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Title:
COMPOSITIONS CONTAINING LIPOPHOSPHORAMIDES AND USE THEREOF IN GENE THERAPY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2009/050372
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to novel co-lipids that can be used in combination with lipophilic compounds used as nucleic acid vectors, for making a nucleic-acid vector composition. The invention also relates to nucleic-acid vector compositions containing a combination of (i) a nucleic-acid cationic lipohilic vector and (ii) a co-lipid. In some embodiments, the nucleic-acid vector compositions are in the form of unilamellar or multilamellar vesicles. The invention also relates to a method for the in vitro or in vivo insertion of a nucleic acid of interest into host cells, that comprises the step of contacting said host cells with a nucleic-acid vector composition as described above.

Inventors:
CLEMENT JEAN-CLAUDE (FR)
PICHON HARIVONY (FR)
MIDOUX PATRICK (FR)
YAOUANC JEAN-JACQUES (FR)
MEVEL MATHIEU (FR)
Application Number:
PCT/FR2008/051709
Publication Date:
April 23, 2009
Filing Date:
September 25, 2008
Export Citation:
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Assignee:
UNIV BRETAGNE OCCIDENTALE (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
CLEMENT JEAN-CLAUDE (FR)
PICHON HARIVONY (FR)
MIDOUX PATRICK (FR)
YAOUANC JEAN-JACQUES (FR)
MEVEL MATHIEU (FR)
International Classes:
C12N15/88; A61K31/664; A61K31/7084; A61K45/06; A61K47/24; A61K48/00; C07F9/22
Foreign References:
FR2846967A12004-05-14
Other References:
MONTIER T ET AL: "KLN-5: a safe monocationic lipophosphoramide to transfect efficiently haematopoietic cell lines and human CD34<+> cells" BIOCHIMICA ET BIOPHYSICA ACTA. BIOMEMBRANES, AMSTERDAM, NL, vol. 1665, no. 1-2, 11 octobre 2004 (2004-10-11), pages 118-133, XP004592241 ISSN: 0005-2736
MEVEL, MATHIEU ET AL: "Dicationic Lipophosphoramidates as DNA Carriers" BIOCONJUGATE CHEMISTRY , 18(5), 1604-1611 CODEN: BCCHES; ISSN: 1043-1802, 2007, XP002473043
MILLER A D: "CATIONIC LIPOSOMES FOR GENE THERAPY" ANGEWANDTE CHEMIE. INTERNATIONAL EDITION, WILEY VCH VERLAG, WEINHEIM, DE, vol. 37, no. 13, 3 août 1998 (1998-08-03), pages 1768-1785, XP000772935 ISSN: 1433-7851 cité dans la demande
MEVEL, MATHIEU ET AL: "Synthesis and transfection activity of new cationic phosphoramidate lipids: high efficiency of an imidazolium derivative" CHEMBIOCHEM , 9(9), 1462-1471 CODEN: CBCHFX; ISSN: 1439-4227, 2008, XP002541564
MEVEL, MATHIEU ET AL: "Novel neutral imidazole-lipophosphoramides for transfection assays" CHEMICAL COMMUNICATIONS (CAMBRIDGE, UNITED KINGDOM) , (27), 3124-3126 CODEN: CHCOFS; ISSN: 1359-7345, 2008, XP002541565
Attorney, Agent or Firm:
CATHERINE, Alain et al. (7 rue de Madrid, Paris, FR)
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Claims:

REVENDICATIONS

1. Utilisation d'un composé lipophile de formule (I) suivante :

(i) R 11 et R' 11 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons; (ii) R 12 est un atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

(iii) R 13 est choisi parmi : (iii-1 ) un groupe de formule

) 1 dans laquelle - R 14 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- p est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 15 est le groupe suivant :

(iii-2) un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 , dans laquelle

- q est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ;

- R 16 est le groupe suivant : comme co-lipide pour la fabrication d'une composition de vecteur non-viral d'acide nucléique.

2. Utilisation selon la revendication 1 , caractérisée en ce que le co-lipide de formule (I) est combiné à un composé lipophile cationique, apte à former un complexe avec un acide nucléique.

3. Composition lipophile comprenant la combinaison de deux composés lipophiles, respectivement : a) un premier composé lipophile cationique, apte à former un complexe avec un acide nucléique ; et et b) un second composé lipophile de formule (I) suivante :

(i) R 11 et R' 11 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons;

(ii) R 12 est un atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

(iii) R 13 est choisi parmi : (iii-1 ) un groupe de formule

) 1 dans laquelle

- R 14 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- p est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et - R 15 est le groupe suivant :

(iii-2) un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 , dans laquelle

- q est un entier égal à 1 , 2 , 3 ou 4 ; - R 16 est le groupe suivant : ) ;

4. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce que dans le second composé lipophile, le groupe R 15 est choisi parmi les groupes suivants :

5. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce que dans le second composé lipophile, le groupe R 16 est choisi parmi les groupes suivants :

6. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce que dans le composé de formule (I), les groupes R 11 et R' 11 sont choisis parmi :

- le groupe tetradecyl,

- le groupe phytanyle

- le groupe oleyl,

- les groupes polyalcényl Ci 8 2 et Ci 8 3, dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle ; et

- le groupe monoalcényle Ci 8 u dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle.

7. Composition selon la revendication 6, caractérisée en ce que dans le composé de formule (I), les groupes R 11 et R' 11 sont identiques.

8. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce que le premier composé lipophile cationique, apte à former un complexe avec un acide nucléique, est choisi parmi le 1 ,2 dioleyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol (DOTAP), le 1 ,2 dioleyl-3 trimethylammonium (DOTMA), le dimethylammonium ethyloxycarbonylcholesterol (DC-chol), le bromure de dimethyldioactadecyl ammonium (DDAB), le 1 ,2 dimyristoyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, 1 ,2 dipalmitoyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, le 1 ,2 dioleyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, le 1 ,2 distearoyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, le chlorure de N-[1 -[2,3-bis(oleoyloxy)]propy-1 ]- N,N,N-trimethylammonium, le dioctadecylamidoglycylspermine (DOGS), le trifluoroacétate de 2,3- dioleoyloxy-N-(2(sperminecarboxamido)-ethyl)-N,N-dimethyl-1 -propanaminium (DOSPA), le 1 ,2- dioleoyl-sn-glycero-3-ethylphosphocholine (DOEPC), le 1 ,2-dilauroyl-sn-glycero-3-

ethylphosphocholine, le 1 ,2-dipalmitoyl-sn-glycero-3-ethylphosphocholine, le 1 ,2-distearoyl-sn- glycero-3-ethylphosphocholine, le 1 ,2-palimitoyl-oleoyl-sn-glycero-3-ethylphosphocholine, le chlorure de 1 -[2-(9(Z)-octadecenoyloxy)ethyl]-2 — (8(Z)-hepadecenyl 1 -3-(2- hydroxyethyl)imidazolium .(DOTIM), le chlorure de 1 -[2-tetradecanoyloxy)ethyl]-2-tridecyl-3-(2- hydroxyethyl) imidazolium (DPTIM), le chlorure 1 -[2-tetradecanoyloxy)ethyl]-2-tridecyl-3-(2- hydroxyethyl) imidazolium, le bromure de 1 ,2-dioleoyl-3-dimethyl-hydroxyethyl ammonium (DOR1 ); le bromure de 1 ,2-dioleyloxypropyl-3-dimethyl-hydroxyethyl ammonium (DORIE); le bromure de 1 ,2-dioleyloxypropyl-3-dimethyl-hydroxypropyl ammonium (DORIE-HP); le bromure de 1 ,2- dioleyloxypropyl-3-dimethyl-hydroxybutyl ammonium (DORIE-HB); le bromure de 1 ,2- dioleyloxypropyl-3-dimethyl-hydroxypentyl ammonium (DORIE-HPe); le bromure de 1 ,2- dimyristyloxypropyl-3-dimethyl-hydroxylethyl ammonium (DMRIE); le bromure de 1 ,2- dipalmityloxypropyl-3-dimethyl-hydroxyethyl ammonium (DPRIE), le bromure de 1 ,2- disteryloxypropyl-3-dimethyl-hydroxyethyl ammonium (DSRIE). ; la L-histidine-(N,N-di-n- hexadecylamine)ethylamide (lipid 1 ) ; la L-histidine-(N,N-di-n-hexadecylamine,-N- methyl)ethylamide ; L-histidine-Cholesteryl-ethylamide, alanine-cholesteryl-ethylamide, et le bis(guanidinium)-tren-cholesterol (BGTC).

9. Composition selon la revendication 3, caractérisé en ce que le premier composé lipophile cationique, apte à former un complexe avec un acide nucléique, est un composé lipophile de formule (Xl) suivante :

dans laquelle :

(i) R 1 et R' 1 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons;

(ii) R 2 est une atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

(iii) R 3 est choisi parmi : (iii-1 ) un groupe de formule

dans laquelle

- R 4 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- n est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 5 est un groupe choisi parmi :

o u

(iii-2) un groupe de formule -(CH 2 ) O -R 6 , dans laquelle

- o est un entier égal à 1 , 2 , 3 ou 4 ;

- R 6 est un groupe choisi parmi :

10. Composition selon la revendication 9, caractérisée en ce que dans le premier composé lipophile, le groupe R 5 est le groupe suivant :

1 1 . Composition selon la revendication 9, caractérisée en ce que dans le premier composé lipophile, le groupe R 6 est le groupe suivant :

12. Composition selon la revendication 9, caractérisée en ce que dans le composé de formule (Xl), les groupes R1 et R'1 sont choisis parmi :

- le groupe tetradecyle,

- le groupe oléyle,

- le groupe phytanyle, - les groupes polyalcényle Ci 8 2 et C 18 3 , dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle ; et

- le groupe monoalcényle C 18 1 , dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle.

13. Composition selon la revendication 9, caractérisée en ce que dans le composé de formule (Xl), les groupes R 1 et R' 1 sont identiques.

14. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce que le premier composé lipophile de formule (Xl) est choisi parmi : - le dioleoyl-N- phosphoramidate de l'ester méthylique de l'arginine,

- le dioleoyl-N-phosphoramidate de l'ester méthylique de l'homoarginine,

- le dioleoyl-N- phosphoramidate de l'ester méthylique de la lysine,

- le dioleoyl-N-phosphoramidate de 2-ethylguanidinium,

- le dioleoyl-N-phosphoramidate de 4-butylguanidinium, - le dioleoyl-N-phosphoramidate de 2-ethyl(N-methyl)imidazolium, et

- le dioleoyl-N-phosphoramidate de 3-propyl(N-methyl)imidazolium

15. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce que le second composé lipophile de formule (I) est choisi parmi : - le dioleoyl-N- phosphoramidate de l'ester méthylique de l'histidine,

- le dioleoyl-N- phosphoramidate de 3-propylimidazole, et

- le dioleoyl-N- phosphoramidate de l'histamine

16. Composition selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle comprend la combinaison du premier composé lipophile 8a et du second composé lipophile 9.

17. Composition selon l'une des revendications 3 à 16, caractérisée en ce qu'elle se présente sous la forme de vésicules lipidiques.

18. Vésicule lipidique constituée essentiellement d'une composition selon l'une des revendications 3 à 17.

19. Vésicule lipidique selon la revendication 18, consistant en une vésicule unilamellaire.

20. Vésicule lipidique selon la revendication 18, consistant en une vésicule multilamellaire.

21 . Utilisation d'une composition selon l'une des revendications 3 à 17 ou de vésicules lipidiques selon l'une des revendications 18 à 20, pour introduire in vitro un acide nucléique dans une cellule hôte.

22. Procédé pour introduire in vitro un acide nucléique (ADN ou ARN) dans une cellule hôte, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : a) mettre en contact ledit acide nucléique avec une composition selon l'une des revendications 3 à 17 ou avec des vésicules lipidiques selon l'une des revendications 18 à 20 afin d'obtenir un complexe entre ledit acide nucléique, d'une part, et ladite composition ou lesdites vésicules lipidiques, d'autre part ; et b) incuber la cellule hôte avec le complexe formé à l'étape a).

23. Procédé selon la revendication 22, caractérisé en ce que ladite cellule hôte est une cellule de mammifère non humain ou une cellule humaine.

24. Complexe formé entre un acide nucléique et une composition selon l'une des revendications 3 à 17, ou des vésicules lipidiques selon l'une des revendications 18 à 20.

