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Title:
TRACEABILITY SYSTEM FOR AN ITEM OF MERCHANDISE, COMPRISING A LABEL CAPABLE OF INDICATING THAT AT LEAST ONE TEMPERATURE THRESHOLD HAS BEEN ATTAINED AND/OR EXCEEDED USING RADIO-IDENTIFICATION MEANS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/137676
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a traceability system for an item of merchandise (1), capable of indicating that at least one temperature threshold has been attained and/or exceeded, the system including at least one label (2) comprising: - a component (4) able to form a solid substance capable of transforming into a liquid substance when said temperature threshold is attained or exceeded; - near-field communication radio-identification means, consisting of at least a first radio-identification unit (21) and a second radio-identification unit (22) intended to communicate an item of temperature threshold information, the system including an electronic reading device (3) for reading said label, configured to agree to record the information from each radio-identification unit detected during a single scan of the label by the reading device according to a predetermined sequence capable of ensuring that the first radio-identification unit and the second radio-identification unit are read by the reading device.

Inventors:
RAYANT OLIVIER (FR)
VIGUIÉ JEAN-PIERRE (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/050137
Publication Date:
August 17, 2017
Filing Date:
January 24, 2017
Export Citation:
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Assignee:
JINNOV'OR (FR)
International Classes:
G06K19/07
Foreign References:
US20150294126A12015-10-15
JP2012243087A2012-12-10
US20070152829A12007-07-05
US20060019540A12006-01-26
Attorney, Agent or Firm:
LEGI LC (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

Système de traçabilité d'une marchandise (1 ) permettant d'indiquer qu'au moins un seuil de température a été atteint et/ou dépassé, le système comportant au moins une étiquette (2) comprenant :

- un composant (4) apte à former une substance solide susceptible de se transformer en une substance liquide lorsque ledit seuil de température est atteint ou dépassé ;

- des moyens de radio-identification du type communication en champ proche, destinés à communiquer une information d'identification de la marchandise et à communiquer une information de seuil de température,

caractérisé en ce que les moyens de radio-identification se décomposent en au moins :

- une première unité de radio-identification (21 ), la première unité de radio-identification étant autonome et destinée à communiquer l'information d'identification ;

- une deuxième unité de radio-identification (22), indépendante et distante de la première unité, la deuxième unité étant composée d'une puce électronique (220), d'une antenne (221 ) et d'un circuit de connecteurs (222) reliant la puce électronique et l'antenne, le circuit de connecteurs étant dans un premier état, ouvert ou fermé, tant que le seuil de température n'a pas été atteint, et dans un deuxième état, inverse du premier état, quand le seuil de température a été atteint et/ou dépassé, la deuxième unité étant destinée à communiquer l'information de seuil de température, et en ce que le système comporte un dispositif de lecture électronique (3) de ladite étiquette paramétré pour accepter d'enregistrer les informations de chaque unité de radio-identification détectées lors d'un balayage unique des unités de radio-identification de l'étiquette par le dispositif de lecture selon une séquence prédéterminée apte à assurer que la première unité de radio-identification et la deuxième unité de radio-identification sont lues par le dispositif de lecture.

Système de traçabilité selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les moyens de radio-identification comportent une troisième unité de radio-identification (23), les moyens de radio-identification étant répartis sur l'étiquette de manière à ce que la première unité de radio- identification (21 ) et la troisième unité de radio-identification encadrent la deuxième unité de radio-identification (22), la troisième unité de radio-identification étant autonome et destinée à communiquer une information de confirmation de début ou de fin de balayage.

Système de traçabilité selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le composant (4) forme un indicateur visuel (6) lorsque ledit seuil de température est atteint ou dépassé.

Système de traçabilité selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le composant (4) comporte une couche absorbante (42) apte à absorber la substance liquide.

Système de traçabilité selon les revendications 3 et 4, caractérisé en ce que l'indicateur visuel (6) comprend la couche absorbante (42), l'absorption de la substance liquide par la couche absorbante se traduisant par une modification visuelle de la couche absorbante.

