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Title:
TURBINE ENGINE ASSEMBLY FOR MEASURING THE VIBRATIONS TO WHICH A ROTATING BLADE IS SUBJECTED
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2015/097396
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a turbine engine assembly comprising a housing and a bladed wheel rotatable within the housing. The bladed wheel comprises at least one blade having a head opposite the housing. The assembly is characterized in that the head comprises a magnet and in that the housing comprises a first and second electrical conductor. Each electrical conductor is suitable for generating, across the terminals thereof, an electrical voltage that is induced by the magnet of the head opposite the housing and that represents vibrations to which the head of the blade is subjected when the bladed wheel is rotated. The first electrical conductor includes a first central portion extending around the rotational axis of the bladed wheel and comprising two mutually facing ends, and the second electrical conductor includes a second central portion passing through a space left by the first central portion between the two ends thereof.

Inventors:
TALON ARNAUD (FR)
CAZAUX JEAN-YVES (FR)
CHAUVIN GUILLAUME (FR)
GARNIER JULIEN (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/053510
Publication Date:
July 02, 2015
Filing Date:
December 22, 2014
Export Citation:
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Assignee:
TURBOMECA (FR)
International Classes:
G01H1/00; G01P3/44; G01P3/487
Foreign References:
US4757717A1988-07-19
US3208269A1965-09-28
US20100045273A12010-02-25
GB1204627A1970-09-09
FR2956206A12011-08-12
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
REGIMBEAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Ensemble (E) pour turbomachine, l'ensemble (E) comprenant un carter (1 ) et une roue aubagée (2) mobile en rotation dans le carter (1 ), la roue aubagée (2) comportant au moins une pale (20) présentant une tête (21 ) en vis-à-vis du carter (1 ), l'ensemble (E) étant caractérisé en ce que la tête (21 ) comporte un aimant (3) et en ce que le carter (1 ) comporte un premier et un deuxième conducteurs électriques (4, 7), chaque conducteur électrique étant adapté pour générer entre ses bornes une tension électrique induite par l'aimant (3) de la tête (21 ) en vis-à-vis représentative de vibrations subies par la tête (21 ) de la pale (20) lors de la mise en rotation de la roue aubagée (2), le premier conducteur électrique (4) comprenant une première partie centrale (40) s'étendant autour de l'axe de rotation (z) de la roue aubagée (2) et comportant deux extrémités (42,42') en vis-à-vis, et le deuxième conducteur électrique (7) comprenant une deuxième partie centrale (70) traversant un espace (46) laissé par la première partie centrale (40) entre ses deux extrémités (42,42'). 2. Ensemble (E) selon la revendication 1 , dans lequel la première partie centrale (40) s'étend dans un plan de parcours de l'aimant (3) autour de l'axe de rotation (z) de la roue aubagée (2), et la deuxième partie centrale (70) s'étend orthogonalement au plan de parcours. 3. Ensemble (E) selon la revendication 2, dans lequel la première partie centrale (40) forme une portion d'un cercle centré sur un point de l'axe de rotation (z) de la roue aubagée (2), et la deuxième partie centrale (70) traverse le plan de parcours en un point dudit cercle. 4. Ensemble (E) selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel l'aimant (3) est adapté pour émettre un champ magnétique selon un axe radial par rapport à l'axe de rotation (z) de la roue aubagée (2), le champ magnétique généré étant isotrope autour de l'axe radial.

5. Ensemble (E) selon l'une des revendications 1 à 4, comprenant en outre un amplificateur (5) de tension relié aux bornes de chaque conducteur électrique.

6. Ensemble (E) selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel les deux conducteurs électriques (4, 7) sont noyés au moins partiellement dans un dépôt abradable localisé sur une surface interne (10) du carter (1 ) en regard de la roue aubagée (2), le dépôt abradable étant réalisé en un matériau paramagnétique ou diamagnétique.

