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Patent Searching and Data


Title:
TYRE FOR A MIXED-USE AGRICULTURAL VEHICLE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/214750
Kind Code:
A1
Abstract:
The subject of the present invention is a tyre (1) for an agricultural vehicle comprising a tread (2) made up of blocks (31, 32, 33), which are separated in pairs by voids (41, 42, 43, 51, 52) and are arranged, across the width of the tread (2), in a middle row (21), two intermediate rows (22) and two lateral rows (23). According to the invention, in order to achieve an optimal compromise between the rolling resistance and the lifetime in terms of wear, in road use, two consecutive blocks (31) of the middle row (21) are separated by a transverse void (41) having a width (E1) at most equal to 2.5 mm, the mean circumferential slenderness of any block (31) of the middle row (21) is at least equal to 0.95 and at most equal to 1.15, any block (32) of each intermediate row (22) comprises a leading face (321), in the circumferential running direction of the tyre, that forms a mean angle (D2) at least equal to 30° with a radial direction (ZZ') of the tyre, and the mean circumferential slenderness of any block (33) of each lateral row (23) is at most equal to 0.9.

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Inventors:
SEJALON OLIVIER (FR)
Application Number:
PCT/FR2022/050574
Publication Date:
October 13, 2022
Filing Date:
March 28, 2022
Export Citation:
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Assignee:
MICHELIN & CIE (FR)
International Classes:
B60C11/03; B60C11/12
Domestic Patent References:
WO2000013923A12000-03-16
WO2020201028A12020-10-08
Foreign References:
US5127455A1992-07-07
JP2000094907A2000-04-04
Attorney, Agent or Firm:
MILLANVOIS, Patrick (FR)
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Claims:
Revendications

1. Pneumatique (1) pour véhicule agricole comprenant une bande de roulement (2) ayant une largeur axiale (L) et constituée par des blocs (31, 32, 33), deux à deux séparés par des creux (41, 42, 43, 51, 52) et agencés, dans la largeur de la bande de roulement (2), selon une rangée médiane (21), deux rangées intermédiaires (22) et deux rangées latérales (23), -les creux (41, 42, 43, 51, 52) étant soit des creux transversaux (41, 42, 43), formant, avec une direction circonférentielle (XX’) du pneumatique (1), un angle au moins égal à 60°, soit des creux circonférentiels (51, 52), formant, avec la direction circonférentielle (XX’), un angle au plus égal à 30°,

-la rangée médiane (21) étant centrée sur un plan circonférentiel médian (E) du pneumatique, les deux rangées intermédiaires (22) étant axialement positionnées de part et d’autre de la rangée médiane (21) et séparées de celle-ci par des creux circonférentiels (51), et les deux rangées latérales (23) étant respectivement axialement positionnées à l’extérieur d’une rangée intermédiaire (22) et séparées de celle-ci par un creux circonférentiel (52),

-chaque rangée respectivement médiane (21), intermédiaire (22) et latérale (23) étant constituée par une distribution circonférentielle de blocs (31, 32, 33) deux à deux séparés par des creux transversaux (41, 42, 43) et ayant chacun une hauteur radiale moyenne (Hl, H2, H3), une longueur circonférentielle moyenne (Bl, B2, B3) et un élancement circonférentiel moyen défini comme le rapport entre la hauteur radiale moyenne et la longueur circonférentielle moyenne du bloc,

-les blocs (33) d’une même rangée latérale (23) s’étendant axialement vers l’extérieur dans le prolongement des blocs (32) de la rangée intermédiaire (22) adjacente, de telle sorte que tout ensemble de deux blocs (33, 32) respectivement de rangée latérale (23) et de rangée intermédiaire (22), dans le prolongement l’un de l’autre, forme une barrette, caractérisé en ce que deux blocs (31) consécutifs de la rangée médiane (21) sont séparés par un creux transversal (41) ayant une largeur (El) au plus égale à 2.5 mm, en ce que l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc (31) de la rangée médiane (21) est au moins égal à 0.95 et au plus égal à 1.15, en ce que tout bloc (32) de chaque rangée intermédiaire (22) comprend une face d’attaque (321), selon le sens circonférentiel de roulage du pneumatique, formant, avec une direction radiale (ZZ’) du pneumatique, un angle moyen (D2) au moins égal à 30°, et en ce que l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc (33) de chaque rangée latérale (23) est au plus égal à 0.9. 2. Pneumatique (1) selon la revendication 1 dans lequel la rangée médiane (21) a une largeur axiale (Ll) au moins égale à 15% et au plus égale à 25% de la largeur axiale (L) de la bande de roulement (2).

3. Pneumatique (1) selon l’une des revendications 1 ou 2 dans lequel la rangée médiane (21) a un taux de creux volumique local au plus égal à 20%.

4. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 3 dans lequel tout creux transversal (41) séparant deux blocs (31) consécutifs de la rangée médiane (21) forme, avec la direction circonférentielle (XX’), un angle au moins égal à 70°.

5. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 4 dans lequel tout creux transversal (41) séparant deux blocs (31) consécutifs de la rangée médiane (21) a une profondeur (PI) au moins égale à 50%, de préférence au moins égale à 70%, de la hauteur radiale moyenne (Hl) de bloc (31).

6. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 5 dans lequel tout creux transversal (41) séparant deux blocs (31) consécutifs de la rangée médiane (21) est prolongé radialement vers 1 ’ intérieur par une cavité (411).

7. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 6 dans lequel chaque rangée intermédiaire (22) a une largeur axiale (L2) au moins égale à 15% et au plus égale à 25% de la largeur axiale (L) de la bande de roulement (2).

8. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 7 dans lequel chaque rangée intermédiaire (22) a un taux de creux volumique local au moins égal à 40%, de préférence au moins égal à 55%.

9. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 8 dans lequel l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc (32) respectivement de chaque rangée intermédiaire (22) est au moins égal à 0.5 et au plus égal à 1.0. 10. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9 dans lequel tout bloc (32) d’une rangée intermédiaire (22) comprend une face d’attaque (321) formant, avec une direction radiale (ZZ’) du pneumatique, un angle moyen (D2) au moins égal à 35°.

11. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 10 dans lequel chaque rangée latérale (23) a une largeur axiale (L3) au moins égale à 15% et au plus égale à 25% de la largeur axiale (L) de la bande de roulement (2).

12. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 11 dans lequel chaque rangée latérale (23) a un taux de creux volumique local au moins égal à 40%, de préférence au moins égal à 55%. 13. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 12 dans lequel l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc (33) respectivement de chaque rangée latérale (23) est au plus égal à 0.8.

14. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 13 dans lequel l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc (33) respectivement de chaque rangée latérale (23) est au moins égal à 0.6.

15. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 14 dans lequel tout bloc (33) d’une rangée latérale (23) comprend une face d’attaque (331) formant, avec une direction radiale (ZZ’) du pneumatique, un angle moyen (D3) au moins égal à 10° et au plus égal à 30°.

16. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 15 dans lequel tout bloc (33) d’une rangée latérale (23) comprend une face d’attaque (331) et une face de fuite (332) formant, avec une direction radiale (ZZ’) du pneumatique, des angles moyens (D3, D’3) respectifs égaux en valeur absolue. 17. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 16 dans lequel la distribution circonférentielle de blocs (31, 32, 33) de chaque rangée intermédiaire (22) et latérale (23) comprend au moins 26 blocs.

18. Pneumatique (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 17 dans lequel la distribution circonférentielle de blocs (31, 32, 33) de chaque rangée intermédiaire (22) et latérale (23) comprend au plus 32 blocs.

Description:
Pneumatique pour véhicule agricole à usage mixte

[0001] La présente invention a pour objet un pneumatique pour véhicule agricole à usage mixte, c’est-à-dire à usage routier et en champ, tel qu’un tracteur agricole ou un véhicule agro industriel, et concerne plus particulièrement sa bande de roulement.

[0002] Comme tout pneumatique, un pneumatique pour véhicule agricole comprend une bande de roulement, destinée à venir en contact avec un sol par l’intermédiaire d’une surface de roulement, dont les deux extrémités axiales sont reliées par l’intermédiaire de deux flancs à deux bourrelets assurant la liaison mécanique entre le pneumatique et la jante sur laquelle il est destiné à être monté.

[0003] Dans ce qui suit, et par convention, les directions circonférentielle (ou longitudinale), axiale (ou transversale) et radiale désignent respectivement une direction tangente à la surface de roulement et orientée selon le sens de rotation du pneumatique, une direction parallèle à l’axe de rotation du pneumatique et une direction perpendiculaire à l’axe de rotation du pneumatique. Un plan radial (ou méridien) est défini par une direction radiale et la direction axiale, et contient l’axe de rotation du pneumatique. Un plan circonférentiel est défini par une direction radiale et une direction circonférentielle, et est donc perpendiculaire à l’axe de rotation du pneumatique. Le plan circonférentiel passant par le milieu de la bande de roulement est appelé plan circonférentiel médian ou plan équatorial.

[0004] La bande de roulement d’un pneumatique pour véhicule agricole comprend généralement une sculpture constituée par une pluralité d’éléments en relief s’étendant radialement vers l’extérieur à partir d’une surface portante jusqu’à la surface de roulement, et séparés les uns des autres par des creux.

[0005] Dans l’état de la technique, une bande de roulement pour véhicule agricole comprend usuellement des éléments de sculpture ayant la forme de barrettes. Une barrette a généralement une forme allongée globalement parallélépipédique, continue ou discontinue, et constituée d’au moins une portion rectiligne ou curviligne. Une barrette est séparée des barrettes adjacentes par des creux ou sillons. Une barrette s’étend axialement à partir d’une zone médiane de la bande de roulement jusqu’à ses extrémités axiales ou épaules. Une barrette comprend une face de contact, positionnée dans la surface de roulement et destinée à entrer totalement en contact avec le sol, une face d’attaque, coupant la surface de roulement et dont l’arête d’intersection avec celle-ci est destinée à entrer en contact en premier avec le sol, une face de fuite, coupant la surface de roulement et dont l’arête d’intersection avec celle-ci est destinée à entrer en contact en dernier avec le sol, et deux faces latérales.

[0006] Les barrettes sont réparties circonférentiellement selon un pas constant ou variable, mesuré entre les lignes moyennes respectives de deux barrettes consécutives, et sont généralement disposées de part et d’autre du plan équatorial du pneumatique, de manière à former un motif en V, la pointe du motif en V (ou encore motif en chevron) étant destinée à entrer la première dans l’aire de contact avec le sol. Les barrettes présentent généralement une symétrie par rapport au plan équatorial du pneumatique, avec le plus souvent un décalage circonférentiel entre les deux rangées de barrettes, obtenu par une rotation autour de l'axe du pneumatique d’une moitié de la bande de roulement par rapport à l’autre moitié de la bande de roulement.

