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Title:
VEHICLE-MOUNTED HYDRAULIC ASSISTANCE DEVICE AND METHOD FOR EVACUATING SUCH A DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/146489
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a device comprising a first hydraulic apparatus (M1) and a second hydraulic apparatus (M2), the two motors (M1, M2) being connected by a first line (11) and a second line (12) enabling the admission or discharge of the oil in said motors (M1, M2), a booster pump (30), arranged between a tank and a booster line, the booster line communicating with at least one of said lines (11, 12), characterised in that the pump (30) is configured to be able to suck oil into the booster line in order to allow the decompression of said first and second lines (11, 12). The invention also relates to a method for evacuating a device of the type described above, in which the booster pump (30) is activated in suction mode in the booster line to enable the disengagement of the machines (M1, M2).

Inventors:
BOZIC ANTE (FR)
CLAPIT BASTIEN (FR)
LAMBEY JULIEN (FR)
Application Number:
PCT/EP2016/055192
Publication Date:
September 22, 2016
Filing Date:
March 10, 2016
Export Citation:
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Assignee:
POCLAIN HYDRAULICS IND (FR)
International Classes:
F16H61/4008; B60K17/10; F16H61/4139; F16H61/44
Foreign References:
DE102009011247A12010-09-09
US4244184A1981-01-13
FR2996176A12014-04-04
FR2996176A12014-04-04
Attorney, Agent or Firm:
REGIMBEAU (FR)
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Claims:
Revendications

1. Dispositif comprenant :

- un premier appareil hydraulique (M l) et un deuxième appareil hydraulique (M2), les deux moteurs (M l, M2) étant reliés par une première ligne (11) et une deuxième ligne (12) permettant l'admission ou le refoulement d'huile dans lesdits moteurs (M l, M2),

- une pompe de gavage (30, 32, 33), disposée entre un réservoir (R) et une ligne de gavage (10), la ligne de gavage (10) étant en communication avec au moins une desdites lignes (11, 12) et pouvant permettre le gavage desdites lignes (11, 12) par la pompe de gavage (30),

caractérisé en ce que la pompe (30, 32, 33) est configurée pour pouvoir aspirer de l'huile dans la ligne de gavage (10) afin de permettre la décompression desdites première et deuxième lignes (11, 12).

2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel la pompe (30, 32, 33) est configurée pour aspirer via la ligne de gavage (10) de l'huile depuis la première ou la deuxième ligne (11, 12), l'huile étant refoulée vers le réservoir (R) par ladite pompe (30).

3. Dispositif selon la revendication 2, comprenant en outre un sélecteur basse pression (50, 60, 72) entre les première et deuxième lignes (11, 12) et relié à la ligne de gavage (10), ledit sélecteur (50, 60, 72) sélectionnant la ligne de plus basse pression entre les première et deuxième lignes (11 ,12), de sorte que l'huile puisse circuler en sens inverse du fonctionnement en gavage et se décompresser dans le réservoir à travers la ligne de gavage et la pompe de gavage, avantageusement aspirée dans la ligne de plus basse pression et refoulée vers le réservoir (R) grâce à ladite pompe (30, 32, 33).

4. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel des limiteurs de pression (41, 42, 72) sont disposés en parallèle du sélecteur (50, 60, 72) entre la ligne de gavage (13) et les première et deuxième lignes (11, 12), de façon à protéger ces deux dernières (11, 12) de surpression. 5. Dispositif selon l'une des revendications 3 ou 4, dans lequel le sélecteur basse pression est un sélecteur de circuit inversé laissant toujours la ligne (11, 12) de plus basse pression parmi les première et deuxième lignes (11, 12) en communication avec la ligne de gavage (10).

6. Dispositif selon la revendication 5, dans lequel le sélecteur basse pression (50, 60, 70) comprend deux clapets anti-retour (51, 52) dos-à- dos comprenant chacun un élément d'étanchéité, par exemple une bille, (51a, 52a) et un siège (51b, 52b), les étanchéités formées par exemple des billes (51a, 52a) étant séparées l'une de l'autre par une tige (53) empêchant que les deux clapets (51, 52) ne soient fermés en même temps.

7. Dispositif selon la revendication 6, dans lequel le sélecteur basse pression comprend un limiteur de pression en parallèle de chaque clapet anti-retour, le sélecteur et les clapets faisant partie d'une seule et même valve (60).

8. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 6, dans lequel le sélecteur basse pression et les limiteurs de pression (71) sont formés par une seule valve (70), ladite valve comprenant une cartouche (701) dans lequel peut coulisser un poussoir (721) et un pion (711) selon l'axe longitudinal X-X' de la valve (70), dans lequel :

- le poussoir (721) sépare la cartouche (701) en un premier volume (Vi l) alimenté par la première ligne (11) et en un second volume (V12) alimenté par la deuxième ligne (12), les deux volumes (Vi l, V12) pouvant communiquer entre eux par un canal interne (722) compris dans le poussoir, - le poussoir (721) définit un volume annulaire (Va) avec la cartouche (701), le volume annulaire (Va) communiquant alternativement avec le premier ou le second volume (Vi l, V12) selon la position en translation du poussoir (721) dans la cartouche (701) selon l'axe longitudinal (X- X'),

