sous vide

La présente invention concerne un ensemble et un procédé de conditionnement pour conditionner sous vide un article, tel qu'un distributeur de produit fluide. L'ensemble de conditionnement comprend une enceinte étanche dans lequel l'article est placé pour être conditionné sous vide. La présente invention trouvera une application privilégiée dans le domaine de la cosmétique, ou encore celui de la pharmacie ou des produits alimentaires.

Il est déjà connu dans le domaine de la cosmétique de conditionner sous vide des produits cosmétiques, tels que des crèmes, des gels, des laits, etc. dans des distributeurs de produit fluide comprenant un réservoir sur lequel est montée une pompe ou une valve de distribution sur laquelle l'utilisateur agit à l'aide d'un ou de plusieurs doigt(s) pour distribuer du produit fluide sous forme dosée ou non. Il est notamment connu de remplir et/ou de sceller le distributeur de produit fluide dans une enceinte où règne un vide d'air généré par une pompe à vide. Le remplissage sous vide assure qu'il n'y a pas de bulles d'air incluses à l'intérieur de la masse de produit fluide. Le scellage sous vide consiste à monter de manière étanche la pompe ou la valve sur le réservoir rempli dans une enceinte où règne un vide d'air. Ceci garantit qu'il n'y a pas, ou que peu, d'air à l'intérieur du réservoir en contact avec le produit fluide. Le but est d'améliorer la conservation des produits fluides qui sont sensibles à une détérioration au contact de l'air. Le vide est d'autant plus poussé à l'intérieur de l'enceinte que le produit est sensible à l'air. Par conséquent, avec certains produits fluides particuliers, il est indispensable de le conditionner (remplissage et/ou scellage) dans une enceinte où règne un vide d'air poussé. A l'inverse, certains produits fluides sont moins sensibles, mais il est tout de même préférable de les conditionner dans une atmosphère pauvre en air. D'autres produits fluides encore ne sont pas sensibles à une détérioration au contact de l'air, mais un conditionnement sous vide ne peut pas leur porter préjudice. Ainsi, les niveaux de vide utilisé peuvent variés (vide poussé, vide partiel, vide léger) en fonction du produit fluide à conditionner.

L'inconvénient avec les enceintes à vide conventionnelles réside dans le fait qu'il faut mettre en œuvre une pompe à vide qui est une machine coûteuse qui nécessite un entretien régulier. Jusqu'à présent, en ce qui concerne le domaine de la cosmétique, on n'a pas encore réussi à se passer de pompe à vide pour générer un vide à l'intérieur d'une enceinte où l'on réalise le conditionnement des distributeurs de produit fluide.

La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients précités de l'art antérieur en proposant un ensemble de conditionnement qui est susceptible de générer un vide ou une dépression à l'intérieur d'une enceinte de conditionnement de distributeurs de produit fluide sans mettre en œuvre de pompe à vide. Bien entendu, la présente invention ne se limite pas au conditionnement de distributeurs de produit fluide, mais de n'importe quel article nécessitant un conditionnement sous vide.

Pour ce faire, la présente invention propose un ensemble de conditionnement pour conditionner sous vide (léger, partiel ou même poussé) un article, tel qu'un distributeur de produit fluide, l'ensemble comprenant une enceinte étanche destinée à recevoir un article qui est conditionné sous vide dans cette enceinte, caractérisé en ce que cette enceinte comprend un élément de conditionnement déplaçable à l'intérieur de l'enceinte, l'enceinte étant reliée à une chambre de dépression comprenant un piston apte à faire varier le volume de la chambre, l'élément de conditionnement et le piston étant solidaire en déplacement de telle sorte qu'un déplacement du piston dans le sens d'une augmentation de volume de la chambre a pour effet de générer une dépression dans l'enceinte. Avantageusement, l'élément de conditionnement constitue un élément de presse adapté à exercer une pression axiale sur l'article, une fois l'enceinte sous dépression. Ainsi, au cours d'une seule et même opération de conditionnement, on réalise à la fois un vide à l'intérieur de l'enceinte et le montage (fixation/scellage) du distributeur de produit fluide, et ce, sans utiliser de pompe à vide, ni même d'énergie supplémentaire. En effet, la force qui est utilisée pour déplacer l'élément de conditionnement à l'intérieur de l'enceinte est mise à profit pour déplacer le piston à l'intérieur de la chambre de dépression qui va générer une dépression à l'intérieur de l'enceinte. Une fois cette dépression générée, l'élément de conditionnement arrive en fin de course et effectue l'opération de conditionnement du distributeur à l'intérieur de l'enceinte où règne un vide léger, partiel ou poussé. Par « vide partiel », il faut entendre une pression inférieure à la pression atmosphérique qui peut atteindre des valeurs de pression faibles, sans pour autant être considéré comme un vide profond ou poussé. On peut par exemple atteindre avec la présente invention un vide moyen de l'ordre de 0,4 atmosphère.