[0007] Un pneumatique pour véhicule agricole est destiné à rouler sur divers types de sols tels que la terre plus ou moins compacte des champs, les chemins non goudronnés d’accès aux champs et les surfaces goudronnées des routes. Compte tenu de la diversité de l’usage, en champ et sur route, un pneumatique pour véhicule agricole doit présenter un compromis de performances entre, de façon non exhaustive, la traction en champ sur sol meuble, la résistance aux arrachements, la résistance à l’usure sur route, la résistance à l’avancement, le confort vibratoire sur route.

[0008] Lorsque l’usage routier du véhicule agricole devient prépondérant, avec une distance parcourue sur route représentant, par exemple, jusqu’à 80% de la distance totale parcourue, sur route et en champ, les performances routières du pneumatique deviennent primordiales. Le pneumatique, initialement conçu dans un but d’efficacité en champ, doit également avoir des performances routières élevées, en particulier en termes d’efficacité énergétique et de durée de vie en usure. Par efficacité énergétique, on entend une contribution significative à l’économie de carburant du véhicule, grâce à une résistance à l’avancement, et en particulier une résistance au roulement, limitée. Concernant l’usure sur route, le pneumatique doit permettre la réalisation d’un kilométrage sur route élevé, grâce à une vitesse d’usure pas trop rapide et à des formes d’usure de sa bande de roulement maîtrisées.

[0009] Toutefois, la recherche d’un compromis optimal en usage routier, entre la résistance au roulement et la durée de vie en usure, ne doit pas entraîner une dégradation de l’adhérence en freinage sur route qui doit rester à un niveau compatible avec les exigences de sécurité requises, en garantissant une distance de freinage aussi courte que possible. En effet, il est connu que G amélioration simultanée de la résistance au roulement, de la durée de vie en usure et de l’adhérence est complexe. Ainsi, pour réduire la résistance au roulement, la diminution de l’hystérèse des matériaux caoutchouteux constitutifs de la bande de roulement, c’est-à-dire la diminution de leur capacité à dissiper de la chaleur, est efficace, mais, en contrepartie, elle diminue l’adhérence en freinage. De même l’augmentation du volume à user de matériau caoutchouteux de la bande de roulement permet d’augmenter la durée de vie en usure, mais au risque d’augmenter de la résistance au roulement.

[0010] En outre, la recherche du compromis de performances en usage routier précédemment décrit ne doit pas non plus conduire à une dégradation des performances en champ, telles que la capacité de traction et la flottation, c’est-à-dire l’aptitude à ne pas s’enfoncer profondément dans la terre.

[0011] Par conséquent les inventeurs se sont donnés pour objectif de proposer un compromis optimal entre la résistance au roulement et la durée de vie en usure d’un pneumatique pour véhicule agricole, en usage routier, sans dégrader ni l’adhérence en freinage sur route, ni les performances essentielles en champ telles que la capacité de traction et la flottation.

[0012] Ce but a été atteint selon l’invention par un pneumatique pour véhicule agricole comprenant une bande de roulement ayant une largeur axiale et constituée par des blocs, deux à deux séparés par des creux et agencés, dans la largeur de la bande de roulement, selon une rangée médiane, deux rangées intermédiaires et deux rangées latérales,

-les creux étant soit des creux transversaux, formant, avec une direction circonférentielle du pneumatique, un angle au moins égal à 60°, soit des creux circonférentiels, formant, avec la direction circonférentielle, un angle au plus égal à 30°,

-la rangée médiane étant centrée sur un plan circonférentiel médian du pneumatique, les deux rangées intermédiaires étant axialement positionnées de part et d’autre de la rangée médiane et séparées de celle-ci par des creux circonférentiels, et les deux rangées latérales étant respectivement axialement positionnées à l’extérieur d’une rangée intermédiaire et séparées de celle-ci par un creux circonférentiel,

-chaque rangée respectivement médiane, intermédiaire et latérale étant constituée par une distribution circonférentielle de blocs deux à deux séparés par des creux transversaux et ayant chacun une hauteur radiale moyenne, une longueur circonférentielle moyenne et un élancement circonférentiel moyen défini comme le rapport entre la hauteur radiale moyenne et la longueur circonférentielle moyenne du bloc, -les blocs d’une même rangée latérale s’étendant axialement vers l’extérieur dans le prolongement des blocs de la rangée intermédiaire adjacente, de telle sorte que tout ensemble de deux blocs respectivement de rangée latérale et de rangée intermédiaire, dans le prolongement l’un de l’autre, forme une barrette,

-deux blocs consécutifs de la rangée médiane étant séparés par un creux transversal ayant une largeur au plus égale à 2.5 mm,

-l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc de la rangée médiane étant au moins égal à 0.95 et au plus égal à 1.15,

-tout bloc de chaque rangée intermédiaire comprenant une face d’attaque, selon le sens circonférentiel de roulage du pneumatique, formant, avec une direction radiale du pneumatique, un angle moyen au moins égal à 30°,

-et l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc de chaque rangée latérale est au plus égal à 0.9.

