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Title:
TUBULAR DENTAL REINFORCEMENT PREFORM FOR FORMING A DENTAL RETAINING BAND
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/104504
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a tubular dental reinforcement preform (11) formed by a cord (12) of braided fibres (8). The cord (12) is impregnated and filled with a polymerisable resin (13) and can be made to adopt the form of a ribbon by means of isostatic crushing, without breaking the cord-forming braided fibres (8). The polymerisable resin (13) can flow through the cord (12) in order to form two side parts (7). The invention also relates to a method for producing a dental retaining band (1) from such a tubular reinforcement preform (11).

Inventors:
CLUNET COSTE BRUNO (FR)
MANEUF BERNARD (FR)
COLLOMBIN ANDRE (FR)
Application Number:
PCT/FR2012/000039
Publication Date:
August 09, 2012
Filing Date:
January 31, 2012
Export Citation:
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Assignee:
BIO COMPOSANTS MEDICAUX BCM (FR)
CLUNET COSTE BRUNO (FR)
MANEUF BERNARD (FR)
COLLOMBIN ANDRE (FR)
International Classes:
A61C13/00; A61C5/00
Foreign References:
US20060208393A12006-09-21
FR2744903A11997-08-22
US5921778A1999-07-13
US20030003423A12003-01-02
DE102005023282A12006-11-23
US6116901A2000-09-12
JPH1156878A1999-03-02
US5786283A1998-07-28
US2755552A1956-07-24
FR2588181A11987-04-10
US4717341A1988-01-05
US4894012A1990-01-16
US5921778A1999-07-13
Other References:
See also references of EP 2670341A1
Attorney, Agent or Firm:
DUBREU, Sandrine (FR)
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Claims:
Revendications

1. Préforme de renforcement dentaire (11) tubulaire formée par une cordelette (12) tubulaire en fibres tressées (8), caractérisée en ce que la cordelette (12) est imprégnée et remplie par une résine polymérisable (13) et est apte à adopter, par écrasement isostatique, une forme de ruban sans rupture des fibres (8) tressées constituant la cordelette (12), la résine polymérisable (13) étant apte à fluer au travers de la cordelette (12) lorsque cette dernière est soumise à l'écrasement isostatique.

2. Préforme selon la revendication 1 , caractérisée en ce que la cordelette (12) comporte une âme en fibres longues (9) unidirectionnelles.

3. Préforme de renforcement (11 ) tubulaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 2, caractérisée en ce que la cordelette (12) est choisie parmi les cordelettes à faible mémoire de forme, tissées ou tricotées.

4. Préforme de renforcement (11) tubulaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la cordelette (12) tubulaire est remplie avec au moins 38% en masse de résine polymérisable (13), ledit pourcentage étant calculé par rapport à la masse totale de la préforme de renforcement (11 ) tubulaire.

5. Procédé pour réaliser une bande de contention dentaire au moyen de la préforme de renforcement (11 ) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes successives suivantes :

- mettre en forme la préforme de renforcement (11 ) initialement tubulaire en exerçant une pression isostatique sur ladite préforme (11), l'application de la pression permettant simultanément d'écraser la cordelette (12) initialement tubulaire sous forme de ruban et d'expulser la résine polymérisable (13) hors de la cordelette (12) tubulaire pour former deux parties latérales (7) de part et d'autre du ruban et, - polymériser la résine polymérisable (13).

6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comporte, avant la mise en forme de la préforme (11), les étapes successives suivantes : - réaliser une empreinte négative (14) de la bande de contention (1 ) dentaire au moyen d'une matrice (15) à partir d'une reproduction (16) de ladite bande (1 ), maintenue dans une position déterminée sur un modèle dentaire (17) de laboratoire d'un individu,

- loger la préforme de renforcement (11 ) tubulaire dans l'empreinte négative (14) de manière à ce qu'une partie de ladite préforme (11 ) fait saillie hors de l'empreinte (14),

- appliquer la matrice (15) munie de ladite préforme (11) sur le modèle dentaire (17) de laboratoire dans la position prédéterminée. 7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que la reproduction (16) est réalisée à partir d'un analogue en cire.

8. Procédé selon l'une des revendications 6 à 7, caractérisé en ce que la matrice (15) est appliquée et maintenue dans la position prédéterminée au moyen d'un porte-élément (18).

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que la matrice (15) est formée par un matériau choisi parmi les polysiloxanes vinyliques.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en ce que la résine polymérisable (13) est photopolymérisable.

11. Procédé selon les revendications 6 et 10, caractérisé en ce que la matrice (15) est transparente à la lumière, et en ce que l'étape de polymérisation de la résine photopolymérisable (13) est réalisée par insolation de la matrice (15).

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 5 à 11 , caractérisé en ce que, après l'étape de polymérisation, on obtient une bande de contention en matériau composite à base d'un matériau polymère (4) et de moyens de renforcement (5) formés par une cordelette en fibres (8) tressées, ladite bande de contention (1 ) étant formée par une partie centrale (6), comportant les moyens de renforcement (5), située entre deux parties latérales (7) constituées uniquement du matériau polymère (4), lesdits moyens de renforcement (5) étant noyés dans le matériau polymère (4).

13. Bande de contention dentaire en matériau composite à base d'un matériau polymère (4) et de moyens de renforcement (5) formés par une cordelette en fibres (8) tressées, ladite bande de contention (1) étant formée par une partie centrale (6), comportant les moyens de renforcement (5), située entre deux parties latérales (7) constituées uniquement du matériau polymère (4), lesdits moyens de renforcement (5) étant noyés dans le matériau polymère (4), caractérisée en ce que :

- la bande de contention (1 ) a une épaisseur inférieure ou égale à 0,7mm,

- lesdites parties latérales (7) représentent au moins 8% de la masse totale de ladite bande de contention (1), et

- ladite cordelette en fibres (8) est aplatie sous forme d'un ruban.

14. Utilisation d'un instrument à main avec une préforme selon la revendication 1 pour la pose d'un élément de contention (1 ) dentaire, ledit instrument comportant :

- un organe de préhension (111 ) pourvu d'un réservoir (112) recevant la préforme de renforcement (11 ) dentaire en l'état pré-imprégné avant polymérisation,

- des moyens d'application et de formage (114) de ladite préforme (11 ), ladite préforme (11 ) ayant une première forme initiale et étant apte à adopter, par écrasement, une seconde forme, sous forme de bande ou de ruban, distincte de la première forme, le réservoir (112) communiquant avec les moyens d'application et de formage (114) de manière à dispenser ladite préforme (11 ) de façon continue, et les moyens d'application et de formage (114) étant conformés de manière à appliquer ladite préforme (11 ) tout en la transformant sous sa seconde forme, et les moyens d'application et de formage (114) comportant un embout opaque (116) aux rayonnements lumineux, terminé par une tête d'application (117) transparente aux rayonnements lumineux.

