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Title:
UNDERWATER ACOUSTIC ANTENNA HAVING A SURFACE SENSOR
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1993/024244
Kind Code:
A1
Abstract:
The acoustic antenna of the invention includes at least one surface sensor formed from a stack of conducting layers and piezoelectric dielectric layers contained in an elastic material coating. The assembly so formed constitues a flat panel (2) mounted on a naval vessel hull (5), said panel being moulded to the shape of the hull. The panel is mounted on the hull by means of two enclosed edge rails (3, 4) with a water layer (6) being left between the panel (2) and the hull (5). Advantageously, the coating comprises an elastic envelope filled with a viscoelastic lining material. The piezoelectric material of the sensor's dielectric layers is preferably a vinylidene polyfluoride film.

Inventors:
FROMONT BERNARD (FR)
FICHAUX ROBERT (FR)
Application Number:
PCT/FR1993/000444
Publication Date:
December 09, 1993
Filing Date:
May 07, 1993
Export Citation:
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Assignee:
THOMSON CSF (FR)
FROMONT BERNARD (FR)
FICHAUX ROBERT (FR)
International Classes:
B63G8/39; B06B1/06; B63B35/00; B63B49/00; G10K11/00; G10K11/26; H01Q13/08; H04R17/02; (IPC1-7): B06B1/06; G10K11/00
Foreign References:
US4833659A1989-05-23
US5044053A1991-09-03
US4786837A1988-11-22
EP0317052A21989-05-24
US4833360A1989-05-23
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Une antenne acoustique (1) de réception d'ondes sousmarines à basse fréquence, caractéri¬ sée en ce qu'elle comporte au moins un capteur surfa¬ cique formé d'un empilement de couches conductrices (12) formant électrodes et de couches diélec¬ triques (13) en matériau piézoélectrique interpo¬ sées entre ces couches conductrices, ce capteur étant enfermé dans un enrobage de matériau sou¬ ple (9, 10, 11), l'ensemble ainsi constitué formant un panneau plat rapporté (2) monté contre la paroi de la coque (5) d'un bâtiment naval, notamment d'un sousmarin, ce panneau présentant un degré de li¬ berté en flexion de manière à lui permettre d'épou¬ ser la forme de cette coque. 2.
2. L'antenne de la revendication 1, dans la¬ quelle le capteur est fractionné en une pluralité de capteurs élémentaires dont certains ort leurs électrodes respectives électriquement reliées en parallèle, l'ensemble des capteurs élémentaires étant placé dans un enrobage commun.
3. L'antenne de la revendication 2, dans la¬ quelle les couches conductrices des capteurs élé¬ mentaires sont formées à partir d'un feuillard uni¬ que usiné de manière à le diviser en plaques élé mentaires (15) distinctes, en laissant subsister en¬ tre plaques élémentaires adjacentes au moins un pont de matière (16) assurant la liaison électrique entre les électrodes de ces différents capteurs élémentaires.
4. L'antenne de l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle le montage du panneau sur la coque est obtenu au moyen de 4 brides montées sur deux rails (3 et 4).
5. L'antenne de l'une des revendications 1 à 4, dans laquelle le montage du panneau sur la coque est réalisé en laissant subsister une lame d'eau in¬ tercalaire (6) entre panneau (2) et coque (5), l'épais¬ seur de cette lame d'eau étant telle que la distance séparant la paroi de la coque du plan médian du capteur soit inférieure à un quart de la longueur d'onde de la fréquence maximale de la bande de fonc¬ tionnement du capteur.
6. L'antenne de l'une des revendications 1 à 5, dans laquelle l'enrobage de matériau souple comprend une enveloppe de matériau souple (10, 11) remplie d'un matériau de garnissage viscoélastique (9).
7. L'antenne de la revendication 6, dans la quelle le matériau de garnissage viscoélastique (9) est un matériau polyuréthane à consistance molle dont la dureté est inférieure à 50 shores, dont le produit densitévitesse ainsi que le coeffi¬ cient de Poisson sont proches de ceux de l'eau.
8. 8 L'antenne de l'une des revendications 1 à 7 dans laquelle le matériau piézoélectrique des couches diélectriques (13) du capteur est un film de polyfluorure de vinylidene.
9. L'antenne de la revendication 8, dans la quelle l'empilement des couches conductrices (12) et des couches diélectriques (13) est réalisé par collage du film de polyfluorure de vinylidene sur les couches conductrices adjacentes.
10. L'antenne de l'une des revendications 1 à 9, dans laquelle le matériau des couches conductri¬ ces (12) est un alliage cuivrebéryllium.
11. L'antenne de la revendication 1, dans la¬ quelle les capteurs indépendants sont électriquement reliés par un circuit souple.
Description:
Antenne acoustique sous-marine à capteur surfacique

La présente invention concerne une antenne acoustique de réception d'ondes sous-marines à basse fréquence.

