MARTINET FRANCK (CH)
WO2014019021A1 | 2014-02-06 | |||
WO2010070741A1 | 2010-06-24 | |||
WO2012151378A1 | 2012-11-08 |
EP2848735A1 | 2015-03-18 | |||
EP1387010A1 | 2004-02-04 | |||
EP0737779A1 | 1996-10-16 | |||
US6014826A | 2000-01-18 | |||
EA014893B1 | 2011-02-28 | |||
CN203878427U | 2014-10-15 |
REVENDICATIONS 1 . Assemblage (10) articulé de deux maillons (100, 101, 102) pour une chaîne (8) d'excavation d'un dispositif d'excavation (4) de ballast, un premier (101) des deux maillons (101, 102) comportant un corps (101') monobloc comportant deux flasques (110a, 110b) parallèles l'un à l'autre et à un plan de référence (P) de l'assemblage (10) articulé, traversés chacun par un trou traversant (111) aligné sur un axe géométrique d'articulation (X) de l'assemblage (10) articulé, perpendiculaire au plan de référence (P), un deuxième (102) des deux maillons comportant un corps (102') monobloc comprenant un flasque de guidage (120) inséré entre les deux flasques parallèles (110a, 110b) du premier (101) des deux maillons (101, 102), le flasque de guidage (120) étant traversé par un trou de guidage (112) aligné sur l'axe géométrique d'articulation (X), l'assemblage (10) articulé comportant en outre un gond (160) inséré dans le trou de guidage (112) et le trou traversant (111) de chacun des deux flasques (110a, 110b) parallèles, l'assemblage (10) articulé étant caractérisé en ce que : le trou de guidage (112) est renforcé par une douille (113) configurée pour recevoir le gond (160) et guider le gond (160) en rotation par rapport au corps (102') monobloc du deuxième maillon (102) ; et en ce que le trou traversant (111) de l'un (110b) ou l'autre des deux flasques parallèles, dit flasque de blocage en rotation du gond, comprend un plat (105) coopérant avec un méplat (161) du gond (160) de sorte à bloquer en rotation le gond (160) par rapport au corps (101') monobloc du premier maillon (101). 2. Assemblage (10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le plat (105) et le méplat (161) sont situés dans un plan parallèle à l'axe géométrique d'articulation (X). 3. Assemblage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'un ou l'autre (110a) des deux flasques parallèles du premier (101) des deux maillons, dit flasque de blocage en translation du gond, comprend une interface de blocage en translation (103) configurée pour accueillir un moyen de blocage (104) en translation du gond (160) dans au moins un sens parallèle à l'axe géométrique d'articulation (X). 4. Assemblage (10) selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'interface de blocage en translation (103) et le moyen de blocage en translation (104) en translation du gond (160) ne bloquent pas en rotation le gond (160) autour de l'axe géométrique d'articulation (X). 5. Assemblage (10) selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'interface de blocage en translation (103) est une gorge annulaire à l'intérieur du trou (111) traversant le flasque (100a) de blocage en translation du gond, le moyen de blocage en translation (104) comprenant de préférence un anneau élastique intérieur. 6. Assemblage (10) selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'anneau élastique (104) intérieur présente une section axiale quadrilatère, de préférence rectangle. 7. Assemblage (10) selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisé en ce que le flasque (100a) de blocage en translation du gond est distinct du flasque (100b) de blocage en rotation du gond. 8. Assemblage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier (101) des deux maillons comporte un deuxième axe géométrique d'articulation distinct, perpendiculaire au plan de référence (P), le plat (105) du trou traversant (111) étant de préférence orienté de sorte à être contenu dans un plan (Pp) situé de préférence entre l'axe géométrique d'articulation (X) de l'assemblage (10) articulé et le deuxième axe géométrique d'articulation distinct, de préférence perpendiculaire à un plan contenant les deux axes géométriques d'articulation (X). 9. Assemblage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le corps (101', 102') de chacun des deux maillons (101, 102) est réalisé en acier coulé, le plat (105) du trou traversant (111) de l'un (110b) des deux flasques parallèles du premier (101) des deux maillons étant réalisé avec le corps (101') du maillon associé de sorte à ne pas être usiné. 10. Assemblage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le gond (160) comporte, sur l'une de ses deux extrémités, une interface d'ancrage (162), par exemple un trou taraudé coaxial à l'axe géométrique d'articulation (X), de sorte à permettre sa prise avec un outil pour sa manipulation. 11 . Chaîne (8) d'excavation présentant une portion d'excavation pour un dispositif (4) d'excavation de ballast au-dessous d'une voie ferrée (2), la chaîne (8) d'excavation étant caractérisée en ce qu'elle comprend une succession de maillons (100) de chaîne (8) reliés deux à deux par un assemblage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes pour former une chaîne (8) sans fin. 12. Chaîne (8) d'excavation selon la revendication 11, caractérisée en ce qu'elle est formée par une succession alternée de maillons formant premier maillon (101) d'un assemblage (10) avec chacun des deux maillons adjacents et de maillons formant deuxième maillon (102) d'un assemblage (10) avec ses deux maillons adjacents. 13. Procédé de fabrication d'un maillon (100, 101, 102) destiné à équiper une chaîne (8) d'excavation pour un dispositif d'excavation (4) de ballast selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce qu'il comprend une étape de moulage consistant à couler un métal ou un alliage liquide ou pâteux, de préférence de l'acier, dans un moule. 14. Procédé de fabrication d'un maillon selon la revendication 13, caractérisé en ce que le plat (105) du trou traversant (111) le flasque de blocage en rotation du gond du premier (101) des deux maillons est réalisé avec le corps (101') du maillon (101) associé lors de l'étape de moulage, de sorte à ne pas être usiné. 15. Procédé de fabrication d'un maillon selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce qu'il comprend une étape d'usinage, sur l'un ou l'autre (110a) des deux flasques du premier (101) des deux maillons, de préférence distinct du flasque (110b) de blocage en rotation du gond, d'une interface de blocage (103) configurée pour accueillir un moyen de blocage (104) en translation du gond (160), par exemple une gorge annulaire à l'intérieur du trou traversant (111) associé. |
TITRE : ASSEMBLAGE ARTICULE DE DEUX MAILLONS ET CHAINE D'EXCAVATION
ASSOCIEE
DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] L'invention concerne, de façon générale, le domaine technique des chaînes de déblaiement ou d'excavation.