- le pion (711) comprend une première extrémité (711a) adaptée pour obstruer ledit canal (722) dans une position de repos, et une deuxième extrémité (711b) au contact d'un ressort (712) qui maintient le pion (711) en position de repos, le pion (711) étant mobile en translation selon l'axe longitudinal (Χ-Χ') pour ouvrir ou obturer le canal interne (722),

de sorte que lorsque le canal est obstrué, la position du poussoir (721) est fonction des forces issues des pressions du premier volume (VI) et du deuxième volume (V2) s'exerçant de part et d'autre du poussoir (721), et la ligne de gavage (10) est ainsi mise en communication avec la ligne (11, 12) qui a la plus basse pression parmi les première et deuxième lignes (11, 12),

- le pion (711) comprend une première surface (SI) débouchant dans le premier volume (VI) sur laquelle s'exerce une force issue de la pression du premier volume (VI), et une deuxième surface (S2) débouchant dans la second volume (V2) ) sur laquelle s'exerce une force issue de la pression du second volume (V2), les deux forces s'opposant toutes deux à la force du ressort (712),

de sorte que lorsque les deux forces sont supérieures à celle du ressort (712), le pion (711) subit une translation et ouvre ledit canal (722), mettant ainsi en communication les lignes haute et basse pression (11, 12).

9. Dispositif selon la revendication 1, comprenant en outre une valve de mise à vide (100) avec un tiroir de pilotage (101), et une ligne de mise à vide (14), ladite valve possédant :

- une position de repos non pilotée, dans laquelle : - la première ligne (11), la deuxième ligne (12) ou un sélecteur de circuit sélectionnant celle parmi la première ligne (11) ou la deuxième ligne (12) celle à plus haute pression, est reliée au réservoir (R) via la ligne de mise à vide (14),

- la ligne de gavage (10) est fermée,

- une position pilotée, dans laquelle :

- la ligne de gavage (10) est reliée à la ligne haute pression (11) ou la ligne basse pression (12)

- la ligne de mise à vide (14) est fermée,

caractérisé en ce que le tiroir de pilotage (101) est piloté par la pression de la ligne de gavage (10), de sorte que ladite valve (101) est pilotée hydrauliquement par la pompe de gavage (30) et que l'aspiration de l'huile dans la ligne de gavage (10) par ladite pompe de gavage (30) provoque la mise en position de repos de la valve de mise à vide (101), permettant la décompression des première et deuxième lignes (11, 12).

10. Dispositif selon la revendication 9, dans lequel la valve de mise à vide (100) comprend une position intermédiaire étanche empêchant toute communication entre les lignes haute et basse pression (11, 12) d'une part et la ligne de gavage (10) et le réservoir (R) d'autre part.

11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel l'aspiration se fait par inversion du sens de rotation de la pompe (30).

12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, dans lequel la pompe est une pompe à inversion de cylindrée (33), de sorte que l'aspiration se fait par cylindrée négative et non pas par inversion du sens de rotation de la pompe.

13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel la pompe (30, 32, 33) est à cylindrée variable.

14. Procédé de mise à vide d'un dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la pompe de gavage (30) est activée en aspiration dans la ligne de gavage (10) pour permettre le désengagement des machines (M l, M2).

15. Procédé selon la revendication précédente, à l'aide d'un dispositif selon la revendication 11, dans lequel l'activation en aspiration de la pompe (30) se fait par inversion du sens de rotation d'un moteur électrique entraînant la pompe (30).

16. Procédé selon la revendication 14, à l'aide d'un dispositif selon la revendication 12, dans lequel l'activation en aspiration de la pompe (30) se fait inversion de la cylindrée de la pompe (30), sans que son sens de rotation ne change.

Description:
Dispositif d'assistance hydraulique sur véhicule et procédé de mise à vide d'un tel dispositif

DOMAINE TECHNIQUE GENERAL

L'invention appartient au domaine des assistances hydrauliques sur véhicule et en particulier l'engagement et le désengagement de ces assistances.

Les assistances hydrauliques temporaires sont effectuées à l'aide de machines hydrauliques qui peuvent fournir du couple aux roues non motorisées mécaniquement. Ces machines transforment l'énergie hydraulique d'une huile sous pression en une énergie mécanique, ou inversement.

On définit deux phases d'utilisation : la phase d'assistance qui permet d'apporter un gain de motricité/couple et une phase de roue libre. Entre ces deux phases se trouvent deux phases transitoires permettant d'engager ou de dégager l'assistance hydraulique.

Pour activer de telles assistances, les circuits hydrauliques sont mis sous pression grâce à une pompe de gavage. Cette pression sert notamment à engager les moteurs.

ETAT DE L'ART

La figure 1 détaille plus précisément un schéma hydraulique de l'art antérieur.

Sur un véhicule V, une première machine hydraulique M l est montée sur l'essieu avant et une deuxième machine hydraulique M2 est montée sur l'essieu arrière. Par machines, on signifie qu'elles peuvent fonctionner en moteur ou en pompe.

La configuration présentée correspond à une « chaîne à vélo » (document FR 2 996 176), c'est-à-dire qu'en utilisation principale la première machine Ml fait office de pompe pour la deuxième machine M2 qui fait office de moteur. A cette fin, le refoulement de la première machine M l est relié à l'admission de la deuxième machine M2 par une ligne 11 dite haute pression et le refoulement de la deuxième machine M2 est relié à l'admission de la première machine M l par une ligne 12 dite basse pression.

Les termes de haute et basse pression correspondent à une utilisation en marche avant avec apport de couple (« utilisation principale »).

