L'invention concerne les dispositifs de comptabilisation qui sont chargés de comptabiliser le nombre de personnes qui traversent une zone de passage d'une surface selon au moins un sens de déplacement.

Certains dispositifs de comptabilisation comprennent :

- un tapis destiné à être installé sur une surface sur laquelle marchent des personnes, et muni d'une matrice de MxN capteurs de pression chargés d'acquérir chacun une mesure représentative de la pression subie, avec M > 2 et N > 2,

- une couche de protection supérieure placée au-dessus du tapis,

- un premier câble couplé au tapis et comprenant des fils conducteurs couplés aux MxN capteurs de pression pour qu'ils transfèrent à l'extérieur leurs mesures,

- un second câble couplé au tapis et chargé d'alimenter en énergie électrique les capteurs de pression, et

- des moyens de traitement distants du tapis et chargés de déduire des mesures, transférées à l'extérieur par le premier câble, chaque passage d'une personne ayant marché sur la couche de protection supérieure, et d'incrémenter d'une unité une valeur en cours d'un compteur consécutivement à chaque déduction d'un passage selon ce sens de déplacement.

Selon le mode de réalisation choisi, les moyens de traitement peuvent être :

- soit situés dans un équipement électronique installé à proximité du tapis et disposant éventuellement d'un (ou associé à un) module de communication chargé de transmettre, par voie filaire ou par voie d'ondes, à un équipement de communication distant, la valeur en cours du compteur de passage des moyens de traitement,

- soit situés dans un équipement électronique communicant, distant du tapis, et comprenant un module de communication (filaire ou non filaire) chargé de recevoir les mesures acquises par les capteurs de pression et transmises, par voie filaire ou par voie d'ondes, par un autre module de communication installé à proximité du tapis et couplé au premier câble.

Dans la première alternative, le dispositif de comptabilisation est agencé en plusieurs parties devant être installées en des endroits différents, pas toujours disponibles et/ou possiblement difficiles d'accès et/ou en visibilité (ce qui augmente la probabilité d'endommagement), et devant être couplées les unes aux autres, ce qui ne facilite pas leur installation et/ou leur entretien.

Dans la seconde alternative, le dispositif de comptabilisation est également agencé en plusieurs parties, ce qui induit des inconvénients similaires à ceux décrits dans le paragraphe précédent, et de surcroît impose une transmission permanente des mesures acquises par les capteurs de pression, ce qui nécessite en permanence une bande passante importante qui n'est pas toujours disponible et donc peut provoquer des pertes de mesures.

L'invention a notamment pour but d'améliorer la situation.

Elle propose à cet effet un dispositif de comptabilisation comprenant, d'une part, un tapis destiné à être installé sur une surface sur laquelle marchent des personnes et muni d'une matrice de MxN capteurs de pression acquérant chacun une mesure représentative de la pression subie, avec M > 2 et N > 2, et, d'autre part, une couche de protection supérieure placée au- dessus du tapis.

Ce dispositif de comptabilisation se caractérise par le fait qu'il comprend également :

- des moyens de traitement solidarisés au tapis et/ou à la couche de protection supérieure, couplés aux capteurs de pression, déduisant des mesures acquises chaque passage d'une personne ayant marché sur la couche de protection supérieure et un sens de déplacement de cette personne, et incrémentant d'une unité une valeur en cours d'au moins un compteur associé à un sens de déplacement consécutivement à chaque déduction d'un passage selon ce sens de déplacement,

- des moyens d'émission solidarisés partiellement au tapis et émettant par voie d'ondes, sur ordre des moyens de traitement et à destination d'au moins un équipement communicant, un message contenant la valeur en cours du compteur, et

- des moyens d'alimentation alimentant en énergie électrique les capteurs de pression, moyens de traitement et moyens d'émission.

Ainsi, on dispose d'un dispositif de comptabilisation tout intégré et donc pouvant être très facilement installé entièrement dans la zone où l'on veut comptabiliser le nombre de personnes qui passent, et de surcroît autonome et donc propre à fournir directement la valeur en cours d'au moins un compteur associé à un sens de déplacement.