25. Composition comprenant un complexe selon la revendication 24.

26. Composition pharmaceutique comprenant un complexe selon la revendication 24

27. Composé lipophile de formule (Xl) suivante :

dans laquelle :

(i) R 1 et R' 1 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons;

(ii) R 2 est une atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ; (iii) R 3 est un groupe de formule

dans laquelle

- R 4 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- n est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 5 est un groupe choisi parmi : (XIII) ; (XIV) et -NH 3 ; ou

28. Composé lipophile selon la revendication 27, caractérisé en ce que le groupe R 5 possède la formule suivante :

29. Composé lipophile selon l'une des revendications 27 et 28, caractérisé en ce que les groupes R 1 et R' 1 sont identiques et représentent chacun la chaîne monoalcényle C 18 u dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle.

30. Composé lipophile de formule (I) suivante :

(i) R 11 et R' 11 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons;

(ii) R 12 est un atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ; (iii) R 13 est un groupe de formule

dans laquelle

- R 14 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- p est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 15 est le groupe suivant :

31 . Composé lipophile selon la revendication 30, caractérisé en ce que le groupe R 15 est choisi parmi les groupes suivants :

32. Composé lipophile selon la revendication 30, caractérisé en ce que le groupe R 16 est choisi parmi les groupes suivants :

33. Composé lipophile selon la revendication 30, caractérisé en ce que les groupes R 11 et R' 11 sont choisis parmi :

- le groupe tetradecyl,

- le groupe oleyl, et - les groupes polyalcényl Ci 8 2 et Ci 8 3 , dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle ;

- le groupe monoalcényle Ci 8 u dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle.

34. Composé lipophile selon la revendication 30, caractérisé en ce que les groupes R 11 et R' 11 sont identiques.

Description:

NOUVELLES COMPOSITIONS LIPOPHILES ET LEURS UTILISATIONS

DOMAINE DE L'INVENTION La présente invention se rapporte au domaine des compositions utilisables comme vecteurs non viraux pour introduire des acides nucléiques d'intérêt dans une cellule hôte humaine ou de mammifère non humain.

ART ANTERIEUR Dans les années récentes, de nombreux auteurs se sont intéressés au développement de vecteurs non-viraux destinés à transporter un ADN d'intérêt à travers la membrane cellulaire et jusqu'au noyau cellulaire, notamment dans le cadre de la mise au point de procédés de thérapie génique.

Dans la revue de A. D. MILLER intitulée « Cationic liposomes for gène therapy » (Angewandte Chem. Int., Ed. Engl., 1998, Vol. 37 : 1768-1785), qui constitue une revue générale sur les lipides cationiques, on peut noter que la charge positive du cation est toujours portée par un atome d'azote.

Parmi les composés lipophiles utilisés dans l'état de la technique comme vecteurs non viraux, on peut citer les halogénures de 1 ,2 dioleyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, communément appelé DOTAP, le 1 ,2 dioleyl-3 trimethylammonium, communément appelé DOTMA, le dimethylammonium ethyloxycarbonylcholesterol, communément désigné DC-chol.

On a aussi décrit des phosphonolipides tels que ceux décrits par G. Le Bolc'h et al., (Tetrahedron Lett., 1995, 36, 6681 ) et V. Floch et al (Eur. J. Med. Chem., 1998, 33, 12.), des phosphonolipides sous la forme d'un sel du cation ammonium (V. Floch et al., Eur. J. Med. Chem., 1998/, Vol. 33 : 923-934) ou sous la forme d'un sel du cation phosphonium ou arsonium (E. Guénin et al., Angew.Chem Int. Ed., 2000, Vol. 39(3); V. Floch et al., J. Med. Chem., 2000, Vol. 43 (24) : 4617-4628).

En général, les vecteurs lipophiles cationiques non-viraux ont une capacité réduite de transfection d'ADN dans des cellules et possèdent des propriétés cytotoxiques vis-à-vis de ces cellules.

On connaît néanmoins dans l'état de la technique certains vecteurs lipophiles cationiques qui possèdent de bons rendements de transfection combinés à une cytotoxicité faible.

Afin de réduire la cytotoxicité de vecteurs lipophiles cationiques, on a décrit dans l'état de la technique leur utilisation en combinaison avec des « co-lipides » neutres tels que la dioleoylphosphatidylethanolamine (DOPE) ou encore le cholestérol. Toutefois, l'utilisation de ces co-lipides, qui permet de réduire les propriétés cytotoxiques de certains vecteurs lipophiles cationiques, présente des inconvénients. Il est connu, par exemple, que le co-lipide DOPE

entraîne une réduction de la capacité de la composition lipidique vecteur résultante à transfecter ou transformer une cellule hôte avec un acide nucléique d'intérêt, du fait que la DOPE induit l'agglomération des complexes vecteurs lipophiles/acides nucléiques avec les lipoprotéines du sang. II existe donc un besoin dans l'état de la technique pour de nouvelles compositions lipophiles utilisables comme vecteurs d'acides nucléiques d'intérêt, qui possèdent une grande capacité de transfection et une cytotoxicité faible.

Il existe en particulier un besoin pour la disponibilité au public de co-lipides améliorés utilisables avec les vecteurs lipophiles cationiques. II existe aussi un besoin, dans l'état de la technique, pour des vecteurs non-viraux transportant plus efficacement un acide nucléique à travers la membrane cellulaire, jusqu'au noyau cellulaire, afin d'obtenir des rendements de transfection supérieurs à ceux observés avec les vecteurs non-viraux connus.

RESUME DE L'INVENTION

II est tout d'abord fourni selon l'invention de nouveaux co-lipides utilisables en combinaison avec des composés lipophiles vecteurs d'acides nucléiques, pour la fabrication d'une composition vecteur d'acides nucléiques.

L'invention fournit aussi des compositions vecteurs d'acides nucléiques comprenant la combinaison (i) d'un vecteur lipophile cationique d'acides nucléiques et (ii) d'un co-lipide. Ces compositions vecteurs d'acides nucléiques se présentent, dans certains modes de réalisation, sous la forme de vésicules unilamellaires ou multilamellaires.

L'invention est également relative à des procédés pour introduire in vitro ou in vivo un acide nucléique d'intérêt dans des cellules hôtes, comprenant une étape de mise en contact desdites cellules hôtes avec une composition vecteur d'acides nucléiques telle que définie ci-dessus.

La présente invention concerne aussi des complexes entre un acide nucléique d'intérêt et une composition vecteur d'acides nucléiques telle que définie ci-dessus.

L'invention a aussi trait à de nouveaux composés lipophiles cationiques vecteurs d'acides nucléiques et à leurs utilisations.

DESCRIPTION DES FIGURES

Les Figures 1 à 6 représentent différents schémas de synthèse des composés lipophiles de formules (I) et (Xl).

La Figure 1 représente le schéma de synthèse des composés lipophosphoramidates possédant une tête polaire constituée d'un dérivé d'acide aminé. La Figure 2 représente le schéma de synthèse du lysinemethylester-lipophosphoramidate 4 à partir du composé 3d. La Figure 3 représente le schéma de synthèse des composés 5 et 6. La Figure 4 représente le schéma de

synthèse d'un lipophosphoramidate à noyau imidazole 7b et à noyau imidazolium 8b. La Figure 5 représente le schéma de synthèse du composé 8a. La Figure 6 représente le schéma de synthèse du composé 9.

Figure 7 : Cinétique d'expression du transgène dans les tendons de rats lésés. On injecte 20μg de pNFCMV-luc vectorisé ou non (40μL de volume final). L'activité luciférase est évaluée 1 ou 3 ou 6 jours après la transfection. Les résultats correspondent aux moyennes et écart-types de

3 expériences indépendantes effectuées en triple. L'activité luciférase du tendon collatéral non traité a été soustraite pour chaque rat traité. En abscisse : temps après la transfection, exprimé en jours ; barres de gauche à droite : ADN sans vecteur, ADN complexé avec une composition comprenant la combinaison des composés 8a et 9, ADN complexé avec le polymère Jet-PEI.

Ordonnées : les résultats d'efficacité de transfection correspondant à l'activité luciférase retrouvée dans les échantillons de cellules transfectées en culture, exprimés en unités TRLU (« Total

Relative Light Units »), comme décrit dans le partie « Matériels et Méthodes » des exemples.

Figure 8 : Evaluation de la toxicité. Les ténocytes en culture ont été transfectés avec 8a/9 et JetPEI. Le test MTT a été effectué après 48h. Le pourcentage de toxicité a été établi par rapport à des cellules témoins non transfectées. En abscisse : le type d'échantillon. En ordonnées : le pourcentage de cytotoxicité.

Figure 9 :Analyses histologiques des tendons d'Achille

Les tendons ont été lésés chirurgicalement et transfectés (ou non) avec le plasmide pBlast hB- PDGF codant le facteur de croissance PDGF vectorisé avec 8a/9. Les tendons ont ensuite été prélevés à différents jours pour l'analyse histologique : coupes longitudinales (épaisseur 4μm) suivies d'une coloration HES.

Grossissement 2OX :

9A-1 et 9B-1 : Tendon non lésé témoin 9C-1 : Tendon lésé, au 3ème jour, non traité

9D-1 : Tendon lésé, au 3ème jour, transfecté avec le cDNA du PDGF vectorisé avec 8a/9

9E-1 : Tendon lésé, au 6ème jour, non traité

9F-1 : Tendon lésé, au 6ème jour, transfecté avec le pBlast hB-PDGF vectorisé avec 8a/9

Grossissement 4QX : 9A-2 : Tendon non lésé témoin

9B-2 : Tendon lésé, au 3ème jour, non traité

9C-2 : Tendon lésé, au 6ème jour, non traité

9D-2 : Tendon lésé, au 6ème jour, transfecté avec le pBlast hB-PDGF vectorisé avec 8a/9

DESCRIPTION DE L'INVENTION

Le demandeur a synthétisé de nouveaux composés lipophiles utilisables comme co-lipides dans des compositions de vecteurs non-viraux d'acides nucléiques.

Plus précisément, le demandeur a mis au point des composés lipophiles utilisables comme co-lipides, qui consistent en des composés de la famille des lipophosphoramidates, qui sont non- ionisés à un pH physiologique, et qui deviennent cationiques à un pH acide. Par « pH physiologique », on entend un pH allant de 7 à 7,6, et typiquement un pH de 7,4. Par « pH acide », on entend un pH inférieur à 7.

Un objet de l'invention consiste en l'utilisation d'un composé lipophile de formule (I) suivante :

(i) R 11 et R' 11 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à

24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons; (ii) R 12 est un atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

(iii) R 13 est choisi parmi : (iii-1 ) un groupe de formule

dans | a q U elle - R 14 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone

- p est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 15 est le groupe suivant :

(iii-2) un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 1 s , dans laquelle

- q est un entier égal à 1 , 2 , 3 ou 4 ;

- R 16 est le groupe suivant : H ) ;

comme co-lipide pour la fabrication d'une composition de vecteur non-viral d'acide nucléique.

On a montré selon l'invention qu'un composé lipophile de formule (I) ci-dessus possède la capacité d'accroître les propriétés de transfection de vecteurs lipophiles cationiques, y compris de vecteurs non-viraux lipophiles cationiques du type phosphoramide cationique. On a aussi montré selon l'invention qu'un composé lipophile de formule (I) ci-dessus n'est pas cytotoxique. De plus, un composé lipophile de formule (I) ci-dessus, lorsqu'il est utilisé comme co-lipide en combinaison avec un composé vecteur lipophile cationique, permet la fabrication de compositions lipophiles vecteurs d'acides nucléiques qui possèdent une cytotoxicité réduite.

On a montré en particulier qu'avec les composés lipophiles de formule (I) utilisés comme co-lipides dans des compositions lipophiles vecteurs, la composition finale possède des propriétés de cytotoxicité très faibles, en comparaison des propriétés de cytotoxicité de compositions lipophiles vecteurs qui comprennent des co-lipides classiques comme la DOPE (L-α-dioleolyl- phosphatidylethanolamine).

Ainsi, les nouveaux composés lipophiles de formule (I) ci-dessus rendent possible la préparation de compositions vecteurs possédant les propriétés combinées (i) d'une haute capacité à transfecter des acides nucléiques d'intérêt dans des cellules hôtes et (ii) d'une cytotoxicité faible et même, dans certains modes de réalisation, d'une quasi-absence de propriétés cytotoxiques.

Dans un mode de réalisation préféré de l'utilisation d'un composé lipophile de formule (I) ci- dessus, ledit composé co-lipide est combiné à un composé lipophile cationique, apte à former un complexe avec un acide nucléique.