Description:
PREFORME DE RENFORCEMENT DENTAIRE TUBULAIRE POUR FORMER UNE BANDE DE CONTENTION DENTAIRE

Domaine technique de l'invention L'invention concerne une préforme de renforcement dentaire tubulaire formée par une cordelette en fibres tressées.

État de la technique

Des moyens de renforcement sont utilisés dans la fabrication des attelles ou des bandes de contention dentaire. Les attelles de contention dentaires connues peuvent être constituées de fils métalliques ou mèches métalliques. L'inconvénient des attelles métalliques reste leur aspect inesthétique, leur rigidité et le fait qu'elles doivent être noyées dans des résines pour en améliorer l'aspect.

Le document US-A-2755552 décrit des renforts constitués de fibres pour renforcer des prothèses dentaires, des couronnes ou fabriquer des attelles de contention invisibles et sans couleur.

Le document FR-A-2588181 divulgue l'usage de fibres en matériaux composites pour renforcer des prothèses dentaires à base de résines totalement ou partiellement polymérisées, fabriquées en pultrusion, injection, compression, moulage, ou transfert. La résine se trouve sous forme partiellement polymérisée et il peut s'agir de résine époxy, polyester ou n'importe quelle autre résine pourvu qu'elle soit compatible avec les fibres utilisées. Les fibres peuvent être de toutes natures, verre, céramique, bore, carbure de bore, carbure de silicium, fibres synthétiques, sous forme de faisceaux de fibres, parallèles, éventuellement guipées, tissus, tricots ou tresses. Chaque type de fibres a des indications et des inconvénients :

- Les fibres parallèles sont utilisées dans les zones soumises à de fortes charges mais elles sont plus rigides et difficiles à travailler.

- Les mèches, cordelettes et les tresses à section circulaire ou ovalaires de 1 mm ou 2 mm sont d'un maniement plus aisé du fait du tissage. Elles ont peu de mémoire de forme mais elles ont l'inconvénient d'occuper plus d'espace et peuvent interférer dans l'occlusion.

- Les rubans ont pour avantage d'être plats et d'occuper peu d'espace occlusal, mais ils sont plus rigides et ont une forte mémoire de forme.

Les documents US-A-4717341 et US-A-4894012 décrivent des éléments de renforcement pouvant être utilisés en tant qu'éléments actifs ou passifs en orthodontie et en prothèse dentaire. Ces éléments se présentent sous forme d'éléments allongés et permettent notamment de solidariser les dents entre- elles. Ces éléments sont généralement proposés en l'état d'avant polymérisation et constitués d'une résine photopolymérisable. On parle de "préimprégnés" ou "prepeg".

Comme représenté à la figure 1 , une bande de contention 1 dentaire est collée sur les surfaces dentaires 2 au moyen d'une colle composite photopolymérisable par différents moyens connus. On utilise généralement une spatule (non représentée) pour maintenir l'élément sur la surface dentaire 2. On insole la bande de contention 1 dentaire et la colle pour polymériser les composites photopolymérisables et durcir l'ensemble. L'insolation est réalisée pas à pas, en progressant d'une dent à une autre dent.

Comme représenté à la figure 2, une autre technique consiste à maintenir la bande de contention 1 dentaire sur les surfaces dentaires 2 au moyen d'une bandelette 3 transparente aux rayons lumineux. La bandelette 3 peut être appliquée par des moyens mécaniques, fils de suture, pinces, ou encore au moyen d'une gouttière transparente préformée, préparée au laboratoire selon tout procédé connu.

Les moyens de l'état de l'art pour appliquer sur les surfaces dentaires une bande de contention dentaire sont difficiles et longs à mettre en œuvre. L'application avec une spatule ou une bandelette maintenue par des moyens mécaniques, spatules, crochets, gouttières, fils, est difficile dans un contexte où les surfaces dentaires doivent rester exemptes d'humidité. Il en résulte des vides et un manque de cooptation de l'attelle sur les surfaces dentaires pouvant compromettre la pérennité du système.

De plus, lors de l'insolation pas à pas, la lumière initie la polymérisation d'une longueur de bande de contention plus importante que la partie en contact avec la surface dentaire visée, et l'application de la bande partiellement durcie devient difficile sur la dent suivante.

Le document US-A-5921778 divulgue l'utilisation de fils tissés noyés dans une matrice polymère pour une application sur des dents. Cette réalisation nécessite d'une part de former la matrice au niveau des dents et d'autre part de fixer les fils tissés sur la matrice.

Les moyens connus de l'état de l'art ne permettent pas d'appliquer une bande de contention sur une surface complexe en appliquant une pression uniformément répartie sur toute sa surface et encore moins en faisant varier de manière uniforme la section de la bande de contention. Objet de l'invention

L'invention a pour but d'éviter les inconvénients de l'art antérieur et notamment de faciliter la pose d'une bande de contention dentaire. Ce but est atteint par les revendications annexées et notamment en ce que la préforme de renforcement est formée par une cordelette en fibres tressées, la cordelette est imprégnée et remplie par une résine polymérisable et est apte à adopter, par écrasement isostatique, une forme de ruban sans rupture des fibres tressées constituant la cordelette, la résine polymérisable étant apte à fluer au travers de la cordelette lorsque cette dernière est soumise à l'écrasement isostatique.

Un autre but de l'invention est de fournir un procédé permettant de mettre en forme la préforme de renforcement initialement tubulaire pour former une bande de contention dentaire, en exerçant une pression isostatique sur ladite préforme, l'application de la pression permettant simultanément d'écraser la cordelette initialement tubulaire sous forme de ruban et d'expulser la résine polymérisable hors de la cordelette tubulaire pour former les deux parties latérales de part et d'autre du ruban, puis de polymériser la résine polymérisable.