Le dispositif de comptabilisation selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment :

- il peut également comprendre, d'une part, des premiers moyens de multiplexage intercalés entre les moyens de traitement et les capteurs de pression et transmettant sélectivement à des sous-ensembles de capteurs de pression, désignés respectivement par des adresses différentes, des requêtes d'obtention de mesure, et, d'autre part, des seconds moyens de multiplexage intercalés entre les capteurs de pression et les moyens de traitement et transmettant à ces derniers des groupes de messages contenant les mesures acquises en réponse aux requêtes reçues ;

chaque sous-ensemble peut comprendre M capteurs de pression appartenant à une même colonne et alignés suivant une direction de déplacement privilégiée des personnes ;

- la couche de protection supérieure peut comprendre un logement dans lequel sont logés au moins les moyens de traitement et une partie des moyens d'émission qui est complémentaire d'une antenne de ces derniers solidarisée au tapis ;

- en présence d'une matrice de N lignes et de M colonnes alignées suivant une direction de déplacement privilégiée des personnes, ses moyens de traitement peuvent attribuer N poids différents respectivement aux pressions représentées par les mesures acquises par les N capteurs de pression d'une même colonne, puis déterminent pour chaque colonne à P instants successifs, avec P > 2, une moyenne des poids associés aux capteurs de pression ayant subi une pression, puis déterminent pour chaque colonne une pente moyenne d'évolution des moyennes associées aux P instants successifs, puis déduisent de la pente moyenne d'au moins une colonne le passage d'une personne selon un sens de déplacement ; ses moyens de traitement peuvent déduire le passage d'une personne selon un sens de déplacement d'une comparaison de la pente moyenne d'au moins une colonne à au moins un enregistrement caractéristique de la pente moyenne d'au moins une colonne lors du passage d'une personne test selon deux sens de déplacement opposés ;

- ses moyens de traitement peuvent stocker périodiquement les mesures acquises respectivement par les capteurs de pression lorsqu'ils ne subissent pas de pression, en tant que mesures de tare, et peuvent soustraire de chaque mesure acquise par un capteur de pression la mesure de tare associée et stockée pour obtenir une pression subie ;

ses moyens de traitement peuvent enregistrer pour chaque capteur de pression plusieurs mesures successives et, lorsque ces mesures sont identiques, ils peuvent stocker cette mesure en tant que mesure de tare ;

- il peut également comprendre une couche de protection inférieure placée en-dessous du tapis ;

- ses moyens de traitement peuvent utiliser deux compteurs associés respectivement à deux sens opposés d'une même direction de déplacement des personnes et ayant respectivement deux valeurs en cours ;

- son tapis peut être subdivisé en K parties, avec K > 2, couplées entre elles par des connecteurs et participant au moins à l'alimentation en énergie électrique des capteurs de pression ;

les connecteurs peuvent également participer au couplage des premiers et seconds moyens de multiplexage aux capteurs de pression de chaque partie du tapis ;

les K parties du tapis peuvent être couplées les unes à la suite des autres et peuvent comprendre chacune une sous-matrice, de M/K colonnes et N lignes, de la matrice.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels :

- la figure 1 illustre de façon schématique et fonctionnelle, dans une vue en perspective, un exemple de réalisation d'un dispositif de comptabilisation selon l'invention, couplé à un réseau de communication auquel est également couplé un équipement communicant,

- la figure 2 illustre de façon schématique et fonctionnelle un exemple de tapis destiné à faire partie d'un dispositif de comptabilisation selon l'invention et comprenant une matrice de 16x8 capteurs de pression, subdivisée en deux sous-matrices de 8x8 capteurs de pression, et

- la figure 3 illustre de façon schématique et fonctionnelle un exemple de couplage entre différents constituants d'un dispositif de comptabilisation selon l'invention.