7. Procédé de mesure de vibrations d'une pale (20) d'un ensemble (E) pour turbomachine selon l'une des revendications 1 à 6 comprenant les étapes de :

- mise en rotation (101 ) de la roue aubagée (2) dans le carter (1 ),

- mesure (103) aux bornes de chacun des conducteurs électriques (4, 7) d'une tension électrique respective induite par l'aimant (3) contenu dans la tête (21 ) de la pale (20) en vis-à-vis du carter (1 ),

- détermination (104) de la vitesse de l'aimant (3),

- calcul (105) d'une vitesse de vibration axiale subie par la tête (21 ) de la pale (20) à partir des deux tensions électriques mesurées et de la vitesse de l'aimant (3) déterminée.

8. Procédé de mesure selon la revendication 7, dans lequel la détermination (104) de la vitesse de l'aimant (3) comprend les sous-étapes de :

- acquisition d'un signal temporel de tension aux bornes du deuxième conducteur électrique (7), le signal présentant au moins deux pics successifs, chaque pic étant représentatif du passage de l'aimant (3) en vis-à-vis du deuxième conducteur électrique (7) au cours d'un tour respectif de la tête (21 ) autour de l'axe de rotation (z) de la roue aubagée (2), et

- calcul de la vitesse de l'aimant (3) à partir de la position radiale de l'aimant (3) par rapport à l'axe de rotation (z) de la roue aubagée

(2) et d'une durée écoulée entre les pics.

9. Procédé de mesure selon l'une des revendications 7 ou 8, dans lequel la vitesse de vibration est calculée (105) en multipliant la vitesse de l'aimant (3) déterminée avec le rapport de la tension mesurée aux bornes du premier conducteur électrique (4) sur la tension mesurée aux bornes du deuxième conducteur électrique (7).

10. Procédé de mesure selon l'une des revendications 7 à 9, comprenant en outre une étape d'amplification (102) de l'une et/ou de l'autre tension électrique induite, mise en œuvre avant l'étape de mesure.

Description:
Ensemble pour turbomachine pour mesurer des vibrations subies par une pale en rotation

DOMAINE GENERAL

L'invention se rapporte au domaine des aubages mobiles en rotation.

L'invention concerne plus particulièrement le domaine de la caractérisation de vibrations auxquelles de tels aubages sont soumis lorsqu'ils sont mis en rotation.

ETAT DE L'ART

Une roue aubagée est un moyeu comportant une pluralité d'aubages, ou pales. Lors de la conception et de la certification de turbomachines, il est nécessaire de vérifier si une telle roue aubagée mobile en rotation dans un carter possède des fréquences propres susceptibles d'être excitées dans le domaine de fonctionnement du moteur de telles turbomachines.

Pour les modes propres identifiés dans ce domaine de fonctionnement, il est également nécessaire de quantifier les niveaux de contraintes vibratoires associées.

Une première technique connue pour caractériser les vibrations subies par des aubages en fonctionnement consiste en l'utilisation de jauges de déformation collées sur la roue aubagée. A partir d'une mesure de microdéformations en surface du matériau, il est possible de caractériser dans le domaine fréquentiel les aubages et de calculer les contraintes au sein du matériau.

Cette première technique comporte cependant de nombreux inconvénients.

Premièrement, les jauges collées sur les pales sont soumises à des efforts centrifuges colossaux (de l'ordre de 100000g) associés potentiellement à des températures très importantes, notamment lorsque l'instrumentation est faite sur une turbine haute pression. La durée de vie des jauges est par conséquent limitée.

Deuxièmement, la pose de jauge demande beaucoup de savoir- faire, de minutie et de temps (notamment pour la cuisson de ciments dans lesquels sont enchâssées les jauges).

Troisièmement, il est nécessaire de faire transiter le signal issu des jauges embarquées dans la roue aubagée mobile vers un repère fixe. Pour ce faire, des fils de connexion doivent cheminer sur l'arbre moteur jusqu'à un collecteur tournant. Outre la longueur des fils ainsi que la connexion tournante du collecteur, génératrices de bruit de mesures, les études préliminaires pour l'intégration d'un collecteur tournant sur un moteur sont longues et coûteuses.

Une deuxième technique, basée sur l'utilisation de sondes optiques positionnées en vis-à-vis des pales en rotation, et donc dans un repère fixe, a été proposée afin de pallier ces inconvénients.