Selon une caractéristique intéressante de l'invention, le piston et l'élément de conditionnement sont tous deux sollicités par des moyens de rappel élastiques dans une position de repos, dans laquelle la chambre de dépression présente un volume minimal, avantageusement nul, et l'enceinte présente un volume maximal. Avantageusement, l'élément de conditionnement est apte à générer une variation de volume de l'enceinte, l'augmentation de volume de la chambre étant plus important que la diminution de volume dans l'enceinte, de manière à générer une dépression, à la fois dans la chambre et dans l'enceinte. Ainsi, l'élément de conditionnement diminue le volume de l'enceinte, et en même temps, le piston augmente plus vite le volume de la chambre de dépression, ce qui génère une dépression qui va aspirer l'air de l'enceinte. Un vide partiel, qui peut même être relativement poussé, peut ainsi être atteint. En prévoyant un volume de chambre de dépression considérablement supérieur à celui de l'enceinte, un vide poussé peut être atteint. On peut par exemple prévoir que la chambre définit un fût de coulissement pour le piston, ce fût présentant un diamètre supérieur à celui de l'enceinte au niveau de l'élément de conditionnement.

Selon une forme de réalisation pratique de l'invention, l'enceinte peut comprendre une partie inférieure dans laquelle l'article est déposé et une partie supérieure apte à venir en contact étanche avec la partie inférieure pour constituer l'enceinte, les parties inférieure et supérieure étant mutuellement déplaçables l'une par rapport à l'autre selon un axe X, l'élément de conditionnement étant situé dans la partie supérieure de manière à se déplacer selon l'axe X, le piston étant monté coulissant dans la chambre de dépression selon l'axe X. Avantageusement, la chambre de dépression est défini par un manchon et le piston, le manchon et la partie supérieure de l'enceinte forment ensemble un corps de base. Ainsi, tous les déplacements relatifs de l'ensemble de conditionnement sont effectués selon un seul et même axe. C'est le déplacement mutuel des différents éléments de l'ensemble de conditionnement qui permet tout d'abord de constituer l'enceinte, ensuite de générer un vide ou dépression, puis enfin de monter le distributeur de produit fluide à l'intérieur de l'enceinte où règne le vide.

Selon une autre caractéristique pratique, le piston et l'élément de conditionnement sont reliés ensemble de manière monobloc et comprennent un organe d'actionnement commun pour les déplacer ensemble selon l'axe à rencontre de moyens de rappel élastiques. Avantageusement, l'ensemble de conditionnement comprend une unité mobile déplaçable en va-et-vient dans le corps de base à rencontre des moyens de rappel élastiques, cette unité mobile formant l'élément de conditionnement, le piston et l'organe d'actionnement commun. Ainsi, l'ensemble de conditionnement est essentiellement constitué par deux pièces distinctes, à savoir le corps de base qui est déplaçable relativement à la partie inférieure recevant l'article et l'unité mobile qui est déplaçable à la fois par rapport au corps de base et à la partie inférieure. Les moyens de rappel élastiques permettent de renvoyer l'unité mobile dans sa position de repos.

Selon un autre aspect intéressant de l'invention, l'enceinte est reliée à la chambre de dépression par un conduit apte à connecter de manière sélective la chambre de dépression à l'enceinte. Ainsi, l'ensemble de conditionnement peut par exemple être utilisé en tant que simple presse de montage, sans conditionnement sous vide, ou encore comme presse générant simultanément un vide ou dépression dans une enceinte étanche.

Selon une caractéristique très avantageuse, la chambre définit un fût de coulissement pour le piston, ce fût comprenant un trou d'évent, le piston atteignant le trou d'évent en fin de course pour remettre la chambre et l'enceinte à la pression atmosphérique.

