La présente invention a pour objet un dispositif coupe-légume destiné en particulier, mais non exclusivement, à être monté sur un robot de cuisine ou, plus généralement sur un appareil de préparation d'aliments, ménager ou professionnel.

On sait que de tels appareils sont d'un usage maintenant courant et comprennent un socle renfermant un moteur électrique dont l'arbre émerge du socle et fait saillie à l'intérieur d'une cuve ou bol de travail afin de faire tourner dans celle-ci une multiplicité d'outils tels que des couteaux, à la partie inférieure de la cuve, ou des disques râpeurs, éminceurs, coupe-julienne, etc.. à la partie supérieure de la cuve. Dans ce dernier cas, les aliments à préparer sont introduits à l'intérieur d'une goulotte, faisant saillie à la partie supérieure du couvercle qui est lui-même verrouillé sur la partie supérieure de la cuve. Un tel robot est décrit dans le brevet français numéro 71.27039 (FR-A-2 147 361). Généralement, un dispositif de sécurité inhibe la mise en marche du moteur tant que la cuve n'est pas verrouillée sur le socle et que le couvercle n'est pas verrouillé sur la cuve. La goulotte détermine un passage pour les produits, ^• ceux-ci étant généralement poussés par un poussoir qui les fait pénétrer à l'intérieur de la cuve et les applique contre le disque, généralement en acier inoxydable, qui tourne à la partie supérieure de la cuve et comprend un ou plusieurs éléments coupants en saillie. Les disques sont munis d'un moyeu creux, relativement long pour que le disque arrive au niveau de la partie supérieure de la cuve, qui vient entourer l'arbre moteur pour réaliser un entraînement en rotation de 1'outil à la vitesse de rotation du moteur.

Parmi les préparations culinaires qu'il est souhaitable de pouvoir réaliser se trouvent les pommes de terre frites et les macédoines qui consistent essentiellement en un mélange de différents légumes ou fruits. Bien entendu, ces produits ne sont pas de dimensions homogènes ce qui implique qu'ils doivent être coupés. Dans le cas des frites,il est connu de découper les pommes de terre en parallélipipèdes à section carrée. Dans le cas des macédoines, les pommes de terre et les carottes doivent être découpées en cubes ou dés dont les dimensions sont du même ordre de grandeur que celles des petits pois ^" . D'une manière générale, le but du dispositif coupe-légumes selon l'invention est la découpe de produits en lanières ou en cubes.

On sait que les disques éminceurs permettent de couper des tranches de produits ayant une épaisseur régulière donnée par la hauteur de lame au-dessus du disque. On connait également des disques dits coύpe-frites dans lesquels, à la lame généralement semi-circulaire de l'éminceur, sont adjoints une multiplicité de couteaux verticaux. Un tel disque coupe-frites permet de découper dans les produits des lanières à section sensiblement carrée lorsque la hauteur de la lame du disque éminceur, au-dessus du disque, est égale au pas séparant les couteaux verticaux. En fait, en raison du mouvement rotatif des couteaux, les frites obtenues ne sont pas parfaitement rectilignes. De plus, ces disques ne permettent pas de couper les produits en dés ou cubes.

On connait également un dispositif faisant appel d'une part à un disque éminceur coupant les produits en tranches régulières, lesdites tranches tombant après leur coupe sur une grille à mailles carrées, la partie inférieure du disque pressant la tranche coupée contre la grille de manière à provoquer la découpe en carrés dont le pas est égal à la hauteur de la tranche coupée. Malheureusement, les résultats ainsi obtenus sont irréguliers . C'est ainsi que les tomates, par exemple, peuvent difficilement être traitées selon le procédé ci-dessus, alors qu'elles peuvent être parfaitement découpées en tranches avec le dispositif selon l'invention.

La présente .invention a pour objet de remédier aux inconvénients précédents et -de permettre une coupe régulière de produits alimentaires en lanières à section carrée ou en cubes.