[0002] L'invention se rapporte plus spécifiquement à un assemblage articulé de deux maillons destinés à équiper une chaîne d'excavation pour un dispositif de déblaiement de ballast au-dessous d'une voie ferrée, à une chaîne d'excavation comportant un tel assemblage de maillon et à un procédé de fabrications de tels maillons.
ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE
[0003] On connaît dans l'art antérieur des trains de travaux équipés de machines chargées de retirer le ballast situé sous les traverses d'une voie ferrée, et de le trier pour une réutilisation éventuelle en le déversant sur la voie. Ces machines sont communément appelées « dégarnisseuses ». De manière connue, de tels trains de travaux comprennent en plus généralement une machine chargée du criblage du ballast pour conserver, d'une part, la partie saine du ballast pour sa réutilisation, et d'autre part, évacuer la partie usée du ballast dans des wagons prévus à cet effet. De cette manière, la dégarnisseuse-cribleuse permet d'enlever, trier le ballast usagé et remplacer la totalité de la couche de ballast avec le ballast sain trié ainsi qu'un éventuel apport complémentaire de ballast neuf.
[0004] De tels trains de travaux sont équipés de chaînes d'excavation constituées d'une succession de maillons articulés entre eux dont une partie au moins est équipée de pelles destinées à excaver le ballast. Cette chaîne est disposée de façon déplaçable ou réglable en hauteur, sur le châssis du véhicule ferroviaire. La chaîne est mue d'une manière sans fin par un mécanisme d'entrainement. Le chemin de la chaîne est configuré de sorte qu'il comporte une portion rectiligne d'excavation située sous les traverses de la voie ferrée, la chaîne travaillant sur cette portion d'excavation transversalement par rapport à l'orientation des rails de la voie ferrée en entraînant et transportant avec elles le ballast. De part et d'autre de cette portion rectiligne d'excavation sont disposées des équerres formant des organes de renvoi pour la chaîne d'excavation. Ces équerres sont localisées aux extrémités de la portion rectiligne d'excavation, portion le long de laquelle le ballast est retiré, et sont généralement formées d'une paroi fixe coudée sur laquelle glissent successivement les maillons de la chaîne. La chaîne circule le long d'un chemin longitudinal d'arrivée puis circule sur la portion rectiligne d'excavation après avoir traversé une première portion coudée formée par l'une des équerres. La chaîne qui poursuit son chemin sort ensuite de ladite portion rectiligne d'excavation pour circuler sur la portion longitudinale de sortie après avoir traversé une seconde portion coudée formée par l'autre des équerres. Les pelles arrivent sur cette portion rectiligne d'excavation en étant déchargées et en ressortent chargées de ballast vers la portion longitudinale de sortie. Les portions longitudinales d'arrivée et de sortie sont reliées, dans une zone située en hauteur par rapport au véhicule ferroviaire par une portion transversale de déversement où le ballast est déversé sur des bandes transporteuses. Les pelles déchargées du ballast continuent alors leur chemin vers la portion longitudinale d'arrivée répétant ensuite ces opérations.
[0005] Le document EP 2 848 735 A1 décrit un exemple de pelles de l'art antérieur.
[0006] Ces pelles sont conçues pour répondre à de nombreuses problématiques. En particulier, elles doivent être suffisamment résistantes pour assurer un certain nombre de cycles prédéterminé afin d'assurer l'excavation et le transport de ballast en nécessitant un minimum de maintenance. Ces pelles doivent en outre permettre le transport efficace du ballast vers son déversement en vue de l'opération de criblage, ceci pour améliorer le rendement de la dégarnisseuse par l'excavation du ballast aussi bien que celui de la cribleuse pour permettre d'améliorer le taux de réutilisation du ballast sain.
