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Title:
VEGETABLE OIL FOR PREPARING A COMPOSITION INHIBITING 5$g(a)- REDUCTASE ACTIVITY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2001/052873
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns the use of at least a vegetable oil product for preparing a composition designed to inhibit 5$g(a)-reductase activity thereby providing a novel response for treating dermatological pathologies and/or disorders related to congenital or acquired exaggeration of 5$g(a)-reductase activity, in particular for treating prostatic hypertrophy, prostatic adenoma, acne, hyperseborrhea, alopecia and hirsutism. The invention also concerns cosmetic treatment methods, in particular for greasy skin, and the use of said vegetable oil products as additives for a food product for human and/or animal consumption.

Inventors:
PICCIRILLI ANTOINE (FR)
LEGRAND JACQUES (FR)
MSIKA PHILIPPE (FR)
Application Number:
PCT/FR2001/000169
Publication Date:
July 26, 2001
Filing Date:
January 18, 2001
Export Citation:
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Assignee:
PHARMASCIENCE LAB (FR)
PICCIRILLI ANTOINE (FR)
LEGRAND JACQUES (FR)
MSIKA PHILIPPE (FR)
International Classes:
A23K1/165; A23L1/30; A23L29/00; A23L29/10; A61K8/92; A61K8/97; A61K36/00; A61K36/28; A61K36/48; A61K36/54; A61P13/08; A61P17/00; A61Q7/00; A61Q7/02; A61Q19/00; (IPC1-7): A61K35/78; A61K7/48; A61P13/08; A61P17/00
Other References:
DATABASE BIOSIS [online] BIOSCIENCES INFORMATION SERVICE, PHILADELPHIA, PA, US; 1997, SUNITHA T ET AL: "Lipid profile of rats fed blends of rice brain oil in combination with sunflower and safflower oil.", XP002149678, Database accession no. PREV199800307524
Attorney, Agent or Firm:
Martin, Jean-jacques (rue de Chazelles Paris Cedex 17, FR)
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Claims:
Revendications
1. l.
2. Utilisation d'au moins un produit d'huile végétale choisi dans le groupe constitué par les oléodistillats d'huile végétale, les insaponifiables d'huile végétale, les lipides furaniques d'huile végétale et les mélanges de ces derniers, pour la préparation d'une composition destinée à inhiber l'activité de la 5aréductase.
3. Utilisation selon la revendication 1, caractérisée en ce que la composition est destinée à inhiber l'isoenzyme de type 1 et/ou l'isoenzyme de type 2 de la 5a réductase.
4. Utilisation selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les insaponifiables et les oléodistillats d'huile végétale sont choisis dans le groupe constitué par les insaponifiables et oléodistillats riches en tocophérols et/ou en phytostérols.
5. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les oléodistillats d'huile végétale sont choisis dans le groupe constitué par les oléodistillats d'huile d'avocat, d'huile de soja, d'huile de lupin, d'huile de tournesol et les mélanges de ces derniers.
6. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les insaponifiables d'huile végétale sont des insaponifiables d'avocat, de soja ou des mélanges de ces derniers.
7. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'insaponifiable d'huile végétale est un mélange d'insaponifiable d'huile d'avocat et d'insaponifiable d'huile de soja, le rapport pondéral d'insaponifiable d'huile d'avocat à l'insaponifiable d'huile de soja étant compris entre environ 0,1 et environ 9.
8. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les lipides furaniques d'huile végétale sont des lipides furaniques de l'avocat.
9. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le produit d'huile végétale est utilisé selon une proportion comprise entre environ 0,001 et environ 100 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
10. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la composition préparée comprend un excipient pharmaceutiquement, dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable.
11. Utilisation selon la revendication 9, caractérisée en ce que 1'excipient est adapté pour une administration par voie topique externe ou par voie rectale.
12. Utilisation selon l'une quelconque des revendications précédente s, caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement des pathologies et/ou des désordres cutanés liés à une exagération congénitale ou acquise de l'activité de la Saréductase.
13. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'hypertrophie prostatique.
14. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'adénome prostatique.
15. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'acné.
16. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'hyperséborrhée.
17. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'alopécie.
18. Utilisation selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'hirsutisme.
19. Méthode de traitement cosmétique de la peau grasse, caractérisée en ce qu'on applique sur la peau une composition cosmétique contenant au moins un produit d'huile végétale tel que défini à l'une quelconque des revendications 1 et 3 à 7.
20. Méthode de traitement cosmétique de la chute des cheveux, caractérisée en ce qu'on applique sur le cuir chevelu une composition cosmétique contenant au moins un produit d'huile végétale tel que défini à l'une quelconque des revendications l et3 a7.
21. Méthode de traitement cosmétique de l'excès de pilosité, caractérisée en ce qu'on applique sur les zones de la peau présentant des excès de pilosité une composition cosmétique contenant au moins un produit d'huile végétale tel que défini à l'une quelconque des revendications 1 et 3 à 7.
22. Méthode de traitement cosmétique selon l'une quelconque des revendications 18 à 20, caractérisée en ce que le produit d'huile végétale est présent dans la composition selon une proportion comprise entre environ 0,001 et environ 100 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
23. Méthode selon l'une quelconque des revendications 18 à 21, caractérisée en ce que la composition cosmétique contient en outre au moins un excipient cosmétiquement acceptable.
24. Utilisation d'au moins un produit d'huile végétale tel que défini à l'une quelconque des revendications 1 et 3 à 7, en tant qu'additif dans un aliment pour l'tre humain et/ou l'animal.
25. Utilisation selon la revendication 23, caractérisée en ce que le produit d'huile végétale est présent dans l'aliment selon une proportion comprise entre environ 0,001 et environ 100 % en poids, par rapport au poids total de l'aliment.
Description:
UTILISATION D'AU MOINS UN PRODUIT D'HUILE VEGETALE POUR LA PREPARATION D'UNE COMPO- SITION DESTINEE A INHIBER LACTIVITE DE LA 5a-REDUCTASE, EN PHARMACIE NOTAMMENT EN DERMATOL- GIE, EN COSMETIQUE ET EN TANT QU'ADDITIF ALIMENTAIRE

La présente invention se rapporte à l'utilisation d'au moins un d'un produit d'huile végétale pour la préparation d'une composition destinée à inhiber l'activité de la 5a-réductase, notamment pour le traitement de l'hypertrophie prostatique, de l'adénome prostatique, de l'acné, de l'hyperséborrhée, de l'alopécie, de l'hirsutisme.