Un autre but de l'invention est d'obtenir une bande de contention dentaire en matériau composite à base d'un matériau polymère et de moyens de renforcement formés par une cordelette en fibres tressées, ladite bande de contention étant formée par une partie centrale, comportant les moyens de renforcement, située entre deux parties latérales constituées uniquement du matériau polymère, lesdits moyens de renforcement étant noyés dans le matériau polymère, la bande de contention ayant une épaisseur inférieure ou égale à 0,7mm, lesdites parties latérales représentant au moins 8% de la masse totale de ladite bande de contention, et ladite cordelette en fibres étant aplatie sous forme d'un ruban. Un autre but de l'invention est relatif à une utilisation d'un instrument à main avec une préforme pour la pose d'un élément de contention dentaire, ledit instrument comportant :

- un organe de préhension pourvu d'un réservoir recevant la préforme de renforcement dentaire en l'état pré-imprégné avant polymérisation,

- des moyens d'application et de formage de ladite préforme, ladite préforme ayant une première forme initiale et étant apte à adopter, par écrasement, une seconde forme, sous forme de bande ou de ruban, distincte de la première forme,

le réservoir communiquant avec les moyens d'application et de formage de manière à dispenser ladite préforme de façon continue, et les moyens d'application et de formage étant conformés de manière à appliquer ladite préforme tout en la transformant sous sa seconde forme et les moyens d'application et de formage comportant un embout opaque aux rayonnements lumineux, terminé par une tête d'application transparente aux rayonnements lumineux.

Description sommaire des dessins

D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description qui va suivre de modes particuliers de réalisation de l'invention donnés à titre d'exemples non limitatifs et représentés aux dessins annexés, dans lesquels :

Les figures 1 et 2 représentent, schématiquement et en perspective, une bande de contention dentaire selon l'art antérieur, montée sur la dentition d'un individu.

Les figures 3 et 4 représentent schématiquement et, respectivement, en perspective et en coupe, une bande de contention selon un mode de réalisation particulier de l'invention. Les figures 5 et 6 représentent schématiquement et, respectivement, en perspective et en coupe, une préforme de renforcement pour l'obtention d'une bande de contention selon les figures 3 et 4.

Les figures 7 et 10 représentent, schématiquement et en coupe, différentes étapes d'un procédé de réalisation d'une bande de contention selon les figures 3 et 4.

La figure 11 représente, schématiquement et en perspective, un instrument à main selon un mode de réalisation particulier de l'invention.

La figure 12 représente, schématiquement et en perspective, un agrandissement de la figure 5.

La figure 13 représente, schématiquement et en vue du dessus, une étape d'un procédé d'utilisation d'un instrument selon un mode de réalisation particulier de l'invention.

La figure 14 représente, schématiquement et en perspective, un instrument à main avec préforme selon un mode de réalisation particulier de l'invention.

La figure 15 représente, schématiquement et en perspective, un agrandissement de la figure 14.

Description de modes particuliers de réalisation.

Selon un mode de réalisation particulier représenté aux figures 3 et 4, une bande de contention 1 dentaire est formée par un matériau composite à base d'un matériau polymère 4 et de moyens de renforcement 5.

Les moyens de renforcement 5 sont noyés dans le matériau polymère 4.

La bande de contention 1 dentaire est formée parune partie centrale 6 entre deux parties latérales 7. Les parties latérales 7 sont adjacentes à la partie centrale 6. Autrement dit, de préférence, la partie centrale 6 est située entre les parties latérales. La partie centrale 6 comporte les moyens de renforcement 5. Les moyens de renforcement 5 sont formés par une cordelette en fibres 8 tressées, aplatie sous forme d'un ruban ou d'une bande. Par fibres tressées, on entend que les fibres sont tissées ou tricotées.

La cordelette est, de préférence, choisie parmi les cordelettes à faible mémoire de forme, tissées ou tricotées. La cordelette est, par exemple, constituée de fibres 8 longues tricotées ou tissées avec un tissage particulier lui conférant une faible mémoire de forme.

Par faible mémoire de forme, on entend l'incapacité de garder en mémoire une forme initiale et donc l'incapacité de retourner à cette forme initiale après une déformation.

Préférentiellement, les fibres longues constituant la cordelette sont des fibres minérales artificielles siliceuses vitreuses, dites de verre, de silice, de quartz, de céramique, mais il peut s'agir aussi de fibres artificielles vitreuses polycristallines comme par exemple les fibres d'alumine et de silicates d'alumine. Les cordelettes peuvent aussi être constituées de fibres organiques telles que polyoléfines, polyamides ou para-amides, polyéthylène, polyuréthanes ou tout autre polymère idoine que choisirait l'homme du métier. D'autres fibres dites naturelles peuvent aussi être utilisées telles que des fibres végétales, animales naturelles ou modifiées.

La cordelette peut, éventuellement, être partiellement remplie de fibres longues 9 unidirectionnelles destinées à en améliorer la résistance mécanique et la résistance à l'écrasement. Les fibres longues 9 unidirectionnelles peuvent être de même nature ou d'une nature différente des fibres 8 tressées constituant la cordelette. Ces fibres peuvent constituer une âme de la cordelette et représenter un frein à la reprise de forme initiale de la cordelette. En effet, le frottement des fibres longues à l'intérieur de la cordelette empêche la cordelette qui passe d'une forme initiale à une seconde forme de revenir à la forme initiale spontanément. Les parties latérales 7 sont constituées uniquement du matériau polymère 4 et représentent au moins 8% de la masse totale de ladite bande de contention 1. Les 8% correspondent à la fraction massique du matériau polymère 4 dans la bande de contention 1. Le matériau polymère 4 peut comporter des additifs 10 et/ou colorants améliorant les propriétés mécaniques et/ou esthétiques de la bande de contention 1.

Comme représenté à la figure 4, la bande de contention 1 a une section quasi rectangulaire. La bande de contention 1 décrite ci-dessus a une épaisseur, avantageusement, inférieure ou égale à 0,7mm et présente des propriétés mécaniques améliorées. En particulier, la bande de contention 1 adhère intimement aux surfaces dentaires 2 d'un individu, ou d'un modèle dentaire de laboratoire, grâce, notamment, à la présence des deux parties latérales 7 exemptes de fibres 8 et 9 bordant la partie centrale 6 de la bande de contention 1.

La partie centrale 6 assure le renfort nécessaire pour exercer une contention, ou solidarisation, efficace, et avantageusement résistante, de la dentition d'un individu.

La bande de contention 1 décrite ci-dessus peut, avantageusement, être obtenue à partir d'une préforme de renforcement 11 tubulaire représenté aux figures 5 et 6, selon un procédé de réalisation particulier.

