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Title:
TURNING GEAR FOR ROTATING A SHELL RING, AND METHOD FOR ROTATING A SHELL RING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/229538
Kind Code:
A1
Abstract:
The turning gear (10) comprises a chassis (12) and two sets (AB, CD) of two rollers (A, B, C, D) arranged in such a way that when the turning gear is supporting a shell ring (2) in order to rotate it about its horizontal axis (X2), the lowermost portion of the shell ring is situated between the sets and the shell ring is supported by at least one of the rollers of each of the sets. For each roller, the turning gear comprises an actuator which regulates the positioning of the axis (XA, XB, XC, XD) of the roller with respect to the chassis, switching between a position-controlled mode in which the actuator fixes the position of the axis in order to keep the roller pressing in a rolling manner against the shell ring, and a non-position-controlled mode in which the actuator keeps the axis in position loosely so that the roller rests in sliding contact on the shell ring. For each roller, the turning gear also comprises a drive device which drives the roller in rotation about its axis at either a first speed when the roller is kept pressed in a rolling manner against a nominal cylindrical surface (5) of the shell ring, or a second speed, higher than the first, when the roller is kept pressed in a rolling manner against a reinforced cylindrical surface (7) of the shell ring.

Inventors:
PICARD ALAIN (FR)
Application Number:
PCT/FR2022/050739
Publication Date:
November 03, 2022
Filing Date:
April 20, 2022
Export Citation:
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Assignee:
REEL CMF (FR)
International Classes:
F16C13/04
Domestic Patent References:
WO2012003883A12012-01-12
Foreign References:
US2701648A1955-02-08
US3020108A1962-02-06
Attorney, Agent or Firm:
VUILLERMOZ, Bruno et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Vireur (10) de mise en rotation d’une virole (2), la virole ayant une face extérieure (4) qui inclut : une surface cylindrique nominale (5), centrée sur un axe de virole (X2) et présentant un premier rayon (r5), une surépaisseur (6), qui occupe une portion de la virole et qui forme une surface cylindrique renforcée (7), centrée sur l’axe de virole et présentant un second rayon (r7) qui est supérieur au premier rayon, et un chanfrein avant (8) et un chanfrein arrière (9) qui sont respectivement situés à l’avant et à l’arrière de la surépaisseur suivant un sens de rotation (R) de la virole autour de l’axe de virole et qui relient chacun la surface cylindrique nominale et la surface cylindrique renforcée l’une à l’autre, lequel vireur (10) comporte : un châssis (12), des premier et second groupes (AB, CD) d’au moins deux galets respectifs (A, B, C, D), qui sont agencés sur le châssis de manière que lorsque, en service, le vireur soutient la virole (2) pour la faire tourner sur elle-même autour de l’axe de virole (X2), l’axe de virole est sensiblement horizontal et la portion la plus basse de la virole est située entre les premier et second groupes et la virole est supportée par au moins un des galets de chacun des premier et second groupes, chaque galet ayant un axe de galet (XA, XB, XC, XD), qui est mobile par rapport au châssis et autour duquel le galet est rotatif par rapport au châssis, les axes de galet étant parallèles entre eux et s’étendant en service de manière sensiblement parallèle à l’axe de virole, pour chaque galet (A, B, C, D), un actionneur (16A, 16B) qui régule le positionnement de l’axe de galet (XA, XB, XC, XD) par rapport au châssis (12), en étant adapté pour passer entre :

un mode d’asservissement en position, dans lequel l’actionneur fixe la position de l’axe de galet par rapport au châssis de manière à, en service, maintenir le galet en appui roulant contre la face extérieure (4) de la virole (2), et

un mode de non-asservissement en position, dans lequel l’actionneur retient l’axe de galet de façon lâche de manière à, en service, appliquer le galet en contact glissant contre la face extérieure de la virole, et pour chaque galet (A, B, C, D), un dispositif d’entraînement (17A, 17B) qui entraîne le galet en rotation autour de l’axe de galet (XA, XB, XC, XD), en étant adapté pour :

entraîner le galet en rotation avec une première vitesse prédéterminée lorsque, en service, le galet est maintenu en appui roulant contre la surface cylindrique nominale (5) de la virole (2) par l’actionneur correspondant en mode d’asservissement en position, et

entraîner le galet en rotation avec une seconde vitesse prédéterminée lorsque, en service, le galet est maintenu en appui roulant contre la surface cylindrique renforcée (7) de la virole par l’actionneur correspondant en mode d’asservissement en position, la seconde vitesse prédéterminée étant supérieure à la première vitesse prédéterminée.

2. Vireur suivant la revendication 1, dans lequel le vireur (10) comporte en outre une unité de commande (18) qui est adaptée pour commander les actionneurs et dispositifs d’entraînement de manière à, en service, mettre en rotation la virole (2) autour de l’axe de virole (X2) dans ledit sens de rotation (R), les actionneurs et dispositifs d’entraînement associés aux galets de chacun des premier et second groupes (AB, CD) étant commandés de la façon suivante : avant que le chanfrein avant (8) n’atteigne un premier galet (B, C) du groupe concerné, situé à l’avant de ce groupe suivant ledit sens de rotation, et alors que la surépaisseur (6) et le chanfrein arrière (9) sont situés à l’écart d’un second galet (A, D) du groupe concerné, situé à l’arrière de ce groupe suivant ledit sens de rotation (R), l’actionneur associé au premier galet est en mode de non- asservissement en position tandis que l’actionneur associé au second galet est en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce second galet entraîne le second galet avec la première vitesse prédéterminée, après que le chanfrein avant (8) ait totalement franchi le premier galet (B, C) sans encore avoir atteint le second galet (A, D), l’actionneur associé au second galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur du premier galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce premier galet entraîne le premier galet à la seconde vitesse prédéterminée, après que le chanfrein avant (8) ait totalement franchi le second galet (A, D), et avant que le chanfrein arrière (9) n’atteigne le premier galet (B, C), l’actionneur associé au premier galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au second galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce second galet entraîne le second galet avec la seconde vitesse prédéterminée, et après que le chanfrein arrière (9) ait totalement franchi le premier galet (B, C) sans encore avoir atteint le second galet (A, D), l’actionneur associé au second galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au premier galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé au premier galet entraîne le premier galet à la première vitesse prédéterminée.

3. Vireur suivant la revendication 2, dans lequel le vireur (10) comporte des moyens de mesure de position (16A.3, 16B.3), qui mesurent les positions respectives des axes de galet (XA, XB, XC, XD) par rapport au châssis (12) et qui envoient des signaux de mesure correspondant à l’unité de commande (18), et dans lequel l’unité de commande est adaptée, à partir desdits signaux de mesure, pour : contrôler l’évolution de la position mesurée de l’axe de galet de chaque galet et commander en conséquence le passage de chaque actionneur entre le mode d’asservissement en position et le mode de non-asservissement en position, et comparer la position mesurée de l’axe de galet de chaque galet à une valeur de référence et commander en conséquence l’entraînement du galet par les dispositifs d’entraînement avec soit la première vitesse prédéterminée, soit la seconde vitesse prédéterminée.

4. Vireur suivant la revendication 3, dans lequel les moyens de mesure de position comprennent un capteur de position (16A3, 16B.3) pour chaque actionneur (16A, 16B), qui est intégré à l’actionneur et qui mesure un déploiement de l’actionneur.

5. Vireur suivant l’une quelconque des revendications 2 à 4, dans lequel l’actionneur (16A) associé à l’un (A) des galets du premier groupe (AB), dit premier actionneur de référence positionnelle, est adapté pour, dans le mode d’asservissement en position, occuper une première configuration de référence, qui est prédéterminée et qui, en service, positionne le galet correspondant (A) contre la surface cylindrique nominale (5) de la virole (2), dans lequel l’unité de commande (18) est adaptée pour commander le premier actionneur de référence positionnelle (16A) d’être dans la première configuration de référence à la fois (i) lorsque la virole (2) est déposée sur le vireur (10) sans encore être mise en rotation et (ii) à chaque fois que, lors de la rotation de la virole, l’unité de commande (18) commande concomitamment le premier actionneur de référence positionnelle d’être en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement correspondant (17A) d’entraîner le galet correspondant (A) avec la première vitesse prédéterminée, dans lequel l’actionneur associé à l’un (C) des galets du second groupe (CD), dit second actionneur de référence positionnelle, est adapté pour, dans le mode d’asservissement en position, occuper une seconde configuration de référence, qui est prédéterminée et qui, en service, positionne le galet correspondant (C) contre la surface cylindrique nominale (5) de la virole (2), et dans lequel l’unité de commande (18) est adaptée pour commander le second actionneur de référence positionnelle d’être dans la seconde configuration de référence à la fois (i) lorsque la virole (2) est déposée sur le vireur (10) sans encore être mise en rotation et (ii) à chaque fois que, lors de la rotation de la virole, l’unité de commande (18) commande concomitamment le second actionneur de référence positionnelle d’être en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement correspondant d’entraîner le galet correspondant (C) avec la première vitesse prédéterminée.