L'invention se rapporte également à des méthodes de traitement cosmétique, notamment de la peau grasse, ainsi qu'à l'utilisation des produits d'huile végétale décrits en tant qu'additifs dans un aliment pour l'tre humain et/ou l'animal.

La 5a-réductase est une enzyme microsomiale NA1) PH dépendante qui existe sous forme de deux isoenzymes synthétisées à partir de deux gènes différents.

L'isoenzyme de type 1 de la 5a-réductase est retrouvée essentiellement dans le foie et la peau, plus particulièrement dans les glandes sébacées de la peau non génitale et du cuir chevelu, et apparaît à la puberté. L'isoenzyme de type 2 est prédominante dans la prostate et au niveau de la peau des territoires sexuels différenciés : région génitale, barbe, et joue un rôle dans la différenciation sexuelle.

La répartition des isoenzymes de type I et 2 de la 5a-réductase au niveau de la peau et des annexes cutanées chez l'homme peut tre illustrée par le tableau ci-après.

Il existe un certain nombre de pathologies pour lesquelles une exagération congénitale ou acquise de l'activité de la 5a-réductase est responsable en totalité ou en majorité des troubles observés.

Par exemple, chez l'homme, cette enzyme 5a-réductase, principalement localisée dans les tissus génitaux et dans la peau, catalyse l'hydroxylation de la testostérone en 5a-réductase dihydrotestostérone (DHT). Or, comme la DHT est un androgène bien plus actif que la testostérone (environ 2 fois plus), les effets de cette dernière sont amplifiés dans les tissus où est produite la DHT. Une activité trop élevée de la 5a-réductase provoque ainsi des teneurs en androgène sous forme de DHT trop élevées dans la prostate, d'où une surstimulation de cette dernière se

traduisant en une croissance indésirable pouvant mener à la pathologie de l'hypertrophie prostatique, voire à l'adénome prostatique, nécessitant le plus souvent une intervention chirurgicale.

Tableau 1 : répartition des isoenzymes de type 1 et 2 de la 5a-réductase au niveau de la peau et des annexes cutanées chez I'homme H5-arl H5-ar2 EPEDERME Couche basale ++ + Couche spineuse + ++ Couchegranuleuse + Couchecornée DERME Fibroblastes ++ GLANDES SEBACEES Cellules basales ++ + Cellulesglandulaires ++ GLANDES SUDORALES Canal excréteur ECCRINES Cellules sécrétrices ++ Cellules myoépithéliales ++ + FOLLICULEPILEUX Papille dermique + + ? Cellules de la matrice ++ + Gaine épithéliale interne + Gaine épithéliale externe++ Musclearrecteur + D'autres pathologies, de type dermatologique, peuvent tre observées chez l'homme ou la femme comme résultant d'une suractivité de la 5a-réductase à savoir, en particulier l'acné, l'hirsutisme ou encore l'alopécie.

Dans la peau, l'activité de la 5a-réductase est plus importante dans la glande sébacée que dans les autres structures. Par ailleurs, les glandes séborrhéiques montrent une activé 5a-réductase plus importante que celles des autres territoires cutanés. Par conséquent, le niveau de sécrétion sébacée physiologique semble étroitement lié à l'activité de cette enzyme.

Chez l'acnéique, il existe une hyperactivité de la 5a-réductase. Plus qu'une augmentation des taux sériques des androgènes, c'est une augmentation des précurseurs en DHT, facteur principal de la fonction sébacée, qui participent à l'acné.

La peau grasse ou (séborrhée), outre son aspect disgracieux, constitue un terrain sur lequel peuvent survenir des complications. Elle atteint les zones où les

glandes sébacées sont nombreuses et résulte principalement d'une surstimulation androgénique de la production sébacée par ces glandes spécifiques. L'hyperséborrhée participe à la survenue des lésions d'acné vulgaire.

Dans le cuir chevelu, on retrouve l'isoenzyme de type 1 de la 5a-réductase au niveau des glandes sébacées, ainsi qu'au niveau du follicule pileux. L'isoenzyme de type 2 de la 5a-réductase est localisée majoritairement au niveau de la gaine épithéliale interne, ainsi qu'au niveau de la papille dermique du cheveu. Cependant cette dernière localisation reste à préciser.

L'alopécie androgénique, dont la physiopathogénie est très voisine de celle de l'acné, est la plus fréquente des alopécies et sans doute celle où la demande de thérapeutique est la plus forte. La 5a-réductase semble jouer un rôle primordial dans cette pathologie. En effet, les hommes atteints d'un déficit génétique en isoenzyme de type 2 de la 5a-réductase ne développent pas d'alopécie androgénétique.

Compte tenu de ce qui précède, la recherche s'est orientée vers la mise au point d'inhibiteurs de la 5a-réductase. Certains stéroïdes comme la progestérone ont été testés dans ce sens, mais sa métabolisation rapide la rend inefficace in vivo. Pour tre actif, l'inhibiteur de 5a-réductase doit tre suffisamment stable pour bloquer l'activité de 1'enzyme in vitro. Le finastéride, inhibiteur compétitif stéroïdien, rempli cette condition, mais il est plus actif sur l'isoenzyme de type 2 que sur l'isoenzyme de type 1 et ces deux isoenzymes n'ont que 50 % d'homologie sur la séquence de leurs acides aminés. C'est donc surtout dans l'hyperplasie bénigne de la prostate que le finastéride a déjà été testé.

Par ailleurs, on connaît également l'extrait de Serenoa Repens, comme référence en tant qu'inhibiteur de la 5a-réductase, 1'extrait de Serenoa Repens présentant l'avantage, par rapport au finastéride, d'une origine naturelle en tant qu'extrait végétal permettant une meilleure comparaison pour des produits testés également d'origine naturelle. Serenoa Repens, également connu sous la dénomination Sabal serrulatum, est un petit palmier que l'on peut trouver aux Etats- Unis (Floride) en Afrique du Nord et en Espagne.

