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Title:
USE OF AT LEAST ONE EXTRACT OF THE AERIAL PORTIONS OF FIREWEED AND/OR EVENING PRIMROSE FOR PREPARING A COMPOSITION FOR RESTORING THE BARRIER FUNCTION OF KERATINISED OR MUCOUS TISSUES
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/010587
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to the use of at least one extract of the aerial portions of fireweed and/or evening primrose for preparing a composition for restoring the barrier function of keratinised tissues, such as the skin or the nails, or mucous tissues, or for preventing and/or treating alterations of the barrier function of said keratinised or mucous tissues.

Inventors:
SCHWALLER MARC (AD)
Application Number:
PCT/EP2008/059474
Publication Date:
January 22, 2009
Filing Date:
July 18, 2008
Export Citation:
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Assignee:
SCHWALLER MARC (AD)
International Classes:
A61K8/97; A23L33/00; A61K36/61; A61P17/00; A61P17/06; A61P17/18; A61Q19/00; A61Q19/08
Domestic Patent References:
WO2000018416A12000-04-06
WO2003066073A22003-08-14
Foreign References:
JP2004091376A2004-03-25
JP2003171310A2003-06-20
US20060165644A12006-07-27
Other References:
LISCHKA-GUNTZEL H ET AL: "Epilobium angustifolium L Schmalblaettriges Weidenroeschen Epilobium angustifolium, willowherb - Portrait of a medicinal plant", ZEITSCHRIFT FUER PHYTOTHERAPIE, STUTTGART, DE, vol. 28, no. 4, 2007, pages 201 - 206, XP009096612
Attorney, Agent or Firm:
WARCOIN, AHNER, TEXIER, LE FORESTIER, CALLON DE LAMARCK, COLLIN, TETAZ (Paris Cédex 17, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1. Utilisation d'au moins un extrait de parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre pour la préparation d'une composition destinée à restaurer la fonction barrière des tissus kératinisés tels que la peau, les cheveux, et les ongles, ou des muqueuses, ou à prévenir et/ou traiter les altérations de la fonction barrière desdits tissus kératinisés ou desdites muqueuses.

2. Utilisation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les parties aériennes sont choisies dans le groupe constitué par les feuilles, les tiges, et leurs mélanges.

3. Utilisation selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que l'extrait est susceptible d'être obtenu par le procédé comprenant au moins la succession d'étapes suivantes : broyage des parties aériennes de l'Epilobe ou de l'Onagre, macération des parties aériennes broyées dans au moins un solvant polaire tel que l'eau, avantageusement à une température inférieure à 80 0 C, fïltration ou centrifugation pour éliminer les particules solides végétales, éventuellement évaporation partielle ou totale du solvant.

4. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l'extrait est présent à une concentration comprise entre 5 et 100 %, avantageusement entre 30 et 60 % en poids, par rapport au poids total de la composition.

5. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la composition est destinée à protéger les tissus kératinisés contre les agressions extérieures telles que les produits chimiques du type allergènes ou les agents pathogènes du type bactériens, viraux ou fongiques, ou à prévenir ou traiter l'excès de desquamation cutanée, le psoriasis, l'ichtyose, les dermatites atopiques, ou le prurit, notamment de la peau ou du cuir chevelu.

6. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la composition est destinée à prévenir ou traiter les ronflements, ou à prévenir ou traiter les aphtes ou les gingivites.

7. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la composition est formulée pour être administrée par voie topique ou orale.

8. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la composition est une composition dermatologique ou pharmaceutique .

9. Utilisation cosmétique d'au moins un extrait de parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre pour restaurer la fonction barrière des tissus kératinisés tels que la peau, les cheveux, et les ongles, ou des muqueuses, ou pour prévenir et/ou traiter les altérations de la fonction barrière desdits tissus kératinisés ou desdites muqueuses.

10. Utilisation cosmétique selon la revendication 9, caractérisée en ce que les parties aériennes sont choisies dans le groupe constitué par les feuilles, les tiges, et leurs mélanges.

11. Utilisation cosmétique selon la revendication 9 ou 10, caractérisée en ce que l'extrait est susceptible d'être obtenu par le procédé comprenant au moins la succession d'étapes suivantes : broyage des parties aériennes de l'Epilobe ou de l'Onagre, macération des parties aériennes broyées dans au moins un solvant polaire tel que l'eau, avantageusement à une température inférieure à 80 0 C, fïltration ou centrifugation pour éliminer les particules solides végétales, éventuellement évaporation partielle ou totale du solvant.

12. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisée en ce que l'extrait est présent dans une composition cosmétique, à une concentration comprise entre 5 et 100 %, avantageusement entre 30 et 60 % en poids, par rapport au poids total de la composition cosmétique.

13. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, pour améliorer la microstructure ou le microrelief des tissus kératinisés tels que la peau, avantageusement pour prévenir ou traiter les micro ridules de la peau, ou pour adoucir ou lisser la peau ou les cheveux, pour améliorer la luminosité du teint de la peau ou des cheveux notamment après exposition au soleil, ou encore pour améliorer la brillance ou la souplesse des cheveux ou des ongles.

14. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, pour protéger les tissus kératinisés contre les agressions extérieures telles que le froid, le vent, les détergents ou autres produits agressifs du type exfoliants, pour traiter ou prévenir la formation d'ampoules ou l'apparition d'échauffements de la peau, notamment au niveau des pieds et des mains, pour traiter ou prévenir l'apparition de pellicules, pour renforcer la résistance des cheveux ou la dureté des ongles, ou encore pour prévenir la formation de fourches dans les cheveux.

15. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, pour prévenir ou traiter les ronflements, ou pour prévenir ou traiter les aphtes ou les gingivites.

16. Utilisation cosmétique selon la revendication 13, pour améliorer les performances des nageurs par diminution du coefficient de friction entre la peau et l'eau.

17. Utilisation cosmétique selon l'une quelconque des revendications 9 à 16, caractérisée en ce que l'extrait est destiné à être administré par voie topique ou orale.

Description:

Utilisation d'au moins un extrait de parties aériennes de PEpilobe et/ou de l'Onagre pour la préparation d'une composition destinée à restaurer la fonction barrière des tissus kératinisés ou des muqueuses

La présente invention concerne l'utilisation d'au moins un extrait de parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre pour la préparation d'une composition destinée à restaurer la fonction barrière des tissus kératinisés tels que la peau, les cheveux, et les ongles, ou des muqueuses, ou à prévenir et/ou traiter les altérations de la fonction barrière desdits tissus kératinisés ou desdites muqueuses. La composition peut être un médicament, une composition dermatologique ou dermo-cosmétique, ou encore une composition alimentaire ou nutraceutique (complément alimentaire).

Alors que la plupart des formes de vie dépendent de la structure de leurs membranes pour leur existence, ceci apparaît comme particulièrement vrai dans le cas de la peau des mammifères terrestres. Une des fonctions vitales associée à la peau de ces animaux est de réguler la quantité d'eau perdue dans l'environnement. Cette fonction cruciale est associée à une structure particulière, appelée stratum corneum, et qui constitue la couche la plus externe de l'épiderme.

Le stratum corneum est composé de l'empilement d'une dizaine de couches de cellules hautement différenciées qui ont perdu leur noyau et dont le contenu s'est fortement chargé en une protéine fibreuse appelée kératine. Ces cellules, appelées cornéocytes, sont maintenues entre elles grâce à des structures protéiques extracellulaires appelées cornéo-desmosomes. Les cornéo-desmosomes de cellules adjacentes sont reliés entre eux par des liaisons hydrophobes s 'établissant entre des boucles glycines riches en acides aminés hydrophobes.

Les couches de cornéocytes sont entourées d'une matrice extracellulaire de nature lipidique présentant une structure multi- lamellaire. Le modèle généralement choisi pour représenter la structure du stratum corneum est celle d'un mur de briques dont le mortier représente la matrice lipidique extracellulaire et les briques représentent les cornéocytes. La structure lipidique multi- lamellaire constitue la seule phase continue entre les deux extrémités du stratum corneum.

Plusieurs études biophysiques ont permis de montrer que les domaines lipidiques du stratum corneum constituaient une barrière essentielle vis-à-vis de la

perte d'eau et vis-à-vis de la pénétration de petites molécules provenant du milieu extérieur. Ainsi, lorsque l'on effectue une extraction des lipides du stratum corneum par un solvant organique, une augmentation considérable (de l'ordre d'un facteur 1000) de la perméabilité vis-à-vis de l'eau est observée. Le rôle des lipides du stratum corneum dans la régulation de la perte d'eau semble être donc parfaitement établi.

La perméation des molécules d'eau à travers les lipides lamellaires s'effectue au travers des espaces libres transita irement créés lors des fluctuations de l'assemblage des chaînes hydrocarbonées. Il a été également possible de montrer que si la composition lipidique avait une certaine influence sur la fonction barrière, il ne s'agissait pas là du seul facteur de régulation.

Des techniques de caractérisation telles que la spectrométrie infrarouge, la spectrométrie ESR, la diffraction des rayons X, et plus récemment la spectrométrie Raman, ont permis de montrer que les lipides du stratum corneum des mammifères présentaient une transition de phase réversible entre un « état solide » et un « état liquide ». Cette transition entre l'état physique des lipides du stratum corneum apparaît comme étant parfaitement corrélée à la perméabilité vis-à-vis de l'eau.

En effet, plus la proportion de lipides présents sous forme solide est importante, plus la fonction barrière est importante. Ainsi, c'est bien l'état conformationnel des lipides qui constitue l'élément essentiel de la régulation de la perméabilité aqueuse du stratum corneum. A l'état physiologique, la perméabilité à l'eau du stratum corneum est beaucoup moins importante que ce qu'elle serait si tous les lipides étaient présents à l'état liquide. En effet, les lipides présents à l'état solide, du fait de la haute compaction de leur chaîne carbonée, ralentissent considérablement la vitesse de diffusion des molécules d'eau, qui devront parcourir des distances moyennes qui ont été estimées comme étant 50 fois plus importantes que l'épaisseur réelle du stratum corneum.

Dans certaines circonstances, qu'elle soit d'origine extrinsèque ou intrinsèque, la fonction barrière de la peau peut s'avérer être insuffisante. Une des principales conséquences sera une augmentation de la perte d'eau pouvant conduire, à terme, à une déshydratation généralisée. Une seconde conséquence, directement associée à cet état, est le risque accru de pénétration de molécules exogènes (xénobiotiques) dans

l'organisme, ce qui peut conduire à divers troubles d'ordre toxicologique ou immuno logique. D'autre part, les altérations de la fonction barrière sont généralement associées à des défauts de confort et d'esthétique cutanés, la peau devenant plus rêche, plus terne, plus squameuse, moins souple.