Cette deuxième technique met en œuvre une mesure des écarts de temps de passage devant les sondes optiques pour deux états vibratoires d'une pale (en présence ou non de vibrations). Un tel procédé de mesure, nommé « tip timing » en anglais, permet de recalculer des amplitudes de déplacements alternés en tête de pale. La connaissance des déformées modales permet de mettre en relation les niveaux de déplacement en tête de pale avec les niveaux de contraintes dans la pale.

Cette deuxième technique ne permet cependant pas d'obtenir d'information fréquentielle sur les vibrations mesurées. Ne sont en effet identifiables par cette deuxième technique que des niveaux globaux de déplacements en tête de pale, sans savoir quel mode de pale se trouve excité. Dans un but de surveillance vibratoire, cette limitation peut être largement pénalisante.

Par ailleurs, la méthode de « tip timing » présente parfois des ambiguïtés ne permettant pas d'identifier l'ordre d'excitation responsable des niveaux de déplacements enregistrés. PRESENTATION DE L'INVENTION

L'invention vise donc à permettre la caractérisa tion de vibrations subies par une pale lors de sa mise en rotation, notamment de quantifier des vitesses de vibration subies par la pale.

Dans ce but et selon un premier aspect, il est proposé un ensemble pour turbomachine, l'ensemble comprenant un carter et une roue aubagée mobile en rotation dans le carter, la roue aubagée comportant au moins une pale présentant une tête en vis-à-vis du carter, l'ensemble étant caractérisé en ce que la tête comporte un aimant et en ce que le carter comporte un premier et un deuxième conducteurs électriques, chaque conducteur électrique étant adapté pour générer entre ses bornes une tension électrique induite par l'aimant de la tête en vis-à-vis représentative de vibrations subies par la tête de la pale lors de la mise en rotation de la roue aubagée, le premier conducteur électrique comprenant une première partie centrale s'étendant autour de l'axe de rotation de la roue aubagée et comportant deux extrémités en vis-à-vis, et le deuxième conducteur électrique comprenant une deuxième partie centrale traversant un espace laissé par la première partie centrale entre ses deux extrémités.

Selon un deuxième aspect, il est proposé un procédé de mesure de vibrations d'une pale d'un ensemble pour turbomachine selon le premier aspect, comprenant les étapes de :

- mise en rotation de la roue aubagée dans le carter,

- mesure aux bornes de chacun des conducteurs électriques d'une tension électrique respective induite par l'aimant contenu dans la tête de la pale en vis-à-vis du carter,

- détermination de la vitesse de l'aimant,

- calcul d'une vitesse de vibration axiale subie par la tête de la pale à partir des deux tensions électriques mesurées et de la vitesse de l'aimant déterminée. L'aimant génère un champ magnétique. Au cours de la mise en rotation de la roue aubagée mobile en rotation par rapport au carter, ce champ magnétique induit un courant électrique dans chacun des deux conducteurs électriques compris dans le carter, lequel est localisé en vis- à-vis de la tête de la pale qui embarque l'aimant. Chaque courant électrique se propage jusqu'aux bornes du conducteur électrique correspondant, faisant apparaître une tension électrique à ces bornes. La tension aux bornes de chaque conducteur électrique permet de caractériser des vibrations subies par la pale. De plus, l'agencement mutuel des deux conducteurs électriques dans l'ensemble pour turbomachine proposé permet d'obtenir deux tensions, à partir desquelles une vitesse vibratoire axiale en tête de pale peut être déterminée.

L'ensemble pour turbomachine proposé permet ainsi de s'affranchir de mesures directes de contraintes sur la roue aubagée, et d'éviter une instrumentation lourde dans le repère mobile lié à la pale, pour caractériser ses vibrations. L'instrumentation réalisée est minimale dans ce repère mobile (seul un aimant est intégré à la pale) et également minimale dans le repère fixe lié au carter (insertion de deux conducteurs électriques sur ou dans le carter), pour quantifier des vibrations axiales de la pale instrumentée.

L'ensemble selon le premier aspect peut être complété par les caractéristiques suivantes, prises seules ou en une quelconque de leurs combinaisons techniquement possibles.