Par conséquent, comme les pressions peuvent s'inverser, les termes de première ligne 11 et de deuxième ligne 12 seront préférés.

Une groupe électro-pompe P, avec notamment une pompe de gavage PI et un moteur électrique P2, est prévu pour le gavage des lignes 11, 12. A titre d'exemple, la pompe de gavage PI peut aussi être alimentée par d'autres éléments, tel qu'un essieu ou un moteur thermique M.

Un limiteur de pression 20 est placé en dérivation de la pompe PI pour la protéger d'éventuelles surpressions.

La pompe de gavage PI alimente par une ligne de gavage 10 les première et deuxième lignes 11, 12, via deux clapets anti-retour Bl l, B12 qui empêche l'huile d'être refoulée vers la pompe PI lorsque la pression de gavage est inférieure aux pressions d'utilisation.

L'huile provient d'une ligne de drainage 13 qui est relié à un ou plusieurs réservoirs R.

D'une façon classique, deux limiteurs de pression Ai l, A12 protègent les première et deuxième lignes 11, 12 des surpressions en déversant de l'huile dans la ligne de gavage 10.

Le circuit hydraulique présente aussi une valve de mise à vide V située sur une ligne de mise à vide L.

La ligne de mise à vide relie la première ou la deuxième ligne 11, 12 (on peut éventuellement mettre un sélecteur entre les lignes 11 et 12) à la ligne de drainage 13 qui conduit au réservoir R. La valve V est une valve 2/2, comprenant une entrée et une sortie. L'entrée est reliée à la ligne 12 et la sortie à la ligne de drainage 13. La valve V possède un état passant et un état bloquant.

Le changement vers un état bloquant se fait à l'aide d'un tiroir solénoïde VI qui est piloté électriquement. Ce changement d'état provoque une première phase transitoire en permettant l'activation effective de l'assistance hydraulique puisque les lignes haute et basse pression 11, 12 ne sont alors plus reliées au réservoir R et peuvent monter en pression. Cette montée en pression permet d'enclencher les coupleurs El et E2, qui lient les composants des machines hydrauliques M l et M2 aux arbres de sortie des dites machines, de manière à les rendre actives sur le véhicule, c'est-à-dire d'engager le système. Ces coupleurs peuvent être du type embrayages à disques ou à crabot, par exemple du même type que l'état de l'art de boite de vitesse. Ils peuvent aussi représenter le couplage de moteurs à pistons radiaux qui se désengagent de leur came par rétractation des pistons.

Inversement, un ressort V2 maintient en position de repos la valve V en un état passant. Dès lors que le tiroir VI n'est plus piloté, la valve V reprend une position passante et provoque une deuxième phase transitoire, dans laquelle la pression dans la ligne basse pression V2 chute, dégageant ainsi l'assistance hydraulique.

La figure 2 représente une alternative simplifiée avec une valve V qui en position de repos ouvre la ligne de mise à vide L et bloque la ligne de gavage 10 et inversement en position pilotée. Cette valve V est elle aussi pilotée électriquement par un solénoïde.

Ainsi, pour ces deux étapes transitoires, il faut intervenir électroniquement sur plusieurs éléments, et notamment les valves V, V et la pompe de gavage, ce qui impose des contraintes structurelles et de réseaux électriques. PRESENTATION DE L'INVENTION

Un des objectifs de l'invention est de simplifier les architectures actuellement existantes en améliorant les performances du dispositif. Pour cela, l'invention propose un dispositif comprenant :

- un premier appareil hydraulique et un deuxième appareil hydraulique, les deux moteurs étant reliés par une première ligne et une deuxième ligne permettant l'admission ou le refoulement d'huile dans lesdits moteurs,

- une pompe de gavage, disposée entre un réservoir et une ligne de gavage, la ligne de gavage étant en communication avec au moins une desdites lignes et pouvant permettre le gavage desdites lignes par la pompe de gavage,

caractérisé en ce que la pompe est configurée pour pouvoir aspirer de l'huile dans la ligne de gavage afin de permettre la décompression desdites première et deuxième lignes.

Grâce à l'activation de la pompe en aspiration dans le circuit de gavage, on améliore la deuxième phase transitoire en accélérant la mise à vide des première et deuxième lignes. La circulation en sens inverse du fonctionnement en gavage, du débit à travers la pompe, peut être passive (extinction de la pompe et décompression des lignes) ou active (pilotage de la pompe). Dans la suite de la description on utilisera la terminologie « aspiration » pour couvrir ce concept.

Plus précisément, un premier aspect de l'invention propose un dispositif dans lequel la pompe est configurée pour aspirer via la ligne de gavage de l'huile depuis la première ou la deuxième ligne, l'huile étant refoulée vers le réservoir par ladite pompe.

Dans ce contexte selon d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention : . le dispositif comprend en outre un sélecteur basse pression entre les première et deuxième lignes et relié à la ligne de gavage , ledit sélecteur sélectionnant la ligne de plus basse pression entre les première et deuxième lignes, de sorte que l'huile est aspirée dans la ligne de plus basse pression et est refoulée vers le réservoir grâce à ladite pompe (puisse circuler en sens inverse du fonctionnement en gavage et se décompresser dans le réservoir à travers la ligne de gavage et la pompe de gavage).

. des limiteurs de pression sont disposés en parallèle du sélecteur entre la ligne de gavage et les première et deuxième lignes, de façon à protéger ces deux dernières de surpression.