Selon un mode de réalisation particulier, on utilise une préforme de renforcement dentaire 11 tubulaire formée par une cordelette 12 tubulaire, en fibres 8 tressées, imprégnée et remplie par une résine polymérisable 13 pour réaliser la bande de contention 1 dentaire. La cordelette 12 tubulaire est imprégnée par une résine polymérisable 13 en l'état d'avant polymérisation. La cordelette 12 tubulaire est avantageusement remplie avec au moins 38% en masse de résine polymérisable 13, le pourcentage étant calculé par rapport à la masse totale de la préforme de renforcement 11 tubulaire (i.e. la fraction massique).

Le choix d'un pourcentage massique de 38% permet avantageusement, après écrasement isostatique de la cordelette, l'obtention de deux bandes latérales en matériau polymère représentant 8% de la masse totale de la bande de contention.

La résine polymérisable 13 peut être dopée avec un ou plusieurs additifs 10 et/ou colorants, pour lui conférer une consistance lui permettant de fluer sans couler au travers les fibres 8 de la cordelette 12 tubulaire ou encore prendre une teinte particulière.

La résine polymérisable a, de préférence, une viscosité comprise entre 1 ,5 Pa.s et 10 6 à 10 9 Pa.s à 20°C.

La résine constituant le gel d'imprégnation des fibres peut être une résine organique de type ester méthacrylique, notamment il peut s'agir de polyméthacrylate de méthyle (PMMA), uréthane diméthacrylate (UDMA), méthacrylate de glycidyle et de bisphénol A (BISGMA), n-éthylène diméthacrylate (N EDMA), méthacrylate d'éthyle (EMA), triéthylène glycol diméthacrylate (TEGMA), diméthacrylate modifié par un acide carboxylique (TCB) ou d'un mélange de ces esters. Mais il peut aussi s'agir de n'importe quelle résine organique choisie par l'homme du métier parmi les résines organiques compatibles avec le revêtement des fibres et dont la polymérisation puisse être initiée avantageusement par un rayonnement électro-magnétique. La résine polymérisable est, de préférence, photopolymérisable car il s'agit d'une technologie facilement maîtrisable notamment dans le domaine dentaire. Par la suite, bien qu'on parlera de résine photopolymérisable, l'homme du métier pourra utiliser tout type de résine polymérisable.

La cordelette 12 tubulaire formant la préforme est choisie parmi les cordelettes aptes à adopter une forme de ruban par écrasement isostatique, sans rupture des fibres 8 tressées constituant la cordelette 12 tubulaire. En particulier, la cordelette 12 est choisie parmi les cordelettes à faible mémoire de forme, tissées ou tricotées.

La cordelette 12 tubulaire doit être apte à adopter deux conformations ou positions différentes, respectivement avant et après mise en forme de la préforme de renforcement 11 tubulaire ; une conformation initiale tubulaire et une conformation aplatie sous forme d'un ruban.

La cordelette 12 peut, éventuellement, comporter une âme de fibres longues 9 unidirectionnelles destinées à en améliorer la résistance mécanique, la résistance à l'écrasement et favoriser l'absence de mémoire de forme. Les fibres longues 9 unidirectionnelles peuvent être de même nature ou d'une nature différente des fibres 8 tressées constituant la cordelette. Le volume de fibres longues 9 unidirectionnelles est déterminé de manière à laisser suffisamment de résine photopolymérisable 13 dans la cordelette 12 tubulaire pour former par écrasement de la cordelette 12 tubulaire, les parties latérales 7 de la bande de contention 1 dentaire.

Autrement dit, l'âme est disposée dans la cordelette 12 tubulaire, avantageusement co-axialement au tube de la cordelette 12. L'âme est séparée de la surface intérieure du tube de la cordelette 12 par la résine photopolymérisable. La préforme de renforcement 11 tubulaire est réalisée selon tout procédé connu à partir d'une cordelette creuse ou partiellement remplie de fibres longues 9, et de la résine photopolymérisable 13. En fait, de manière générale on pourra dire que la cordelette tubulaire peut comporter un tube, formé par exemple en fibres tissées ou tricotées, que l'espace interne de ce tube peut être comblé par la résine. Avantageusement, l'âme en fibre pourra être disposée à l'intérieur du tube et orientée selon l'axe longitudinal du tube. Par ailleurs, la résine polymérisable est apte à fluer au travers de la cordelette lorsque cette dernière est soumise à un écrasement isostatique. Par fluer, on entend que, lorsqu'une pression est appliquée sur la cordelette, la résine peut s'écouler à travers la cordelette. Selon un mode de réalisation particulier représenté aux figures 7 à 11 , un procédé de réalisation permet d'obtenir la bande de contention 1 dentaire à partir de la préforme de renforcement 11 tubulaire décrite ci-dessus.

Ainsi, le procédé comporte au moins deux étapes successives : la mise en forme de la préforme de renforcement 11 initialement tubulaire en exerçant une pression isostatique sur ladite préforme 11 , l'application de la pression permettant simultanément d'écraser la cordelette 12 initialement tubulaire sous forme de ruban et d'expulser la résine polymérisable 13 hors de la cordelette 12 tubulaire pour former les deux parties latérales 7 de part et d'autre du ruban, puis la polymérisation de la résine polymérisable 13. Dans le cas d'une résine photopolymérisable, la polymérisation est réalisée par insolation.

Le procédé de réalisation peut comporter, avant la mise en forme de la préforme, les étapes successives décrites ci-après. Comme représenté aux figures 7 et 8, on réalise une empreinte négative 14 de la bande de contention 1 au moyen d'une matrice 15, de préférence transparente à la lumière dans le cas d'une résine photopolymérisable pour réaliser la polymérisation de la résine par insolation de la matrice 15, à partir d'une reproduction 16 de la bande de contention 1 maintenue dans une position déterminée sur un modèle dentaire 17 de laboratoire d'un individu.

La matrice 15 est constituée par un matériau conformable et polymérisable (avantageusement photopolymérisable). La matrice 15 est, de préférence, formée par un matériau plastique transparent, conformable et polymérisable. La matrice 15 est choisie parmi les matériaux plastiques transparents qui n'adhèrent ni aux résines, ni aux cires, ni encore aux surfaces dentaires ou au plâtre de laboratoire. La matrice 15 est choisie, avantageusement, parmi les polysiloxanes vinyliques.

À titre d'exemple, on applique à la surface du modèle dentaire 17 de laboratoire une reproduction 16 en matériau tackifiant de la forme, de la section finale rectangulaire de la bande de contention 1 , de manière à fixer la situation de la future attelle sur le modèle dentaire 17. Par exemple, pour une préforme de renforcement 11 tubulaire de section de 0,8mm, la reproduction 16 peut avoir une section quasi rectangulaire ayant une largeur et une longueur indicatives, respectivement, de 0,3mm et 1 ,6mm. Par matériau tackifiant, on entend un matériau collant, adhérant. La matrice 15 peut, par exemple, être appliquée et maintenue dans la position prédéterminée, au moyen d'un porte-élément 18, complètement ou partiellement, transparent aux rayonnements lumineux.