Selon une autre caractéristique pratique, l'enceinte ou l'élément peut comprendre un dispositif de course différentielle permettant au piston de continuer sa course jusqu'au trou d'évent, alors que la tête est déjà dans sa position de montage final sur le réservoir.

Selon une variante de réalisation, le piston se déplace sur une course de dépression déterminée et l'élément de conditionnement se déplace sur une course de conditionnement déterminée, le piston et l'élément de conditionnement étant solidaires l'un de l'autre uniquement sur une course limitée qui correspond à la course de conditionnement. Dans ce cas, le piston n'est pas relié à l'élément de conditionnement, mais vient simplement en contact de ce dernier en fin de course de piston pour l'entraîner sur sa course de conditionnement. On peut ainsi dire que le piston et l'élément de conditionnement sont solidaires en déplacement, mais seulement temporairement.

L'invention définit également un procédé de conditionnement sous vide d'un article utilisant un ensemble de conditionnement tel que décrit ci- dessus.

L'esprit de l'invention est de se servir du déplacement d'un élément d'un ensemble de conditionnement pour générer, sans énergie ni opération supplémentaire, un vide dans une enceinte étanche où opère cet élément déplaçable. Cet élément peut remplir une fonction de presse de montage conventionnel, ou encore tout autre fonction nécessaire pour le conditionnement d'un article approprié. L'élément déplaçable peut par exemple servir à visser, sertir, souder, pincer, déformer, etc.

L'invention sera maintenant plus amplement décrite en référence aux dessins joints donnant à titre d'exemple non limitatif un mode de réalisation et un mode opératoire d'un ensemble de conditionnement de l'invention.

Sur les figures :

La figure 1 est une vue en coupe d'un ensemble de conditionnement réalisé selon la présente invention, Les figures 2a à 2d représentent l'ensemble de conditionnement de la figure 1 au cours de différentes étapes de son cycle opératoire, et

La figure 3 est une vue schématique en coupe d'une variante de réalisation d'un ensemble de conditionnement selon l'invention.

On se référera tout d'abord à la figure 1 pour expliquer en détail la structure et le fonctionnement d'un ensemble de conditionnement de l'invention. L'ensemble de conditionnement est plus particulièrement adapté au conditionnement d'un article D qui est un distributeur de produit fluide, tels que ceux que l'on rencontre dans les domaines de la cosmétique et de la pharmacie. Conventionnellement, les distributeurs de produit fluide de ces domaines comprennent un réservoir R destiné à contenir du produit fluide et une tête de distribution T qui est montée de manière étanche sur le réservoir. La tête de distribution T comprend classiquement un organe de distribution, tel qu'une pompe ou une valve, qui est monté sur le réservoir directement ou à l'aide d'une bague de fixation. L'organe de distribution est coiffé d'un poussoir déplaçable axialement à l'aide d'un ou de plusieurs doigt(s) pour actionner l'organe de distribution et ainsi distribuer du produit fluide sous forme dosée ou non. La tête de distribution T peut également être équipée d'un capot de protection qui vient coiffer le poussoir. Il s'agit là d'une conception tout à fait classique pour un distributeur de produit fluide adapté à distribuer un produit cosmétique ou pharmaceutique. Toutefois, la présente invention ne se limite pas au seul conditionnement de ce type de distributeurs, mais s'applique de manière plus générale à tout article, pour lequel il est nécessaire de recourir à un conditionnement sous vide, au moins partiel.

L'ensemble de conditionnement de l'invention comprend essentiellement une partie inférieure d'enceinte 5, un corps de base 1 et une unité mobile 2. A ces éléments s'ajoutent un ressort de rappel 4 qui fait office de moyens de rappel élastiques, ainsi qu'un conduit 3 monté sur le corps de base 1 . La partie inférieure 5, le corps de base 1 ainsi que l'unité mobile 2 sont de préférence réalisés en métal, avantageusement par des procédés d'usinage, d'assemblage et/ou de moulage. La partie inférieure d'enceinte 5 se présente sous la forme d'un godet comprenant un fond, une paroi latérale et un bord supérieur libre annulaire qui est pourvu d'un joint d'étanchéité torique 52. La partie inférieure 5 est destinée à recevoir l'article D qui nécessite l'opération de conditionnement. Dans la présente invention, on va considérer que l'article, qui est un distributeur de produit fluide, nécessite un conditionnement visant à monter de manière étanche la tête de distribution T sur le réservoir R, et ceci sous vide. On peut ainsi voir sur la figure 1 que le réservoir R est reçu à l'intérieur du godet formé par la partie inférieure 5. Le réservoir R fait saillie en dehors de la partie inférieure 5, tout comme la tête de distribution T, qui est juste déposée sur le réservoir, sans créer de contact étanche avec celui-ci.