[0007] En plus de ces contraintes, la chaîne d'excavation elle-même doit être également suffisamment résistante pour véhiculer ces pelles afin d'assurer l'excavation et le transport de ballast en nécessitant un minimum de maintenance. Notamment, l'assemblage des maillons articulés entre eux ne doit pas constituer un point de faiblesse pour la chaîne et doit permettre un pivotement suffisant pour pouvoir passer les organes de renvoi disposés sur son chemin et sans contrainte.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0008] L'invention vise à remédier à tout ou partie des inconvénients de l'état de la technique en proposant notamment une articulation entre deux maillons, configurée pour limiter leur usure de sorte à pouvoir réduire les opérations de maintenance et garantir une durée de vie plus grande des maillons et de la chaîne associée.
[0009] Pour ce faire est proposé, selon un premier aspect de l'invention, un assemblage articulé de deux maillons pour une chaîne d'excavation pour un dispositif d'excavation de ballast, un premier des deux maillons comportant un corps monobloc comportant deux flasques parallèles l'un à l'autre et à un plan de référence de l'assemblage articulé, traversés chacun par un trou traversant aligné sur un axe géométrique d'articulation de l'assemblage articulé, perpendiculaire au plan de référence, un deuxième des deux maillons comportant un corps monobloc comprenant un flasque de guidage inséré entre les deux flasques parallèles du premier des deux maillons, le flasque de guidage étant traversé par un trou de guidage aligné sur l'axe géométrique d'articulation, l'assemblage articulé comportant en outre un gond inséré dans le trou de guidage et le trou traversant de chacun des deux flasques parallèles, l'assemblage articulé étant remarquable en ce que : - le trou de guidage est renforcé par une douille configurée pour recevoir le gond et guider le gond en rotation par rapport au corps monobloc du deuxième maillon ; et en ce que - le trou traversant de l'un ou l'autre des deux flasques parallèles, dit flasque de blocage en rotation du gond, comprend un plat coopérant avec un méplat du gond de sorte à bloquer en rotation le gond par rapport au corps monobloc du premier maillon.
[0010] Une telle combinaison de caractéristiques est particulièrement avantageuse en ce qu'elle permet de limiter l'usure du gond et des deux maillons de l'assemblage. En effet, d'une part l'assemblage est bloqué en rotation par rapport au premier des deux maillons comportant les deux flasques parallèles l'un à l'autre limitant les frottements entre ces deux pièces et, d'autre part, l'assemblage permet la rotation du deuxième des deux maillons au niveau de son flasque de guidage renforcé par une douille avec le gond de l'assemblage formant charnière. Par ailleurs, elle permet un montage et un démontage particulièrement simples.
[0011] De préférence, le plat et le méplat sont situés dans un plan parallèle à l'axe géométrique d'articulation. Les formes très simples qui en résultent facilitent la fabrication du trou comportant le plat, et permettent notamment d'envisager une fabrication du maillon correspondant par moulage sans reprise par usinage. [0012] Selon un mode de réalisation, l'un ou l'autre des deux flasques parallèles du premier des deux maillons, dit flasque de blocage en translation du gond, comprend une interface de blocage en translation configurée pour accueillir un moyen de blocage en translation du gond dans au moins un sens parallèle à l'axe géométrique d'articulation. De préférence, le moyen de blocage est amovible par rapport à l'interface de blocage. De cette manière, l'opération de maintenance consistant à retirer le gond de l'assemblage entre les deux maillons est facilitée.
[0013] De préférence, l'interface de blocage en translation et le moyen de blocage en translation du gond ne bloquent pas en rotation le gond autour de l'axe géométrique d'articulation. [0014] Selon un mode de réalisation, l'interface de blocage est une gorge annulaire à l'intérieur du trou traversant associé de l'un des deux flasques du premier des deux maillons, le moyen de blocage comprenant de préférence un anneau élastique intérieur. Une telle gorge annulaire est une forme relativement simple à usinée et permet d'y accueillir l'anneau élastique de sorte que le gond est bloqué en translation par rapport à l'axe géométrique d'articulation.
[0015] Plus précisément, le gond est bloqué en translation par rapport à l'axe géométrique d'articulation dans une première direction en étant en butée contre ledit anneau élastique d'arrêt et, d'autre part, en étant en butée contre une surface latérale du plat. [0016] Selon un mode de réalisation, l'anneau élastique intérieur présente une section axiale quadrilatère, de préférence rectangle, et de préférence encore une section carrée. Une telle section de l'anneau élastique vise à augmenter sa résistance aux charges. [0017] Selon un mode de réalisation, le flasque de blocage en translation du gond est distinct du flasque de blocage en rotation du gond.
[0018] Selon un mode de réalisation, le premier des deux maillons comporte un deuxième axe géométrique d'articulation distinct, perpendiculaire au plan de référence. Le plat du trou traversant est orienté de sorte à être contenu dans un plan. Ce plan est de préférence perpendiculaire à un plan contenant les deux axes géométriques d'articulation et est situé de préférence entre les deux axes géométriques d'articulation. Une telle orientation du plat permet d'améliorer le blocage en rotation du gond en question, l'effort étant appliqué sur le méplat du gond.
[0019] Selon un mode de réalisation, le corps de chacun des deux maillons est réalisé en acier coulé, le plat du trou traversant de l'un des deux flasques parallèles du premier des deux maillons étant réalisé avec le corps du maillon associé de sorte à ne pas être usiné. De cette manière, le corps monobloc du maillon peut être fabriqué très facilement et le plat est obtenu en même temps.
