II est commun de disposer les cendres de crémation d'tres humains ou d'animaux dans des vases dotés d'un fond et de parois latérales, qui sont obturés par un couvercle amovible en forme de disque.

Le document WO 87/03639 décrit une urne opaque contenant des cendres ; l'urne est incorporée-avec d'autres éléments commémoratifs-à l'intérieur d'un corps transparent monolithique en matière plastique, ce dernier étant entouré par des parois externes et reposant sur un socle ; les objets résultants sont disposés en lignes et en colonnes dans un mausolée.

La présente invention a pour objectif de proposer une urne funéraire améliorée, ainsi qu'un procédé de fabrication d'une telle urne.

Une urne conforme à la présente invention comporte au moins deux parties : - une première partie appelée noyau, qui comporte des cendres, en particulier des cendres d'os, et - une deuxième partie appelée enveloppe, qui entoure une portion au moins du noyau, qui est rendue solidaire de celui-ci et qui est en partie au moins transparente.

L'enveloppe permet de protéger le noyau contenant les cendres contre les chocs et les ruissellements d'eau, tout en permettant, grâce à sa transparence, de voir le noyau et les cendres qu'il contient. La solidarisation du noyau à l'enveloppe facilite sa manipulation et son transport.

De préférence, les cendres sont mélangées à un liant tel qu'une matière plastique translucide pour former une composition servant à obtenir par moulage un noyau de forme souhaitée, en particulier en forme de figurine.

De préférence, l'enveloppe est munie d'une base en partie au moins plane lui permettant de reposer de façon stable sur un support.

En outre ou alternativement, l'enveloppe est munie d'une face arrière également en partie au moins plane, facilitant son appui contre une paroi sensiblement verticale, telle qu'un mur.

De préférence, en outre, l'enveloppe est en partie au moins réalisée en matière plastique transparente, de sorte qu'elle peut tre fabriquée facilement, à faible coût, et qu'elle peut tre très résistante aux chocs ; en particulier l'enveloppe peut tre réalisée à partir d'un tronçon de tube de section circulaire obturé à ses deux extrémités longitudinales par un bouchon en matière plastique en forme de disque, qui peuvent tre soudés ou collés au tube de façon étanche.

Notamment dans le cas ou l'enveloppe est étanche et entoure complètement le noyau, on évite que les cendres puissent se disperser.

Selon un mode préféré de réalisation, l'enveloppe a une forme cylindrique, en particulier une forme prismatique, notamment une forme parallélépipédique rectangle ; ces formes facilitent l'obtention de l'enveloppe, notamment par moulage. Alternativement la forme de l'enveloppe peut tre pyramidale ou tronconique.

La solidarisation du noyau et de l'enveloppe peut tre obtenue par différents moyens, en particulier par collage ou par une liaison mécanique.

Cependant, de préférence, la solidarisation est obtenue par l'imbrication mutuelle du noyau et de l'enveloppe, en particulier par surmoulage de l'enveloppe autour d'une partie au moins du noyau : on aboutit ainsi à la création d'une liaison mécanique entre le noyau et l'enveloppe, par adhérence et/ou par enfermement du noyau dans une cavité formée à l'intérieur de l'enveloppe.

Le surmoulage de l'enveloppe autour du noyau favorise la protection de celui-ci.

Selon un mode préféré de réalisation, le noyau est obtenu par moulage d'une composition comportant une matière plastique mélangée aux cendres, et l'enveloppe est également obtenue par moulage d'une matière plastique autour du noyau.

La description suivante d'exemples de réalisations de l'invention se réfère aux dessins annexés qui illustrent, sans caractère limitatif : -fig. 1 : vue en coupe transversale schématique d'une urne comportant une enveloppe parallélépipédique surmoulée autour d'un noyau sphérique qui affleure sur la face arrière de l'enveloppe ; -fig. 2 à 4 : illustrent une vue en perspective sous divers angles, d'autres modes de réalisation ou le noyau opaque épouse la forme d'une figurine, et dont l'enveloppe surmoulée emprisonne le noyau et a une forme prismatique.

Par référence aux figures, l'urne (1) est constituée d'un noyau (2) et d'une enveloppe (3) surmoulée autour du noyau. L'enveloppe comporte une base (4) plane favorisant son appui stable sur un support (5) horizontal, et comporte une face arrière (6) plane favorisant son appui stable contre un mur (7).

L'invention a notamment pour résultat la fabrication de figurines ou statuettes à base de cendre qui sont coulées dans un bloc d'acrylique parfaitement translucide, redonnant ainsi une dimension et une image à des cendres provenant d'un corps ayant perdu son apparence. Le procédé selon l'invention utilise les cendres résiduelles de la combustion du corps ; ces dernières sont mélangées à un liant tel que de la résine polyester translucide et inerte n'altérant en aucun cas la cendre, ni dans sa texture ni dans sa couleur.

On mélange cette cendre, de préférence jusqu'à saturation dans la résine, ce qui équivaut à environ 50% du volume. La cendre étant par sa granulométrie espacée d'air, la résine viendra en remplacement de cet air ; on peut mélanger par exemple un volume de cendre à un volume de résine pour obtenir le mme volume de cendre saturée. Le mélange est alors coulé dans un moule de latex pour obtenir un noyau ayant la forme d'une statuette. Après polymérisation de cette résine qui solidifie l'ensemble on peut démouler la statue incorporant les

cendres et formant le noyau. Celle-ci peut tre ensuite placée dans une étuve, ceci accélérant son séchage.

On inclut ensuite la statuette dans un bloc d'acrylique qui lui apporte solidité et protection dans le temps tout en assurant une parfaite transparence.

La pièce (le noyau) est tout d'abord nettoyée et apprtée pour qu'il n'y ait aucune impureté pouvant apparaître dans la transparence du bloc. On réalise à cet effet un deuxième moule correspondant à la taille définitive du bloc (de l'urne) souhaité. On peut préparer l'acrylique par mélange de méthacrylate de méthyle et de copolymère de méthacrylate. On attend la gélification du mélange, qui est alors coulé autour de la statuette préalablement disposée dans le deuxième moule, de préférence jusqu'à immersion complète de la statuette dans l'acrylique ; cette coulée est effectuée soit en une seule fois, si celle-ci repose au fond du moule sur un socle, soit en deux coulées s'il y a lieu de la surélever.

On place alors l'ensemble dans un autoclave pour obtenir la polymérisation de cette matière. Le bloc résultant de cette opération et enveloppant le noyau est à l'état brut et doit généralement subir plusieurs étapes de finition : - l'usinage et fraisage lui apportent la rectitude de ses faces et sa taille définitive ; - pour enlever les traces laissées par la fraiseuse il faut généralement le poncer à l'aide d'une ponceuse à bande à eau ; - on peut enlever enfin les traces de ponçage par un polissage à l'aide d'une polisseuse à rouleaux.

La pièce ainsi obtenue peut tre gravée soit dans sa masse, et se verra en transparence, soit sur le dessous pour tre plus discret. De nombreux modèles peuvent tre fabriqués suivant ce procédé, soit en statuettes pour reposer sur un socle horizontal, soit en figurines plates pour tre apposés verticalement contre un mur.