La première partie centrale peut s'étendre dans un plan de parcours de l'aimant autour de l'axe de rotation de la roue aubagée, et la deuxième partie centrale s'étendre orthogonalement au plan de parcours. Dans un tel mode de réalisation, la tension mesurée aux bornes du premier conducteur électrique est représentative des vibrations de l'aimant effectuées hors de ce plan de parcours, et cette tension est indépendante du mouvement rotatif de la pale autour de son axe de rotation (ainsi, dans une situation parfaite, dans laquelle la pale ne serait sujette à aucune vibration, la tension aux bornes du conducteur électriques lorsque l'aimant se trouve en vis-à-vis d'une portion de la partie centrale serait minimisée).

La première partie centrale peut par ailleurs former une portion d'un cercle centré sur un point de l'axe de rotation de la roue aubagée, et la deuxième partie centrale traverse le plan de parcours en un point dudit cercle. Un tel mode de réalisation est simple à mettre en œuvre dans le cas où le carter présente une surface interne en regard de la roue aubagée qui est cylindrique ; par ailleurs, dans ce mode de réalisation, le champ magnétique généré par l'aimant a alors une influence sur des portions respectives des parties centrales des conducteurs électriques qui sont de même longueurs.

L'aimant peut de plus être adapté pour émettre un champ magnétique selon un axe radial par rapport à l'axe de rotation de la roue aubagée, le champ magnétique généré étant isotrope autour de l'axe radial. Avec un tel agencement de champ magnétique, la vitesse de vibration axiale de la pale devient proportionnelle au ratio entre les tensions mesurées aux bornes respectives des deux conducteurs électriques.

Les tensions aux bornes des deux conducteurs électriques sont généralement faibles. Aussi, un amplificateur de tension peut être relié aux bornes du conducteur électrique, les mesures étant réalisées en sortie de cet amplificateur.

Les deux conducteurs électriques peuvent par ailleurs être noyés au moins partiellement dans un dépôt abradable localisé sur une surface interne du carter en regard de la roue aubagée, le dépôt abradable étant réalisé en un matériau paramagnétique ou diamagnétique. Ainsi, le flux magnétique de l'aimant est alors très peu modifié, et on peut exploiter tout le flux magnétique généré par l'aimant dans les mesures réalisées DESCRIPTION DES FIGURES

D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :

- La figure 1 est une vue en coupe partielle d'un ensemble pour turbomachine selon un mode de réalisation de l'invention.

- La figure 2a est une vue schématique en perspective de l'ensemble de la figure 1.

- La figure 2b détaille une portion de l'ensemble illustré en figure 2a.

- La figure 3 est un organigramme d'étapes d'un procédé de mesures de vibrations subies par une pale, selon un mode de réalisation de l'invention.

- La figure 4 représente des repères associés à différents éléments de l'ensemble pour turbomachine représenté sur les figures 1 et 2.

- La figure 5 illustre schématiquement des interactions électromagnétiques entre des éléments de l'ensemble pour turbomachine illustré sur les figures 1 et 2.

Sur l'ensemble des figures, les éléments similaires portent des références identiques.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

En référence la figure 1 , un ensemble E pour turbomachine comprend un carter 1 et une roue aubagée 2 mobile en rotation par rapport au carter 1.

Le carter 1 présente une surface interne 10 définissant un espace dans lequel est logé la roue aubagée 2. Cette surface interne 10 est par exemple cylindrique.

La roue aubagée 2 est monté sur un arbre moteur 24 s'étendant selon un axe de rotation (perpendiculaire au plan de la figure 1 ). La roue aubagée 2 comprend un disque 22 autour de l'arbre 24, et une pluralité de pales. Chaque pale s'étend sensiblement radialement depuis le disque 22 jusqu'à se terminer par une tête respective. Ainsi, la tête de chaque pale est en vis-à-vis d'une portion de surface du carter 1 , quelle que soit la position angulaire occupée par la roue aubagée 2 mobile relativement au carter 1 .

Au moins une des pales de la roue aubagée, référencée 20, comporte en sa tête 21 un aimant 3.

L'aimant 3 est solidaire de la pale 20, elle-même solidaire du disque 22 ; on considéra dans la suite que le mouvement de l'aimant 3 est représentatif du mouvement de la tête 21 de la pale 20.

La topologie du champ magnétique créé par l'aimant 3 est similaire à celle d'un solénoïde à plusieurs spires : elle forme un tore entourant l'aimant 3 et orientées de son pôle nord vers son pôle sud. L'aimant 3 adapté pour générer un champ magnétique d'orientation radiale par rapport à l'axe de rotation de la roue aubagée 2.