[0013] La bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention comprend des éléments de sculpture qui ne sont pas des barrettes traditionnelles, s’étendant axialement à partir d’une zone médiane de la bande de roulement jusqu’à ses extrémités axiales ou épaules, mais des blocs répartis dans la largeur de la bande de roulement.

[0014] Ces blocs sont agencés selon cinq rangées circonférentielles : une rangée médiane, deux rangées intermédiaires, axialement positionnées de part et d’autre de la rangée médiane, et deux rangées latérales, respectivement axialement positionnées à l’extérieur d’une rangée intermédiaire. Toutefois l’agencement des blocs respectifs d’une rangée latérale et de la rangée intermédiaire voisine constitue un système de barrettes partielles.

[0015] Tout bloc comprend une face de contact, positionnée dans la surface de roulement et destinée à entrer totalement en contact avec le sol, une face d’attaque, coupant la surface de roulement et dont l’arête d’intersection avec celle-ci est destinée à entrer en contact en premier avec le sol, une face de fuite, coupant la surface de roulement et dont l’arête d’intersection avec celle-ci est destinée à entrer en contact en dernier avec le sol, et deux faces latérales. Les faces respectivement d’attaque et de fuite, non nécessairement contenues dans un plan, sont généralement caractérisées par l’angle moyen qu’elle forme avec une direction radiale du pneumatique.

[0016] Tout bloc peut être caractérisé géométriquement par une hauteur radiale H selon une direction radiale, une largeur axiale A selon une direction axiale et une longueur circonférentielle B selon une direction circonférentielle. Ces trois dimensions H, A et B sont des valeurs moyennes mesurées sur le bloc. Généralement la largeur axiale et la longueur circonférentielle varient sur la hauteur de l’élément de sculpture : elles peuvent, par exemple, diminuer à partir de la surface portante en fond de creux jusqu’à la surface de roulement, du fait de l’inclinaison de faces du bloc. Dans le cas d’un pneumatique radial pour roue motrice d’un tracteur agricole, la hauteur radiale H est généralement au moins égale à 50 mm et le plus souvent au moins égale à 60 mm. A partir de ces trois dimensions H, A et B, peuvent être définis, pour un bloc donné, un élancement circonférentiel H/B, un élancement axial H/A et un rapport de forme surfacique B/A conditionnant les rigidités de l’élément de sculpture.

[0017] Les rangées circonférentielles de blocs sont deux à deux séparées par des creux circonférentiels. Un creux circonférentiel, dans un sens large, forme, avec la direction circonférentielle, un angle au plus égal à 30°. En d’autres termes sa ligne moyenne forme un angle moyen, par rapport à la direction circonférentielle du pneumatique, qui n’est pas nul, mais compris dans la plage de valeurs [0° ; 30°]. Sa ligne moyenne forme une plus petite inclinaison par rapport à la direction circonférentielle que par rapport à la direction axiale. Le creux n’est donc pas strictement circonférentiel, mais globalement circonférentiel.

[0018] Les blocs d’une même rangée circonférentielle sont deux à deux séparés par des creux transversaux. Un creux transversal, dans un sens large, forme, avec la direction circonférentielle, un angle au moins égal à 60°. En d’autres termes sa ligne moyenne forme un angle moyen, par rapport à la direction circonférentielle du pneumatique, qui n’est pas nul, mais compris dans la plage de valeurs [60° ; 90°]. Sa ligne moyenne forme une plus grande inclinaison par rapport à la direction circonférentielle que par rapport à la direction axiale. Le creux n’est donc pas strictement transversal, mais globalement transversal.

[0019] Un creux est délimité par les deux parois des blocs qu’il sépare. Lorsque les blocs se déforment lors de leur passage dans l’aire de contact du pneumatique avec le sol en roulage, ces parois ont tendance à se rapprocher et le creux qu’elles délimitent à se refermer. Ces déformations dépendent des sollicitations mécaniques appliquées au pneumatique en roulage, celles-ci étant elles-mêmes fonctions des conditions d’usage du pneumatique. Les conditions d’usage (charge, vitesse, pression) d’un pneumatique pour véhicule agricole sont définies dans des normes, telles que, par exemple, la norme « ETRTO » ou « European Tyre and Rim Technical Organisation » (Organisation Technique Européenne du Pneu et de la Jante) dans son « Standards Manual-2019 » (Manuel de normes 2019), dans la section consacrée aux « Agricultural equipment tyres » (Pneumatiques pour équipements agricoles). Lorsqu’un pneumatique est utilisé dans ces conditions d’usage recommandées par les normes, les parois de blocs délimitant un creux peuvent ou non venir en contact l’une avec l’autre au moins en partie, c’est-à-dire que le creux peut ou non se refermer. Lorsqu’il n’y a pas d’entrée en contact des parois, le creux est appelé rainure. Lorsqu’il y a une entrée en contact au moins partiel des parois, le creux est appelé incision.

[0020] Un creux est généralement caractérisé géométriquement par une largeur et une profondeur. La largeur d’un creux est mesurée perpendiculairement à la surface moyenne du creux, positionnée à égale distance des parois délimitant le creux, et au niveau de la surface de roulement, ou éventuellement au voisinage de celle-ci en cas de présence de chanfreins sur les blocs en vis-à-vis. La profondeur du creux est mesurée perpendiculairement à la surface de roulement, entre la surface débouchante et le fond du creux.

[0021] Selon une première caractéristique essentielle de l’invention, deux blocs consécutifs de la rangée médiane sont séparés par un creux transversal ayant une largeur au plus égale à 2.5 mm.