6. Vireur suivant l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les galets (A, B) du premier groupe (AB) sont agencés sur une même embase (13AB) du châssis (12) et les galets (C, D) du second groupe (CD) sont agencés sur une même seconde embase (13CD) du châssis.

7. Vireur suivant la revendication 6, dans lequel le vireur (10) comporte en outre, pour chaque galet (A, B, C, D) de chacun des premier et second groupes (AB, CD), un porte-galet (15A, 15B, 15C, 15D) sur lequel le galet est monté à rotation autour de l’axe de galet (XA, XB, XC, XD), qui est monté mobile sur l’embase (13AB, 13CD) associée au groupe correspondant, sur lequel agit l’actionneur (16A, 16B) associé au galet, et qui supporte au moins partiellement le dispositif d’entraînement (17A, 17B) associé au galet.

8. Vireur suivant la revendication 7, dans lequel les porte-galets (15A, 15B, 15C, 15D) respectivement associés aux galets (A, B, C, D) de chacun des premier et second groupes (AB, CD) sont montés sur l’embase (13AB, 13CD) associée au groupe correspondant de manière basculante autour d’un même axe de basculement (XAB, XCD) qui s’étend de manière sensiblement parallèle aux axes de galet correspondants (XA, XB, XC, XD).

9. Vireur suivant l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les actionneurs (16A, 16B) sont des actionneurs hydrauliques, tels que des vérins, et les dispositifs d’entraînement (17A, 17B) sont des dispositifs à motorisation électrique, tels que des motoréducteurs.

10. Procédé de mise en rotation d’une virole (2) la virole ayant une face extérieure (4) qui inclut : une surface cylindrique nominale (5), centrée sur un axe de virole (X2) et présentant un premier rayon (r5), une surépaisseur (6), qui occupe une portion de la virole et qui forme une surface cylindrique renforcée (7), centrée sur l’axe de virole et présentant un second rayon (r7) qui est supérieur au premier rayon, un chanfrein avant (8) et un chanfrein arrière (9), qui sont respectivement situés à l’avant et à l’arrière de la surépaisseur suivant un sens de rotation (R) de la virole autour de l’axe de virole et qui relient chacun la surface cylindrique nominale et la surface cylindrique renforcée l’une à l’autre, procédé dans lequel la virole (2) est : déposée sur un vireur (10) conforme à l’une quelconque des revendications précédentes de manière que l’axe de virole (X2) est sensiblement horizontal et parallèle aux axes de galet (XA, XB, XC, XD) et que la portion la plus basse de la virole est située entre le premier groupe (AB) et le second groupe (CD), puis mise en rotation autour de l’axe de virole (X2) selon ledit sens de rotation (R) en commandant les actionneurs et dispositifs d’entraînement associés aux galets (A, B, C, D) de chacun des premier et second groupes (AB, CD) de la façon suivante :

avant que le chanfrein avant (8) n’atteigne un premier galet (B, C) du groupe concerné, situé à l’avant de ce groupe suivant ledit sens de rotation (R), et alors que la surépaisseur (6) et le chanfrein arrière (9) sont situés à l’écart d’un second galet (A, D) du groupe concerné, situé à l’arrière de ce groupe suivant ledit sens de rotation (R), l’actionneur associé au premier galet est en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au second galet est en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce second galet entraîne le second galet avec la première vitesse prédéterminée,

après que le chanfrein avant (8) ait totalement franchi le premier galet (B, C) sans encore avoir atteint le second galet (A, D), l’actionneur associé au second galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur du premier galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce premier galet entraîne le premier galet à la seconde vitesse prédéterminée,

après que le chanfrein avant (8) ait totalement franchi le second galet (A, D), et avant que le chanfrein arrière (9) n’atteigne le premier galet (B, C), l’actionneur associé au premier galet est passé en mode de non- asservissement en position tandis que l’actionneur associé au second galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce second galet entraîne le second galet avec la seconde vitesse prédéterminée, et

après que le chanfrein arrière (9) ait totalement franchi le premier galet (B, C) sans encore avoir atteint le second galet (A, D), l’actionneur associé au second galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au premier galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé au premier galet entraîne le premier galet à la première vitesse prédéterminée.

Description:
VlREUR DE MISE EN ROTATION D’UNE VIROLE, AINSI QUE PROCEDE DE MISE EN ROTATION

D’UNE VIROLE

La présente invention concerne un vireur de mise en rotation d’une virole. Elle concerne également un procédé de mise en rotation d’une virole, utilisant un tel vireur.

On entend ici par « virole » une pièce tubulaire métallique, qui est centrée sur un axe de révolution et qui est typiquement obtenue par cintrage d’une tôle enroulée sur elle- même jusqu’à former un segment de tube cylindrique qui est fermé sur lui-même par soudage le long du segment de tube. Une telle virole peut être obtenue par divers autres procédés de fabrication. Dans tous les cas, une telle virole est utilisée, entre autres, comme corps de citerne, corps de chauffe-eau, corps de chaudière, segment de coque de sous- marin, etc., et peut présenter à la fois une longueur et un diamètre qui valent chacun plusieurs dizaines de centimètres, voire plusieurs mètres, induisant pour la virole un poids pouvant atteindre plusieurs centaines de kilos, voire plusieurs tonnes.

Afin de mettre en oeuvre des opérations de manutention, de soudage intérieur ou encore de parachèvement, telles que perçage ou meulage, il est connu d’utiliser des vireurs qui permettent de mettre en rotation la virole sur elle-même autour de son axe central. L’invention s’intéresse plus spécifiquement aux vireurs, qui soutiennent la virole en maintenant horizontal son axe central et qui comprennent au moins une paire de galets disposés de part et d’autre de la portion la plus basse de la virole pour soutenir cette dernière. En pratique, suivant la direction longitudinale de la virole, plusieurs paires de galets sont réparties le long de la virole. Les galets sont agencés sur un châssis reposant sur le sol. Un des galets de chaque paire est dit moteur, dans le sens où il est entraîné en rotation autour de son axe par rapport au châssis par une motorisation ad hoc, tandis que l’autre galet est laissé fou, c’est-à-dire librement rotatif autour de son axe : les galets moteurs étant en appui permanent contre la face extérieure de la virole sous l’effet du poids de cette dernière, leur mouvement rotatif est transmis à la virole qui tourne alors sur elle- même autour de son axe central, ce dernier étant maintenu fixe en position par l’effet de calage en « V », procuré par les deux galets de chaque paire.

Un tel vireur apporte satisfaction dès lors que la face extérieure de la virole est parfaitement cylindrique. En revanche, dans le cas où la face extérieure de la virole présente une surépaisseur locale, la position de l’axe central de la virole et la vitesse à laquelle la virole tourne autour de cet axe central sont nécessairement modifiées lorsque, lors de la mise en rotation de la virole par les vireurs, les galets de ces derniers viennent rouler contre la surépaisseur de la virole. Une telle modification de la position et de la vitesse de la virole peut avoir des conséquences rédhibitoires sur les opérations réalisées sur la virole mise en rotation, en particulier sur des opérations de soudage ou des opérations similaires.

Le but de la présente invention est de proposer un nouveau vireur qui permet de maîtriser la mise en rotation d’une virole ayant une surépaisseur extérieure.

