Les pinces multiprises de ce type (voir par exemple DE-A-19'5 18 555, US-A-6 019 020) permettent de réaliser un guidage entrepassé, et donc précis et fiable, avec deux branches réalisées par forgeage à froid et une plaquette rapportée sur la branche entrepassante.

Cependant, dans les solutions connues précitées, la forme plane de la plaquette conduit à une forte épaisseur de la branche entrepassante et à une forte épaisseur correspondante de l'autre branche.

L'invention a pour but d'alléger les branches de la pince. A cet effet, elle a pour objet une pince multiprise entrepassée du type précité, caractérisée en ce que la plaquette a, en vue de côté, une forme générale de CL La pince multiprise suivant l'invention peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques des revendications 2 à 9.

Un exemple de réalisation de l'invention va maintenant tre décrit en regard des dessins annexés, sur lesquels : -la Figure 1 est une vue partielle en, élévation d'une pince multiprise suivant l'invention ; -la Figure 2 est une vue partielle en élévation de la branche entrepassante de cette pince ; -la Figure 3 est une vue partielle en élévation de la branche entrepassée de la pince ; -la Figure 4 est une vue en élévation de la plaquette ; -la Figure 5 est une vue prise en coupe suivant la ligne brisée V-V de la Figure 4 ; et -la Figure 6 est une vue de la pince prise en coupe suivant la ligne brisée VI-VI de la Figure 1.

La pince multiprise 1 représentée assemblée sur les Figures 1 et 6, supposée posée à plat sur une surface horizontale, est constituée d'une branche entrepassante 2 monobloc obtenue par forgeage à froid, représentée sur la

Figure 2, d'une branche entrepassée 3 également monobloc et obtenue par forgeage à froid, représentée sur la Figure 3, d'une plaquette 4 représentée sur les Figures 4 et 5, et d'un dispositif 5 de commande d'ouverture des mors visible sur la Figure 6.

La branche 2 comporte à son extrémité distale ou avant un premier mors 6 ayant une striure de saisie appropriée 7. Elle comporte également, à partir de ce mors, une région intermédiaire 8 dans laquelle est formé un creux.

9, puis une partie arrière ou proximale 10 formant poignée.

De façon classique, la partie 10 peut tre revtue d'une gaine 11 en matière plastique ou élastomère.

Le mors 6 et la partie 10 ont la mme épaisseur E (Figure 6) et ont une forme générale rectiligne, tandis que la région 8 a une épaisseur réduite et présente en élévation (Figure 2) une forme générale coudée dont la concavité est tournée vers le bas sur les dessins.

Le creux 9 (Figures 2 et 6) est constitué d'un évidement central 12 à fond plat dont la profondeur est E/2 et dont le fond présente un orifice circulaire 13 de diamètre D1. Cet évidement 12 est bordé à chaque extrémité longitudinale d'un gradin plat 14 de hauteur voisine de E/4.

Comme on le voit sur la Figure 2, les gradins sont limités à leurs extrémités extérieures par des épaulements respectifs 15 qui convergent fortement l'un vers l'autre vers le dos de la pince, c'est-à-dire vers le haut de la Figure 1. Dans l'exemple représenté, les droites Dl et D2 correspondant à ces épaulements forment un angle d'environ 50°.

Sur chaque gradin 14 fait saillie un téton 16 sensiblement tronconique venu de forgeage à froid. De façon correspondante, un creux 17 est formé sous chaque téton. De plus, une saillie 18 est prévue sur le bord intérieur du gradin 14 proximal. Cette saillie présente une face proximale 19 inclinée à environ 45° et une face distale 20 sensiblement verticale, qui délimite également la partie 12 de 1'évidement.

La surface extérieure de la branche 2, à savoir sa surface inférieure dans la position illustrée, est plane à l'exception des deux creux 17.

La branche 3 a également une surface extérieure (sa surface supérieure dans la position illustrée) qui est plane. Elle présente l'épaisseur E dans sa région avant ou distale qui définit son mors 21, ainsi que dans sa région arrière 22 formant poignée. Dans sa région intermédiaire d'articulation 23, l'épaisseur de la branche 3 est E/2.

