La présente invention concerne une brosse à dents destinée notamment, mais non exclusivement à l'usage vétérinaire pour le nettoyage dentaire des canidés et/ou des félidés.

Cette brosse à dents n'existe pas. Les vétérinaires spécialisés en dentisterie affirment que le seul moyen de protéger les dents des petits animaux est de brosser régulièrement les dents. Il faut savoir que la maladie parodontale ou parodontopathie est la maladie buccale la plus fréquemment rencontrée chez lescanidés et les félidés. Celle-ci atteint plus electivement les dents du groupe incisif qu'il est fréquent de devoir extraire en l'absence de prophylaxie.

Les brosses à dents classiques, constituées d'un manche rectiligne dont l'une des extrémités, munie de poils, constitue la tête de travail, ne sont pas pratiques à utiliser pour un opérateur qui généralement ef¬ fectue le nettoyage face à l'animal. Etant donné la forme particulière de la mâchoire des animaux, ces brosses nécessitent en effet des dépla¬ cements angulaires importants pour traiter toute la surface dentaire ; ces mouvements ne permettent pas une efficacité optimale du brossage et ne facilitent pas le travail du technicien qui doit en même temps maintenir fermement l'animal souvent agité en permanence. Le nettoyage devant être effectué face à l'animal.

La présente invention a pour but de proposer un outil adapté à l' usage vétérinaire, permettant un brossage facile et efficace des dents de tous types d'animaux. lit à cet effet, la tête de la brosse forme un angle de 135° envi¬ ron avec le manche et présente un ou deux ergots placés d'un côté ou de part et d'autre du manche et situés 3 cm environ avant la courbure.

La première variante est une brosse à dents d'une seule pièce.

La deuxième variante est une brosse à dents a têtes interchangea¬ bles. La manche se termine alors par une partie mâle de section hexa¬ gonale évitant toute rotation de la partie interchangeable. La tête interchangeable comprend une partie femelle creuse de section hexa¬ gonale qui s'emboite par friction sur le manche. Cette friction s'exerce sur une longueur de 3 cm environ, ce qui permet une bonne stabilité de la tête dans son logement. Il faut exercer une pression pour obtenir l'emboîtement aximun. La désinsertion se faisant par simple traction simultanée des deux parties. Cette tête interchangeable est coudée formant un angle de 135°.

FEUILLE DE REMPLACE ENT

Le fait que cette brosse forme un angle de 135° avec le manche est l'une des originalités de cette invention qui permet d'être très à l'aise pour brosser les dents d'un chien car l'homme se trouve en face du chien. Une brosse à dents entièrement rectiligne ne serait pas du tout commode. De même, la grosseur et la longueur du manche favorisent une bonne tenue de la brosse dans la main. Les ergots des deux côtés du manche permettent le calage soit de l'index soit du pouce en fonctions des régions dentai¬ res à nettoyer.

La troisième variante est une brosse à dents selon l'invention qui est constituée d'une tête de travail en forme de brosse, solidaire d'un manche de préhension et décalée vers l'extérieur, en retrait par rapport à l'axe dudit manche. La tête de travail est de préférence raccordée au manche par un prolongement intermédiaire. Selon un mode de réalisation préféré, la brosse à dents comporte une tête orientée d'un angle de 40 à 50° enriron par rapport à l'axe du manche ; cet angle est de préférence de 45° environ.

Ces caractéristiques particulières permettent à un opérateur posi¬ tionné face à l'animal, ou sur le côté, d'être très à l'aise pour bros¬ ser efficacement les dents de ce dernier.

Etant donné l'application particulière de cette brosse et notamment en liaison avec l'agitation permanente de l'animal, il est nécessaire a l'opérateur d'avoir une prise en main solide du manche pour réaliser des gestes précis. A cet effet, la brosse à dents comporte un manche "outil", constitué d'un corps sensiblement cylindrique, bombé sur le dos. Ce manche est formé pour être facilement préhensible en pleine main. Sa longueur est adaptée pour un bon positionnement dans la main de l'utili¬ sateur, son extrémité étant destinée à venir reposer dans le fond de la paume, au niveau de l'éminence hypothénar.

Selon une disposition complémentaire, cette brosse comporte un manche dont le dos est muni, au moins sur sa partie avant, d'un bossage longitu¬ dinal, en saillie formant guide de rotation. Ce bossage constitue un ap¬ pui permettant d'imprimer un mouvement du roulis du manche, au moyen du pouce ou de l'index par exemple, pour faire pivoter facilement la brosse dans un sens ou l'autre l'association manche-outil et guide de rotation assure tout type de prise en main, quelle que soit la taille de cette main.

Toujours selon l'invention, la brosse à dents comporte un ergot de protection et de blocage disposé dans le prolongement du dos de son man¬ che, au niveau du raccordement du prolongement de la tête.

