Les repose-poignet existants sont des accessoires de forme et taille diverses, indépendants ou liés à un tapis de souris ou à un clavier, qui se présentent en général comme de simples"coussins"de gel ou de mousse, sur lesquels l'utilisateur de la souris d'ordinateur ou du clavier peut poser sa main, son poignet ou son avant-bras. Ce repose-poignet peuvent notamment posséder la forme d'une barrette rectiligne, se plaçant devant un clavier, ou encore une forme plus ramassée en croissant. A titre d'exemples, il est ici fait référence aux documents US 5730711, US 6048325 et WO 98/20775.

De tels repose-poignet possèdent divers inconvénients ou insuffisances.

En premier lieu, la pose du poignet ou de l'avant-bras sur ces accessoires s'effectue exactement à l'endroit ou passent les veines et les tendons, qui assurent la circulation sanguine et les mouvements de la main, et où se trouve aussi le canal carpien. L'appui de cette zone du poignet entraîne donc un manque de circulation du sang, d'où refroidissement et fourmillement, ainsi qu'une gne dans les mouvements, d'où des risques de lésions (tendinite, lésions du canal carpien).

Par ailleurs, les repose-poignet existants étant immobilisés, soit par leur liaison au clavier ou au tapis de souris, soit par leur adhérence sur la surface d'un bureau s'ils sont conçus comme des accessoires indépendants, les mouvements de la main de l'utilisateur, qu'il s'agisse de mouvements latéraux (de droite à gauche ou inversement) ou de mouvements angulaires, se font avec des frottements du poignet sur la surface supérieure desdits repose- poignet. En plus de la gne qu'ils peuvent occasionner, ces frottements peuvent causer des irritations ou des réactions allergiques.

Enfin, tous les repose-poignet existants sont dépourvus d'un système de réglage qui permettrait de les adapter, notamment en hauteur, à l'ergonomie des bureaux, souris et claviers, ce qui ne peut qu'augmenter encore la fatigue de l'utilisateur.

L'invention vise donc à éviter les inconvénients et insuffisances des produits existants dans ce domaine et elle a donc pour but de fournir un repose-poignet apportant une solution particulièrement ergonomique et adaptée, notamment pour éviter à l'utilisateur des fatigues et des risques de lésions, surtout en cas d'utilisation prolongée, et avec des possibilités de réglage pour une meilleure adaptation à l'utilisateur.

A cet effet, l'invention a pour objet un repose-poignet pour utilisation de souris d'ordinateur ou de clavier, qui se compose essentiellement d'une surface de base, prévue pour tre posée et déplacée sur une surface horizontale, et de deux éléments d'appui latéraux, montés sensiblement parallèlement l'un à l'autre au-dessus de la surface de base, à un certain écartement l'un de l'autre, et prévus pour l'appui du poignet ou de l'avant-bras de l'utilisateur.

Avantageusement, la surface de base porte des patins à faible coefficient de frottement, ou constitue elle-mme une surface à faible coefficient de frottement, coopérant avec la surface horizontale sur laquelle elle est posée.

Selon un mode de réalisation de l'invention, les deux éléments d'appui latéraux sont des éléments allongés, du genre coussins, montés parallèlement l'un à l'autre sur une embase commune, dont la partie inférieure constitue ladite surface de base.

De préférence, le repose-poignet objet de l'invention comporte des moyens pour le réglage en hauteur des deux coussins ou éléments d'appui latéraux. Dans une forme de réalisation particulière, ces moyens de réglage sont constitués par une réalisation de l'embase précitée en deux parties, avec une partie inférieure et une partie supérieure qui présentent à leur périphérie des filetages complémentaires, le vissage plus ou moins profond d'une partie dans l'autre permettant de faire varier la hauteur de l'embase, donc la hauteur à laquelle se situent les deux coussins ou éléments d'appui latéraux, montés sur la partie supérieure de ladite embase.

De préférence, le repose-poignet, objet de l'invention, comporte encore des moyens pour le réglage de l'écartement des deux coussins ou éléments d'appui latéraux. Selon un mode d'exécution particulier, ces moyens de réglage d'écartement comprennent, d'une part, une glissière en forme de ligne refermée sur elle-mme, ménagée dans la partie supérieure de l'embase, et d'autre part, des éléments de guidage prévus à la base des coussins ou éléments d'appui latéraux et engagés de manière coulissante dans la glissière,

cette dernière possédant un tracé symétrique par rapport au centre de la partie supérieure de l'embase, avec diverses portions de glissière plus ou moins éloignées de ce centre, définissant ainsi au moins deux valeurs d'écartement distinctes pour les coussins ou éléments d'appui latéraux.

