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Title:
VEHICLE TYRE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/202981
Kind Code:
A1
Abstract:
Vehicle tyre with a nominal width at least equal to 135 mm, comprising two thin and lightweight working layers (41, 42) containing metal reinforcing elements (411, 421) made of monofilaments having a linear breaking strength Rct at least equal to 300 daN/cm and at most equal to 400 daN/cm, and a single carcass layer (6) radially on the inside of the working layers (41, 42), this carcass layer (6) containing textile reinforcing elements and having an area-specific breaking energy Erc at least equal to 1.75 J/cm2.

Inventors:
HOTTEBART FRANÇOIS (FR)
DEROBERT-MAZURE JEAN-CHARLES (FR)
ANDRE GUILLAUME (FR)
MAUGER ANTOINE (FR)
FILIOL EVE-ANNE (FR)
Application Number:
PCT/FR2018/051039
Publication Date:
November 08, 2018
Filing Date:
April 25, 2018
Export Citation:
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Assignee:
MICHELIN & CIE (FR)
International Classes:
B60C9/00; B60C9/04; B60C9/20
Domestic Patent References:
WO1997006294A11997-02-20
WO2012104279A12012-08-09
WO2012146612A12012-11-01
WO2014057082A12014-04-17
Foreign References:
FR3008998A12015-01-30
FR3032149A12016-08-05
FR3041568A12017-03-31
EP0043563A11982-01-13
US8662128B22014-03-04
EP0021485A11981-01-07
EP0220642A11987-05-06
EP0225391A11987-06-16
EP0335588A21989-10-04
EP0467585A11992-01-22
US3419060A1968-12-31
US3977172A1976-08-31
US4155394A1979-05-22
US5558144A1996-09-24
EP0848767A11998-06-24
Attorney, Agent or Firm:
MILLANVOIS, Patrick (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS Pneumatique (1 ) pour véhicule, de largeur nominale au moins égale à 135 mm, de préférence au moins égale à 185 mm et au plus égale à 235 mm, de préférence au plus égale à 225 mm, comprenant :

· une bande de roulement (2),

• une armature de sommet (3) radialement intérieure à la bande de roulement (2) et comprenant au moins une armature de travail (4),

• l'armature de travail (4) comprenant au moins deux couches de travail (41 , 42), chaque couche de travail (41 ,42) ayant une résistance à rupture linéique Rct, chaque couche de travail (41 ,42) comprenant des éléments de renforcement métalliques (41 1 , 421 ),

• les éléments de renforcement métalliques des couches de travail comprenant des fils métalliques unitaires ou monofilaments,

• une unique couche de carcasse (6), radialement intérieure à l'armature de sommet (3) et reliant entre eux deux bourrelets destinés à entrer en contact avec une jante et comprenant des éléments de renforcement textiles, la couche de carcasse (6) ayant une résistance à rupture linéique Rcc,

• la couche de carcasse (6) ayant une énergie à rupture surfacique Ere définie par Erc=(Rcc*Acc)/2, Rcc étant la résistance à rupture linéique de la couche de carcasse (6), Acc étant l'allongement à rupture des éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse (6),

• la résistance à rupture linéique d'une couche Rc est définie par Rc=Fr*d, où Fr est la force à rupture en traction des éléments de renforcement de la couche considérée, et d la densité des éléments de renforcement de la couche considérée, mesurée autour du point le plus radialement extérieur de chaque couche,

caractérisé en ce que, la résistance à rupture linéique Rct de chaque couche de travail (41 , 42) est au moins égale à 300 daN/cm et au plus égale à 400 daN/cm, et en ce que l'énergie à rupture surfacique Ere de la couche de carcasse (6) est au moins égale à 1 .75 J/cm2.

2. Pneumatique selon la revendication 1 dans lequel la couche de carcasse (6) a une résistance à rupture linéique Rcc au moins égale à 190 daN/cm.

3. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2 dans lequel la couche de carcasse (6) a une résistance à rupture linéique Rcc au moins égale à 200 daN/cm, et préférentiellement au moins égale à 220 daN/cm.

4. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 dans lequel les éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse (6) ont un allongement à rupture Acc au moins égale à 15%, et préférentiellement au moins égal à 20%.

5. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, les éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse étant constitués de filés de filaments élémentaires soumis à une torsion, dans lequel la torsion des filés de filaments élémentaires constitutifs des éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse (6) est au moins égale à 185 t/m et au plus égale à 420t/m.

6. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 dans lequel les éléments de renforcement textiles (61 ) de la couche de carcasse (6) sont en polytéréphtalate d'éthylène, en rayonne, une combinaison de polyamide aliphatique et de polyamide aromatique, ou une combinaison de polytéréphtalate d'éthylène et de polyamide aromatique.

7. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 dans lequel les éléments de renforcement métalliques (41 1 , 421 ) d'au moins une couche de travail

(41 , 42) sont constitués par des fils métalliques unitaires ou monofilaments ayant une section dont la plus petite dimension est au plus égale à 0.40 mm, préférentiellement au plus égal à 0.35 mm.

8. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 dans lequel la résistance à rupture linéique Rcc de la couche de carcasse (6) est au moins égale à

0.55 fois la résistance rupture linéique Rct de chaque couche de travail.

9. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 dans lequel chaque couche de travail (41 , 42) comprend des éléments de renforcement métalliques (41 1 , 421 ), formant, avec une direction circonférentielle (XX') du pneumatique, un angle (A1 , A2) au moins égal à 20° et au plus égal à 45°.

10. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 dans lequel chaque couche de travail (41 , 42) comprend des éléments de renforcement métalliques (41 1 , 421 ), formant, avec une direction circonférentielle (XX') du pneumatique, un angle (A1 , A2) au moins égal à 23° et au plus égal à 35°. 1 1 . Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 10 dans lequel les éléments de renforcement métalliques (41 1 , 421 ) des couches de travail (41 , 42) sont en acier au carbone.

12. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 1 1 dans lequel la densité d'éléments de renforcement métalliques (41 1 , 421 ) d'une même couche de travail (41 , 42), est au moins égale à 100 monofilaments par dm et au plus égale à 200 monofilaments par dm, préférentiellement au moins égale à 1 15 monofilaments par dm et au plus égale à 170 monofilaments par dm.

Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 12 dans lequel la densité d'éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse (6), mesurée au voisinage du point le plus radialement extérieur de la couche de carcasse, est au moins égale à 40 éléments de renforcement par dm et préférentiellement au moins égale à 50 éléments de renforcement par dm.

14. Pneumatique selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, comprenant au moins une couche de frettage (5) dans lequel les éléments de renforcement de la au moins une couche de frettage (5) sont en textile, de préférence de type polytéréphtalate d'éthylène, polyamide aliphatique, combinaison de polyamide aliphatique et de polyamide aromatique, ou combinaison de polytéréphtalate d'éthylène et de polyamide aromatique.

Description:
PNEUMATIQUE POUR VÉHICULE

DOMAINE DE L'INVENTION

[0001 ] La présente invention concerne un pneumatique de véhicule de tourisme, et plus particulièrement le sommet d'un tel pneumatique.

[0002] Un pneumatique ayant une géométrie de révolution par rapport à un axe de rotation, la géométrie du pneumatique est généralement décrite dans un plan méridien contenant l'axe de rotation du pneumatique. Pour un plan méridien donné, les directions radiale, axiale et circonférentielle désignent respectivement les directions perpendiculaire à l'axe de rotation du pneumatique, parallèle à l'axe de rotation du pneumatique et perpendiculaire au plan méridien.

[0003] Dans ce qui suit, les expressions « radialement intérieur à» et « radialement extérieur à» signifient respectivement « plus proche de l'axe de rotation du pneumatique, selon la direction radiale, que » et « plus éloigné de l'axe de rotation du pneumatique, selon la direction radiale, que ». Les expressions « axialement intérieur à» et « axialement extérieur à» signifient respectivement « plus proche du plan équatorial, selon la direction axiale, que » et « plus éloigné du plan équatorial, selon la direction axiale, que ». Une « distance radiale » est une distance par rapport à l'axe de rotation du pneumatique, et une « distance axiale » est une distance par rapport au plan équatorial du pneumatique. Une « épaisseur radiale » est mesurée selon la direction radiale, et une « largeur axiale » est mesurée selon la direction axiale.

[0004] Un pneumatique comprend un sommet comprenant une bande roulement destinée à venir en contact avec le sol par l'intermédiaire d'une surface de roulement, deux bourrelets destinés à venir en contact avec une jante et deux flancs reliant le sommet aux bourrelets. En outre, un pneumatique comprend une armature de carcasse comprenant au moins une couche de carcasse, radialement intérieure au sommet et reliant les deux bourrelets.

[0005] La bande de roulement est en outre constituée par un ou plusieurs mélanges caoutchouteux. L'expression « mélange caoutchouteux » désigne une composition de caoutchouc comportant au moins un élastomère et une charge. [0006] Le sommet comprend au moins une armature de sommet radialement intérieure à la bande de roulement. L'armature de sommet comprend au moins une armature de travail comprenant au moins une couche de travail composée d'éléments de renforcement parallèles entre eux formant, avec la direction circonférentielle, un angle compris entre 15° et 50°. L'armature de sommet peut également comprendre une armature de frettage comprenant au moins une couche de frettage composée d'éléments de renforcement formant, avec la direction circonférentielle, un angle compris entre 0° et 10°, l'armature de frettage étant le plus souvent mais pas obligatoirement radialement extérieure aux couches de travail. ETAT DE LA TECHNIQUE

[0007] Dans le contexte actuel de développement durable, l'économie de ressources et donc de matières premières est un des objectifs majeurs des industriels. Pour les pneumatiques de véhicule de tourisme, une des voies de recherche pour cet objectif, consiste à diminuer la masse et donc la résistance à rupture des câbles métalliques habituellement utilisés comme éléments de renforcement de différentes couches de l'armature de sommet. Cette démarche peut conduire à remplacer ces câbles métalliques par des fils unitaires ou monofilaments tels que décrits dans le document EP 0043563 dans lequel ce type d'éléments de renforcement est utilisé dans un double objectif de gain de masse et de résistance au roulement.