[0020] Selon un mode de réalisation, le gond comporte, sur l'une de ses deux extrémités, une interface d'ancrage, par exemple un trou taraudé coaxial à l'axe géométrique d'articulation, de sorte à permettre sa prise avec un outil pour sa manipulation. Une telle caractéristique facilite encore la maintenance de l'assemblage. De préférence, l'interface d'ancrage est une interface de fixation amovible pour assurer la coopération de l'outil avec le gond, le temps seulement d'une opération de maintenance.
[0021] Selon un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à une chaîne d'excavation présentant une portion d'excavation pour un dispositif d'excavation de ballast au-dessous d'une voie ferrée, la chaîne d'excavation étant remarquable en ce qu'elle comprend une succession de maillons de chaîne reliés deux à deux par un assemblage tel que décrit ci-avant pour former une chaîne sans fin.
[0022] Selon un mode de réalisation, la chaîne d'excavation est formée par une succession alternée de maillons formant premier maillon d'un assemblage avec chacun des deux maillons adjacents et de maillons formant deuxième maillon d'un assemblage avec ses deux maillons adjacents. Chaque maillon comprend un corps qui s'étend longitudinalement entre une extrémité avant et une extrémité arrière. Dans le cas où la chaîne d'excavation est formée par une telle alternance successive de maillons, chacune des deux extrémités du même premier maillon forme un premier des deux maillons pour un assemblage avec un deuxième maillon adjacent, et chacune des deux extrémités du même deuxième maillon forme un deuxième des deux maillons pour un assemblage avec un premier maillon adjacent.
[0023] Alternativement, un même maillon présente une interface tel un premier maillon à l'une de ses extrémités avant et arrière, et forme une interface tel un deuxième maillon à l'autre de ses extrémités avant et arrière.
[0024] Selon un autre aspect, l'invention concerne aussi un procédé de fabrication d'un maillon destiné à équiper une chaîne d'excavation telle que décrite ci-avant, remarquable en ce qu'il comprend une étape de moulage consistant à couler un métal ou un alliage liquide ou pâteux, de préférence de l'acier, dans un moule. [0025] Selon un mode de réalisation, le plat du trou traversant de l'un des deux flasques parallèles du premier des deux maillons est réalisé avec le corps du maillon associé lors de l'étape de moulage, de sorte à ne pas être usiné.
[0026] Selon un mode de réalisation, le procédé de fabrication comprend une étape d'usinage, sur l'un ou l'autre des deux flasques du premier des deux maillons, de préférence distinct du flasque de blocage en rotation du gond, d'une interface de blocage configurée pour accueillir un moyen de blocage en translation du gond, par exemple une gorge annulaire à l'intérieur du trou traversant associé. BRÈVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0027] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent :
[Fig. 1] : un schéma simplifié de côté d'un train de travaux équipé d'une dégarnisseuse-cribleuse ;
[Fig. 2] : un schéma partiel d'un dispositif d'excavation ou de déblaiement, vu de face sans chaîne d'excavation ;
[Fig. 3] : une vue en perspective d'une portion de chaîne d'excavation selon un mode de réalisation ; [Fig. 4] : une vue de face d'une portion de chaîne d'excavation selon ce mode de réalisation ;
[Fig. 5] : une vue en coupe A-A de la figure 4 ;
[Fig. 6A] : une vue éclatée d'une succession de maillons assemblés selon ce mode de réalisation ; [Fig. 6B] : un détail de la figure 6A illustrant une vue en perspective d'un anneau élastique selon un mode de réalisation ;
[Fig. 7] : une vue de dessus d'une succession de maillons assemblés destinés à équiper une chaîne d'excavation ;
[Fig. 8] : une vue partielle de la coupe B-B de la figure 7 ; [Fig. 9] : une vue partielle de la coupe C-C de la figure 8 ;
[Fig. 10] : une vue de côté d'un premier maillon selon un mode de réalisation ;
[Fig. 11] : une vue de dessus de la figure 10 ;
[Fig. 12] : une vue en coupe D-D de la figure 10. [0028] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques sur l'ensemble des figures.
DESCRIPTION DÉTAILLÉE D'UN MODE DE RÉALISATION
[0029] En référence à la figure 1, est illustré un véhicule 1 ferroviaire tel qu'une dégarnisseuse-cribleuse équipé d'un dispositif de déblaiement ou d'excavation 4 pour nettoyer le ballast d'une voie 2 ferrée. Ce dispositif de déblaiement ou d'excavation 4 est disposé entre deux bogies 3 du train 1.
[0030] Le dispositif de déblaiement 4 de ballast comprend une chaîne d'excavation 8 mue d'une manière sans fin par un mécanisme d'entrainement 9 et guidée par des conduits dont un conduit transversal 5 situé sous la voie 2 en position de travail, le long duquel la chaîne circule sur une portion sensiblement rectiligne d'excavation 8A. Le dispositif de déblaiement 4 comprend également des conduits de montée et de descente 6, 7 reliés de part et d'autre du conduit transversal 5 auquel ils sont reliés par des portions coudées formant des renvois 40 d'angle aussi appelées « équerres » (voir la figure 2). Il est entendu que la portion d'excavation est globalement rectiligne, quand bien même l'excavation est assurée dans une partie de la courbe de chacun des renvois d'angle.