En référence à la figure 2a, le carter 1 comprend un premier conducteur électrique 4 et un deuxième conducteur électrique 7.

Les bornes de chaque conducteur électrique 4, 7 sont reliées à des entrées d'un amplificateur 5 de tension identique ou différent.

L'ensemble E comprend également un dispositif de mesure 6 en sortie du ou des amplificateurs 5 de tension. Ce dispositif 6 comprend des moyens pour mettre en œuvre des calculs sur des valeurs de tensions mesurées par ce dispositif 6.

En référence à la figure 2b, le premier conducteur électrique 4 comprend une partie dite « centrale » formant une spire ou une portion de spire autour de l'axe de rotation de la roue aubagée 2. Cette partie centrale 40 est par exemple fixée sur la surface interne 10 du carter 1 en regard de la roue aubagée 2.

La partie centrale 40 comporte deux extrémités 42, 42' localisés à des positions angulaires différentes autour de l'axe de rotation de la roue aubagée 2. Le conducteur électrique 4 comprend également deux branches 44, 44' prolongeant chacune une extrémité respective de la partie centrale 40.

De préférence, la partie centrale 40 ne s'étend pas sur toute la circonférence du carter 1 autour de l'axe de rotation de la roue aubagée 2, mais forme un arc formé par un secteur angulaire de moins de 360 degrés autour de l'axe de rotation de la roue aubagée. Les deux extrémités 42, 42' délimitent alors une portion de circonférence du carter 1 non couverte par la partie centrale 40 ; cette potion non couverte est qualifié dans la suite « d'ouverture de spire », référencée 46.

Les branches 44, 44' peuvent s'étendre dans une direction sensiblement radiale vers l'extérieur par rapport à l'axe de rotation de la roue aubagée 2 dans le carter 1. Chaque branche 44 (respectivement 44') forme par exemple avec la partie centrale 40, en l'extrémité 42 (respectivement 42') qu'elle prolonge, un angle compris entre 80 degrés et 100 degrés, préférentiellement 90 degrés.

La partie centrale 40 et les branches 44, 44' qui prolongent cette partie centrale 40 s'étendent dans un plan qui coïncide avec un plan de parcours de l'aimant 3 (le plan des figures 2a et 2b) au cours d'une révolution de la pale 20 autour de l'axe de rotation de la roue aubagée 2.

Lorsque la roue aubagée 2 occupe une position angulaire telle que l'aimant 3 se trouve en vis-à-vis d'un point de la partie centrale 40, le mouvement relatif du champ magnétique généré par l'aimant 3 par rapport à la partie centrale 40 lorsque la pale 20 vibre induit un courant électrique dans les branches 44 et 44'.

Le deuxième conducteur électrique 7 comporte une partie 70 dite également « centrale » traversant l'ouverture de spire 46 laissée entre les extrémités 42, 42' du premier conducteur électrique 4.

Cette partie centrale 70 est sans contact électrique avec le premier conducteur 4, et peut également être fixée sur la surface interne 10 du carter 1 en regard de la roue aubagée 2. Le deuxième conducteur électrique 4 passe notamment par un point P du plan de parcours de l'aimant 3, ce point P étant situé entre les deux extrémités 42, 42' en regard l'une de l'autre, par exemple à mi-chemin entre ces extrémités 42. Le point P se situe au même rayon que la partie centrale 40 du conducteur 4.

La partie centrale 70 du deuxième conducteur électrique 7 est prolongées à ses deux extrémités par deux branches formant les bornes du deuxième conducteur électrique 7, reliées à l'amplification 5.

Lorsque la roue aubagée 2 occupe une position angulaire telle que l'aimant 3 se trouve en vis-à-vis du point P de la partie centrale 70, le champ magnétique généré par l'aimant 3 induit un courant électrique dans une portion de la partie centrale 70 au voisinage de ce point P.

La partie centrale 70 du deuxième conducteur 7 est de préférence rectiligne au voisinage de ce point P, et orientée orthogonalement au plan dans lequel s'étend le premier conducteur électrique 4 ; la partie centrale 70 est alors parallèle à l'axe de rotation z de la roue aubagée 2.

Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 2a et 2b, le point P et la partie centrale 40 du premier conducteur électrique 4 définissent des portions d'un même cercle ; de cette manière, l'entrefer entre l'aimant 3 et un point quelconque de la partie centrale 40, et l'entrefer entre l'aimant 3 et le point P sont de longueurs identiques : le champ magnétique B généré par l'aimant 3 a alors une influence comparable, voire identique, sur des portions respectives des parties centrales 40, 70 des conducteurs électriques 4, 7.

Principe général de procédé de mesure de vibrations de pale

Sont représentées sur la figure 3 les étapes d'un procédé de mesure de vibrations subies par la pale 20 comprenant l'aimant 3.

Dans une étape préliminaire 101 , la roue aubagée 2 est mise en rotation autour de son axe de rotation. Cette mise en rotation est susceptible de susciter des vibrations de la pale 20. Une période de révolution de la pale 20 autour de l'axe de rotation de la roue aubagée 2 comprend deux phases différentes, correspondant chacune à une gamme respective de positions angulaires de la roue aubagée 2 mobile par rapport au carter 1 : une phase au cours de laquelle l'aimant 3 se trouve en vis-à-vis d'une portion de la partie centrale 40, et une phase au cours de laquelle l'aimant 3 se trouve en vis-à-vis de l'ouverture de spire 46 laissée entre ses deux extrémités 42, 42' .

Lorsque l'aimant 3 est en vis-à-vis d'une portion de la partie centrale 40 du premier conducteur électrique 4, le mouvement vibratoire relatif du champ magnétique B généré par l'aimant 3, par rapport à la partie centrale 40, induit un premier courant électrique dans la partie centrale 40, qui se propage jusqu'aux bornes formées par les branches 44, 44'. Une tension U1 est alors générée entre les deux bornes du premier conducteur électrique 4.

Similairement, lorsque l'aimant 3 est en vis-à-vis de l'ouverture de spire 46, et donc en vis-à-vis de la partie centrale 70 du deuxième conducteur électrique 7, le mouvement vibratoire relatif du champ magnétique B généré par l'aimant 3, par rapport à la partie centrale 70, induit un deuxième courant électrique dans la partie centrale 70, qui se propage jusqu'aux bornes du deuxième conducteur électrique 7. Une tension U2 est alors générée entre les deux bornes du deuxième conducteur électrique 7.

Les tensions U1 et U2, généralement très faibles, sont amplifiées par l'amplificateur 5 au cours d'une étape 102.

Dans une étape 103, le dispositif de mesure 6 acquiert les tensions

U1 et U2 amplifiées par le ou les amplificateurs 5.

Dans une étape 104, le dispositif de mesure 6 détermine la vitesse de rotation de la pale 20 à partir de l'une et/ou de l'autre tension mesurée. Comme il le sera détaillé dans la suite, la vitesse de rotation de la pale 20 est déduite de la durée d'un tour de l'aimant autour de l'axe de rotation, cette durée étant mise en évidence par des variations de tension mesurées.

Dans une étape 104, le dispositif 6 calcule une vitesse de vibration axiale subie par la tête de la pale à partir des deux tensions électriques mesurées.

Les actions électromagnétiques de l'aimant 3 au cours des deux phases précitées vont maintenant être décrites plus en détail.

Action électromagnétique de l 'aimant 3 lorsqu'il se trouve en vis-à-vis de la partie centrale 40

En référence à la figure 4, on définit à titre préliminaire un repère fixe R associé au carter 1 , et un repère mobile R' associé à l'aimant 3.

Le repère fixe R est défini par un centre 0, l'axe de rotation de la roue aubagée 2, référencé z, et des axes x et y définissant un plan perpendiculaire à l'axe moteur et contenant le mouvement de l'aimant 3.

Le repère R' mobile est défini par un centre 0' représentatif de la position de l'aimant 3, un axe z' parallèle à l'axe z, un axe x' porté par la droite 00', et un axe tel que le repère R' est un trièdre direct. Le repère mobile R' forme un angle Θ par rapport au repère fixe R.