L'invention a notamment pour but de proposer un dispositif de comptabilisation DC destiné à comptabiliser le nombre de personnes qui traversent une zone de passage d'une surface suivant une direction de déplacement privilégiée et selon au moins un sens de déplacement.

Dans ce qui suit, on considère, à titre d'exemple non limitatif, que la surface sur laquelle est installé le dispositif de comptabilisation DC selon l'invention est une zone extérieure d'accueil de personnes dans une enceinte d'un stade. Mais l'invention n'est pas limitée à cette application. Elle concerne en effet n'importe quelle surface comprenant au moins une zone de passage pouvant être traversée par des personnes. Par conséquent, il pourra s'agir d'un couloir d'un bâtiment, ou d'une zone intérieure ou extérieure d'accès à un lieu public ou privé, ou encore d'un quai de gare ou de port, par exemple.

On a schématiquement et fonctionnellement illustré sur la figure 1 un exemple de réalisation d'un dispositif de comptabilisation DC selon l'invention, couplé par voie d'ondes à un réseau de communication RC auquel est également couplé un équipement communicant EC, comme par exemple un ordinateur ou un serveur.

Sur les figures 1 et 2, la direction X est une direction longitudinale parallèle à la direction de déplacement privilégiée des personnes dans la zone de passage de la surface sur laquelle est installé le dispositif de comptabilisation DC, et la direction Y est une direction transversale perpendiculaire à la direction longitudinale X.

Comme illustré sur la figure 1 , un dispositif de comptabilisation DC, selon l'invention, comprend au moins un tapis T, une couche de protection supérieure CPS, des moyens de traitement MT, des moyens d'émission ME et des moyens d'alimentation MA.

Le tapis T est destiné à être installé sur une surface sur laquelle marchent des personnes, de préférence avec interposition d'une couche de protection inférieure CPI placée en-dessous de lui (T) pour assurer la protection de sa face inférieure en présence d'éléments agressifs présents sur la surface, comme par exemple des gravillons ou cailloux. De plus, et comme illustré non limitativement sur la figure 2, ce tapis T est muni d'une matrice de MxN capteurs de pression CP qui sont chargés d'acquérir chacun une mesure mp qui est représentative de la pression subie. La matrice contient M colonnes, avec M > 2, et N lignes, avec N > 2.

Par exemple, les capteurs de pression CP peuvent être de type résistif (ils mesurent alors des variations de résistance électrique liées aux variations de pression subies). Mais ils pourraient être de type piézoélectrique, par exemple.

On notera, comme illustré non limitativement sur les figures 1 et 2, que le tapis T peut être subdivisé en K parties PTk, avec K > 2 et k = 1 à K, couplées entre elles par des connecteurs CN. La couche de protection supérieure CPS et l'éventuelle couche de protection inférieure CPI peuvent être également subdivisées en K parties. Mais cela n'est pas obligatoire. En effet, elles peuvent être monoblocs afin de protéger toutes les parties PTk simultanément. Cela favorise la protection des éventuelles différentes parties PTk du tapis T.

Dans l'exemple illustré non limitativement sur les figures 1 et 2, le tapis T est subdivisé en deux (K = 2) parties PT1 et PT2. Mais il pourrait être subdivisé en plus de deux parties PTk, cela dépend en effet de la largeur de la zone de passage que l'on veut équiper et des dimensions (suivant les directions X et Y) que peut présenter une partie PTk.

Par ailleurs, dans l'exemple illustré non limitativement sur les figures 1 et 2, les K parties PTk du tapis T sont couplées les unes à la suite des autres suivant la direction transversale Y, et comprennent chacune une sous-matrice (de M/K colonnes et N lignes) de la matrice. Mais ces K parties PTk pourraient être couplées entre elles suivant les directions longitudinale X et transversale Y en formant un carré ou un rectangle ou toute autre forme plus ou moins géométrique.