La présente invention a également pour objet une composition lipophile comprenant la combinaison de deux composés lipophiles, respectivement : a) un premier composé lipophile cationique, apte à former un complexe avec un acide nucléique ; et b) un second composé lipophile de formule (I) suivante :

(i) R 11 et R' 11 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons;

(ii) R 12 est un atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ; (iii) R 13 est choisi parmi :

(iii-1 ) un groupe de formule

) 1 dans laquelle

- R 14 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ; - p est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 15 est le groupe suivant :

(iii-2) un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 , dans laquelle - q est un entier égal à 1 , 2 , 3 ou 4 ;

- R 16 est le groupe suivant :

Par «alkyle», on entend selon l'invention un groupe hydrocarboné aliphatique, qui peut être linéaire ou ramifié. La chaîne alkyle peut être substituée, sur un ou plusieurs des atomes de carbone la constituant, par un ou plusieurs groupes choisis parmi les groupes méthyle, hydroxy, alcoxy et alkylthio. Préférentiellement, un atome de carbone de la chaîne hydrocarbonée comprend au maximum un seul substituant, mais ledit atome de carbone peut comprendre deux substituants. Dans la chaîne alkyle, tous les atomes de carbone peuvent comprendre au moins un substituant parmi les substituants cités ci-dessus.

Pour les groupes R 11 et R' 11 , les chaînes alkyle, monoalcényle, polyalcényle, monoalcynyle et polyalcynyle possèdent de préférence de 14 à 20 atomes de carbones. Les groupes R 11 et R' 11 préférés englobent particulièrement les chaînes alkyle, monoalcényle, polyalcényle, monoalcynyle et polyalcynyle ayant 16 ou 18 atomes de carbone. Dans certains modes de réalisation des composés lipophiles de formule (I), pour lesquels les groupes R 11 et/ou R' 11 représente(nt) une chaîne alkyle, ladite chaîne alkyle est substituée par au moins un groupe méthyle, par exemple par 2 à 8 groupes méthyle. Dans certains modes de réalisation, les groupes R 11 et/ou R' 11 représente(nt) un groupe phytanyle, c'est-à-dire une chaîne alkyle de 16 atomes de carbone avec quatre atomes de carbone monosubstituées par un groupe méthyle, respectivement les carbone en positions 3, 7, 1 1 et 15.

Par « monoalcényle », on entend selon l'invention un groupe alkyle contenant une double liaison carbone-carbone, qui peut être localisée à un endroit quelconque de la chaîne hydrocarbonée.

Par « polyalcényle », on entend selon l'invention un groupe alkyle contenant de deux à quatre double liaisons carbone-carbone dans la chaîne hydrocarbonée, qui peuvent être localisées à un endroit quelconque de la chaîne hydrocarbonée en positions « maloniques » relatives. Par « monoalcynyle », on entend selon l'invention un groupe alkyle contenant une triple liaison carbone-carbone, qui peut être localisée à un endroit quelconque de la chaîne hydrocarbonée.

Par « polyalcynyle », on entend selon l'invention un groupe alkyle contenant de deux à quatre triple liaisons carbone-carbone dans la chaîne hydrocarbonée, qui peuvent être localisées à un endroit quelconque de la chaîne hydrocarbonée en positions « maloniques » relatives.

Selon l'invention, un complexe entre un composé lipophile cationique et un acide nucléique signifie que ledit acide nucléique est lié au composé lipophile cationique par des liaisons non- covalentes, du fait de la capacité des acides nucléiques, aussi bien ARNs qu'ADNs à s'associer sans liaison covalente à des substances chargées positivement.

Par « composé lipophile cationique », on entend selon l'invention un composé comprenant (i) au moins une chaîne hydrocarbonée lipophile et (ii) au moins un groupe chimique qui est chargé positivement à un pH physiologique, ledit composé étant apte à former un complexe avec un acide nucléique. La composition lipophile définie ci-dessus constitue la composition lipophile vecteur non- viral selon l'invention. Cette composition lipophile forme un complexe avec des acides nucléiques d'intérêt. Comme précédemment indiqué, la composition lipophile ci-dessus possède d'excellentes propriétés de transfection de cellules hôtes avec des acides nucléiques, combinées à des propriétés cytotoxiques réduites. Une première famille de composés de formule (I) consiste en la famille de composés de formule (I) pour laquelle le groupe R 13 est un groupe de formule (II), qui est illustrée dans les exemples notamment par le composé référencé 3c.

Selon un premier mode de réalisation préféré des composés de formule (I) avec le groupe R 13 signifiant un groupe de formule (II), le groupe R 12 représente un atome d'hydrogène. Selon un second mode de réalisation préféré des composés de formule (I) avec le groupe

R 13 signifiant un groupe de formule (II), le groupe R 14 est un groupe méthyle.

Selon un troisième mode de réalisation préféré des composés de formule (I) avec le groupe R 13 signifiant un groupe de formule (II), p est égal à 1 , 3 ou 4.

Selon un quatrième mode de réalisation préféré des composés de formule (I) avec le groupe R 13 signifiant un groupe de formule (II), le groupe R 15 est choisi parmi les groupes suivants :

Une seconde famille de composés de formule (I) consiste en la famille de composés de formule (I) pour laquelle le groupe R 13 est un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 , qui est illustrée dans les exemples notamment par les composés référencés 7b et 9.

Selon un premier mode de réalisation préféré des composés de formule (I) avec le groupe R 13 signifiant un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 , le groupe R 12 représente un atome d'hydrogène.

Selon un second mode de réalisation préféré des composés de formule (I) avec le groupe R 13 signifiant un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 , q est égal à 2 ou 3. Selon un troisième mode de réalisation préféré des composés de formule (I) avec le groupe

R signifiant un groupe de formule -(CH 2 ))q q --R , le groupe R est choisi parmi les groupes suivants :

Selon un mode de réalisation préféré des composés de formule (I), les groupes R 11 et R' 11 sont, indépendamment l'un de l'autre, choisis parmi :

- le groupe tetradecyl,

- le groupe oleyl,

- le groupe phytanyl - les groupes polyalcényl Ci 8 2 et Ci 8 3 , dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle ; et

- le groupe monoalcényle Ci 8 u dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle.

Selon un autre mode de réalisation préféré des composés de formule (I), les groupes R 11 et R' 11 sont identiques.

De manière tout à fait préférée, les groupes R 11 et R' 11 représentent chacun un groupe oleyl. Les composés lipophiles de formule (I) selon l'invention consistent en des composés non- ionisés lorsqu'ils sont en solution à un pH neutre physiologique (pH de 7,6). En revanche, les composés lipophiles de formule (I) consistent en des composés ionisés cationiques lorsqu'ils sont en solution à un pH acide inférieur à 7, typiquement à un pH acide inférieur à 6..

Sans vouloir être lié par une quelconque théorie, le demandeur pense que les composés lipophiles de formule (I) possèdent de bonnes propriétés de fusion avec les lipides, et en particulier avec les lipides membranaires des cellules ou de certaines vésicules intracellulaires, y compris les endosomes. Le caractère cationique en milieu acide des composés lipophiles de formule (I) selon l'invention est de nature à favoriser la déstabilisation des vésicules endosomiques du cytoplasme cellulaire suivant une osmose, du fait qu'il est connu que les vésicules endosomiques se comportent comme des pompes à protons. Ainsi, après avoir été combinés avec des vecteurs lipophiles cationiques, les composés lipophiles de formule (I) favorisent, en tant que co-lipides, la cationisation des compositions lipophiles vecteurs d'acides nucléiques selon l'invention dans le cytoplasme cellulaire, et plus particulièrement dans les vésicules d'endosomes, ce qui favoriserait la délivrance des acides nucléiques dans le cytosol et permettrait d'expliquer leurs propriétés d'accroissement des rendements de transfection des cellules avec les acides nucléiques d'intérêt.

Dans une composition lipophile vecteur d'acides nucléiques selon l'invention, le composé lipophile cationique utilisé en combinaison avec le co-lipide de formule (I) peut être l'un quelconque des composés lipophiles cationiques connus, qui sont aptes à former un complexe avec un acide nucléique, ADN ou ARN. De manière générale, un composé lipophile cationique vecteur d'acide nucléique possède : (i) une parie lipophile, en général une ou plusieurs chaînes hydrocarbonées ayant de 10 à 24 atomes de carbones, saturée ou mono- ou poly-insaturée, (ii) une partie cationique qui est chargée positivement dans une solution à pH physiologique et (iii) un groupe de liaison (« linker ») qui relie la partie lipophile à la partie cationique, qui consiste en général en une liaison acyl ou en une liaison ether.

Par exemple, le composé lipophile cationique vecteur d'acide nucléique peut être choisi parmi le 1 ,2 dioleyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol (DOTAP), le 1 ,2 dioleyl-3 trimethylammonium (DOTMA), le dimethylammonium ethyloxycarbonylcholesterol (DC-chol), le bromure de dimethyldioactadecyl ammonium (DDAB), le 1 ,2 dimyristoyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, 1 ,2 dipalmitoyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, le 1 ,2 dioleyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, le 1 ,2 distearoyl-3 trimethylammonium deoxyglycerol, le chlorure de N-[1 -[2,3-bis(oleoyloxy)]propy-1]-N,N,N-trimethylammonium, le dioctadecylamidoglycylspermine (DOGS), le trifluoroacétate de 2,3-dioleoyloxy-N- (2(sperminecarboxamido)-ethyl)-N,N-dimethyl-1-propanaminium (DOSPA), le 1 ,2-dioleoyl-sn- glycero-3-ethylphosphocholine (DOEPC), le 1 ,2-dilauroyl-sn-glycero-3-ethylphosphocholine, le 1 ,2- dipalmitoyl-sn-glycero-3-ethylphosphocholine, le 1 ,2-distearoyl-sn-glycero-3-ethylphosphocholine, le 1 ,2-palimitoyl-oleoyl-sn-glycero-3-ethylphosphocholine, le chlorure de 1 -[2-(9(Z)- octadecenoyloxy)ethyl]-2 — (δ(Z)-hepadecenyl 1 -3-(2-hydroxyethyl)imidazolium .(DOTIM), le chlorure de 1 -[2-tetradecanoyloxy)ethyl]-2-tridecyl-3-(2-hydroxyethyl) imidazolium (DPTIM), le chlorure 1 -[2-tetradecanoyloxy)ethyl]-2-tridecyl-3-(2-hydroxyethyl) imidazolium, le bromure de 1 ,2- dioleoyl-3-dimethyl-hydroxyethyl ammonium (D0R1); le bromure de 1 ,2-dioleyloxypropyl-3-

dimethyl-hydroxyethyl ammonium (DORIE); le bromure de 1 ,2-dioleyloxypropyl-3-dimethyl- hydroxypropyl ammonium (DORIE-HP); le bromure de 1 ,2-dioleyloxypropyl-3-dimethyl- hydroxybutyl ammonium (DORIE-HB); le bromure de 1 ,2-dioleyloxypropyl-3-dimethyl- hydroxypentyl ammonium (DORIE-HPe); le bromure de 1 ,2-dimyristyloxypropyl-3-dimethyl- hydroxylethyl ammonium (DMRIE); le bromure de 1 ,2-dipalmityloxypropyl-3-dimethyl-hydroxyethyl ammonium (DPRIE), le bromure de 1 ,2-disteryloxypropyl-3-dimethyl-hydroxyethyl ammonium (DSRIE) ; la L-histidine-(N,N-di-n-hexadecylamine)ethylamide (lipid 1 ) ; la L-histidine-(N,N-di-n- hexadecylamine,-N-methyl)ethylamide ; L-histidine-Cholesteryl-ethylamide, alanine-cholesteryl- ethylamide, et le bis(guanidinium)-tren-cholesterol (BGTC) La totalité des composés lipophiles cationiques vecteurs d'acides nucléiques ci-dessus sont des produits accessibles dans le commerce ou bien leur synthèse est décrite dans la littérature technique.

Selon un mode de réalisation préféré d'une composition lipophile vecteur d'acides nucléiques selon l'invention, le composé lipophile cationique avec lequel est combiné le composé lipophile de formule (I), est un composé lipophile de formule (Xl) suivante :

dans laquelle :

(i) R 1 et R' 1 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons;

(ii) R 2 est un atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

(iii) R 3 est choisi parmi : (iii-1 ) un groupe de formule

dans laquelle

- R 4 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- n est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et - R 5 est un groupe choisi parmi :

(iii-2) un groupe de formule -(CH 2 ) O -R 6 , dans laquelle - o est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; - R 5 est un groupe choisi parmi :

On a montré selon l'invention que les composés lipophiles cationiques de formule (Xl) définis ci-dessus constituent d'excellents composés lipophiles non-viraux vecteurs d'acides nucléiques. Les composés lipophiles cationiques de formule (Xl) possèdent (i) une partie lipophile constituée de deux chaînes hydrocarbonées ayant de 10 à 24 atomes de carbone, (ii) une partie cationique qui est chargée positivement dans une solution à pH neutre physiologique, préférentiellement choisie parmi (ii-a) une chaîne latérale d'acide aminé chargée positivement à pH physiologique et (ii-b) un groupe imidazolium et (iii) un groupe de liaison (« linker ») de type phosphoramidate.