Système de traçabilité selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le circuit de connecteurs (222) est fermé tant que le seuil de température n'a pas été atteint, et en ce que circuit de connecteurs est ouvert quand le seuil de température a été atteint et/ou dépassé, la substance liquide étant apte à ouvrir le circuit de connecteurs. Système de traçabilité selon la revendication 6, caractérisé en ce que le circuit de connecteurs (222) comporte deux languettes métalliques (223) précontraintes l'une contre l'autre par un matériau solide désagrégeable (44) par la substance liquide, le circuit de connecteurs étant :

- fermé quand les languettes métalliques sont en contact l'une avec l'autre ;

- ouvert quand les languettes métalliques sont éloignées l'une de l'autre.

Système de traçabilité selon les revendications 4 et 7, caractérisé en ce que le matériau solide désagrégeable (44) est compris dans la couche absorbante (42).

Système de traçabilité selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le circuit de connecteurs est ouvert tant que le seuil de température n'a pas été atteint et/ou dépassé, la substance liquide étant électriquement conductrice et apte à fermer le circuit de connecteurs en formant un conducteur électrique

Système de traçabilité selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la deuxième unité de radio- identification (22) comprend des moyens électroniques d'enregistrement d'événements de traçabilité.

Description:
Système de traçabilité d'une marchandise comportant une étiquette permettant d'indiquer qu'au moins un seuil de température a été atteint et/ou dépassé grâce à des moyens de radio-identification.

Le domaine de l'invention est celui de la conception et de la fabrication de système de traçabilité de marchandises par radio-identification.

Plus particulièrement, l'invention concerne un système comprenant au moins une étiquette à apposer sur une marchandise et un dispositif de lecture de l'étiquette permettant d'indiquer qu'au moins un seuil de température a été atteint et/ou dépassé.

Classiquement, il est connu de l'art antérieur des dispositifs destinés à être associés à des marchandises en vue d'assurer une fonction de traçabilité, en particulier dans le cadre de marchandises pour lesquelles la chaîne du froid doit être respectée.

Ces dispositifs sont nombreux, ils font appels à de multiples procédés, depuis des systèmes exploitant des encres thermosensibles jusqu'à des systèmes mesurant la température par le biais de boîtiers électroniques et employant des moyens de radio-identification.

Dans les solutions exploitant des encres thermosensibles, on retrouve des étiquettes présentant une indication visuelle particulière lors du dépassement d'un seuil de température. Cette indication visuelle peut consister en une case blanche se noircissant par le biais de l'encre thermosensible lors du changement de température. Une telle solution est économique à mettre en œuvre et permet à un opérateur de prendre connaissance de l'état d'une marchandise en regardant simplement l'étiquette qui est apposée dessus.

Ce type de solution présente néanmoins des inconvénients. Si un lot important de marchandises est tracé au moyen de cette solution, l'évaluation de l'état des marchandises par un opérateur et le référencement de ces marchandises peuvent être fastidieux. En effet, lors d'un contrôle, l'opérateur regarde chaque étiquette pour s'enquérir de l'état des marchandises. Pour établir une traçabilité, cet opérateur doit ensuite renseigner un document pour répertorier les marchandises et leur état lors du contrôle. Dans le cas des systèmes qui mesurent la température par le biais d'étiquettes électroniques et qui emploient des moyens de radio- identification, le référencement des marchandises et de leur état est simplifié et plus rapide. En effet, les moyens de radio-identification permettent de détecter et d'enregistrer rapidement des informations à une distance pouvant atteindre plusieurs mètres. Par exemple, si les moyens de radio-identification sont du type RFID active (les étiquettes étant alors équipées d'une énergie propre pour pouvoir émettre un signal de manière autonome), un dispositif de lecture peut alors détecter toutes les marchandises pourvues des étiquettes du système de traçabilité qui sont situées dans un périmètre de détection.

Ce type de système a néanmoins pour inconvénient d'être onéreux à mettre en œuvre pour réaliser la traçabilité d'un nombre important de marchandises. La complexité des étiquettes provoque notamment une hausse significative de leur coût unitaire.

L'invention a notamment pour objectif de pallier ces inconvénients de l'art antérieur.

Plus précisément, l'invention a pour objectif de proposer un système de traçabilité de marchandises pour lesquelles la chaîne du froid doit être respectée, le système employant des moyens de radio-identification et étant plus économique à mettre en œuvre que ce qui est permis par l'art antérieur.

L'invention a aussi pour objectif de proposer un tel système qui soit simple et rapide à mettre en œuvre par un opérateur.