A cet effet, l’invention a pour objet un vireur de mise en rotation d’une virole, la virole ayant une face extérieure qui inclut (i) une surface cylindrique nominale, centrée sur un axe de virole et présentant un premier rayon, (ii) une surépaisseur, qui occupe une portion de la virole et qui forme une surface cylindrique renforcée, centrée sur l’axe de virole et présentant un second rayon qui est supérieur au premier rayon, et (iii) un chanfrein avant et un chanfrein arrière qui sont respectivement situés à l’avant et à l’arrière de la surépaisseur suivant un sens de rotation de la virole autour de l’axe de virole et qui relient chacun la surface cylindrique nominale et la surface cylindrique renforcée l’une à l’autre. Le vireur conforme à l’invention comporte un châssis, ainsi que des premier et second groupes d’au moins deux galets respectifs, qui sont agencés sur le châssis de manière que lorsque, en service, le vireur soutient la virole pour la faire tourner sur elle-même autour de l’axe de virole, l’axe de virole est sensiblement horizontal et la portion la plus basse de la virole est située entre les premier et second groupes et la virole est supportée par au moins un des galets de chacun des premier et second groupes, chaque galet ayant un axe de galet, qui est mobile par rapport au châssis et autour duquel le galet est rotatif par rapport au châssis, les axes de galet étant parallèles entre eux et s’étendant en service de manière sensiblement parallèle à l’axe de virole. De plus, pour chaque galet, le vireur comporte un actionneur qui régule le positionnement de l’axe de galet par rapport au châssis , en étant adapté pour passer entre un mode d’asservissement en position, dans lequel l’actionneur fixe la position de l’axe de galet par rapport au châssis de manière à, en service, maintenir le galet en appui roulant contre la face extérieure de la virole, et un mode de non- asservissement en position, dans lequel l’actionneur retient l’axe de galet de façon lâche de manière à, en service, appliquer le galet en contact glissant contre la face extérieure de la virole. De plus, pour chaque galet, le vireur comporte un dispositif d’entraînement qui entraîne le galet en rotation autour de l’axe de galet, en étant adapté pour (i) entraîner le galet en rotation avec une première vitesse prédéterminée lorsque, en service, le galet est maintenu en appui roulant contre la surface cylindrique nominale de la virole par l’actionneur correspondant en mode d’asservissement en position, et (ii) entraîner le galet en rotation avec une seconde vitesse prédéterminée lorsque, en service, le galet est maintenu en appui roulant contre la surface cylindrique renforcée de la virole par l’actionneur correspondant en mode d’asservissement en position, la seconde vitesse prédéterminée étant supérieure à la première vitesse prédéterminée. L’invention a également pour objet un procédé de mise en rotation d’une virole, la virole étant telle que définie ci-dessus. Selon le procédé conforme à l’invention, la virole est : déposée sur un vireur tel que défini ci-dessus de manière que l’axe de virole est sensiblement horizontal et parallèle aux axes de galet et que la portion la plus basse de la virole est située entre le premier groupe et le second groupe, puis mise en rotation autour de l’axe de virole selon ledit sens de rotation en commandant les actionneurs et dispositifs d’entraînement associés aux galets de chacun des premier et second groupes de la façon suivante :

avant que le chanfrein avant n’atteigne un premier galet du groupe concerné, situé à l’avant de ce groupe suivant ledit sens de rotation, et alors que la surépaisseur et le chanfrein arrière sont situés à l’écart d’un second galet du groupe concerné, situé à l’arrière de ce groupe suivant ledit sens de rotation, l’actionneur associé au premier galet est en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au second galet est en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce second galet entraîne le second galet avec la première vitesse prédéterminée,

après que le chanfrein avant ait totalement franchi le premier galet sans encore avoir atteint le second galet, l’actionneur associé au second galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur du premier galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce premier galet entraîne le premier galet à la seconde vitesse prédéterminée,

après que le chanfrein avant ait totalement franchi le second galet, et avant que le chanfrein arrière n’atteigne le premier galet, l’actionneur associé au premier galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au second galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce second galet entraîne le second galet avec la seconde vitesse prédéterminée, et

après que le chanfrein arrière ait totalement franchi le premier galet sans encore avoir atteint le second galet, l’actionneur associé au second galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au premier galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé au premier galet entraîne le premier galet à la première vitesse prédéterminée. Une des idées à la base de l’invention est que le vireur inclut au moins quatre galets dont les axes de rotation respectifs sont parallèles entre eux et mobiles par rapport au châssis du vireur. Ces galets sont répartis en deux groupes d’au moins deux galets, qui, en service, c’est-à-dire lorsque le vireur soutient une virole à faire tourner sur elle-même, sont répartis de part et d’autre de la portion la plus basse de la virole. A chaque position angulaire qu’occupe la virole lors de sa mise en rotation par le vireur, le support et l’entraînement de la virole sont réalisés par au moins un des galets de chaque groupe, qui est, à la fois, maintenu en appui roulant contre la face extérieure de la virole par un actionneur, opéré en mode d’asservissement en position, et entraîné en rotation par un dispositif d’entraînement avec soit une première vitesse prédéterminée lorsque le galet est maintenu en appui roulant contre la surface cylindrique nominale de la virole, soit une seconde vitesse prédéterminée, supérieure à la première vitesse prédéterminée, lorsque le galet est maintenu en appui contre la surface cylindrique renforcée d’une surépaisseur de la virole. Pendant qu’au moins un des galets de chaque groupe assure ainsi le support et l’entraînement en rotation de la virole, le ou chaque autre galet du groupe n’est retenu que de façon lâche contre la face extérieure de la virole, sous l’effet de l’actionneur mis en mode de non-asservissement en position : de cette façon, cet autre galet n’est qu’en contact glissant contre la face extérieure de la virole et peut ainsi accommoder, moyennant le déplacement de son axe de rotation par rapport au châssis, les changements de rayon extérieur de la virole au niveau des chanfreins qui relient la surface cylindrique nominale et la surface cylindrique renforcée de la virole. Grâce à l’invention, la virole peut, malgré la présence de la surépaisseur sur sa face extérieure, être mise en rotation en maintenant fixe la position dans l’espace de l’axe central de la virole et en contrôlant précisément la vitesse à laquelle la virole tourne autour de cet axe, notamment en maintenant constante cette vitesse. Le vireur et le procédé conformes à l’invention permettent ainsi de maîtriser la mise en rotation de la virole et, par- là, garantissent la qualité et les performances des opérations mises en oeuvre lors de cette mise en rotation, telles que des opérations de soudage.

En pratique, les actionneurs et dispositifs d’entraînement du vireur conformes à l’invention sont avantageusement pilotés par une unité de commande ad hoc, programmée pour mettre en oeuvre le procédé conforme à l’invention. Par ailleurs, ces actionneurs et dispositifs d’entraînement peuvent prendre des formes de réalisation diverses, dont des exemples seront donnés plus loin. De même, comme détaillé par la suite, les spécificités relatives à la capacité de déplacement des axes de rotation des galets par rapport au châssis du vireur conforme à l’invention ne sont pas limitatives de l’invention, du moment que ces spécificités sont compatibles avec la régulation, par les actionneurs, du positionnement de ces axes de rotation par rapport au châssis, ainsi qu’avec le franchissement des groupes de galets par la surépaisseur de la virole lors de la rotation de cette dernière.

Ainsi, suivant des caractéristiques additionnelles avantageuses du vireur conforme à l’invention et/ou du procédé conforme à l’invention, prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles : le vireur comporte en outre une unité de commande qui est adaptée pour commander les actionneurs et dispositifs d’entraînement de manière à, en service, mettre en rotation la virole autour de l’axe de virole dans ledit sens de rotation, les actionneurs et dispositifs d’entraînement associés aux galets de chacun des premier et second groupes étant commandés de la façon suivante :

avant que le chanfrein avant n’atteigne un premier galet du groupe concerné, situé à l’avant de ce groupe suivant ledit sens de rotation, et alors que la surépaisseur et le chanfrein arrière sont situés à l’écart d’un second galet du groupe concerné, situé à l’arrière de ce groupe suivant ledit sens de rotation, l’actionneur associé au premier galet est en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au second galet est en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce second galet entraîne le second galet avec la première vitesse prédéterminée,

après que le chanfrein avant ait totalement franchi le premier galet sans encore avoir atteint le second galet, l’actionneur associé au second galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur du premier galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce premier galet entraîne le premier galet à la seconde vitesse prédéterminée,

après que le chanfrein avant ait totalement franchi le second galet, et avant que le chanfrein arrière n’atteigne le premier galet, l’actionneur associé au premier galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au second galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce second galet entraîne le second galet avec la seconde vitesse prédéterminée, et

après que le chanfrein arrière ait totalement franchi le premier galet sans encore avoir atteint le second galet, l’actionneur associé au second galet est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au premier galet est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé au premier galet entraîne le premier galet à la première vitesse prédéterminée ; le vireur comporte des moyens de mesure de position, qui mesurent les positions respectives des axes de galet par rapport au châssis et qui envoient des signaux de mesure correspondant à l’unité de commande, et dans lequel l’unité de commande est adaptée, à partir desdits signaux de mesure, pour :

contrôler l’évolution de la position mesurée de l’axe de galet de chaque galet et commander en conséquence le passage de chaque actionneur entre le mode d’asservissement en position et le mode de non-asservissement en position, et