Le corps de base 1 comprend une partie supérieure d'enceinte 1 1 qui définit un bord annulaire inférieur libre 12 destiné à venir en contact étanche avec le joint torique 52 de la partie inférieure 5. La partie supérieure 1 1 est déplaçable en direction de la partie inférieure 5, ou inversement. Une fois en contact étanche, les deux parties 5 et 11 forment ensemble une enceinte étanche qui est isolée de l'extérieur. La partie supérieure 1 1 se présente ici sous la forme d'un tube creux allongé définissant un logement dont le diamètre interne est suffisant pour accueillir l'article D à conditionner. En l'espèce, la tête de distribution T peut facilement s'engager à l'intérieur du tube formé par la partie supérieure 1 1. La partie supérieure 11 est pourvue d'un perçage latéral 13 sur lequel se raccorde un conduit 3. A l'extrémité opposée au bord inférieur 12, la partie supérieure 1 1 définit une collerette annulaire 14 qui fait saillie vers l'extérieur. Le logement formé à l'intérieur de la partie supérieure 11 s'étend depuis son bord inférieur libre 12 jusqu'à la collerette 14 de manière traversante. Au niveau de la collerette 14, il est prévu un joint torique J1 dont la fonction sera donnée ci-après. La collerette 14 se raccorde au niveau de sa périphérie externe à un manchon 15 définissant intérieurement un fût de coulissement 16 dont le diamètre est supérieur à celui du logement de la partie inférieure 1 1 . Le manchon 15 est formé avec un trou d'évent 17, ainsi qu'un perçage 18 qui se raccorde au conduit 3. Ainsi, la partie supérieure 11 est raccordée au manchon 15 par l'intermédiaire du conduit 3. Avantageusement, ce conduit est amovible ou obturable de manière à pouvoir couper ou établir sélectivement la communication entre la partie supérieure 1 1 et le manchon 15. Le manchon 15 définit également un épaulement 19 qui s'étend vers l'intérieur. Cet épaulement 19 définit une ouverture de passage qui est pourvue d'un joint torique J2. Du fait de la présence de la collerette 14 et de l'épaulement 19, il est défini à l'intérieur du manchon 15 un volume de taille constante.

L'unité mobile 2 comprend un élément de conditionnement 21 qui est un élément de presse dans l'exemple des figures. On peut également prévoir un élément de vissage, sertissage, soudage, pliage, etc. sans sortir du cadre de l'invention. Cet élément de conditionnement 21 est déplaçable à l'intérieur de la partie supérieure 1 1 , et ceci de manière étanche au niveau du joint torique J1 . Par conséquent, l'élément de conditionnement 21 sépare de manière étanche la partie supérieure 1 1 du volume formé à l'intérieur du manchon 15. A son extrémité supérieure, l'élément déplaçable 21 se raccorde à un piston 22 qui coulisse de manière étanche, grâce à la présence d'un joint torique 23, à l'intérieur du fût 16 formé par le manchon 15. Le piston 22 se prolonge vers le haut par une tige de transmission de poussée 24 surmontée d'un plateau d'appui 25 sur lequel on peut exercer une force de pression axiale. La tige 24 coulisse de manière étanche à l'intérieur du joint torique J2 prévu au niveau de l'épaulement 19. Le ressort de rappel 4 est engagé autour de la tige 24 et prend appui d'une part sous le plateau 25 et d'autre part sur l'épaulement 19. Par conséquent, le ressort de rappel 4 sollicite l'unité mobile 2 par rapport au corps de base 1 dans une position de repos, qui est celle représentée sur la figure 1 . Dans cette position, la tige 24 est extraite au maximum hors du manchon 15, le piston 22 vient en butée contre l'épaulement 19 et l'élément de conditionnement 21 est rétracté au maximum à l'intérieur du manchon 15. On peut alors remarquer qu'un espace annulaire A est formé à l'intérieur du manchon 15 autour de l'élément de conditionnement 21 . Cet espace annulaire A est fermé à son extrémité supérieure par le piston 22 et à son extrémité inférieure par la collerette 14. Cet espace A peut néanmoins communiquer librement avec l'extérieur à travers le trou d'évent 17 formé dans le manchon 15. Par conséquent, l'espace annulaire A est toujours à la pression atmosphérique. Il est rappelé que l'espace annulaire A ne communique pas avec la partie supérieure 1 1 , du fait de la présence du joint torique J1 qui est en appui étanche en contact de coulissement étanche autour de l'élément de conditionnement 21 .