Selon un mode de réalisation particulier représenté à la figure 7, le porte- élément 18 comporte une première branche 19 fixe et une seconde branche 20 mobile le long de la première branche 19 fixe. Les première et seconde branches, 19 et 20, sont pourvues à leur extrémité, respectivement, de la matrice 15 et d'un appui 21.

Comme représenté à la figure 8, une coulisse 22 permet le déplacement en translation de la seconde branche 20 (flèche horizontale à la figure 7) de manière à pincer le modèle dentaire 17 de laboratoire. La matrice 15, conformable et photopolymérisable, épouse alors la surface du modèle dentaire 17 sur laquelle elle est appliquée et imprime la reproduction 16 de manière à former l'empreinte négative 14.

La position est déterminée en fonction de la forme finie escomptée sur la dentition de l'individu. La reproduction 16 peut être réalisée, par exemple, à partir d'un analogue en matériau tackifiant selon tout procédé connu. Préférentiellement, le matériau tackifiant peut être une cire, et il peut avantageusement s'éliminer par simple traction sans laisser de résidu. La cire peut être une cire polymérisable ou photopolymérisable.

Après avoir positionné/laissé durcir la reproduction 16, l'ensemble porte- élément/reproduction est retiré (flèche horizontale à la figure 8) et la reproduction 16 en matériau tackifiant (par exemple en cire polymérisée) est éliminée.

Comme représenté à la figure 9, après l'étape de réalisation de l'empreinte négative 14, on loge ensuite la préforme de renforcement 11 tubulaire décrite ci-dessus dans l'empreinte négative 14 de manière à ce qu'une partie de la préforme de renforcement 11 tubulaire fait saillie hors de l'empreinte négative 14. La préforme de renforcement 11 tubulaire est ainsi insérée dans l'empreinte 14, éventuellement enduite (ou peinte) au préalable avec une résine de même nature que la résine photopolymérisable 13. Comme représenté à la figure 10, l'étape ultérieure consiste à appliquer la matrice 15 munie de la préforme de renforcement 11 tubulaire sur le modèle dentaire 17 de laboratoire dans la position prédéterminée. La préforme de renforcement 11 initialement tubulaire est mise en forme en exerçant une pression isostatique sur la préforme de renforcement 11. La pression isostatique est exercée, avantageusement, au moyen du porte- élément 18 (voir flèche horizontale à la figure 10). Comme précédemment, le porte-élément 18 est inséré sur le modèle dentaire 17 de laboratoire et la seconde branche 20 est coulissée transversalement jusqu'à permettre de presser le modèle dentaire 17 entre l'appui 21 et la matrice 15 munie de la préforme de renforcement 11 tubulaire.

L'application de la pression permet simultanément d'écraser la cordelette 12 et d'expulser la résine photopolymérisable 13 hors de la cordelette 12, pour transformer la cordelette 12 initialement tubulaire en un ruban et former les deux parties latérales 7 de la bande de contention 1 dentaire. Pour favoriser l'expulsion de la résine photopolymérisable 13 sans couler, la consistance de la résine photopolymérisable 13 est ajustée, par exemple, par addition d'additifs 10 bien connus de l'homme de l'art.

Par exemple, les additifs peuvent être des plastifiants primaires comme les phtalates, adipates, sebacates, huiles époxydées, plastifiants polyesters, phosphates, glycol et dérivés ou des plastifiants secondaires comme les esters d'acides gras, dérivés organiques chlorés, dérivés de l'acide toluènesulfonique. Il peut aussi s'agir de charges, de renforts granulaires ou fibreux d'origine minérale, végétale ou synthétique, sous forme de poudres, de fibres, de filaments, de feuilles ou de petites billes. Selon un autre exemple, les additifs peuvent être des charges granulaires, de la farine de bois, des poudres de carbonate de calcium, de kaolin, d'argile, de mica, d'ardoise, du talc, de la silice, de la farine de diatomées, des sulfates de baryum et de calcium, de l'alumine et d'autres poudres d'oxydes métalliques comme les noirs de carbone, le graphite colloïdal ou encore il peut s'agir de déchets broyés de résines synthétiques. Pour les charges fibreuses, il peut s'agir de fibres de cellulose, comme du chanvre, du jute, de la ramie, du coton, de la rayonne, ou encore il peut s'agir de certaines fibres synthétiques. Avantageusement, ce sont des fibres siliceuses. Des colorants et pigments peuvent aussi être utilisés pour apporter une teinte ou une radio opacité particulières. Ils peuvent être d'origine minérale, organique ou mixte, solubles ou insolubles dans la résine.

Les colorants et/ou pigments solubles dans la résine peuvent être des mono- azoïques ou des diazoïques portant des groupements -OH ou -NH2, des aminés d'anthraquinone, des bases de nigrosine ou d'induline, etc.

Les colorants et/ou pigments insolubles dans la résine sont par exemple des minéraux comme les oxydes de sels métalliques de titane, plomb, chrome, manganèse, cobalt, cadmium, fer, etc.

Les colorants et/ou pigments organiques sont préférentiellement des azoïques et diazoïques copulés, certains colorants d'indanthrène, etc.

Les colorants et/ou pigments mixtes sont, par exemple, des sels colorés d'acides organiques.

Ainsi, le porte-élément 18 formant des moyens d'application de la préforme de renforcement 11 tubulaire permet de transformer la cordelette 12 tubulaire, tissée ou tricotée, ayant une section circulaire ou ovalaire en un ruban de section sensiblement rectangulaire occupant un espace occlusal réduit. La cordelette 12 tubulaire a une section dont la plus grande dimension est classiquement de quelques millimètres. Le ruban ainsi formé a une épaisseur indicative de l'ordre de 35% de la plus grande dimension de la section de la cordelette 12 tubulaire et une largeur indicative de l'ordre de 180% de la plus grande dimension de la section de la cordelette 12 tubulaire.

Comme représenté à la figure 10, la pression exercée permet de faire fluer la résine photopolymérisable 13 à travers la cordelette 12 initialement tubulaire et d'épouser, parfaitement, la surface du modèle dentaire 17 de laboratoire.

La résine photopolymérisable 13 a une viscosité telle que la résine photopolymérisable 13 peut à la fois être expulsée hors de la cordelette 12, au travers des fibres tissées ou tricotées, et en même temps ne pas s'infiltrer dans les interstices du modèle dentaire.