Une telle antenne est destinée à détecter et localiser des sources de bruit acoustique sous-mari¬ nes ; pour obtenir de bonnes performances à la fois en détection et en localisation, il est nécessaire de travailler sur un spectre de basses fréquences (par "basses fréquences" on entendra des fréquences in- férieures à 2 kHz, typiquement inférieures à 1 kHz) et de disposer d'une antenne dont le gain est im¬ portant afin d'obtenir un rapport signal/bruit satis¬ faisant (dans de nombreuses applications, un gain de 20 dB est nécessaire). Ces deux exigences (basses fréquences et gain élevé) imposent nécessairement des antennes de dimensions importantes.

Pour cela, une première possibilité consiste à remorquer derrière le bâtiment naval (navire ou sous-marin) une flûte d'hydrophones, formant ainsi une antenne linéaire de très grande longueur.

Un tel type d'antenne peut être beaucoup plus longue que le sous-marin et ainsi être très perfor¬ mante en basse fréquence ; elle présente cepen- dant de nombreux inconvénients de mise en oeuvre (système de treuil, etc. et augmentation de la traî¬ née du sous-marin) et surtout une absence totale de directivité dans le plan vertical en raison de la configuration linéaire de la flûte. Une autre possibilité consiste à placer sur une grande partie de la longueur du sous-marin une an¬ tenne formée d'un assemblage de capteurs ponctuels

(hydrophones de petites dimensions reliés entre eux de manière appropriée). On peut ainsi disposer d'un réseau en deux dimensions, ce qui permet d'avoir une directivité dans le plan vertical et ainsi de locali- ser la direction de la source acoustique dans ce plan. Cette antenne en réseau d'hydrophones pré¬ sente cependant un certain nombre d'inconvénients :

- en premier lieu, il est nécessaire de dé¬ coupler acoustiquement les différents capteurs ponc- tuels constituant l'antenne vis-à-vis des vibrations et résonances de la coque et des structures annexes du sous-marin (notamment les vibrations et résonan¬ ces provenant de la machinerie du sous-marin) et du bruit d'écoulement hydrodynamique de l'eau sur les capteurs qui, en l'absence de découplage appro¬ prié, produirait une pression acoustique perturba¬ trice venant masquer le signal incident, générale¬ ment de très faible amplitude ; - il faut aussi prévoir une étanchéité et un passage étanche à travers la coque pour chaque capteur ; enfin, les structures mécaniques utilisées pour supporter les hydrophones résistent souvent mal aux efforts hydrodynamiques auxquels elles sont soumises, outre le fait qu'elles perturbent souvent de façon gênante l'écoulement des filets d'eau le long de la coque du sous-marin.

Pour remédier à ces différents inconvé¬ nients, l'invention propose une antenne acoustique sous-marine réalisée non plus à partir d'un assem- blage de capteurs ponctuels, mais à partir de vérita¬ bles capteurs surfaciques, typiquement de plusieurs décimètres carrés de surface de captation pour cha¬ cun.

L'utilisation de capteurs essentiellement surfa- ciques permettra, par effet direct d'intégration, de

masquer la majeure partie des bruits parasites ou d'écoulement mentionés plus haut, et que l'on re¬ cueillait toujours plus ou moins, auparavant, avec les antennes formées d'un assemblage de capteurs ponc- tuels.

On verra également que 1' antenne de 1' inven¬ tion, malgré ses très grandes dimensions, ne per¬ turbe que très faiblement 1'hydrodynamisme du sous- marin, et offre en outre une excellente résistance aux contraintes hydrodynamiques et aux chocs.

