DISPOSITIF POUR AMORTIR LES VIBRATIONS ET LE BRUIT, POUR DES INSTALLATIONS HYDRAULIQUES

La présente invention a pour objet un dispositif destiné à amortir les vibrations et le bruit produits dans une installation hydraulique. Les appareils hydrauliques, notamment les robinets mélangeurs pour eau chaude et froide, donnent lieu dans certaines conditions de fonc ^¬ tionnement à des vibrations, qui sont dues surtout à des phénomènes de cavitation ainsi qu'aux brusques déviations imposées aux flux d'eau, et ces vibrations sont transmises par l'eau, à travers les tubations d'ali¬ mentation, aux conduites principales de l'installation, et enfin elles sont transmises à l'ambient sous forme de bruits. Les vibrations sont nuisibles, et les bruits doivent être limités au dessous de certaines valeurs maximales qui, parfois, sont imposées par des règlements. Si l'on n'adopte pas des dispositions particulières, la transmission de ces vibrations a lieu sans aucune atténuation appréciable, dû à l'in¬ compressibilité pratique de l'eau. En considérant cela, le moyen em¬ ployé d'habitude pour limiter le bruit d'une installation consiste a compenser l'incompressibilité de l'eau en incluant le long du passage de l'eau des régions élastiquement souples constituées par des poches d'air renfermées dans des enveloppes de matériau souple, d'habitude ëlastomé- rique. Par exemple, suivant le brevet italien No. 1.141.569 ces poches d'air sont définies par des enveloppes annulaires ayant une section en C, disposées dans les passages parcourus par l'eau entre les arrivées au corps d'un robinet et une plaque fixe contrôlant le débit. Suivant le brevet allemand No. 30 00 990, des poches d'air sont définies par des enveloppes tubulaires avec des ailes, dont la forme est plus compliquée que celle des enveloppes qui précédent, elles aussi disposées dans les passages parcourus par l'eau entre les arrivées au corps d'un robinet et une plaque fixe contrôlant le débit. Encore, suivant le brevet allemand

No. 24 21 372, des poches d'air sont définies par des enveloppes tubu- laires disposées dans des canaux formés pour l'arrivée de l'eau dans le corps d'un robinet. Aussi d'autres dispositions sont connues dans ce but, et elles peuvent être prévues soit dans le corps d'un robinet, soit dans les raccords en S employés d'habitude pour la connection d'un robi¬ net aux prises d'eau insérées dans un mur. C'est .une caractéristique commune à toutes ces dispositions que les enveloppes renfermant les po¬ ches d'air sont disposées sur le passage du flux d'eau dont les vibra¬ tions doivent être amorties, et de ce fait elles sont directement lé¬ chées par le flux d'eau. En effet, jusqu'à présent on a considéré que le contact directe entre ces enveloppes et le flux d'eau à amortir était indispensable.

Dans ces dispositifs, l'action d'amortissement est due à la souples¬ se élastique de l'air renfermé dans les poches, lequel est séparé de l'eau per les enveloppes de matériau élastomérique qui renferment les poches d'air. La présence de ces enveloppes entrave l'action des poches d'air, toutefois elle est nécessaire pour éviter que l'air des poches soit emporté, dans le temps, par le flux d'eau. Pour atteindre une ac¬ tion élevée d'amortissement en réduisant l'obstacle représenté par les enveloppes, il est nécessaire que celles-ci montrent une grande souples¬ se, donc qu'elles soient minces. Mais si une enveloppe disposée de la façon connue serait très mince, le flux d'eau qui la lèche exercerait sur elle des actions dynamiques en induisant des vibrations, qui sont nuisibles, et à la limite pourrait endommager l'enveloppe. Il n'est donc pas possible de réduire sous certaines limites l'épaisseur, et donc la rigidité, de ces enveloppes, et cela pose une grave limite à l'effi¬ cacité de ce moyen d'amortissement. De plus, dans certains cas l'ins¬ tallation d'une enveloppe tubulaire renfermant une poche d'air, disposée sur la trajectoire du flux de l'eau, rencontre des graves difficultés dû à la faute de place; c'est le cas, par exemple, des types de robinets qui sont alimentés à travers des tuyaux rigides ou flexibles. Pour in¬ sérer une enveloppe d'amortissement du type connu dans ce genre de robi-

nets, il faudrait augmenter d'une façon considérable et lourd la lon¬ gueur du corps du robinet.