L'invention a encore pour objectif de proposer un tel système qui permette de contrôler visuellement le respect de la chaîne de froid d'une marchandise.

Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints par l'invention qui a pour objet un système de traçabilité d'une marchandise permettant d'indiquer qu'au moins un seuil de température a été atteint et/ou dépassé, le système comportant au moins une étiquette comprenant : - un composant apte à former une substance solide susceptible de se transformer en une substance liquide lorsque ledit seuil de température est atteint ou dépassé ;

- des moyens de radio-identification du type communication en champ proche, destinés à communiquer une information d'identification de la marchandise et à communiquer une information de seuil de température,

caractérisé en ce que les moyens de radio-identification se décomposent en au moins :

- une première unité de radio-identification, la première unité de radio-identification étant autonome et destinée à communiquer l'information d'identification ;

- une deuxième unité de radio-identification, indépendante et distante de la première unité, la deuxième unité étant composée d'une puce électronique, d'une antenne et d'un circuit de connecteurs reliant la puce électronique et l'antenne, le circuit de connecteurs étant dans un premier état, ouvert ou fermé, tant que le seuil de température n'a pas été atteint, et dans un deuxième état, inverse du premier état, quand le seuil de température a été atteint et/ou dépassé, la deuxième unité étant destinée à communiquer l'information de seuil de température,

et en ce que le système comporte un dispositif de lecture électronique de ladite étiquette paramétré pour accepter d'enregistrer les informations de chaque unité de radio-identification détectées lors d'un balayage unique des unités de radio-identification de l'étiquette par le dispositif de lecture selon une séquence prédéterminée apte à assurer que la première unité de radio- identification et la deuxième unité de radio-identification sont lues par le dispositif de lecture.

Le système de traçabilité selon l'invention permet d'obtenir des étiquettes présentant un coût unitaire avantageux par rapport à ce qui est permis par l'art antérieur. En effet, l'étiquette intègre des unités de radio-identification qui sont conçues pour avoir des fonctions différentes. La spécialisation de ces fonctions permet alors d'employer des unités dont la conception est simplifiée par rapport aux étiquettes électroniques selon l'art antérieur qui emploient des moyens de radio-identification complexes. En conséquence, la première unité de radio-identification est unique à chaque étiquette et la deuxième unité de radio-identification est commune à toutes les étiquettes.

Ainsi, au lieu d'avoir une unique et onéreuse unité de radio- identification regroupant toutes les fonctions désirées, une étiquette du système selon l'invention emploie une pluralité d'unités basiques et économiques à concevoir et à produire.

La deuxième unité de radio-identification est conçue pour communiquer une information de « seuil de température » quand le circuit de connecteurs est dans un deuxième état, ouvert ou fermé, selon le mode de réalisation employé.

La deuxième unité de radio-identification peut aussi être conçue pour communiquer une information de « non-dépassement du seuil de température » quand le circuit de connecteurs est dans un premier état, ouvert ou fermé (inverse du premier état), selon le mode de réalisation employé. De cette manière, lors d'un balayage de l'étiquette par le dispositif de lecture électronique, la deuxième unité de radio-identification communique au moins une information permettant de s'assurer du passage effectif du dispositif de lecture électronique au-dessus de la deuxième unité de radio-identification.

Selon un exemple de fonctionnement du système de traçabilité selon l'invention :

- quand le circuit de connecteurs est ouvert, seule une partie principale de la puce électronique est connectée à l'antenne de manière à communiquer un signal « A » interprété par le dispositif de lecture comme correspondant à l'information de « non- dépassement du seuil de température », et - quand le circuit de connecteurs est fermé, une partie complémentaire de la puce électronique alors elle-aussi connectée à l'antenne de manière à modifier le signal « A » en un signal « A' », le signal « A' » étant interprété par le dispositif de lecture comme correspondant à l'information de « seuil de température atteint et/ou dépassé ».

Selon un mode de réalisation préférentiel, les moyens de radio- identification comportent une troisième unité de radio-identification, les moyens de radio-identification étant répartis sur l'étiquette de manière à ce que la première unité de radio-identification et la troisième unité de radio- identification encadrent la deuxième unité de radio-identification, la troisième unité de radio-identification étant autonome et destinée à communiquer une information de confirmation de début ou de fin de balayage.