[0031] Le dispositif d'entrainement 9 est disposé en hauteur par rapport au véhicule 1 ferroviaire, au-dessus de la voie ferrée 2, d'un côté longitudinalement opposé au conduit transversal 5, et entre le conduit de montée 6 et le conduit de descente 7. Le dispositif d'entrainement 9 est placé sur le chemin de la chaîne d'excavation 8 et comprend une roue d'entrainement 9' engrainant localement avec des maillons 100 de la chaîne 8 d'excavation de sorte à la déplacer. Il est ainsi formé un chemin sans fin pour guider la chaîne 8 d'excavation. Des flèches illustrées sur la figure 2 indiquent le sens de déplacement de la chaîne 8. Aux extrémités hautes des conduit de montée 6 et de descente 7, du côté du dispositif d'entrainement, des roues folles 41 formant organes de renvoi 40 sont prévues pour assurer le bon déplacement de la chaîne 8 au niveau de ces zones coudées. [0032] Un fois le ballast transporté en hauteur dans le conduit de montée 6, il est déchargé sur une bande transporteuse 10 puis transporté vers une unité de criblage 11 en vue de trier le ballast sain du ballast usagé.
[0033] Le véhicule 1 comprend en outre une unité de soulèvement 13 de la voie ferrée 2 qui est reliée à un châssis 14 du véhicule 1 et qui est située en amont du dispositif4 de déblaiement ou d'excavation par rapport à une direction de travail 12 du véhicule 1. Un dispositif de réglage en hauteur 16 est également prévu et relié au bâti 14 du véhicule 1, lequel est configuré pour déplacer le dispositif de déblaiement 4, par des moyens d'entraînement15, d'une position surélevée à une position abaissée sous la voie ferrée 2 et pouvant être relié par exemple de manière amovible au conduit transversal 5 par un raccord (non visible sur les figures).
[0034] Les figures 3 et 4 illustrent une portion d'une chaîne d'excavation 8 selon un mode de réalisation. La chaîne 8 d'excavation est formée d'une succession de maillons 100 articulées deux à deux jusqu'à ce que les deux extrémités de la chaîne 8 soient reliés bout à bout pour former une chaîne 8 fermée, de type chaîne sans fin.
[0035] Chacun des maillons 100 sont articulés deux à deux au niveau de leurs extrémité respectives. Plus précisément chaque assemblage de deux maillons articulés est réalisé entre un premier maillon 101 et un deuxième maillon 102. Chaque articulation entre deux maillons est réalisée par un assemblage 10 dont des détails sont illustrés en particulier sur les figures 5 et 9.
[0036] Le premier 101 des deux maillons comporte un corps 101' monobloc comportant deux flasques 110a,110b parallèles l'un à l'autre et à un plan de référence P de l'assemblage 10 articulé. Les deux flasques 110a,110b sont traversés chacun par un trou traversant 111 aligné sur un axe géométrique d'articulationX de l'assemblage 10 articulé, perpendiculaire au plan de référence P. Les figures 10, 11 et 12 illustrent des vues d'un maillon présentant des moyens d'articulation à chacune de ses extrémités longitudinales, dont chaque extrémité du maillon est munie de deux flasques 110a,110b parallèles l'un à l'autre, c'est-à-dire que le maillon est un premier maillon à la fois par rapport à l'assemblage 10 qui le lie au maillon adjacent avant et également par rapport à l'assemblage qui le lie au maillon adjacent arrière. [0037] Le deuxième 102 des deux maillons comporte un corps 102' monobloc comprenant un flasque de guidage 120, de préférence unique, inséré entre les deux flasques parallèles 110a,110b du premier 101 des deux maillons, le flasque de guidage 120 étant traversé par un trou de guidage 112 aligné sur l'axe géométrique d'articulationX.
[0038] L'assemblage 10 articulé comporte en outre un gond 160 inséré dans le trou de guidage 112 et le trou traversant111 de chacun des deux flasques 110a,110b parallèles. De cette manière, le gond 160 permet la liaison entre les premier et deuxième maillons 101,102 de sorte à former une charnière entre ces deux maillons. Le premier 101 des deux maillons forme une interface femelle avec ses deux flasques 110a,110b pour recevoir entre les deux, le flasque de guidage 120 du deuxième 102 des deux maillons 101,102 formant une interface mâle venant s'imbriquer et s'accoupler, avec le gond 160 avec l'interface femelle associée.
[0039] Afin de limiter l'usure entre le deuxième maillon 102 et le gond 160, le trou de guidage 112 est renforcé par une douille 113 configurée pour recevoir le gond 160 et guider le gond 160 en rotation par rapport au corps 102' du deuxième maillon 102. De préférence la douille 113 est frettée, par exemple frettée à froid, dans le trou de guidage 112 du corps 102' du deuxième maillon 102 en acier au manganèse. De cette manière la douille 113 est disposée coaxialement à l'axe géométrique d'articulation X et configurée pour être en liaison pivot avec le gond 160, ladite douille 113 étant maintenue fixe dans le corps 102' du deuxième maillon notamment dans le trou de guidage 112. La douille est logée intégralement dans le trou de guidage 112 du flasque de guidage 120, de sorte à ne pas être en saillie ce qui permet de limiter les frottements entre les pièces de l'assemblage10. En d'autres termes, la douille 113 est de préférence soit affleurante, soit légèrement en retrait des extrémités débouchantes latéralement du flasque de guidage 120, dans le trou de guidage 112, pour éviter une telle saillie.