On a cru, pendant des années, que la solution aux problèmes précédents résidait dans l'application sur la peau de corps gras de diverses origines qui étaient censés retenir l'eau de la peau de par leur caractère occlusif. On sait maintenant qu'une telle occlusion entraîne une accumulation d'eau dans les cornéocytes des couches externes de l'épiderme. La turgescence qui en résulte tend à fragiliser leur structure et leur fonction (On peut se faire une image de ce mécanisme en observant l'aspect blanchâtre de la peau située sous un pansement qui a été conservé plusieurs jours). Au bout du compte, l'utilisation de produits gras occlusifs entraîne la création d'un véritable cercle vicieux dans lequel l'épiderme semble devoir être protégé en permanence.

D'autres méthodes plus modernes consistent à tenter d'augmenter la teneur de la peau en agents biomimétiques censés mimer l'action des facteurs d'hydratation cutanée ou des céramides de synthèse. Bien que très séduisantes dans leur principe, ces méthodes ne conduisent qu'à des améliorations de faible intensité et qui sont très longues à se mettre en place. Il convient également de rappeler que l'altération de la fonction barrière du stratum corneum est davantage contrôlée par l'état de l'organisation de ses constituants que par un changement qualitatif ou quantitatif de sa composition. On comprend ainsi pourquoi l'apport de molécules biomimétiques ne s'avère pas plus efficace.

Des méthodes plus invasives, telles que le peeling ou la dermabrasion, visent à favoriser l'exfoliation des couches les plus externes les plus endommagées du stratum corneum afin d'accélérer leur renouvellement par les couches internes censées présenter une meilleure structure. Ces méthodes demandent généralement à être réalisées sous contrôle médical et le caractère agressif des agents utilisés expose à un risque non négligeable d'effets secondaires plus ou moins importants.

Encore plus invasives, les méthodes chirurgicales, visant à retendre la peau ou à y injecter des agents de remplissage, ne sont réservées qu'aux cas les plus sévères et ne semblent pas être adaptées au plus grand nombre de personnes, à la fois du fait des

problèmes liés à leur indication thérapeutique, aux risques thérapeutiques encourus et à leur coût.

Dans ces conditions, il existe toujours un besoin réel de disposer d'une méthode simple, rapide, efficace et peu coûteuse, permettant de restaurer la fonction barrière de l'épiderme, en vue de nombreuses applications préventives ou curatives, médicales ou cosmétiques, visant notamment à améliorer la fonction barrière de la peau et son aspect esthétique.

Tout comme l'épiderme et les cheveux, les ongles constituent un tissu kératinisé spécialisé. Les ongles peuvent être fragilisés par des perturbations d'origine interne, telles que des altérations des chaînes de kératine d'origine génétique. D'autres agressions ont une origine externe et proviennent le plus souvent de l'utilisation de produits de nettoyages agressifs, de contact avec des solvants organiques, d'agressions mécaniques ou lors d'un excès de contact avec l'eau.

Enfin, les ongles et la zone de jonction entre l'ongle et la peau constituent un lieu privilégié pour la pénétration dans l'organisme d'agents pathogènes bactériens et surtout fongiques, ce qui peut conduire à des pathologies infectieuses relativement fréquentes telles que les panaris et les mycoses.

En conséquence, plusieurs approches ont été utilisées afin de tenter de renforcer la structure des ongles et de renforcer leur fonction barrière. La majorité de ces approches consistent à recouvrir les ongles d'une couche protectrice externe qui est généralement obtenue à partir de polymères synthétiques. Cependant, il semble qu'aucune technique ne permet actuellement de renforcer la structure propre de l'ongle et encore moins de renforcer sa fonction barrière.

Tout comme dans le cas de la peau, il existe donc toujours un besoin réel de disposer d'une méthode simple, rapide, efficace et peu coûteuse, permettant de renforcer la structure et améliorer l'aspect des ongles.

En plus de la peau et des ongles, les cheveux constituent également un tissu kératinisé. La partie visible du cheveu, la tige capillaire, a un diamètre qui varie entre 50 et 100 micromètres. Au niveau corps interne de la tige, le cortex, une protéine fibreuse, la kératine, est organisée en protofibrilles composées de quatre chaînes de

kératine. Au niveau périphérique, la cuticule joue un rôle protecteur. Il s'agit de cellules plates en forme d'écaillés qui, à l'état normal, se présentent sous forme parfaitement jointives.

Comme dans le cas de l'épiderme, c'est un ciment intercellulaire composé de stérols, d'acides gras et de céramides qui assure l'imperméabilité et la cohésion de la fibre capillaire.

Si la solidité du cheveu provient principalement de la structure de son cortex, sa fragilité provient essentiellement de sa cuticule. En effet, si l'on considère que le cheveu s'allonge, en moyenne, de 1 cm par mois, l'extrémité d'un cheveu de 30 cm a 2 ans et demi au cours desquels elle a subi de nombreuses agressions liées à l'environnement et à l'utilisation de produits d'hygiène ou capillaires plus ou moins agressifs.