FEUILLE DE REMPLACEMENT

3 Cet ergot permet un appui du pouce ou de l'index de l'utilisateur, as¬ surant ainsi stabilité, guidage et précision ; il permet également une protection ._e ce pouce et de la main pour éviter leur butée contre les dents de l'animal ou une morsure accidentelle.

Les brosses à dents classiques ne sont pas non plus adaptées à un brossage convenable en application vétérinaire. Cette inadaptation est liée à la forme particulière de la mâchoire des animaux et, également, à leur grande sensibilité gingivale. L'invention à pour but de pallier cet inconvénient et, selon une disposition complémentaire la tête de brossage est constituée d'un support dans lequel sont implantées des touffes de poils, lesdits poils ayant des longueurs déterminées de façon à définir une surface de brossage convexe. Les poils centraux de la brosse ont ainsi une longueur plus importante que les poils d'extré¬ mité. Les poils utilisés sont choisis parmi les plus souples.

De toute façon, l'invention sera mieux comprise à l'aide des dessins shëmatiques annexés représentant à titre d'exemples non limitatifs quelques formes de réalisation de cette brosse à dents pour félidés et/ ou canidés.

Figure 1 est une vue de profil de la première variante. Elle montre l'angle de 135° environ (a) formé entre le manche et la tête ainsi que les ergots (b) situés de part et d'autre du manche.

Figure 2.est une vue de profil d'une brosse à dents conforme à l' invention. Elle montre le système d'emboîtement (a) et l'angle de 135° (b) formé entre le manche et la tête ainsi que les ergots (c)situés de part et d'autre du manche.

Figure 3 est une vue de la partie mâle de section hexagonale du manche.

Figure 4 est une vue des coupes du manche aa et bb

Figure 5 est une vue de la tête interchangeable montrant le détail de la partie femelle de section hexagonale, la partie creuse se termi¬ nant de forme conique.

La figure 6 est une vue de profil de la brosse à dents selon l'in¬ vention.

Lafigure 7 est une section selon 2-2 de la figure 6.

La figure 8 est une vue partielle montrant le raccordement de la tête de travail à la partie intermédiaire.

Tel qu'on l'a représenté sur les figures, la brosse à dents est constituée d'une tête de travail 1 solidarisée du manche de préhension 2 par une partie intermédiaire 3.

FEUILLE DE REMPLACEMENT

La tête de brossage 1 est constituée d'un plateau de support 4 dans lequel sont implantés les poils 5, par touffes, qui forment la brosse proprement dite. La partie intermédiaire 3 est en forme de prolongement du support 4 et elle vient se raccorder à l'extrémité du manche 2, de façon décalée par rapport à l'axe longitudinal 6 de ce dernier.

Ce décalage, selon un angle a. de l'ordre de 40 à 50° et de préfé¬ rence voisin de 45°, est réalisé vers l'extérieur, du côté du dos 7 du manche 2. La tête de brossage 1 se situe donc en retrait par rapport à l'axe longitudinal 6 du manche 2 et la partie active des poils 5 implan¬ tés dans le support 4 est orientée vers cet axe 6.

La tête 1 est éloignée de l'extrémité du manche 2 et du coude de l'outil grâce à la partie intermédiaire incliné 3. La longueur de cette partie intermédiaire 3 est adaptée à tout type d'animal ^* , cette longueur, de l'ordre de 7 à 10 cm, correspond de préférence à la longueur de la mâchoire la plus importante chez le chien de grande taille, à partir de la commissure des lèvres.

Afin de permettre une bonne prise en main de la brosse, le manche 2 est en forme de manche "outil". Il consiste en un corps sensiblement cy¬ lindrique et légèrement bombé au niveau de la partie arrière du dos 7. Le manche 2 présente un diamètre légèrement croissant de l'avant vers l'ar¬ rière ; le diamètre moyen est de l'ordre de 2 à 2,5cm. La longueur b_ du manche est de l'ordre de 10 à 13 cm ; elle est adaptée pour un position¬ nement correct et une bonne tenue dans la main de l'opérateur quelle que soit sa taille. Cette longueur doit en effet permettre à l'extrémité du manche de venir reposer dans le fond de la paume de l'opérateur, contre son ëminence hypothénar.

Cette longueur, adaptée à la forme particulière du manche, permet un excellent blocage de l'outil, nécessaire à son utilisation pour le trai¬ tement d'animaux parfois récalcitrants.

Comme on le remarque figure 2, la base du manche 2 comporte un méplat 2a qui détermine une surface de pose pour l'outil, avec la tête 1 suréle¬ vée. Cette caractéristique présente des avantages au niveau pratique et également au niveau de l'hygiène en évitant le contact des poils 5 avec la surface support.

Toujours en liaison avec son utilisation particulière, la zone coudée de raccordement entre le prolongement 3 de la tête 1 et la manche 2 com¬ porte un ergot de protection et de blocage 8, en saillie.