. le sélecteur basse pression est un sélecteur de circuit inversé laissant toujours la ligne de plus basse pression parmi les première et deuxième lignes en communication avec la ligne de gavage.

. le sélecteur basse pression comprend deux clapets anti-retour dos-à- dos comprenant chacun un élément d'étanchéité, par exemple une bille, et un siège, les étanchéités formées par exemple par des billes étant séparées l'une de l'autre par une tige empêchant que les deux clapets ne soient fermés en même temps.

le sélecteur basse pression comprend un limiteur de pression en parallèle de chaque clapet anti-retour, le sélecteur et les clapets faisant partie d'une seule et même valve.

. le sélecteur basse pression et les limiteurs de pression sont formés par une seule valve, ladite valve comprenant une cartouche dans lequel peut coulisser un poussoir et un pion selon l'axe longitudinal X-X' de la valve, dans lequel :

- le poussoir sépare la cartouche en un premier volume alimenté par la première ligne et en un second volume alimenté par la deuxième ligne, les deux volumes pouvant communiquer entre eux par un canal interne compris dans le poussoir,

- le poussoir définit un volume annulaire avec la cartouche, le volume annulaire communiquant alternativement avec le premier ou le second volume selon la position en translation du poussoir dans la cartouche selon l'axe longitudinal X-X',

- le pion comprend une première extrémité adaptée pour obstruer ledit canal dans une position de repos, et une deuxième extrémité au contact d'un ressort qui maintient le pion en position de repos, le pion étant mobile en translation selon l'axe longitudinal X-X' pour ouvrir ou obturer le canal interne,

de sorte que lorsque le canal est obstrué, la position du poussoir est fonction des forces issues des pressions du premier volume et du deuxième volume s'exerçant de part et d'autre du poussoir, et la ligne de gavage est ainsi mise en communication avec la ligne qui a la plus basse pression parmi les première et deuxième lignes,

- le pion comprend une première surface débouchant dans le premier volume sur laquelle s'exerce une force issue de la pression du premier volume, et une deuxième surface débouchant dans la second volume sur laquelle s'exerce une force issue de la pression du second volume, les deux forces s'opposant toutes deux à la force du ressort,

de sorte que lorsque les deux forces sont supérieures à celle du ressort, le pion subit une translation et ouvre ledit canal, mettant ainsi en communication les lignes haute et basse pression.

Contrairement aux architectures connues où la pompe de gavage sert uniquement à pomper et à alimenter la ligne de gavage en huile, cet aspect de l'invention propose d'utiliser la pompe de gavage pour aspirer l'huile et ainsi favoriser le désengagement. L'activation en aspiration dans la ligne de gavage se fait durant un laps de temps adapté (en fonction du volume d'huile et des caractéristiques de la pompe). Ainsi, la phase de désengagement qui était jusqu'à présent passive (arrêt du pilotage d'une valve avec notamment coupure de la pompe de gavage) devient active.

Outre la suppression d'une commande électromécanique de valve, la ligne de mise à vide peut être supprimée, d'où une simplification de l'architecture. Et un deuxième aspect propose un dispositif comprenant en outre une valve de mise à vide avec un tiroir de pilotage, et une ligne de mise à vide, ladite valve possédant :

- une position de repos non pilotée, dans laquelle :

- la première ligne ou la deuxième ligne (voire un sélecteur de circuit sélectionnant la ligne à plus haute pression parmi la première ligne ou la deuxième ligne) est reliée au réservoir via la ligne de mise à vide,

- la ligne de gavage est fermée,

- une position pilotée, dans laquelle :

- la ligne de gavage est reliée à la ligne haute pression ou la ligne basse pression,

- la ligne de mise à vide est fermée,

caractérisé en ce que le tiroir de pilotage est piloté par la pression de la ligne de gavage, de sorte que ladite valve est pilotée hydrauliquement par la pompe de gavage et que l'aspiration de l'huile dans la ligne de gavage par ladite pompe de gavage provoque la mise en position de repos de la valve de mise à vide, permettant la décompression des première et deuxième lignes.

Contrairement à l'art antérieur où la valve de mise à vide est pilotée électriquement, la valve ici est doublement pilotée hydrauliquement. De cette façon, le pilotage est purement hydraulique et la mise à vide est accélérée grâce à l'aspiration de la pompe. Dans ce cas, la version passive de la mise à vide (simple décompression de la ligne de gavage sans activation de la pompe en sens inverse du fonctionnement en gavage) est alors plus facilement réalisable. La solution reste compatible avec une mise à vide active, qui est plus rapide.

Dans ce contexte selon d'autres caractéristiques avantageuses de l'invention : . la valve de mise à vide comprend une position intermédiaire étanche empêchant toute communication entre les lignes haute et basse pression d'une part et la ligne de gavage et le réservoir d'autre part. . l'aspiration se fait par inversion du sens de rotation de la pompe.

. la pompe est une pompe à inversion de cylindrée (33), de sorte que l'aspiration se fait par cylindrée négative et non pas par inversion du sens de rotation de la pompe.

. la pompe est à cylindrée variable. Enfin, l'invention propose un procédé (revendication suivante).