[0008] De même, les architectures de pneumatiques dont l'armature de carcasse est composée d'une unique couche de carcasse sont plus intéressantes d'un point de vue de l'économie de matière que les architectures dont l'armature de carcasse comporte au moins deux couches de carcasse.

[0009] Ainsi les gains de matières premières amènent à concevoir des pneumatiques tels que les couches de travail, composées de monofilaments, aient une résistance à rupture de plus en plus faible. Cette modification des couches de sommet n'exige pas en principe de modification de la couche de carcasse pour une même dimension et une même pression.

[0010] Cependant l'utilisation de ce type d'éléments de renforcement dans les couches de sommet présente l'inconvénient d'entraîner la baisse de la résistance à la perforation du sommet par certains objets. Ainsi II existe des règlements notamment américaine (ASTM WK20631 ) et chinoise (GB 9743-2007) basées sur la mesure de l'énergie nécessaire à la pénétration d'un indenteur à travers le sommet des pneumatiques. La baisse de la résistance à la perforation qu'amène l'utilisation de ces éléments de renforcement dans un pneumatique a pour conséquence que ces pneumatiques ne satisfont plus ces règlements. Ces pneumatiques deviennent alors impropres à la vente dans ces pays, à l'importation soit en tant que pièces détachées, soit montés sur des véhicules. La conformité à ce règlement est dès lors un enjeu commercial important pour tous les manufacturiers fabricants ou non dans ces pays.

[001 1 ] Ces tests de pénétration sont appelés couramment « tests de breaking energy ». L'énergie à rupture du pneumatique dans les conditions de test imposées par le règlement est donc nommée « performance en breaking energy ». Les tests et la performance associée seront ainsi nommés dans la suite du document. Pour des pneumatiques de même type, c'est-à-dire de même usine, de même architecture, de même bande de roulement, les résultats sont dispersés de près de 10%, de sorte que la performance minimale visée pour un pneumatique au moment de sa conception est la valeur prescrite par le règlement majorée de 10%.

[0012] Pour ce type de performance, la résistance à rupture des éléments de renforcement des couches de travail est considérée comme prépondérante comme le montre le brevet US8662128, via leur renforcement soit par l'augmentation de la densité, soit par l'augmentation du diamètre des fils élémentaires des éléments de renforcement des couches de travail. Cependant ces solutions sont contraires à l'objectif premier des inventeurs qui est le gain de masse et de matières premières. Les éléments de renforcement de la au moins une couche de carcasse sont dimensionnés usuellement en fonction de la pression d'éclatement du pneumatique.

EXPOSE DE L'I NVENTION

[0013] L'objectif principal de la présente invention est donc d'augmenter la performance en résistance à la pénétration d'un pneumatique dont les éléments de renforcement des couches de travail ont une faible masse, de manière à satisfaire les tests de breaking energy et d'améliorer sa résistance au roulement.

[0014] Cet objectif est atteint par un pneumatique, de largeur nominale au moins égale à 135 mm, de préférence au moins égale à 185 mm et au plus égale à 235 mm, de préférence au plus égale à 225 mm, comprenant :

• une bande de roulement, • une armature de sommet radialement intérieure à la bande de roulement et comprenant au moins une armature de travail,

• l'armature de travail comprenant au moins deux couches de travail, chaque couche de travail ayant une résistance à rupture linéique Rct, et chaque couche de travail comprenant des éléments de renforcement métalliques,

• les éléments de renforcement métalliques des couches de travail comprenant des fils métalliques unitaires ou monofilaments,

• une unique couche de carcasse, radialement intérieure à l'armature de sommet et reliant entre eux deux bourrelets destinés à entrer en contact avec une jante et comprenant des éléments de renforcement textiles, la couche de carcasse ayant une résistance à rupture linéique Rcc,

• la couche de carcasse ayant une énergie à rupture surfacique Ere définie par Erc=(Rcc * Acc)/2, Rcc étant la résistance à rupture linéique de la couche de carcasse, Acc étant l'allongement à rupture des éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse,

• la résistance à rupture linéique Rct de chaque couche de travail étant au moins égale à 300 daN/cm et au plus égale à 400 daN/cm,

• l'énergie à rupture surfacique Ere de la couche de carcasse étant au moins égale à 1.75 J/cm2.