On a maintenant trouvé de manière tout à fait surprenante et inattendue que l'utilisation de certains composés d'origine végétale permet d'obtenir un effet

remarquable d'inhibition de l'activité de la 5a-réductase procurant ainsi notamment une nouvelle réponse pour le traitement des pathologies et/ou désordres dermatologiques évoqués ci-dessus.

La présente invention se rapporte ainsi à l'utilisation d'au moins un produit d'huile végétale choisi dans le groupe constitué par les oléodistillats d'huile végétale, les insaponifiables d'huile végétale, les lipides furaniques d'huile végétale et les mélanges de ces derniers, pour la préparation d'une composition destinée à inhiber l'activité de la 5a-réductase.

En particulier, l'utilisation selon l'invention est caractérisée en ce que la composition est destinée à inhiber l'isoenzyme de type 1 et/ou l'isoenzyme de type 2 de la 5a-réductase.

Parmi les huiles végétales pouvant tre utilisées, on peut citer en particulier t'huile de tournesol, de palme, de palmiste, de noix de coco, de pépins de raisins, de moutarde noire, d'ocillette, de beurre de karité, d'amande douce, de soja, d'avocat, de lupin, d'arachide, de coton, de sésame, d'olive, de maïs, de cacao, de ricin, de Ben, de lin, de colza, de rocouyer, de germe de blé, de carthame, de noix, de noisettes et de navette.

Par"oléodistillat d'huile végétale", on entend selon l'invention une huile végétale ayant été soumise à une étape de concentration de sa fraction insaponifiable.

L'insaponifiable est la fraction d'un corps gras qui, après action prolongée d'une base alcaline, reste insoluble dans 1'eau et peut tre extraite par un solvant organique. Cinq grands groupes de substances sont présents dans la plupart des insaponifiables d'huiles végétales : hydrocarbures saturés ou insaturés, alcools aliphatiques ou terpéniques, stérols, phytostérols, tocophérols, les pigments caroténoïdes et xanthophiles.

Les huiles végétales dont l'insaponifiable et/ou l'oléodistillat sont riches en tocophérols et/ou en phytostérols sont particulièrement préférées pour l'utilisation selon l'invention. L'homme du métier comprend aisément que le terme"riche"fait référence à des teneurs en tocophérols et en phytostérols respectivement au-dessus des teneurs moyennes respectives obtenues en considérant l'ensemble des huiles végétales connues de l'homme du métier notamment celles citées ci-dessus.

Différentes méthodes peuvent tre utilisées pour concentrer la fraction insaponifiable d'une huile végétale : cristallisation par le froid, extraction liquide- liquide, distillation moléculaire.

La distillation moléculaire est particulièrement préférée, étant réalisée de préférence à une température comprise entre environ 180 et environ 280 °C en maintenant une pression comprise entre environ 10-3 et environ 10-2 mmHg et de préférence de l'ordre de 10-3 mmHg. La concentration en insaponifiable du distillat peut atteindre 60%.

Cette distillation moléculaire, ainsi que toute autre distillation moléculaire pour la préparation des produits d'huile végétale à utiliser selon l'invention, comme décrit ci-après, est de préférence réalisée en utilisant un dispositif choisi parmi les distillateurs moléculaires de type centrifuge et les dispositifs moléculaires de type à film raclé.

Les distillateurs moléculaires de type centrifuge sont connus de l'homme du métier. Par exemple, la demande EP-0 493 144 décrit un distillateur moléculaire de ce type. D'une manière générale, le produit à distiller est étalée en couche mince sur la surface chauffée (surface chaude) d'un rotor conique tournant à grande vitesse.

L'enceinte de distillation est placée sous vide. Dans ces conditions, il y a évaporation et non pas ébullition, depuis la surface chaude, des constituants de l'insaponifiable, l'avantage étant que l'huile et l'insaponifiable (ces produits étant réputés fragiles) ne sont pas dégradés au cours de l'évaporation.

Les distillateurs moléculaires de type à film raclé, également connus de l'homme du métier, comprennent une chambre de distillation dotée d'un racleur tournant, permettant l'étalement en continu sur la surface d'évaporation (surface chaude) du produit à distiller. Les vapeurs de produit sont condensées par le biais d'un doigt réfrigéré, placé au centre de la chambre de distillation. Les systèmes périphériques d'alimentation et de vide sont très proches de ceux d'un distillateur centrifuge (pompes d'alimentation, pompes à vide à palette et à diffusion d'huile, etc.). La récupération des résidus et des distillats dans des ballons en verre, se fait par écoulement gravitationnel.

Selon un mode de réalisation particulièrement préféré de la présente invention, on utilise un oléodistillat choisi dans le groupe constitué par les oléodistillats d'huile d'avocat, d'huile de soja, d'huile de lupin, d'huile de tournesol et les mélanges de ces derniers.

En particulier, l'oléodistillat de tournesol est obtenu par distillation moléculaire d'une huile de tournesol alimentaire. Les conditions de distillation sont de préférence les : -température de 230 à 250 °C ; -pression de 10-3 à 1 o-2 mmHg ; -taux de distillation d'environ 5 à 10 % massique.

Le taux de distillation peut tre défini de la manière suivante : il s'agit du rapport massique ramené à 100 % de la masse du distillat à la somme (masse du distillat + masse du résidu).

Le distillat ainsi obtenu, c'est à dire l'oléodistillat de tournesol, présente une teneur en insaponifiable comprise entre environ 6 et environ 10 % en poids, la partie restante étant composée par les triglycérides de 1'huile de tournesol.

L'insaponifiable d'huile végétale pouvant tre utilisée selon l'invention est de préférence choisi dans le groupe constitué par l'insaponifiable d'huile d'avocat, l'insaponifiable d'huile de soja et les mélanges de ces derniers.

La comparaison des teneurs en insaponifiables de différentes huiles végétales : soja, coton, noix de coco, olive et avocat montre un taux très important d'insaponifiable de l'huile d'avocat obtenue par extraction suivant divers procédés connus. Typiquement, les teneurs obtenues s'échelonnent de 2 à 7% d'insaponifiable dans l'huile d'avocat contre 0,5% dans l'huile de coco, 1% dans l'huile de soja, 1% dans l'huile d'olive.