FEUILLE DE REMPLACEMENT

Cet ergot 8 est disposé sur la courbure de l'outil, dans le prolongement du dos 7 du manche 2 ; sa zone avant 8a. permet la création d'un obstacle pour éviter les contacts des doigts ou de la main du technicien avec les dents de l'animal. Sa zone arrière 8b peut être adaptée, légèrement en creux, pour le calage du pouce ou de l'index du manipulateur en fonction des régions dentaires à nettoyer. Cette caractéristique permet d'amélio¬ rer le blocage, le guidage, la stabilité et la précision de l'outil. La zone de calage 8b_ peut avantageusement être munie de rainures antidéra¬ pantes 8£ , en saillie. Le positionnement de cet ergot 8, dans l'angle aigu formé par le manche et le prolongement 3 du support 4, permet d'ob¬ tenir une protection efficace au cours du brossage, lors du va et vient de l'outil, ou contre certaines agressivités de l'animal.

Afin de parfaire l'efficacité de la brosse à dents, on a prévu sur la partie avant du dos 7 du manche 2, un bossage longitudinal, en saillie visible en section figure 7. Ce bossage, en forme de guide de rotation 9 s'étend de la base de l'ergot 8 jusqu'à sensiblement la partie centrale du manche 2 ; il constitue un appui pour le pouce ou les doigts du mani¬ pulateur permettant d'imprimer un mouvement de roulis du manche 2 dans la main, lequel mouvement de roulis est utile notamment pour changer le côté de brossage. Le guide 9 permet également de soutenir le doigt en position arrêtée, au choix de l'utilisateur et quel que soit l'angle de rotation choisi. La qualité de brossage de la mâchoire de l'animal est améliorée par une conformation particulière de la surface de brossage réalisée par l'association des poils 5. Les poils 5 sont implantés par touffes dans le plateau de support 4 de façon classique. Le nombre de touffes et le nom¬ bre de poils, associés à leur resserrement, sont adaptés selon la surface de brossage désirée. Cette surface de brossage peut varier de l'ordre de 1 à 3 cm2 suivant l'animal à traiter. On peut ainsi prévoir une brosse comportant 24 à 42 touffes de poils s'étendant sur trois ou quatre ran¬ gées parallèles.

La mâchoire des canidés en particulier n'est pas rectiligne ; elle présente, latéralement, une courbure concave. On a adapté la tête de la brosse à cette configuration particulière en prévoyant des poils d'extré mité 5a_ plus courts que les poils centraux 5b. Les poils d'extrémité 5a_ peuvent avoir une longueur de l'ordre de 0,6 cm et les poils centraux une longueur de 1 cm ; les poils intermédiaires ont une longueur comprise en tre ces deux valeurs de façon à conférer à la brosse une surface de bros sage convexe, visible figure 6.

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La surface de brossage correspond à un arc de cercle dont le rayon est de l'ordre de 2,43 cm. Cette forme particulière de la brosse propre¬ ment dite permet à la tangente de l'arc de cercle de s'insinuer dans les creux et améliorer la qualité du nettoyage. Les gestes nécessitent moins de précision de la part du technicien et cette forme permet éga¬ lement de faciliter la préhension de dentifrice d'un pot de condition¬ nement.

Etant donné la grande sensibilité gingivale des animaux, on utili¬ sera de préférence des poils 5 très souples soit par exemple obtenus au moyen de fibres souples polyamide 6/12 de 17/100ème de diamètre, soit à partir de fibres extra souples polyamide 6/12 et 15/100ème de diamètre, soit une combinaison des deux.

On peut par exemple prévoir une tête de grande dimension, pour les grands animaux, avec une ou plusieurs rangées de poils internes souples polyami e o/12 de 17/100ème encadrées par une ou plusieurs rangées de poils latéraux extra souples polyamide 6/12 de 15/100ème et unetête de petite dimension, pour les petits animaux, avec uniquement des poils extra-souples.

On a représenté sur la figure 8, le plateau 4 de la tête de travail 1 , vu de dos, et raccordé à la partie intermédiaire 3 qui s'étend dans le même plan. La partie intermédiaire 3 se rétrécie du manche 2 vers le pla¬ teau 4 pour former un coin qui se raccorde audit plateau en formant deux étranglements latéraux 10. Une fois la tête 1 introduite dans la gueule de l'animal, cette caractéristique facilite le brossage de la face média- le de ls denture dans le cas où l'animal ferme la mâchoire. La forme par¬ ticulière de la partie intermédiaire 3 permet de forcer l'introduction de la brosse poux réaliser les mouvements de va et vient nécessaire.

Le plateau support 4 comporte de préférence des bords arrondis pour le rendre aussi atraumatique que possible en cas de contact avec la m⬠choire de l'animal.

La brosse à dents selon l'invention est obtenue monobloc, à l'excep¬ tion des poils 5, par moulage d'un matériau plastique tel que du polypro- pylène.

Les signes de référence insérés après les caractéristiques techni¬ ques mentionnées dans les revendications ont pour seul but de faciliter la compréhension de ces dernières et n'en limitent aucunement la portée.

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