[0015] Les pneumatiques dont les couches de travail ont des résistances à rupture linéiques au plus égales à 400 daN/cm préférentiellement au plus égales à 360 daN/cm, ne peuvent pas satisfaire les règlements de breaking energy sans une adaptation du sommet. Etant donné l'objectif de l'invention, il n'est pas envisageable d'augmenter la résistance à rupture linéique des couches de travail via la densité et le diamètre de leurs éléments de renforcement. Par ailleurs l'augmentation de la densité des éléments de renforcement diminue de fait l'épaisseur de mélange caoutchouteux entre deux éléments de renforcement adjacents sans diminuer leurs déformations en cisaillement. Ceci augmente le risque de fissuration des mélanges caoutchouteux des couches de travail. [0016] La résistance à rupture linéique d'une couche Rc est définie par Rc=Fr * d, où Fr est la force à rupture en traction des éléments de renforcement de la couche considérée, et d la densité des éléments de renforcement de la couche considérée, mesurée autour du point le plus radialement extérieur de chaque couche.

[0017] Pour respecter les autres performances du pneumatique, il est nécessaire que les couches de travail aient des résistances à rupture linéiques au moins égales à 300 daN/cm.

[0018] Selon les règles de conception usuelles de l'état de l'art pour la performance au test de breaking energy, le sommet du pneumatique se déforme autour de la tête de l'indenteur et subit principalement une flexion. Selon ces règles, étant donné les positions respectives des couches de travail qui sont plus proches de l'indenteur qui est appliqué sur la surface de roulement, et de la couche de carcasse, les contraintes de flexion sont plus élevées dans la couche de carcasse que dans la couche de travail. D'autre part les matériaux constituant leurs éléments de renforcement respectifs, textile pour la couche de carcasse et métallique pour les couches de travail, les couches de travail rompent à un niveau de sollicitation bien supérieur à celui de la couche de carcasse.

[0019] Par ailleurs, la couche de carcasse textile a un allongement à rupture de l'ordre de dix fois supérieur à celui des couches de travail, les couches de travail étaient considérées comme rompant donc les premières.

[0020] Ainsi les couches de travail apparaissent selon l'état de l'art comme l'élément essentiel de la performance en breaking energy et la couche de carcasse est considérée comme un paramètre n'influençant que peu la performance.

[0021 ] Une analyse plus poussée montre que la flexion n'est pas le paramètre majeur de la performance en breaking energy. La rupture du sommet est due à la mise sous tension des différentes couches à l'aplomb de la bande de roulement sur laquelle l'indenteur vient appuyer. En raison de la géométrie du pneumatique, les couches de travail étant d'une longueur, d'une valeur proche du périmètre extérieur du pneumatique, très supérieure à leur largeur, le rayon de courbure du sommet est au niveau de l'indenteur est plus petit dans la direction transverse que dans la direction circonférentielle. Ceci est vérifiable par test et par simulation. Ainsi la carcasse qui est orientée dans la direction transverse est plus sollicitée que les couches de travail. [0022] Cet aspect est par ailleurs accentué par les sculptures actuelles dont les sillons longitudinaux favorisent la déformation dans la direction transversale.

[0023] Pour une sollicitation donnée, le composite qu'est le pneumatique se déforme jusqu'à une position d'équilibre. Les couches de travail se cisaillent de manière que leurs éléments de renforcement puissent reprendre efficacement les efforts appliqués. Pour le gonflage et la charge qui sont les sollicitations basiques d'un pneumatique, l'angle d'équilibre des éléments de renforcement des couches de travail est proche de 20°. L'angle d'équilibre des éléments de renforcement des couches de travail pour la déformation due au test de breaking energy, n'est pas obtenu pour un angle proche de 25° mais pour un angle au moins égal à 30° et pouvant atteindre 45°. Etant donné les rigidités respectives des différentes couches, la couche de carcasse va se déformer en tension et les couches de travail vont se déformer par le cisaillement des gommes et plus de la mise en tension et la rotation des éléments de renforcement jusqu'à que ce que les éléments de renforcement des couches de travail forment un angle avec la direction circonférentielle proche de l'angle d'équilibre.

[0024] Pour un sommet dont les couches de travail ont une résistance à rupture linéique élevée, supérieure à 400 daN/cm, la couche de carcasse est un élément secondaire pour satisfaire la valeur minimale du règlement de la performance en breaking energy. Que la couche de carcasse ait rompu avant ou après les couches de travail pendant le test, le pneumatique atteint le niveau de performance exigé par ce règlement en prenant la marge de sécurité de 10% mentionnée auparavant.