PRESENTATION DES FIGURES

D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés, sur lesquels :

- La figure 1 représente un circuit hydraulique et notamment de gavage tel que l'art antérieur en connaît,

- La figure 2 représente une schématisation de l'art antérieur, - La figure 3 représente une schématisation d'un aspect de l'invention,

- La figure 4 représente un circuit d'un premier mode de réalisation d'un aspect de l'invention,

- La figure 5 représente un circuit d'un deuxième mode de réalisation du même aspect de l'invention,

- La figure 6 représente une valve permettant la mise en œuvre du circuit de la figure 5,

- La figure 7 représente un circuit d'un mode de réalisation selon un autre aspect de l'invention,

- La figure 8 représente un autre mode de réalisation de la pompe de gavage,

- La figure 9 représente un autre mode de réalisation de la pompe de gavage, intégrée dans un autre mode de réalisation du circuit, - La figure 10 représente un schéma d'une partie d'une machine hydraulique.

DESCRIPTION DETAILLEE

A présent, plusieurs aspects et plusieurs modes de réalisation de ces aspects vont être décrits.

Le dispositif comprend deux machines hydrauliques M l, M2 en fonctionnement de chaîne à vélo, comme mentionné en introduction.

Ces machines M l, M2 sont reliées entre eux par une première ligne 11 et une seconde ligne 12 et alimentent les machines en huile.

Selon les modes de fonctionnement, le sens de circulation de l'huile et la pression dans ces lignes 11, 12 peuvent changer.

Par exemple, lorsque le véhicule équipé est en marche avant et en mode « apport de couple », la première machine M l fait office de pompe et la deuxième machine M2 fait office de moteur. En considérant que la première ligne 11 relie le refoulement de la première machine M l à l'admission de la deuxième machine M2 et que la deuxième ligne 12 relie le refoulement de la deuxième machine M2 à l'admission de la première machine M l, on aura dans ce cas une haute pression dans la première ligne 11 et une basse pression dans la deuxième ligne 12 et un sens de circulation de l'huile de la première machine M l vers la deuxième M2 dans la ligne 11.

Par haute pression, on entend des pressions pouvant être supérieures à quelques centaines de bar, par exemple 400 bars et basse pression des pressions de quelques dizaines de Bar, par exemple 10 ou 30 Bar. La basse pression se différencie de la pression des réservoirs d'huile sans pression, par exemple représentés par les carters des machines M l et M2, et le réservoir sans pression R, sensiblement reliés à la pression atmosphérique. La pression de basse pression différente de la pression atmosphérique est d'une manière connue nécessaire pour un bon fonctionnement d'une transmission en circuit fermé.

En fonctionnement, une transmission en boucle fermé présente une ligne HP et une ligne BP. Si aucun couple n'est produit par les machines, les deux lignes sont à la pression de BP, qui est une pression minimale pour le circuit fermé en fonctionnement.

En marche arrière, le sens de circulation de l'huile s'inverse et la haute pression se trouve alors dans la deuxième ligne 12 et la basse pression dans la première ligne 11.

Similairement, lorsque le véhicule est en « retenue », par exemple en descente, les pressions peuvent aussi changer selon les lignes 11, 12.

Ces machines M l, M2 sont embrayées, c'est-à-dire engagées, grâce à des coupleurs El, E2 alimentés hydrauliquement par les première et deuxième lignes 11, 12. Les coupleurs représentés relient les blocs des machines hydrauliques aux arbres qui les traversent, et rendent les machines actives.

Un circuit de gavage est prévu pour alimenter les lignes 11, 12 en huile afin de permettre l'engagement des machines M l, M2 et aussi de compenser les fuites d'huile. Ce circuit permet de maintenir les lignes auxquelles il est raccordé à la pression minimale basse pression, dénommée pression de gavage. Les lignes 11 et 12 sont donc ainsi toujours au moins à la pression de gavage quand le système est activé. Pour cela, une pompe de gavage 30, qui sera appelée « pompe 30 » est prévue. Elle est reliée à réservoir R par une ligne de drainage 13 et peut alimenter les première et deuxième lignes 11, 12 via notamment une ligne de gavage 10. La pompe de gavage 30 peut délivrer une huile sous une pression de quelques dizaines de bar, sensiblement équivalente à la basse pression.

La mise en pression des lignes HP et BP de la boucle fermée par le circuit de gavage, permet l'activation des machines hydrauliques M l et M2, via l'actionnement des coupleurs Bl et E2. Inversement, la sortie d'huile de la boucle fermée, induit une baisse de pression dans les lignes, qui relâche les coupleurs El et E2 et libère les machines M l et M2, ce qui les rend inactives.

Premier aspect de l'invention

La figure 3 représente un schéma simplifiée du premier aspect de l'invention.

La pompe 30 est configurée pour pouvoir aspirer de l'huile depuis la ligne de gavage 10 et notamment la refouler vers le réservoir R via la ligne de drainage 13.

La mise à vide se fait ainsi par inversion du sens de fonctionnement de la pompe 31 et il n'y a plus besoin de valve de mise à vide ni de ligne spécifique de mise à vide.

Pour cela, les première et deuxième lignes 11, 12 ne comprennent plus chacune un clapet anti-retour autonome comme auparavant. En effet, l'aspiration dans la ligne de gavage 10 conduirait au verrouillage de ces clapets anti-retour, ce qui empêcherait l'huile de rejoindre la ligne de gavage 10.