[0040] Afin de limiter encore l'usure de l'articulation 10, entre le premier maillon 101 et le gond 160, le trou traversant 111 de l'un 110b des deux flasques parallèles comprend un plat 105 coopérant avec un méplat 161 du gond 160 pour bloquer en rotation le gond160 par rapport au corps 101' monobloc du premier maillon101 (voir par exemple les figures 8 et 9). La rotation autour de l'axe géométrique d'articulation X étant bloquée, les frottements sont limités. L'articulation pivot entre les premier et deuxième maillons 101,102 de l'assemblage 10 est quant à elle toujours permise par le degré de liberté en rotation du deuxième maillon 102 avec le gond 160.
[0041] Un maillon 100 de la chaîne 8 comprend une extrémité avant et une extrémité arrière. De cette manière le premier maillon 101 de l'assemblage comporte un deuxième axe géométrique d'articulation distinct, parallèle au premier, et perpendiculaire au plan de référence P. Le plat105 du trou traversant111 est orienté de sorte à être contenu dans un plan Pp perpendiculaire à un plan contenant les deux axes géométriques d'articulation X et perpendiculaire au plan de référenceP. Une telle orientation favorise la reprise des efforts en fonction de la direction d'avancement de la chaîne 8 et du sens de rotation des maillons entre eux lorsqu'ils passent certains obstacles tels que les organes de renvois40.
[0042] Afin de maintenir le gond dans l'assemblage articulé, et notamment éviter sa mobilité en translation suivant l'axe géométrique d'articulation X, celui-ci est bloqué dans les deux directions. En effet, le gond 160 comprend un corps sensiblement cylindrique dont une extrémité est munie d'un méplat 161. Dans une telle configuration, une partie intermédiaire du gond 160 est cylindrique pour assurer la liaison pivot avec le deuxième maillon 102 dans le trou de guidage 112 du flasque de guidage 120. La partie cylindrique est séparée du méplat 161 suivant l'axe du gond 160 par un décrochement 163 s'étendant dans un plan perpendiculaire à l'axe géométrique d'articulation X de l'assemblage 10.
[0043] En position assemblée, le décrochement 163 du gond 160 vient en contact et en appui contre une face intérieur 110b' du flasque 110b sur un bord latéral 105' du plat105 ce qui permet un blocage du gond 160 dans une première direction.
[0044] Pour assurer le blocage du gond 160 en translation dans la direction opposée, l'un110a des deux flasques parallèles du premier101 maillon comprend une interface de blocage 103 configurée pour accueillir un moyen de blocage 104 en translation du gond 160. En particulier, l'interface de blocage 103 est une gorge annulaire usinée, ici alésée, à l'intérieur du trou traversant 111 associé. Le moyen de blocage 104 comprend un anneau élastique intérieur d'arrêt venant se loger dans la gorge annulaire 103 et dont une partie vient se positionner sur le chemin du gond 160 pour lui faire obstacle et bloquer sa translation. En particulier pour permettre une meilleure tenue de l'anneau élastique 104 dans la gorge alésée 103, ledit anneau élastique 104 présente une section quadrilatère, de préférence rectangle. Pour garantir un blocage optimal du gond 160, chaque moyen de blocage du gond 160 en translation dans une direction donnée est portée par deux flasques distincts des deux flasques parallèles 110a,110b, c'est-à-dire que le flasque 110a du premier 101 des deux maillons comprenant la gorge annulaire 103 est distinct du flasque 110b du premier 101 des deux maillons comprenant le plat105.
[0045] Un anneau élastique 104 d'arrêt est illustré plus en détail sur la figure 6B. L'anneau élastique 104 comprend corps 104a s'étendant de façon annulaire sur un certain secteur angulaire, de préférence supérieur à 240° délimitant un espace intérieur 104c. Le corps 104a présente à chacune de ses extrémités des oreilles 104b qui s'étendant radialement vers l'intérieur 104c du corps 104a et sont configurées pour être prise par un outil tel qu'une pince. L'anneau élastique 104 est formé monobloc, c'est-à-dire d'un seul tenant. L'anneau élastique 104 est formé d'une matière pleine, à savoir qui ne comporte pas de trous, que ce soit sur son corps 104a ou ses oreilles 104b. L'anneau élastique 104 est formé par exemple en acier.
[0046] Les oreilles de l'anneau élastique 104 sont comportent chacune un coude 104d de sorte que la partie d'extrémité est dirigée dans le sens d'un éloignement de l'autre oreille. Cela permet de rigidifier et renforcer la tenue aux charges.
[0047] L'anneau élastique 104 est conçu pour venir s'insérer et coopérer dans une gorge 103 pour arrêter le gond 160 dans un sens de translation suivant l'axe géométrique d'articulation X. L'anneau élastique 104 est dimensionné de sorte qu'il est en contact et en appui radialement par rapport à l'axe géométrique d'articulationX contre un fond de la gorge circulaire lorsqu'il est positionné dans ladite gorge 103.
