TITRE : MONTRE À CADRAN VARIABLE L'invention concerne une montre à cadran variable, plus précisément, une montre offrant à son porteur la possibilité de changer partiellement l'aspect du cadran.

Arrière-plan de l'invention

On connaît depuis longtemps déjà, d'après le document EP 61519, des montres dont la face avant peut être changée, en ôtant, retournant ou interchangeant des anneaux entourant les aiguilles et portant des chiffres différents. Exposé sommaire de l'invention

Le but de l'invention est de proposer une montre dont on peut changer l'aspect en modifiant partiellement la couleur, la matière et/ou le relief du cadran de cette montre.

Selon l'invention, ce but est atteint par une montre conforme au point 1 suivant :

1.- Montre dont le cadran comporte au moins une ouverture occupée par un enjoliveur amovible, cette montre comportant une pluralité de bras porteurs disposés radialement sur un carrousel, chaque extrémité de bras située sur la circonférence portant un enjoliveur et le carrousel pouvant tourner autour d'un axe perpendiculaire au plan du cadran et passant par le centre de ce dernier.

Des caractéristiques avantageuses de la montre du point 1 précité sont indiquées dans les points 2 à 11 suivants : 2.- Montre selon le point 1, dans laquelle les enjoliveurs peuvent être insérés à tour de rôle dans l'ouverture, lorsque l'un des enjoliveurs est dans l'ouverture, l'autre ou les autres est/sont derrière le cadran. 3.- Montre selon le point 1 ou 2, dans laquelle chaque bras porteur peut pivoter d'une position abaissée à une position relevée .

4.- Montre selon le point 3, comprenant des moyens de rotation pour entraîner en rotation le carrousel et des moyens de pivotement pour faire pivoter lesdits bras porteurs entre leurs positions abaissées et relevées.

5.- Montre selon le point 4, dans laquelle les moyens de rotation sont aptes à coopérer avec la couronne de la montre.

6.- Montre selon le point 5, dans laquelle les moyens de rotation comprennent un pignon-coulant, un train d'engrenages, une roue dentée et un doigt pour coopérer avec cette dernière.

7.- Montre selon le point 5 ou 6, dans laquelle les moyens de pivotement comprennent un ressort, une pièce tronconique et un anneau de maintien, des bras pinceurs, une pièce de fixation pour les bras pinceurs, un levier relié aux bras pinceurs et à la tige de remontoir et un axe reliant les deux bras pinceurs l'un à l'autre et au levier.

8.- Montre selon le point 7, dans laquelle la pièce tronconique comporte sur sa face supérieure tournée vers le cadran, en son centre, un alésage prévu pour loger le ressort.

9.- Montre selon le point 3 ou l'un des points 4 à 6 dépendant du point 4, dans laquelle le cadran est pourvu de goupilles aptes à coopérer avec les bras porteurs pour faire pivoter ces derniers de leur position abaissée à une position totalement relevée.

10.- Montre selon le point 9, dans laquelle les goupilles sont disposées de manière à ce que la projection de leur axe longitudinal sur le plan du cadran se trouve sur une droite reliant les ouvertures au centre du cadran. 11.- Montre selon le point 7 ou l'un des points 8 à 10 dépendant du point 7, dans laquelle le cadran comporte sur son côté arrière un alésage et la pièce tronconique, sur sa face supérieure, une goupille d'immobilisation prévue pour s'insérer dans cet alésage.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention vont maintenant être décrits en détail dans l'exposé suivant qui est donné en référence aux figures annexées, lesquelles représentent schématiquement :

[Fig. 1] : le côté avant du cadran d'une montre selon l'invention ;

- [Fig. 2] : une coupe selon la ligne A-A de la montre selon l'invention dont le cadran est représenté sur la figure 1 ;

- [Fig. 3] : une vue de dessus de l'intérieur de la montre selon l'invention, après retrait du cadran ;

- [Fig. 4] : une coupe selon la ligne B-B de la figure 3 ;

- [Fig. 5] : une coupe, selon la ligne C-C, parallèle au plan du cadran montrant un détail de la montre selon l'invention ;

- [Fig. 6] : une autre coupe, selon la ligne D-D, parallèle au plan du cadran montrant un autre détail de la montre selon l'invention ; et

- [Fig. 7] : une coupe perpendiculaire au plan du cadran et passant par le centre de ce dernier, c'est-à-dire parallèle à l'axe principal de la montre selon l'invention.

Exposé détaillé de l ' invention

Un mode de réalisation de la montre à cadran variable selon l'invention est représenté sur les figures 1 à 7.

