L'invention concerne un ensemble suspension de véhicule à lame ressort transversale en composite comportant une lame ressort en composite présentant vers ses extrémités un pro¬ fil évolutif d'épaisseur croissante et de largeur décrois- santé, un support de roue relié d'une part à la lame ressort et d'autre part au châssis par un. triangle, un élément amor¬ tisseur étant prévu entre le support de roue et la caisse pour l'amortissement des amplitudes..

On connaît, par exemple, du brevet français 2. 16. -55 une suspension automobile à lame ressort en composite. Cette lame est disposée transversalement sous le châssis d'un véhicule auquel elle est maintenue par des éléments de liaison, symétriquement par rapport à l'axe du véhicule. Par suite des caractéristiques particulières de la lame, obtenues tant par sa forme que par son mode de réalisation,- il a été possible de supprimer les ressorts hélicoïdaux du dispositif amortisseur assurant le rappel vertical du véhi¬ cule à sa position statique et d'alléger les triangles re¬ liant le support de roue au châssis, qui transmettent les efforts de freinage et assurent le positionnement géomé¬ trique de l'axe de la roue. Le dispositif amortisseur est réduit à une jambe de force, assurant le guidage vertical de l'axe de la roue et l'amortissement d'amplitude.

La forme que prennent les lames en composite en position d travail est sensiblement différente de celle qu'elles ont losqu'elles ne subissent aucune contrainte. Les lames sont plus ou moins fortement courbées dans leur plan de symétri longitudinale et leur montage sur un train avant ou arrièr de voiture nécessite leur redressement afin de pouvoir les fixer dans les dispositifs de liaison au châssis et aux supports de roue. Des outillages permettant l'application à la lame d'une précontrainte en vue de son redressement sont connus et sont utilisés pour la mise en place ou le démontage des lames sur les éléments de suspension déjà montés sur le véhicule.

L'emplacement des trains et la précontrainte qui doit être appliquée au ressort hélicoïdal ou à la lame ressort ne permettent pas une amélioration des temps de montage sur les chaînes de fabrication ou lors des-travaux de réparati ou d'entretien.

L'invention a pour objet un ensemble suspension comportant une structure porteuse, susceptible d'être fixée sur le châssis, qui maintient la lame ressort aux extrémités de laquelle sont fixés les supports de roue, lesdits supports étant eux-mêmes reliés à ladite structure par des triangle et des amortisseurs.

La structure porteuse est constituée de deux montures, reliées au moins provisoirement par une poutre, dans les¬ quelles sont maintenues la lame ressort, les triangles et les amortisseurs.

Les explications et figures données ci-après à titre d'exemples permettront de comprendre comment l'invention peut être réalisée.

La figure 1 est une vue de face d'un premier exemple de réalisation d'une suspension selon l'invention.

La figure 2 est une vue de dessous de la figure 1 dans laquelle on a supprimé, sur la partie droite du dessin, le triangle et l'amortisseur pour montrer la fixation de la lame.

La figure 3 est une vue de face d'un deuxième exemple de réalisation d'une suspension selon l'invention.

Les figures 4, 4A; 5, 5A; 6, 6k montrent trois exemples de disposition des amortisseurs par rapport à la lame et aux triangles.

Les figures 1 et 2 représentent, vues respectivement de face et de dessous, un train d'un véhicule automobile à lame ressort 1 en composite. Cette lame présente, comme connu, une partie centrale 2, de section rectangulaire de relativement faible épaisseur et grande largeur, raccordée à ses extrémités à des parties 3, 4 à profil évolutif d'épaisseur croissante et de largeur décroissante. Cette lame est maintenue dans des dispositifs de liaison 5, 6 prévus dans les montures 7, 8 constituant la structure porteuse fixée au châssis 9 du véhicule.

Selon la forme de réalisation représentée, les montures 7, 8 se présentent sous la forme d'une pièce en U à faces latérales triangulaires. Ces montures sont fixées ou sont partie intégrante d'un bâti formé d'une poutre 10 assurant leur positionnement et supportant les efforts de précon¬ trainte appliqués à la lame.

Selon une forme de réalisation non représentée, le bâti est constitué de deux poutres fixées de façon amovible sur

les faces latérales des montures de façon à pouvoir être retirées après fixation desdites montures sur le châssis.