Selon cette conception, lors du balayage unique de l'étiquette par le dispositif de lecture électronique, le passage au-dessus de la deuxième unité de radio-identification par le dispositif de lecture est réputé réalisé, et ce même si la deuxième unité de radio-identification n'est pas conçue pour communiquer une information quand le circuit de connecteurs est ouvert.

En effet, selon la séquence prédéterminée, le dispositif de lecture accepte d'enregistrer les informations captées lors d'un balayage uniquement s'il détecte les informations transmises par la première unité de radio-identification et par la troisième unité de radio-identification qui constituent alors des bornes de début et de fin de balayage.

Ce mode de réalisation permet de conserver une conception simple de la deuxième unité de radio-identification de manière à limiter le coût de conception et de fabrication de l'étiquette du système de traçabilité selon l'invention.

Avantageusement, le composant forme un indicateur visuel lorsque ledit seuil de température est atteint ou dépassé.

Un opérateur procédant à un contrôle dispose alors d'un moyen complémentaire de contrôle permettant de vérifier si les informations référencées par le dispositif de lecture concordent avec ce qu'il observe sur l'étiquette.

Selon une solution avantageuse, le composant comporte une couche absorbante apte à absorber la substance liquide pour fermer le circuit de connecteurs.

De cette manière, le contact électrique est assuré dès lors que la substance solide se transforme en une substance liquide.

Selon un mode de réalisation préférentiel, l'indicateur visuel comprend la couche absorbante, l'absorption de la substance liquide par la couche absorbante se traduisant par une modification visuelle de la couche absorbante.

Suivant la conception de ce mode de réalisation, on retrouve une synergie entre l'indication visuelle et la fermeture du circuit électrique. En effet, dès lors que le seuil de température est atteint ou dépassé, la substance solide se transforme en une substance liquide qui est absorbée par la couche absorbante permettant en même temps de fournir une indication visuelle et de fermer le circuit de connecteurs de la deuxième unité de radio-identification.

Selon un premier mode de réalisation, le circuit de connecteurs est fermé tant que le seuil de température n'a pas été atteint, et en ce que circuit de connecteurs est ouvert quand le seuil de température a été atteint et/ou dépassé, la substance liquide étant apte à ouvrir le circuit de connecteurs.

La deuxième unité de radio-identification communique alors une information de seuil de température indiquant le respect du seuil de température. L'absence de cette information de seuil de température se traduit en conséquence par le fait que le seuil de température a été atteint et/ou dépassé.

Avantageusement, le circuit de connecteurs comporte deux languettes métalliques précontraintes l'une contre l'autre par un matériau solide désagrégeable par la substance liquide, le circuit de connecteurs étant : - fermé quand les languettes métalliques sont en contact l'une avec l'autre ;

- ouvert quand les languettes métalliques sont éloignées l'une de l'autre.

La rupture de la continuité électrique se fait ainsi par la désintégration du solide désagrégeable (par exemple en carbonate ou en bicarbonate) qui a une fonction de fusible sous l'action de l'humidité, comme on peut l'observer lorsque l'on met un cachet effervescent dans un verre d'eau.

Selon un mode de réalisation envisageable, le matériau solide désagrégeable présente une fente sur sa demi-épaisseur. Cette fente reçoit les deux languettes métalliques précontraintes, conductrices de l'électricité.

Préférentiellement, le matériau solide désagrégeable est compris dans la couche absorbante.

En conséquence, lorsque la couche absorbante, qui est au contact avec le matériau solide désagrégeable, est humide, la désagrégation du matériau solide se produit, et les deux languettes se séparent sous l'effet ressort, coupant (ou ouvrant) ainsi le circuit.

Selon un deuxième mode de réalisation, le circuit de connecteurs est ouvert tant que le seuil de température n'a pas été atteint et/ou dépassé, la substance liquide étant électriquement conductrice et apte à fermer le circuit de connecteurs en formant un conducteur électrique

La deuxième unité de radio-identification communique alors une information de seuil de température indiquant que le seuil de température a été atteint et/ou dépassé. L'absence de cette information de seuil de température se traduit en conséquence par le fait que le seuil de température a été respecté.