Le but principal de la présente invention est de rationaliser l'em¬ ploi des poches d'air renfermées dans des enveloppes de matériau souple, pour amortir les vibrations et le bruit d'une installation nyoraulique. Un but de l'invention est de permettre d'atteindre une action d'amortis¬ sement plus efficace de celle qu'on obtient d'habitude. Un autre but de l'invention est de rendre possible l'installation d'une enveloppe ren¬ fermant une poche d'air même où la place à disposition est particulière- ment limitée. Encore un but de l'invention est de rendre possibles des dispositions des enveloppes renfermant des poches d'air, dans lesquelles les enveloppes ne peuvent pas être mises en vibration ni être endomma¬ gées par le flux d'eau sur lequel s'exerce l'action d'amortissement. L'invention est basée sur l'observation imprévue que l'action d'a ortis- sèment exercée par une poche d'air renfermée dans une enveloppe de maté¬ riau souple demande, bien entendu, que l'eau qui est en contact avec l'enveloppe soit en communication avec l'eau constituant le flux qu'on doit amortir, mais ne demande pas que l'enveloppe soit directement lé¬ chée par ce flux. L'invention a donc comme objet un dispositif destiné à amortir les vibrations et le bruit produits dans une installation hydraulique, du type comprenant au moins une enveloppe de matériau souple qui renferme une poche d'air et qui est disposée en contact avec l'eau de l'installa¬ tion hydraulique, caractérisé en ce que ladite enveloppe est disposée dans un espace dérivé, lequel communique avec les espaces parcourus par le flux d'eau, mais n'est pas parcouru lui-même en mesure appréciable par ce flux, de sorte que l'enveloppe n'est pas léchée directement par le flux d'eau, et de ce fait ne subit pas de lui des action dynamiques.

Dans ces conditions, les vibvrations produites dans l'installation sont transmises à la masse d'eau occupant l'espace dérivé où se trouve le dispositif amortisseur, et l'effet d'amortissement exercé par la po¬ che d'air sur la niasse d'eau qui est en contact directe avec l'enveloppe

renfermant la poche d'air s'étend, dû à la substantielle incompressibi ^¬ lité de l'eau, aussi à la masse d'eau qui n'est pas en contact directe avec l'enveloppe, c'est à dire au flux d'eau de l'installation, de sorte qu'on réalise l'effet d'amortissement désiré; mais, du fait que l'enve- loppe n'est pas léchée par le flux d'eau et ne subit pas des actions dy ^¬ namiques, on peut lui conférer une épaisseur minimale, bien plus réduite que celle qui serait possible si l'enveloppe était directement léchée par le flux, et partant on peut obtenir des effets d'amortissement par¬ ticulièrement efficaces, même en prévoyant des poches d'air de diinen- sions très réduites, et toute vibration produite par l'enveloppe elle- -même est évitée. De plus, il n'y a pas de danger que l'enveloppe soit détériorée par l'action du flux d'eau. D'autre part, du fait que l'es¬ pace dérivé dans lequel on installe l'enveloppe renfermant la poche d'air doit être en communication avec les espaces parcourus par le flux d'eau de l'installation, mais il en n'est pas une partie, et ne demande pas d'être disposé d'une façon particulière, il peut être prévu en toute position par rapport aux passages parcourus par le flux, et cela autori¬ se l'installation du dispositif aussi dans les cas où les limitations de la place à disposition rendraient impossible l'installation de l'un des dispositifs amortisseurs connus.