De façon générale, les lois de changement de repère de R à R' d'un point M dans le repère R' i tion suivante :

En référence à la figure 5, on considère comme point M un point de la partie centrale 40 du premier conducteur 4. On peut alors écrire :

Cette relation montre que, de façon équivalente, l'aimant 3 en tête de pale 20 se déplace face à la partie centrale 40 fixe dans le repère fixe, ou que la partie centrale 40 se déplace face à l'aimant 3 fixe dans le repère mobile.

Si on considère un électron appartenant à la partie centrale 40, immobile dans le repère fixe R, sa vitesse apparente dans le repère tournant R' sera le vecteur V M/Rl c'est-à-dire la vitesse qu'aurait un point du repère tournant dans le repère fixe à la distance r + e, où e désigne l'entrefer entre l'aimant 3 et la partie centrale 40 et r la distance 00' .

Si on considère que ce point M est parfaitement dans l'axe de l'aimant 3 O'x', la résultante de la force de Lorentz Fl qui s'appliquera sur l'électron sera orientée comme le montre la figure 5.

On peut considérer le dispositif dans le plan O'x'z et les composantes du champ B peuvent être considérés seulement sur les composantes x' et z. La vitesse d'avancement de l'électron dans le repère tournant est celle qu'aurait un point fixe dans le repère tournant à la distance r + e, prenant en compte le rayon r de l'aube et l'entrefer e entre l'aimant 3 et l'abscisse dans le repère tournant du point M. On peut alors écrire le champ électromoteur de la manière suivante :

Lorsque l'aimant 3 est soumis à des vibrations de la pale 20, Le champ électromoteur ainsi généré par le mouvement vibratoire de la pale 20 devient :

(r + έ ΘΒ ζ . + v y B z < - v VT3 ,B

(r + E

ou :

V M, /Ri + Vit/Ri V Un courant induit dans la partie centrale 40 est mesurable lorsque le champ électromoteur sera orienté selon la composante y, c'est-à-dire dans l'axe du conducteur. Une composante mesurable sera donc :

E M utne = (Vvibz. B x , - Vvibx. B z <)e' y

Par ailleurs si on fait l'hypothèse que l'aimant 3 est contenu dans le plan de la partie centrale 40, cette composante se réécrit :

E Munie = Vvibz. B x ,)e' y

En conséquence, dans le cas où l'aimant 3 est dans le plan de la partie centrale 40, seul un comportement vibratoire selon l'axe z (l'axe de rotation) conduira à des courants induits mesurables. En l'absence d'activité vibratoire, il n'y aura donc pas de signal mesurable.

La tension instantanée U1 mesurée aux bornes du conducteur électrique 4 alors qu'un segment AB est présent dans le champ d'influence de l'aimant 3 s'exprime alors sous la forme suivante :

Ui = e yl . dl = V VIBzl B xl l AB

où i AB désigne la longueur du segment AB soumis à l'influence de l'aimant 3, B X , est la composante radiale du champ magnétique généré par l'aimant 3, et Vvibz' est la composante de vitesse vibratoire de l'aimant 3 selon l'axez'.

Action électromagnétique de l 'aimant 3 lorsqu'il se trouve en vis-à-vis de l 'ouverture de spire

Lorsque l'aimant 3 est en vis-à-vis de l'ouverture de spire 46, le conducteur électrique 4 s'échappe de l'influence du champ magnétique B de l'aimant 3 ; toutefois, la partie centrale 70 du deuxième conducteur électrique 7 rentre dans ce champ magnétique B et génère la tension U2, qui s'exprime selo formule suivante :

CD où i CD désigne la longueur du segment de partie centrale 70 soumis à l'influence de l'aimant, B X , désigne la composante radiale du champ magnétique généré par l'aimant 3, et V rot est la vitesse de rotation de l'aimant 3.

Détermination de la vitesse de rotation de la pale

Le mouvement responsable de la génération de la tension U2 dans le conducteur électrique correspondant 7 est la rotation de la roue aubagée 2 autour de son axe.

La vitesse de rotation V rot de l'aimant 3 solidaire de la tête 21 de la pale 20 peut être déterminée au cours de l'étape 104 par le dispositif de mesure 6 en réalisant continûment, pendant une durée prédéterminée, l'acquisition d'un signal temporel de tension U2 aux bornes du deuxième conducteur, lequel signal comporte une pluralité de pics de tension, chaque pic de tension correspondant au passage de l'aimant en vis-à-vis de l'ouverture de spire 46 au cours d'un tour de pale respectif.