[0022] En d’autres termes, un creux transversal de rangée médiane est une incision, susceptible de se fermer au moins partiellement lors de son passage dans l’aire de contact.

[0023] Il en résulte que la rangée médiane, constituée de blocs séparés par des incisions, constitue une nervure quasi continue incisée périodiquement, ce qui est favorable vis-à-vis des performances d’usure et de résistance au roulement en usage routier. Du fait de la faible épaisseur des creux transversaux médians, le volume de matériau caoutchouteux de la partie médiane, destiné à être usé par abrasion, est élevé, ce qui est favorable à la durée de vie vis-à- vis de l’usure. De plus, la surface de matériau caoutchouteux de la partie médiane, destinée à entrer en contact avec le sol, est également élevée, ce qui diminue les pressions de contact au sol, et donc l’abrasion, et par conséquent l’usure. La présence d’incisions facilite la mise à plat de la rangée médiane de blocs selon la direction circonférentielle, ce qui, d’une part, limite les glissements des blocs sur le sol, et par conséquent l’usure, et d’autre part limite la déformation du matériau caoutchouteux et donc leur dissipation énergétique, ce qui diminue la résistance au roulement. En outre la fermeture des creux transversaux médians dans l’aire de contact entraîne une compacité de la rangée médiane de blocs, c’est-à-dire une entrée en contact des blocs les uns avec les autres, ce qui permet une diminution des déformations des blocs médians par effet de Poisson et en cisaillement. Il en résulte une moindre dissipation énergétique du matériau caoutchouteux dans les blocs de la rangée médiane, ce qui diminue la résistance au roulement.

[0024] En outre, dans le cas d’un usage en champ, la limitation des pressions de contact, maximales au centre de la bande de roulement, évite un tassement important du sol, ce qui permet de le préserver.

[0025] Selon une deuxième caractéristique essentielle de l’invention, l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc de la rangée médiane est au moins égal à 0.95 et au plus égal à 1.15.

[0026] Un élancement circonférentiel d’un bloc de rangée médiane proche de 1 est considéré comme optimal vis-à-vis du compromis, pour la rangée médiane, entre sa mise à plat circonférentielle, pour l’usure et la résistance au roulement, et le niveau de glissement obtenu dans l’aire de contact, pour le freinage sur une route mouillée.

[0027] Selon une troisième caractéristique essentielle de l’invention, tout bloc de chaque rangée intermédiaire comprend une face d’attaque, selon le sens circonférentiel de roulage du pneumatique, formant, avec une direction radiale du pneumatique, un angle moyen au moins égal à 30°.

[0028] Un angle moyen de face d’attaque de bloc de rangée intermédiaire, au moins égal à 30°, permet d’avoir un bloc intermédiaire avec un volume de matériau élevé et une forte rigidité circonférentielle. Un volume de matériau élevé permet de garantir une durée de vie en usure satisfaisante. Une forte rigidité circonférentielle limite les glissements du bloc de rangée intermédiaire dans l’aire de contact, et donc l’abrasion, et par conséquent l’usure. En outre les déformations circonférentielles du bloc de rangée intermédiaire, par effets de Poisson et en cisaillement, sont également limitées. Il en résulte une moindre dissipation énergétique du matériau caoutchouteux dans les blocs de rangée intermédiaire, ce qui diminue la résistance au roulement.

[0029] En usage en champ, un angle moyen de face d’attaque de bloc de rangée intermédiaire, au moins égal à 30°, donc élevé, permet d’augmenter la cohésion du sol devant et sous le bloc, ce qui permet de développer un effort de traction plus important.

[0030] Selon une quatrième caractéristique essentielle de l’invention, l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc de chaque rangée latérale est au plus égal à 0.9. [0031] Par rapport à un élancement circonférentiel voisin de 1 pour un pneu à barrettes de l’état de la technique, la réduction de l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc de chaque rangée latérale est réalisée par une augmentation de la longueur circonférentielle du bloc, ce qui permet d’avoir un volume de matériau à user important, favorable à l’usure, et une forte rigidité circonférentielle. Un volume de matériau élevé permet de garantir une durée de vie en usure satisfaisante. Une forte rigidité circonférentielle limite les glissements du bloc de rangée intermédiaire dans l’aire de contact, et donc l’abrasion, et par conséquent l’usure. En outre les déformations circonférentielles du bloc de rangée intermédiaire, par effets de Poisson et en cisaillement, sont également limitées. Il en résulte une moindre dissipation énergétique du matériau caoutchouteux dans les blocs de rangée intermédiaire, ce qui diminue la résistance au roulement.

[0032] Préférentiellement la rangée médiane a une largeur axiale au moins égale à 15% et au plus égale à 25% de la largeur axiale de la bande de roulement.

[0033] La largeur axiale de la rangée médiane doit être suffisante, pour que les avantages techniques recherchés vis-à-vis de l’usure et de la résistance au roulement, en usage routier, soit significatifs, mais pas trop élevée pour que la fonction de traction en champ puisse être assurée correctement.

[0034] Avantageusement la rangée médiane a un taux de creux volumique local au plus égal à 20%.