En particulier, on a montré selon l'invention que les composés de formule (Xl) ci-dessus, et encore plus spécifiquement les composés de formule (Xl) dans lesquels le groupe R 3 est un groupe de formule (XII), avaient des propriétés cytotoxiques réduites, inférieures aux propriétés cytotoxiques des lipides cationiques vecteurs d'ADN couramment utilisés dans l'état de la technique, tels que le DOTAP et le DOTMA.

Dans les composés lipophiles cationiques de formule (Xl) ci-dessus, le groupe R 3 est protoné au pH physiologique, ce qui rend les composés de formule (Xl) aptes à former des complexes avec des acides nucléiques.

En particulier, dans les composés lipophiles cationiques de formule (Xl) pour lesquels le groupe R 3 signifie un groupe de formule (XII), ledit groupe de formule (XII) constitue la partie d'un acide aminé comprenant le groupe carboxyle, qui est estérifié, ainsi que la chaîne latérale basique, qui est chargée positivement à pH physiologique.

Les composés lipophiles de formule (Xl) pour lesquels le groupe R 3 signifie un groupe de formule (XII) sont des composés nouveaux. Une première famille de composés de formule (Xl) consiste en la famille de composés de formule (Xl) pour laquelle le groupe R 3 signifie un groupe de formule (XII), qui est illustrée dans les exemples notamment par les composés référencés 3a, 3b et 4.

Selon un premier mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl) avec le groupe R 3 signifiant un groupe de formule (XII), le groupe R 2 représente un atome d'hydrogène.

Selon un second mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl) avec le groupe R 3 signifiant un groupe de formule (XII), le groupe R 4 est un groupe méthyle.

Selon un troisième mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl) avec le groupe R 3 signifiant un groupe de formule (XII), n est égal à 1 , 3 ou 4. Selon un quatrième mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl) avec le groupe R 3 signifiant un groupe de formule (XII), le groupe R 5 est le groupe suivant :

Une seconde famille de composés de formule (Xl) consiste en la famille de composés de formule (Xl) pour laquelle le groupe R 3 est un groupe de formule -(CH 2 ) 0 -R 6 , qui est illustrée dans les exemples notamment par les composés référencés 6a, 6b, 8a et 8b.

Selon un premier mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl) avec le groupe R 3 signifiant un groupe de formule -(CH 2 ) O -R 6 , le groupe R 2 représente un atome d'hydrogène.

Selon un second mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl) avec le groupe R 3 signifiant un groupe de formule -(CH 2 ) O -R 6 , o est égal à 2 ou 3.

Selon un troisième mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl) avec le groupe R 3 signifiant un groupe de formule -(CH 2 ) O -R 6 , le groupe R 6 est le groupe suivant :

Selon un mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl), les groupes R 1 et R' 1 sont, indépendamment l'un de l'autre, choisis parmi :

- le groupe tetradecyl,

- le groupe oleyl,

- le groupe phytanyle, - les groupes polyalcényl Ci 8 2 et Ci 8 3, dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle et;

- le groupe monoalcényle Ci 8 1 , dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle.

Selon un autre mode de réalisation préféré des composés de formule (Xl), les groupes R 1 et R' 1 sont identiques.

De manière tout à fait préférée, les groupes R 1 et R' 1 représentent chacun un groupe oleyl.

Dans un mode de réalisation préféré d'une composition lipophile vecteur d'acides nucléiques selon l'invention, le premier composé lipophile cationique de formule (Xl) est choisi parmi les composés lipophiles suivants :

- le dioleoyl-N- phosphoramidate de l'ester méthylique de l'arginine référencé 3a, - le dioleoyl-N-phosphoramidate de l'ester méthylique de l'homoarginine référencé 3b,

- le dioleoyl-N- phosphoramidate de l'ester méthylique de la lysine référencé 4,

- le dioleoyl-N-phosphoramidate de 2-ethylguanidinium référencé 6a,

- le dioleoyl-N-phosphoramidate de 4-butylguanidinium référencé 6b,

- le dioleoyl-N-phosphoramidate de 2-ethyl(N-methyl)imidazolium référencé 8a, et - le dioleoyl-N-phosphoramidate de 3-propyl(N-methyl)imidazolium référencé 8b.

Dans un autre mode de réalisation préféré d'une composition lipophile vecteur d'acides nucléiques selon l'invention, le second composé lipophile de formule (I) est choisi parmi les composés lipophiles suivants :

- le dioleoyl-N- phosphoramidate de l'ester méthylique de l'histidine référencé 3c, - le dioleoyl-N- phosphoramidate de 3-propylimidazole référencé 7b, et

- le dioleoyl-N- phosphoramidate de l'histamine référencé 9.

L'invention englobe toutes les combinaisons possibles des premiers et seconds composés lipophiles enseignés dans la présente description.

Une composition lipophile particulièrement préférée de l'invention consiste en la composition comprenant le premier composé lipophile 8a et du second composé lipophile 9.

Préférentiellement, une composition lipophile telle que définie précédemment dans la présente description se présente sous la forme de vésicules lipidiques, qui peuvent également être désignées liposomes.

Une composition lipophile selon l'invention est préférentiellement mise en œuvre sous la forme de vésicules lipidiques, qui sont ensuite mises en contact avec un acide nucléique d'intérêt de manière à former un complexe entre ledit acide nucléique et les vésicules lipidiques ainsi préparées.

Un autre objet de l'invention consiste en des vésicules lipidiques essentiellement constituées d'une composition lipophile vecteur d'acides nucléiques telle que définie précédemment dans la description. Par « essentiellement », ont entend des vésicules lipidiques comprenant au moins 90% en poids d'une composition lipophile de l'invention, par rapport au poids total desdites vésicules lipidiques.

Les vésicules lipidiques sont préparées à partir d'un mélange de : a) un premier composé lipophile cationique, apte à former un complexe avec un acide nucléique ; et et b) un second composé lipophile de formule (I) suivante :

(i) R 11 et R' 11 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons;

(ii) R 12 est un atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ; (iii) R 13 est choisi parmi : (iii-1 ) un groupe de formule

dans laquelle

- R 14 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- p est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 15 est le groupe suivant :

(iii-2) un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 , dans laquelle

- q est un entier égal à 1 , 2 , 3 ou 4 ;

- R 16 est le groupe suivant : ;

Comme déjà précédemment mentionné dans la présente description, le premier composé lipophile, qui consiste en un composé lipophile cationique, peut être l'un quelconque des composés lipophiles cationiques connus, qui sont aptes à former un complexe avec un acide nucléique, ADN ou ARN.

Pour le second composé lipophile de formule (I), les significations des groupes R 11 , R' 11 , R 12 , R 13 , R 14 , R 15 et R 16 sont celles définies précédemment dans la présente description.

Font ainsi partie de l'invention des vésicules lipidiques comprenant un premier composé lipophile cationique tel que défini ci-dessus et un second composé lipophile consistant en un composé lipophile de formule (I) et qui est utilisé à titre de co-lipide.

Font également partie de l'invention des vésicules lipidiques constituées exclusivement d'une composition lipophile de l'invention telle que définie ci-dessus.

Dans une composition lipophile de l'invention, on utilise le premier composé lipophile cationique et le second composé lipophile neutre de formule (I) dans un rapport molaire composé cationique/composé neutre allant de 1/1 à 3/2

Dans le mode de réalisation particulier des vésicules lipidiques ci-dessus dans lequel lesdites vésicules comprennent moins de 100% en poids d'une composition lipophile de l'invention, lesdites vésicules comprennent jusqu'à 10% en poids d'une ou plusieurs autres substances additionnelles. Préférentiellement, la ou les substance(s) additionnelle(s) consistent en un ou plusieurs composés lipophiles additionnels, qui sont en général des composés lipophiles connus dans l'état de la technique, tels que la DOPE, la DOPC, ou le cholestérol, qui sont utilisés comme co-lipides.

De telles vésicules lipidiques comprennent au maximum quatre, et préférentiellement au maximum deux, composés lipophiles cationiques distincts selon l'invention. De même, de telles vésicules lipidiques comprennent au maximum quatre, et préférentiellement au maximum deux, composés lipophiles neutres distincts de l'invention. Les vésicules lipidiques selon l'invention sont préparées selon toute technique connue de l'homme du métier, notamment les techniques de préparation de liposomes, y compris les techniques décrites dans les exemples. Par exemple, les vésicules lipidiques de l'invention peuvent être préparées par dissolution préalable du ou des composé(s) lipophile(s) dans un solvant organique, tel que de l'éthanol, puis par injection de la solution résultante dans un milieux aqueux, par exemple de l'eau distillée apyrogène ou une solution saline physiologiquement compatible, puis les vésicules lipidiques sont générées par traitement de la solution ainsi obtenue par des ultrasons, selon des techniques bien connues de l'homme du métier.

Lorsque les composés lipophiles sont dispersés dans de l'eau ou dans une solution aqueuse, ou encore dans toute solution hydrophile, lesdits composés lipophiles forment des membranes constituées de bi-couches lipidiques aussi désignées lamelles (« lamellae »). Les lamelles sont composées de deux mono-couches de composés lipophiles, avec leur surface hydrophobe l'une face à l'autre, et avec leur surface hydrophile en contact avec le milieu aqueux, c'est à dire à la fois avec le milieu aqueux de l'environnement extérieur et avec le milieu aqueux contenu dans l'espace interne des vésicules. Selon certains modes de réalisation, les vésicules de l'invention consistent en des vésicules unilamellaires comprenant une seule bi-couche lipidique, qui ont généralement un diamètre allant de 100 à 200 nanomètres.

Selon certains autres modes de réalisation, les vésicules de l'invention consistent en des vésicules multilamellaires comprenant classiquement de 2 à quelques centaines de bi-couches lipidiques concentriques alternant avec des couches de milieu aqueux, qui ont généralement un diamètre allant de 100 à 200 nanomètres. Les composés lipophiles en solution organique peuvent être conservées à long terme, par exemple à une température comprise entre 4 et 8 < C. Une préparation extemporanée des vésicules est préférentiellement réalisée, au maximum quelques heures, par exemple au maximum 4 heures, avant leur mise en contact ou incubation avec un acide nucléique d'intérêt.

Avantageusement, l'acide nucléique d'intérêt qui doit être introduit dans une cellule hôte code une protéine ou un peptide. La protéine peut être n'importe quelle protéine utile pour la réalisation d'un procédé de thérapie génique, de préférence de thérapie génique somatique, et englobe, sans y être limitée, les cytokines, les protéines de structures, les hormones, les antigènes, les immunogènes, les récepteurs etc.

Selon un second mode de réalisation avantageux, l'acide nucléique d'intérêt code un polynucléotide sens ou antisens ou encore un ARN interférant qui s'hybride avec un acide nucléique cible codant une protéine dont l'inhibition de l'expression dans une cellule hôte est recherchée.

Selon un autre mode de réalisation avantageuse, l'acide nucléique d'intérêt consiste en un ARN messager codant une protéine d'intérêt. Selon encore un autre mode de réalisation avantageux, l'acide nucléique d'intérêt consiste en un vecteur recombinant, de préférence un vecteur d'expression recombinant, dans lequel est inséré l'acide nucléique d'intérêt, dont la séquence codante est placée sous le contrôle de séquences régulatrices, notamment promoteur ou séquence activatrice (« enhancer »), nécessaires à l'expression dudit acide nucléique d'intérêt dans la cellule hôte transfectée. Selon l'invention, l'acide nucléique d'intérêt, linéaire ou circulaire, simple brin, ou double brin, est tout d'abord complexé avec une composition lipophile selon l'invention, qui peut déjà se présenter sous formes de vésicules lipidiques, avant d'être introduit, sous la forme du complexe, dans la cellule hôte.

Toutefois, les complexes sont préférentiellement formés par incubation de l'acide nucléique avec les vésicules lipidiques définies ci-dessus.

Dans certains cas, les complexes peuvent être formés en incubant l'acide nucléique d'intérêt avec une composition lipophile de l'invention, les complexes ainsi formés étant ultérieurement utilisés pour la transfection des cellules hôtes. Selon une alternative, des vésicules lipidiques, unilamellaires ou multilamellaires, sont formées à partir des complexes acide nucléique/composé(s) lipophile(s) préalablement préparés, puis les vésicules sont utilisées pour transfecter les cellules hôtes.

L'invention a aussi pour objet l'utilisation d'une composition lipophile ou d'une vésicule lipidique tels que définis ci-dessus, pour introduire, in vitro ou in vivo, un acide nucléique dans une cellule hôte ou dans un organisme hôte.

L'invention concerne aussi un procédé pour introduire, in vitro ou in vivo, un acide nucléique dans une cellule hôte ou un organisme hôte, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : a) mettre en contact ledit acide nucléique avec une composition lipophile ou avec une vésicule lipidique tels que définis ci-dessus, afin d'obtenir un complexe entre ledit acide nucléique, d'une part, et ladite composition ou ladite vésicule lipidique, d'autre part ; b) incuber la cellule hôte avec le complexe formé à l'étape a), ou administrer, de préférence par injection, le complexe formé à l'étape a) à l'organisme hôte.