[0025] Dans le contexte de l'invention, les couches de travail ne permettent pas à elles seules d'atteindre le niveau exigé par le règlement. L'idée de l'invention est de créer une collaboration entre le dimensionnement de la couche de carcasse et celui des couches de travail pour atteindre cet objectif. Pour cela deux conditions sont nécessaires. La première condition est que la couche de carcasse puisse absorber l'allongement lorsque les couches de travail se cisaillent pour que leurs éléments de renforcement soient à l'angle d'équilibre de la déformation imposée par le test. La deuxième condition est que l'énergie de rupture surfacique de la couche de carcasse soit suffisamment élevée pour permette d'atteindre le seuil du règlement plus 10%.

[0026] Cette collaboration est obtenue en augmentant l'énergie à rupture surfacique de la couche de carcasse en regard de l'énergie à rupture surfacique nécessaire pour la tenue à la pression. Cela implique une augmentation de la masse de la couche de carcasse qui va à rencontre de l'objectif global recherché mais cette augmentation est faible en regard du gain de masse obtenu via utilisation de monofilaments dans les couches de travail.

[0027] Pour les éléments de renforcement des couches de travail selon l'invention, à savoir dont la résistance à rupture linéique est au plus égale à 400 daN/cm, il a été proposé puis validé par calcul et par tests que la couche de carcasse devait avoir une énergie Ere à rupture surfacique au moins égale à 1.75 J/cm 2 , préférentiellement au moins égale à 2.0 J/cm 2

[0028] L'invention est valable pour des pneumatiques dont la largeur nominale est au moins égale à 135 mm, de préférence au moins égal à 185 mm et au plus égale à 235 mm. Par largeur nominale, on entend la largeur sommet donnée par l'appellation dimensionnelle bien connue de l'homme de l'art. En effet, la largeur du pneumatique influence le rayon de courbure transversal appliqué notamment à la couche de carcasse lors de l'application de l'indenteur pendant le test et donc influence la sollicitation appliquée à la couche de carcasse. Pour des pneumatiques hors de cette plage dimensionnelle, il faut dimensionner les différentes couches d'éléments de renforcement de manière différente.

[0029] Une solution préférée est que la couche de carcasse ait une résistance à rupture linéique Rcc au moins égale à 190 daN/cm, préférentiellement égale à 200 daN/cm et préférentiellement au moins égale à 220 daN/cm.

[0030] Plus la résistance à rupture linéique de la couche de carcasse sera élevée, si tant est que la rupture des éléments de renforcement de la couche de carcasse survienne à un niveau d'allongement suffisant pour que la couche de carcasse collabore avec les couches de travail pour satisfaire le niveau de performance exigé par le règlement, plus l'apport d'énergie par la couche de carcasse sera élevée et donc plus le pneumatique passera aisément le niveau de performance exigé par le règlement. Le choix du concepteur pourra se faire entre plusieurs natures d'éléments de renforcement satisfaisant ces caractéristiques en fonction de leurs matériaux, du diamètre des éléments de renforcement de la couche de carcasse, de leurs coûts, de la facilité d'approvisionnement entre autres critères de choix possibles.

[0031 ] Avantageusement l'allongement à rupture Acc des éléments de renforcement de la couche de carcasse est au moins égal à 15%, et plus avantageusement encore au moins égal à 20%, plus avantageusement encore au moins égal à 25%. [0032] Le niveau d'allongement à rupture Acc des éléments de renforcement nécessaire de la couche de carcasse pour une collaboration efficace des couches de travail et la couche de carcasse dépend entre autres paramètres de la résistance des éléments de renforcement des couches de travail, de la résistance des éléments de renforcement de la couche de carcasse, et dans une moindre mesure de la dimension du pneumatique, et de la sculpture de sa bande de roulement, et des angles que font les éléments de renforcement des couches de travail avec la direction circonférentielle à l'état neuf du pneumatique. Selon la valeur de ces paramètres, le concepteur de pneumatique pourra choisir le matériau le plus apte pour satisfaire le niveau de performance exigé par le règlement en fonction de l'allongement Acc de la couche de carcasse nécessaire.

[0033] Avantageusement les éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse sont en polytéréphtalate d'éthylène, en rayonne, une combinaison de polyamide aliphatique et de polyamide aromatique, ou une combinaison de polytéréphtalate d'éthylène et de polyamide aromatique, chacun de ces matériaux ayant des intérêts différents dans ce contexte de résistance et d'allongement à rupture entre autres critères.

[0034] Il est avantageux que la résistance à rupture linéique Rcc de la couche de carcasse soit au moins égale à 0.55 fois la résistance à rupture linéique Rct des couches de travail, préférentiellement au moins égale à 0.6 fois. Cela permet une contribution significative de la couche de carcasse à la performance de breaking energy.

[0035] Pour ce qui concerne les éléments de renforcement, les mesures de résistance à rupture et d'allongement à rupture sont effectuées en traction selon des procédures bien connues comme par exemple selon la norme ISO 6892 de 1984 pour les éléments de renforcement en acier.