comparer la position mesurée de l’axe de galet de chaque galet à une valeur de référence et commander en conséquence l’entraînement du galet par les dispositifs d’entraînement avec soit la première vitesse prédéterminée, soit la seconde vitesse prédéterminée ; les moyens de mesure de position comprennent un capteur de position pour chaque actionneur, qui est intégré à l’actionneur et qui mesure un déploiement de l’actionneur ; l’actionneur associé à l’un des galets du premier groupe, dit premier actionneur de référence positionnelle, est adapté pour, dans le mode d’asservissement en position, occuper une première configuration de référence, qui est prédéterminée et qui, en service, positionne le galet correspondant contre la surface cylindrique nominale de la virole ; l’unité de commande est adaptée pour commander le premier actionneur de référence positionnelle d’être dans la première configuration de référence à la fois lorsque la virole est déposée sur le vireur sans encore être mise en rotation et à chaque fois que, lors de la rotation de la virole, l’unité de commande commande concomitamment le premier actionneur de référence positionnelle d’être en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement correspondant d’entraîner le galet correspondant avec la première vitesse prédéterminée ; l’actionneur associé à l’un des galets du second groupe , dit second actionneur de référence positionnelle, est adapté pour, dans le mode d’asservissement en position, occuper une seconde configuration de référence, qui est prédéterminée et qui, en service, positionne le galet correspondant contre la surface cylindrique nominale de la virole ; et l’unité de commande est adaptée pour commander le second actionneur de référence positionnelle d’être dans la seconde configuration de référence à la fois lorsque la virole est déposée sur le vireur sans encore être mise en rotation et à chaque fois que, lors de la rotation de la virole, l’unité de commande commande concomitamment le second actionneur de référence positionnelle d’être en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement correspondant d’entraîner le galet correspondant avec la première vitesse prédéterminée ; les galets du premier groupe sont agencés sur une même embase du châssis et les galets du second groupe sont agencés sur une même seconde embase du châssis ; le vireur comporte en outre, pour chaque galet de chacun des premier et second groupes, un porte-galet sur lequel le galet est monté à rotation autour de l’axe de galet, qui est monté mobile sur l’embase associée au groupe correspondant, sur lequel agit l’actionneur associé au galet, et qui supporte au moins partiellement le dispositif d’entraînement associé au galet ; les porte-galets respectivement associés aux galets de chacun des premier et second groupes sont montés sur l’embase associée au groupe correspondant de manière basculante autour d’un même axe de basculement qui s’étend de manière sensiblement parallèle aux axes de galet correspondants ; les actionneurs sont des actionneurs hydrauliques, tels que des vérins, et les dispositifs d’entraînement sont des dispositifs à motorisation électrique, tels que des motoréducteurs.

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels : la figure 1 est une vue en perspective d’une virole et d’une installation de mise en rotation de cette virole, comprenant deux vireurs conformes à l’invention ; la figure 2 est une vue en perspective d’une partie d’un des vireurs de la figure 1 ; la figure 3 est une vue en élévation selon la flèche III de la figure 2 ; la figure 4 est une vue en élévation selon la flèche IV de la figure 3, cette figure 4 étant simplifiée en ne faisant apparaître que certains des composants visibles sur les figures 2 et 3 ; la figure 5 est une vue en élévation, selon la flèche V de la figure 1 , d’une partie de la virole et d’un des vireurs, cette figure 5 étant schématisée, dans le sens où seul le contour de certains composants de vireur est représenté, et illustrant une première étape d’un procédé conforme à l’invention ; et les figures 6 à 12 sont des vues similaires à la figure 5, illustrant une succession d’étapes du procédé.

Sur la figure 1 est représentée une installation 1 permettant de mettre en rotation une virole 2.

Comme bien visible sur la figure 1 , ainsi que comme montré par les figures 5 à 12, la virole 2 est constituée d’un corps tubulaire 3 qui est centré sur un axe de virole X2 formant un axe de révolution pour le corps tubulaire 3. Le corps tubulaire 3 présente une face extérieure 4 incluant une surface cylindrique nominale 5, qui est centrée sur l’axe de virole X2 et qui, comme noté sur la figure 5, présente un rayon r5.

La face extérieure 4 de la virole 2 inclut également une surépaisseur 6 occupant une portion de la virole 2. La surépaisseur 6 forme, sur la face extérieure 4 de la virole 2, une surface cylindrique renforcée 7, qui est centrée sur l’axe de virole X2 et qui présente un rayon r7 supérieur au rayon r5. En pratique, la finalité de la surépaisseur 6 n’est pas limitative. De même, les dimensions de la surépaisseur 6 ne sont pas limitées à celles illustrées sur les figures : par exemple, la portion angulaire de la virole 2, qu’occupe la surépaisseur 6 autour de l’axe de virole X2, peut être plus petite ou plus grande que celle illustrée sur les figures ; de même, plutôt que de s’étendre, parallèlement à l’axe de virole X2, sur toute l’étendue du corps tubulaire 3 de la virole 2, comme envisagé sur les figures, la surépaisseur 6 peut ne s’étendre que sur une partie du corps tubulaire 3.

La face extérieure 4 inclut en outre deux chanfreins 8 et 9, qui sont respectivement situés aux deux extrémités de la surépaisseur 6, opposées l’une à l’autre suivant la périphérie de la virole 2 autour de l’axe de virole X2. Par commodité, la suite de la présente description est orientée en considérant un sens de rotation R de la virole 2 autour de son axe de virole X2, comme indiqué sur la figure 1 et les figures 5 à 12. La direction du sens de rotation R n’est pas limitative, de sorte qu’une direction opposée à celle illustrée sur les figures pour le sens de rotation R est tout-à-fait envisageable. Dans tous les cas, le chanfrein 8 est par la suite appelé « chanfrein avant », puisque ce chanfrein 8 est situé à l’avant de la surépaisseur 6 suivant le sens de rotation R, tandis que le chanfrein 9 est appelé « chanfrein arrière » puisque ce chanfrein est situé à l’arrière de la surépaisseur 6 suivant le sens de rotation R. Chacun des chanfreins avant 8 et arrière 9 relie la surface cylindrique nominale 5 et la surface cylindrique renforcée 7 l’une à l’autre. Autrement dit, les chanfreins avant 8 et arrière 9 forment chacun une zone de transition entre les surfaces cylindriques nominale 5 et renforcée 7, en accommodant le différentiel entre les rayons r5 et r7. Les spécificités géométriques des chanfreins avant 8 et arrière 9 ne sont pas limitatives : par exemple, les portions angulaires de la virole 2, qui sont respectivement occupées par les chanfreins 8 et 9, ainsi que la progressivité des pentes respectives des chanfreins 8 et 9, suivant la périphérie de la virole 2, peuvent être différentes que celles illustrées sur les figures.

Comme bien visible sur la figure 1 , l’installation 1 comprend deux vireurs 10, qui vont être détaillés par la suite, ainsi qu’une structure de support 11 sur laquelle les deux vireurs 10 sont montés. La structure de support 11 est prévue pour reposer fixement sur le sol et pour supporter, sur son côté opposé à celui tourné vers le sol, les deux vireurs 10. Lorsque l’installation 1 est en service, c’est-à-dire lorsque l’installation 1 repose sur le sol et que les vireurs 10 positionnent la virole 2 dans l’espace en la soutenant tout en pouvant la faire tourner sur elle-même autour de l’axe de virole X2, l’axe de virole X2 s’étend sensiblement à l’horizontale et, suivant la verticale, l’installation 1 se retrouve, au moins en partie, interposée entre la virole 2 et le sol. Dans ce contexte, le reste de la description sera orienté par rapport à un repère orthogonal, qui est reporté sur certaines des figures et dont un axe Z s’étend à la verticale tandis que des axes X et Y de ce repère orthogonal définissent un plan géométrique horizontal, l’axe de virole X2 étant parallèle à l’axe X.

Au sein de l’installation 1 , les deux vireurs 10 sont répartis suivant l’axe X. En service, les deux vireurs 10 coopèrent donc avec deux segments différents de la virole 2, écartés l’un de l’autre suivant l’axe de virole X2, et ce notamment à des fins de stabilité positionnelle de la virole 2.

Dans l’exemple de réalisation considéré sur les figures, les deux vireurs 10 sont identiques l’un à l’autre de sorte que, par la suite, un seul des deux vireurs 10 va être décrit plus en détail, étant entendu que l’autre vireur se décrit en des termes identiques.

Comme représenté sur la figure 1 , le vireur 10 comprend un châssis 12, qui est solidarisé à la structure de support 11 , et quatre galets A, B, C et D, qui sont agencés sur le châssis 12.