La teneur plus importante en insaponifiable dans l'huile d'avocat par rapport aux autres huiles végétales telles que celles mentionnées ci-dessus s'explique en particulier par la présence, dans l'insaponifiable d'huile d'avocat, de constituants que l'on ne retrouve généralement pas dans l'insaponifiable de nombreuses autres huiles végétales tels que des composés furaniques et des alcools gras polyhydroxylés et qui,

à eux seuls, représentent plus de 50% de l'insaponifiable. Les produits propres à cet insaponifiable d'avocat peuvent tre répartis en deux fractions chimiques appelées "fraction I"et"fraction H". Les composés actifs pour l'utilisation selon l'invention se trouvent présents dans la fraction H et ses précurseurs. La fraction H apparaît en premier lieu sur un chromatographe en phase gazeuse de l'insaponifiable d'huile d'avocat.

Concernant l'insaponifiable d'huile de soja, on peut remarquer que cet insaponifiable est principalement composé de stérols (40 à 65%) et de tocophérols (> 10%). Les principaux stérols sont le (3-sitostérol (40 à 70% des stérols totaux), le campéstérol (15 à 30% des stérols totaux) et le stigmastérol (10 à 25% des stérols totaux). Les tocophérols sont présents sous la forme d'un mélange de a-tocophérol (5 à 35% des tocophérols totaux), de y-tocophérol (45 à 70% des tocophérols totaux) et de 8-tocophérol (10 à 43% des tocophérols totaux).

Plusieurs procédés ont été décrits dans l'art antérieur pour extraire la fraction insaponifiable d'une huile végétale.

On peut citer en particulier le procédé de préparation d'insaponifiable d'huile d'avocat tel que décrit et revendiqué dans le brevet FR-2 678 632 au nom des Laboratoires Pharmascience. Ce procédé permet d'obtenir un insaponifiable d'avocat riche en fraction H en comparaison aux procédés classiques de préparation d'insaponifiable d'avocat.

Ainsi, l'insaponifiable d'huile d'avocat utilisé selon l'invention peut tre obtenu à partir du fruit frais mais, de préférence, l'insaponifiable d'avocat est préparé à partir du fruit préalablement traité thermiquement, avant 1'extraction de l'huile et la saponification, comme décrit dans le brevet FR-2 678 632.

Ce traitement thermique consiste en un séchage contrôlé du fruit, frais de préférence, pendant au moins quatre heures, avantageusement au moins 10 heures, de préférence entre environ 24 et environ 48 heures, à une température de préférence d'au moins environ 80 °C et de préférence comprise entre environ 80 et environ 120 °C.

On peut également citer le procédé de préparation d'insaponifiable d'huile de soja, obtenu à partir d'un oléodistillat (ou"concentrat") d'insaponifiable d'huile de

soja. Ledit oléodistillat ou"concentrat"d'insaponifiable est préparé par distillation moléculaire selon un procédé tel que celui décrit pour l'huile de lupin dans la demande de brevet FR-2 762 512, mais adapté à l'huile de soja. Dans ce procédé, l'huile de soja est distillée dans un distillateur moléculaire de type centrifuge ou à film raclé, à une température comprise entre environ 210 et 250° C et sous un vide poussé, compris entre 0,01 et 0,001 millimètres de mercure (soit 0,13 à 1,3 Pa). Le distillat obtenu présente une teneur en insaponifiable comprise entre 5 et 30% en poids et constitue donc un oléodistillat (ou"concentrat") d'insaponifiable d'huile de soja. Ce dernier est ensuite saponifié selon un procédé classique de saponification, en présence de potasse éthanolique. Le mélange obtenu est extrait par le dichloroéthane dans une colonne à contre-courant. La phase solvant est enfin désolvantée par passage dans un évaporateur à film tombant afin de récupérer l'insaponifiable de soja.

Selon un mode de réalisation préféré de la présente invention, l'insaponifiable d'huile végétale est un mélange d'insaponifiables d'huiles d'avocat et de soja, le rapport pondéra ! d'insaponifiable d'huile d'avocat à l'insaponifiable d'huile de soja étant compris entre environ 0,1 et environ 9, et de préférence compris entre environ 0,25 et environ 0,6.

En particulier, on peut avantageusement utiliser le mélange d'insaponifiables d'huiles d'avocat et de soja tel que commercialisé par la société Laboratoires Pharmascience sous la dénomination"Piascledine 300<9"qui consiste en un mélange de 33,3% en poids d'insaponifiable d'avocat et de 66,6% en poids d'insaponifiable de soja, par rapport au poids total du mélange (les 0,1% restants étant constitués de silice colloïdale et de butylhydroxytoluène).

Par"lipides furaniques d'huile végétale", on entend selon l'invention des composés comprenant une chaîne principale linéaire hydrocarbonée en Cl,-Clg, saturée ou comprenant une ou plusieurs insaturations éthyléniques ou acétyléniques, et un groupe 2-furanyle à l'une de ses extrémités. Parmi les lipides furaniques d'huile végétale pouvant tre utilisé selon l'invention, on préfère tout particulièrement les lipide furaniques de l'avocat. L'avocat comprend en effet des lipides particuliers de type furanique, dont le principal composant est un furane linoléique :

Composé Furanique H7 Les dérivés furaniques de l'huile d'avocat ont été décrits notamment dans Farines, M. et al, 1995, J. of Am. Oil Chem. Soc. 72,473. Il est aujourd'hui bien établi que la présence de ces composés furaniques dans les feuilles ou le fruit dépend non seulement de la variété (les variétés Hass et Fuerte étant les plus riches en composés furaniques) mais aussi du mode d'obtention de l'huile ou d'un autre extrait végétal de l'avocat (extrait hexanique ou éthanolique des feuilles d'avocat).

En effet, on sait que ces lipides furaniques sont des métabolites de composés initialement présents dans le fruit et les feuilles qui, sous 1'effet de la chaleur, se se déshydratent et se cyclisent en dérivés furaniques.