En position de repos, comme représenté sur la figure 1 , le piston 22 est en butée contre l'épaulement 19. Toutefois, on comprend aisément qu'en appuyant sur le plateau 25, le piston 22 va se déplacer vers le bas à l'intérieur du manchon 15 en coulissement étanche à l'intérieur du fût 16. Un volume va ainsi se créer entre le joint torique J2 et le joint de piston 23 : ce volume constitue une chambre de dépression qui ne communique qu'avec la partie supérieure 1 1 par l'intermédiaire du perçage 18, du conduit 3 et du perçage 13. En d'autres termes, l'augmentation de volume de la chambre de dépression C a pour effet d'aspirer l'air contenu à l'intérieur de la partie supérieure d'enceinte 1 1 . Et lorsque la partie supérieure 1 1 est en contact étanche avec la partie inférieure 5, constituant ainsi l'enceinte étanche, l'augmentation de volume de la chambre de dépression C a pour effet de créer un vide ou dépression à l'intérieur de l'enceinte. L'enceinte n'est pas représentée ni désignée sur la figure 1 , étant donné qu'elle n'est pas constituée.

On se référera maintenant aux figures 2a, 2b, 2c et 2d pour décrire en détail un cycle opératoire complet de l'ensemble de conditionnement de la figure 1 . La figure 2a résulte simplement de la mise en contact du bord inférieur 12 de la partie supérieure 1 1 avec le joint torique 52 de la partie inférieure 5. L'unité mobile 2 est restée statique par rapport au corps de base 1 . En d'autres termes, l'élément de conditionnement 21 est resté statique par rapport à la partie supérieure 1 1 . Le déplacement relatif des parties inférieure et supérieure 5, 1 1 a simplement pour effet de constituer l'enceinte E où l'on va générer un vide partiel. L'article D, à savoir le distributeur de produit fluide, est disposé à l'intérieur de l'enceinte E à l'état non monté de sorte que l'intérieur du réservoir R communique directement avec l'enceinte E. A partir de la position représentée sur la figure 2a, on commence par exercer une force de pression axiale sur le plateau 25 de manière à déplacer l'unité mobile 2 par rapport au corps de base 1 . Ceci a plusieurs effets simultanés. Le plateau 25 se rapproche du manchon 15, comprimant ainsi le ressort de rappel 4. Mais surtout, le piston 22 est décollé de l'épaulement 19, créant et augmentant le volume de la chambre de dépression C. A l'opposé, le volume de l'espace annulaire A diminue, l'air en étant expulsé à travers le trou d'évent 17. Enfin, l'élément de conditionnement 21 est déplacé à l'intérieur de l'enceinte E en diminuant son volume utile. On peut considérer que l'élément 21 constitue une sorte de piston qui coulisse à l'intérieur de l'enceinte E en contact étanche coulissant avec le joint torique J1 . De ce fait, le déplacement de l'élément 21 a pour effet de faire varier le volume de l'enceinte E. L'augmentation de volume de la chambre de dépression C a pour effet de créer une dépression à l'intérieur de l'enceinte E au travers du conduit 3. En fonction du vide recherché, on détermine le volume maximal de la chambre de dépression C par rapport au volume de l'enceinte E. En choisissant une chambre de dépression de volume considérablement plus grand que celui de l'enceinte E, on va générer un vide poussé. En revenant à la figure 2b, on peut voir que le piston 22 n'est pas encore arrivé en butée contre la collerette 14, mais il est déjà en contact de la tête T du distributeur