L'application de la pression isostatique permet donc, avantageusement, de manière simultanée, de transformer la cordelette 12, initialement tubulaire, en un ruban et concomitamment de façonner ladite cordelette sur le modèle dentaire.

Après application sur un modèle dentaire 17 de laboratoire, la cordelette 12 tubulaire subit une transformation spatiale pour devenir un ruban. L'application d'une force isostatique par l'intermédiaire du porte-élément 18 sur toute la surface de la cordelette 12 tubulaire autorise sa transformation en un ruban d'épaisseur indicative de l'ordre de 35% de la plus grande dimension de la section de la cordelette 12 tubulaire.

Cette transformation est rendue possible par un tissage particulier des fibres 8 de la cordelette 12 tubulaire permettant son écrasement sans rupture des fibres 8 et l'expulsion hors de la cordelette 12 tubulaire d'une partie de la résine photopolymérisable 13, pour constituer des parties latérales 7 de la bande de contention 1 finale, exemptes de fibres 8 et 9. À titre de premier exemple, la cordelette 12 tubulaire de section 0,8 mm sera transformée en un ruban de section globalement rectangulaire ayant une largeur et une longueur indicatives, respectivement, de 0,3mm et 1 ,6mm. Le ruban est bordé de deux bandes constituées uniquement de résine photopolymérisable 13, exemptes de fibres 8 et 9, ayant chacune une longueur indicative de 0,4 mm et qui constitueront les deux parties latérales 7 de la bande de contention 1 finale. La longueur des bandes doit être suffisamment importante pour obtenir un effet avantageux sur l'adhérence de la bande de contention 1 finale.

À titre de second exemple, la cordelette 12 tubulaire de section 1 ,5 mm sera transformée en un ruban de section globalement rectangulaire ayant une largeur et une longueur indicatives, respectivement, de 0,6mm et 3,4mm. Le ruban est bordé de deux bandes constituées uniquement de résine photopolymérisable 13, exemptes de fibres 8 et 9 ayant chacune une longueur indicative de 0,5 mm.

Ainsi, c'est la conjonction d'un tissage particulier de la cordelette 12 tubulaire, d'une consistance adaptée de la résine photopolymérisable 13 et d'une force isostatique appliquée sur la cordelette 12 tubulaire de la préforme 11 par le porte-élément 18 qui permet la transformation de la cordelette 12 tubulaire en un ruban d'épaisseur indicative de l'ordre de 35% de la plus grande dimension de la section de la cordelette 12 tubulaire, bordé de deux parties latérales sans fibres 8 et 9 et constituées uniquement de la résine photopolymérisable 13 et, éventuellement, d'additifs 10.

La dernière étape consiste à polymériser la résine photopolymérisable 13 par insolation de la matrice 15 selon tout procédé connu pour former la bande de contention 1. La résine photopolymérisable 13 est, par exemple, soumise aux rayonnements fournis par une source lumineuse (non représentée) passant à travers la matrice 15. L'insolation polymérise la résine photopolymérisable 13 qui durcit sous sa forme définitive. La cordelette 12 aplatie sous forme d'un ruban occupe la partie centrale 6 et la résine 13 polymérisée forme le matériau polymère 4. Le procédé de réalisation selon l'invention met en œuvre un processus acceptable de photopolymérisation en masse de la cordelette 12 tubulaire transformée en ruban tout en maintenant la bande de contention 1 finale intimement adapté au modèle dentaire 17 de laboratoire, au moyen d'un instrument porte-élément constitué d'un matériau transparent aux rayonnements lumineux.

Le procédé de réalisation selon l'invention permet de réaliser une bande de contention 1 dentaire comportant des moyens de renforcement 5 sous forme d'un ruban occupant un espace occlusal restreint à partir d'une préforme de renforcement 11 tubulaire comportant une cordelette 12 tubulaire affichant, avant sa mise en œuvre, une faible mémoire de forme et facile à manipuler. Autrement dit, après l'étape de polymérisation, il est possible d'obtenir une une bande de contention en matériau composite à base d'un matériau polymère 4 et de moyens de renforcement 5 formés par une cordelette en fibres 8 tressées, ladite bande de contention 1 étant formée par une partie centrale 6, comportant les moyens de renforcement 5, située entre deux parties latérales 7 constituées uniquement du matériau polymère 4, lesdits moyens de renforcement 5 étant noyés dans le matériau polymère 4. Selon une variante, l'empreinte négative évoquée ci-dessus, peut avoir des dimensions latérales et longitudinales supérieures à celles de la bande de contention finale que l'on souhaite obtenir. Par contre, la profondeur de l'empreinte sera calculée de sorte à égaler l'épaisseur finale de la bande de contention. Dans cet exemple, la viscosité du polymère sera adaptée pour délimiter correctement les bandes latérales de la bande de contention. Selon une réalisation particulière, la préforme de renforcement 11 décrite ci- avant peut être mise en place et transformée en bande de contention dentaire à l'aide d'un instrument à main. L'instrument à main est utilisé avantageusement pour la pose de la bande de contention, aussi appelée élément de contention dentaire 1 dans la suite de la présente description. Il permet à la fois la distribution, l'application et le formage de la préforme de renforcement 11 destinée à être polymérisée une fois appliquée sur les surfaces dentaires d'un individu ou d'un modèle dentaire de laboratoire, pour former l'élément de contention dentaire 1.

Selon un mode de réalisation particulier représenté aux figures 3 et 4, l'élément de contention 1 dentaire est constitué de fibres, de résine et de charges en l'état d'avant polymérisation et photopolymérisable sur une surface dentaire y compris au niveau des espaces inter-dentaires.

Selon un mode de réalisation particulier représenté aux figures 11 à 15, un instrument à main pour la pose d'un élément de contention 1 dentaire comporte un organe de préhension 111 pourvu d'un réservoir 112 destiné à recevoir la préforme de renforcement 11 dentaire et des moyens d'application et de formage 114 de la préforme de renforcement 11.

Comme représenté aux figures 11 à 12, le réservoir 112 communique avec les moyens d'application et de formage 114 de manière à dispenser la préforme de renforcement 11 de façon continue. En particulier, l'organe de préhension 111 est formé par un tube creux de type stylo-applicateur, terminé par les moyens d'application et de formage 114. La cavité interne du tube forme alors le réservoir 112 dans lequel est logée la préforme de renforcement 11. Le réservoir 112 est, avantageusement, relié aux moyens d'application et de formage 114 par un orifice 115 (figures 11 et 12).