La montre selon l'invention comprend un cadran 1 muni d'au moins un enjoliveur, en l'occurrence, quatre enjoliveurs 2,3, 4 et 5 visibles sur la figure 1 et qui occupent de manière amovible quatre ouvertures correspondantes dont deux seulement, numérotées 6 et 7, associées respectivement aux enjoliveurs 3 et 5, apparaissent sur la figure 2.

Les enjoliveurs peuvent tous avoir la même couleur ou avoir des couleurs différentes et/ou des états de surfaces (reliefs, textures) identiques ou différents. Leur forme précise importe peu, à condition que leur face supérieure puisse occuper une ouverture dans sa totalité à l'exception d'un jeu fonctionnel nécessaire pour permettre l'entrée et la sortie de l'enjoliveur dans cette ouverture.

Les enjoliveurs sont généralement parallélépipédiques. Mais ils pourraient aussi avoir une forme circulaire, ovale, triangulaire, etc. Leur épaisseur importe peu. Ils peuvent faire saillie par rapport au plan du cadran 1, mais de façon limitée, pour ne pas empêcher pas le passage des aiguilles de la montre. Bien entendu, la forme de l'ouverture est en correspondance avec la forme de l'enjoliveur.

Grâce à leur caractère amovible, les enjoliveurs peuvent être retirés des ouvertures qu' ils occupent pour être remplacés par d'autres enjoliveurs invisibles pour le porteur de la montre depuis le côté avant du cadran. Ces autres enjoliveurs ont normalement des couleurs et/ou des états de surfaces différents .

De préférence, la montre comporte une pluralité de bras porteurs disposés radialement, chaque extrémité de bras porteur située sur la circonférence portant un enjoliveur. Par exemple, les enjoliveurs 3 et 5 de la figure 2 sont portés respectivement par des bras porteurs 9 et 10.

Tous les bras porteurs peuvent pivoter d'une position abaissée, où ils sont masqués par le cadran, à une position relevée.

De même, tous les enjoliveurs peuvent passer d'une position abaissée à une position relevée. Pour qu'un tel pivotement soit possible, les extrémités libres 12,13 des bras porteurs 9,10, visibles sur la figure 2, se situent à proximité du centre de la pièce tronconique 11. Les bras porteurs 9,10 ont des points de pivotement 14,15 situés entres les extrémités libres 12,13 et celles portant les enjoliveurs 3,5. Les points de pivotement 14,15 sont formés entre la face supérieure de la pièce tronconique 11 et un anneau de maintien 16, que l'on voit mieux sur la figure 3, qui est fixé, par exemple par vissage, sur la face supérieure de la pièce tronconique 11 en laissant un espace pour les bras porteurs 9,10.

Pour que les enjoliveurs 3,5 puissent passer de la position abaissée de la figure 2 à la position totalement relevée des figures 1 et 4 où ils apparaissent dans une ouverture 6,7 du cadran 1, il faut que leurs bras porteurs 9,10 puissent eux- mêmes passer de leur position abaissée à la position totalement relevée visible sur la figure 4. Un tel passage s'effectue lorsque des goupilles 17,18 (visibles sur les figures 1 et 2) appuient sur les extrémités libres 12,13 des bras porteurs 9,10. Ces goupilles 17,18 sont disposées de manière à ce que la projection de leur axe longitudinal sur le plan du cadran 1 se trouve sur une droite reliant les ouvertures 3,5 au centre du cadran 1. De cette façon, lorsque les goupilles remplissent leur fonction, les enjoliveurs 3,5 peuvent pénétrer respectivement dans les ouvertures 6,7.

Afin que le pivotement des bras porteurs 9,10 soit possible, il est nécessaire que les goupilles 17,18 puissent être tantôt en contact, tantôt éloignées des extrémités libres 12,13 des bras porteurs 9,10. Une telle alternance est rendue possible par le déplacement du carrousel 8, et donc de la pièce tronconique 11, suivant l'axe principal de la montre, c'est- à-dire l'axe passant par le centre du cadran 1 et perpendiculaire à ce dernier. La pièce tronconique 11 comporte un alésage en son centre lui permettant de loger un ressort 19 visible notamment sur les figures 2 et 4. Lorsque ce ressort 19 est comprimé, situation visible sur la figure 4, la pièce tronconique 11 est proche du cadran 1, les goupilles 17,18 appuient donc sur les extrémités libres 12,13 des bras porteurs 9,10 provoquant ainsi leur pivotement et leur passage en position totalement relevée et faisant ainsi pénétrer les enjoliveurs 3,5 dans les ouvertures 6,7. Il s'ensuit que ces enjoliveurs 3,5 deviennent visibles pour le porteur de la montre.