Selon une variante de réalisation, la deuxième unité de radio- identification comprend des moyens électroniques d'enregistrement d'événements de traçabilité. De tels moyens électroniques d'enregistrement d'événements de traçabilité permettent par exemple d'établir à quelle heure a été atteint ou dépassé le seuil de température.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante de modes de réalisation préférentiels de l'invention, donnés à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs, et des dessins annexés parmi lesquels :

- les figures 1 a et 1 b sont des représentations schématiques du fonctionnement du système de traçabilité selon l'invention dans lequel une marchandise X a été conservée à une température inférieure à 0°C ;

- les figures 2a et 2b sont des représentations schématiques du fonctionnement du système de traçabilité selon l'invention dans lequel une marchandise Y a atteint ou dépassé un seuil de température de 0°C ;

- la figure 3 est une représentation schématique d'une étiquette d'un système de traçabilité selon l'invention ;

- les figures 4a et 4b sont des représentations schématiques d'un mode de réalisation de l'invention dans lequel la couche absorbante n'est pas humidifiée, le seuil de température n'ayant pas été atteint et/ou dépassé ;

- les figures 5a et 5b sont des représentations schématiques d'un mode de réalisation de l'invention dans lequel la couche absorbante est humidifiée, le seuil de température ayant été atteint et/ou dépassé.

Tel qu'illustré par les figures 1 a, 1 b, 2a et 2b, le système de traçabilité selon l'invention permet d'indiquer si, pour une marchandise devant respecter la chaîne du froid, un seuil de température a été atteint et/ou dépassé.

Des marchandises 1 identifiées comme « marchandise X » et « marchandise Y » doivent respecter une chaîne du froid et, plus précisément, ne doivent pas atteindre ou dépasser un seuil de température prescrit qui est par exemple de 0°C. Pour réaliser cette traçabilité, le système comporte au moins une étiquette 1 et un dispositif de lecture électronique 3 d'étiquettes du système de traçabilité selon l'invention. Des étiquettes 2 du système de traçabilité sont apposées sur ces marchandises.

Le dispositif de lecture électronique peut par exemple consister en un téléphone portable compatible avec la technologie de communication sans fil de radio-identification (RFID) du type communication en champ proche (NFC).

Selon la situation illustrée par les figures 1 a et 1 b, on observe que l'étiquette 2 indique que le seuil de température n'a pas été atteint ou dépassé (« smiley » qui sourit). Aussi, le dispositif de lecture électronique 3, après un balayage unique au-dessus de l'étiquette (figure 1 b), indique que la marchandise X n'a pas atteint ou dépassé le seuil de température prescrit.

Au contraire, selon la situation illustrée par les figures 2a et 2b, on observe que l'étiquette 2 indique que le seuil de température a été atteint ou dépassé (« smiley » grimaçant). Aussi, le dispositif de lecture électronique 3, après un passage au-dessus de l'étiquette (figure 2b), indique que la marchandise Y a atteint ou dépassé le seuil de température prescrit.

Tel qu'on peut l'observer sur la figure 3, l'étiquette comprend :

- un composant 4 destiné à subir une transformation lorsque le seuil de température est atteint ou dépassé ;

- des moyens de radio-identification couplés au composant et destinés à communiquer des informations au dispositif de lecture électronique.

Plus précisément, le composant comporte :

- un réservoir 40 contenant un liquide coloré 41 ;

- une couche absorbante 42 communiquant avec le réservoir ;

- un organe d'amorçage 43 séparant le réservoir et la couche absorbante, l'organe d'amorçage étant susceptible d'être ôté de l'étiquette de manière irréversible. Le composant, par l'intermédiaire du liquide coloré, est ainsi apte à former une substance solide susceptible de se transformer en une substance liquide lorsque le seuil de température est atteint ou dépassé.

Plus précisément, le liquide coloré est conçu pour avoir une température de fusion correspondant au seuil de température à respecter pour la marchandise.

Selon ce principe, l'étiquette (couplée ou non sur la marchandise) est entreposée à une température inférieure à la température de fusion préalablement à son amorçage. Après solidification du liquide coloré (formant ainsi la substance solide) dans le réservoir, l'organe d'amorçage peut être ôté de manière irréversible pour amorcer l'étiquette. Suite à cet amorçage, le réservoir communique avec la couche absorbante qui est destinée à absorber du liquide coloré en provenance du réservoir si la température ambiante atteint ou dépasse la température de fusion et transforme en liquide la substance solide contenue à l'intérieur du réservoir.