Dans un autre mode de réalisation, permettant lui aussi un réglage d'écartement des deux éléments d'appui latéraux, l'un de ces éléments est lié axialement à une tige filetée, qui traverse un trou taraudé correspondant de l'autre élément d'appui latéral, ce qui permet un réglage d'écartement par vissage d'un élément d'appui latéral relativement à l'autre.

Dans ce dernier cas, les parties inférieures respectives des deux éléments d'appui constituent elles-mmes la surface de base, à la manière de pieds, et aucune embase séparée n'est nécessaire.

Dans l'ensemble, il est ainsi obtenu un repose-poignet perfectionné, qui possède les avantages suivants : L'appui du poignet ou de l'avant-bras de l'utilisateur se fait sur deux coussins ou éléments d'appui latéraux, de préférence réglables en écartement, de telle sorte que cet appui est localisé au niveau des deux os de l'avant-bras, qui sont le radius et le cubitus. L'appui ainsi réalisé libère totalement les veines, les tendons et le canal carpien, qui se situent"en l'air", entre les deux coussins ou éléments d'appui.

Le dispositif de réglage permet d'ajuster l'écartement des deux éléments d'appui latéraux, par simple rotation des deux éléments relativement à l'embase, ou par vissage d'un élément relativement à l'autre, en fonction de la grosseur et/ou de la morphologie des avant-bras, tout en maintenant le parallélisme de ces deux éléments d'appui.

Si les deux éléments d'appui latéraux sont montés sur une embase pourvue d'un système de réglage en hauteur, la hauteur de l'appui du poignet ou de l'avant-bras est adaptable, en fonction des caractéristiques propres à chaque souris d'ordinateur ou de chaque clavier utilisé. Ce réglage s'effectue lui aussi de façon très simple, par vissage ou dévissage d'une partie de l'embase sur l'autre.

L'ensemble étant équipé à sa base de patins à faible coefficient de frottement, autrement dit à haut coefficient de glissement, le repose-poignet est facilement déplaçable sur un bureau ou sur un plan de travail, pour suivre les mouvements latéraux ou angulaires de la main, durant le travail.

Enfin, la structure symétrique du repose-poignet, et sa large embase ou autre surface de base, assurent sa stabilité, évitant tout basculement.

Ainsi, le repose-poignet objet de l'invention s'adapte aussi bien à la morphologie de l'utilisateur qu'au matériau informatique utilisé, de sorte qu'il constitue un produit remarquablement ergonomique, tout en conservant une structure et des réglages simples, ce repose-poignet évitant la fatigue et les lésions, mme en cas d'utilisation prolongée d'une souris d'ordinateur ou d'un clavier.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, en référence aux dessins schématiques annexés représentant, à titre d'exemples, deux formes d'exécution de ce repose-poignet : Figure 1 est une vue d'ensemble, en perspective, d'un repose- poignet conforme à la présente invention ; Figure 2 est une vue de côté du repose-poignet de la figure 1 ; Figure 3 est une vue partielle en coupe, à échelle agrandie, de ce repose-poignet ; Figure 4 est une vue en plan par dessus de l'embase de ce repose- poignet : Figure 5 est une vue en perspective d'une autre forme de réalisation du repose-poignet, objet de l'invention ; Figure 6 est une vue de côté du repose-poignet de la figure 5.

En se référant aux figures 1 à 4, on décrira d'abord une première forme de réalisation du repose-poignet selon l'invention.

Comme le montre notamment la figure 1, ce repose-poignet se compose, d'une manière générale, d'une embase 2 et de deux coussins d'appui latéraux 3 et 4. L'embase 2 possède une forme générale cylindrique.

Les deux coussins latéraux 3 et 4, de forme allongée, s'étendent parallèlement l'un à l'autre, et de façon symétrique, au-dessus de l'embase 2 qui leur sert de support. Ces deux coussins 3 et 4 sont réalisables notamment en matière textile, en mousse ou un autre matériau souple analogue, assurant le confort souhaitable. En se référant aussi à la figure 2, le poignet ou l'avant-bras 5 de l'utilisateur prend appui sur les deux coussins latéraux 3 et 4, en prenant place entre ces deux coussins, au-dessus de l'embase 2.

En se référant à la figure 3, l'embase 2 du repose-poignet se compose d'une partie inférieure 6 et d'une partie supérieure 7, coaxiales. La

partie inférieure 6 présente, à sa périphérie, un filetage intérieur 8. La partie supérieure 7 présente, à sa périphérie, un filetage extérieur 9, complémentaire du filetage intérieur 8 et vissé dans ce dernier. Ainsi, un vissage plus ou moins profond de la partie supérieure 7, dans la partie inférieure 6, permet de faire varier la hauteur H de l'embase 2, donc la hauteur des deux coussins d'appui latéraux 3 et 4.