On notera qu'il est possible de découper une sous-partie du tapis T qui est située au-delà de la zone où est définie l'antenne AN, en suivant la direction longitudinale X entre deux colonnes, afin d'adapter le tapis T aux dimensions de la zone de passage concernée. En effet, les colonnes retirées seront alors interprétées par les moyens de traitement MT comme délivrant toujours des mesures de pression nulles. Afin de faciliter la découpe, on peut imprimer des lignes de découpe (éventuellement en pointillés) entre les colonnes voisines, à partir de la première colonne qui peut être retirée.

Egalement dans l'exemple illustré non limitativement sur les figures 1 et 2, la matrice du tapis T est de type 16x8. Elle comprend donc seize colonnes (M = 16) et huit lignes (N = 8). Du fait de la subdivision du tapis T en deux parties PT1 et PT2, la matrice est également subdivisée en deux sous- matrices de type 8x8 (soit (IWK)xN = (1 6/2)x8). Mais la matrice du tapis T peut comprendre n'importe quel nombre M de colonnes, dès lors que M est supérieur ou égal à deux, et n'importe quel nombre N de lignes, dès lors que N est supérieur ou égal à deux.

La couche de protection supérieure CPS est placée au-dessus du tapis T, afin d'assurer la protection de chaque élément présent sur sa face supérieure. Elle est de préférence solidarisée fixement à cette face supérieure, par exemple par collage. Par exemple, cette couche de protection supérieure CPS peut être réalisée en polycarbonate.

L'éventuelle couche de protection inférieure CPI peut, par exemple, être réalisée en polycarbonate. Elle est de préférence solidarisée fixement à la face inférieure du tapis T, par exemple par collage.

Les moyens de traitement MT sont solidarisés au tapis T et/ou à la couche de protection supérieure CPS et couplés aux capteurs de pression CP. De plus, ils sont chargés de déduire des mesures acquises chaque passage d'une personne ayant marché sur la couche de protection supérieure CPS et un sens de déplacement sd, de cette personne, et d'incrémenter d'une unité une valeur en cours v _d d'au moins un compteur ci qui est associé à un sens de déplacement sd,, consécutivement à chaque déduction d'un passage selon ce sens de déplacement sd,.

Selon les besoins, les moyens de traitement MT peuvent utiliser soit un unique compteur ayant une valeur en cours et associé à un sens de déplacement prédéfini d'une direction de déplacement des personnes, soit deux compteurs d et c2 (i = 1 ou 2) ayant respectivement deux valeurs en cours v _c i et v _c2 et associés respectivement à deux sens de déplacement sdi et sd ₂ opposés d'une même direction de déplacement des personnes. On notera que les moyens de traitement MT peuvent aussi utiliser un unique compteur pour comptabiliser les passages dans les deux sens de déplacement sd,. Par ailleurs, les moyens de traitement MT peuvent également et éventuellement compter les personnes stationnant sur le tapis T et/ou le temps de stationnement moyen des personnes sur le tapis T et/ou les vitesses de déplacement moyennes des personnes sur le tapis T. L'analyse des déplacements des personnes peut aussi éventuellement se faire suivant n'importe quelle direction, et notamment la direction transversale Y. Il est également et éventuellement possible de « qualifier » les typologies des déplacements : par exemple adulte, enfant, fauteuil roulant, cycle, animal.

Par exemple, ces moyens de traitement MT peuvent être agencés sous la forme d'un microcontrôleur ou d'un circuit spécialisé (tel qu'un ASIC) ou encore d'un microprocesseur.

Les moyens d'émission ME sont solidarisés partiellement au tapis T et agencés de manière à émettre par voie d'ondes, sur ordre des moyens de traitement MT et à destination d'au moins un équipement communicant EC (via le réseau de communication RC), un message contenant la valeur en cours du/de chaque compteur utilisé par les moyens de traitement MT pour comptabiliser les passages.

Cette émission peut se faire de façon périodique ou bien consécutivement à la réception d'une requête d'obtention de valeur(s) en cours v _d issue de l'équipement communicant EC, lorsque le dispositif de comptabilisation DC comprend également des moyens de réception couplés au réseau de communication RC.