Par exemple, le furane linoléique est issu de la transformation thermique du précurseur suivant : Précurseur P1H7 Par"lipides furaniques d'avocat", on entend en particulier selon l'invention les composants répondant à la formule :

dans laquelle R est une chaîne linéaire hydrocarbonée en Cl-ci de préférence C13- Ci saturée ou comprenant une ou plusieurs insaturations éthyléniques ou acétyléniques.

Les procédés connus pour obtenir ces composés spécifiques à partir du fruit ou de l'huile du fruit de l'avocat se résument soit à la chromatographie préparative, soit à des procédés industriels permettant d'obtenir ces lipides furaniques en mélange avec les autres composés insaponifiables d'avocat, avec une teneur maximale en lipides furaniques comprise au mieux entre 50 et environ 65% en poids seulement.

Un nouveau procédé de préparation de ces lipides furaniques de l'avocat a fait l'objet du dépôt d'une demande de brevet ce mme jour. II consiste pour l'essentiel en un procédé d'extraction sélective des lipides furaniques d'avocat, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à préparer un insaponifiable d'avocat, puis à soumettre l'insaponifiable d'avocat à une étape de distillation moléculaire en utilisant des moyens de température réglés pour une température comprise entre 100 et 160°C et des moyens de pression réglés pour une pression comprise entre 10-3 et 5. 10-2 mmHg.

Cette étape de distillation moléculaire mettant en oeuvre des conditions de températures et de pressions spécifiques, constitue une caractéristique essentielle de ce procédé, en combinaison avec l'étape préalable de préparation de l'insaponifiable déjà décrite ci-dessus.

Selon l'invention, le produit d'huile végétale tel que décrit ci-dessus est utilisé selon une proportion comprise entre environ 0,001 et environ 100 % en poids (possibilité d'utilisation sous forme pure, sans excipient), de préférence entre environ 0,01 et environ 70 % en poids, et plus particulièrement encore entre environ 0,1 et 10 % en poids, par rapport au poids total de la composition.

La composition préparée par l'utilisation selon l'invention peut en outre comprendre un excipient pharmaceutiquement, dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable. On peut utiliser tout excipient adapté pour les formes galéniques connues de l'homme de métier, en vue d'une administration par voie topique, orale, entérale ou parentérale, notamment rectale.

En particulier, cet excipient peut tre adapté pour l'obtention d'une composition sous forme d'une solution huileuse, d'une émulsion eau-dans-huile, une émulsion huile-dans-eau, une microémulsion, un gel huileux, un gel anhydre, une crème, une dispersion de vésicules, de microcapsules ou de microparticules, ou encore de gellules ou de capsules molles de gélatine ou végétales.

De préférence, on utilise un excipient adapté pour une administration par voie topique externe ou par voie rectale.

L'effet avantageux d'inhibition de l'activité de la 5a-réductase fourni par l'utilisation selon l'invention permet de destiner la composition ainsi préparée à des traitements thérapeutiques, notamment dermatologiques, et cosmétiques.

Ainsi, l'utilisation selon l'invention est caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement des pathologies et/ou des désordres cutanés liés à une exagération congénitale ou acquise de l'activité de la 5a-réductase.

En particulier, 1'utilisation selon l'invention est caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'hypertrophie prostatique.

En outre, l'utilisation selon l'invention est caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'adénome prostatique.

L'utilisation d'un excipient adapté pour une administration par voie rectale comme décrit ci-dessus peut tre particulièrement envisagée pour ces traitements de l'hypertrophie et/ou de l'adénome prostatique.

L'utilisation selon l'invention est également caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'acné.

L'utilisation selon l'invention est également caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'hyperséborrhée.

Enfin, 1'utilisation selon l'invention est également caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'alopécie.

L'utilisation selon l'invention est également caractérisée en ce que la composition est destinée au traitement de l'hirsutisme.

La présente invention a encore pour objet une méthode de traitement cosmétique de la peau grasse, caractérisée en ce qu'on applique sur la peau une

composition cosmétique contenant au moins un produit d'huile végétale tel que décrit ci-dessus.

L'invention a par ailleurs pour objet une méthode de traitement cosmétique de la chute des cheveux, caractérisée en ce qu'on applique sur le cuir chevelu une composition cosmétique contenant au moins un produit d'huile végétale tel que décrit ci-dessus.

Enfin, l'invention a également pour objet une méthode de traitement cosmétique de l'excès de pilosité, caractérisée en ce qu'on applique sur les zones de la peau présentant des excès de pilosité une composition cosmétique contenant au moins un produit d'huile végétale tel que décrit ci-dessus.

En effet, à l'opposé des traitements médicaux hormonaux, ces deux dernières méthodes de traitement cosmétique permettent d'améliorer l'apparence en réduisant de manière visible les phénomènes disgracieux de chute de cheveux liés à l'alopécie et les phénomènes d'excès de pilosités liés à l'hirsutisme.

Selon un mode de mise en oeuvre préféré de ces méthodes de traitements cosmétiques, le produit d'huile végétale est présent dans la composition selon une proportion comprise entre environ 0,001 et environ 100 % en poids (possibilité d'utilisation sous forme pure, sans excipient), de préférence entre environ 0,01 et environ 70 % en poids, et plus particulièrement encore entre environ 0,1 et 10 % en poids, par rapport au poids total de la composition.

Avantageusement, la composition cosmétique appliquée selon la méthode cosmétique de l'invention contient en outre au moins un excipient cosmétiquement acceptable tel que décrit ci-dessus.

Enfin, invention a encore pour objet l'utilisation d'au moins un produit d'huile végétale tel que décrit ci-dessus, en tant qu'additif dans un aliment pour l'tre humain et/ou l'animal. Cette utilisation alimentaire est de préférence caractérisée en ce que le produit d'huile végétale est présent dans l'aliment selon une proportion comprise entre environ 0,001 et environ 100 % en poids, de préférence entre environ 0,01 et environ 70 % en poids, et plus particulièrement encore entre environ 0,1 et 10 % en poids, par rapport au poids total de l'aliment.

Les exemples suivants sont destinés à illustrer la présente invention et ne doivent en aucun cas tre interprétés comme pouvant en limiter la portée.

A moins qu'il n'en soit précisé autrement, les pourcentages indiqués dans les exemples suivants sont des pourcentages en poids.