A cet effet, selon l'invention, cette antenne acoustique de réception d'ondes sous-marines à basse fréquence comporte au moins un capteur surfacique formé d'un empilement de couches conductrices formant électrodes et de couches diélectriques en maté¬ riau piézoélectrique interposées entre ces cou¬ ches conductrices, ce capteur étant enfermé dans un enrobage de matériau souple, l'ensemble ainsi constitué formant un panneau plat rapporté monté contre la paroi de la coque d'un bâtiment naval, no¬ tamment d'un sous-marin, ce panneau présentant un degré de liberté en flexion de manière à lui per¬ mettre d'épouser la forme de cette coque.

Selon un certain nombre de caractéristiques avantageuse : le capteur est fractionné en une pluralité de capteurs élémentaires dont les électrodes respecti¬ ves sont électriquement reliées en parallèle, l'en¬ semble des capteurs élémentaires étant placé dans un enrobage étanche commun. les couches conductrices des capteurs élémentai¬ res sont formées à partir d'un feuillard unique usi¬ né de manière à le diviser en plaques élémentai¬ res distinctes, en laissant subsister entre plaques élémentaires adjacentes au moins un pont de ma-

tière assurant la liaison électrique entre les électro¬ des de ces différents capteurs élémentaires. le montage du panneau sur la coque est réalisé en laissant subsister une lame d'eau intercalaire en- tre panneau et coque, l'épaisseur de cette lame d'eau étant telle que la distance séparant la paroi de la coque du plan médian du capteur soit infé¬ rieure à un quart d'onde de la fréquence maximale de la bande de fonctionnement du capteur. - l'enrobage de matériau souple comprend une enve¬ loppe de matériau souple remplie d'un matériau de garnissage viscoélastique, le matériau de garnis¬ sage viscoélastique étant de préférence un ma¬ tériau polyuréthane dont le comportement est analo- gue à celui de l'eau. le matériau piézoélectrique des couches diélectriques du capteur est un film de poly [fluo¬ rure de vinylidene], l'empilement des couches conduc¬ trices et des couches diélectriques étant de pré- férence réalisé par collage du film de polyfluo- rure de vinylidene sur les couches conductrices adja¬ centes. le matériau des couches conductrices est un al¬ liage cuivre-béryllium. D'autres caractéristiques de l'invention appa¬ raîtront à la lecture de la description détail¬ lée ci-dessous, faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue perspective géné- raie d'une antenne selon l'invention, formée d'une pluralité de panneaux détecteurs,

- les figures 2a et 2b montrent l'un des pan¬ neaux en place contre la coque du sous-marin, avec les moyens de montage correspondants,

- la figure 3 est une vue en coupe de l'un des panneaux,

- la figure 4 est une vue en coupe du capteur proprement dit, enfermé dans le panneau de la figure 3,

- la figure 5 est une vue en plan de l'une des électrodes du capteur de la figure 4,

- la figure 6 montre un détail de la figure 5, en coupe selon la ligne VI-VI de la figure 5, et - la figure 7 montre le schéma de raccorde¬ ment électrique du capteur de la figure 4.

- la figure 8 est une vue en plan de la con¬ nexion électrique des capteurs suivant une variante.

La figure 1 représente schématiquement l'an- tenne de l'invention, référencée 1. Cette an¬ tenne est formée d'une succession de panneaux 2, qui se présentent extérieurement chacun sous la forme d'une plaque souple, relativement mince, qui est appli¬ quée contre la paroi de la coque du bâtiment naval (la* coque d'un sous-marin, ou la partie immergée de la coque d'un navire de surface) de manière à épou¬ ser la forme de celle-ci.

L'antenne 1 peut être ainsi constituée de plusieurs dizaines de panneaux 2, par exemple au nom- bre de soixante-quatre dans un exemple de réalisa¬ tion ; elle occupe donc une grande partie de chaque flanc du sous-marin.

Les dimensions de chaque panneau ne sont pas critiques ; on peut par exemple leur donner une hau- teur de l'ordre de 1 m et une largeur (dimension dans le sens de l'écoulement) de l'ordre de 0,5 m.

En ce qui concerne l'épaisseur, on verra que la structure interne particulière des panneaux permet, sans difficulté, de donner à ceux-ci une épaisseur

très faible - sans pour autant nuire aux performances du capteur -, typiquement inférieure à 10 cm.

Sur la figure 2-a, on a représenté le pan¬ neau 2 monté sur la paroi de la coque 5 du sous- marin : le montage est réalisé au moyen de deux rails 3 et 4 coopérant avec des pièces de maintien 5 ou brides.