On notera que les émissions et les éventuelles réceptions peuvent se faire selon de nombreux protocoles de communication en fonction des besoins, et notamment selon le protocole appelé LoRa (« Long Range ») qui offre une portée maximale d'environ 15 km pour une faible consommation électrique.

Les moyens d'alimentation MA sont chargés d'alimenter en énergie électrique au moins les capteurs de pression CP, les moyens de traitement MT et les moyens d'émission ME. Par exemple, les moyens d'alimentation MA peuvent fournir une tension de 5 V.

Ces moyens d'alimentation MA peuvent comprendre un adaptateur devant être connecté à une prise de courant (éventuellement du secteur) et/ou une batterie ou au moins une pile, éventuellement rechargeable via une connexion éventuellement dédiée.

L'adaptateur précité peut, par exemple, être un transformateur AC/DC, éventuellement du même type que celui que comprennent les chargeurs de téléphone intelligent (ou « smartphone »). Dans ce cas, l'adaptateur peut comprendre un connecteur USB couplé à un câble d'alimentation dont l'extrémité comprend un connecteur magnétique qui est destiné à être couplé à un autre connecteur magnétique solidarisé au tapis T et/ou à la couche de protection supérieure CPS. Cette solution est actuellement préférée car l'intégration d'un connecteur classique de type USB dans l'épaisseur du tapis T ou de la couche de protection supérieure CPS pose des problèmes de fragilité du fait de la très faible épaisseur de la structure multicouches (couche de protection inférieure CPI, tapis T, couche de protection supérieure CPS). L'épaisseur de cette structure multicouches peut en effet être très petite, typiquement comprise entre 2 mm et 8 mm.

Il est également possible d'alimenter le dispositif de comptabilisation DC au moyen d'une batterie rechargeable externe, par exemple du type de celle appelée « powerbank » (utilisée dans les smartphones).

Grâce à l'invention, le dispositif de comptabilisation DC est tout intégré (ou « monobloc ») et donc peut être très facilement installé entièrement dans la zone de passage où l'on veut comptabiliser le nombre de personnes qui passent. De plus, ce dispositif de comptabilisation DC déterminant localement en interne (MT) la valeur en cours v _d d'au moins un compteur ci (associé à un sens de déplacement sd,), et étant agencé de manière à émettre par voie d'ondes chaque valeur en cours v _C i, il est donc autonome et peut être installé n'importe où dès lors qu'existe à proximité un équipement de réseau permettant de le coupler à un réseau de communication.

On notera, comme illustré non limitativement sur la figure 1 , que la couche de protection supérieure CPS peut comprendre un logement L dans lequel sont logés au moins les moyens de traitement MT et une partie PE des moyens d'émission ME qui est complémentaire d'une antenne AN d'émission (et éventuellement de réception) de ces derniers (ME).

Comme illustré non limitativement sur les figures 1 et 2, cette antenne AN peut être solidarisée fixement à la face supérieure du tapis T dans une zone qui ne comprend pas de capteur de pression CP, comme par exemple sur un côté longitudinal (X) et/ou un côté transversal (Y). Par ailleurs, cette antenne AN peut, par exemple, être sérigraphiée sur la face supérieure du tapis T.

La partie PE des moyens d'émission ME, qui est complémentaire de l'antenne AN et logée dans le logement L, comprend, par exemple, au moins une interface, des moyens de commande et des générateurs de fréquences. Cette partie PE peut être couplée à une entrée/sortie des moyens de traitement MT (par exemple un microcontrôleur) via une liaison de type UART (« Universal Asynchronous Receiver Transmitter » - émetteur/récepteur asynchrone universel). Par ailleurs, dans l'exemple illustré non limitativement sur la figure 3 et adapté au tapis T illustré sur la figure 2, la partie PE est alimentée en énergie électrique par les moyens d'alimentation MA (via la liaison partiellement illustrée et référencée « alim »).

On notera que le logement L peut, également et éventuellement, loger une partie au moins des moyens d'alimentation MA.