Selon la présente invention, le dispositif coupe-légumes destiné à être monté sur un robot de cuisine est caractérisé en ce qu'il comprend : - un moyeu creux pouvant venir s'adapter sur 1'arbre du moteur inclus dans le socle, le moyeu présentant à sa partie supérieure une extrémité en excentrique, le couvercle de la cuve présentant au moins une glissière à 1'intérieur de laquelle est montée un support présentant une partie pleine et une partie creuse, la partie creuse étant munie de lames parallèles, le support de lames présentant dans sa partie pleine une ouverture rectangulaire dont la direction longitudinale est perpendiculaire à la direction dans laquelle s'étendent les lames.

Ainsi, dans sa version la plus simple, le dispositif coupe-légumes comprend une seule série de lames parallèles animées d'un mouvement alternatif dont la fréquence est égale à la vitesse de rotation du moteur pouvant découper des tranches dans un légume ou un fruit selon le principe en soi connu de la lame vibrante.

Selon une autre caractéristique de l'invention le dispositif coupe-légumes destiné à être monté sur un robot de cuisine comprend un couvercle de cuve présentant deux glissières perpendiculaires l'une à l'autre et superposées, un support de lames entraîné par l'excentrique étant disposé dans chacune des glissières, lesdites lames s'étendant dans des directions perpendiculaires l'une à l'autre, chacun des supports présentant dans sa partie pleine une ouverture rectangulaire dont la direction longitudinale est perpendiculaire à la direction dans laquelle s'étendent les lames.

Ainsi, lorsque le couvercle est fermé ^' , les produits introduits dans la goulotte rencontrent un ensemble de deux lames vibrantes perpendiculaires découpant les produits selon des parallelipipedes à section rectangulaire ou à section carrée si le pas des deux lames est le même. En faisant varier le pas des lames sur au moins une des grilles, il est possible d'obtenir une découpe rectangulaire inédite.

Dans le cas où l'on désire obtenir une macédoine de légumes ou de fruits, les parties en lanières parallélipipèdiques sont tranchées dans une direction orthogonale à leur direction longitudinale par un disque éminceur (non représenté), monté sur le moyeu 3 et dont la hauteur du couteau au-dessus du disque est égale au pas des lames disposées sur les supports animés d'un mouvement alternatif.

Bien entendu, il est nécessaire de pouvoir extraire facilement du couvercle les supports de lames. A cet effet, et selon une autre caractéristique de l'invention, une goulotte d'introduction des produits recouvrant les supports de lames est montée d'une manière amovible sur le couvercle, ladite goulotte étant munie de moyens pour agir sur le dispositif de mise en marche du moteur.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description qui * va suivre d'un mode particulier de réalisation donné uniquement à titre d'exemple non limitatif en regard des dessins qui représentent :

- la Fig.l, une vue en coupe verticale de l'extrémité supérieure de la cuve d'un robot de cuisine équipé de deux supports de lames;

- la Fig.2, une vue en coupe selon la ligne II-II de la Fig.l;

- les Figs. 3 et 4, des vues en perspective des deux supports de lames.

Selon l'invention, le mouvement de coupe est obtenu par des déplacements alternatifs d'au moins un ensemble de lames parallèles qui est entraîné par l'excentrique 4, lui-même entraîné par le moteur. Ainsi, cette coupe ne nécessite 5 qu'une très faible pression sur les produits qui rencontrent une série de lames parallèles vibrantes . L'invention est toutefois particulièrement intéressante lorsque la première coupe est effectuée par deux séries de lames perpendiculaires, exemple qui sera décrit ci-dessous. 0