Les moyens d'application et de formage 114 comportent un embout opaque 116 aux rayonnements lumineux, terminé par une tête d'application 117 transparente aux rayonnements lumineux. La tête d'application 117 dépasse de l'embout opaque 116 pour former une extrémité de l'instrument à main.

Les moyens d'application et de formage 114 comportent une zone 118 (figure 11 ) destinée à être en contact avec les surfaces dentaires 2 (figure 13) lors de la pose de l'élément de contention 1 dentaire.

La tête d'application 117 est constituée par un matériau déformable réversiblement, transparent aux rayonnements lumineux et inerte aux matériaux constituant la préforme 11 et/ou l'élément de contention 1 dentaire. On entend par inerte le fait que le matériau déformable réversiblement n'adhère pas et ne réagit pas chimiquement aux matériaux constituant la préforme 11 et/ou l'élément de contention 1 dentaire. On entend par déformable réversiblement, un matériau qui se déforme lorsqu'il est soumis à une sollicitation mécanique et retourne à sa forme initiale une fois la sollicitation supprimée.

Le matériau déformable réversiblement peut, avantageusement, être un polymère élastomère. En particulier, le matériau déformable réversiblement est, de préférence, choisi parmi les silicones, les polyamides, avantageusement de type Nylon®, et les polyoxyméthylène (noté "POM").

La tête d'application 117 comporte une première face 119 pourvue d'une demi-gorge 120 ouverte. On entend par demi-gorge 120 ouverte, une cannelure formée le long de la première face 119 pour former un canal.

Les dimensions de la demi-gorge 120 ouverte sont déterminées par la forme finale projetée de l'élément de contention 1 dentaire. La section de la demi- gorge 120 ouverte dans la tête d'application 117 est calculée pour obtenir l'aplatissement de la préforme de renforcement 11 en sortie d'orifice 115. La zone de contact 118 est, au moins partiellement, constituée par la première face 119 de la tête d'application 117.

L'embout opaque 116 comporte une face biseautée, adjacente à la première face 119 de la tête d'application 117 et constituant une partie de la zone de contact 118. La face biseautée forme un angle Θ avec la première face 119. L'angle Θ est choisi de manière à optimiser le contact entre la zone de contact 118 et les surfaces dentaires 2. L'angle Θ est défini afin d'optimiser l'application de l'instrument à main sur les surfaces dentaires 2, notamment, afin de permettre l'application sur l'instrument à main d'une force nécessaire à l'écrasement de la préforme de renforcement 11 et son impression sous la forme de l'élément de contention 1. L'angle Θ est, de préférence, compris entre 90° et 130°. Selon un mode de réalisation préférentiel, la tête d'application 117 comporte, avantageusement, une seconde face 121 adjacente à la première face 119. La seconde face 121 forme avec la première face 119 un dièdre convexe à l'extrémité de l'instrument à main. Le dièdre convexe a, de préférence, un angle θ' pouvant varier entre 20° et 150°.

La demi-gorge 120 s'étend de l'orifice 115 jusqu'à la pointe du dièdre. La demi-gorge 120 se prolonge, avantageusement, de la première face 119 à la seconde face 121 du dièdre convexe sans discontinuité. La zone de contact 118 est de préférence constituée par la face biseautée de l'embout opaque 116, la première face 119 et la seconde face 121.

Comme représenté aux figures 5 et 6, la préforme de renforcement 11 utilisée pour l'instrument à main selon l'invention, a une première forme initiale. La préforme de renforcement 11 est apte à adopter, par écrasement, une seconde forme distincte de la première forme. La première forme initiale (figures 5 et 6) est, avantageusement, une forme tubulaire et la seconde forme est une forme de ruban ou bande correspondant à la forme de l'élément de contention 1 (figures 3 et 4).

La cordelette 122 tubulaire est avantageusement apte à adopter deux conformations ou positions différentes, respectivement avant et après mise en forme de la préforme de renforcement 11 sous sa première forme par l'instrument à main. Avantageusement, comme suggéré ci-avant la cordelette peut être du type de la cordelette 12 des figures 5 et 6. Ainsi, sous sa première forme, la cordelette peut avoir une conformation initiale tubulaire (figures 5 et 6) et, sous sa seconde forme, une conformation aplatie sous forme d'une bande ou d'un ruban (figures 3 et 4).

Selon un mode de réalisation particulier représenté aux figures 13 à 15, la préforme de renforcement 111 utilisée pour l'instrument à main est destinée à former l'élément de contention 1 dentaire par application sur les surfaces dentaires 2 de la préforme de renforcement 11 dentaire tout en insolant les moyens d'application et de formage 114 lors de l'application.

L'utilisation de l'instrument à main consiste à charger la préforme de renforcement 11 tubulaire dans le réservoir 112 en faisant sortir une de ses extrémités par l'orifice 115 et en l'engageant dans la demi-gorge 120 au moins de la première face 119 de la tête d'application 117.

L'instrument à main peut être à usage unique ou rechargeable. Dans ce dernier cas, le réservoir 112 et les moyens d'application et de formage 114 constituent deux parties amovibles de l'instrument.

Comme représenté à la figure 13, on applique ensuite la zone de contact 118 sur les surfaces dentaires 2 de manière à écraser la préforme de renforcement 11 tubulaire entre les surfaces dentaires 2 et au moins la première face 119 de la tête d'application 117. La première face 119 de la tête d'application 117 est au moins en partie en contact avec les surfaces dentaires 2 pour permettre l'écrasement de la préforme de renforcement 11 tubulaire.

Les moyens d'application et de formage 114 sont conformés de manière à appliquer la préforme de renforcement 11 tout en la transformant sous sa seconde forme.

Comme représenté à la figure 13, la préforme de renforcement 11 est appliquée sur les surfaces dentaires 2 et transformée en bande ou ruban en déplaçant l'instrument à main, pas à pas, d'une dent à l'autre.

Comme représenté à la figure 13, la demi-gorge 120 a, en particulier, une section rectangulaire ou ovalaire ou rectangulaire à angles arrondis, pour former un élément de contention 1 dentaire ayant la forme d'une bande ou d'un ruban.

La demi-gorge 120 a une section rectangulaire égale à 2/10 ± 20 % de la section d'origine de la préforme de renforcement 11. La préforme de renforcement 11 sort de l'embout opaque 116 au niveau de la tête d'application 117 pour cheminer dans la demi-gorge 120 et, simultanément, être mise en forme.