Lorsque l'assistance hydraulique est requise, le dispositif fonctionne classiquement, avec une activation de la pompe 30 pour injecter de l'huile dans la ligne de gavage 10 qui va ensuite mettre sous pression les première et deuxième lignes 11, 12 et le cas échéant les coupleurs El, E2 pour l'engagement des machines M l, M2. En revanche, lorsque l'assistance hydraulique n'est plus requise, la pompe 30 inverse son sens de fonctionnement, c'est-à-dire qu'au lieu de prélever de l'huile dans le réservoir R pour l'injecter dans la ligne de gavage 10, elle prélève l'huile dans les première et/ou deuxième lignes 11, 12 via la ligne de gavage 10 et l'envoie vers le réservoir R. Ainsi, les première et deuxième lignes 11, 12 sont décompressées et le désengagement des machines Ml, M2 est effectué grâce à l'aspiration par la pompe 30 du volume d'huile nécessaire.

Le désengagement est effectué rapidement grâce à l'aspiration de la pompe 30 qui est considéré comme plus efficace qu'une simple mise à vide par ouverture d'une valve de mise à vide.

Selon les architectures, seule la ligne correspondant à celle en basse pression en marche avant et en apport de couple, parmi les deux lignes 11, 12, est reliée à la ligne de gavage 10.

Plus précisément, la mise à vide produit des cavitations dans les cylindres des machines hydrauliques M l, M2. La décompression de la ligne de plus basse pression crée des volumes morts sous les pistons et du fait de la rotation des machines M l, M2, les espaces morts sont remplis par la ligne haute pression, ce qui permet la mise à vide de la ligne de plus haute pression aussi. Lorsque les machines M l et M2 tournent, l'une d'elles va prélever de l'huile dans la ligne à plus haute pression, vers la ligne basse pression, ou elle sera aspirée via le clapet. La ligne basse pression étant vidée de par ailleurs, la pression va donc baisser dans les deux lignes en même temps. Ainsi, l'invention permet sur ce circuit particulier, de faire baisser la pression dans les deux lignes, même si une seule est reliée directement à la pompe. L'expression «reliée directement » doit être comprise comme signifiant « sans passer à travers une autre machine hydraulique » ou « raccordé par un clapet ouvert à la ligne allant en direction de la pompe de gavage ».

C'est un processus de cavitation volontaire, provoqué notamment par l'aspiration de la pompe 30, qui accélère la mise à vide. On est ainsi passé d'une mise à vide passive (arrêt de commande de la pompe et de la valve de mise à vide) à une mise à vide active, tout en supprimant une valve (la valve de mise en vide) et supprimant matériellement une ligne (la ligne de mise à vide présente dans l'art antérieur).

Dans le cas présent, la pompe 30 est ici alimentée par un groupe électrique 31, formant un groupe électro-pompe GEP. Un limiteur de pression 20 est disposé en parallèle de la pompe 30, d'une façon classique.

Dans ce cas de l'électro-pompe 30, 31, l'inversion du sens de rotation du moteur électrique 31 fait fonctionner la pompe 30 en sens inverse. La vitesse, la durée d'activation sont fonction du volume d'huile à aspirer et des caractéristiques du dispositif, telles que la cylindrée.

Il est ainsi nécessaire de disposer d'un GEP 30, 31 pouvant fonctionner dans les deux sens de rotation.

L'utilisation d'un groupe électrique 31 n'est pas propre au premier aspect, ni limitatif.

Plusieurs modes de réalisation de ce premier aspect sont possibles.

Comme représenté en figure 4, la ligne de gavage 10 est avantageusement relié aux première et deuxième lignes 11, 12 par un sélecteur basse pression 50 (en terminologie anglo-saxonne « inverse shuttle valve », soit « sélecteur de circuit inversé »). Cela permet de gaver la ligne qui a toujours la pression la plus basse (lorsque le véhicule est en marche arrière ou en retenue, les pressions dans les lignes 11, 12 peuvent s'inverser).

Le sélecteur 50 laisse ouvert en permanence la ligne de plus basse pression avec la ligne de gavage 10. Dans cette configuration, on retrouve des limiteurs de pression 41, 42 en parallèle du sélecteur 50, qui protège les première et deuxième lignes 11, 12 de surpression éventuelle.

Le sélecteur basse pression 50 est typiquement constitué de deux clapets anti-retour 51, 52, dos-à-dos, comprenant chacun un élément d'étanchéité, par exemple une bille, ou un clapet de forme adaptée au débits et aux pressions du système, Un élément d'étanchéité, pour la suite nous considérerons par exemple et sans que cela ne soit limitatif, une bille, 51a, 52a pouvant être logée dans un siège 51a, 51b respectifs pour obturer le passage de l'huile.

Les billes 51a, 52a sont maintenues à une distance minimale l'une de l'autre par une tige rigide 53, de sorte qu'un des deux clapets 51, 52 est en permanence ouvert. Les billes 51a, 52a peuvent aussi être solidaires de la tige rigide 53.

Dès qu'une pression est supérieure d'un côté, la bille 51a, 52a se plaque contre le siège 51b, 52b et obture la communication entre la ligne 11, 12 et la ligne de gavage 10, libérant ainsi l'ouverture de l'autre côté entre l'autre ligne 12, 11 et la ligne de gavage 10.

Par exemple sur la figure 4, la pression est supérieure sur la deuxième ligne 12, ce qui provoque la fermeture du clapet 52 avec la bille 52a, ladite bille 52a provoquant grâce à la tige 53 l'ouverture du clapet 51, mettant ainsi la première ligne 11, de plus basse pression, avec la ligne de gavage 10.

Il existe une position intermédiaire où les trois lignes 10, 11, 12 sont ouvertes.