On notera également qu'afin de protéger les éléments (ou constituants) du dispositif de comptabilisation DC qui sont logés dans le logement L, ils peuvent être entourés partiellement dans ce dernier (L), et au moins au-dessus d'eux, d'une résine, par exemple époxy ou polyuréthane. On notera également, comme illustré non limitativement sur la figure 3, que le dispositif de comptabilisation DC peut aussi comprendre des premiers MM1 et seconds MM2 moyens de multiplexage.

Ces premiers moyens de multiplexage MM1 sont intercalés entre les moyens de traitement MT et les capteurs de pression CP. Ils sont agencés de manière à transmettre sélectivement à des sous-ensembles de capteurs de pression CP, désignés respectivement par des adresses différentes, des requêtes d'obtention de mesure.

Par exemple, chaque sous-ensemble peut comprendre M capteurs de pression CP appartenant à une même colonne et alignés suivant une direction de déplacement privilégiée des personnes (ici la direction longitudinale X).

Dans l'exemple illustré non limitativement sur la figure 3 et adapté au tapis T illustré sur la figure 2, les premiers moyens de multiplexage MM1 comprennent un premier multiplexeur (ici de type 1 x8) dont les huit sorties sont couplées respectivement aux huit colonnes (ou sous-ensembles) de huit capteurs de pression CP de la première partie PT1 du tapis T, via des circuits (ou une nappe) intégré(e)(s) dans ce dernier (T), et un second multiplexeur (ici de type 1 x8) dont les huit sorties sont couplées respectivement aux huit colonnes (ou sous-ensembles) de huit capteurs de pression CP de la seconde partie PT2 du tapis T, via des circuits (ou une nappe) intégré(e)(s) dans ce dernier (T). Les entrées respectives de ces deux multiplexeurs (1 x8) MM1 peuvent être couplées à une entrée/sortie des moyens de traitement MT (par exemple un microcontrôleur) via un bus, par exemple de type I2C (« Inter- Integrated Circuit »). Par ailleurs, ces deux multiplexeurs (1 x8) MM1 sont alimentés en énergie électrique par les moyens d'alimentation MA (via les liaisons partiellement illustrées et référencées « alim »). De plus, ces deux multiplexeurs (1 x8) peuvent, par exemple, être analogiques. On notera qu'il est possible d'effectuer une variante de montage en inversant les colonnes et lignes et les entrées et sorties.

Les seconds moyens de multiplexage MM2 sont intercalés entre les capteurs de pression CP et les moyens de traitement MT. Ils sont agencés de manière à transmettre à ces derniers (MT) des groupes de messages contenant les mesures acquises par les capteurs de pression CP d'une même colonne en réponse aux requêtes reçues. Dans l'exemple illustré, chaque groupe de messages comprend huit messages contenant respectivement les huit dernières mesures acquises par les huit capteurs de pression CP de l'une des 16 colonnes.

Dans l'exemple illustré non limitativement sur la figure 3 et adapté au tapis T illustré sur la figure 2, les seconds moyens de multiplexage MM2 comprennent un multiplexeur (ici de type 16x1 ) dont les seize entrées sont couplées respectivement aux seize colonnes de huit capteurs de pression CP des première PT1 et seconde PT2 parties du tapis T, via des circuits (ou une nappe) intégré(e)(s) dans ce dernier (T). La sortie de ce multiplexeur (1 6x1 ) MM2 peut être couplée à l'entrée/sortie des moyens de traitement MT (par exemple un microcontrôleur) via le bus précité (par exemple de type I2C). Par ailleurs, ce multiplexeur (16x1 ) MM2 est alimenté en énergie électrique par les moyens d'alimentation MA (via la liaison partiellement illustrée et référencée « alim »). De plus, ce multiplexeur (1 6x1 ) peut, par exemple, être analogique. En variante, au lieu d'utiliser un multiplexeur (16x1 ) on pourrait utiliser un convertisseur analogique/numérique (ou ADC) de type 16x1 et dont la sortie est couplée à une entrée dédiée des moyens de traitement MT (par exemple un microcontrôleur) via une liaison ADC In.