Sur les côtés les panneaux sont calés au moyen de profilés en forme de T. Comme représenté sur la fi- gure 2-b, les panneaux sont maintenus par serrage au moyen des 4 brides montées sur les rails aux quatre coins. A la partie supérieure du panneau en son milieu se trouve le connecteur surmoulé suivi des connexions formant un câble. Le montage est fait en laissant subsister une lame d'eau intercalaire 6 assurant un découplage mécanique entre panneaux et coque.

La coque mince et chaque panneau se raccordent de manière à apporter une perturbation hydrodynamique minimale.

En outre, les câbles électriques des différents panneaux 2 cheminent sous la coque mince au dessus du rail supérieur permettant la transmission des signaux détectés par ces panneaux 2. Le montage des panneaux sur le flanc de la co¬ que du sous-marin est aisé du fait que, malgré leur dimension importante, leur poids est relativement faible compte tenu du fait que, comme on le verra plus bas, ils sont composés de matériaux à faible den- site et se courbent facilement pour épouser la forme de la coque du sous-marin.

Dans le plan vertical, la dimension importante du panneau (de l'ordre de 1 m, comme on vient de l'in¬ diquer) procure un gain de directivité important

pour les fréquences les plus élevées de la bande.

Par ailleurs, l'intégration due à la grande surface de captation réduit la sensibilité de la réponse aux perturbations localisées, conduisant à un meilleur contrôle de phase et à une meilleure for¬ mation des voies.

Du point de vue de l'amélioration du rapport signal/bruit, on peut remarquer la grande dimension de chaque panneau devant la longueur de corrélation du bruit d'écoulement, ce qui permet d'avoir un effet d'intégration qui réduit la sensibilité de l'an¬ tenne au bruit d'écoulement.

De la même façon, les ondes de flexion pro- pagées par la coque, et dont la longueur d'onde est plus petite que la dimension du panneau, seront inté¬ grées, de sorte que la sensibilité de l'antenne à ces ondes se trouvera réduite.

Enfin, la structure compacte de l'antenne n'est pas résonnante intrinsèquement.

Les figures 3 à 5 montrent plus en détail la structure du panneau 2.

Essentiellement, chacun des panneaux 2 est cons¬ titué (figure 3) d'un capteur surfacique proprement dit 8 noyé dans un matériau de garnissage 9 lui- même enfermé dans une enveloppe 10, 11.

Le capteur surfacique 8, dont la structure est représentée plus en détail figure 4, est for¬ mée d'un empilement alterné de couches conductri- ces 12 et de couches diélectriques piézoélec¬ triques 13.

L'électrode centrale constituera l'un des pô¬ les du capteur, tandis que les deux électrodes exté¬ rieures, reliées en parallèle, constitueront 1 ' au- tre pôle du capteur, comme indiqué en 18. Cette

structure permet d'obtenir un effet de blindage élec¬ trique.

Les couches métalliques sont par exemple réa¬ lisées en un alliage cuivre-béryllium ; l'épais- seur des électrodes métalliques est par exemple de l'ordre de 5/10 mm. L'effet de blocage des couches PVDF qui en résulte permet d'éviter sa dépolarisa¬ tion aux températures élevées > 50° C.

Le matériau piézoélectrique des couches diélectriques est avantageusement un polymère tel qu'un polyfluorure de vinylidene (PVDF), polymère fluoré bien connu pour ses propriétés piézoélectri¬ ques ; la couche de PVDF a par exemple une épaisseur de l'ordre de 0,5 à 1,5 mm. Le PVDF, outre ses propriétés piézoélectri¬ ques, possède en outre l'avantage d'excellentes pro¬ priétés de résistance chimique et mécanique, de faible vieillisement, etc. propres à la plupart des thermoplastiques fluorés. Suivant une variante le matériau piézoélectri¬ que des couches . diélectriques est un copolymere par exemple constitué à 70% de PVDF et à 30% de PTrFe (PolyTrifluoroéthylène) .

Le film de PVDF est avantageusement réalisé selon la technique exposée dans le FR-A-2 490 877, auquel on se référera pour de plus amples détails.

Brièvement, cette technique consiste à laminer en continu une feuille de PVDF pour l'étirer méca¬ niquement tout en lui appliquant simultanément un champ électrique élevé permettant d'orienter les moments dipolaires des molécules et donc de polari¬ ser le matériau pour lui donner ses propriétés piézoélectriques.