En outre, grâce à la tige 53 qui maintient un des deux clapets 51, 52 ouvert, il n'y a pas de risque d'obturation du sélecteur 50 lorsque la pompe 30 aspire dans la ligne de gavage 10 et crée une dépression.

Les figures 5 et 6 représentent une autre valve 70 comprenant à la fois un limiteur de pression 71 et un sélecteur basse pression 72. Dans cette valve 70, le limiteur 71 est un double limiteur situé entre les première et deuxième lignes 11, 12.

Une surpression dans une des deux lignes 11, 12 sera évacuée par déversement d'huile dans l'autre ligne 12, 11.

La valve 70 comprend une cartouche 701 dans lequel se trouvent un pion 711 et un poussoir 721. Ces deux derniers peuvent coulisser en translation relative selon un axe longitudinal X-X'. Le poussoir 721 délimite le volume de la cartouche 701 en un premier volume VI alimenté par la première ligne 11 et en un second volume V2 alimenté par la deuxième ligne 12. Les deux volumes VI, V2 ne sont pas complètement indépendants et peuvent communiquer fluidiquement entre eux par un canal interne 722 qui est compris dans le poussoir 721. En outre, le poussoir 721 définit avec la cartouche 701 un volume annulaire Va entre ledit poussoir 721 et la cartouche 701. Ce volume annulaire Va est toujours en communication avec la ligne de gavage 10 et est alternativement en communication avec le premier ou le second volume VI, V2. Ainsi, même lorsque la pompe de gavage 10 aspire, il n'y a pas de risque d'obturation.

Le pion 711 comprend une première extrémité 711a qui est adaptée pour obstruer le canal interne 722 dans une position de repos et pour l'ouvrir dans une position de travail. Ces deux positions s'obtiennent par une translation du pion 711 selon X-X'. Une deuxième extrémité 711b dudit pion 711 est au contact d'un ressort 712 qui maintient le pion 711 en position de repos.

Lorsque le canal interne 722 est obstrué, la position du poussoir 721 dépend des pressions s'exerçant dans les premier et deuxième volumes VI, V2 :

- Lorsque la pression dans le premier volume VI est supérieure à celle du deuxième volume V2, le poussoir 721 met en communication la ligne de drainage 10 avec le deuxième volume V2 et donc la deuxième ligne 12,

- Lorsque la pression dans le deuxième volume V2 est supérieure à celle du volume VI, le poussoir 721 met en communication la ligne de drainage 10 avec le premier volume VI et donc la première ligne 11.

Ainsi, le poussoir 721, lorsqu'il est obstrué, a la fonction de sélecteur basse pression 72.

Le pion 711 comprend en outre une première surface SI débouchant dans le premier volume VI sur laquelle s'exerce une force issue de la pression du premier volume VI . En pratique, cette première surface SI correspondant à la surface obstruant le canal interne 722. Le pion comprend similairement une deuxième surface S2 débouchant dans le second volume V2 et sur laquelle s'exerce une force issue de la pression du second volume V2. En pratique, cette surface S2 est située entre le volume V2 et un logement 713 du ressort 712.

Les deux forces s'exercent dans le même sens et tendent à mettre le pion 711 en position de travail, c'est-à-dire à compresser le ressort 712 et à ouvrir le canal interne 722.

Ainsi, lorsque la somme de ces deux forces est supérieure à la force du ressort, le canal interne 722 s'ouvre et les deux volumes VI, V2 communiquent entre eux pour permettre à la surpression d'être évacuée d'une ligne 11, 12 vers l'autre 12, 11. Le pion 711 et le ressort 712 forment le limiteur de pression 71.

Il est possible d'obtenir des tarages différents entre le premier volume VI et le deuxième volume V2, en choisissant des surface SI, S2 adaptées. En pratique, étant donné les pressions en jeu (par exemple 400 bars dans une ligne contre 30 bars dans l'autre), seul un des deux volumes VI, V2 exerce une force significative contre le ressort 713. Cette valve 70 qui intègre un Iimiteur 71 qui agit avec un seul ressort 713 et qui intègre un sélecteur de basse pression 72 permet une meilleure compacité du dispositif.

Quel que soit le mode de réalisation, on obtient un dispositif dont l'engagement et le dégagement des machines M l, M2 est piloté uniquement par la pompe de gavage 30 et l'inversion de son sens de fonctionnement. Il n'est plus nécessaire de recourir à des valves pilotées électriquement.

Second aspect de l'invention

La figure 7 représente un schéma hydraulique du second aspect de l'invention.

Dans cette variante, une valve de mise à vide 100 avec un tiroir 101 et une ligne de mise à vide 14 sont prévues.

La ligne de mise à vide 14 relie au moins une des deux première ou deuxième lignes 11, 12 au réservoir R, via par exemple la ligne de drainage 13.

Dans une position de repos, la valve de mise à vide 100 :

- ferme la ligne de gavage 10, ce qui signifie que les première et deuxième lignes 11, 12 ne peuvent être alimentées en huile par la pompe 30 ;

- ouvre la ligne de mise à vide 14, ce qui permet la mise à vide du dispositif.

Dans une position pilotée, la valve de mise à vide 100 :

- ouvre la ligne de gavage 10, ce qui permet l'alimentation en huile des première et deuxième lignes 11, 12,

- ferme la ligne de mise à vide 14.