Préférentiellement, ladite cellule hôte est une cellule de mammifère non humain ou une cellule humaine

Préférentiellement, l'organisme hôte est un homme ou un mammifère non humain, bien que l'on ne puisse exclure l'application du procédé ci-dessus chez d'autres organismes supérieurs comme les plantes.

L'invention est également relative à un complexe formé entre un acide nucléique et une composition lipophile ou une vésicule lipidique tels que définis ci-dessus.

L'invention concerne aussi une composition comprenant un complexe formé entre un acide nucléique et une composition lipophile ou une vésicule lipidique tels que définis ci-dessus.

Comme cela a déjà été mentionné précédemment, les complexes formés entre un acide nucléique d'intérêt et un composé lipophile ou une vésicule lipidique de l'invention peuvent être administrés par toute méthode appropriée permettant leur introduction dans les cellules d'un homme ou d'un animal, tel que par injection dans les espaces interstitiels des tissus (cœur, muscle, peau, poumon, foie, intestins, etc.). De préférence, les complexes sont présentés sous la forme d'une composition contenant également un véhicule physiologiquement compatible.

Dans une forme de réalisation particulière d'administration des complexes selon l'invention, la composition contenant ces complexes se présente sous une forme adaptée à une administration par aérosol, par exemple pour inhalation. Pour l'injection d'un complexe entre un composé lipophile ou d'une vésicule lipidique de l'invention et un acide nucléique d'intérêt, la quantité d'ADN, d'ARN ou d'ADN/ARN d'intérêt pour une dose injectable est avantageusement comprise entre 0,005 mg/kg et 50 mg/kg de poids de l'homme ou l'animal à traiter. De préférence, la quantité d'acide nucléique varie de 0,005 mg/kg à 20 mg/kg, et de manière tout à fait préférée de 0,05 mg/kg à 5 mg/kg. Bien entendu, l'homme du métier est en mesure d'adapter la quantité d'acide nucléique dans une dose pour injection, en fonction notamment de la pathologie à traiter et du site d'injection.

La quantité d'acide nucléique pour une dose injectable est déterminée par l'homme du métier.

L'invention a également pour objet un procédé pour introduire in vivo un acide nucléique d'intérêt dans les cellules d'un organisme hôte, ledit procédé comprenant les étapes suivantes : a) mettre en contact ledit acide nucléique avec une composition lipophile ou avec une vésicule lipidique tels que définis ci-dessus afin d'obtenir un complexe entre ledit acide nucléique, dune part, et ledit composé ou ladite vésicule lipidique, d'autre part ; b) administrer les complexes formés à l'étape a) audit organisme hôte.

Comme déjà mentionné, l'organisme hôte est préférentiellement un homme ou un mammifère non humain, bien qu'il puisse aussi s'agir d'une plante.

En général, les complexes formés entre un acide nucléique d'intérêt et une composition lipophile ou une vésicule lipidique de l'invention sont présents dans une solution liquide appropriée, telle que de l'eau distillée stérile et apyrogène, en des quantités de complexes appropriées. La solution peut être utilisées telle quelle, ou encore contenir également un ou plusieurs agents stabilisants, tels que le Tween® (20, 40, 60 ou 80), du NaCI, ou encore du DMPE-PEG 5000.

La présente invention est encore relative à une composition pharmaceutique comprenant un complexe formé entre un acide nucléique d'intérêt et une composition lipophile ou une vésicule lipidique de l'invention, le cas échéant en association avec un ou plusieurs véhicules ou excipients physiologiquement compatibles.

De manière générale, les composés de formule (I) et les composés de formule (Xl) définis dans la présente description font partie de l'invention.

En particulier, les composés lipophiles de formule (Xl) sont nouveaux et font donc également partie de l'invention. L'invention a donc aussi pour objet un composé lipophile de formule (Xl) suivante :

dans laquelle :

(i) R 1 et R' 1 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons;

(ii) R 2 est une atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ; (iii) R 3 est un groupe de formule

dans laquelle

- R 4 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- n est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 5 est un groupe choisi parmi : (XIIi) . (XIV) et -NH 3 ; ou

De manière générale, les groupes R 1 , R' 1 , R 2 , R 3 , R 4 et R 5 ont les significations définies précédemment dans la présente description.

Selon un premier mode de réalisation préféré, le groupe R 5 possède la formule suivante :

Selon un second mode de réalisation préféré, que les groupes R 1 et R' 1 sont identiques et représentent chacun la chaîne monoalcényle Ci 8 1 , dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle.

L'invention a aussi pour objet un composé lipophile de formule (I) suivante :

(i) R 11 et R' 11 représentent chacun, indépendamment l'un de l'autre, une chaîne alkyle de 10 à 24 atomes de carbone, une chaîne monoalcényle ou polyalcényle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcényle ayant de 2 à 4 double liaisons, ou une chaîne monoalcynyle ou polyalcynyle de 10 à 24 atomes de carbone, avec la chaîne polyalcynyle ayant de 2 à 4 triple liaisons; (ii) R 12 est un atome d'hydrogène ou une chaîne alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

(iii) R 13 est un groupe de formule

dans laquelle

- R 14 est un groupe alkyle ayant de 1 à 4 atomes de carbone ;

- p est un entier égal à 1 , 2, 3 ou 4 ; et

- R 15 est le groupe suivant : .

De manière générale, les groupes R 11 , R' 11 , R 12 , R 13 , R 14 et R 15 ont les significations définies précédemment dans la présente description.

Selon un premier mode de réalisation préféré, le groupe R 15 est choisi parmi les groupes suivants :

Selon un second mode de réalisation préféré, le groupe R 16 est choisi parmi les groupes suivants :

Selon un troisième mode de réalisation préféré, les groupes R 11 et R' 11 sont choisis parmi :

- le groupe tetradecyl,

- le groupe oleyl, et - les groupes polyalcényl Ci 8 2 et Ci 8 3 , dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle ;

- le groupe monoalcényle Ci 8 u dans lequel le premier nombre représente le nombre d'atomes de carbone dans la chaîne alcényle et le second nombre représente le nombre de double liaisons dans la chaîne alcényle.

Selon un quatrième mode de réalisation préféré, les groupes R 11 et R' 11 sont identiques. Dans les composés de formule (I) et dans les composés de formule (Xl), les parties - NR 12 R 13 et -NR 2 R 3 , respectivement, consistent en des dérivés d'acides aminés, en particulier en

des dérivés d'acides aminés naturels. Cette caractéristique structurelle des composés de formule (I) et (Xl) selon l'invention pourrait expliquer, au moins en partie, leurs propriétés cytotoxiques réduites, lorsque ces dérivés d'acides aminés sont combinés avec la présence d'un groupe de liaison («linker ») de type phosphoramidate. Une autre caractéristique technique des composés de formule (Xl) pour lesquels le groupe

R 3 est un groupe de formule (XII), est que le groupe ester — OR 4 , qui ne joue pas un rôle direct dans la formation de complexes entre ces composés lipophiles cationiques et le ou les acides nucléiques d'intérêt, est susceptible de posséder des fonctions avantageuses.

En premier lieu, le groupe ester -C(O)-OR 4 possède une fonction d'accepteur de liaisons hydrogène, ce qui permet d'accroître les forces d'interaction entre le ou les acides nucléiques d'intérêt et le composé lipophile cationique de formule (Xl), et donc de renforcer la cohésion des complexes composés lipophiles/acides nucléiques.

En second lieu, le groupe ester -C(O)-OR 4 peut être hydrolyse après sont internalisation dans la cellule, en particulier via une réaction d'hydrolyse acide, du fait de l'environnement acide des endosomes, ou bien encore via une réaction d'hydrolyse enzymatique, du fait de la présence d'estérases dans les endosomes, étant entendu que l'hydrolyse peut être à la fois une hydrolyse acide pour certains des composés lipophiles cationiques et une hydrolyse enzymatique pour les autres composés lipophiles cationiques. Après hydrolyse du groupe ester, le composé lipophile, initialement cationique, devient un zwitterion, ce qui est susceptible d'améliorer le routage intracellulaire du composé lipophile et ainsi accroître sa capacité à transfecter efficacement es cellules hôtes humaines ou animales.

Des remarques similaires peuvent être faites pour les composés lipophiles neutres de formule (I) dans lesquels le groupe R 13 est un groupe de formule (II), puisque le groupe ester - C(O)-OR 14 peut être hydrolyse de la même manière que le groupe ester -C(O)-OR 4 des composés de formule (Xl). En milieu acide, ou en présence d'estérases, les composés de formule (I) deviennent des composés lipophiles anioniques, ce qui est également susceptible de favoriser la capacité de transfection d'une composition lipophile selon l'invention.

Des caractéristiques additionnelles des composés lipophiles de formules (I) et (Xl), ainsi que de leur procédé de préparation, sont détaillées ci-dessous. Dans le schéma 1 (Figure 1), DIPEA est la diisopropylethylamine, et R (ou R 5 ) est le groupement basique latéral de l'aminoester qui, protoné au pH physiologique, permet la complexation de I 1 ADN. Parmi les aminoesters dérivés d'aminoacides naturels, ont été retenus les esters méthyliques de l'arginine, et de la lysine (pKa = 12,48 and 10,57 respectivement). L'homoarginine (pKa = 12,5) a également été retenue, pour des raisons de similarité avec l'arginine. A cause des propriétés particulières de l'histidine dues à la présence latérale du noyau imidazole, des composés comportant cet aminoester ont également été synthétisés. Ce noyau

imidazole possède un pKa de 6,04, ce qui signifie qu'environ 5% du noyau imidazole est protoné au pH physiologique, et que les 95% restants pourront agir comme co-lipide neutre.

On a récapitulé dans le tableau 1 de la partie exemples, quelques modes de réalisation de vecteurs ainsi obtenus en appliquant le schéma 1 de synthèse représenté à la Figure 1. Les rendements sont donnés à titre indicatif et n'ont pas été optimisés.

Pour appliquer le même principe de synthèse à l'ester méthylique de la lysine, il a fallu utiliser l'aminoester protégé, la N-BOC lysine méthylester. Après phosphorylation, comme décrit dans le schéma 1 (Figure 1), on procède à une déprotection par l'acide trifluoroacétique, et l'on remplace ensuite l'anion triflate par un chlorure, pour obtenir in fine le phosphoramidate 4, ainsi que décrit dans la figure 2.

D'autres phosphoramidates de formule (I) et (Xl) ont été synthétisés, dont le groupe R 13 représente un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 ou dont le groupe R 3 représente un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 6 . La figure 3 montre par exemple le principe de synthèse de composés 6 possédant un groupement guanidine, comme l'arginine. Il consiste à préparer les dérivés aminés 5 par condensation de diamines sur un phosphite lipidique, puis à guanidyler l'aminé par un réactif de guanidylation comme la pyrazole-1 -carboxamidine. La synthèse de ces derniers composés est illustrée dans la Figure 3. Dans la Figure 3, les références ont les significations suivantes : i) CBrCI 3 , 2-diaminoethane or 1 ,4-diaminobutane, CH 2 CI 2 ., 20°C ii) 1 H-pyrazole-1 - carboxamidine. monochlorhydrate, DIPEA, ethanol, 79 0 C.

On a également préparé des phosphoramidates de formules (I) et (Xl), dont le groupe R 13 représente un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 16 ou dont le groupe R 3 représente un groupe de formule -(CH 2 ) q -R 6 , qui possèdent un noyau imidazole, comme l'histidine, comme il est décrit dans la Figure 4. La Figure 4 illustre un exemple de préparation d'un phosphoramidate à noyau imidazole. Dans la figure 4, les références ont les significations suivantes : I i) CBrCI 3 , DIPEA, 3- aminopropylimidazole, CH 2 CI 2 , 2O 0 C ii) CH 3 I, excès, 2O 0 C, 16h.