Pourvu que la conception fondamentale exposée soit observée, le dis¬ positif suivant l'invention peut être réalisé en des formes très diffé¬ rentes. Dans le but de mieux faire comprendre les caractéristiques, les buts et les avantages de l'objet de l'invention, certains modes de réa- lisation sont décrits ci de suite, au titre d'exemples nullement limita¬ tifs, en faisant référence aux dessins annexés, dans lesquels:

Fig. 1 montre la section d'un corps de robinet à cartouche avec des tuyaux rigides d'alimentation incorporant le dispositif amortisseur sui¬ vant l'invention, avec la cartouche montrée pour la plupart en vue exté- rieure, seulement sectionnée en partie au fond;

Fig. 2 montre le dispositif amortisseur suivant l'invention incorpo¬ ré dans un organe de raccordement pour une installation hydraulique;

Figs. 3 à 7 montrent des autres modes de réalisation d'un organe de raccordement incorporant le dispositif amortisseur suivant l'invention;

Fig. 8 montre un dispositif amortisseur suivant l'invention appliqué en dérivation à un tronçon de tuyau;

Fig. 9 montre une section faite suivant la ligne IX-IX de la fig. 8;

Fig. 10 montre une modification au dispositif suivant la figure 8;

Fig. 11 montre en vue de dessous un organe intermédiaire incorporant deux dispositifs amortisseurs suivant l'invention;

Fig. 12 montre, en section suivant la ligne XII-XII de la figure 11, l'organe intermédiaire de cette figure, inséré entre le fond d'un corps de robinet et la cartouche correspondante;

Fig. 13 montre, singulièrement et en section, une enveloppe en ca¬ psule utilisé dans des différents modes de réalisation de l'invention;

Fig. 14 montre un dispositif similaire de celui suivant la figure 12, installé dans le fond d'une cartouche; et

Fig. 15 montre un dispositif lui-aussi similaire de celui suivant la figure 12, installé dans une plaque fixe de contrôle du flux.

Faisant d'abord référence à la figure 1 , on a illustré en section un corps de robinet 1, comportant un fond inférieur 2 avec des ouvertures 3 et 4 pour l'entrée de l'eau chaude et de l'eau froide, et fermé supé¬ rieurement par un couvercle 5 qui maintient en position dans l'intérieur du corps 1 une cartouche 6, pourvue d'un levier de commande 7. La car¬ touche 6 comporte des mécanismes qui, sous le contrôle du levier 7, ac¬ tionné par l'usager, règlent le rapport de mélange entre l'eau chaude et l'eau froide, ainsi que la quantité d'eau mélangée délivrée. Ces méca¬ nismes peuvent être de tout genre conn an soi, et de ce fait ils ne sont ni décrits ni représentés. De la cartouche 6, montrée en vue exté¬ rieure, on a indiqué en section seulement les entrées 8 et 9 pour l'eau chaude et froide. La cartouche comporte en outre un passage de débit, non représenté, et elle est installée dans le corps 1 du robinet avec des joints 10 appropriés, qui établissent l'étanchéitë par rapport au fond 2.

Le robinet représenté dans la figure 1 est du type alimenté par des tuyaux rigides 11 et 12 se terminant dans le fond 2. Dans le mode de réalisation représenté, des dispositifs d'amortissement suivant l'inven¬ tion sont partiellement associés aux tuyaux d'alimentation 11 et 12 eux-mêmes. Ces tuyaux sont di ensionnés de sort à s'étendre jusque voi¬ sin de l'extrémité supérieure des ouvertures 3 et 4 du fond 2, et ils sont pourvus de douilles filetées, respectivement 13 et 14, pour leur connection au fond 2. Sur les extrémités des tuyaux 11 et 12, qui arri ^¬ vent jusqu'au-delà des douilles 13 et 14 dans l'intérieur des ouvertures 3 et 4, sont insérées des enveloppes, respectivement 15 et 16, en maté¬ riau souple, de préférence élastomérique, lesquelles renferment entre leur propres parois et les parois des tuyaux 11 et 12 des poches d'air, respectivement 17 et 18. Ces enveloppes 15 et 16 ont un diamètre exté¬ rieur plus réduit (bien que seulement un peu) que le diamètre des ouver- tures 3 et 4, de sorte qu'elles définissent des espaces, respectivement 19 et 20, entourant les enveloppes 15 et 16.