Exemple 1 : préparation de produits d'huile végétale 1.1) Oléodistillat (concentrat) d'huile de tournesol On prépare un oléodistillat de tournesol par distillation moléculaire dans un distillateur moléculaire de type centrifuge d'une huile de tournesol alimentaire du commerce. Les conditions de distillation sont les : -température : 220 °C ; -pression : 10-3 mmHg ; -taux de distillation : 6,7 % massique ; -débit d'alimentation : 18 kg/h.

Le distillat obtenu, l'oléodistillat de tournesol, présente une teneur en insapponifiable d'environ 6,2 % en poids, la partie restante étant composée par les triglycérides de l'huile de tournesol. L'Oléodistillat ainsi obtenu est dénommé "Oléodistillat de tournesol-1".

1.2) Oléodistillat (concentrat) d'huile d'avocat On procède comme ci-dessus pour l'oléodistillat d'huile de tournesol, à partir d'une huile d'avocat, les conditions de distillation étant les : -température 230 °C ; -pression : 103 mmHg ; -taux de distillation : 10 % massique ; -débit d'alimentation : 20 kg/h.

Le distillat obtenu, l'oléodistillat d'huile davocat, présente une teneur en insapponifiable d'environ 50 % en poids, la partie restante étant composée par les acides gras libres et les triglycérides de l'huile d'avocat.

Ce produit est dénommé ci-après"Oléodistillat d'avocat-1".

1.3) Oléodistillat (concentrat) d'huile de lupin On procède comme ci-dessus pour l'oléodistillat d'huile de tournesol, à partir d'une huile de lupin, les conditions de distillation étant les : -température : 270 °C ; -pression : 10-3 mmHg ; -taux de distillation : 2,7 % massique ; -débit d'alimentation : 18 kg/h.

Le distillat obtenu, l'oléodistillat d'huile de lupin, présente une teneur en insapponifiable d'environ 58 % en poids, la partie restante étant composée par les acides gras libres et les triglycérides de 1'huile de lupin.

Ce produit est dénommé ci-après"Oléodistillat de lupin-1".

1.4) Insaponifiable d'avocat 100 g d'avocat coupé en lamelles de 5 mm d'épaisseur environ sont soumis aux opérations suivantes : 1.4.1) Traitement thermique du fruit On place dans une étuve régulée à 80 °C les fruits découpés pendant 24 heures, puis on les broie.

1. 4.2) Obtention de l'huile La poudre obtenue à l'étape précédente est extraite à l'hexane par pression à froid dans une presse à vis de type « KOMET ». Le tourteau est éliminé et la solution hexanique est évaporée sous pression réduite. L'huile récupérée est filtrée sur « Buchner » puis stockée sous azote. On obtient ainsi 20 g d'huile d'avocat.

1.4.3) Concentration On utilise un distillateur à film raclé tel que décrit ci-dessus, commercialisé par la société Leybold sous la dénomination"KDL 4". Il s'agit d'un appareil en verre, équipé d'une chambre de distillation dotée d'un racleur tournant, permettant l'étalement en continu sur la surface d'évaporation (surface chaude) du produit à traiter. Les vapeurs de produit sont condensées par le biais d'un doigt réfrigéré, placé au centre de la chambre de distillation. Les systèmes périphériques d'alimentation et

de vide sont très proches de ceux d'un distillateur centrifuge (pompes d'alimentation, pompes à vide à palette et à diffusion d'huile,...). La récupération des résidus et des distillats dans des ballons en verre, se fait par écoulement gravitationnel.

La température de distillation est d'environ 230 °C avec une pression de l'ordre de 10-3 mmHg. La vitesse de rotation de l'arbre est de 200 t/min et le débit d'alimentation est de 7 ml/mn.

1.4.4) Saponification 50 g de concentrat d'huile obtenu comme à l'étape précédente sont mélangés à 25 ml de potasse 12N, 100 ml d'éthanol et mis au reflux pendant 4 heures. On ajoute 175 ml d'eau à la phase hydroalcoolique, puis on ajoute 175 ml de dìchloroéthane et on agite, puis on laisse décanter. On récupère ensuite la phase organique. Cette opération est répétée 5 à 6 fois. Les phases organiques sont réunies, lavées à 1'eau et le solvant évaporé.

On obtient ainsi 20 g d'insaponifiable. Ce produit est dénommé ci-après "Insaponifiable d'avocat-1".

On peut bien entendu, pour une préparation à l'échelle industrielle, remplacer les étapes d'extraction en ampoule par une extraction en continu dans un apareil d'extraction liquide-liquide en continu tel que colonne pulsée, mélangeur décanteur ou équivalents.

1.5) Insaponifiable de soja Dans un réacteur de type Grignard, 100 kg de concentrat ou oléodistillat d'huile de soja sont saponifiés à reflux en présence de 40 kg de potasse aqueuse (à 50%) et de 200 litres d'alcool éthylique. Après saponification, le mélange réactionnel est dilué par ajout de 300 kg d'eau déminéralisée puis envoyé dans une colonne d'extraction pulsée, à contre-courant. Le solvant mis en oeuvre est le dichloro-éthane (DCE) rapport solvant/solution hydro-alcoolique =1. Après extraction, la phase organique est lavée dans une colonne de lavage alimentée en continu par de 1'eau déminéralisée. Le DCE, solvant d'extraction, est enfin séparé de l'insaponifiable brut dans un évaporateur de type flot tombant.

Après évaporation, l'insaponifiable subit une nouvelle étape de désolvation poussée ainsi qu'une étape de désodorisation à haute température.

L'insaponifiable ainsi obtenu est dénommé ci-après"Insaponifiable de soja- Ill.

1.6) Mélange d'insaponifiables d'avocat et de soja On utilise le mélange d'insaponifiables d'huiles d'avocat et de soja tel que commercialisé par la société Laboratoires Pharmascience sous la dénomination "Piascledine 300@"qui consiste en un mélange de 33,3% en poids d'insaponifiable d'avocat et de 66,6% en poids d'insaponifiable de soja, par rapport au poids total du mélange (les 0,1% restants étant constitués de silice colloïdale et de butylhydroxytoluène).

Ce mélange est dénommé ci-après"Insaponifiables d'avocat et de soja-1".