[0035] La proportion de creux d’une bande est, de façon usuelle, quantifiée par un taux de creux volumique global, défini comme le ratio entre le volume de creux et le volume total de la bande de roulement supposée sans creux correspondant au volume géométrique délimité par la surface portante et la surface de roulement. Le taux de creux volumique global est également appelé taux d’entaillement volumique global. La surface de roulement variant avec l’usure de la bande de roulement, le taux de creux volumique global est généralement, mais pas obligatoirement, variable avec le niveau d’usure. Ainsi, le taux de creux volumique global peut être défini pour un état neuf ou pour un état d’usure donné. A titre d’exemple, un pneumatique pour roue motrice de tracteur agricole à l’état neuf a un taux de creux volumique global généralement au moins égal à 50% et souvent au moins égal à 60%. Dans ce qui suit, l’expression « taux de creux volumique global » signifie implicitement « taux de creux volumique global à l’état neuf ». [0036] On peut également définir un taux de creux volumique local pour toute portion de bande de roulement, s’étendant circonférentiellement sur toute la circonférence du pneumatique et s’étendant axialement à partir d’un premier plan circonférentiel jusqu’à un deuxième plan circonférentiel, la distance entre ces deux plans circonférentiels représentant la largeur axiale, appelée plus simplement largeur, de la portion de bande de roulement. Le taux de creux volumique local est défini comme le ratio entre le volume de creux et le volume total de la portion de bande de roulement supposée sans creux, correspondant au volume géométrique délimité par la surface portante, la surface de roulement et les deux plans circonférentiels. Le taux de creux volumique local est également appelé taux d’entaillement volumique local. Comme le taux de creux volumique global, le taux de creux volumique local peut être défini pour un état neuf ou pour un état d’usure donné. Dans ce qui suit, l’expression « taux de creux volumique local » signifie implicitement « taux de creux volumique local à l’état neuf ».

[0037] Un taux de creux volumique local au plus égal à 20%, pour la rangée médiane, garantit un impact favorable significatif sur les performances en usure et en résistance au roulement, en usage routier.

[0038] Avantageusement tout creux transversal séparant deux blocs consécutifs de la rangée médiane forme, avec la direction circonférentielle, un angle au moins égal à 70°.

[0039] La mise en plat circonférentielle de la rangée médiane est facilitée par un angle de creux transversal aussi proche que possible de la direction axiale, c’est-à-dire aussi proche que possible de 90°. Les inventeurs ont constaté qu’une valeur d’angle de 70° était une valeur minimale pour l’efficacité de cette mise à plat.

[0040] Encore avantageusement tout creux transversal séparant deux blocs consécutifs de la rangée médiane a une profondeur au moins égale à 50%, de préférence au moins égale à 70%, de la hauteur radiale moyenne de bloc.

[0041] En dessous de 50% de la hauteur radiale moyenne de bloc, la profondeur de creux transversal de rangée médiane est insuffisante pour garantir un effet de charnière permettant la mise à plat circonférentielle de la rangée médiane avec un impact significatif sur la résistance au roulement.

[0042] Selon un mode de réalisation particulier avantageux tout creux transversal séparant deux blocs consécutifs de la rangée médiane est prolongé radialement vers l’intérieur par une cavité. [0043] La présence d’une cavité, le plus souvent sphérique, en fond de creux transversal, permet de réduire le risque d’une initiation de fissure à partir du fond de creux, en évitant une concentration de contraintes. De plus, lorsque le niveau d’usure atteint le fond de creux, en fin de vie, la cavité forme alors deux arêtes, ce qui contribue au maintien d’une adhérence minimale sur route mouillée.

[0044] Avantageusement chaque rangée intermédiaire a une largeur axiale au moins égale à 15% et au plus égale à 25% de la largeur axiale de la bande de roulement.

[0045] Cette plage de valeurs de largeur axiale de chaque rangée intermédiaire garantit une traction en champ efficace, sur une portion significative de la bande de roulement.

[0046] Encore avantageusement chaque rangée intermédiaire a un taux de creux volumique local au moins égal à 40%, de préférence au moins égal à 55%.

[0047] Une valeur minimale de 40% pour le taux de creux volumique local de rangée intermédiaire est nécessaire à une traction en champ efficace.

[0048] Encore avantageusement l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc respectivement de chaque rangée intermédiaire est au moins égal à 0.5 et au plus égal à 1.

[0049] Un élancement circonférentiel moyen de tout bloc de rangée intermédiaire dans la plage de valeurs [0.5; 1], combiné à un angle moyen de face d’attaque dudit bloc au moins égal à 30°, permet d’obtenir une rigidité circonférentielle du bloc optimale vis-à-vis du compromis entre les performances routières d’usure et de résistance au roulement et de traction en champ.

[0050] Préférentiellement tout bloc d’une rangée intermédiaire comprend une face d’ataque formant, avec une direction radiale du pneumatique, un angle moyen au moins égal à 35°.

[0051] Plus l’angle moyen de face d’ataque d’un bloc de rangée intermédiaire est élevé, plus la cohésion du sol, en usage en champ, est renforcée devant et sous le bloc : ce qui permet de développer un effort de traction en champ encore plus important.

[0052] Avantageusement chaque rangée latérale a une largeur axiale au moins égale à 15% et au plus égale à 25% de la largeur axiale de la bande de roulement.

[0053] Encore avantageusement chaque rangée latérale a un taux de creux volumique local au moins égal à 40%, de préférence au moins égal à 55%.