Ainsi, lorsqu'on observe la surface d'un cheveu en microscopie à balayage, on observe des signes de vieillissement qui sont de plus en plus importants plus on s'éloigne de la racine. Près de la racine, les écailles apparaissent parfaitement jointives et ressemblent aux ardoises parfaitement jointives d'une toiture neuve. Plus on s'éloigne vers la périphérie, plus les écailles se soulèvent et se disjoignent. Ces défauts d'organisation de la cuticule, observés principalement aux extrémités capillaires, entraînent notamment : un défaut de réflexion de la lumière : le cheveu devient terne ; une plus grande rugosité : le cheveu devient rêche ; une augmentation de l'interaction avec les cheveux adjacents : le cheveu devient difficile à coiffer (emmêlement) ; à l'extrémité du cheveu, la disparition quasi totale de la cuticule entraîne une division du cortex : les cheveux deviennent fourchus.

Afin de tenter de pallier ces inconvénients, l'industrie cosmétique capillaire a développé plusieurs types de produits. Parmi les produits naturels, on trouve des huiles végétales dont l'action essentielle est de suppléer un manque de sébum à la surface du cheveu. Ces corps gras n'exercent leur action qu'à la surface du cheveu et ne disposent d'aucune véritable action réparatrice. Parmi les produits de synthèse, on trouve des polymères qui ont une action « gainante » externe, mais ne rétablissent pas la structure originelle trouvée dans les cheveux sains.

Une approche plus moderne a consisté à synthétiser des céramides bio mimétiques dont la structure s'inspire de céramides naturelles présentes dans la

cuticule. Cette approche est très séduisante dans le cas où le défaut structurel peut être associé à une déficience identifiée en une ou plusieurs céramide(s). Cependant, dans la majorité des cas, le défaut initial n'est pas dû à une carence en une ou plusieurs céramide(s), mais plutôt à un changement de l'état physique d'organisation des constituants de la cuticule sous l'influence des agressions extérieures (liées notamment à des phénomènes climatiques ou liées à l'utilisation de produits capillaires trop agressifs).

Tout comme dans le cas de la peau et des ongles, il existe donc toujours un besoin réel pour une méthode simple, rapide, efficace, rapide et peu coûteuse, permettant de restaurer la structure du cheveu abîmé afin d'en améliorer l'aspect, la douceur et les rendre plus faciles à coiffer.

Le demandeur a découvert de manière surprenante que des extraits de parties aériennes de plantes issues de la famille des onagracées présentaient une action intense et immédiate de restauration des fonctions barrières de la peau et avaient une action positive en vue d'applications dans le domaine pharmaceutique, dermatologique, cosmétique, ou alimentaire. Les deux principales plantes faisant l'objet de l'invention sont PEpilobe (Epilobium angustifolium) et l'Onagre (Onagra biennis), et plus particulièrement les extraits aqueux, obtenus par macération des parties aériennes de ces plantes broyées dans l'eau chaude ou d'autres solvants de polarité voisine, suivie d'une fîltration.

L'Epilobe est une plante utilisée traditionnellement pour traiter différents troubles digestifs et de la prostate (LESUISSE et al. ; 1996 ; J. Nat. Prod. ; Tome 59 (5) page 490).

L'Onagre est une plante utilisée traditionnellement, par voie orale ou topique, pour traiter la peau, mais la partie de la plante traditionnellement utilisée est la graine, et plus particulièrement l'huile extraite des graines d'Onagre.

L'huile des graines d'Onagre, qui est particulièrement riche en acides gras insaturés, est obtenue typiquement par pressage des graines. Cette huile est en général incorporée dans des compositions diététiques ou cosmétiques pour la peau.

Cependant, les parties aériennes de l'Onagre, telles que les fleurs, les feuilles, ou les tiges, sont en général considérées comme des déchets végétaux qui sont rejetés

et qui ne sont pas valorisés, notamment dans les domaines pharmaceutiques, dermatologiques, ou cosmétiques.

Les extraits des parties aériennes d'Epilobe ou d'Onagre selon la présente invention sont des produits naturels, et s'avèrent être des composés, cosmétiquement, pharmaceutiquement, dermato logiquement et nutraceutiquement acceptables, non agressifs, ni toxiques, ni irritants pour la peau, hypoallergéniques, et hydratants pour la peau. De plus, ces composés sont obtenus par des procédés d'extraction classique, et sont disponibles commercialement.

Avantageusement, l'extrait selon la présente invention ne laisse pas de toucher gras sur la peau, contrairement à la majorité des crèmes pour le corps. En outre, l'effet d'amélioration de la fonction barrière cutanée protectrice apparaît très rapidement après application sur le corps de l'extrait selon la présente invention ou d'une composition contenant un tel extrait. L'effet d'amélioration de la fonction barrière apparaît typiquement au bout de quelques minutes, avantageusement de 1 à 30 minutes, par exemple de 3 à 10 minutes, après application du produit sur la peau, les cheveux, les ongles, ou les lèvres. Cet effet d'amélioration de la fonction barrière cutanée protectrice apparaît également très rapidement, typiquement au bout de quelques minutes, avantageusement de 1 à 30 minutes, par exemple de 3 à 10 minutes, suite à l'administration par voie orale de l'extrait selon la présente invention ou d'une composition contenant un tel extrait.