[0048] Le gond 160 comporte une interface d'ancrage 162 tel qu'un trou taraudé coaxial à l'axe géométrique d'articulationX, de sorte à permettre sa prise avec un outil pour sa manipulation. Cette interface d'ancrage 162 est située du côté de l'assemblage où l'anneau élastique 104 est monté dans l'un 110a des deux flasques parallèles du premier maillon 101, à savoir du côté où l'opérateur doit accéder pour procéder au montage démontage de l'assemblage 10. Au niveau du gond 160, l'interface d'ancrage 162 se situe à l'une de ses extrémités, opposée à celle comportant le méplat161. Pour procéder à la maintenance de chaque assemblage 10, l'opérateur peut agir du même côté de la chaîne 8, en utilisant une pince pour retirer l'anneau élastique d'une part, et en utilisant un outil adapté, par exemple un marteau à inertie, pour coopérer avec le trou taraudé 162 débouchant sur une face de l'extrémité du gond 160 d'autre part.
[0049] Chacun des maillons 100, 101, 102 comporte un corps 101', 102' qui s'étend longitudinalement entre une extrémité avant et une extrémité arrière. La direction longitudinale s'entend ici comme la direction de déplacement du maillon 100. Chaque maillon 100, 101,102 est relié de façon articulée à deux autres maillons adjacents de la chaîne 8 à chacune de ses extrémités avant et arrière. Chaque maillon est articulé à ses deux extrémités avant et arrière avec un maillon adjacent de sorte qu'un même maillon est articulé par deux assemblages 10 distincts de part et d'autre longitudinalement de son corps.
[0050] Chaque articulation entre deux maillons est formée par un assemblage 10 tel que décrit en détail ci-avant. Il en ressort que chaque extrémité du maillon est ici configurée soit comme un premier 101 des deux maillons de l'assemblage considéré, soit comme un deuxième 102 des deux maillons de l'assemblage considéré. En particulier ici : - un premier groupe de maillons de la chaîne 8 présente, pour chacun des maillons, d'un côté, une première extrémité formant un premier maillon 101 d'un assemblage et, d'un autre côté, une deuxième extrémité, opposée à la première, formant également un premier maillon 101 d'un autre assemblage ; et - un second groupe des maillons de la chaîne 8 présente, pour chacun des maillons, d'un côté, une première extrémité formant un deuxième maillon 102 d'un assemblage et, d'un autre côté, une deuxième extrémité, opposée à la première, formant également un deuxième maillon 102 d'un autre assemblage [0051] De préférence, chaque corps 101', 102' de maillon présente une symétrie par rapport à un plan de symétrie perpendiculaire à son axe longitudinal et perpendiculaire au plan de référence P, mais aussi perpendiculaire à un plan contenant les deux axes géométriques d'articulation X. En d'autres termes, et pour chacun des maillons de la chaîne 8, l'extrémité avant est sensiblement symétrique par rapport à l'extrémité arrière.
[0052] Comme déjà évoqué, le premier 101 des deux maillons d'un assemblage donné forme une interface dite « femelle » avec ses deux flasques 110a,110b pour recevoir entre les deux, le flasque de guidage 120 du deuxième 102 des deux maillons 101,102 formant une interface dite « mâle » venant s'imbriquer et s'accoupler, grâce au gond 160 avec l'interface femelle associée. Aussi, dans le mode de réalisation tel qu'illustré, chaque corps de maillon présente une même interface similaire, femelle ou mâle, à ses deux extrémités d'où l'appellation simplifiée du maillon qui peut lui être donné dans la chaîne 8, soit de maillon de chaîne femelle, soit de maillon de chaîne mâle.
[0053] Bien entendu, la disposition des assemblages dans la chaîne 8 peut être différente. Par exemple, un même maillon peut présenter, d'un côté, une première extrémité formant un premier maillon 101 d'un premier assemblage et, d'un autre côté, une deuxième extrémité, opposée à la première, formant un deuxième maillon 102 d'un autre assemblage.
[0054] Comme illustré notamment sur les figures 3, 4, 6A et 7, la chaîne 8 d'excavation est composée d'une succession de maillons 100 parmi lesquels les maillons sont de trois types différents bien qu'ils présentent chacun un corps configuré soit comme un maillon mâle 102, soit comme un maillon femelle 101.
[0055] La chaîne d'excavation comporte des maillons 100 du type comprenant une pelle 130, les maillons 100 du type comprenant une contre-butée 140 et des maillons 100 du type sans partie saillante c'est-à-dire formés essentiellement de leur corps 101.
[0056] La fonction de tels maillons 100 sans partie saillante est principalement d'alléger la chaîne 8 d'excavation. Une autre fonction est de mieux adapter le volume de ballast excavé à la capacité maximum du crible et cela sans trop perdre de sa propre capacité qui se trouve réduite d'un ordre de grandeur de 20%, et non de 50% comme un homme du métier pourrait le penser du fait de l'espacement sensiblement doublé entre deux pelles 130 dans une telle configuration. Ceci est notamment permis grâce à la géométrie de la pelle 130 semblable à celle décrite précédemment, et en particulier de son inclinaison.
[0057] Dans ce mode de réalisation, chacun des maillons 100 du type comprenant une pelle 130 est disposé entre deux maillons 100 du type comprenant une contre- butée 140. En outre, chaque maillon 100 du type sans partie saillante est également disposé entre deux maillons du type comprenant une contre-butée 140. Un maillon sur deux est donc muni d'une contre-butée 140, les autres maillons étant alternativement un maillon du type comprenant une pelle 130 et un maillon du type sans partie saillante.