Lorsque le ressort 19 est détendu, situation visible sur la figure 2, il éloigne la pièce tronconique 11 du cadran 1 et donc les goupilles 17,18 des extrémités libres 12,13 des bras porteurs 9,10 et provoque ainsi, en raison du poids des enjoliveurs 3,5, le pivotement des bras porteurs 9,10 et leur passage en position abaissée.

Le déplacement axial de la pièce tronconique 11 se fait sous l'action du ressort 19, mais il est contrôlé par deux bras pinceurs 20,21 visibles sur la figure 5. Ces bras pinceurs 20,21 présentent de préférence une partie droite se prolongeant par une partie incurvée afin de réduire le déplacement angulaire des bras pinceurs 20,21 nécessaire pour pincer la pièce cylindrique 11. Les deux bras pinceurs 20,21 coopèrent en effet pour exercer un pincement sur la pièce tronconique 11.

Les extrémités libres bras pinceurs 20,21 sont fixées à une pièce de fixation 22 solidaire du bâti de la montre. Les parties droites des bras pinceurs 20,21 se croisent à peu près en leurs milieux et, au niveau de leur croisement, elles comportent chacune un trou oblong traversé par un axe 24 solidaire d'une extrémité d'un levier 25, l'autre extrémité de ce levier 25 étant montée pivotante sur la pièce de fixation 22. Entre ces deux extrémités du levier 25 est reliée la tige de remontoir 26 de la montre. De ce fait, lorsqu'on tire sur cette tige de remontoir 26, on tire aussi sur le levier 25 et l'extrémité de celui-ci portant l'axe 24 déplace ce dernier à l'intérieur des trous oblongs des bras 20,21. Un tel déplacement engendre un éloignement des extrémités incurvées des bras 20,21 l'une de l'autre, ce qui provoque un relâchement du pincement exercé sur la pièce tronconique 11. Celle-ci peut alors se déplacer sous la pression du ressort 19 et s'éloigner axialement du cadran 1, dégageant ainsi les enjoliveurs 3,5 de celui-ci, comme expliqué précédemment. Dans sa position tirée vers l'extérieur, la tige de remontoir 26 peut aussi tourner autour de son axe longitudinal. Lorsque le porteur de la montre tourne alors la couronne de la montre, cette couronne entraîne solidairement en rotation la tige de remontoir 26.

L'extrémité de la tige de remontoir 26 opposée à celle où est chassée la couronne est pourvue d'un pignon-coulant (non représenté) pouvant engrener avec un train d'engrenages 27 visible sur la figure 6 et coopérant avec un doigt (non représenté) entraînant en rotation une roue dentée 28 rendue solidaire par deux goupilles 29,30 de la pièce tronconique 11.

La rotation de la roue dentée 28 freinée par le sautoir 31, entraîne celle de tout le carrousel 8 comprenant, outre cette roue dentée 28, la pièce tronconique 11, les bras porteurs 9,10 portant les enjoliveurs 3,5, les autres bras/enjoliveurs, et l'anneau de maintien 16.

Il est donc possible de cette manière, de mettre en place de nouveaux bras/enjoliveurs sous les ouvertures du cadran 1. Une fois les nouveaux bras/enjoliveurs choisis en faisant tourner le carrousel 8, le porteur de la montre peut (cf. figure 5) appuyer sur la couronne de la montre pour faire rentrer la tige de remontoir, désengrener ainsi le pignon- coulant du train d'engrenages et agir sur le levier 25 et les bras pinceurs 20,21 afin que ceux-ci pincent la pièce tronconique 11 en vue de la rapprocher du cadran 1, ce qui permet aux goupilles 17,18 d'appuyer sur les extrémités libres des nouveaux bras et entraîne l'insertion des nouveaux enjoliveurs dans les ouvertures.

Le sautoir 31 présente de préférence une épaisseur suffisante pour lui permettre de rester en contact avec la roue dentée 28 lorsque celle-ci monte et descend solidairement avec la pièce tronconique 11. Le sautoir 31 permet à la roue dentée 28 d'être dans une position angulaire correcte pour coopérer avec le doigt qui est prévu pour l'entraîner en rotation.

De préférence, une goupille d'immobilisation 32 visible sur la figure 7 est prévue sur la face supérieure de la pièce tronconique 11 pour s'engager dans un alésage prévu en correspondance sur le côté arrière du cadran 1 et empêcher le carrousel 8 de tourner.