Les montures portent en outre des paliers dans lesquels viennent se loger les axes 11, 12 autour desquels tourne la base des triangles 13, 14«

Les supports de roue 15, 1 ^β sont maintenus aux extrémités de la lame ressort et au sommet des triangles. Ces supports présentent chacun deux chapes 17, 18 et 19, 20 dans les¬ quelles sont prévus des paliers d'axes parallèles. Les paliers de l'une des chapes 17, 19 reçoivent des axes 21, 22 qui coopèrent avec les ferrures 23, 24 prévues aux extrémités de la lame ressort, ceux de l'autre chape 18, 20 reçoivent un axe 25, 26 coopérant avec le sommet des triangles 13, 14 et éventuellement avec la tige d'un a or- tisseur 27, 28 dont le corps est articulé dans des moyens de maintien 29, 30 formés par une chape prévue sur les montures 7, 8 _β

L'exemple de réalisation de la figure 1 est plus particu¬ lièrement destiné au train avant d'un véhicule et présente par conséquent des fusées à axe horizontal. Bn outre, la lame ressort est disposée au-dessus des triangles et se trouve protégée des projections par son éloigne ent de la surface de roulement.

Dans le cas de montures intégrées à une poutre en U, les ailes du ϋ permettent un coffrage au moins partiel de la lame. Eventuellement une butée 31 est prévue sur la partie centrale du fond de la poutre 10.

La réalisation précédente, à lame ressort supérieure, peut être utilisée également pour un train arrière et est par- ticulièrement intéressante dans le cas où l'on désire

disposer d'une place suffisante pour, par exemple, ranger une roue de secours.

Dans l'exemple de réalisation représenté figure 3, les éléments semblables à ceux décrite dans l'exemple précédent portent les mêmes références. Les différences portent prin¬ cipalement sur les positions relatives des triangles et de la lame ressort. La lame ressort occupe maintenant la position inférieure et les dispositifs de liaison de la lame aux montures se trouvent à l'extrémité inférieure des mon- tures en 32, 33, les fixations des bases des triangles 13,

14 étant reportées en 34, 35, approximativement à l'emplace¬ ment des dispositifs de liaison de la lame de l'exemple précédent.

On a également représenté sur cet exemple des supports de roue à fusées verticales telles que celles que l'on trouve sur certains trains avant de véhicules utilitaires et camions*

Les amortisseurs 27 , 28 sont disposés dans cet exemple de réalisation, approximativement entre les extrémités des ferrures 23, 24 de la lame ressort 1 et l'axe 34, 35 autour duquel pivotent les bases des triangles 13, 14.

Cette même disposition des amortisseurs peut être adoptée dans l'exemple des figures 1 et 2 et inversement la dispo¬ sition des amortisseurs selon l'exemple de la figure 3 peut être adoptée pour les figures 1 et 2.

les amortisseurs se trouvent dans le plan de symétrie verticale de l'ensemble suspension comme représenté dans les figures 4, 4A. Ils sont donc maintenus à une de leur extrémité par l'un des axes maintenant le triangle 13, 14 et à l'autre extrémité par un axe maintenu dans une chape

fixée soit sur les montures 7, 8, soit maintenue par l'axe des ferrures 23, 24 de la lame ressort 1.

Selon l'exemple de disposition représentée figures 5, 5A, et ne présentant qu'un cδté de suspension, l'autre cδté étant identique, on prévoit un prolongement 36 (ou 37 représenté en trait interrompu) de la partie inférieure du support de roue 15 (ou de la monture 7) portant un axe 38 (ou 39), dans lequel est monté une extrémité de l'amortis¬ seur 27, l'autre extrémité étant maintenue dans une chape 29 prévue sur la monture 7 (ou sur l'axe 21 de la chape 17 du support de roue 15).

L'exemple des figures 6, 6A représente une réalisation dans laquelle les amortisseurs 27 sont disposés dans un plan parallèle au plan de symétrie de l'ensemble suspension et extérieurement audit ensemble.

Cette disposition peut être employée dans l'exemple des figures 5, 5A avec le prolongement inférieur 36 ou 37 du support de roue ou de la monture.

Une extrémité de l'amortisseur 27 est montée sur un pro- longement extérieur de l'axe 25, tandis que l'autre extré¬ mité de l'amortisseur pivote sur un axe 40 formant un moyen de maintien porté par une des faces latérales de la monture 7.

Les différents exemples précédemment décrits permettent une adaptation de la suspension aux différents problèmes qui peuvent se présenter selon les types de véhicule que l'on désire équiper.

La position supérieure ou inf rieure de la lame ressort peut être choisie en fonction des impératifs d'encombrement

par exemple d'une roue de secours (lame supérieure) ou d'un carter moteur (lame inférieure). Il en est de même pour la position des amortisseurs dans le plan parallèle¬ ment au plan de symétrie de la suspension.