Les parties des mors en vis-à-vis sont profilées de manière à présenter chacune dans leur zone centrale, deux faces inclinées sur un axe moyen longitudinal de fermeture, qui délimitent avec les deux faces en vis-à-vis sensiblement un parallélogramme. Des dentures complémentaires sont agencées dans les prolongements distal et proximal de ces faces.

Des outils de ce type sont décrits dans le brevet FR-2 786 119, le brevet américain Des. 398,497 et le brevet américain 3 894 451. Dans ces pinces connues, deux faces opposées du parallélogramme sont lisses tandis que les deux autres faces opposées sont dentées.

Le brevet FR-2 581 335 décrit par ailleurs une pince à mâchoires réglables dans laquelle les faces des mors de serrage délimitent un parallélogramme dont les quatre côtés sont dentés. Il en est de mme du brevet DE-4 000 883, qui prévoit de plus la possibilité d'incurver les faces du parallélogramme.

Il a été constaté qu'avec ces pinces connues, les seules positions pratiquement utilisables pour serrer les pièces de faible diamètre ou de faible épaisseur sont situées en avant ou en arrière des évidements constitués par le parallélogramme formé dans la zone centrale entre les mors. Il en résulte des difficultés pour stabiliser les pièces de petites dimensions, notamment goupilles et axes, lesquelles ont tendance en particulier à tre éjectées de la pince.

On connaît en outre des pinces dans lesquelles au moins l'une des faces du parallélogramme est interrompue et raccordée à l'une des dentures complémentaires, en délimitant avec le mors en vis-à-vis une brisure qui forme un évidement prolongeant le parallélogramme (FR-A-2 218 971).

L'invention a pour but de proposer un outil telle qu'une pince ou une clé, dont le profil des faces en vis-à-vis des mors de serrage est modifié de manière à permettre un serrage des pièces de faible dimension plus stable

qu'avec les pinces antérieures, tout en s'adaptant en outre avantageusement aux diamètres moyens et grands, ainsi qu'à des tubes ou écrous six pans et à des formes de pièces autres que les tubes, par exemple des raccords de chauffage à contour circulaire à saillies diamétralement opposées.

Conformément à l'invention, la première brisure est prévue sur la face proximale du mors supérieur.

D'autres caractéristiques de l'invention sont décrites dans les revendications 2 à 16.

La capacité minimale acceptable par les dents de brisure plus hautes que les dents contiguës, et intercalées entre ces dernières et le parallélogramme, est fonction de la profondeur desdites dents. Celles-ci contribuent donc à permettre une prise plus satisfaisante des pièces de relativement faibles dimensions.

D'autres particularités avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés qui en illustrent une forme de réalisation à titre d'exemple.

La figure 1 est une vue en élévation, à l'échelle, d'une forme de réalisation d'un outil selon l'invention constitué par une pince.

La figure 2 est une vue en plan partielle à échelle agrandie, montrant les mors de serrage de la pince de la figure 1.

La figure 3 est une vue schématique montrant la géométrie de l'évidement délimité par les faces en vis-à-vis des mors de serrage de la pince des figures 1 et 2.

La figure 4 est une vue en plan partielle à échelle agrandie, montrant les mors de serrage de la pince des figures 1 et 2 en position de fermeture sur des pièces tubulaires de faible diamètre.

La figure 5 est une vue analogue à la figure 4 montrant l'utilisation de la pince pour la préhension d'un tube de diamètre moyen.

La figure 6 est une vue analogue à la figure 4 illustrant la préhension par la pince d'une pièce de contour polygonal.

L'outil représenté aux figures 1 et 2 est une pince adaptée pour la préhension manuelle de pièces diverses, notamment tubulaires ou de contours différents tel que polygonal ou circulaire à ailettes en saillie.

Cette pince 1 comporte une paire de branches 2,3 terminées par deux mors respectifs 4,5 de serrage d'une pièce entre eux, ces mors étant réglables en fonction des dimensions de ladite pièce à saisir.

La pince 1 est normalement utilisée de telle manière que la paume de la main de l'opérateur se trouve en appui sur la branche 3. Corrélativement le mors 5 de la branche 2 se trouve en appui sur la face inférieure de la pièce à saisir, tandis que le mors 4 de la branche 2 se trouve en appui sur la face supérieure de la pièce. En conséquence, les mors 4 et 5 seront ci-après appelés respectivement « mors supérieur » et « mors inférieur ».

Les branches 2 et 3 sont articulées autour d'un axe transversal 6, qui peut coulisser dans une lumière longitudinale 7 formée dans la branche 2 de manière connue en soi. Cet agencement permet de régler l'écartement entre les mors de serrage 4 et 5 en fonction des dimensions de la pièce à saisir.