D. On peut donc continuer à pousser sur le plateau 25 pour pousser fortement la tête T sur le réservoir R afin de réaliser le montage étanche du distributeur D. Ainsi, le montage de distributeur a été effectué alors que l'enceinte E est soumise à un vide maximal. La chambre de dépression C a alors atteint son volume maximal et l'espace annulaire A est réduit à un volume nul ou presque nul. Le vide atteint une valeur maximale à l'intérieur de la chambre C, mais également à l'intérieur de l'espace E relié à la chambre par le conduit 3. En continuant à appuyer sur le plateau 25, l'unité mobile 2 atteint sa fin de course à l'intérieur du corps de base 1 à rencontre du ressort de rappel 4, comme représentée sur la figure 2c. On peut remarquer que le piston 22 est passé en dessous du trou d'évent 17, ce qui signifie que la chambre (C) communique alors directement avec l'extérieur, et est ainsi remis à la pression atmosphérique. Il en est de même pour l'enceinte E qui est toujours relié à l'espace A par le conduit 3. Cela signifie que le retour à la pression atmosphérique s'opère automatiquement en toute fin de course, sans qu'il soit nécessaire de commander un éventuel clapet. Il est bien entendu indispensable que le retour à la pression atmosphérique survienne juste après le montage final de la tête T sur le réservoir R.

Pour permettre au piston de continuer sa course jusqu'au niveau du trou d'évent, tout en garantissant un conditionnement sous vide, il faut que l'étanchéité entre la tête et le réservoir se réalise avant que le piston atteigne le trou d'évent. On peut par exemple prévoir que l'étanchéité entre la tête et le réservoir se réalise avant d'arriver en position de montage final. Dans ce cas, le piston arrive au trou d'évent au moment où la tête parvient à sa position de montage final sur le réservoir R. En variante préférentielle, l'élément 21 peut être pourvu d'un dispositif de course différentielle 26, formé à l'extrémité libre de l'élément 21 , et qui vient en contact avec la tête T. Ce dispositif permet au piston 22 de continuer sa course jusqu'au trou d'évent 17, alors que la tête T est déjà dans sa position de montage final sur le réservoir R. Ce dispositif de course différentielle 26 comprend des moyens élastiques 27, par exemple sous la forme d'un ressort, dont la raideur est supérieure à la force d'appui nécessaire pour monter la tête T sur le réservoir. Les moyens élastiques restent inopérants lors du montage de la tête sur le réservoir, et sont contraints uniquement lors de la course finale du piston pour atteindre le trou d'évent. Il est également possible de prévoir un dispositif similaire ou semblable au niveau de la partie inférieure 5 de l'enceinte. Ainsi, une fois la chambre de dépression C et l'enceinte E remis à la pression atmosphérique, il suffit ensuite de relâcher la pression sur le plateau 25 et d'ouvrir l'enceinte pour retirer le distributeur dans son état final de montage.

Il faut remarquer que l'ensemble de conditionnement de l'invention définit un axe unique X le long duquel tous les éléments constitutifs de l'ensemble de conditionnement se déplacent. Par conséquent, il est possible, en appuyant simplement sur le plateau 25, de constituer l'ensemble E, de déplacer l'élément 21 et de créer et augmenter le volume de la chambre de dépression C. En d'autres termes, la création et l'augmentation du volume de la chambre de dépression C est obtenue sans manipulation ou opération supplémentaire autre que celle nécessaire pour déplacer l'élément de conditionnement 21 . L'ajout de cette chambre de dépression C ne complique par conséquent pas le fonctionnement d'une presse d'assemblage conventionnelle utilisée pour monter les têtes de distribution sur les réservoirs de produit fluide. Cela provient du fait que le piston 22 est solidaire en déplacement de l'élément 21 . La cadence de fonctionnement de l'ensemble de conditionnement n'est même pas affectée par la présence de la chambre de dépression C, étant donné que la dépression générée est instantanée et assurément synchronisée avec l'élément 21 , puisque ce dernier est réalisé de manière monobloc avec le piston 22.

On se référera maintenant à la figure 3 qui représente une variante de réalisation d'un ensemble de conditionnement de l'invention. L'architecture globale de cette variante de réalisation est très comparable ou similaire à celle de l'ensemble de conditionnement de la figure 1. En effet, on retrouve une enceinte E comprenant une partie inférieure 5 dans laquelle le distributeur D est disposé et une partie supérieure 1 1 apte à venir en contact étanche avec la partie inférieure 5 pour constituer ensemble l'enceinte E.