Comme le pKa de l'imidazole est d'environ 6, cet hétérocycle n'est que partiellement protoné au pH physiologique. Pour garantir une charge cationique permanente, on a également synthétisé les sels d'imidazolium correspondants 8. Pour ce faire, on a condensé le N-méthyl imidazole sur un phosphoramidate brome comme il est décrit dans la figure 5 (synthèse de 8a), ou bien on a quatemarisé le phosphoramidate 7b par l'iodure de méthyle (synthèse de 8b), comme il est décrit dans la figure 4. Dans ces exemples, le noyau imidazole est lié au reste de la molécule par l'un des atomes d'azote. On a synthétisé également un lipide 9 dont le noyau imidazole est lié au reste de la molécule par l'un des atomes de carbone du cycle. Pour ce faire, on a fait réagir l'histamine sur un

phosphite lipidique, comme il est décrit dans la figure 6. Dans la figure 6, les références ont les significations suivantes : I i) CBrCI 3 , DIPEA, MeOH, 2O 0 C

On a ainsi synthétisé et évalué pour la première fois une nouvelle famille de phosphoramidates qui ont tous en commun leur partie lipidique (chaînes oléoïques, c'est-à-dire à 18 carbones et une insaturation centrale) et une partie polaire dérivée d'un amino- acide naturel ou d'une partie de ses constituants

Cette famille comprend donc des lipides cationiques et pour certains d'entre eux leurs précurseurs, comme le composé 7b, qui est un lipide neutre. La présente invention est aussi relative aux procédés de préparation des composés lipophiles de formules (I) et (Xl) définis dans la présente description.

De manière générale, les composés de formule (I) pour lesquels le groupe R 13 consiste en un groupe de formule (II) ; ainsi que les composés de formule (Xl) pour lesquels le groupe R 3 consiste en un groupe de formule (XII), peuvent être préparés selon le schéma 1 de procédé représenté sur la Figure 1 .

Dans le schéma 1 représenté sur la Figurel :

- pour la préparation des composés de formule (I) :

- les groupes R 11 et R' 11 correspondent aux deux groupes R 1 et R' 1 , respectivement ;

- le groupe R 14 correspond au groupe R 4 ; - le groupe R 15 correspond au groupe R 5 ;

- le groupe -(CH 2 ) P - correspond au groupe -(CH 2 ) n -

- pour la préparation des composés de formule (Xl) :

- les groupes R 1 et R' 1 correspondent aux deux groupes R 1 et R' 1 , respectivement ;

- le groupe R 4 correspond au groupe R 4 ; - le groupe R 5 correspond au groupe R 5 ;

- le groupe -(CH 2 ) n - correspond au groupe -(CH 2 ) n -

Les composés de formule (Xl) pour lesquels le groupe R 3 consiste en un groupe de formule -(CH 2 ) O -R 6 , et plus spécifiquement ceux des composés pour lesquels le groupe R 5 consiste en un groupe de formule (XIII), peuvent être préparés selon le Schéma 2 de procédé représenté sur la Figure 2.

Les composés de formule (Xl) pour lesquels le groupe R 3 consiste en un groupe de formule

-(CH 2 ) O -R 6 , et plus spécifiquement ceux des composés pour lesquels le groupe R 5 consiste en un groupe de formule (XIV), peuvent être préparés, à partir d'un composé de formule (I), selon le

Schéma 4 de procédé représenté sur la Figure 3, ou encore selon le Schéma 5 représenté sur la Figure 4.

Les composés de formule (I) lesquels le groupe R 13 consiste en un groupe de formule - (CH 2 ) O -R 16 , et plus spécifiquement ceux des composés pour lesquels le groupe R 15 consiste en un

groupe de formule (IV), peuvent être préparés selon le Schéma 3 de procédé représenté sur la Figure 5.

Les composés de formule (I) lesquels le groupe R 13 consiste en un groupe de formule - (CH 2 ) O -R 16 , et plus spécifiquement ceux des composés pour lesquels le groupe R 15 consiste en un groupe de formule (V), peuvent être préparés selon le Schéma 6 de procédé représenté sur la Figure 6.

Les protocoles détaillés de synthèse des composés de formule (I) et des composés de formules (Xl) sont décrits dans les exemples.

De manière générale, les composés lipophiles cationiques de formule (Xl) peuvent se présenter sous la forme de sels avec un anion, c'est à dire sous la forme d'un sel avec toutes molécules organiques ou minérales qui est chargée négativement dans une solution au pH physiologique. Selon un premier aspect, les composés lipophiles de formule (Xl) peuvent être préparés sous la forme de sels avec un anion, ledit anion pouvant être choisi parmi CF 3 CO 2 " , CF 3 SO 3 " , HSO 4 " et un halogène. Ledit halogène peut être choisi parmi CI " , Br " et I " . Selon un second aspect, lorsqu'un composé de formule (Xl) est ajouté à une solution saline à un pH neutre physiologique, il forme un sel avec les anions présents dans ladite solution saline. Par exemple, dans un milieu de culture cellulaire, ou bien encore dans un fluide corporel d'un organisme humain ou animal, un composé lipophile cationique de formule (Xl) est retrouvé classiquement sous la forme d'un sel de chlorure. La présente invention est en outre illustrée, sans pour autant être limitée, par les exemples suivants.

EXEMPLES

Protocoles de synthèse des composés de formule (I) et (Xl)

Exemple 1 : Synthèse d'un phosphoramidate de dioleoyle dérivé de l'ester méthylique de l'histidine

On mélange 2,91 g de dioléylphosphite (5 mmol) , 920,35 mg d'h istidine méthyl ester dichlorhydrate (5 mmol) , 1 5 m L de MeOH et 550 μ L de CBrCI 3 (5,5 mmol) . Le mélange est placé à une température inférieure à 5 0 C dans un bai n glace/acétone. On ajoute ensu ite 2.6 m L de DI P EA (1 5 mmol) et on agite à cette température u ne heure puis une nu it à température ambiante.

Une pu rification par chromatographie sur colonne de gel de si lice avec élution par u n mélange CHCI 3 /MeOH (90/1 0) permet d'isoler une hu ile jaune clair avec un rendement de 29% (m = 1 ,08g).

La structure du composé est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 , du carbone 13 et spectrométrie de masse :

RMN 1 H en PPm (CDCI 3 )

0,86 (t, 6H, CH 3 , 3 JH-H = 6,6Hz) ; 1 ,26 (m, 44H, CH 2 ) ; 1 ,65 (m, 4H, CH 2 D-O) ; 1 ,99 (m, 8H, CH 2 D-CH=CH) ; 3,08 (d, 2H, CH 2 Im, 3 J H - H = 5,3 Hz) ; 3,71 (s, 3H, OCH 3 ) ; 3, 80 (t, NH, 10Hz) ; 3,98 (m, 4H, CH 2 D-O, 3 JH-H = 3 Jp-H = 6,4Hz) ; 4,12 (m, CH(NH)) ; 5,32 (m, 4H, CH=CH) ; 6,80 (s, H 1 ) ; 7,53 (s, H 2 )

RMN 13 C en ppm (CDCI 3 ) :

14,1 (s, CH 3 ) ; entre 22,6 et 32,0 (plusieurs singulets, CH 2 ) ; 30,3 (d, CH 2 D-O, 3 J P . C = 6,2 Hz) ; 30,9 (s, CH 2 Im) ; 52,3 (s, OCH 3 ) ; 54,3 (s, CH(NH)) ; 66,1 (d, CH 2 D-O, 2 J P _ C = 6,6 Hz) ; 1 15,4 (s, C 1 ) ; 129,6 (s, CH=CH) ; 129,7 (s, CH=CH) ; 131 ,5 (s, C quaternaira ) ; 134,8 (s, C 2 ) ; 172,8 (s, CO) RMN 31 P en ppm (CDCI 3 ) : 7,6 (s)

Spectrométrie de masse : ESI pour C 43 H 81 N 3 O 5 P, [M + H] + calculé 750,59139, trouvé 750,5905

Exemple 2 : Synthèse d' un phosphoramidate de dioleoyle dérivé de l'ester méthyl ique de l 'arq i nine

On mélange 2,80 g de dioléylphosphite (4,8 mmol), 1 ,27 g d'arginine méthylester dichlorhydrate (4,8 mmol), 15 mL de MeOH et 550 μl_ de CBrCI 3 (5,5 mmol). Le mélange est placé à une température inférieure à 5 9 C dans un bain glace/acétone. On ajoute ensuite 2,50 mL de DIPEA (14,4 mmol) et on agite à cette température une heure puis une nuit à température ambiante.

Une purification par chromatographie sur colonne de gel de silice avec élution par un mélange CHCI 3 /MeOH (90/10) permet d'isoler une huile jaune clair avec un rendement de 31%

La structure du composé est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 , du carbone 13 et spectrométrie de masse : RMN 1 H en ppm (DMSO) :

0,83 (t, 6H, CH 3 , 3 J H H = 6,6Hz) ; 1 ,23 (m, 44H 1 CH 2 ) ; 1 ,53 (m, 4H, CH 2 D-O) ; 1 ,96 (m, 8H, CH 2 Q-CH=CH) ; 3,95 (m, 4H, CH 2 α-O, 3 J H . H = 3 Jp- H = 6,4Hz) ; 5,31 (m, 4H, CH=CH), 1 ,52 (m, 2H 2 ) ; 1 ,65 (m, 2H 1 ) ; 3,10 (m, 2H 3 ) ; 3,60 (m, CH) ; 3,61 (s, OCH 3 ) ; 5,42 (t, NH 1 ) ; 7,80 (m, NH 2 ) RMN 13 C en ppm (DMSO) :

13,8 (s, CH 3 ) ; entre 22,0 et 31 ,3 (plusieurs singulets, CH 2 ) ; 25,1 (s, C 2 ) ; 29,0 (d, CH 2 D-0, 3 J P . C = 6,2 Hz) ; 30,0 (s, C 1 ) ; 39,9 (s, C 3 ) ; 51 ,6 (s, OCH 3 ) ; 53,6 (s, CH) , 65,3 (d, CH 2 D-0, 2 J P . C = 6,6 Hz) ; 129,5 (s, CH=CH) ; 129,9 (s, CH=CH) ; 156,8 (s, C 4 ) ; 173,5 (s, CO 2 ) RMN 31 P en ppm (CDCI 3 ) : 8,8 (S)

Spectrométrie de masse :

ESI pour C 43 H 86 N 4 O 5 P, [M + H] + , calculé 769,63359, trouvé 769,6338

Exemple 3 : Synthèse d' un phosphoramidate de dioleoyle dérivé de l'ester méthyl ique de l ' homoargi nine

On mélange 2,80 g de dioléylphosphite (4,8 mmol), 1 ,34 g d'homoarginine méthylester dichlorhydrate (4,8 mmol), 15 mL de MeOH et 550 μl_ de CBrCI 3 (5,5 mmol). Le mélange est placé à une température inférieure à 5"O dans un bain glace/acétone. On ajoute ensuite 2,50 mL de

DIPEA (14,4 mmol) et on agite à cette température une heure puis une nuit à température ambiante.

Une purification par chromatographie sur colonne de gel de silice avec élution par un mélange CHCI 3 /MeOH (90/10) permet d'isoler une huile jaune clair avec un rendement de 30%

La structure du composé est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 , du carbone 13 et spectrométrie de masse :

RMN 1 H en ppm (DMSO) :

0,83 (t, 6H, CH 3 , 3 J N -H = 6,6Hz) ; 1 ,23 (m, 44H, CH 2 ) ; 1 ,45 (m, 2H 3 ) ; 1 ,50 (m, 2H 2 ) ; 1 ,53 (m, 4H, CH 2 D-O) ; 1 ,65 (m, 2H 1 ) ; 1 ,96 (m, 8H, CH 2 Q-CH=CH) ; 3,06 (m, 2H 4 ) ; 3,54 (m, CH) ; 3,62 (s,

OCH 3 ) ; 3,95 (m, 4H, CH 2 α 0, 3 J H - H = 3 Jp- H = 6,4Hz) ; 5,31 (m, 4H, CH=CH) ; 5,38 (m, NH 1 ) ; 7,65

(m, NH 2 )

RMN 13 C en ppm (DMSO) :

13,8 (s, CH 3 ) ; entre 22,0 et 31 ,3 (plusieurs singulets, CH 2 ) ; 21 ,3 (s, C 2 ) ; 27,8 (s, C 3 ) ; 29,0 (d, CH 2 D-O, 3 JP- C = 6,2 Hz) ; 29,4 (s, C 1 ) ; 40,7 (s, C 4 ) ; 51 ,4 (s, OCH 3 ) ; 54,5 (s, CH) ; 65,3 (d, CH 2

D -O, 2 JP- C = 6,6 Hz) ; 129,5 (s, CH=CH) ; 129,9 (s, CH=CH) ; 156,8 (s, C 5 ) ; 173,5 (s, CO 2 )

RMN 31 P en ppm (DMSO) :

8,9 (s)

Spectrométrie de masse : ESI pour C 44 H 88 N 4 O 5 P, [M + H] + , calculé 783,64924, trouvé 783,6484

Exemple 4 : Synthèse d' un phosphoramidate de dioleoyle dérivé de l'ester méthyl iαue de la lysi ne

On mélange 844 mg de dioléylphosphite (1 ,45 mmol), 430 mg de Boc-Lysine méthylester chlorhydrate (1 ,45 mmol), 15 mL de CHCI 3 et 200 μL de CBrCI 3 (2 mmol). Le mélange est placé à une température inférieure à 5°C dans un bain glace/acétone. On ajoute ensuite 510 μL de DIPEA (2,90 mmol) et on agite à cette température une heure puis une nuit à température ambiante.