Sous la partie inférieure 6 de l'embase 2 sont fixés des patins 10 à faible coefficient de frottement (voir figures 2 et 3), par l'intermédiaire desquels le repose-poignet est posé, et peut aisément se déplacer, sur une surface horizontale telle que la surface supérieure d'un bureau, ou tout autre plan de travail.

Les deux coussins d'appui latéraux 3 et 4 sont montés sur la partie supérieure 7 de l'embase 2, par l'intermédiaire d'un dispositif visible aux figures 3 et 4 qui permet de régler l'écartement E entre les deux coussins 3 et 4. Ce dispositif comprend une glissière 11, en forme de ligne courbe refermée sur elle-mme, ménagée sur la face supérieure circulaire de la partie supérieure 7 de l'embase 2. Le tracé de la glissière 11 est symétrique par rapport au centre C de ladite face supérieure, et il comprend diverses portions de glissière, plus ou moins rapprochées ou éloignées du centre C. En particulier, on peut ici distinguer des portions de la glissière 11 rapprochées du centre C, des portions moyennement éloignées du centre C, et des portions plus éloignées du centre C.

Chaque coussin d'appui latéral 3 ou 4 possède, à sa base, un élément de guidage 12 engagé et retenu dans la glissière 11, et monté coulissant dans cette glissière 11. L'élément de guidage 12 peut notamment se présenter comme un double téton qui, coopérant avec la glissière 11 de profil en"T"renversé, assure une orientation déterminée du coussin 3 ou 4, en chaque point de la glissière 11.

Grâce à ces dispositions, les deux coussins d'appui latéraux 3 et 4 peuvent tre amenés, toujours en position symétrique l'un de l'autre par rapport au centre C, sur les diverses portions (plus ou moins rapprochées ou éloignées de ce centre C) de la glissière 11. L'écartement E entre les axes longitudinaux respectifs A et B des deux coussins 3 et 4 est ainsi rendu modifiable. Comme l'illustre la figure 4, cet écartement E peut prendre une valeur relativement faible E1, ou une valeur moyenne E2, ou encore une valeur relativement élevée E3. Par coulissement des éléments de guidage 12 dans la glissière 11,

donc par rotation des coussins 3 et 4 relativement à l'embase 2, il est possible de passer d'une valeur d'écartement à une autre.

Ainsi, il est réalisé un repose-poignet réglable en hauteur et en écartement, en ce qui concerne ses deux coussins d'appui latéraux 3 et 4.

Les figures 5 et 6 représentent une deuxième forme de réalisation du repose-poignet de l'invention. Le repose-poignet comprend ici deux éléments d'appui latéraux 3 et 4 symétriques, dont l'écartement est réglable par un dispositif du genre vis-écrou. Plus particulièrement, le premier élément d'appui 3 est solidaire d'une tige filetée 13, laquelle est vissée dans un trou taraudé complémentaire 14 ménagé dans le second élément d'appui 4. Ainsi, le vissage ou dévissage d'un élément d'appui 3, par rapport à l'autre élément d'appui 4, permet ici le réglage direct de l'écartement entre ces deux éléments d'appui 3 et 4, pour l'adaptation du repose-poignet à la grosseur et à la morphologie du poignet ou de l'avant-bras de l'utilisateur.

Dans le cadre de cette autre forme de réalisation, les figures 5 et 6 illustrent aussi des variantes relatives à la configuration du repose-poignet.

Ainsi, les deux éléments d'appui 3 et 4 se composent ici, chacun, d'une pièce rigide, relativement mince, du genre"aile", qui est pourvue localement, dans sa partie supérieure (en position d'utilisation), d'une couche de matière plus souple, respectivement 3a, 4a, prévue pour le contact confortable du poignet ou de l'avant-bras de l'utilisateur. Les pièces rigides peuvent tre constituées en matière plastique moulée, rigide, tandis que les couches souples 3a, 4a sont réalisables en mousse ou en caoutchouc. On notera aussi que les parties inférieures respectives 3b, 4b des deux pièces rigides constituent ici elles-mmes la surface de base, à la manière des pieds, ces parties inférieures 3b, 4b pouvant porter les patins 10 à faible coefficient de frottement (l'embase de la première forme de réalisation n'existant plus). Enfin, il est à noter que, pour laisser la partie supérieure dégagée, la tige filetée 13 relie ici les parties inférieures 3b et 4b des deux éléments d'appui 3 et 4.

L'on ne s'éloignerait pas du cadre de l'invention, telle que définie dans les revendications annexées, en modifiant les formes des deux coussins ou éléments d'appui latéraux, notamment pour une meilleure adaptation anatomique, ou en réalisant ces coussins ou éléments d'appui en toute matière appropriée, ou encore en prévoyant des moyens autres, notamment à cames rotatives, pour les réglages de hauteur et d'écartement desdits coussins ou éléments d'appui.