On notera que lorsque le tapis T est subdivisé en K parties PTk couplées entre elles par des connecteurs CN (éventuellement aimantés), ces derniers (CN) participent au moins à l'alimentation en énergie électrique des capteurs de pression CP. Ils (CN) peuvent, également et éventuellement, participer au couplage des premiers MM1 et seconds MM2 moyens de multiplexage aux capteurs de pression CP de chaque partie PTk du tapis T via les circuits (ou la nappe) intégré(e)(s) dans ce dernier. Mais on peut prévoir des connecteurs différents pour l'alimentation et pour le couplage aux capteurs de pression CP de chaque partie PTk du tapis T.

On notera également, comme illustré non limitativement sur la figure 3, que le dispositif de comptabilisation DC peut aussi comprendre un connecteur CM connecté aux moyens de traitement MT (par exemple un microcontrôleur), et permettant, lorsqu'il est couplé à un équipement électronique externe, de mettre à jour une partie logicielle (ou « software ») de ses moyens de traitement MT.

On notera également, comme illustré non limitativement sur la figure 3, que le dispositif de comptabilisation DC peut aussi comprendre au moins une diode électroluminescente DE couplée à un contrôleur CD, lui-même couplé via un bus (par exemple de type I2C) aux moyens de traitement MT (par exemple un microcontrôleur). Cela permet de signaler visuellement lorsque le dispositif de comptabilisation DC est en fonctionnement (par exemple en vert) ou n'est pas en fonctionnement (par exemple en rouge ou éteint) ou éventuellement lorsqu'il fait l'objet d'un dysfonctionnement (par exemple en orange). Les codes couleurs ne sont pas figés, il ne s'agit que d'un exemple purement illustratif. Ils peuvent également permettre d'afficher des interprétations effectuées par les moyens de traitement MT, comme par exemple un passage dans un sens de déplacement peut s'afficher d'une certaine manière et un passage dans l'autre sens de déplacement peut s'afficher d'une autre manière.

On notera que lorsque des appuis sont détectés à des instants rapprochés sur des colonnes espacées d'une distance transversale (Y) comprise dans un intervalle prédéfini (correspondant à des distances transversales typiques entre les deux pieds d'une même personne), et qu'ils concernent un même sens de déplacement sd,, les moyens de traitement MT peuvent, par exemple, considérer qu'il s'agit d'une même personne et donc n'incrémentent que d'une seule unité la valeur en cours v _d du compteur ci qui est associé à ce sens de déplacement sd,. Mais de nombreuses autres techniques de reconnaissance du passage d'une personne, connues de l'homme de l'art, peuvent être ici utilisées, et notamment celles qui sont appelées « machine learning » en anglais et qui sont entraînées à reconnaître les déplacements d'une personne et éventuellement d'un fauteuil roulant et/ou d'un cycle et/ou d'un animal.

A titre d'exemple purement illustratif, lorsque la matrice comprend N lignes et M colonnes alignées suivant une direction de déplacement privilégiée des personnes (ici la direction longitudinale X), les moyens de traitement MT peuvent réaliser les traitements décrits ci-après.

Tout d'abord, ils (MT) peuvent attribuer N poids p _n différents (n = 1 à N) respectivement aux N capteurs de pression CP d'une même colonne (ou ligne). Dans ce cas, ces N poids p _n peuvent, par exemple, décroître d'une première ligne (n = 1 ), située à proximité d'une face d'entrée du tapis T pour les personnes se déplaçant suivant la direction de déplacement privilégiée selon un sens de déplacement sdi ayant pour origine cette face d'entrée, à une dernière ligne (ici n = 8), située à proximité d'une face de sortie du tapis T pour les personnes se déplaçant suivant cette direction de déplacement privilégiée selon ce sens de déplacement sdi ayant pour origine cette face d'entrée.