[0054] La combinaison d’une rangée latérale ayant une largeur axiale et un taux de creux volumique local dans les plages de valeurs précédemment définies, et d’une rangée intermédiaire telle que précédemment décrite, constitue un système de barrettes partielles efficace vis-à-vis de la traction en champ.

[0055] Avantageusement l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc respectivement de chaque rangée latérale est au plus égal à 0.8. [0056] Avantageusement l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc respectivement de chaque rangée latérale est au moins égal à 0.6.

[0057] Un élancement circonférentiel moyen de tout bloc de rangée latérale dans la plage de valeurs [0.6 ; 0.8] permet d’obtenir une rigidité circonférentielle du bloc optimale vis-à-vis du compromis entre les performances routières d’usure et de résistance au roulement et les performances en champ de traction et d’évacuation de la terre.

[0058] Encore avantageusement tout bloc d’une rangée latérale comprend une face d’attaque formant, avec une direction radiale du pneumatique, un angle moyen au moins égale à 10° et au plus égal à 30°.

[0059] Au-delà d’une valeur de 30° pour l’angle moyen de face d’attaque, les largeurs de creux transversaux séparant deux blocs consécutifs de rangée latérale deviennent trop faibles pour garantir une capacité de traction et une capacité d’évacuation de la terre (ou débourrage) suffisantes. Pour compenser un risque de perte de traction en champs, une diminution de la largeur des creux transversaux peut être au moins en partie compensée par une augmentation de la profondeur des creux transversaux. [0060] Selon un mode de réalisation particulier tout bloc d’une rangée latérale comprend une face d’attaque et une face de fuite formant, avec une direction radiale du pneumatique, des angles moyens respectifs égaux en valeur absolue. Cette configuration implique donc une symétrie des inclinaisons des faces d’attaque et de fuite d’un bloc de rangée latérale.

[0061] Préférentiellement chaque rangée intermédiaire et latérale comprend au moins 26 blocs. [0062] Encore préférentiellement chaque rangée intermédiaire et latérale comprend au plus 32 blocs.

[0063] Le choix du nombre de blocs répartis circonférentiellement, pour toute rangée latérale ou intermédiaire, résulte d’un compromis entre l’usure sur route, dépendant du volume de matériau à user et de la surface de matériau dans le contact avec le sol, et le bruit et le confort vibratoire sur route, dépendant en particulier du pas séparant deux blocs consécutifs d’une même rangée.

[0064] La présente invention sera mieux comprise à l’aide des figures 1 à 6 décrites ci-après : -Figure 1 : Vue en perspective d’un pneumatique selon l’invention, -Figure 2 : Vue de face d’un pneumatique selon l’invention,

-Figure 3 : Vue en coupe méridienne d’une bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention,

-Figure 4 : Vue en coupe circonférentielle d’une portion de rangée médiane d’une bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention, -Figure 5 : Vue en coupe circonférentielle d’une portion de rangée intermédiaire d’une bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention,

-Figure 6 : Vue en coupe circonférentielle d’une portion de rangée latérale d’une bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention.

[0065] La figure 1 est une vue en perspective d’un pneumatique selon l’invention. Le pneumatique 1 pour véhicule agricole comprend une bande de roulement 2 constituée par des blocs (31, 32, 33), deux à deux séparés par des creux (41, 42, 43, 51, 52) et agencés, dans la largeur de la bande de roulement 2, selon une rangée médiane 21, deux rangées intermédiaires 22 et deux rangées latérales 23. Les creux (41, 42, 43, 51, 52) sont soit des creux transversaux (41, 42, 43), soit des creux circonférentiels (51, 52). [0066] La figure 2 est une vue de face d’un pneumatique selon l’invention. Le pneumatique 1 pour véhicule agricole, ayant un diamètre extérieur D dans un état non monté sur jante et non gonflé, comprend une bande de roulement 2 ayant une largeur axiale L, selon une direction axiale YY’, et constituée par des blocs (31, 32, 33), deux à deux séparés par des creux (41, 42, 43, 51, 52) et agencés, dans la largeur de la bande de roulement 2, selon une rangée médiane 21, deux rangées intermédiaires 22 et deux rangées latérales 23. Les creux (41, 42, 43, 51, 52) sont soit des creux transversaux (41, 42, 43), formant, avec une direction circonférentielle XX’ du pneumatique 1, un angle au moins égal à 60°, soit des creux circonférentiels (51, 52), formant, avec la direction circonférentielle XX’, un angle au plus égal à 30°. La rangée médiane 21, ayant une largeur axiale Ll, est centrée sur un plan circonférentiel médian E du pneumatique. Les deux rangées intermédiaires 22, ayant chacune une largeur axiale L2, sont axialement positionnées de part et d’autre de la rangée médiane 21 et séparées de celle-ci par des creux circonférentiels 51, ayant chacun une largeur E2. Les deux rangées latérales 23, ayant chacune une largeur axiale L3, sont respectivement axialement positionnées à l’extérieur d’une rangée intermédiaire 22 et séparées de celle-ci par un creux circonférentiel 52, ayant une largeur E3. Chaque rangée respectivement médiane 21, intermédiaire 22 et latérale 23 est constituée par une distribution circonférentielle de blocs (31, 32, 33) deux à deux séparés par des creux transversaux (41, 42, 43) et ayant chacun une longueur circonférentielle moyenne (Bl, B2, B3). La longueur circonférentielle Bl d’un bloc 31 de rangée médiane 21 est la distance circonférentielle mesurée entre les deux creux transversaux 41, de type incisions, le délimitant. La longueur circonférentielle B2 d’un bloc 32 de rangée intermédiaire 22 est la distance circonférentielle moyenne mesurée entre une face d’attaque 321 et une face de fuite 322 dudit bloc 32. La longueur circonférentielle B3 d’un bloc 33 de rangée latérale 23 est la distance circonférentielle moyenne mesurée entre une face d’attaque 331 et une face de fuite 332 dudit bloc 33. Les blocs 33 d’une même rangée latérale 23, s’étendent axialement vers l’extérieur dans le prolongement des blocs 32 de la rangée intermédiaire 22 adjacente, de telle sorte que tout ensemble de deux blocs (33, 32) respectivement de rangée latérale 23 et de rangée intermédiaire 22, dans le prolongement l’un de l’autre, forme une barrette.