[0058] Un motif de la chaîne 8 est donc formé par un maillon 100 du type sans partie saillante interposé entre deux maillons du type comprenant une contre-butée 140, et d'un maillon 100 du type comprenant une pelle 130 à une extrémité avant ou arrière de cet ensemble de trois maillons : ces quatre maillons 100 forment ensemble et dans cet ordre un motif qui se répète successivement le long de la chaîne 8.
[0059] Suivant les exemples illustrés, les maillons 100 du type comprenant une pelle 130 et du type sans partie saillante sont des maillons femelles et les maillons 100 du type comprenant une contre-butée 140 sont des maillons mâles.
[0060] Une telle configuration présente plusieurs avantages. Chaque maillon 100 comprenant une pelle 130 vient directement devant un maillon comportant une contre-butée 140 de sorte, comme déjà décrit, à limiter une rotation relative du maillon portant la pelle 130. En outre une telle configuration permet, d'une part, de garantir un espace suffisamment faible entre les maillons comprenant une pelle 130 pour assurer l'excavation et le transport de ballast de manière efficace, et d'autre part, de garantir un espace suffisamment grand pour assurer le bon déplacement de la chaîne avec la souplesse nécessaire pour passer les organes de renvoi 40. [0061] Pour assurer une protection efficace et durable des articulations des maillons 100 de la chaîne 8 contre l'usure par abrasion par le ballast et contre l'action de la poussière conférant ainsi une durée de vie plus longue des maillons 100 de la chaîne 8, les extrémités avant et arrière des corps 101', 102' des maillons 100, 101, 102 présentent chacune une portion convexe courbée, par exemple une extrémité longitudinale arrondie en arc de cercle, de sorte à être dépourvues d'arrêtés. Chaque portion courbée s'étend de préférence sur une enveloppe présentant une génératrice parallèle à l'axe géométrique d'articulation X associé. Ces portions convexes courbées formant des extrémités arrondies sont portées par chacun des flasques parallèles 110a, 110b et de guidage 120. Par ailleurs, pour un même assemblage, les portions convexes courbées de chacun des flasques parallèles 110a, 110b et de guidage 112 traversés par le même gond 160 présentent un rayon de courbure sensiblement identique de sorte que lorsque l'articulation passe un organe de renvoi, le contact de l'articulation sur l'organe de renvoi soit réparti sur les premier et deuxième maillons 101, 102 articulés ensemble.
[0062] Pour réduire encore le risque d'usure prématurée de l'assemblage, et donc de l'articulation, le flasque de guidage 120 présente un jeu avec les deux autres flasques 110a, 110b parallèles entre lesquels il est placé qui est suffisant pour éviter les frottements lors de leur rotation relative et mais suffisamment faible pour éviter de permettre au ballast de venir se loger dans l'articulation.
[0063] Le long de la portion rectiligne d'excavation 8A, les maillons 100 circulent transversalement par rapport à la voie ferrée 2 qui correspond à la direction longitudinale des corps 101 des maillons 100 sur cette portion. Les maillons 100 sont orientés de sorte que les axes géométriques X de chacune des articulations 10 sont sensiblement verticaux par rapport au sol, le plan P de référence étant alors horizontal, et la pelle 130 ou la contre-butée 140 s'étendant sensiblement radialement vers l'extérieur du corps du maillon 100 associé. Le côté extérieur des maillons correspond au côté où le ballast est excavé et transporté. Un côté intérieur des corps 101', 102' des maillons est quant à lui configuré pour venir en contact et en appui contre les organes de renvoi 40 sur le chemin parcouru par la chaîne 8. Compte tenu de l'orientation, verticale des axes géométriques X, on comprend l'intérêt que les gonds 160 soient logés intégralement dans l'espace délimité par les trous traversant 111 et du guidage 112 de sorte à ne pas faire saillie verticalement, en dessous ou au-dessus, des corps des maillons. Une telle configuration évite en effet l'usure des gonds 160 de chaque assemblage 10. [0064] Dans ce mode de réalisation, les maillons 100 sont fabriqués par exemple en acier au manganèse et fabriqués d'un seul tenant. Un exemple de procédé de fabrication de ce maillon 100 obtenu par fonderie comprend au moins une étape d'injection de métal, et en particulier une étape de moulage dans un moule formé par exemple d'une forme et d'une contre-forme associée. [0065] De préférence, les corps 101',102' de chacun des maillons 100,101,102 est réalisé en acier coulé, le plat 105 du trou traversant 111 de l'un 110b des deux flasques parallèles du premier 101 des deux maillons étant réalisé avec le corps 101 du maillon associé de sorte à ne pas être usiné. De cette manière, le seul usinage nécessaire sur les corps des maillons 100 participant à l'assemblage concerne l'alésage 103 configuré pour recevoir l'anneau élastique 104.
[0066] Naturellement, l'invention est décrite dans ce qui précède à titre d'exemple. Il est entendu que l'homme du métier est à même de réaliser différentes variantes de réalisation de l'invention sans pour autant sortir du cadre de l'invention.