La valve de mise à vide 100 comprend avantageusement une position intermédiaire de sécurité, étanche, dans laquelle les lignes de gavage 10 et de mise à vide 14 sont fermées. Dans ce second aspect de l'invention, le tiroir 101 est piloté hydrauliquement par la ligne de gavage 10. De cette façon, lorsque l'assistance hydraulique est requise, la pompe 30 est activée, ce qui va mettre la ligne de gavage 10 sous pression. Le tiroir 101 est alors piloté et la valve de mise à vide passe en position pilotée pour permettre le gavage des première et deuxième lignes 11, 12.

Inversement, lorsque l'assistance hydraulique n'est plus requise, la pompe 30 est activée en sens inverse, ce qui provoque l'aspiration de l'huile dans la ligne de gavage 10 et va accélérer la mise en position de repos de la valve de mise à vide 100. La décompression des première et deuxième lignes 11, 12 se fait ainsi rapidement et permet le désengagement des machines Ml, M2.

On retrouve des limiteurs de pression 81, 82 et des clapets anti-retour 91, 92 (en sens passant de la ligne de gavage 10 vers les lignes 11, 12) positionnées en parallèle entre les première et deuxième lignes 11, 12 et la ligne de gavage 10 (lorsque la valve de mise à vide 100 est en position pilotée).

Selon les alternatives, la ligne de mise à vide 14 est reliée uniquement à la ligne correspondant à la basse pression en marche avant et en mode apport de couple.

Il est aussi possible de prévoir un sélecteur de basse pression qui sélectionne la ligne de plus basse pression entre la première et la deuxième ligne 11, 12 pour la relier à la ligne de mise à vide 14.

Il est aussi possible de relier les deux lignes 11, 12 à la ligne de mise à vide 14.

Similairement au premier aspect, on obtient un dispositif dont l'engagement et le dégagement des machines M l, M2 est piloté uniquement par la pompe de gavage 30 et l'inversion de son sens de fonctionnement.

Autres modes de réalisation

Quel que soit l'aspect de l'invention, le désengagement des machines hydrauliques M l, M2 se fait grâce à la circulation en sens inverse du fonctionnement en gavage, du débit à travers la pompe, typiquement grâce à l'aspiration de la pompe de gavage 30. Cette circulation peut être passive ou active. Plusieurs types de pompes peuvent être utilisés. Pour rappel, les figures précédentes représentaient une pompe 30 entraîné par un moteur électrique 31 pouvant tourner dans les deux sens, mais cela n'est nullement limitatif. La figure 8 représente un mode de réalisation dans lequel la pompe de gavage est une pompe à cylindrée variable 32. Il n'est plus forcément nécessaire d'avoir de limiteur de pression 20 en parallèle. Ce type de pompe connu réalise un asservissement de la cylindrée de la pompe vis- à-vis d'une consigne en pression, via une ligne de rétro action et un ressort taré. Ce type de pompe équivaut à la juxtaposition d'une pompe a cylindrée fixe et d'un limiteur de pression .

La pompe à cylindrée variable 32 peut être appliquée à tous les modes de réalisation décrits précédemment. La figure 9 représente une mode de réalisation dans lequel la pompe de gavage est une pompe à inversion de cylindrée 33. La pompe 33 tourne toujours dans le même sens mais le changement de cylindrée vers une cylindrée négative va provoquer l'aspiration .

Le principe général des modes de réalisation décrits reste le même.

En outre, la figure 9 représente indépendamment de la pompe à in version de cylindrée 33 une architecture dans laquelle la pompe est entraînée par un essieu du véhicule (avec si besoin un réducteur et un coupleur, par exemple du type embrayage a disques).

Cette alternative concerne malgré tout principalement la pompe 33 puisqu'il faudrait sinon intégrer un inverseur de rotation entre l'essieu et la pompe pour pouvoir provoquer l'aspiration.

On retrouve sur la figure 9 une fonction de limitation de la pression sur les deux lignes, par exemple sous forme des limiteurs de pression 91, 92 sous forme de clapets anti-retour pilotés ainsi qu'un sélecteur 93 tel que décrit auparavant.

La pompe peut aussi être entraînée en rotation par le moteur thermique M directement. Les machine hydrauliques M l, M2

Les machines hydrauliques M l, M2 sont préférentiellement des machines à pistons radiaux, par exemple tel que schématisé sur la figure 10, comprenant :

- une came lobée 1,

- une pluralité de piston 2 disposés radialement dans un bloc cylindres 3, les pistons 2 comprenant chacun un galet 4 pouvant rouler sur la came lobée 1,

- un arbre 5, pouvant être solidaire du bloc-cylindre lorsque notamment les coupleurs El, E2 sont enclenchés.

Ces machines convertissent une énergie hydraulique en énergie mécanique grâce à la variation de cylindrée des pistons lorsqu'ils suivent la came lobée.

De telles machines M l, M2 possèdent des vitesses de rotation relativement faibles mais possèdent un couple élevé.

De telles machines M l et M2 sont de préférence placées dans un véhicule de manière à tourner à la vitesse des roues qu'elles doivent entraîner, sans surmultiplication ou démultiplication. S'il y a une machine par essieu, cela s'entend à la vitesse moyenne des deux roues de l'essieu, via un différentiel ou un système équivalent.

Un carter (non représenté) protège l'ensemble. Le carter peut faire office de réservoir R. Le réservoir R est sensiblement à a la pression atmosphérique. Il peut y être raccordé via des reniflards, des filtres, ou des clapets, ce qui peut créer une très légère différence de pression par rapport à l'extérieur.