1.7) Lipides furaniques d'avocat On prépare un insaponifiable d'avocat comme décrit dans le brevet FR-2 678 632. Sa composition est la suivante : -alcools gras polyhydroxylés 24,3 % -lipides furaniques 55, 5 % -stérols 3,1 % -squalène 1,4 % -autres 15,7% (1) (1) acides gras libres, hydrocarbures, tocophérols, cétones grasses et pigments lourds On soumet cet insaponifiable à une distillation moléculaire à l'aide du distillateur moléculaire à film raclé commercialisé par la société Leybold sous la dénomination"KDL4". Les conditions de distillation sont les suivantes : -température surface chaude : 108°C -pression : 10-3 mm Hg -vitesse de rotation de l'arbre : 240 t/min.

-débit d'insaponifiable d'avocat : 400 ml/h

Rendement en distillat : 48,6 % Composition du distillat : -alcools gras Polyhydroxylés : n. m.

-lipides furaniques 99,1 % -stérols n. m.

-squalène n. m.

-autres 0, 9 % (1) (1) acides gras libres, hydrocarbures et cétones grasses ("n. m." : non mesurable, c'est à dire une teneur inférieure à 0,05%) 11 s'agit donc d'un distillat très riche en lipides furaniques dans la mesure où la teneur de ces dernier excède 99 %. Ce distillat est dénommé par la suite"Lipides-1".

Exemple 2 : Evaluation de l'activité inhibitrice sur l'activité de la 5a- réductase par mesure du taux de 5-dihydrotestostérone formée à partir de la testostérone par les cellules DU145.

1) Materiel et méthodes 1.1) Matériel Les cellules prostatiques DU145 sont issues d'une lignée tumorale obtenue à partir d'un carcinome de la prostate (N° ATCC HTB 81). Le milieu MEM (réf. 0410265), la glutamine et la gentamycine viennent de chez Gibco. Le sérum de veau foetal (SVF) vient de chez DAP et est utilisé décomplémenté (45 mm à 56°C). les plastiques servant à la culture (boîtes et plaques) viennent de chez Costar. La testostérone vient de chez Sigma.

1. 2) Méthode 1.2.1) Préparation des gammes de produits Une solution mère en éthanol à 10 mg/ml est préparée à partir de chacun des produits testés.

La gamme de concentration utilisée pour les expériences est la suivante : 0, 5, 10,50,100 et 500 microgrammes/ml. (Dilution effectuée dans le milieu de culture).

Le volume d'extrait ajoute par puits étant de 20 microlitres/puits, les solutions à préparer sont concentrées 50X.

Préparation de la Testostérone Une solution mère de testostérone à 10 mM est préparée dans l'éthanol. Au moment de son utilisation, cette solution est diluée au 1 : 1000 dans le milieu de culture et 10 microlitres sont ajoutés par puits.

1.2.2) Expérience d'inhibition de la 5a-réductase des DU 145 Les cellules prostatiques DU145 sont cultivées à 37°C, 5% C02 dans un milieu MEM contenant de la glutamine (2mM), de la gentamycine (50 microgrammes/ml) et 10% de SVF. Leur taux de sous-culture est de 1 : 10.

Avant de lancer l'expérimentation, les cellules sont mises en culture dans des plaques 6 puits à raison de 2.105 DU145 par puits/1 ml de milieu ne contenant que 1% de SVF. Les cellules sont maintenues 3 jours à 37°C, 5% C02. Le jour de l'expérience, le milieu de culture contenu dans les puits est éliminé et remplacé par du milieu neuf contenant 1% de SVF. La testostérone (0,1 micromolaire final) ainsi que les extraits aux différentes concentrations sont ajoutés au milieu à raison de 10 et 20 microlitres/puits respectivement. (Les puits"contrôles"correspondent à des cellules incubées en présence de testostérone et d'un équivalent Ethanol. Ceci permet de soustraire 1'effet du solvant sur les cultures et de déterminer le pourcentage de DHT formée en absence d'inhibiteur). Les cellules sont alors incubées à 37°C, 5% C02. Au bout de 3 heures, les surnageants de culture sont collectés et congelés à- 80°C jusqu'au dosage.

Mesure du taux de DHT formée Principe : extraction des produits lipophiles par l'éther, concentration des échantillons en DHT par chromatographie d'affinité et dosage radio-immunologique Préparation des échantillons -Après avoir agité au vortex les prélèvements, introduire les échantillons dans des flacons"SEPEX"

-Ajouter dans chaque tube 0,1 ml de la solution radioactive"3H-Rdt" (pour évaluation du rendement d'extraction). Boucher les flacons, les agiter un par un au vortex.

-Laisser reposer 30 min à température ambiante. Puis agiter de nouveau chaque flacon au vortex.

-Ajouter dans chaque flacon : 5 m ! d'éther éthylique.

-Boucher les flacons et les agiter manuellement de façon énergique. Laisser décanter quelques minutes.

-Congeler les phases aqueuses à-30°C, pendant au moins 1 heure.

-Recueillir la phase éthérée dans un tube à essai en boro-silicate de 5 ml correspondant.

-Evaporer totalement la phase éthérée à l'aide du système évaporateur + bain-marie à 37°C.

Séparation de la DHT Préparation des colonnes : Préparer les colonnes dans des pipettes de culture en verre de 5 ml avec 10 cm de chromatolithe A.

Rinçage des colonnes : 3 ml d'iso-octane pur combitips (3 fois), en laissant couler par simple gravité.

Elution des extraits éthérés secs -Chaque extrait sec est repris par 1 mi d'iso-octane pur, vortexer vigoureusement.

Attendre 15 min à température ambiante. Réagiter au vortex.

-Lorsque les 3 ml d'iso-octane (lavage des colonnes) sont élues, transvaser les extraits éthérés secs repris par l'iso-octane sur la colonne. Laisser éluer.

-Rincer chaque tube"extrait sec"avec 1 ml d'iso-octane pur combitips, vortexer vigoureusement. Attendre 15 min à température ambiante. Réagiter au vortex et transvaser dans la colonne comme précédemment.

-Laver par 4 ml d'iso-octane pur.