Chacun des galets A, B, C et D présentent une forme cylindrique qui est centrée sur un axe de galet XA, XB, XC et XD. Les galets A, B, C et D sont agencés sur le châssis 12 de manière que les axes de galet XA, XB, XC et XD sont parallèles entre eux, tout en étant mobiles par rapport au châssis 12, comme détaillé par la suite, et de manière que chacun des galets A, B, C et D est rotatif autour de son axe de galet XA, XB, XC, XD par rapport au châssis 12. La forme de réalisation des galets A, B, C et D, en particulier leur matériau constitutif, n’est pas limitative. En service, l’axe de virole X2 s’étend parallèlement aux axes de galet XA, XB, XC et XD

Les galets A, B, C et D sont répartis suivant la direction de l’axe Y et forment ainsi deux groupes de deux galets, à savoir un groupe AB constitué des galets A et B et un groupe CD constitué des galets C et D. En service, les groupes AB et CD sont situés de part et d’autre de la portion la plus basse de la virole 2, c’est-à-dire sa portion occupant la région de l’espace située le plus bas suivant l’axe Z, cette portion étant défilante lors de la mise en rotation de la virole 2 autour de son axe de virole X2. En service, la portion la plus basse de la virole 2 se retrouve ainsi reçue entre le groupe AB et le groupe CD, la virole étant prévue d’être supportée par, d’un côté, le galet A et/ou le galet B et, de l’autre côté, le galet C et/ou le galet D, comme détaillé par la suite. Dans la forme de réalisation considérée sur les figures, les galets A et B du groupe AB sont agencés sur une même embase 13AB du châssis 12 et les galets C et D du groupe CD sont agencés sur une même embase 13CD du châssis 12. Les embases 13AB et 13CD, qui sont écartées l’une de l’autre suivant l’axe Y, sont portées par une même traverse 14 du châssis 12, qui relie ainsi l’une à l’autre les embases 13AB et 13CD suivant l’axe Y. La traverse 14 est solidarisée à la structure de support 11. Les formes de réalisation des embases 13AB et 13CD, de la traverse 14 et de la structure de support 11 , ainsi que de leur solidarisation relative ne sont pas limitatives. Ceci étant, suivant un aménagement optionnel avantageux, la traverse 14 et/ou la solidarisation des embases 13AB et 13CD à la traverse 14 présentent des aménagements permettant, préalablement à la mise en place de la virole 2 sur le vireur 10, de régler l’écartement entre les embases 13AB et 13CD, et donc entre les groupes AB et CD, suivant l’axe Y, c’est-à-dire suivant une direction horizontale qui s’étend perpendiculairement aux axes de galet XA, XB, XC et XD. De tels aménagements, qui sont connus dans le domaine et qui ne seront donc pas décrits ici plus avant, permettent d’adapter le vireur 10 à la taille de la virole 2.

Dans le mode de réalisation considéré sur les figures, le vireur 10 comporte, pour chacun des galets A, B, C et D, un porte-galet 15A, 15B, 15C, 15D, sur lequel le galet correspondant est monté à rotation autour de son axe de galet XA, XB, XC, XD, et qui est monté mobile sur l’embase 13AB, 13CD associée au galet correspondant. Ainsi, pour chaque galet A, B, C, D, la mobilité de l’axe de galet XA, CB, XC, XD par rapport au châssis 11 résulte, ici, de la mobilité du porte-galet 15A, 15B, 15C, 15D par rapport à l’embase associée 13AB, 13CD. Dans l’exemple envisagé aux figures, et comme plus spécifiquement illustré à la figure 5, les porte-galets 15A et 15B respectivement associés aux galets du groupe AB sont montés sur l’embase 13AB de manière basculante autour d’un même axe de basculement XAB qui s’étend parallèlement aux axes de galet correspondants XA et XB. De même, les porte-galets 15C et 15D respectivement associés aux galets du groupe CD sont montés sur l’embase 13CD de manière basculante autour d’un même axe de basculement XCD qui s’étend parallèlement aux axes de galet correspondants XC et XD. Ceci étant, à titre de variante non représentée, les porte-galets 15A et 15B, respectivement 15C et 15D, peuvent être basculants sur l’embase 13AB, respectivement sur l’embase 13CD, autour d’axes de basculement respectifs qui, tout en étant parallèles aux axes de galet correspondants XA et XB, respectivement XC et XD, sont différents l’un de l’autre. De même, la cinématique de mobilité de chaque porte-galet 15A, 15B, 15C, 15D n’est pas limitée à une cinématique de basculement, du moment que cette cinématique de mobilité permet d’assurer la mobilité de l’axe de galet correspondant XA, XB, XC, XD par rapport au châssis 12 de manière contrôlée. Au-delà de l’aspect relatif à leur mobilité, les porte-galets 15A, 15B, 15C et 15D peuvent présenter de multiples formes de réalisation, qui ne sont pas limitatives. Dans l’exemple considéré ici, chaque porte-galets 15A, 15B, 15C, 15D forme avantageusement une chape ayant deux ailes parallèles, entre lesquelles le galet correspondant A, B, C, D est disposé et qui sont reliées l’une à l’autre par un arbre formant l’axe de basculement correspondant XAB, XCD.

Le vireur 10 comporte également, pour chacun des galets A, B, C et D, un actionneur qui régule le positionnement de l’axe de galet correspondant XA, XB, XC, XD par rapport au châssis 11. A la différence des actionneurs respectivement associés aux galets C et D, qui ne sont pas ou qui ne sont que peu visibles sur les figures, les actionneurs qui sont respectivement associés aux galets A et B et qui sont respectivement référencés 16A et 16B, sont illustrés en détail sur les figures 2 à 4. Par commodité, les actionneurs 16A et 16B vont être décrits plus avant ci-dessous, en lien avec les galets A et B, les porte-galets 15A et 15B et l’embase 13AB, étant entendu que les actionneurs qui sont respectivement associés aux galets C et D peuvent être décrits en des termes identiques, mais appliqués respectivement aux galets C et D, aux porte-galets 15C et 15D et à l’embase 13CD.

Dans le mode de réalisation considéré sur les figures, chacun des actionneurs 16A et 16B agit sur le porte-galet correspondant 15A, 15B, en étant interposé entre ce porte- galet et l’embase 13AB. Chaque actionneur 16A, 16B est conçu pour, moyennant son déploiement, faire basculer le porte-galet correspondant 15A, 15B par rapport à l’embase 13AB et, par-là, déplacer de manière contrôlée l’axe de galet correspondant XA, XB par rapport au châssis 12. Suivant une forme de réalisation pratique et fiable, qui est mise en oeuvre dans l’exemple considéré sur les figures, chaque actionneur 16A, 16B est un vérin, notamment un vérin hydraulique, qui, comme bien visible sur la figure 4, comprend un carter 16A.1 , 16B.1 , monté à basculement autour d’un axe X16A.1 , X16.B.1 parallèle à l’axe de galet correspondant XA, XB, et une tige 16A.2, 16B.2, qui est déplaçable par rapport au carter sous l’effet du déploiement du vérin et qui est montée sur le porte-galet correspondant 15A, 15B à basculement autour d’un axe X16A.2, X16B.2 parallèle à l’axe de galet correspondant XA, XB. Ce vérin hydraulique est agencé au-dessous des galets A et B, en étant partiellement situé entre les ailes respectives des chapes formées par les porte-galets 15A et 15B. En variantes non représentées, d’autres formes de réalisation sont envisageables pour les actionneurs 16A et 16B.

Dans tous les cas, chacun des actionneurs 16A et 16B est conçu pour passer entre deux modes qui diffèrent par l’effet de l’actionneur sur la régulation du positionnement de l’axe de galet correspondant XA, XB par rapport au châssis 12. Plus précisément, chaque actionneur 16A, 16B est conçu pour être passé entre : un mode d’asservissement en position, dans lequel l’actionneur 16A, 16B fixe la position de l’axe de galet correspondant XA, XB par rapport au châssis 12 de manière à, en service, maintenir le galet correspondant A, B en appui roulant contre la face extérieure 4 de la virole 2, et un mode de non-asservissement en position, dans lequel l’actionneur 16A, 16B retient l’axe de galet correspondant XA, XB de façon lâche de manière à, en service, appliquer le galet correspondant A, B en contact glissant contre la face extérieure 4 de la virole 2.

Ainsi, lorsque l’actionneur 16A, 16B est en mode d’asservissement en position, l’actionneur 16A, 16B immobilise l’axe de galet correspondant XA, XB par rapport au châssis 12, ici en figeant la position du porte-galet correspondant 15A, 15B par rapport à l’embase 13AB, et permet donc au galet correspondant A, B de supporter la virole 2 de manière fixe suivant la verticale, c’est-à-dire suivant la direction de l’axe Z, via une interface d’appui entre la face extérieure 4 de la virole 2 et la face périphérique du galet A, B, cette interface d’appui transmettant sans glissement entre le galet et la virole les mouvements de rotation respectifs de ces derniers. Lorsque l’actionneur 16A, 16B est en mode de non- asservissement en position, l’actionneur 16A, 16B n’immobilise pas l’axe de galet correspondant XA, XB par rapport au châssis 12, mais tend à déplacer cet axe de galet de manière souple, à la façon d’un ressort, jusqu’à appliquer le galet correspondant A, B contre la virole 2, en formant une interface de contact glissant entre la face extérieure 4 de la virole et la face périphérique du galet.