Cette région 23 est sensiblement rectiligne en élévation (Figure 3) et comporte une lumière allongée 24 à plusieurs crans circulaires 25 de diamètre D2 inférieur à D1 qui s'interpénétrent, comme cela est classique dans les pinces multiprises. La largeur minimale de la lumière 24, entre les crans 25, est D3<D2. La poignée 22 est revtue d'une gaine 26 analogue à la gaine 11.

La plaquette 4 a, en vue en élévation suivant les Figures 1 et 4, le contour du creux 9 de la branche 2, d'un épaulement 15 à l'autre. En coupe longitudinale (Figure 5), elle a une forme en Q, c'est-à-dire que ses deux parties d'extrémité 27, qui sont planes et s'appliquent à plat sur les gradins 14 respectifs, se trouvent dans un plan décalé vers le bas par rapport à sa partie centrale 28, qui est également plane. Chaque partie 27 est percée d'un orifice circulaire 29 s'évasant vers le haut, tandis que la partie 28 est percée d'un orifice circulaire 30 de diamètre D3, bordé supérieurement d'une cuvette circulaire peu profonde 31. L'inclinaison des zones 32 de liaison entre les parties 27 et 28 est la mme que celle du bord 19 de la saillie 18.

Le dispositif de commande 5 est constitué d'un pion étage 33 ayant une partie inférieure 34 de diamètre D1, une partie intermédiaire 35 de diamètre D2, une partie supérieure 36 de diamètre D3 et une partie d'extrémité de plus petit diamètre. Le pion 33 traverse de bas en haut l'orifice 13, la lumière 24 et l'orifice 30. Une coupelle 37 est positionnée dans la cuvette 31, une rondelle 38 est rivetée sur l'extrémité supérieure du pion 33, et un ressort

hélicoïdal tronconique 39 est comprimé entre cette rondelle et le fond de la coupelle 37.

Pour assembler la pince, on pose la branche 2 sur un support horizontal, avec l'évidement 9 tourné vers le haut, puis on insère la partie 34 du pion 33 dans l'orifice 13. On pose ensuite la branche 3 avec sa face plane tournée vers le haut et sa région intermédiaire 23 posée sur le fond de la partie 12 de l'évidement 9, un cran 25 s'enfilant sur la partie 35. du pion.

On pose ensuite la plaquette 4 sur l'ensemble, de sorte que la partie 36 du pion 33 traverse l'orifice 30 et que chaque téton 16 traverse un orifice 29. La coupelle 37 et le ressort 39 sont mis en place, puis la rondelle 38 est fixée par rivetage sur l'extrémité supérieure du pion 33.

Enfin, les deux tétons 16 sont bouterollés dans les orifices 29.

Pour régler l'ouverture des mors 6 et 21, on presse la rondel-le 38 jusqu'à l'escamoter dans la coupelle 37 à 1'encontre du ressort 39. C'est alors la partie 36 du pion 33 qui se trouve dans la lumière 34, ce qui permet de déplacer le pion le long de cette lumière. Lorsqu'on relâche la rondelle 38, le ressort 39 ramène la partie 35 dans un cran 25 de la lumière 24, ce qui définit un pivot d'articulation fixe de la pince (Figure 6).

Comme on le voit bien sur la Figure 6, grâce à la section en Q de la plaquette 4, l'épaisseur des branches 2 et 3 peut tre limitée à E, c'est-à-dire au double de l'épaisseur des zones intermédiaires d'articulation 8 et 23 des deux branches.

Par ailleurs, quel que soit le réglage choisi, les poignées des deux branches ont un rapprochement limité de façon à empcher le pincement des doigts de l'utilisateur.

La butée est fournie, pour le cran 25 avant, par le contact des deux mors et, pour les autres crans, par le contact du dos de la région 23 avec le bord avant 20 de la saillie 18.

Cette saillie peut d'ailleurs, en variante, également limiter la fermeture de la pince pour le cran 25 avant.

Il est à noter que l'orientation sensiblement verticale du bord 20 a pour résultat que mme si l'utilisateur force l'outil vers la fermeture, il n'en résulte aucune sollicitation de la plaquette 4 à l'expulsion vers le haut.

Si, après un certain temps d'utilisation, les tétons 16 prennent du jeu ou se déforment par cisaillement, la plaquette vient buter, lors du serrage, sur les épaulements convergents 15, ce qui limite la déformation des éléments de la pince et assure le maintien en place de la plaquette.