[0036] Dans l'objectif de diminuer la masse du pneumatique, un optimum, notamment de simplicité et donc de coût de fabrication, est atteint quand tous les éléments de renforcement des couches de travail sont des fils métalliques unitaires ou monofilaments. Les monofilaments permettent d'obtenir une couche de travail avec une épaisseur radiale plus faible qu'avec un câble. Il est toujours possible d'imaginer des solutions proposant d'inclure dans les couches de travail d'autres éléments de renforcement que des monofilaments. Insérer des câbles métalliques générerait un surcoût de matière par la surépaisseur de la couche de travail consécutive à l'introduction de câbles. L'insertion de tout autre élément de renforcement que les monofilaments métalliques génère un coût de fabrication important par la complexité de fabrication amenée par cette déstandardisation des éléments de renforcement. Pour le type d'application visée, les monofilaments ont une section dont la plus petite dimension est au plus égale à 0.40 mm, préférentiellement au plus égal à 0.35 mm. Par ailleurs des monofilaments dont la plus petite dimension serait supérieure à 0.40 mm poseraient des problèmes de déformabilité et d'endurance.

[0037] Il est avantageux que chaque couche de travail comprenne des éléments de renforcement métalliques formant, avec une direction circonférentielle (XX') du pneumatique, un angle (A1 , A2) au moins égal à 20° et au plus égal à 45°, préférentiellement au moins égal à 23° et au plus égal à 35°. Ces angles permettent un fonctionnement optimal du pneumatique sur des performances en endurance sommet, en comportement, en résistance au roulement.

[0038] Les éléments de renforcement des couches de travail peuvent être rectilignes ou non. Ils peuvent être préformés, de forme sinusoïdale, zigzag, ondulée ou suivant une spirale. Les éléments de renforcement métalliques des couches de travail sont en acier, de préférence en acier au carbone tel que ceux utilisés dans les câbles de type "steel cords" ; mais il est bien entendu possible d'utiliser d'autres aciers, par exemple des aciers inoxydables, ou d'autres alliages.

[0039] Lorsqu'un acier au carbone est utilisé, sa teneur en carbone (% en poids d'acier) est de préférence comprise dans un domaine de 0,8% à 1 ,2%. L'invention s'applique en particulier à des aciers du type steel cord à très haute résistance "SHT" (" Super High Tensile "), ultra-haute résistance "UHT" ("Ultra High Tensile ") ou "MT" ("Mega Tensile "). Les renforts en acier au carbone ont alors une résistance à rupture en traction (Rm) qui est de préférence supérieure à 3000 MPa, plus préférentiellement supérieure à 3500 MPa. Leur allongement total à rupture (At), somme de l'allongement élastique et de l'allongement plastique, est de préférence supérieur à 1 .6%.

[0040] L'acier utilisé, qu'il s'agisse en particulier d'un acier au carbone ou d'un acier inoxydable, peut être lui-même revêtu d'une couche métallique améliorant par exemple les propriétés de mise en œuvre du monofilament d'acier, ou les propriétés d'usage du renfort et/ou du pneumatique eux-mêmes, telles que les propriétés d'adhésion, de résistance à la corrosion ou encore de résistance au vieillissement. Selon un mode de réalisation préférentiel, l'acier utilisé est recouvert d'une couche de laiton (alliage Zn-Cu) ou de zinc ; on rappelle que, lors du procédé de fabrication des fils, le revêtement de laiton ou de zinc facilite le tréfilage du fil, ainsi que le collage du fil avec le caoutchouc. Mais les renforts pourraient être recouverts d'une fine couche métallique autre que du laiton ou du zinc, ayant par exemple pour fonction d'améliorer la résistance à la corrosion de ces fils et/ou leur adhésion au caoutchouc, par exemple une fine couche de Co, Ni, Al, d'un alliage de deux ou plus des composés Cu, Zn, Al, Ni, Co, Sn.

[0041 ] Les monofilaments peuvent avoir toute forme de section, sachant que les sections oblongues représentent un avantage sur les sections circulaires de même plus petite dimension. Une couche de travail constitué de monofilaments de sections oblongues correctement agencés peut pour une même résistance à rupture avoir une épaisseur moindre qu'une couche de travail dont les éléments de renforcement ont des sections circulaire. Par ailleurs les inerties de flexion de monofilaments de sections oblongues sont supérieures aux inerties de flexion de monofilaments de sections circulaires et donc leur résistance au flambement sont supérieures, or la résistance au flambement est un critère important pour le dimensionnement des monofilaments. Pour une section circulaire, la plus petite dimension correspond au diamètre de la section. Pour garantir une résistance à rupture en fatigue des monofilaments et la tenue au cisaillement des mélanges caoutchouteux situés entre les filaments, la densité d'éléments de renforcement métalliques de chaque couche de travail est au moins égale à 100 monofilaments par dm et au plus égale à 200 monofilaments par dm, préférentiellement au moins égale à 1 15 monofilaments par dm et au plus égale à 170 monofilaments par dm. Par densité on entend le nombre moyen de monofilaments sur une largeur de couche de travail de 10 cm, cette largeur étant prise perpendiculairement à la direction des monofilaments de la couche de travail considérée. La distance entre des éléments de renforcement consécutifs peut être fixe ou variable. Pour les différents calculs de résistance à rupture linéique d'une couche ou de l'énergie à rupture surfacique, la densité est ramenée à l'unité adéquate, en éléments de renforcement par cm par exemple, pour assurer la cohérence des calculs.