Après évaporation des solvants, le mélange est repris avec de l'éther et les sels de DIPEA précipités sont éliminés par filtration. (Rdt 90%) On ajoute ensuite 5 mL de CH 2 CI 2 et 5 mL d'acide trifluoroacétique et l'agitation est maintenue durant deux heures.

Après évaporation des solvants, le composé est solubilisé dans 10 ml_ de CH 2 CI 2 , un excès de carbonate de potassium et une goutte de Et 3 N sont ajoutés. L'agitation est maintenue durant trois heures. Après filtration, évaporation, addition de10 ml_ de CH 2 CI 2 et d'un excès de HCI (en solution 2N dans l'éther), on maintient trente minutes sous agitation. Une purification par chromatographie sur colonne de gel de silice avec élution par un mélange CHCI 3 /MeOH (90/10) permet d'isoler une huile jaune clair avec un rendement de 70%.

La structure du composé est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 , du carbone 13 et spectrométrie de masse :

RMN 1 H en ppm (DMSO) : : 0,83 (t, 6H, CH 3 , 3 J H - H = 6,6Hz) ; 1 ,23 (m, 44H, CH 2 ) ; 1 ,35 (m, 2H 2 ) ; 1 ,53 (m, 4H, CH 2 D-O) ;

1 ,55 (m, 2H 3 ); 1 ,60 (m, 2H 1 ) ; 1 ,96 (m, 8H, CH 2 D-CH=CH) ; 2,70 (t, 2H 4 , 3 J H - H = 7,4 Hz) ; 3,55 (m,

CH) ; 3,71 (s, OCH 3 ) ; 3,95 (m, 4H, CH 2 α-O, 3 J H . H = 3 Jp- H = 6,4Hz) ; 5,31 (m, 4H, CH=CH) ; 5,35

(m, NH)

RMN 13 C en ppm (DMSO) : 13,8 (s, CH 3 ) ; entre 22,0 et 31 ,3 (plusieurs singulets, CH 2 ) ; 25,0 (s, C 2 ) ; 26,5 (s, C 3 ) ; 28,8 (s, C 1 )

; 29,0 (d, CH 2 D-O, 3 J P - C = 6,2 Hz) ; 38,5 (s, C 4 ) ; 51 ,6 (s, OCH 3 ) ; 53,9 (s, CH) ; 65,3 (d, CH 2 α-

O, 2 J P - C = 6,6 Hz) ; 129,5 (s, CH=CH) ; 129,9 (s, CH=CH chaînes grasses) ; 173,6 (s, CO 2 )

RMN 31 P en ppm (DMSO) :

8,7 (s) Spectrométrie de masse :

ESI pour C 43 H 86 N 2 O 5 P, [M + H] + , calculé 741 ,62744 trouvé 741 ,6262

Exemple 5 : Synthèse de l'iodure de 3-propylméthylimidazolium phosphoramidate de dioleoyle : On mélange 2,91 g de dioléylphosphite (5 mmol), 590 μL d'aminopropylimidazole (5 mmol), 15 mL de CH 2 CI 2 et 550 μL de CBrCI 3 (5,5 mmol) en maintenant la température inférieure à δ'€ dans un bain glace/acétone. On ajoute ensuite 960 μL de DIPEA (5,5 mmol) et on agite à cette température une heure puis une heure à température ambiante.

Après évaporation des solvants, le mélange est repris avec de l'éther et les sels de DIPEA précipités sont éliminés par filtration.

Après purification sur gel de silice (éluant CHCI 3 /MeOH (90/10)), le phosphoramidate est obtenu avec 82% de rendement sous forme d'une huile jaune pâle.

La structure du composé intermédiaire est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 et du carbone 13, puis on procède à la quaternarisation de la façon suivante : On solubilise 2,8 g du composé 5 (4 mmol) dans un large excès de ICH 3 (3 mL) et on agite à température ambiante pendant 16 heures. Après évaporation une huile orange est récupérée.

Le rendement est quantitatif.

La structure du composé est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 , du carbone 13 et spectrométrie de masse :

RMN 1 H en ppm (CD 3 OD) :

0.89 (t, 6H, CH 3 , 3 JH-H = 6.6Hz) ; 1 .28 (m, 44H, CH 2 ) ; 1 .65 (m, 4H, CH 2 D-O) ; 2.00 (m, 8H, CH 2 D-CH=CH) ; 2.03 (m, 2H * ) ; 2.94 (m, 2H ) ; 3.67 (s, 3H, CH 3 ) ; 3.97 (m, 4H, CH 2 D-O, 3 J H -H = 3 Jp-H

= 6.4Hz) ; 4.30 (t, 2l-ï\ ) ; 5.33 (m, 4H, CH=CH) ; 7.57 (s, CH 2 ) ; 7.64 (s, CH 3 )

RMN 13 C en ppm (CD 3 OD) :

14.5 (s, 2 CH 3 ) ; entre 23.7 et 33.6 (plusieurs singulets, CH 2 ) ; 26.7 (d, 2 CH 2 D 0, 3 J P _ C = 6.2 Hz) ;

28.3 (s, CT) ; 36.5 (s, CH 3 ) ; 38.5 (s, C ) ; 48.0 (s, C ) ; 67.9 (d, 2 CH 2 α-0, 2 J P . C = 6.6 Hz) ; 123.8 (s, C 2 ) ; 125.1 (s, C 3 ) ; 130.7 (s, CH=CH) ; 130.9 (s, CH=CH) ; 131 ,8 (s, C 1 )

RMN 31 P en ppm (CD 3 OD) :

9.9 (s)

Spectrométrie de masse :

ESI pour C 43 H 83 N 3 O 3 P, [M + H] + , calculé 720,61721 , trouvé 720,6143

Exemple 6 : Synthèse d'un phosphoramidate de dioleoyle dérivé de l' histamine

On mélange 2,91 g de dioléylphosphite (5 mmol), 920,3 mg d'histamine dichlorhydrate (5 mmol), 15 ml_ de MeOH et 550 μl_ de CBrCL 3 (5,5 mmol). Le mélange est placé à une température inférieure à 5 0 C dans un bain glace/acétone. On ajoute ensuite 2,6 mL de DIPEA (15 mmol) et on agite à cette température une heure puis une nuit à température ambiante.

Une purification par chromatographie sur colonne de gel de silice avec élution par un mélange CHCI 3 /MeOH (90/10) permet d'isoler une huile jaune clair avec un rendement de 30%.

La structure du composé est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 , du carbone 13 et spectrométrie de masse : RMN 1 H en ppm (CDCI 3 ) :

0,86 (t, 6H, CH 3 , 3 JH-H = 6,6Hz) ; 1 ,26 (m, 44H 1 CH 2 ) ; 1 ,65 (m, 4H, CH 2 D-O) ; 1 ,99 (m, 8H, CH 2

D-CH=CH) ; 2,79 (t, 2H, CH 2 Im, 3 J H H = 5,5 Hz) ; 3,13 (m, NH) 3,19 (m, 2H, CH 2 (NH)) ; 3,98 (m,

4H, CH 2 α-O, 3 JH-H = 3 Jp- H = 6,4Hz) ; 5,32 (m, 4H, CH=CH) ; 6,82 (s, H 1 ) ; 7,54 (s, H 2 )

RMN 13 C en ppm (CDCI 3 ) : 14,1 (s, CH 3 ) ; entre 22,6 et 32,0 (plusieurs singulets, CH 2 ) ; 30,3 (d, CH 2 D-O, 3 J P . C = 6,2 Hz) ;

29,1 (s, CH 2 Im) ; 41 ,4 (s, CH 2 (NH)) ; 66,1 (d, CH 2 α-O, 2 J P _ C = 6,6 Hz) ; 1 16,0 (s, C 1 ) ; 129,6 (s,

CH=CH) 129,7 (s, CH=CH) ; 131 ,1 (s, C quatema , re ) ; 135,1 (s, C 2 )

RMN 31 P en ppm (CDCI 3 ) :

9,7 (s) Spectrométrie de masse :

28 : ESI pour C 4 iH 79 N 3 O 3 P, [M + H] + calculé 692,58591 trouvé 692,5854

Exem ple 7 : Synthèse du 2-éthylqu an i d i n i um phosphoramidate de d i oleoyle

On réalise dans un premier temps la synthèse d'un aminophosphoramidate intermédiaire de la façon suivante :

On mélange 1 ,5 g de dioléylphosphite (2,6 mmol), 1 ,7 ml_ de diaminoéthane (26 mmol), 10 ml_ de CH 2 CI 2 , puis on ajoute 260 μl_ de CBrCL 3 (2,6 mmol) goutte à goutte. L'agitation est maintenue toute la nuit.

Après lavage à l'eau, séchage sur sulfate de magnésium et évaporation du solvant une huile de couleur jaune est récupérée avec un rendement de 85%.

La structure du composé est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 , du carbone 13 et spectrométrie de masse : RMN 1 H en ppm (CDCI 3 ) :

0,86 (t, 6H, CH 3 , 3 J N -H = 6,6Hz) ; 1 ,26 (m, 44H, CH 2 ) ; 1 ,65 (m, 4H, CH 2 D-O) ; 1 ,99 (m, 8H, CH 2 D-CH=CH) ; 2,64 (m, NH 2 ) ; 2,78 (t, 2H 2 , 3 J H - H = 5,5 Hz) ; 2,94 (m, 2H 1 ) ; 3,33 (m, NH); 3,98 (m, 4H, CH 2 α-O, 3 J N -H = 3 Jp- H = 6,4Hz) ; 5,32 (m, 4H, CH=CH) RMN 13 C en ppm (CDCI 3 ) :

14,1 (s, CH 3 ) ; entre 22,6 et 32,0 (plusieurs singulets, CH 2 ) ; 30,3 (d, CH 2 D-O, 3 J P . C = 6,2 Hz) ;

42,7 (s, C 2 ) ; 43,7 (s, C 1 ) ; 66,1 (d, CH 2 α-O, 2 J P . C = 6,6 Hz) ; 129,6 (s, CH=CH) ; 129,7 (s,

CH=CH)

RMN 31 P en ppm (CDCI 3 ) : 10,0 (S)

Spectrométrie de masse :

ESI pour C 38 H 78 N 2 O 3 P, [M + H] + , calculé 641 ,57501 trouvé 641 ,5739

On procède ensuite à la guanidylation de l'aminé terminale de la façon suivante : On mélange 1 ,34 g du composé intermédiaire précédent, 309 mg de chlorhydrate de pyrazole carboxamidine (2,1 mmol), 10 mL d'éthanol absolu et 367 μL de DIPEA (2,1 mmol) et on chauffe à reflux pendant une nuit.

Après évaporation du solvant, un lavage basique, une extraction au CH 2 CI 2 puis un séchage sur MgSO 4 sont effectués. Une purification par chromatographie sur colonne de gel de silice avec élution par un mélange CHCI 3 /MeOH (90/10) permet d'isoler une huile jaune clair avec un rendement de 70%

La structure du composé est vérifiée par RMN du proton, du phosphore 31 , du carbone 13 et spectrométrie de masse : RMN 1 H en ppm (CD 3 OD) : 0,84 (t, 6H, CH 3 , 3 JH-H = 6,6Hz) ; 1 ,24 (m, 44H, CH 2 ) ; 1 ,55 (m, 4H, CH 2 D-O) ; 1 ,96 (m, 8H, CH 2 D-CH=CH) ; 2,85 (m, 2H 1 ) ; 3,14 (m, 2H 2 ) ; 3,87 (m, 4H, CH 2 α-O, 3 J H -H = 3 Jp-H = 6,4Hz) ; 4,96 (m, NH) ; 5,32 (m, 4H, CH=CH) ; 7,54 (m, NH)

RMN 13 C en ppm (CD 3 OD) :

14,1 (s, CH 3 ) ; entre 22,6 et 32,0 (plusieurs singulets, CH 2 ) ; 26,6 (d, CH 2 D-O, 3 J P . C = 6,2 Hz) ; 39,9 (s, C 1 ) ; 42,0 (s, C 2 ) ; 65,4 (d, CH 2 α-O, 2 J P . C = 6,6 Hz) ; 129,6 (s, CH=CH) ; 129,7 (s, CH=CH) ; 157,8 (s, C 4 ) RMN 31 P en ppm (CD 3 OD) : 9,9 (s)

Spectrométrie de masse : ESI pour C 39 H 80 N 4 O 3 P, [M + H] + , calculé 683,59681 , trouvé 683,5967

Tableau 1 : Synthèse des phosphoramidate-aminoesters 3a-d.