Pour des raisons qui apparaîtront plus loin, chaque actionneur 16A, 16B intègre avantageusement un capteur de position 16A.3, 16B.3 qui mesure un déploiement de l’actionneur, tel que le déploiement de la tige 16A.2, 16B.2 par rapport au carter 16A.1 , 16B.1. En pratique, un tel capteur de position est connu dans le domaine de sorte que sa forme de réalisation n’est pas limitative. A titre d’exemple, les capteurs de position 16A.3 et 16B.3 sont des capteurs magnétostrictifs, couramment appelés règles de mesure de position. Dans tous les cas, on comprend qu’en disposant d’une information relative au déploiement de l’actionneur 16A, 16B, telle que fournie par le capteur de position correspondant 16A.3, 16B.3, on peut déduire une information quant à la position de l’axe de galet correspondant XA, XB par rapport au châssis 12.

Le vireur 10 comporte en outre, pour chacun des galets A, B, C et D, un dispositif d’entraînement qui entraîne le galet correspondant en rotation autour de son axe de galet XA, XB, XC, XD. A la différence des dispositifs d’entraînement respectivement associés aux galets C et D, qui ne sont pas ou qui sont peu visibles sur les figures, les dispositifs d’entraînement qui sont respectivement associés aux galets A et B et qui sont respectivement référencés 17A et 17B, sont illustrés en détail sur les figures 2 et 3, sans pour autant que ces dispositifs d’entraînement 17A et 17B ne soient repris sur le schéma de la figure 4 pour ne pas surcharger cette dernière. Par commodité, les dispositifs d’entraînement 17A et 17B vont être décrits plus avant ci-dessous, en lien avec les galets A et B et les porte-galets 15A et 15B, étant entendu que les dispositifs d’entraînement qui sont respectivement associés aux galets C et D peuvent être décrits en des termes identiques, mais appliqués aux galets C et D et aux porte-galets 15C et 15D.

Dans le mode de réalisation considéré sur les figures, chaque dispositif d’entraînement 17A, 17B est supporté au moins partiellement par le porte-galet correspondant 15A, 15B. Chacun des dispositifs d’entraînement 17A et 17B est conçu pour mettre en prise un moyeu du galet correspondant 15A, 15B et transmettre ainsi à ce dernier un mouvement rotatif autour de l’axe de galet XA, XB. Suivant une forme de réalisation pratique et fiable, qui est mise en oeuvre dans l’exemple illustré sur les figures, chaque dispositif d’entraînement 17A, 17B est à motorisation électrique, en étant notamment un motoréducteur associant un moteur électrique 17A.1 , 17B.1 et un train d’engrenage 17A.2, 17B.2. Ce motoréducteur est agencé latéralement au porte-galet correspondant 15A, 15B, sur le côté extérieur d’une des ailes de la chape que forme le porte-galet. En variantes non représentées, d’autres formes de réalisation sont envisageables pour les dispositifs d’entraînement 17A et 17B.

Dans tous les cas, chacun des dispositifs d’entraînement 17A et 17B est conçu pour entraîner le galet correspondant A, B en rotation autour de l’axe de galet correspondant XA, XB avec une vitesse prédéterminée qui est fonction de la position qu’occupe l’axe de galet par rapport au châssis 12. Plus précisément, chaque dispositif d’entrainement 17A, 17B est conçu pour : entraîner le galet correspondant A, B en rotation avec une première vitesse prédéterminée lorsque, en service, le galet est en appui roulant contre la surface cylindrique nominale 5 de la face extérieure 4 de la virole 2, le galet étant ainsi maintenu en appui roulant par l’actionneur correspondant 16A, 16B en mode d’asservissement en position, et entraîner le galet correspondant A, B en rotation avec une seconde vitesse prédéterminée lorsque, en service, le galet est en appui roulant contre la surface cylindrique renforcée 7 de la face extérieure 4 de la virole 2, le galet étant ainsi maintenu en appui roulant par l’actionneur correspondant 16A, 16B en mode d’asservissement en position, la seconde vitesse prédéterminée étant supérieure à la première vitesse prédéterminée. Ainsi, lorsque le galet A ou B est maintenu, par l’actionneur associé 16A ou 16B en mode d’asservissement en position, en appui roulant contre la face extérieure 4 de la virole 2, le dispositif d’entraînement associé 17A ou 17B module la vitesse à laquelle il entraîne le galet selon que ce dernier est soit en appui contre la surface cylindrique nominale 5 de la virole 2, auquel cas le dispositif d’entraînement 17A ou 17B entraîne le galet en rotation avec la première vitesse, soit en appui contre la surface cylindrique renforcée 7 de la virole 2, auquel cas le dispositif d’entraînement entraîne le galet en rotation avec la seconde vitesse prédéterminée.

Afin de commander les quatre actionneurs et les quatre dispositifs d’entraînement du vireur 10, ce dernier comporte avantageusement une unité de commande 18, comme indiqué schématiquement sur les figures 1 et 5. L’unité de commande 18 est reliée, par tout moyen approprié, aux différents actionneurs et dispositifs d’entraînement appartenant au vireur 10 de manière à les piloter, c’est-à-dire de manière à, d’une part, déployer les actionneurs et à passer ces derniers entre les modes d’asservissement en position et de non-asservissement en position et, d’autre part, activer les dispositifs d’entraînement et contrôler la vitesse à laquelle ces derniers entraînent les galets correspondants A, B, C et D. En pratique, l’unité de commande 18 comporte, par exemple un microprocesseur, qui envoie des signaux de commande aux actionneurs et aux dispositifs d’entraînement appartenant au vireur 10, en fonction d’instructions préprogrammées qui visent, en service, à mettre en rotation la virole 2 autour de l’axe de virole X2, et ce avantageusement en maintenant inchangées à la fois la position de l’axe de virole X2 par rapport au châssis 12 et la vitesse à laquelle tourne la virole 2, comme expliqué plus en détail ci-dessous. En pratique, pour des raisons de synchronisation, l’unité de commande 18 est avantageusement commune aux deux vireurs 10 de l’installation 1.

Les instructions exécutées par l’unité de commande 18 vont maintenant être décrites au travers d’un exemple d’un procédé de mise en rotation de la virole 2, utilisant l’installation 1 , ce procédé étant illustré pas à pas sur les figures 5 à 12. Comme les deux vireurs 10 de l’installation 1 sont simultanément utilisés exactement de la même façon lors de la mise en oeuvre du procédé, la description ci-dessous de ce procédé s’intéresse en détail à un seul des deux vireurs 10, étant entendu que cette description s’applique concomitamment à l’autre vireur 10 de l’installation 1.

Le procédé commence par une étape initiale au cours de laquelle la virole 2 est déposée sur le vireur 10 sans encore être mise en rotation.

A l’issue de cette étape initiale, le vireur 10 et la virole 2 sont tels que représentés sur la figure 5, c’est-à-dire que la virole 2 est soutenue par le vireur 10 de sorte que l’axe de virole X2 est horizontal et parallèle aux axes de galet XA, XB, XC et XD et que la portion la plus basse de la virole 2 est située entre le groupe AB et le groupe CD. Le support de la virole 2 est alors réalisé par au moins l’un des galets du groupe AB et par au moins l’un des galets du groupe CD. Dans l’exemple envisagé ici, seuls les galets A et C supportent la virole 2 et, à cet effet, les actionneurs du vireur 10, respectivement associés aux galets A et C sont, préalablement au dépôt effectif de la virole 2 sur le vireur 10, mis en mode d’asservissement en position, ces actionneurs étant commandés de manière appropriée par l’unité de commande 18. Dans le même temps, les actionneurs respectivement associés aux galets B et D sont mis en mode de non-asservissement en position, en étant également commandés de manière appropriée par l’unité de commande 18.

Également dans l’exemple envisagé ici, la virole 2 est déposée sur le vireur 10 de manière que sa surépaisseur 6 occupe la portion la plus basse de la virole 2 et se retrouve ainsi située entre le groupe AB et le groupe CD. Tous les galets A, B, C et D sont alors en contact avec la surface cylindrique nominale 5 de la face extérieure 4 de la virole 2, comme bien visible sur la figure 5.

Suivant une option avantageuse du procédé, dont l’intérêt apparaîtra un peu plus loin, les actionneurs du vireur 10, qui sont respectivement associés aux galets A et C, sont utilisés en tant qu’actionneurs de référence positionnelle, dans le sens où, lors de l’étape initiale, ces actionneurs sont chacun commandés d’occuper une configuration de référence, qui est prédéterminée et qui positionne le galet correspondant A, C contre la surface cylindrique nominale 5 de la virole 2, comme envisagé sur la figure 5. En pratique, cela implique que chacun des actionneurs respectivement associés aux galets A et C est adapté pour, dans le mode d’asservissement en position, occuper la configuration de référence prédéterminée, cette dernière pouvant, par exemple, correspondre au déploiement maximal des actionneurs. Selon une variante qui ne sera pas considérée par la suite, les actionneurs de référence positionnelle peuvent être les actionneurs respectivement associés aux galets B et D, du moment que chacun des groupes AB et CD soit associé à un tel actionneur de référence positionnelle.