[0042] La pose des éléments de renforcement en fabrication peut être effectuée par couche, par bandelette ou de façon unitaire.

[0043] Une solution préférée est que la densité d'éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse, mesuré au voisinage du point le plus radialement extérieur de la couche de carcasse, est au moins égale à 40 éléments de renforcement par dm et préférentiellement au moins égale à 50 éléments de renforcement par dm. La performance sur le test de breaking energy étant liée à la densité des éléments de renforcement de la couche de carcasse dans la partie radialement à l'aplomb des couches de travail, la densité des éléments de renforcement de la couche de carcasse est mesurée dans cette partie de la couche de carcasse et non au niveau des bourrelets comme il est possible de le faire pour certaines applications. L'invention est liée à la performance du sommet tant pour la masse, la résistance au roulement et le test de breaking energy. La mesure de la densité des éléments de renforcement de la couche de carcasse s'effectue donc également au niveau du sommet d'une manière similaire que pour les couches de travail. [0044] Préférentiellement les éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse sont constitués de filés de filaments élémentaires soumis à une torsion, la torsion des filés de filaments élémentaires constitutifs des éléments de renforcement textiles de la couche de carcasse est au moins égale à 185 t/m et au plus égale à 420t/m. [0045] On rappellera simplement ici que ces retors ou câblés textiles, traditionnellement à double torsion (Ti, T2), sont préparés par un procédé dit de retordage (« twisting ») dans lequel :

• au cours d'une première étape, chaque filé ou fibre multifilamentaire (en anglais « yarn ») constitutive du câblé final est tout d'abord individuellement tordue sur elle-même (selon une torsion initiale Ti) dans une direction donnée Dl

(respectivement sens S ou Z), pour former un brin (en anglais « strand ») dans lequel les filaments élémentaires se voient imposés une déformation en hélice autour de l'axe de fibre (ou axe du brin) ;

• puis, au cours d'une seconde étape, plusieurs brins, généralement au nombre de deux, trois ou quatre, de natures identiques ou différentes dans le cas de câblés dits hybrides ou composites, sont ensuite retordus ensemble selon une torsion finale T2 (pouvant être égale à ou différente de Ti) en direction opposée D2 (respectivement sens Z ou S, selon une nomenclature reconnue désignant l'orientation des spires selon la barre transversale d'un S ou d'un Z), pour l'obtention du câblé (en anglais « cord ») ou assemblage final à plusieurs brins.

[0046] Le rôle du retordage est d'adapter les propriétés du matériau afin de créer la cohésion transversale du renfort, d'accroître sa tenue en fatigue et aussi d'améliorer l'adhésion avec la matrice renforcée. De tels câblés textiles, leurs constructions et procédés de fabrication sont bien connus de l'homme du métier. Ils ont été décrits en détail dans un grand nombre de documents, pour ne citer que quelques exemples dans les documents brevet EP 021 485, EP 220 642, EP225 391 , EP 335 588, EP 467 585, US 3 419 060, US 3 977 172, US 4 155 394, US 5 558 144, W097/06294 ou EP 848 767, ou plus récemment W02012/104279, W02012/146612, W02014/057082.

[0047] Pour pouvoir renforcer des articles en caoutchouc tels que des pneumatiques, la résistance à la fatigue (endurance en extension, flexion, compression) de ces câblés textile est primordiale. On sait que de manière générale, pour un matériau donné, elle est d'autant plus élevée que les torsions employées sont importantes, mais qu'en contrepartie, leur force à rupture en extension (appelée ténacité lorsqu'elle est ramenée à l'unité de poids) diminue inexorablement lorsqu'augmente la torsion, ce qui bien entendu est pénalisant du point de vue du renforcement et de la performance en breaking energy. Aussi, les concepteurs de câblés textiles, comme les fabricants de pneumatiques, sont en permanence à la recherche de câblés textiles dont les propriétés mécaniques, particulièrement la force à rupture et la ténacité, pour un matériau et une torsion donnés, pourraient être améliorées. C'est cet équilibre qui est ici recherché afin de satisfaire l'ensemble des performances du pneumatique dont la performance en breaking energy.