Comme on le comprend par l'observation de la figure 1, les flux d'eau parcourant les tuyaux d'alimentation 11 et 12 passent seulement dans une courte portion terminale des ouvertures d'entrée 3 et 4, et ils sont dirigés, plus ou moins directement, vers les entrées 8 et 9 de la cartouche. Dans le cas représenté, ces entrées 8 et 9 cont coaxiales des tuyaux d'alimentation 11 et 12, mais il est évident que la situation décrite ci-dessus demeure substantiellement inchangée même si les en¬ trées 8 et 9 de la cartouche sont déplacées par rapport aux tuyaux d'a¬ limentation 11 et 12. Les flux d'eau ne passent pas dans les espaces 19 et 20, qui sont dérivés par rapport à la trajectoire αes flux. Partant les flux d'eau ne lèchent pas les enveloppes 15 et 16, qui peuvent être très minces du fait qu'elles ne subissent aucune action directe de la part des flux d'eau. Les vibrations produites dans l'installation, qui se traduisent en des variations périodiques ύe pression de l'eau, sont transmises de l'eau contenue dans les tuyaux 11 et 12, à travers la par¬ tie supérieure des ouvertures d'entrée 3 et 4, aux espaces dérivés 19 et

20, dans lesquels, à travers les minces enveloppes 15 et 16, exercent leur action les poches d'air 17 et 18. De ce fait, les variations pé¬ riodiques de pression sont amorties d'une façon efficace dans les espa¬ ces dérivés 19 et 20, et cet effet .d'amortissement est transmis, à tra¬ vers l'eau substantiellement incompressible, à la masse d'eau prenant partie au flux qu'on veut amortir. De cette façon on peut atteindre un amortissement très efficace, en même temps protégeant d'une façon totale les minces enveloppes 15 et 16.

Des disposition similaires de celle qu'on a décrit sont représentées dans les figures 2 à 6, faisant référence à un organe de raccordement qui peut être inséré entre toutes parties d'une installation hydrauli¬ que. Toutefois l'homme de métier va comprendre sans difficulté que les dispositions suivant ces figures peuvent être adoptées même en un dispo¬ sitif suivant la figure 1. Dans la figure 2, un organe de raccordement comporte un corps creux 21 avec un fond 22 fileté pour être raccordé à une partie de l'installa¬ tion hydraulique, et avec un couvercle 25 à son tour fileté pour être raccordé à une autre partie de l'installation hydraulique; le flux de l'installation parcourt donc le raccord 21-25. Dans l'intérieur du rac- cord est délimitée une chambre 23 traversée jusque presqu'à son extrémi¬ té par un tronçon de tube 24 solidaire du fond 22. Autour du tronçon de tube 24 est insérée une enveloppe 26, qui dans ce cas a une forme toroï- dale creuse et renferme dans son intérieur une poche d'air 27. L'espace 29 entourant le tronçon de tube 24 et l'enveloppe 26, dans lequel a lieu l'effet d'amortissement dû à la poche d'air 27, communique avec l'espace interne du tronçon de tube 24, qui est parcouru par le flux d'eau, mais il est dérivé par rapport à lui et il n'est pas parcouru par le flux; de ce fait le flux ne lèche pas l'enveloppe 26. Comme on le comprend, ce dispositif agit, pour amortir les vibrations et le bruit, d'une façon identique à celle décrite par rapport à la figure 1. Le raccord peut être inséré entre toutes parties d'une installation hydraulique, et, bien entendu, les moyens qu'il comporte pour . sa connection pourraient