Recueil de la DHT -Préparer le solvant d'élution (mélange à 6% iso-octane/acétate d'éthyl : 94/6 (v-v)) -Eluer par 6 ml (pipette) de ce mélange.

-Recueillir l'éluat DHT dans les tubes à essais en boro-silicate de 5 m ! identifiés.

Traitement de I'eluat DHT : Evaporer le solvant de l'éluat à l'aide du système évaporateur-bain-marie (37°C) Dosage RIA Protocole de distribution : Rependre les échantillons par 0,5 ml de tampon RC, le Blanc par 1 ml de tampon Rcet, les Contrôles par 0,5 ml de tampon RC. Placer à l'étuve à 37°C 15 min Agiter de nouveau les tubes au sortir de l'étuve (1 min).

Dans des tubes à hémolyse en verre identifiés de 5 ml, mettre dans l'ordre : * Tampon : Activité Totale (AT) : 0,7 ml de tampon RC, Activité Non Spécifique (N) : 0,2 ml de tampon RC, Gamme : seul le point 0 de la gamme (noté BO) comporte 0,1 ml de tampon RC, *Solution étalon (1000 à 7,8 pg/tube) : 0,1 ml de la solution étalon respective.

* 0, 1 ml d'extrait sec repris dans le tampon -Puis, distribuer l'anti-sérum : 0,1 ml dans tous les tubes sauf AT et N.

-Puis, distribuer la solution de dosage"3HD" : 0,1 ml dans tous les tubes.

-Vortexer et recouvrir d'un parafilm.

-Incubation à 4°C, pendant lh30 minimum (24 h. maximum).

Préparation du charbon-dextran : Mettre la suspension de charbon-dextran dans un bcher, puis, dans un bain d'eau glacé à 4°C, pendant au moins lh30.

Rendement de purification en DHT -Dans 6 petites fioles à scintillation (3 par série) déposer : 0,4 ml de tampon RC + 0,1 ml de la solution"3H-Rdt" (flacon du premier jour au réfrigérateur). Blancs : mettre 0,5 ml d'extrait sec reconstitué pour le blanc. Echantillons et contrôles : mettre 0,25 ml de tampon RC + 0,25 ml d'extrait.

-Ajouter 5 ml de liquide à scintillation dans toutes les fioles.

Séparation de la DHT libre de celle liée à l'anticorps -Mettre la suspension de charbon-dextran sous agitation magnétique, dans une bassine d'eau glacée.

-Ajouter 0,5 ml de charbon-dextran dans tous les tubes sauf AT en 2 min maximum.

-Vortexer, remettre les tubes dans 1'eau glacée. Attendre 10 min exactement.

Centrifuger à 4°C, 3400 rpm, pendant 11 min -Pipeter 0,5 ml de chaque surnageant (y compris AT) dans une petite fiole de comptage -Ajouter 5 ml de liquide scintillant. Agiter, laisser s'équilibrer 30 min à température ambiante.

-Mettre à compter 2 min avec le compteur Beta (Beckman, LS 6000 SE).

2) Résultats 2.1) Evaluation de la conversion de la testostérone en 5- dihydrotestostérone par les cellules DU 145-Détermination des IC 50 Tableau 2 Produitteste IC SO ml Oléodistillatd'avocat-1 205 Oléodistillat de lupin-1928 Insaponifiable d'avocat-1 233 insaponifiable de soja-1367 Insaponifiables d'avocat et de soda-1 605 Serenoa repens (1) 10 (1) Produit de référence pour l'inhibition de la Sa-réductase Exemple 3 : compositions sous forme d'émulsions huiles-dans-eau utilisables selon l'invention Les compositions 1.1 à 1.3 ci après ont chacune été préparé de la manière suivante.

Les composants constituant la phase aqueuse (eau et glycérine) sont placées au bain-marie à 75 °C. Les composants de la phase grasse, à l'exception du SEPIGEL 305, du SILICONE SF 1202 et du produit d'huile végétale (respectivement préparés ci-après sous les dénominations"Oléodistillat de tournesol-1","Insaponifiables-1" et"Lipides-1"), sont placés au bain-marie à 75 °C. Juste avant de réaliser l'émulsification, on ajoute à la phase grasse le SILICONE 1202 et le produit d'huile végétale respectif. On réalise ensuite l'émulsion sous turbine à vitesse lente par

incorporation de la phase grasse dans la phase aqueuse. Lorsque la préparation atteint la température de 60 °C, on ajoute le SEPIGEL 305 sous turbine à grande vitesse. On laisse ensuite refroidir la composition au repos jusqu'à température ambiante, avant son utilisation dans les essais décrits ci-après. Composition 1.1 % (formule INCI) (en poids) Phase aqueuse Eau 67, 3 Glycérine 4 Phase grasse Sorbitan Tristearate1,85 Peg 40 Stearate 3,15 Silicone SF 1202 3 CetiolOe 1 Vaseline Codex 2,5 Glycéryl Stearate 6 Decyl Pentanoate 3 Oléodistillat de 2 tournesol-1 Beeswax 3 Stearate Peg 1 C12-15Alcool 1 Benzoate Phenonip0,7 Sepigel305 0, 5 TOTAL 100 % Composition 1.2 % (noms INCI) (en poids) Phase aqueuse Eau 67, 3 Glycérine 4 Phase grasse Sorbitan Tristearate1,85 Peg 40 Stearate 3, 15 Silicone SF 1202 3 Cetiol Oe Vaseline Codex 2,5 Glyceryl Stearate 6 Decyl Pentanoate 3 Insaponifiables 2 d'avocat et de soja-1 Beeswax 3 Stearate Peg 1 C12-15 Alcool Benzoate Phenonip0,7 Sepigel 305 0, 5 TOTAL 100 %

Composition 1.3 % (en (noms INCI) poids) poids) Phaseaqueuse Eau 69 Glycérine 4 Phase grasse Sorbitan Tristearate 1, 85 Peg 40 Stearate 3, 15 Silicone SF 1202 3 Cetiol Oe Vaseline Codex 2, 5 Glyceryl Stearate 6 DecylPentanoate 3 Lipides-1 0, 3 Beeswax 3 Stearate Peg 2 1 C12-15 Alcool Benzoate Phenonip 0, 7 Sepigel305 0, 5 TOTAL 100%