Dans tous les cas, le procédé se poursuit par des étapes, qui font progressivement passer la virole 2 et le vireur 10 dans les états respectivement illustrés par les figures 5 à 12, et au cours desquels la virole 2 est mise en rotation sur elle-même autour de son axe de virole X2 jusqu’à faire un tour complet sur elle-même et ainsi revenir à l’état illustré à la figure 5. On notera que, dans l’exemple considéré ici, la virole 2 tourne ainsi sur elle-même selon le sens de rotation R, comme indiqué sur les figures 5 à 12.

Dans l’état illustré à la figure 6, comparativement à l’état illustré à la figure 5, les galets A, B et D restent en contact avec la surface cylindrique nominale 5 de la virole 2 tandis que le galet C est dorénavant en contact avec la surface cylindrique renforcée 7 de la surépaisseur 6 de la virole. Lors de l’étape du procédé, permettant de passer de l’état illustré à la figure 5 à l’état illustré à la figure 6, les actionneurs et dispositifs d’entraînement du vireur 10 sont commandés de la façon suivante.

L’actionneur 16A reste en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement 17A est activé pour entraîner en rotation le galet A avec la première vitesse prédéterminée : le galet A assure ainsi le support et l’entraînement en rotation de la virole 2. L’actionneur 16B reste en mode de non-asservissement en position. Le dispositif d’entraînement 17B est avantageusement activé pour entraîner en rotation le galet B avec la première vitesse prédéterminée, même si aucune transmission substantielle de mouvement n’est réalisée entre le galet B et la virole 2 du fait du contact glissant entre eux. De cette façon, on limite tout différentiel de vitesse substantiel entre la face extérieure 4 de la virole 2 et la face périphérique du galet B, ce qui évite l’usure de ce galet, ainsi que des à-coups d’accélération lorsque, lors d’étapes ultérieures du procédé, le galet sera appliqué en appui roulant contre la virole.

Avant que le galet C ne soit atteint par le chanfrein avant 8 de la surépaisseur 6 du fait de la rotation de la virole 2, l’actionneur associé au galet C passe en mode de non- asservissement en position, tout en étant avantageusement entraîné en rotation à la première vitesse prédéterminée par le dispositif d’entraînement associé au galet C afin d’éviter tout différentiel de vitesse substantiel entre la face extérieure 4 de la virole 2 et la face périphérique du galet C. Concomitamment, l’actionneur associé au galet D passe en mode d’asservissement en position, afin que le galet D supporte la virole 2, et le dispositif d’entraînement associé au galet D est activé pour entraîner en rotation le galet D avec la première vitesse prédéterminée, afin d’entraîner la virole 2 en rotation sur elle-même autour de l’axe de virole X2. Au fur et à mesure du déplacement de la virole 2 en rotation, le chanfrein avant 8 atteint le galet C puis passe progressivement le galet C, jusqu’à franchir totalement ce dernier : avant que le chanfrein avant 8 n’atteigne le galet D, la virole 2 et le vireur 10 se retrouvent ainsi dans l’état de la figure 6. On comprend que lors du passage progressif du galet C par le chanfrein avant 8, le galet C reste au contact de la face extérieure de la virole 2 mais accommode l’augmentation de rayon de cette face extérieure 4, en « s’effaçant » vis-à-vis de la surépaisseur 6 moyennant le déplacement vers le bas de son axe de galet XC par rapport au châssis 12, ce déplacement étant autorisé par l’actionneur associé au galet C, qui est en mode de non-asservissement en position.

En pratique, les commandes correspondantes appliquées aux actionneurs et dispositifs d’entraînement associés aux galets A, B, C et D sont gérées par l’unité de commande 18, en étant appliquées dès que la virole 2 doit commencer d’être mise en rotation. L’unité de commande 18 gère avantageusement les commandes appliquées aux actionneurs 16A et 17A et aux dispositifs d’entraînement 17A et 17B, à partir de signaux de mesure, qu’émettent les capteurs de position 16A.3 et 16B.3. A cet effet, l’unité de commande 18 est conçue pour, par exemple, comparer la position mesurée par chacun des capteurs de position avec une valeur de référence. De même, l’unité de commande 18 permet avantageusement de contrôler l’évolution de la position mesurée par le capteur de position intégré à l’actionneur associé au galet C : l’unité de commande 18 est ainsi informée du franchissement progressif du galet C par le chanfrein avant 8.

Dans l’état illustré à la figure 7, comparativement à l’état illustré à la figure 6, les galets A et B restent en contact avec la surface cylindrique nominale 5 de la virole 2 et le galet C reste en contact avec la surface cylindrique renforcée 7 de la virole, tandis que le galet D est dorénavant en contact avec la surface cylindrique renforcée 7. Lors de l’étape du procédé, permettant de passer de l’étape illustrée à la figure 6 à l’étape illustrée à la figure 7, les actionneurs et dispositifs d’entraînement du vireur 10 sont commandés de la façon suivante.

Les actionneurs 16A et 16B et les dispositifs d’entraînement 17A et 17B sont commandés de manière inchangée par rapport à l’étape précédente.

Avant que le galet D ne soit atteint par le chanfrein avant 8, l’actionneur associé au galet D passe en mode de non-asservissement en position, tout en étant avantageusement entraîné en rotation à la première vitesse prédéterminée par le dispositif d’entraînement associé au galet D afin d’éviter tout différentiel de vitesse substantiel entre la face extérieure 4 de la virole 2 et la face périphérique du galet D. Concomitamment, l’actionneur associé au galet C passe en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce galet C est commandé pour entraîner en rotation le galet C avec la seconde vitesse prédéterminée, afin que le galet C supporte et entraîne la virole en rotation sur elle- même. Au fur et à mesure du déplacement de la virole 2 en rotation, le chanfrein avant 8 atteint le galet D, puis le passe progressivement jusqu’à le franchir totalement : avant que le chanfrein arrière 9 n’atteigne le galet C, la virole 2 et le vireur 10 se retrouvent ainsi dans l’état de la figure 7. On comprend que, comme précédemment lors du passage progressif du galet C par le chanfrein avant 8, le galet D reste, lors de son passage progressif par le chanfrein avant 8, au contact de la face extérieure 4 de la virole 2, tout en accommodant le changement de rayon de cette face extérieure 4.

En pratique, les commandes appliquées aux actionneurs et dispositifs d’entraînement respectivement associés aux galets C et D sont gérées par l’unité de commande 18, avantageusement grâce au contrôle qu’opère cette unité de commande sur l’évolution des positions qui sont mesurées par les capteurs de position appartenant aux actionneurs respectivement associés aux galets C et D. Dans l’état illustré à la figure 8, comparativement à l’état illustré à la figure 7, les galets A et B restent en contact avec la surface cylindrique nominale 5 de la virole 2 et le galet D reste en contact avec la surface cylindrique renforcée 7, tandis que le galet C est dorénavant en contact avec la surface cylindrique nominale 5. Lors de l’étape du procédé, permettant de passer de l’état de la figure 7 à l’état de la figure 8, les actionneurs et dispositifs d’entraînement du vireur 10 sont commandés de la façon suivante.

Les actionneurs 16A et 16B et les dispositifs d’entraînement 17A et 17B sont commandés de manière inchangée par rapport à l’étape précédente.

Avant que le galet C ne soit atteint par le chanfrein arrière 9, l’actionneur associé au galet C passe en mode de non-asservissement en position, tout en étant avantageusement entraîné en rotation à la seconde vitesse prédéterminée par la dispositif d’entrainement associé à ce galet C afin d’éviter tout différentiel de vitesse substantiel entre la face extérieure 4 de la virole 2 et la face périphérique du galet. Concomitamment, l’actionneur associé au galet D passe en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé au galet D est commandé pour entraîner en rotation le galet D avec la seconde vitesse prédéterminée, afin que le galet D supporte et entraîne en rotation la virole 2. En pratique, l’unité de commande 18 pilote de manière correspondante les actionneurs et dispositifs d’entraînement associés aux galets C et D dès que cette unité de commande détermine que le galet D a totalement été franchi par le chanfrein avant 8. Au fur et à mesure de la rotation de la virole, le chanfrein arrière 9 atteint le galet C, puis le passe progressivement jusqu’à le franchir totalement : avant que le chanfrein arrière 9 n’atteigne le galet D, la virole 2 et le vireur 10 se retrouvent ainsi dans l’état de la figure 8. Là encore, on comprend que, lors du passage progressif du galet C par le chanfrein arrière 9, le galet C reste au contact de la face extérieure 4 de la virole 2, tout en accommodant la diminution de rayon de cette dernière, en « absorbant » l’effacement de la surépaisseur 6 moyennant le déplacement vers le haut de son axe de galet XC par rapport au châssis 12, ce déplacement étant entraîné par l’actionneur associé au galet C, qui est en mode de non- asservissement en position.