Puis, les moyens de traitement MT peuvent déterminer pour chaque colonne (ou ligne) à P instants successifs, avec P > 2, une moyenne mp des poids p _n qui sont associés aux capteurs de pression CP ayant subi une pression (du fait de l'appui d'une partie du pied d'une personne).

Puis, les moyens de traitement MT peuvent déterminer pour chaque colonne (ou ligne) une pente moyenne pm d'évolution des moyennes mp associées aux P instants successifs.

Puis, les moyens de traitement MT peuvent déduire de la pente moyenne pm d'au moins une colonne (ou ligne), sur les P instants successifs, le passage d'une personne selon un sens de déplacement sd,.

Par exemple, les moyens de traitement MT peuvent déduire d'une pente moyenne pm négative d'une colonne (ou ligne) considérée qu'une personne est passée selon le sens de déplacement sdi qui (ici) va de la face d'entrée (voisine de la première ligne (n = 1 )) à la face de sortie (voisine de la dernière ligne (n = 8)). Si cette pente moyenne pm avait été positive, cela aurait indiqué que la personne était passée selon le sens de déplacement sd ₂ qui va de la face de sortie à la face d'entrée.

Les N poids peuvent être des valeurs ou des puissances différentes.

On notera que pour faciliter la détection du sens de déplacement sd, d'une personne, on peut considérer classiquement que lorsqu'une personne marche elle commence par poser le talon de l'un de ses pieds sur le sol, puis tout ce pied, puis une partie avant de ce pied.

On notera également que les moyens de traitement MT peuvent, par exemple, déduire le passage d'une personne selon un sens de déplacement sel, d'une comparaison de la pente moyenne pm d'au moins une colonne à au moins un enregistrement caractéristique de la pente moyenne d'au moins une colonne lors du passage d'une personne test selon deux sens de déplacement sdi et sd ₂ opposés.

On notera également qu'afin de ne pas être perturbé par des variations de comportement des capteurs de pression CP, dues à des variations environnementales (notamment thermiques) et/ou à une usure (et se traduisant par exemple par des variations de la résistance électrique induisant des variations de la pression mesurée), on peut effectuer des auto- calibrations, éventuellement périodiquement. La période peut, par exemple, être comprise entre quelques minutes et quelques dizaines de minutes.

Pour ce faire, les moyens de traitement MT peuvent, par exemple, stocker périodiquement les mesures acquises respectivement par les capteurs de pression CP lorsqu'ils ne subissent pas de pression, en tant que mesures de tare. Les moyens de traitement MT disposent alors d'une matrice de référence ou de tare dont la dimension est égale au nombre MxN de capteurs de pression CP du tapis T. Dans ce cas, les moyens de traitement MT soustraient de chaque mesure acquise par un capteur de pression CP la mesure de tare associée et stockée pour obtenir une pression subie. Si cette pression subie est supérieure à un seuil prédéfini, alors les moyens de traitement MT considèrent qu'il y a un appui d'un pied sur le capteur de pression CP ayant acquis la mesure.

Afin d'être certain pour chaque capteur de pression CP que sa mesure de tare est bien une mesure obtenue en l'absence de pression appliquée, les moyens de traitement MT peuvent enregistrer pour chaque capteur de pression CP plusieurs mesures successives et, lorsque ces mesures sont identiques, ils stockent cette mesure en tant que mesure de tare. Par exemple, on peut considérer que l'on a une mesure de tare lorsque trois mesures successives sont identiques.

On notera également que les moyens de traitement MT, une partie au moins des moyens d'alimentation MA, les éventuels premiers MM1 et seconds MM2 moyens de multiplexage, l'éventuel connecteur CM, chaque éventuelle diode électroluminescente DE et l'éventuel contrôleur CD associé, peuvent être éventuellement installés sur une carte électronique, par exemple de type PCB (« Printed Circuit Board »). On peut également utiliser une carte électronique « géante » ayant les dimensions du tapis T et sur laquelle sont installés fixement les capteurs de pression CP.

L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de dispositif de comptabilisation décrits ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le seul cadre des revendications ci-après.