La demi-gorge 120 ouverte constitue une empreinte négative de la préforme de renforcement 11 sous sa seconde forme et est conformée de manière à permettre l'acheminement de la préforme de renforcement 11 dans la demi- gorge 120, de l'orifice 115 à l'extrémité de l'instrument

La demi-gorge 120 est, de préférence, conformée de manière à ce que la préforme de renforcement 11 sous sa seconde forme a, avantageusement, une épaisseur indicative inférieure ou égale à 0,7mm. En particulier, la surface de la section de la demi-gorge 120 est inférieure à la surface de la section de l'orifice 115 afin d'écraser la préforme de renforcement 11 en sortie de réservoir 112 et obtenir la préforme de renforcement 11 sous sa seconde forme.

L'orifice 115 a des dimensions ajustées aux dimensions de la préforme de renforcement 11 sous forme de bande ou ruban de manière à extraire facilement la préforme de renforcement 11 tubulaire du réservoir 112 tout en la maintenant dans une position déterminée permettant l'écrasement de la préforme de renforcement 11 tubulaire entre les surfaces dentaires 2 et la zone de contact 118.

Le réservoir 112 peut, avantageusement, comporter un compartiment (non représenté) contenant de la colle photopolymérisable en communication fluidique avec l'orifice 115 de manière à délivrer la colle, pour imprégner la préforme de renforcement 11 avant d'être introduite dans les moyens d'application et de formage 114. La colle est destinée à enduire les surfaces dentaires 2 lors de l'application de l'élément de contention 1 dentaire. L'instrument à main applique ainsi intimement la préforme de renforcement 11 sur les surfaces dentaires 2 d'un individu ou d'un modèle de laboratoire, pour la transformer en une bande ou un ruban ayant une partie centrale bordée par deux parties latérales. La partie centrale et les parties latérales forment après polymérisation par insolation, respectivement, la partie centrale 6 et les parties latérales 7 de l'élément de contention 1 dentaire.

Comme représenté aux figures 14 et 15, l'application d'une pression par l'intermédiaire de la tête d'application 117 permet simultanément d'écraser la cordelette 122 tubulaire et d'expulser la résine photopolymérisable 13 (comme représenté à la figure 6) hors de la cordelette 122, pour transformer la cordelette 122 initialement tubulaire en un ruban et former les deux parties latérales 7 de l'élément de contention 1 dentaire. Pour favoriser l'expulsion de la résine photopolymérisable 13 sans couler, la consistance de la résine photopolymérisable 13 est ajustée, par exemple, par addition d'un ou de plusieurs additifs 110 bien connus de l'homme de l'art et visés ci-avant.

Ainsi, la cordelette 122 tubulaire, tissée ou tricotée, ayant une section circulaire ou ovalaire est transformée en un ruban ou une bande de section sensiblement rectangulaire occupant un espace occlusal réduit. La cordelette 122 tubulaire a une section dont la plus grande dimension est classiquement de quelques millimètres.

Le ruban ou la bande ainsi formé a une épaisseur indicative de l'ordre de 35% de la plus grande dimension de la section de la cordelette 122 tubulaire et une largueur indicative de l'ordre de 180% de la plus grande dimension de la section de la cordelette 122 tubulaire.

Comme représenté aux figures 14 et 15, la pression exercée permet de faire fluer la résine photopolymérisable 13 à travers la cordelette 122 initialement tubulaire et d'épouser, parfaitement, les surfaces dentaires 2 soit d'un individu ou d'un modèle dentaire de laboratoire.

Après application sur les surfaces dentaires 2, l'épaisseur indicative de la cordelette 122 tubulaire est, avantageusement, de l'ordre de 35% de la plus grande dimension de la section de la cordelette 122 tubulaire.

La polymérisation peut ensuite être réalisée comme décrit ci-avant dans la dernière étape consistant à polymériser la résine photopolymérisable par insolation. En fait, le procédé reste sensiblement identique à la différence près que la tête d'application joue le rôle de la matrice. Avantageusement, la souplesse de la tête d'application permet de façonner le futur élément de contention en fonction de la force exercée sur cette dernière. La source de lumière 124 (figure 13), par exemple une lampe à LEDs bleus, permet d'insoler, de polymériser et donc de coller sur les surfaces dentaires 2 la partie de la préforme de renforcement 11 contenue dans la tête d'application 117 transparente aux rayonnements lumineux, au travers du matériau translucide et déformable. Seule la partie de la préforme de renforcement 11 située au niveau de la tête d'application 117 est exposée aux rayonnements lumineux émis par la lampe à LEDs. L'embout opaque 116 en amont de l'orifice 115 préserve de toute insolation pouvant provoquer la polymérisation du reste de la préforme de renforcement 11. La préforme de renforcement 11 est alors mise en tension par un mouvement latéral de l'instrument tout en gardant une pression sur les surfaces dentaires 2 et le dièdre de la tête d'application 117 est inséré dans l'espace inter-dentaire suivant, et ainsi de suite.

La totalité de l'élément de contention 1 dentaire est ainsi réalisée par application sur les surfaces dentaires 2, transformation et polymérisation, pas à pas et dent à dent. Selon un mode de réalisation particulier non représenté, l'instrument à main comporte la source de lumière 124 disposée sur l'organe de préhension 111 de manière à insoler la tête d'application 17. La source de lumière 124 peut être fixée sur l'organe de préhension 111 et orientée de façon à insoler la tête d'application 117 et polymériser la résine photopolymérisable 13.

L'instrument à main décrit ci-dessus permet la distribution et le formage d'un élément de contention dentaire ou attelle dentaire ainsi que de la colle permettant le collage de l'attelle sur une surface dentaire. L'instrument à main permet la polymérisation ciblée d'une partie de la préforme de renforcement, transformée par l'instrument sous la seconde forme, sans polymériser le reste de la préforme de renforcement. De même, l'instrument à main selon l'invention est conformé de manière à épouser les surfaces complexes notamment grâce à sa tête d'application en matériau souple et déformable, sous forme de dièdre, capable d'appliquer la préforme dans les espaces inter-dentaires.

L'élément de contention dentaire ainsi distribué par l'instrument à main selon l'invention se présente sous la forme d'un élément de contention dentaire amélioré qui adhère intimement aux surfaces dentaires. Ainsi, l'utilisation de l'instrument à main décrit ci-avant avec la préforme permet de faciliter la pause de la bande de contention.

En fait, on peut considérer, selon une réalisation particulière, que la tête est configurée pour transformer la préforme 11 de la première forme initiale tubulaire à la seconde forme sous forme de bande ou ruban.