Les parties transversales des mors 4,5 en vis-à-vis sont profilées de manière à présenter chacune dans leur zone centrale deux faces respectivement 7,8 et 9,11 inclinées sur un axe moyen longitudinal X-X de fermeture des mors 4,5 (figure 2) : ainsi la face transversale du mors supérieur 4 présente une face lisse droite 7 et une face dentée 8, cette dernière étant agencée entre la face lisse 7 et une face distale dentée 12 de l'extrémité distale 4a du mors supérieur 4. La face transversale en vis-à-vis du mors inférieur 5 comporte une face lisse droite 9 qui, lorsque les mors 4,5 sont fermés suivant l'axe X-X, est sensiblement parallèle à la face lisse 7, et une face dentée 11 qui, dans les mmes conditions de fermeture suivant l'axe X-X, est sensiblement parallèle à la face dentée 8 (ce parallélisme s'entendant lorsque les mors 4,5 sont fermés comme illustré aux figures 1 et 2). Dans cette position de fermeture, les deux faces lisses 7,9 et les deux faces dentées 8,11 délimitent ensemble sensiblement un parallélogramme P (figure 3), agencé dans la zone centrale des faces transversales des mors 4,5.

La figure 3 est une représentation schématique avec des lignes 8,11 passant par la pointe des dents et (7,9) par les faces lisses dans le cas de la figure 2.

Des dentures complémentaires sont agencées dans les parties distales et proximales des faces transversales des mors 4,5.

Ainsi, sur les extrémités distales 4a, 5a respectives des mors 4,5 sont agencées des faces dentées 12,13 respectives en vis-à-vis, la hauteur de ces

dents étant plus faible par rapport à celle des dents des faces 8,11 du parallélogramme P (figure 2). Sur les extrémités proximales respectives 14,15 des mors 4,5 sont également agencées des dentures 16,17 dont les dents sont de hauteur inférieure à celles des dents des faces 8,11.

Les faces lisses 7,9 du parallélogramme P, schématiquement représenté à la figure 3, sont interrompues et raccordées chacune à l'une des dentures complémentaires 16 et 13 respectivement, en délimitant avec l'autre denture complémentaire du mors en vis-à-vis une brisure 19,21 qui forme sur l'axe X-X un évidement prolongeant le parallélogramme P sur chaque côté.

Plus précisément, dans le mode de réalisation représenté aux figures 1 à 3, la face lisse interrompue 7 est raccordée à la denture 16 du mme mors 4, en délimitant avec la face dentée 11 du mors 5 en vis-à-vis une brisure arrière ou proximale 19 formant un évidement situé à l'arrière du parallélogramme P, c'est- à-dire en direction de l'axe d'articulation 6. De mme, dans la partie avant ou distale des mors 4,5, la face lisse 9 interrompue du mors inférieur 5 est raccordée à la face distale dentée 13 du mme mors, en délimitant avec la face dentée 8 du mors 4 en vis-à-vis une brisure avant ou distale 21 qui forme un évidement avant prolongeant le parallélogramme P vers les extrémités distales 4a, 5a des mors 4,5.

Dans la face 19a, 21 a de la brisure arrière ou proximale, respectivement avant ou distale, raccordée à la face contiguë lisse et droite respective 7,8 du parallélogramme P, sont agencées des dents de brisure respectives 22,23 et 24,25 inclinées vers le parallélogramme P (figures 2 et 4).

Dans la réalisation représentée, pour chaque face lisse et droite 7,9 du parallélogramme P, les dents respectives sont au nombre de deux (22,23 pour la face 7 et 24,25 pour la face 9). Ces dents de brisure ont une hauteur supérieure à cette des dents 12,13,16,17 des extrémités distales 4a, 5a et des extrémités proximales 14,15 des mors 4,5, par exemple entre sensiblement 1 et 1,5 mm.

Les dents de brisure 22,23 raccordent la face lisse 7 à la denture proximale 16 du mors supérieur 4, tandis que les dents de brisure 24,25 raccordent la face lisse droite 9 du mors inférieur 5 à sa denture distale 13.

La face lisse droite 7 du parallélogramme P peut tre inclinée sur l'axe longitudinal X-X de fermeture des mors 4,5 d'un angle A (figure 2) compris entre environ 130 et 140 degrés. Il en est de mme pour la face droite parallèle 9 du

mors inférieur 5. Les faces lisses 7,9 définissent avec les lignes reliant les pointes respectives des dents 8 et 11 des V formant des angles B compris entre environ 120 et 130 degrés.