Par ailleurs, l'effet obtenu par l'extrait selon la présente invention est persistant et dure un certain temps après administration de l'extrait. Typiquement, l'effet de restauration de la fonction barrière cutanée protectrice est encore présent quelques heures après l'application de l'extrait. De plus, un tel effet persiste même après la prise d'un bain ou d'une douche, ce qui n'est pas le cas de la plupart des crèmes pour le corps.

La présente invention a ainsi pour objet l'utilisation d'au moins un extrait des parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre pour la préparation d'une composition destinée à restaurer la barrière des muqueuses telles que la muqueuse buccale ou gingivale, ou des tissus kératinisés tels que la peau, les cheveux, et les ongles, ou à

prévenir et/ou traiter les altérations de la barrière desdites muqueuses ou desdits tissus kératinisés.

Par le terme de « parties aériennes », on entend au sens de la présente invention les parties des plantes qui poussent hors de terre, à l'exception des graines. Il s'agit en particulier des feuilles, des fruits, des fleurs, des pétales, des brindilles, des tiges, et leurs mélanges.

Avantageusement selon la présente invention, les parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre sont choisies dans le groupe constitué par les feuilles, les tiges, et leurs mélanges.

L'extrait des parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre peut être obtenu par différents procédés.

Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, l'extrait est susceptible d'être obtenu par le procédé comprenant au moins la succession d'étapes suivantes : broyage des parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre, macération des parties aériennes des plantes broyées sous forme de poudres dans au moins un solvant polaire tel que l'eau ou un solvant de polarité voisine à celle de l'eau, avantageusement à une température inférieure à 80 0 C, fïltration ou centrifugation pour éliminer les particules solides végétales, et éventuellement évaporation partielle ou totale du solvant.

De manière particulièrement avantageuse, l'extrait selon l'invention est un extrait aqueux.

On n'utilise pas d'extrait alcoolique selon la présente invention, car les extraits alcooliques des parties aériennes de l'Epilobe ou de l'Onagre ne contiennent pas la fraction active des plantes qui permet d'obtenir une action sur la fonction barrière des tissus kératinisés. Au contraire, en faisant macérer les parties aériennes de l'Epilobe ou de l'Onagre dans de l'alcool, la fraction active des plantes n'est non seulement pas extraite, mais elle précipite.

Le solvant utilisé pour l'extraction (par macération) est ainsi typiquement de l'eau ou un solvant organique de polarité voisine à celle de l'eau.

Typiquement, on fait macérer entre Ig et 80Og, avantageusement entre 10Og et 500g, encore plus avantageusement entre 200g et 400g, de poudre de plante (extrait sec) par litre de solvant tel que l'eau.

L'extraction est avantageusement réalisée à une température inférieure à 80 0 C, typiquement entre 50 et 80 0 C, de l'ordre de 60 à 70 0 C par exemple. L'extraction (par macération) est de préférence réalisée pendant une durée comprise entre 30 minutes et 3 heures, typiquement de l'ordre de 1 à 2 heures.

Selon une caractéristique particulière de la présente invention, l'extrait est présent à une concentration comprise entre 5 et 100 %, avantageusement entre 20 et 90 % en poids, typiquement entre 30 et 60 % en poids, par rapport au poids total de la composition.

Avantageusement selon la présente invention, on précipite sélectivement la fraction active de l'extrait selon la présente invention dans des mélanges eau/alcool (tel que l'éthanol), de manière à obtenir un extrait riche en fraction active.

Par le terme de « fraction active de l'extrait », on entend au sens de la présente invention la fraction de l'extrait aqueux qui est insoluble lorsque l'on précipite ledit extrait aqueux dans 70 à 99 % d'alcool (tel que l'éthanol). Ledit extrait aqueux est préparé au préalable en faisant macérer les parties aériennes d'Epilobe et/ou d'Onagre avantageusement broyées, dans l'eau chaude, typiquement à une température inférieure à 80 0 C, de l'ordre de 50 à 70 0 C.

Par le terme d'« extrait riche en fraction active », on entend au sens de la présente invention un extrait contenant au moins 50 % en poids, typiquement entre 50 et 90 % en poids, par exemple de l'ordre de 60 à 80 % en poids, par rapport au poids total de l'extrait.

Avantageusement selon la présente invention, la composition est une composition pharmaceutique, dermatologique, cosmétique, nutraceutique ou alimentaire, et peut comprendre tout véhicule ou excipient approprié, acceptable du point de vue pharmaceutique, dermatologique, cosmétique, ou nutraceutique, ainsi que des additifs conventionnels, connus de l'homme du métier.

De manière particulièrement avantageuse selon l'invention, l'extrait des parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre est utilisé comme seul principe actif au sein de la composition, notamment pour restaurer la fonction barrière des tissus kératinisés

ou des muqueuses, ou pour prévenir et/ou traiter les altérations de la fonction barrière des tissus kératinisés ou des muqueuses.

Avantageusement, la composition selon la présente invention permet de restaurer la fonction barrière des tissus kératinisés d'une manière extrêmement rapide. L'action est, en effet, typiquement observée quelques minutes seulement après son administration. Cette rapidité d'action suggère qu'il s'agit d'une modification des propriétés des tissus kératinisés induite par la composition, en particulier l'extrait, et non d'une action sur le renouvellement des tissus kératinisés. En effet, si la composition agissait sur le processus de renouvellement des tissus kératinisés, la restauration de la fonction barrière n'apparaitrait qu'au bout de plusieurs jours, voire même plusieurs semaines.