Tel qu'on peut l'observer sur les figures 1 à 3, le composant 4 forme un indicateur visuel 6 quand le seuil de température est atteint ou dépassé. Plus précisément, l'indicateur intègre la couche absorbante. L'imprégnation de la couche absorbante avec le liquide coloré se traduit ainsi par une modification visuelle permettant à un opérateur de prendre connaissance de l'état de l'étiquette. Tel qu'illustré par la figure 3, l'étiquette présente un symbole transparent 60 pratiqué à la surface de l'étiquette et situé directement au-dessus de la couche absorbante. La modification visuelle de la couche absorbante fait ainsi apparaître le symbole à la surface de l'étiquette tel qu'on peut l'observer par comparaison sur les figures 1 a, 1 b, 2a et 2b.

Selon le principe de l'invention, les moyens de radio-identification sont du type « communication en champ proche », et sont destinés à communiquer une information d'identification de la marchandise et une information de seuil de température atteint ou dépassé. Les moyens de radio-identification se décomposent en : - une première unité de radio-identification 21 destinée à communiquer l'information d'identification et comprenant :

- une puce d'identification 210 ;

- une antenne d'identification 21 1 directement couplée à la puce d'indentification ;

- une deuxième unité de radio-identification 22, couplée au composant et destinée à communiquer l'information de seuil de température ;

- une troisième unité de radio-identification 23 destinée à communiquer une information de confirmation de début ou de fin de balayage, la troisième unité de radio-identification comprenant :

- une puce de confirmation 230 ;

- une antenne de confirmation 231 directement couplée à la puce de confirmation.

La première unité de radio-identification et la troisième unité de radio-identification sont autonomes. En d'autres termes, ces deux unités de radio-identification communiqueront toujours une information à un dispositif de lecture électronique si ce dernier est placé directement au-dessus de ces unités.

Au contraire de la première et de la troisième unité de radio- identification, la deuxième unité de radio-identification 22 est dépendante du composant 4 et ne communique une information de seuil de température atteint ou dépassé que si, une fois l'étiquette amorcée, la substance solide s'est transformée en une substance liquide.

Plus précisément, tel qu'illustré par la figure 3, la deuxième unité de radio-identification 22 comporte :

- une puce électronique 220 ;

- une antenne 221 ;

- un circuit de connecteurs 222 reliant la puce électronique et l'antenne. Ce circuit de connecteurs est destiné à être dans un premier état, ouvert ou fermé, tant que le seuil de température n'a pas été atteint, et dans un deuxième état, inverse du premier état, quand le seuil de température a été atteint et/ou dépassé.

Selon un premier mode de réalisation, le liquide coloré 41 (substance liquide) est électriquement conducteur, et le circuit de connecteurs est couplé à la couche absorbante de manière à ce qu'il soit ouvert quand la couche absorbante n'a pas absorbé la substance liquide, et à ce qu'il soit fermé quand la couche absorbante a absorbé la substance liquide. Cette substance liquide électriquement conductrice et la couche absorbante forment alors un conducteur électrique.

De cette manière, la deuxième unité de radio-identification transmet une information de seuil de température atteint ou dépassé dès lors que la substance solide se transforme en une substance liquide sous l'effet de la température.

Selon ce mode de réalisation, la deuxième unité de radio- identification ne transmet pas de signal quand le circuit de connecteurs est ouvert. Bien entendu, selon une autre variante envisageable non illustrée, la deuxième unité de radio-identification peut être conçue pour transmettre un premier signal quand le circuit de connecteurs est ouvert et un deuxième signal, différent du premier signal, quand le circuit de connecteurs est fermé.

Selon un deuxième mode de réalisation, illustré par les figures 4a, 4b, 5a et 5b, le circuit de connecteurs 222 est fermé tant que le seuil de température n'a pas été atteint (figures 4a et 4b), et est ouvert quand le seuil de température a été atteint et/ou dépassé (figures 5a et 5b). Dans ce mode de réalisation, la substance liquide permet d'ouvrir le circuit de connecteurs.