La durée écoulée entre les instants d'acquisition de deux pics successifs représente ainsi la durée d'un tour de pale ; la vitesse de rotation de l'aimant 3 peut alors être calculée par le dispositif 6 à partir de la durée écoulée entre deux pics (ou d'une moyenne de telles durées), et à partir de la position radiale OO' de l'aimant 3 autour de l'axe de rotation de la roue aubagée (illustrée sur la figure 4).

Calcul de vitesse vibratoire axiale de la pale

En combinant les relations définies précédemment pour les tensions électriques U1 et U2, on obtient la relation suivante :

_ VVIBZIBXIIAB

^2 VrotBxrlcD

Si le champ magnétique généré par l'aimant est isotrope autour de son axe, alors les longueurs de spires sous influence de l'aimant sont égales (l AB = Z CZ) ). O n obtient alors la relation suivante : U2 Vrot

Au cours de l'étape 104, la composante axiale de vitesse vibratoire subie par l'aimant 3 (et donc la pale 20) est calculée selon la formule suivante combinant les relations définissant les tensions U1 et U2 :

VviBzi — Vrot- j ,

u2

Cette équation permet avantageusement de s'affranchir d'une quelconque mesure de champ magnétique dans l'un ou l'autre des conducteurs électriques 4 et 7 (ces grandeurs étant éliminées dans l'équation ci-dessus).

Par ailleurs, ce procédé supplémentaire permet d'obtenir des informations quantitatives relatives aux vibrations de la pale, et non uniquement qualitatives.

Plus précisément, on peut alors associer des niveaux de vitesses vibratoires à des fréquences de résonances révélées sur des diagrammes de Campbell élaborés à partir de signaux de tensions mesurés aux bornes du premier conducteur électrique, sans avoir à mesurer l'amplitude du champ magnétique au niveau de la spire.

Lorsque la pale est excitée par un ordre moteur (n x la vitesse de rotation, avec n entier) la tension U1 augmente. Le montage proposé permet de transformer l'information de tension en vitesse vibratoire lorsque la pale est excitée.

Matériaux

Chaque partie centrale 40, 70 des conducteurs électrique peut être positionnée directement sur la surface interne 10 du carter 1 , en regard de la roue aubagée 2.

En variante, chaque partie centrale 40, 70 de conducteur peut être positionné à l'intérieur du carter 1 , en s'assurant toutefois que toute portion de matière du carter 1 localisée entre chaque partie centrale 40, 70 et l'aimant 3 autorise une bonne transmission du champ magnétique généré par l'aimant 3 jusqu'à la partie centrale 40, 70. On pourra alors veiller à réaliser ladite portion de matière en un matériau paramagnétique et diamagnétique, ces matériaux présentant en effet des valeurs de perméabilité magnétiques proche de 1. Ainsi, le flux magnétique de l'aimant 3 serait très peu modifié, on pourra donc exploiter tout le flux magnétique généré par l'aimant 3 dans les mesures réalisées.

Chaque conducteur électrique 4, 7 est par exemple toute ou partie noyé dans un dépôt abradable localisé sur la surface interne 10 du carter 1 en regard de la roue aubagée 2, le dépôt abradable étant réalisé en un tel matériau paramagnétique ou diamagnétique.

L'aimant 3 peut en outre être constitué en aluminium-nickel-cobalt (AINiCo) avec un point de curie entre 800° C et 850° C (le point de curie étant la température à laquelle le matériau perd son aimantation spontanée).

L'amplificateur 5 peut être un amplificateur de type à courant constant, permettant avantageusement d'appliquer des gains jusqu'à 3000. Il est ainsi possible d'amplifier la tension aux bornes du conducteur électrique 4 pour obtenir une tension mesurable de l'ordre du millivolt.

L'ensemble E pour turbomachine décrit est applicable à tout type d'aubage mobile en rotation dans une structure fixe assimilable à un carter: roues axiales, rouets centrifuges, turbines haute pression, turbines libres, etc.

Une turbomachine comprenant un tel ensemble E peut également être embarquée dans tout type de véhicule, notamment un aéronef.