Ce film de PVDF, découpé à la dimension ap¬ propriée, est collé sur les électrodes métalli¬ ques de façon à former l'empilement.

Le capteur ainsi formé est ensuite placé dans une enveloppe de caoutchouc néoprène 10, qui constitue avantageusement un moule (fond et côtés de l'enveloppe). Le fond de cette enveloppe est muni de plots 14 obtenus lors de sa fabrication et sur les¬ quels est posé le capteur qui est ainsi positionné. Pour le matériau de garnissage 9, on utilise selon l'invention un polyuréthane "mou". On entend par polyuréthane "mou" un matériau dont la dureté est typiquement inférieure à 50 shores. Son coeffi¬ cient de Poisson est proche de celui de l'eau ≈ 0,5. De plus son produit densité x vitesse de propagation acoustique est sensiblement égal à celui de l'eau, afin d'être acoustiquement neutre vis-à-vis du cap¬ teur. Sa consistance est celle d'un liquide visqueux.

L'enveloppe 10 est par exemple constituée d'une cuvette 10 permettant de constituer, comme on vient de l'indiquer, un moule, dans lequel est moulé le matériau 9. La cuvette est ensuite obturée au moyen d'un polyuréthane "dur" typiquement de dureté égale à 80 shores. L'enveloppe extérieure 10, est, par exemple, une enveloppe en néoprène de 30 mm d'épaisseur.

La seule limitation est que ce matériau ne soit pas trop rigide (pour ne pas transmettre les con¬ traintes appliquées à l'endroit de la liaison à la coque du sous-marin) et qu'il soit plus élastique que le capteur proprement dit.

En variante, on pourrait prévoir, au lieu d'une structure composite formée par une enveloppe extérieure enfermant un matériau de garnissage, une structure homogène dans laquelle le capteur 8 se-

rait noyé dans une masse homogène de matériau ap¬ proprié (polyuréthane "mou") présentant les propriétés d'étanchéité nécessaires.

L'épaisseur du garnissage du capteur 9 (c'est-à-dire de l'ensemble enveloppe d'étanchéi- té/garnissage viscoélastique, ou de la masse homo¬ gène dans laquelle sera noyée le capteur) doit être choisie pour présenter une valeur permettant : du côté intérieur (côté de la coque), d'éloigner suffisamment le capteur 8 de la coque pour limiter la transmission des ondes de flexion de la coque vers le capteur.

Cette distance doit cependant rester faible de¬ vant le quart de la longueur d'onde de la fréquence supérieure de la bande de fréquence utilisée si l'on veut éviter toute interférence destructive entre le signal incident et le signal réfléchi sur la coque.

Ainsi, pour une fréquence maximale de 2 kHz, un quart de longueur d'onde correspond à 18,75 cm, de sorte que la distance totale entre le plan mé¬ dian du capteur 8 et la coque c'est-à-dire la somme de l'épaisseur du garnissage 9 sous le capteur, de l'enveloppe 10 et de la lame d'eau 6 représentée figure 2 doit rester nettement inférieure à cette valeur ; en pratique, une distance de 5 cm apparaît tout à fait convenable. du côté extérieur (côté de l'écoule¬ ment), d'éloigner suffisamment le capteur 8 de la surface sur laquelle se produit l'écoulement c'est- à-dire de la surface extérieuredu couvercle 11 de l'enveloppe d'étanchéité pour réduire les bruits d'écoulement captés à un niveau acceptable compte tenu du niveau du signal incident, et ainsi

améliorer la pureté du signal délivré en sor¬ tie des capteurs.

La figure 5 montre un mode de réalisation par¬ ticulièrement avantageux des électrodes métalliques 12.

Selon ce mode de réalisation, chacune des électrodes 12 est formée d'une pluralité de pla¬ ques 15 carrées reliées ensemble par des minces ponts de matière 16. Cette structure est par exemple réalisée, de manière classique, par estampage d'un feuillard de métal ou encore par découpe au jet d'eau sous pression.

Avantageusement, les ponts 16, outre le fait qu'ils assurent la continuité électrique entre les différentes plaques 15, servent d'éléments de po¬ sitionnement de l'électrode 12 au fond de l'enve¬ loppe 10, par leur forme en relief, illustrée figure 6, qui permettra à l'ensemble de reposer au fond de l'enveloppe 10 sur les plots 14 avant coulage du gar- nissage 9 en maintenant les plaques 15 à une distance appropriée du fond de cette enveloppe.