Exemple 2 : Evaluation de la capacité de transfection de compositions lipophiles de l'invention.

A. Matériel et Méthodes

A.1 . Liposomes

Un film lipidique est préparé dans un ballon stérile sous azote en évaporant à sec 1 ml de lipide cationique à 10,8 mM ou d'un mélange lipide cationique/lipide neutre (rapport molaire 1 :1 ) dans l'éthanol. Le film est ensuite hydraté avec 1 ml de tampon hepès 10 mM, pH 7,4, la solution agitée fortement pendant 3 min puis mise au repos à 4 0 C. Après 2h, la solution est soniquée

pendant 15 min dans un bain ultrason à 37 kHz (Bioblock ultrasonic bath, Bioblock Scientific, lllkirch, France).

A.2. Complexes ADN/liposomes 18 μl d'une solution de liposomes à 5,4 mM sont dilués dans 200 μl de tampon hepès 10 mM, pH 7,4. Après 15 min, 7,5 μg d'un plasmide codant le gène de la luciferase (pTG1 1033 ; 9514 bp, Transgene S.A., Strasbourg, France) dans 20μl de tampon hepès 10 mM, pH 7,4, sont ajoutés aux liposomes et le mélange est laissé au repos pendant 30 min. La solution contenant les complexes ADN/liposomes est ajustée à 1 ,5 ml avec du milieu de culture sans sérum et à 0,15M NaCI avec une solution de NaCI à 5M.

A.3. Transfections

Deux jours avant la transfection, les cellules 293T7 (fibroblastes embryonaires de reins humains) sont ensemencées à raison de 1 x 10 5 cellules dans 1 ml de milieu de culture dans une plaque de 24 puits. Le jour de la transfection, les cellules sont à 80% de confluence. Les cellules sont lavées deux fois avec du milieu sans sérum avant d'ajouter 2,5 μg d'ADN sous forme de complexes ADN/liposomes. Après 4 h d'incubation à 37 0 C, le milieu est éliminé et les cellules sont mises en culture pendant 48h avec du milieu de culture complet.

A.4. Mesure de l'expression de la luciferase dans les cellules transfectées (Protocole adapté de De Wet (1987).

Le milieu de culture des cellules est enlevé et chaque puits est rincé avec 500μL de PBS. Les cellules sont détachées avec 500μL du PBS + trypsine par puits pendant 5 min à 37 1 C. La suspension cellulaire est ensuite centrifugée pendant 5 min à 250g (1500 rpm) à 20 "O. On ajoute 400μL de tampons de lyse (CCLR, Promega) sur le culot cellulaire qu'on laisse incuber sur glace pendant 15 min. Après avoir agité au Vortex, on centrifuge à 12 000g pendant 2 min à 4 0 C. L'activité luciferase contenue dans 20 μL de surnageant est mesurée au luminomètre (Bertold Lumat LB 9501 ) pendant 10 secondes après injection de 100μL de luciférine (Luciferase Assay Reagent, Promega). L'émission de lumière est convertie en unité arbitraire que l'on rapporte à la quantité de protéines de l'échantillon dosée par la méthode de l'acide bicinchoninique.

A.5. Dosage de protéine :

La quantité de protéines dans le lysat est évaluée par la méthode du BCA (H. HiII et G.Straka, 1998). Les protéines sont mises en présence d'acide bicinchoninique (BCA) et d'ions cuivre en milieu alcalin. Les ions cuivreux générés par leur réduction par les protéines forment avec le BCA des complexes stables colorés. La coloration est objectivée par dosage

spectrophotométrique (562 nm). Après établissement d'une gamme étalon réalisée avec de l'albumine de sérum bovin on détermine la masse de protéine contenue dans les lysats cellulaires

A.6. Transfection dans le tendon d'Achille lésé de rat. L'animal anesthésié dans les conditions réglementaires est ensuite opéré sous une hôte.

Après avoir nettoyée soigneusement la patte à l'éthanol 70%, on incise la peau longitudinalement à l'aide d'une lame de scalpel courbe taille 12 (Swann Morton, Sheffield, Angleterre) depuis le 1/3 supérieur du muscle gastrocnémien jusqu'au calcanéum (talon). La gaine entourant le tendon d'Achille est ensuite incisée. La lésion tendineuse est effectuée en faisant une entaille légère du tendon sur environ 3mm de façon longitudinale au tiers moyen inférieur.

On procède ensuite à l'injection de l'ADN (formulé avec les vecteurs ou nu) contenu dans un volume de 40μl à l'aide d'une seringue à insuline de 22G (Omnican, MWR). La plaie est ensuite suturée à l'aide de fil de suture (Prolene, FS-2,19mm, Ethicon, Centravet). La patte est opérée, puis recouverte de Vétedine© (antiseptique/antifongique) (Vétoquinol, Centravet). Les rats opérés sont ensuite placés dans une cage de réveil.

A.7. Mesure de l'expression de la luciferase dans les tendons transfectés

Après euthanasie des rats au CO 2 , on place rapidement ces derniers sur glace. Le tendon est rapidement prélevé après incision et plongé dans du HBSS froid. On essuie les tendons, que l'on plonge dans l'azote liquide. Chaque tendon est alors broyé dans un mortier à l'aide d'un pilon. Les paillettes ainsi produites sont transférées dans un tube Eppendorf contenant 500μL de tampon de lyse (CCLR, Promega). Après une incubation de 3h sur glace, on centrifuge 30 secondes à 13000 g. On transfère ensuite le surnageant dans un tube luminomètre et on procède à la lecture RLU comme précédemment. L'émission de lumière est rapportée à la quantité de protéines présente dans le lysat.

A.8. Culture primaire de ténocvtes

La culture primaire de ténocytes est réalisée à partir d'expiants de tendons d'Achille de rats « Wistar Han adulte » d'environ 250g. Après euthanasie, les rats sont immédiatement placés sur la glace. Sous une hôte à flux laminaire, on procède à l'extraction des tendons d'Achille à l'aide d'outils chirurgicaux stériles après avoir soigneusement nettoyé les pattes arrières à l'alcool. Les tendons sont immédiatement plongés dans du HBSS (Hanks' Balanced Sait Solution) stérile enrichi en antibiotiques (pénicilline 250U/mL, streptomycine 250μg/mL, kanamycine 100μg/mL) et gardés sur la glace. Les tendons sont rincés 3 fois de suite avec du HBSS enrichi en antibiotiques et mis en présence de 1 mL de HBSS dans une boite de pétri. On enlève, à l'aide d'une lame de scalpel stérile, les parties non désirées du tendon telles que des morceaux de muscle, des tissus gras ou nécrosés. On transfère les parties désirées dans une autre boite de pétri en présence de

HBSS et on les dissèque en petits explants de 0,3 à 0,5 mm de coté. Les explants sont récupérés à l'aide d'une pipette et mis dans 1 mL de HBSS dans un tube Falcon de 15 mL. On centrifuge à 250 g pendant 5 minutes. Ares avoir jeté le surnageant, les explants sont récupérés dans du milieu complet (DMEM complété avec 10% de sérum de veau fœtal décomplémenté, de la vitamine C (44μg/mL), d'un mélange Pénicilline/streptomycine (250LVmL), kanamycine (91 μg/mL) (Sigma), gentamycine (91 μg/mL)). Au bout de 15 jours, des ténocytes apparaissent autour des explants. Selon la densité des explants, les ténocytes atteignent la confluence dans les deux à trois semaines suivantes. Les cellules sont ensuite décollées à l'aide de PBS contenant de I 1 EDTA 2mM et de la trypsine 2,5 μg/ml. Les boîtes de culture sont ensemencées à raison de 100 000 cellules par cm 2 .

B. Résultats

B.1 . Transfection dans cellules humaines

Sur l'ensemble des tests de transfection des cellules de la lignée 293T, il a été observé que les lipides 3a, 3b et 4 sont plus efficaces quand ils sont associés avec les co-lipides 2c ou 7b qu'avec la DOPE. Dans le Tableau 2 ci-dessous, on a rassemblé quelques exemples de ces efficacités, en reportant les valeurs de luminescence observées (exprimées en « Total Relative Light Units (TRLU) » comme indiqué dans le protocole ci-dessus), et l'on a indiqué entre parenthèses le gain d'efficacité par rapport à la DOPE.

Tableau 2

On observe donc qu'à l'exception de l'association 3a/7b, il y a avantage à utiliser les co- lipides 2c et 7b plutôt que la DOPE.

L'homme de l'art sait que les résultats des évaluations biologiques in vitro ne sont pas toujours en concordance avec les évaluations in vivo. Les demandeurs ont donc procédé à une série d'évaluations in vivo dans le cas de tentatives de réparation de tendons défectueux chez le rat.

B.2. Transfection dans des tendons d'Achille avec une lésion tendineuse expérimentale Les résultats sont représentés sur la Figure 7.

L'efficacité de transfection après 24h est forte avec 8a/9 avec un niveau proche de celui obtenu avec l'ADN nu ou complexé avec le JetPEI. L'intérêt du vecteur 8a/9 réside dans le fait qu'il permet une expression importante de la luciférase (~5 10 6 RLU/mg) et que celle-ci ne chute que d'un facteur 5 au bout de 3 eme jour et que ce niveau est maintenu jusqu'au 6 eme jour alors qu'avec l'ADN nu elle chute encore. L'expression du gène obtenue avec le JetPEI décroît de façon spectaculaire dès le 3 eme jour (100 fois moins). Les résultats montrent qu'il y a avantage à utiliser le lipide cationique 8a associé au co-lipide 9 pour transfecter efficacement le tendon d'Achille.

Exemple 3 : Cvtotoxicité réduite d'une composition lipophile selon l'invention A. Matériel et Méthodes

Test de cvtotoxicité :

Quarante huit heures après la transfection des cellules in vitro, on teste leur viabilité. Pour cela, on ajoute 50 μL de MTT (3-(4,5diméthyl-2thiazolyl)-2,5diphényl-2H-tétrazolium bromide) à 5mg/mL par puits de culture suivi d'une incubation de 4h à 37^. Le milieu de chaque puits est enlevé dans des tubes Eppendorf. Chaque puits est ensuite rincé au PBS (2 fois 500 μL ). Puis, on ajoute successivement 1 mL d'isopropanol acidifié et 200μL de SDS (3%) dans chaque puits. Après 30 min d'incubation à température ambiante, les suspensions cellulaires sont récupérées dans des tubes Eppendorf de 1 ,5mL et solubilisées au Vortex. Enfin, on prélève 3 fois 200 μL de chaque tube qu'on distribue sur une plaque de 96 puits et la lecture de l'absorbance est effectuée à 570 nm.

B. Résultats

On observe également une absence quasi-totale de cytotoxicité, comme il est indiqué sur la Figure 8, ou l'on compare le couple 8a/9 à un polymère du commerce (Jet PEI) également efficace mais présentant plus de cytotoxicité.

Exemple 4 : Réparation des tendons lésés de rat avec une composition lipophile de l'invention complexée à l'ADNc codant le PDGF

A. Matériel et Méthodes

II a été rapporté qu'un traitement avec la protéine recombinante PDGF induisait une nette amélioration de la régénération du tendon d'Achille de rat lésé. Nous avons évalué l'influence du transfert du gène codant le PDGF (PBIast45-hbFGF, InvivoGen) dans la réparation du tendon lésé en utilisant les liposomes 8a/9. Pour cela, des analyses histologiques ont été effectuées 3 ou 6 jours après une lésion suivie ou non d'un traitement. Ce plasmide possède le gène codant le facteur de croissance FGF-2 (bFGF) (Facteur basique de croissance fibroblastique humain) sous

contrôle du promoteur constitutif EF-1 α-elF4g (promoteur hybride du facteur d'élongation EF-1 α humain et de la partie 5' non traduite du facteur d'initiation elF4g).

B. Résultats Les résultats sont représentés sur la Figure 9.

Comparées aux coupes de tissus non lésés (Figure 9A-1 , A-2 et 9B-1 ), les coupes de tendons lésés présentent des dégénérescences (Figure 9C-1 et B-2), Une amélioration de l'aspect tissulaire est observée sur les coupes des tissus traités au 3 eme et de façon plus nette au 6 eme jour (Figures 9D-1 , D-2 et 9F-1 ). Par contre, sur les tendons témoins traités avec un plasmide non relevant (pNF-CMV-luc), le tissu apparaît plus désorganisé (Figure 9C-1 , B-2 et E-1 , C-2).

Ce vecteur ouvre donc la possibilité d'utiliser avec une bonne efficacité un gène d'intérêt thérapeutique pour la réparation de la lésion du tendon voire des pathologies liées au tendon en général. Ces pathologies sont nombreuses et courantes. Elles touchent aussi bien les sportifs, où les tendinopathies représentent 50% des blessures liées à la pratique de l'activité physique, que le reste de la population.