L'enceinte est également reliée à une chambre de dépression C dont le volume est nul sur la figure 3. Cette chambre de dépression C comprend un piston 22 apte à faire varier le volume de la chambre. Le piston 22 est relié fixement à un organe d'actionnement commun 24, 25 sur lequel on peut exercer une force pour déplacer le piston à l'intérieur de la chambre. En- dessous du piston 22, il est formé un espace A relié à l'extérieur par un trou d'évent 17. Cet espace A est donc toujours à la pression atmosphérique. L'ensemble de conditionnement comprend également un élément de conditionnement 21 qui complète l'enceinte E et qui est destiné à venir agir sur la tête de distribution T du distributeur D. En l'occurrence, l'élément de conditionnement a pour but de monter de manière définitive et étanche la tête de distribution T sur le réservoir R du distributeur D. L'élément de conditionnement 21 est sollicité dans une position de repos par un ressort 4b. L'élément de conditionnement 21 comprend en outre un ressort de compensation 4c dont la fonction sera décrite ci-après. De manière symétrique, le piston 22 est sollicité en position de repos par un ressort 4a. Dans cette position de repos, le volume de la chambre de dépression C est nul ou minimal, alors que le volume de l'espace A est maximal. Le volume de l'enceinte E est également maximal en position de repos de l'élément de conditionnement sollicité par le ressort 4b.

Contrairement au mode de réalisation de la figure 1 , le piston 22 n'est pas relié fixement à l'élément de conditionnement 21. En effet, on peut remarquer que ces deux pièces sont séparées l'une de l'autre par l'espace A. Ainsi, lorsque l'on exerce une force de pression selon l'axe X sur l'organe d'actionnement 24-25, le piston 22 se déplace vers le bas de manière à augmenter le volume de la chambre de dépression C et à diminuer le volume de l'espace A. Il se crée ainsi une dépression à l'intérieur de la chambre C qui est communiquée à l'enceinte E par un conduit interne 3. Ainsi, l'enceinte E est mise sous dépression, et cette dépression va augmenter à mesure que le piston 22 se déplace en direction de l'élément de conditionnement 21. Lorsque le piston 22 va venir en contact de l'élément de conditionnement 21 , la dépression à l'intérieur de la chambre de compression C et de l'enceinte E est maximale. En continuant à déplacer le piston 22, l'élément de conditionnement 21 est poussé vers le bas ce qui a pour effet d'exercer une pression sur la tête de distribution T, engendrant ainsi son montage sur le réservoir R. En fin de course, la chambre de dépression C est remise à la pression atmosphérique par ouverture d'un clapet 28 prévu sur le piston 22 et faisant communiquer sélectivement la chambre de dépression C avec l'espace A relié à l'extérieur par l'évent 17.

En d'autres termes, le piston 22 se déplace sur une course de dépression et l'élément de conditionnement 22 se déplace sur une course de conditionnement qui n'est pas celle du piston 22, étant donné que ces deux éléments ne sont pas solidaires constamment l'un de l'autre. En revanche, dès que le piston 22 vient en contact de l'élément de conditionnement 21 , leurs courses sont communes, étant donné que les deux éléments sont alors solidaires en déplacement.

Pour éviter que l'élément de conditionnement 21 n'exerce une force excessive sur la tête de distribution T, la pression exercée par le piston 22 est communiqué à l'élément de conditionnement 21 à travers le ressort de compensation 4c. Il s'agit là d'une caractéristique optionnelle.

En désolidarisant le piston 22 de l'élément de conditionnement 21 , cela permet de réduire considérablement la course de l'élément de conditionnement, qui en permettant la génération d'une dépression importante. Cela permet de réduire considérablement la hauteur de l'enceinte E, notamment au niveau de sa partie supérieure 11 .

Sans sortir du cadre de l'invention, on peut imaginer encore d'autres formes de réalisation d'un ensemble de conditionnement de l'invention, dans lequel on déplace un piston pour créer une dépression dans une chambre communiquant avec l'enceinte où est conditionné un article, tel qu'un distributeur de produit fluide. Le piston est solidaire de l'élément de conditionnement, sur au moins une partie de sa couse.

Grâce à l'invention, on peut remplacer un poste de conditionnement conventionnel, tel qu'un poste de presse, de vissage, de sertissage, de soudage et plus généralement de conditionnement par l'ensemble de conditionnement de l'invention sans avoir besoin de modifier l'environnement du poste et sans ajouter d'accessoires supplémentaires, comme par exemple une pompe à vide.