être différents des filetages représentés pour le fond 22 et pour le couvercle 25. On doit remarquer que le flux d'eau peut parcourir le raccord, indifféremment, dans le sens qui suivant la figure va du bas vers le haut, ou bien dans le sens opposé. Dans la figure 3, laquelle représente un raccord similaire de celui suivant la figure 2, l'enveloppe 26' a une forme toroîdale avec une sec ^¬ tion en C, et elle renferme la poche d'air 27 entre sa propre surface et le tronçon de tube 24. Ce dernier comporte de préférence, près de son extrémité, un élargissement 24' pour retenir en position l'enveloppe 26'. Le fonctionnement de ce dispositif est identique au fonctionnement du dispositif suivant la figure 2.

Dans la figure 4, laquelle représente encore un raccord similaire de celui suivant la figure 2, l'enveloppe 26" a une forme toroîdale avec section en C, et elle renferme la poche d'air 27 entre sa propre surface et la paroi du corps 21 du raccord. De préférence le couvercle 25 com¬ porte une pa tie tubulaire 25' s'étendant vers le bas pour retenir en position l'enveloppe 26". Le fonctionnement de ce dispositif est encore identique au fonctionnement du dispositif suivant la figure 2.

Les figures 5 et 6 montrent des raccords similaires de celui suivant la figure 3, mais dans lesquels le tronçon de tube 24" est réalisé sépa¬ rément et appliqué au fond 22, au lieu d'être réalisé en une seule pièce avec le fond lui-même. Cela rend plus facile l'usinage du tronçon de tube 24" et, particulièrement, permet de réaliser dans celui-ci des siè¬ ges creusés dans lesquels engagent les bords élargis, supérieur et infé- rieur, de l'enveloppe 26". Le fonctionnement demeure identique au fonc¬ tionnement du dispositif suivant la figure 2.

La figure 7 montre un mode de réalisation similaire de celui suivant la figure 4, mais dans lequel le tronçon de tube 24 est remplacé par un tube perforé 34 s'étendant à partir du fond 22 jusqu'au couvercle 25 du raccord. L'espace dérivé 29 dans lequel agit, à travers l'enveloppe mince 26", la poche d'air 27, communique à travers les perforations du tube 34 avec le circuit hydraulique parcouru par le flux. Du fait que

ce tube s'étend à partir du fond 22 jusqu'au couvercle 25, aucun flux dérivé appréciable ne peut s'établir dans l'espace dérivé 29. De ce fait, aussi dans ce cas le fonctionnement demeure identique au fonction¬ nement du dispositif suivant la figure 2. Bien entendu, il n'est pas nécessaire que le tube 34 soit entièrement perforé, il peut aussi com¬ porter seulement une ou plusieurs ouvertures. Pour la praticité de la réalisation, les parties 26"-34 peuvent être renfermées dans une cartou¬ che 31 insérée dans la cavité du corps 21 du raccord.