Avantageusement, la composition selon la présente invention est destinée à protéger les tissus kératinisés contre les agressions extérieures telles que les produits chimiques du type allergènes ou les agents pathogènes du type bactériens, viraux ou fongiques.

En particulier, l'extrait selon la présente invention, qui permet d'améliorer la fonction de barrière cutanée, permet de protéger les corps vis-à-vis des agressions extérieures, qu'elles soient d'origine microbiologique (bactéries, levures, moisissures et virus), animales, ou chimiques (pollution). L'extrait selon la présente invention permet notamment d'atténuer la pénétration d'agents chimiques provenant de la pollution environnementale à travers la peau.

La composition selon la présente invention est également avantageusement destinée à prévenir ou traiter l'excès de desquamation cutanée, le psoriasis, l'ichtyose, les dermatites atopiques, ou le prurit, notamment de la peau ou du cuir chevelu.

La composition selon la présente invention peut également être utilisée pour prévenir ou traiter les ronflements, typiquement en exerçant une action de lubrification sur la luette, ou pour prévenir ou traiter les aphtes ou les gingivites, typiquement en exerçant une action de protection vis-à-vis des ulcérations de la muqueuse buccale ou gingivale. Pour ces utilisations, la composition est avantageusement administrée par voie orale.

Selon une caractéristique particulière de la présente invention, la composition est une composition dermatologique ou pharmaceutique, et peut comprendre tout

véhicule ou excipient approprié, acceptable du point de vue dermatologique ou pharmaceutique.

Dans un mode de réalisation particulier de la présente invention, la composition est formulée pour être administrée par voie topique. La composition selon la présente invention peut ainsi être appliquée sur la peau, sur le cuir chevelu ou les cheveux, sur les lèvres, ou encore sur les ongles. Elle peut se présenter sous forme de crème, de pommade, de lait, de lotion, d'onguent, de sérum, de pâte, de gel, de mousse, ou d'émulsion.

Dans un autre mode de réalisation particulier de la présente invention, la composition est formulée pour être administrée par voie orale. La composition peut ainsi se présenter sous forme de pastille, collutoire, bain de bouche, capsule, gélule, comprimé, granule, pâte à mâcher, gomme, huile ou gelée huileuse.

Dans ce mode de réalisation, la composition selon l'invention est avantageusement utilisée pour traiter les muqueuses, telles que la muqueuse buccale et gingivale, notamment pour le traitement ou la prévention des aphtes ou des gingivites.

Avantageusement selon la présente invention, la composition est titrée de manière à permettre l'administration d'une dose journalière de 100 mg à 1000 mg, de préférence 200 mg à 500 mg, d'extrait par jour.

La présente invention a également pour objet l'utilisation cosmétique d'au moins un extrait de parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre pour restaurer la barrière des muqueuses telles que la muqueuse buccale ou gingivale, ou des tissus kératinisés tels que la peau, les cheveux, et les ongles, ou pour prévenir et/ou traiter les altérations de la barrière desdites muqueuses ou desdits tissus kératinisés.

Dans ce mode de réalisation particulier de la présente invention, les parties aériennes de l'Epilobe et/ou de l'Onagre sont telles que définies ci-dessus.

L'extrait est typiquement décrit ci-dessus et préparé selon le procédé décrit ci- dessus.

L'extrait est avantageusement présent à une concentration comprise entre 5 et 100 %, avantageusement entre 20 et 90 % en poids, typiquement entre 30 et 60 % en poids, par rapport au poids total de la composition cosmétique.

Selon une caractéristique particulière de la présente invention, la composition est une composition cosmétique, nutraceutique ou alimentaire, et peut comprendre tout véhicule ou excipient approprié, acceptable du point de vue cosmétique, ou nutraceutique, ainsi que des additifs conventionnels, connus de l'homme du métier.

Dans ce mode de réalisation particulier de la présente invention, l'extrait est typiquement administré par voie topique, de préférence sous les formes mentionnées ci-dessus.

L'extrait selon la présente invention peut être avantageusement incorporé dans des produits d'hygiène corporelle tels que savons solides ou liquides, lotions pour la peau, shampoings, lotions capillaires.

Dans le cas des produits d'hygiène, l'extrait permet une restauration de l'altération des fonctions barrière de la peau induites par les agents tensioactifs (tels que le lauryl sulfate) présents dans ces produits.

L'extrait selon la présente invention peut également être administré par voie orale, de préférence sous les formes mentionnées ci-dessus.

Avantageusement selon la présente invention, l'extrait est utilisé pour améliorer la microstructure ou le microrelief des tissus kératinisés tels que la peau, avantageusement pour prévenir ou traiter les micro ridules de la peau, ou pour adoucir ou lisser la peau ou les cheveux, pour améliorer la luminosité du teint de la peau ou des cheveux notamment après exposition au soleil, ou encore pour améliorer la brillance ou la souplesse des cheveux ou des ongles.

L'extrait selon la présente invention permet de restaurer la fonction barrière de la peau tout en assurant une fonction de lissage et d'aplanissement du microrelief cutané, en particulier des ridules de la peau.

L'extrait peut aussi être avantageusement utilisé pour éviter ou traiter la gerçure des lèvres.