Dans l’état illustré par la figure 9, comparativement à l’état illustré à la figure 8, les galets A, B et C restent en contact avec la surface cylindrique nominale 5 de la virole 2 tandis que le galet D est dorénavant en contact avec cette surface cylindrique nominale 5. Lors de l’étape du procédé, permettant de passer de l’état illustré à la figure 8 à l’état illustré à la figure 9, les actionneurs et dispositifs d’entraînement du vireur 10 sont commandés de la façon suivante.

Les actionneurs 16A et 16B et les dispositifs d’entraînement 17A et 17B sont commandés de manière inchangée par rapport à l’étape précédente. Avant que le galet D ne soit atteint par le chanfrein arrière 9, l’actionneur associé au galet D passe en mode de non-asservissement en position, tout en étant avantageusement entraîné en rotation à la seconde vitesse prédéterminée par le dispositif d’entraînement associé au galet D afin d’éviter tout différentiel de vitesse substantiel entre la face extérieure 4 de la virole 2 et la face périphérique du galet D. Concomitamment, l’actionneur associé au galet C passe en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé au galet C est commandé pour entraîner en rotation le galet C avec la première vitesse prédéterminée, afin que le galet C supporte et entraîne en rotation la virole 2. En pratique, l’unité de commande 18 pilote en conséquence les actionneurs et dispositifs d’entraînement associés aux galets C et D dès que l’unité de commande 18 détermine que le galet C est en contact avec la surface cylindrique nominale 5, au travers du contrôle que l’unité de commande 18 opère sur l’évolution de la position mesurée par le capteur de position intégré à l’actionneur associé au galet C. Au fur et à mesure de la rotation de la virole 2, le chanfrein arrière 9 atteint le galet D, puis le passe progressivement jusqu’à le franchir totalement : avant que le chanfrein avant 8 atteigne le galet B, la virole 2 et le vireur 10 se retrouvent ainsi dans l’état de la figure 9. Suivant des considérations similaires à celles indiquées précédemment pour le galet C lors du franchissement progressif de ce dernier par le chanfrein arrière 9, on comprend que lors du passage progressif du galet D par le chanfrein arrière 9, ce galet D reste au contact de la face extérieure 4 de la virole 2, tout en accommodant la diminution de rayon de cette face extérieure, en « absorbant » l’effacement de la surépaisseur 6.

En lien avec l’option du procédé, évoquée plus haut, l’actionneur associé au galet C est alors commandé, par l’unité de commande 18, d’être dans la configuration de référence précitée. De cette façon, on évite toute dérive, par accumulation de défaut, quant à l’effet de l’actionneur associé au galet C sur le positionnement de la virole 2.

A l’issue de l’étape aboutissant à l’état illustré à la figure 9, la surépaisseur 6 se retrouve en arrière, suivant le sens de rotation R, du groupe CD et, donc, en avant du groupe AB. Par poursuite de la rotation de la virole 2, la surépaisseur 6 se retrouve ainsi vis-à-vis respectivement du galet B et du galet A comme elle était vis-à-vis du galet C et du galet D à l’issue de l’étape initiale du procédé. Le procédé est alors poursuivi en répétant les étapes précédentes, qui ont été décrites ci-dessus pour passer de l’état de la figure 5 à l’état de la figure 9, mais en prévoyant que, d’une part, les commandes qui ont été appliquées aux actionneurs 16A et 16B et aux dispositifs d’entraînement 17A et 17B lors des étapes précédentes soient maintenant respectivement appliquées aux actionneurs et dispositifs d’entraînement associés aux galets D et C et, d’autre part, les commandes qui ont été appliquées aux actionneurs et dispositifs d’entraînement respectivement associés aux galets D et C lors des étapes précédentes, soient maintenant respectivement appliquées aux actionneurs 16A et 16B et aux dispositifs d’entraînement 17A et 17B : on fait alors passer la virole 2 et le vireur 10 de l’état de la figure 9 à l’état de la figure 5, en passant successivement par l’état de la figure 10, l’état de la figure 11 et l’état de la figure 12.

Ainsi, en tenant compte des explications données jusqu’ici, et de manière plus générale, le procédé prévoit, après l’étape initiale au cours de laquelle la virole 2 est déposée sur le vireur 10, de mettre en rotation la virole 2 autour de l’axe de virole X2 selon le mouvement de rotation R en commandant les actionneurs et dispositifs d’entraînement du vireur 10 de la façon suivante : avant que le chanfrein avant 8 n’atteigne le galet B, respectivement le galet C, et alors que la surépaisseur 6 et le chanfrein arrière 9 sont situés à l’écart du galet A, respectivement du galet D, l’actionneur associé au galet B, respectivement au galet C, est en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au galet A, respectivement au galet D, est en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce galet A, respectivement à ce galet D, entraîne le galet précité avec la première vitesse prédéterminée, après que le chanfrein avant 8 ait totalement franchi le galet B, respectivement le galet C, sans encore avoir atteint le galet A, respectivement le galet D, l’actionneur associé au galet A, respectivement au galet D, est passé en mode de non- asservissement en position tandis que l’actionneur du galet B, respectivement du galet C, est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce galet B, respectivement à ce galet C, entraîne le galet précité à la seconde vitesse prédéterminée, après que le chanfrein avant 8 ait totalement franchi le galet A, respectivement le galet D, et avant que le chanfrein arrière 9 n’atteigne le galet B, respectivement le galet C, l’actionneur associé au galet B, respectivement au galet C, est passé en mode de non-asservissement en position tandis que l’actionneur associé au galet A, respectivement au galet D, est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé au galet A, respectivement au galet D, entraîne le galet précité avec la seconde vitesse prédéterminée, et après que le chanfrein arrière 9 ait totalement franchi le galet B, respectivement le galet C, sans encore avoir atteint le galet A, respectivement le galet D, l’actionneur associé au galet A, respectivement au galet D, est passé en mode de non- asservissement en position tandis que l’actionneur associé au galet B, respectivement au galet C, est passé en mode d’asservissement en position et le dispositif d’entraînement associé à ce galet B, respectivement à ce galet C, entraîne le galet précité à la première vitesse prédéterminée.

On comprend que ce procédé permet de maintenir constante la position de l’axe de virole X2 par rapport au châssis 11 du vireur 10. On comprend également que ce procédé permet de maintenir constante la vitesse à laquelle la virole 2 est entraînée en rotation autour de l’axe de virole X2, sous réserve de fixer de manière appropriée les valeurs respectives des première et seconde vitesses prédéterminées, ces valeurs étant liées aux rayons r5 et r7.

Comme expliqué plus haut, les commandes appliquées aux différents actionneurs et dispositifs d’entraînement du vireur 10 lors de ce procédé sont avantageusement gérées par l’unité de commande 18, en particulier à partir des signaux de mesure fournis par les capteurs de position intégrés aux actionneurs du vireur. Plus généralement, on comprend que ces capteurs de position ne sont que des exemples de moyens de mesure qui, intégrés au vireur 10, permettent de mesurer les positions respectives des axes de galet XA, XB, XC et XD par rapport au châssis 12 et qui envoient à l’unité de commande 18 des signaux de mesure à partir desquels l’unité de commande 18 permet : de contrôler l’évolution de la position mesurée de l’axe de galet XA, XB, XC, XD de chaque galet A, B, C, D et de commander en conséquence le passage de chaque actionneur du vireur 10 entre le mode d’asservissement en position et le mode de non-asservissement en position, et de comparer la position mesurée de l’axe de galet XA, XB, XC, XD de chaque galet A, B, C, D à une valeur de référence et de commander en conséquence l’entraînement des galets par les dispositifs d’entraînement du vireur 10 avec soit la première vitesse prédéterminée, soit la seconde vitesse prédéterminée. Enfin, divers aménagements et variantes aux vireurs 10 et à l’installation 1 , ainsi qu’au procédé de mise en rotation de la virole 2, sont envisageables. A titre d’exemple : les deux groupes de galets du vireur 10, qui sont situés de part et d’autres de la portion la plus basse de la virole 2, peuvent inclure plus que deux galets ; et/ou le nombre de vireurs dans l’installation 1 n’est pas limité à deux.