Les figures 8 et 9 montrent comme un dispositif amortisseur suivant l'invention peut être installé dans une dérivation de toute canalisation d'une installation hydraulique. La canalisation 35 comporte une dériva¬ tion 36 fermée par un bouchon 37 qui, moyennant des petits ponts 38, supporte un fond intérieur 39. Sur le fond 39 est installée une enve¬ loppe 41 renfermant une poche d'air 40. L'espace dérivé 45 qui se trou- ve entre l'enveloppe 41 et le bouchon 37 communique avec l'espace inté¬ rieur de la canalisation 35 (espace qui est parcouru par le flux d'eau) à travers les espaces libres entre les petits ponts 38. De ce fait la poche d'air peut appliquer à l'eau qui se trouve dans l'espace dérivé 45 son action d'amortissement, à travers l'enveloppe 41 qui, d'autre part, n'est pas léchée par le flux d'eau. Le fonctionnement de ce dispositif est encore identique au fonctionnement expliqué à propos de la figure 1, même si le mode de réalisation, dans ce cas, est bien différent. L'en¬ veloppe, indiquée dans son ensemble par le numéro 41, peut avoir avec avantage la structure en capsule montrée en section dans la figure 13, avec une partie mince 42 constituant une membrane (qui est la partie ac¬ tive aux effets de l'amortissement), une paroi périphérique de support 43 (qui peut avoir toute épaisseur adéquate) et un bord 44 dirigé vers l'intérieur. La paroi périphérique 43 assure l'étanchéite d'une telle enveloppe, installée dans un siège creux correspondant, tandis que le bord 44 assure le maintien et aussi l'augmentation de l'étanchéite lors¬ que la partie mince 42 formant membrane est déformée par l'action de la pression de 1 'eau.

La figure 10 montre une modification de la disposition suivant la figure 8. .Dans ce cas la capsule souple 41 est installée sur le bouchon 37 et elle fait face à l'espace intérieur de la canalisation 35, espace qui est parcouru par le flux d'eau. L'espace dérivé 45 sur lequel agit la capsule 41 est séparé de l'intérieur de la canalisation 35 par une séparation perforée 46. Aussi dans ce cas, comme suivant la figure 7, l'espace dérivé 45 dans lequel agit la poche d'air 40 à travers l'enve¬ loppe 41 en capsule, communique avec le circuit hydraulique parcouru par le flux à travers les perforations de la séparation 46, mais aucun flux appréciable ne peut s'établir dans l'espace dérivé 45. De ce fait, le fonctionnement demeure identique, aussi dans ce cas, au fonctionnement déjà décrit. Bien entendu, il n'est pas nécessaire que la séparation 46 soit entièrement perforée, elle peut aussi présenter seulement une ou plusieurs ouvertures.

Les figures 11 et 12 montrent un organe intermédiaire destiné à être interposé entre le fond 2 d'un corps 1 de robinet et le fond d.'une car¬ touche 6, pour amortir les vibrations et le bruit produits par le robi¬ net. L'organe intermédiaire 50 comporte des passages 51 et 52 qui cor¬ respondent aux tubations d'alimentation 11 et 12 se terminant dans le fond 2 du corps 1 du robinet, ainsi qu'aux passages d'entrée 8 et 9 de la cartouche 6, et ces passages 51 et 52 communiquent avec des espaces dérivés 59 et 60 dans lesquels sont installées des enveloppes en capsule 41 et 41' similaires de celles suivant la figure 13. Un joint 61, con¬ formé d'une façon appropriée, délimite et sépare les espaces 51, 59 et 52, 60. Comme on le comprend de l'observation de la figure 12, chaque enveloppe en capsule 41, 41' exécute un amortissement dans l'espace dé¬ rivé 59, 60, respectivement, et donc dans la tubation 11, 12 avec la¬ quelle ledit espace dérivé communique. Le fonctionnement est encore identique au fonctionnement expliqué à propos de la figure 1, malgré la grande différence dans le mode de réalisation. On remarque que la dis¬ position des espaces dérivés 59 et 60 à côté des passages 52 et 52 auto¬ rise l'installation des dispositifs amortisseurs sans demander aucune

appréciable augmentation de la longueur du corps 1 du robinet, permet ^¬ tant ainsi l'installation des dispositifs amortisseurs qui, suivant la technique connue, ne serait pas possible, comme déjà dit dans le préam ^¬ bule. On remarque encore que l'organe intermédiaire 50 peut être utilisé pour connecter entr'elles des tubations d'alimentations 11 et 12 et des entrées 8 et 9 de la cartouche, qui ne font pas face entr'elles; en ef¬ fet, il n'y a pas de difficultés pour réaliser l'organe intermédiaire 50 de sorte à connecter entr'eux des passages déplacés l'un par rapport à l'autre.