Sur la Fig.l, la partie supérieure de la cuve 1 d'un robot de cuisine est fermée par un couvercle 2. Comme indiqué précédemment, un moyeu creux 3 est entraîné à sa partie inférieure par .1'arbre d'un moteur inclus dans le socle (non 5 représenté). La partie supérieure du moyeu 3 est conformée en un excentrique 4 pénétrant à 1'intérieur de cavités 41 et 42 prévues dans les supports de grilles 7 et 8. Les supports 7 et 8 se meuvent sous l'in luence de l'excentrique 4 et portent des lames 9 et- 10 s'étendant dans la direction du ° déplacement horizontal alternatif de chacun des supports 7 et 8. Les supports de lames 7 et 8 coulissent dans des glissières 5 pour le support 7 et 6 pour le support 8. De préférence, les glissières 5,6 sont revêtues intérieurement d'une couche de matériau à faible coefficient de frottement 5 et, par exemple de téflon.La came ou excentrique 4 qui peut également être recouverte de téflon pénètre dans des ouvertures 41, ^' 42, dont les parois intérieures sont également avantageusement révêtues d'une couche de matériau à faible coefficiennt de frottement, prévues respectivement dans les 0 parties pleines des supports 7 et 8 comme cela apparaît mieux sur les Figs 3 et 4. Sur ces Figs, les ouvertures 41 et 42 sont rectangulaires, leur grand côté étant perpendiculaire à la direction de déplacement du support symbolisée par la flèche FI et la flèche F2, respectivement. Bien entendu, les 5 ouvertures 41 et 42 peuvent prendre des formes plus adaptées pour permettre un bon entraînement des supports 7 et 8.

Comme cela appàrait sur la Fig.l, l'ensemble des deux grilles ou supports de lames superposés est surmonté par une goulotte 13 permettant l'introduction des produits au-dessus des lames

9 et 10. Comme connu en soi, la hauteur et la section de cette goulotte sont telles qu'il soit impossibe d'y introduire la main afin que les doigts de l'usager ne puissent venir en contact avec les lames en mouvement. Selon une caractéristique de l'invention, la goulotte 13 est amovible et présente, lorsqu'elle est montée dans une position correcte, au voisinage du centre du couvercle une patte 14 présentant un orifice dans lequel vient s'inclure un crochet 15 prévu dans le couvercle et, à l'extrémité opposée par rapport à l'axe une patte 16 pouvant coopérer avec une tige-poussoir 17 dont l'extrémité inférieure porte, lorsque la patte 16 appuie sur la tige poussoir 17 sur un interrupteur de mise en marche du moteur ou de validation de cette mise en marche, l'extrémité de la tige 17 pouvant également porter un aimant (non représenté) agissant sur un contacteur magnétique. Ainsi, l'appareil ne peut fonctionner que lorsque le couvercle est en place sur la cuve et que la goulotte est en place sur le couvercle. Cette caractéristique évite tout contact de la main de l'usager avec les lames 9 et

10 lorsque celles-ci sont entraînées par le moteur. Ainsi, l'appareil ne peut être mis en place que lorsque la cuve est convenablement montée sur le socle, de manière à ce que la tige-poussoir soit en regard de 1'interrupteur du socle ce qui correspond ^' à une position verrouillée de la cuve, que lorsque le couvercle 2 est verrouillé sur la cuve 1 et que la goulotte 13 est montée dans une position convenable sur le couvercle, de manière à ce que la patte 16 de la goulotte vienne appuyer sur 1'extrémité supérieure de la tige poussoir 17. Outre le verrouillage par la patte 15, la goulotte 13 est également fixée sur le couvercle par un crochet escamotable 18 solidaire du couvercle 2, l'extrémité supérieure du crochet passant par un orifice approprié 19 du couvercle 2.

La Fig.2 permet de mieux voir comment la goulotte 13 vient fermer l'espace 20 du- couvercle destiné à recevoir un ou deux supports 7 et/ou 8, une lèvre 21 venant reposer sur le bord 22 du logement (20).Les Figs 3 et 4 montrent, en perspective les supports de lames respectivement 7 et 8 comprenant des parties pleines 11 et 12 et des parties creuses dans lesquelles sont fixées les lames respectivement 9 et 10.

Bien entendu, la présente invention peut être mise en oeuvre chaque fois qu'il existe une sécurité de couvercle, c'est à dire chaque fois que le fonctionnement du moteur dépend de la position verrouillée d'un élément situé à la partie supérieure de la cuve de travail. Si à cette sécurité est adjointe une sécurité de goulotte, la section de celle-ci peut être quelconque.

Il va de soi que de nombreuses variantes peuvent être introduites, notamment par substitution de moyens techniquement équivalents sans sortir pour cela du cadre de l'invention.