L'extrait selon l'invention peut également être utilisé pour protéger les tissus kératinisés contre les agressions extérieures telles que le froid, le vent, les détergents ou autres produits agressifs du type exfoliants ou solvants de peinture, ciments, plâtres, pour traiter ou prévenir la formation d'ampoules ou l'apparition d'échauffements de la peau, notamment au niveau des pieds et des mains, pour traiter ou prévenir l'apparition

de pellicules, pour renforcer la résistance des cheveux ou la dureté des ongles, ou encore pour prévenir la formation de fourches dans les cheveux.

L'extrait peut ainsi être avantageusement utilisé lorsque la peau est soumise à des techniques de peeling ou d' exfoliation. Le peeling est une technique visant à obtenir un rajeunissement de l'aspect de la peau par exfoliation des couches supérieures de l'épiderme. Une telle technique nécessite l'utilisation d'agents relativement agressifs. L'extrait selon la présente invention peut être utilisé en tant qu'agent post-peeling, car il permet de neutraliser l'action agressive des agents utilisés pour le peeling (agents exfoliants tels que les alpha- hydroxy acides ou le phénol) et d'obtenir une réparation plus rapide des lésions induites par ces agents.

L'extrait selon l'invention peut également être avantageusement utilisé pour prévenir ou traiter les ronflements, ou pour prévenir ou traiter les muqueuses, telles que la muqueuse buccale et gingivale, notamment pour le traitement des aphtes ou des gingivites.

Etant donné que l'extrait permet de lisser la peau et d'aplanir le microrelief cutané, l'extrait selon l'invention peut également être avantageusement utilisé pour améliorer les performances des nageurs, en particulier des nageurs de compétition, par diminution du coefficient de friction entre la peau et l'eau.

Les exemples suivants sont destinés à illustrer l'invention sans aucunement en limiter la portée.

Exemple 1 : Préparation d'extraits de parties aériennes d'Epilobe et d'Onagre selon l'invention :

Les extraits ont été réalisés selon le procédé suivant :

réduction en fines particules de tiges d'Epilobe ou d'Onagre dans un broyeur, extraction par macération dans l'eau à 80 0 C, en introduisant 200g de poudre de plante par litre d'eau, et en maintenant à cette température pendant 2 heures,

refroidissement du milieu réactionnel à 60 0 C, puis fîltration sur un filtre de 100 μm de porosité, conditionnement du filtrat en flacons verres.

On obtient ainsi un extrait de tiges d'Epilobe d'une part et un extrait de tiges d'Onagre d'autre part.

Exemple 2 : Etude de l'activité des extraits végétaux selon l'invention sur la physiologie et les propriétés biophysiques du stratum corneum :

Afin d'étudier l'action des extraits selon l'invention sur la fonction barrière de la peau, des mesures d'hydratation et de perspiration insensible ont été réalisées auprès de 30 volontaires (20 femmes et 10 hommes) se plaignant de manière chronique de sécheresse et rugosité cutanées.

Chaque volontaire s'est vu appliquer sur une zone délimitée de chaque avant- bras 200 μl de chaque extrait préparé selon l'exemple 1. Ainsi, les deux extraits ont été testés sur chaque volontaire sur une zone différente pour chaque extrait.

Un échantillon de 200μl de chaque extrait a été versé progressivement puis étalé sur la zone de peau délimitée.

Quatre tests ont été réalisés 15 min après l'application de l'extrait sur chaque zone cutanée : mesure de l'hydratation cutanée par cornéométrie, le résultat étant exprimé en unité arbitraire pouvant aller de 0 à 120, mesure de la PIE, le résultat étant exprimé en g (d'eau) / cm 2 (de peau) / heure, mesure du microrelief cutané, réalisée à partir de la comparaison d'empreintes en silicone réalisées sur la même zone cutanée avant et après traitement, et suivie d'une analyse profïlométrique laser. Les résultats sont exprimés sous forme d'un pourcentage de réduction de la surface des ridules détectées, détermination de l'état d'organisation des lipides lamellaires du stratum corneum réalisée par analyse spectrale par Spectroscopie Raman, dans la fenêtre comprise entre 730 et 1170 cm "1 , permettant de déterminer la proportion relative de lipides présents à l'état solide et liquide.

Le tableau 1 ci-dessous présente les résultats obtenus sous forme de pourcentage d'amélioration, ce pourcentage étant calculé à partir de la moyenne des résultats de chaque test sur les 30 volontaires.

Tableau 1 :

Extraits Hydratation PIE Microrelief Lipides Etat solide

Epilobe + 15,2% - 28, 8% - 46,3% + 40 ,1%

Onagre + 14,2% - 26, 3% - 45,2. % + 39 ,7%

Quatre points essentiels ressortent de cette étude :

1) l'augmentation de l'hydratation cutanée est bien corrélée avec la diminution de la PIE, ce qui confirme que ces extraits agissent en renforçant l'effet barrière du stratum corneum,

2) l'amélioration du microrelief cutané est très importante avec les 2 extraits ; ce qui est probablement lié non seulement à l'effet hydratant observé mais également à un effet de compaction des couches supérieures de l'épiderme,

3) les améliorations observées en terme d'hydratation et de lissage du microrelief cutané sont associées à une nette augmentation du niveau de compaction des chaînes hydrophobes des lipides du stratum corneum,

4) la rapidité de l'apparition des effets bénéfiques apportés (moins de 10 minutes après application), qui ne peut être imputée à un mécanisme biochimique, mais qui est conforme à un déplacement d'équilibre thermodynamique impliquant la conformation des chaînes latérales des lipides du stratum corneum.