[0048] Il est avantageux que l'armature de sommet comprenne au moins une couche de frettage et que la couche de frettage soit radialement extérieure à l'armature de travail pour une bonne tenue de cette dernière en endurance. La couche de frettage comprend des éléments de renforcement faisant un angle avec la direction circonférentielle au plus égal à 8°.

[0049] Préférentiellement les éléments de renforcement de la au moins une couche de frettage sont en textile de préférence de type polyamide aliphatique, polyamide aromatique, combinaison de polyamide aliphatique et de polyamide aromatique, polytéréphtalate d'éthylène ou rayonne car les matériaux textiles sont particulièrement adaptés à ce type d'usage en raison de leur faible masse et de leur rigidité élevée. La distance entre des éléments de renforcement consécutifs de la couche de frettage ou pas peut être fixe ou variable. La pose des éléments de renforcement en fabrication peut être effectuée par couche, par bandelette ou de façon unitaire. DESCRIPTION DES DESSINS

[0050] Les caractéristiques et autres avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la figure 1 représentant une coupe méridienne du sommet d'un pneumatique selon l'invention.

[0051 ] Le pneumatique comporte une bande de roulement 2 destinée à entrer en contact avec un sol par l'intermédiaire d'une surface de roulement 21 . Le pneumatique comprend en outre une armature de sommet 3 radialement intérieure à la bande de roulement 2, et comprenant une armature de travail 4 et une armature de frettage 5. L'armature de travail comprend deux couches de travail 41 et 42 comprenant chacune des éléments de renforcement parallèles entre eux 41 1 , 421 , formant respectivement avec une direction circonférentielle (XX') du pneumatique, un angle orienté A1 , A2 au moins égal à 20° et au plus égal à 50° en valeur absolue et de signe opposé d'une couche à la suivante. Le pneumatique comprend également une unique couche de carcasse 6 radialement intérieure à l'armature de sommet.

[0052] Les inventeurs ont réalisé une première série de tests sur la base de l'invention pour un pneumatique de dimension 225/55 R16, d'une largeur nominale de 225 mm, comprenant deux couches de travail et une couche de carcasse.

[0053] Le pneumatique témoin TA d'une conception classique hors invention comprenant : · deux couches de travail comprenant des éléments de renforcement constitués par des câbles de deux fils de 0,3 mm de diamètre d'une densité de 95 éléments de renforcement par décimètre pour une résistance à rupture linéique Rct égale à 420 daN/cm,

• une couche de carcasse en polytéréphtalate d'éthylène comprenant 2 torons de 220 tex ayant une densité de 63 éléments de renforcement par dm pour une énergie à rupture de 1 .72 J/cm 2 .

[0054] Cette conception permet d'avoir une performance en test de breaking energy suffisante de plus de 680 J contre une limite admissible par le règlement de 588 J.

[0055] Le besoin de gains de masse et de résistance au roulement a amené les inventeurs à utiliser des couches de travail comprenant des monofilaments en acier. [0056] Ils conçoivent, suivant l'état de la technique, un pneumatique TA2 dont la couche de carcasse reste inchangée. Le gain en masse pour cette conception est alors de 200 g et l'amélioration de la résistance au roulement de près de 0.15 kg/t. Ce pneumatique hors de l'invention comprend : · deux couches de travail comprenant des éléments de renforcement constitués par des monofilaments en acier HT (High Tensile) de diamètre 0.32 mm, répartis selon une densité de 143 monofilaments au décimètre pour une résistance à rupture linéique Rct égale à 350 daN/cm.

[0057] En revanche, ce pneumatique TA2 n'a pas une performance en test de breaking energy satisfaisante à 610 j soit à peine 3% au-dessus de la valeur réglementaire, ce qui restreint considérablement la taille des marchés sur lesquels il pourrait être vendu.

[0058] L'invention consiste à modifier les éléments de renforcement de la couche de carcasse pour concevoir le pneumatique A. Le pneumatique A, selon l'invention, comprend :

• deux couches de travail, identiques à celles de TA2 car innovantes permettant le gain de masse et résistance au roulement, comprenant des éléments de renforcement constitués par des monofilaments en acier HT (High Tensile) de diamètre 0.32 mm, répartis selon une densité de 143 monofilaments au décimètre pour une résistance à rupture linéique Rct égale à 350 daN/cm,

• une couche de carcasse en polytéréphtalate d'éthylène comprenant 2 torons de 344 tex ayant une densité de 53 éléments de renforcement par dm pour une énergie à rupture surfacique de 2.03 J/cm 2 .

[0059] Le gain en masse pour cette conception est alors de 200 g et l'amélioration de la résistance au roulement de près de 0.15 kg/t par rapport au pneumatique T initial et sa performance en breaking energy est de 960 J soit très supérieure à la valeur imposée par le règlement.

[0060] Pour l'ensemble des pneumatiques décrits, les angles A1 et A2 des éléments de renforcement des couches de travail sont respectivement égaux à +25° et -25°.




 
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