La figure 14 montre comme la disposition suivant la figure 12 peut être réalisée aussi dans le fond 56 lui-même de la cartouche 6. Ce fond comporte, pour chaque voie de flux (c'est à dire, soit pour l'eau chau¬ de, soit pour l'eau froide) un passage 51' qui correspond à une tubation d'alimentation 11, et un passage 51" qui correspond à un passage 6" de la plaque fixe 6' de la cartouche 6; ces passages 51' et 51" communi¬ quent entr'eux et avec l'espace dérivé 59 dans lequel se trouve l'enve¬ loppe en capsule 41 renfermant la poche d'air 40. Le fonctionnement de¬ meure identique au fonctionnement déjà expliqué. De plus, cette figure donne un exemple concret de ce qu'on a dit à propos des figures 11 et 12 au sujet de la possibilité de connecter entr'elles des tubations d'ali¬ mentation et des entrées de la cartouche (dans ce cas, les passages de la plaque fixe de la cartouche) qui ne sont pas en ligne.

Enfin, la figure 15 montre comme la disposition suivant la figure 12 peut être réalisée même dans la plaque fixe 6', elle-même, de la cartou¬ che 6. Dans ce cas les parties qui suivant la figure 14 étaient réali¬ sées ou installées dans le fond 56 de la cartouche 6 sont maintenant réalisées ou installées dans la plaque fixe 6' de la cartouche. Le pas¬ sage 51" forme alors l'un des passages présentés par la plaque fixe 6', lesquels co-opèrent avec la plaque mobile 6° de la cartouche 6.

Dans les exemples suivant les figures 8 à 15, l'enveloppe en capsule qui renferme la poche d'air a été montrée comme insérée dans un siège

creux correspondant. Toutefois on doit comprendre que cette enveloppe en capsule pourrait aussi être montée d'une façon différente sur un sup ^¬ port, par exemple par collage, soudure ou en l'insérant comme capuchon sur un support ou un collet de connection. De plus, l'enveloppe en ca- psule peut être réalisée aussi en forme fermée, d'une façon similaire de celle de l'enveloppe cylindrique suivant la figure 2, et dans ce cas el ^¬ le renferme une poche d'air sans pour cela co-opérer avec aucune autre partie.

On a dit que l'enveloppe renfermant la poche d'air doit être faite d'un matériau souple: celle-ci est la caractéristique essentielle que le matériau doit montrer. Il est toutefois préférable que ledit matériau soit aussi élastique et, plus en particulier, qu'il s'agit d'un matériau élastomérique.

Les exemples qu'on a décrit et illustré montrent avec évidence comme l'invention peut être réalisée en plusieurs modes de réalisation, même très différents l'un de l'autre. Bien entendu, aussi d'autres modes de réalisation peuvent être choisis dans le projet, pourvu que chaque enve¬ loppe renfermant une poche d'air doit être installée dans un espace dé¬ rivé, qui communique avec les espaces parcourus par le flux mais à son tour n'est pas parcouru par le flux, de sorte que l'enveloppe n'est pas léchée par un flux appréciable. Ainsi, l'espace dérivé dans lequel est installée une enveloppe renfermant une poche d'air destinée à effectuer l'amortissement peut être réalisé soit dans une partie quelconque d'un robinet ou d'une cartouche pour robinet, soit dans un raccord ou dans un tronçon de canalisation, soit encore, en général, dans toute partie d'u¬ ne installation hydraulique, laquelle se trouve en communication avec les espaces parcourus par le flux, dans lesquels on veut amortir les vi¬ brations et le bruit.

Des différentes modifications et tout remplacement d'équivalents techniques peuvent être portés à ce qu'on a décrit et sché atiquement illustré à titre d'exemples, sans pour cela se départir du cadre de 1 -invention tel qu'il est précisé par les revendications.