Par ailleurs, une étude d'efficacité a été réalisée auprès de 72 personnes (58 femmes et 14 hommes) acceptant de participer à ce test, quel que soit leur âge et leur type de peau.

Un flacon d'extrait de tiges d'Onagre (200g/l exprimé en plante sèche avant extraction), préparé selon l'exemple 1, a été remis à tous les volontaires, et il leur a été demandé d'appliquer le produit sur la zone cutanée qu'ils jugeaient la plus sèche et la

plus ridée de leur corps puis de remplir, 10 min après la première application (ce délai a été choisi comme étant légèrement supérieur au temps de séchage de l'extrait aqueux à la surface de la peau), une fiche d'autoévaluation comportant une double échelle visuelle analogique graduée de 1 à 10, la valeur 1 correspondant d'une part à l'absence d'effet hydratant et d'autre part d'aplanissement des ridules, et la valeur 10 à un effet maximal d'hydratation d'une part et d'aplanissement des ridules d'autre part.

A l'issue de cette étude, les résultats se sont révélés excellents puisque 90% des volontaires ont affirmé avoir constaté un effet hydratant et 97,2% un effet de lissage du microrelief cutané. La cotation moyenne par l'ensemble des volontaires était respectivement de 9,2/10 pour l'effet hydratant et de 9,7/10 pour l'effet anti-ridules.

Il convient également de souligner que les meilleurs scores ont été obtenus sur les peaux sèches et rêches, et que les plus mauvais scores ont été obtenus sur les peaux déjà bien hydratées et lisses avant application.

La plupart des volontaires ont poursuivi l'utilisation de l'extrait pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, ce qui leur a permis de signaler : une rémanence de l'effet hydratant et anti-ridules d'au moins 48 heures et persistant le plus souvent 72 heures, une persistance de l'effet hydratant même après la douche ou le bain, une amélioration de la luminosité du teint de la peau après application du produit, une tolérance parfaite, aucune réaction d'irritation, d'inflammation n'ayant été rapportée par aucun des volontaires.

Un certain nombre de tests exploratoires ont également été réalisés auprès de volontaires de manière informelle. Il s'agissait : soit de volontaires n'ayant aucune attente particulière en termes cosmétiques mais qui acceptaient de tester le produit de façon prospective, soit de volontaires se plaignant d'un défaut d'aspect au niveau de leur peau, de leurs ongles ou de leurs cheveux.

Les résultats obtenus ont permis d'identifier notamment les activités suivantes:

Au niveau de la peau : un effet anti-ridules très net, une activité d'amélioration de douceur de la peau et surtout de la luminosité du teint, une forte atténuation de la desquamation cutanée après une exposition au soleil, une protection de la peau contre les agressions extérieures a été rapportée par de nombreux volontaires : moindre sensibilité des mains et du visage au froid et au vent et amélioration de la qualité et la beauté de la peau des mains après exposition répétée à des détergents et autres produits agressifs du type solvants de peinture, ciments, ou plâtres, une amélioration de l'état de la peau dans des pathologies telles que le psoriasis, l'ichtyose et les dermites atopiques, au niveau des pieds et des mains, un effet adoucissant, mais aussi préventif de l'apparition d'échauffements et de la formation d'ampoules, une neutralisation de l'action d'agents exfoliants et obtention d'une réparation plus rapide des lésions induites par ces agents : utilisation en tant qu'agent postpeeling, une atténuation de la pénétration d'agents chimiques provenant de la pollution environnementale à travers la peau.

Au niveau des cheveux :

Plusieurs volontaires ont signalé un effet net en termes de douceur, de souplesse, de brillance et de résistance des cheveux qui devenaient moins cassants et également plus faciles à coiffer.

Au niveau des ongles :

Plusieurs volontaires ont signalé une amélioration de la brillance et de la dureté des ongles.

Au niveau des muqueuses :

Plusieurs volontaires ont signalé un effet net d'atténuation des aphtes et des gingivites au niveau des muqueuses buccales et gingivales.

En outre, un test comparatif a été réalisé sur les mêmes volontaires entre une crème hydratante commercialisée en France et un extrait aqueux réalisé à partir des parties aériennes d'Onagre. Les volontaires appliquaient la crème sur un avant-bras (ou une jambe) et l'extrait sur l'autre avant-bras (ou l'autre jambe).

Les réponses des volontaires ont permis de dégager les différences suivantes : le coté traité par l'extrait aqueux ne présentait pas de toucher gras, contrairement à la crème, l'effet hydratant était quasiment immédiat, puisqu'il apparaissait moins de 3 minutes après l'application de l'extrait, alors qu'il n'était perceptible que 1 à 2 heures après l'application avec la crème, lorsque le toucher gras avait disparu, l'effet hydratant disparaissait complètement 4 à 6 heures après l'application de la crème, alors qu'il était encore très net 12 heures après l'application de l'extrait, l'effet hydratant de la crème disparaissait dès que le volontaire prenait un bain ou une douche, alors que cet effet persistait avec l'extrait aqueux d'Onagre.