On prévoit à l'une des extrémités de cet ensemble de plaques 15 une sortie 17 permettant la con¬ nexion électrique de l'électrode. La longueur L des plaques est choisie : pour être compatible avec la largeur des films de PVDF que l'on sait réaliser (typiquement, des bandes continues d'une dizaine de centimètres de largeur), et aussi - pour préserver à l'ensemble du capteur une certaine souplesse lui permettant d'épouser le diamè¬ tre (variable) de la coque du sous-marin.

En effet, si l'électrode 12 était formée d'une plaque uniforme, sa rigidité ferait en sorte qu'il serait difficile de conformer le panneau 2 au

profil de la coque du sous-marin, tandis que la sépa¬ ration en plusieurs plaques 15 permet de neutraliser la rigidité propre du matériau métallique.

Enfin, un capteur formé d'une électrode mo- nobloc risquerait d'être sujet à une résonance pro¬ pre sur cette dimension maximale, qui est du même or¬ dre de grandeur que les longueurs d'onde des fré¬ quences captées, tandis qu'en divisant le panneau en cellules de plus petites dimensions les résonances propres éventuelles se produiront toujours à des fré¬ quences situées très au-dessus de la limite supé¬ rieure de la bande de fréquences considérée.

Le schéma de connexion électrique est illus¬ tré figure 7, où l'on voit que les différentes pla- ques 15 sont reliées en parallèle par les charnières

16, cet ensemble étant électriquement équivalent à une électrode unique 12. Les électrodes supé¬ rieure et inférieure sont réunies ensemble par leurs connexions 17, qui forment l'un des pôles du capteur, tandis que la connexion 17' de l'électrode centrale constitue la borne de polarité opposée du capteur.

Du point de vue fonctionnel, cet ensemble cor¬ respond à un capteur-colonne formé d'une pluralité de cellules élémentaires 19 ; ces différentes cellules étant montées en parallèle de sorte que leurs signaux électriques s' additionnent.

A titre d'exemple, le capteur 8 de chaque pan¬ neau est formé de 21 plaques de 105 mm de côté arran- gées en 7 x 3 et espacées de 128 mm.

Cet exemple de réalisation n'est pas limitatif. En effet il est connu que dans une antenne, il est avantageux d'avoir un espacement entre "capteurs" égal à une demi longueur d'onde à la fréquence moyenne de

la bande de façon à ne pas être gêné par les lobes ima¬ ges.

Dans l'exemple décrit-chaque capteur est consti¬ tué par un panneau : ceci n'est pas obligatoire. Il y a séparation entre le panneau "physique" et le capteur "électrique" .

Ainsi en coupant les ponts 16 entre les colon¬ nes et en les reliant à 3 sorties on obtient 3 cap¬ teurs - colonne de 7 plaques par panneau. A l'inverse on peut relier en parallèle des panneaux adjacents pour former des capteurs espacés de plusieurs largeurs de panneau.

On peut aussi constituer une antenne formée de panneaux non adjacents avec entre panneaux actifs des panneaux de "remplissage" permettant de préserver le profil hydrodynamique de l'antenne.

La Demanderesse a ainsi réalisé une antenne for¬ mée de 64 panneaux comme décrits et capables de fonc¬ tionner à des vitesses de porteur de plusieurs dizai- nés de Noeuds.

Suivant une variante de réalisation, chaque cap¬ teur élémentaire 15 forme un capteur indépendant avec une sortie électrique. Dans ce cas chaque capteur 15 est connecté électriquement vers le câble de sortie. Avantageusement on réalise les connexions élec¬ triques au moyen d'un circuit imprimé souple et compor¬ tant des pistes. Une piste arrive à un capteur en col¬ lant au bord entre l'électrode centrale et une couche de PVDF le circuit souple 20 comme indiqué sur la figure 4.

Les plots 14 de positionnement sont placés sous certains capteurs et le circuit souple se trouve aussi noyé dans le matériau de garnissage 9.

La figure 8 représente un exemple de connexion de 6 capteurs suivant cette variante de réalisation.

La coupe est suivant l'électrode centrale et les pis¬ tes correspondent aux traits 21 sur la bande 20.

D'autres schémas de .connexion avec plusieurs bandes de circuit imprimé souple sont possibles sans sortir du cadre de l'invention.