Les faces du parallélogramme P peuvent tre avantageusement inclinées, comme représenté aux figures 1 à 4, de manière que les V soient décalés sur l'axe longitudinal X-X d'une distance déterminée. Le V du mors inférieur 5 est de préférence plus près des extrémités distales 4a, 5a des mors 4, 5 que le V du mors supérieur 4.

Comme on le voit sur la Figure 3, la face 21a de la brisure 21 est inclinée par rapport à l'axe de fermeture des mors X-X, de façon à définir une double brisure de ligne vis-à-vis de X-X.

A titre d'exemple non limitatif, les deux V peuvent tre décalés d'une distance comprise entre environ 3 et 4 mm suivant l'axe X-X.

Les figures 4,5 et 6 illustrent différents mode de mise en oeuvre de la pince 1 selon l'invention.

A la figure 4 on voit que les mors 4,5 sont fermés sur des pièces de diamètres faibles variables : ainsi les dentures 12,13 des extrémités distales 4a, 5a enserrent entre elles un fil 25 d'un diamètre par exemple de 1 mm. Un second fil ou tube 26, d'un diamètre par exemple de 3 mm, est serré entre la dent 25 du mors inférieur 5 et une dent en vis-à-vis 27 de la face dentée 8.

A l'intérieur du parallélogramme P, une pièce tubulaire 28 est serrée en appui, d'une part sur la face lisse droite 9 et une dent 31 de la face dentée 11 du mors 5, et d'autre part sur deux dents de la face dentée 8 en vis-à-vis du mors supérieur 4 ; le tube 28 peut présenter un diamètre par exemple de 7 mm.

Enfin une pièce tubulaire 32 est serrée entre les premières dents des dentures proximales 16 et 17, la pièce 32 ayant un diamètre par exemple de 2,5 mm.

Dans le cas illustré à la figure 5, la pièce tubulaire 33 a un diamètre largement supérieur à celui des précédentes pièces, par exemple de 21 mm, nécessitant un écartement approprié entre les mors 4,5 par coulissement de l'axe 6 dans la lumière allongée 7. Dans ce cas, la pièce tubulaire 33 s'appuie d'une part sur la face lisse 9 et deux dents de la face dentée 11 du mors inférieur 5, et d'autre part sur le sommet de la première dent 22, raccordée à la face lisse droite 7.

Dans la mise en oeuvre de la pince représentée à la figure 6, une pièce 34 à contour polygonal, et plus précisément hexagonal, est serrée entre les mors 4,5 : une face plane 34a de la pièce 34 est en appui sur la, face dentée 11 du mors 5 tandis qu'une face contiguë 34b est en appui sur la face droite et lisse 9 et que la face plane 34c parallèle à la face 34b prend appui sur le sommet de la première dent 22 du mors supérieur 4.

La pince 1 est ainsi apte à saisir des pièces de diamètres très variables et de contours différents (tubulaire, polygonal...) de manière stable et sûre, en écartant pratiquement tout risque de glissement ou d'éjection de la pièce. Ceci est particulièrement le cas pour des pièces de dimensions faibles et moyennes (figures 4 et 5). Ainsi, la pièce tubulaire 33, de diamètre moyen, s'appuie sur l'une des deux dents supplémentaires 22 et 23 prévues à l'arrière de la face droite lisse 7 du mors supérieur 4, ce qui lui assure un positionnement plus stable que dans les pinces antérieures. En effet, dans le cas par exemple de la pince divulguée par le brevet américain 3 894 451, une pièce tubulaire telle que 33 est en appui d'une part sur le V du mors inférieur (face lisse et face dentée), et sur la denture du mors supérieur située vers l'extrémité distale par rapport à la face lisse du mme mors supérieur : ce positionnement manque de stabilité par rapport à celui illustré à la figure 5 avec la pince 1 conforme à l'invention.

D'une manière générale, la prise de pièces de faibles dimensions, par exemple de diamètres de l'ordre de 2 à 5 mm, est largement améliorée par les profils des faces en vis-à-vis des mors 4,5 prévus conformément à l'invention.

Ces profils s'adaptent de plus avantageusement aux diamètres moyens et importants, ainsi qu'aux autres formes géométriques, par exemple celles de raccords de chauffage.

L'invention est susceptible de nombreuses variantes de réalisation.

Ainsi par exemple une seule brisure peut tre prévue, par exemple la brisure 21 agencée dans la partie avant ou distale des mors 4,5. La hauteur des dents 22- 25 peut varier ainsi que leur nombre.

Les faces du parallélogramme P pourraient tre incurvées, en étant lisses ou dentées. La face distale inférieure 9 et la face proximale supérieure 7 du parallélogramme peuvent tre dentées. L'invention est applicable aux clés à ouverture variable ou à molette par exemple, ainsi qu'aux pinces, particulièrement du type à prises multiples.