[0067] La figure 3 est une vue en coupe méridienne d’une bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention. La bande de roulement a une largeur axiale L et se décompose en une rangée médiane 21 ayant une largeur axiale Ll, deux rangées intermédiaires 22 ayant chacune une largeur axiale L2 et deux rangées latérales 23 ayant chacune une largeur axiale L3. Chaque rangée intermédiaire 22 est respectivement séparée de la rangée médiane 21 par un creux circonférentiel 51 ayant une largeur E2 et une profondeur P2, et de la rangée latérale 23 la plus proche par un creux circonférentiel 52 ayant une largeur E3 et une profondeur P3.

[0068] La figure 4 est une vue en coupe circonférentielle, selon un plan XZ, d’une portion de rangée médiane 21 d’une bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention. La rangée médiane 21 est constituée par une distribution circonférentielle de blocs 31, ayant chacun une longueur circonférentielle Bl et une hauteur Hl. Les blocs 31 sont deux à deux séparés par des creux transversaux 41, de type incisions, ayant une largeur El. Selon l’invention, deux blocs 31 consécutifs de la rangée médiane 21 sont séparés par un creux transversal 41 ayant une largeur El au plus égale à 2.5 mm. Dans le mode de réalisation représenté, il y a une alternance d’incisions transversales 41 ayant respectivement une profondeur Hl et une profondeur inférieure Hl. Ce choix permet de faciliter la fabrication du pneumatique, en réduisant l’effort nécessaire au démoulage du pneumatique après cuisson grâce une moindre profondeur d’une partie des incisions transversales.

[0069] La figure 5 est une vue en coupe circonférentielle, selon un plan XZ, d’une portion de rangée intermédiaire 22 d’une bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention. La rangée intermédiaire 22 est constituée par une distribution circonférentielle de blocs 32, ayant chacun une longueur circonférentielle B2, distance moyenne mesurée entre une face d’attaque 321 et une face de fuite 322, et une hauteur H2. Les blocs 32 sont deux à deux séparés par des creux transversaux 42, de type rainures. Selon l’invention, tout bloc 32 de chaque rangée intermédiaire 22 comprend une face d’attaque 321, selon le sens circonférentiel de roulage du pneumatique, formant, avec une direction radiale ZZ’ du pneumatique, un angle moyen D2 au moins égal à 30°, et une face de fuite 322 formant, avec la direction radiale ZZ’ du pneumatique, un angle moyen D’2.

[0070] La figure 6 est une vue en coupe circonférentielle, selon un plan XZ, d’une portion de rangée latérale 23 d’une bande de roulement d’un pneumatique selon l’invention. La rangée latérale 23 est constituée par une distribution circonférentielle de blocs 33, ayant chacun une longueur circonférentielle B3, distance moyenne mesurée entre une face d’attaque 331 et une face de fuite 332, et une hauteur H3. Les blocs 33 sont deux à deux séparés par des creux transversaux 43, de type rainures. Selon l’invention, l’élancement circonférentiel moyen de tout bloc 33 de chaque rangée latérale 23 est au plus égal à 0.9. En outre tout bloc 33 de chaque rangée latérale 23 comprend une face d’attaque 331, selon le sens circonférentiel de roulage du pneumatique, formant, avec une direction radiale ZZ’ du pneumatique, un angle moyen D3 au moins égal à 10° et au plus égal à 30°, et une face de fuite 332 formant, avec la direction radiale ZZ’ du pneumatique, un angle moyen D’3.

[0071] L’invention a été plus particulièrement étudiée pour un pneumatique agricole de dimension 600/70 R 30.

[0072] Le tableau 1 ci-dessous présente les caractéristiques techniques d’un exemple d’un mode de réalisation préféré de l’invention, tel que représenté sur les figures 1 à 6 :

Tableau 1

[0073] Les inventeurs ont comparé, sur des simulations numériques et/ou sur tests internes, les performances de l’invention et celles d’un pneumatique de référence 600/70 R 30 Michelin MACHXBIB. La résistance au roulement, en usage routier, pour un pneumatique soumis à une charge Z = 3801 Kg, gonflé à une pression P = 1.8 bar et roulant à une vitesse V = 15 km/h, est passée de 14.8 kg/t, pour le pneumatique de référence, à 11.6 kg/t pour le pneumatique selon l’invention, soit une réduction de 21%. La durée de vie en usure, définie comme le kilométrage parcouru sur route avant retrait du pneumatique à usure complète, pour le pneumatique selon l’invention, est 20% supérieure à celle du pneumatique de référence.