Plus précisément, le circuit de connecteurs 222 comporte alors deux languettes métalliques 223. Ces languettes métalliques sont précontraintes l'une contre l'autre par un matériau solide désagrégeable 44 par la substance liquide. Ce matériau peut notamment être composé de carbonate ou de bicarbonate. Tel qu'on peut l'observer sur la figure 4b, le matériau solide désagrégeable 44 présente une fente sur sa demi-épaisseur. Cette fente reçoit les deux languettes métalliques 223, qui sont ainsi précontraintes en contact l'une de l'autre de manière à conduire de l'électricité pour fermer le circuit de connecteurs.

On observe également que ce matériau solide désagrégeable est compris dans la couche absorbante 42. En conséquence, si la substance liquide est absorbée par la couche absorbante, le matériau solide désagrégeable se désagrège sous l'action de l'humidité (tel que représenté par les figures 5a et 5b dans lesquels la couche absorbante 42 est imprégnée de la substance liquide).

Dès que le matériau solide désagrégeable est désagrégé, les deux languettes métalliques 223 se séparent sous un effet ressort, coupant alors le circuit de connecteurs 222. Bien entendu, dans ce mode de réalisation, la substance liquide n'est pas électriquement conductrice de manière à ne pas fermer le circuit de connecteurs une fois que le seuil de température a été atteint.

La deuxième unité de radio-identification peut comprendre des moyens électroniques d'enregistrement d'événement de traçabilité. Ces moyens peuvent par exemple prendre la forme d'un microcontrôleur apte à enregistrer l'heure à laquelle le circuit de connecteurs est fermé.

Tel qu'illustré par les figures 1 a, 1 b, 2a et 2b, selon le principe de l'invention, le dispositif de lecture électronique 3 est paramétré pour accepter d'enregistrer les informations de chaque unité de radio-identification si le balayage de l'étiquette respecte une séquence prédéterminée permettant d'assurer que toutes les unités de radio-identification sont lues par le dispositif de lecture.

Le dispositif de lecture électronique dispose d'un module électronique de communication en champ proche (aussi nommé « NFC » en anglais) qui est une technologie de communication sans à courte portée et haute fréquence. Cette technologie suppose une démarche volontaire d'un opérateur qui doit approcher le dispositif de lecture électronique à quelques centimètres de l'étiquette.

Tel qu'on peut l'observer sur la figure 3, les unités de radio- identification sont distantes les unes des autres et réparties sur l'étiquette de manière à ce que la première unité de radio-identification 21 et la troisième unité de radio-identification 23 encadrent la deuxième unité de radio- identification 22. Cette répartition permet au dispositif de lecture électronique de capter un à un les signaux envoyés par les unités de radio-identification.

Plus précisément, selon le mode de réalisation illustré par la figure 3, le dispositif de lecture électronique, suite à un balayage unique de gauche à droite, va d'abord lire la première unité de radio-identification, puis il va lire la deuxième unité de radio-identification (cette lecture correspondant à la perception ou non d'un signal selon le présent mode de réalisation) et, finalement, il va lire la troisième unité de radio-identification. La séquence prédéterminée débute ainsi par la lecture de la première unité de radio- identification et se termine par la lecture de la troisième unité de radio- identification.

Tel qu'illustré par les figures 1 à 3, l'étiquette 2 comporte aussi une flèche de lecture 24 qui permet à l'opérateur de savoir dans quel sens doit être réalisé le balayage de l'étiquette par le dispositif de lecture électronique. Cette flèche de lecture illustre ainsi la séquence prédéterminée paramétrant le dispositif de lecture électronique.

A titre d'exemple, l'étiquette peut être d'une épaisseur d'environ un millimètre et se composer de :

- une couche support, pouvant recevoir un quelconque moyen de fixation et comportant le réservoir d'une capacité de quelques microlitres ;

- l'organe d'amorçage prenant par exemple la forme d'un ruban extirpable ;

- la couche absorbante, du type papier buvard ;

- une couche électronique sur circuit souple, comportant les antennes RFID reliées aux puces RFID ; - une couche supérieure imprimée sur un matériau plastique transparent comportant des réserves non imprimées correspondant au symbole transparent situé au-dessus de la couche absorbante.

L'opérateur peut alors effectuer la mise en service de l'étiquette de la manière suivante :

- entreposer l'étiquette quelques heures au congélateur à au moins -18°C ;

- amorcer l'étiquette en extrayant le ruban extirpable ;

- apposer le badge au contact de la marchandise.