PIECE A MAIN DENTAIRE A DISPOSITIF DE BUTEE

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

La présente invention concerne les pièces à main utilisées par les dentistes et chirurgiens dentistes. Plus particulièrement, l'invention concerne une pièce à main dentaire permettant de porter un foret et de l'entraîner en mouvement relatif selon une direction de pénétration afin de réaliser un perçage dans l'os maxillaire ou mandibulaire d'un patient pour y insérer un implant dentaire.

Au cours du perçage, le praticien traverse avec son foret plusieurs zones osseuses de densités différentes. Le praticien doit en effet traverser des zones d'os cortical de surface et des zones d'os spongieux plus en profondeur. L'os cortical étant plus difficile à percer, le praticien est alors amené à appliquer un effort axial important sur la pièce à main dentaire lorsqu'il perce les zones osseuses en surface. Au passage brutal du foret dans une zone d'os spongieux, le praticien ne réduit pas instantanément l'effort axial sur la pièce à main dentaire, et cela peut entraîner le dépassement de la profondeur de forage initialement prévue.

Ce dépassement accidentel peut résulter en un sectionnement du nerf dentaire et une désensibilisation partielle ou complète de la zone environnante.

Une première solution pour éviter ce sectionnement accidentel du nerf dentaire a été d'utiliser une pièce à main dentaire munie d'un foret comportant une pluralité de marquages ou gorges annulaires sur sa longueur. Le praticien surveille alors la pénétration du foret par la lecture de ces marquages ou gorges annulaires.

Cependant, la présence de sang et/ou de salive au voisinage de la zone de travail du foret empêche une lecture fiable des marquages du foret. Une telle solution n'est donc pas fiable.

Une seconde solution pour éviter ce sectionnement accidentel du nerf dentaire a été d'utiliser des pièces à main dentaires permettant de porter un foret et de l'entraîner en mouvement relatif selon une direction de pénétration, comprenant : - un corps avec une extrémité proximale et une extrémité distale de corps,

- une tête connectée à l'extrémité distale de corps, apte à tenir le foret,

- des moyens de butée, fixés sur la pièce à main dentaire par des moyens de fixation, et permettant de limiter la profondeur de pénétration du foret dans le corps d'un patient, dans lesquelles les moyens de butée comprennent un corps de butée, à surface d'appui apte à prendre appui contre le corps du patient en fin de pénétration du foret dans le corps du patient.

Une telle pièce à main est notamment décrite dans le document FR 2 831 050.

L'inconvénient de ces pièces à main est que les moyens de butée fixés sur la pièce à main dentaire présentent un encombrement important susceptible de gêner le praticien lors de son opération. Le praticien ne pourra ainsi pas accéder à certaines zones à traiter de la bouche du patient, dont l'accès est difficile. Cette gêne du praticien peut également résulter en des douleurs inutiles pour le patient, ou en un manque de précision de l'opération chirurgicale ainsi exécutée.

En outre, ces moyens de butée sont difficilement démontables voire impossibles à démonter, et ils gênent ainsi le praticien lors d'autres opérations où celui-ci n'a pas besoin des moyens de butée.

En outre, les moyens de butée de telles pièces à main rendent compliquées les opérations de nettoyage des différents éléments les constituant, par un démontage souvent long et laborieux qui incite le praticien à ne nettoyer parfois que partiellement ou superficiellement les pièces à main dentaires.

Une autre solution pour éviter le sectionnement accidentel du nerf dentaire a été apportée par l'utilisation de forets munis d'un épaulement permettant de faire butée en fin de pénétration du foret dans le corps du patient. L'inconvénient est que de tels forets ne permettent de poser qu'une seule longueur d'implant, leurs moyens de butée étant par nature non réglables. Le praticien devra ainsi avoir recours à un grand nombre de forets pour effectuer des perçages de différentes longueurs. Il en résulte un coût matériel non négligeable pour le praticien, qui voit se multiplier le nombre d'outils nécessaires pour lui permettre de mener à bien son travail, et qui doit changer d'outil plus fréquemment. L'utilisation de pièces à main dentaires du type de celle du document

FR 2 831 050 complique l'usage de forets à épaulement de butée par l'encombrement des moyens de butée qui sont en outre inutiles. Le praticien est ainsi gêné inutilement, ce qui risque de provoquer d'inutiles douleurs chez le patient ou d'entraîner un manque de précision lors de l'opération à exécuter. Un autre système permettant de fiabiliser les opérations de perçage a été imaginé en utilisant un guide chirurgical muni de canons de perçage et destiné à être utilisé avec des forets dépourvus d'épaulement de butée.

Ce sont les canons de perçage qui servent de butée au foret en fonction de la longueur qui est choisie. L'utilisation d'un guide chirurgical est cependant impossible avec une pièce à main dentaire telle que celle décrite dans le document

FR 2 831 050, du fait de l'encombrement des moyens de butée au voisinage de la tête de la pièce à main dentaire.

On connaît également une pièce à main, telle que celle décrite dans le document US 6,213,770, qui comporte des moyens de butée rendus amovibles au moyen d'un engagement réversible tel qu'un encliquetage. Il y a cependant un risque que les moyens de butée se détachent accidentellement et/ou se déplacent par rapport à la pièce à main dentaire pendant son utilisation en bouche. Il en résulte un manque de fiabilité inacceptable pour les praticiens.

EXPOSE DE L'INVENTION

Un premier problème proposé par la présente invention est de concevoir des moyens de butée fiables, aisément nettoyables, de faible encombrement, aisément et rapidement adaptables sur une pièce à main dentaire pour fiabiliser des opérations de perçage réalisées avec un foret dépourvu d'épaulement de butée, et qui permettent également l'utilisation aisée d'un foret comprenant un épaulement de butée ou l'utilisation d'un guide chirurgical avec des canons de perçage. Selon un autre aspect, l'invention vise à limiter l'encombrement des moyens de butée, pour ne pas gêner Ie praticien lorsque celui-ci n'a pas besoin d'utiliser les moyens de butée.

Simultanément, l'invention cherche en outre à concevoir des moyens de butée simples et rapides à monter sur la pièce à main dentaire, ne nécessitant que très peu de modifications de la pièce à main dentaire en vue de les y monter et ne pouvant être fixés sur et détachés de la pièce à main dentaire que lorsque celle-ci n'est pas en cours de fonctionnement.

Pour atteindre ces objets, ainsi que d'autres, l'invention propose une pièce à main dentaire permettant de porter un foret et de l'entraîner en mouvement relatif selon une direction de pénétration, comprenant :

- un corps avec une extrémité proximale et une extrémité distale de corps,

- une tête démontable, connectée à l'extrémité distale de corps, apte à tenir le foret,

- des moyens de butée, fixés sur la pièce à main dentaire par des moyens de fixation, et permettant de limiter la profondeur de pénétration du foret dans le corps d'un patient, dans laquelle les moyens de butée comprennent :

- un corps de butée, à surface d'appui apte à prendre appui contre le corps du patient en fin de pénétration du foret dans le corps du patient, - un tronçon de liaison, solidaire du corps de butée et s'étendant selon une direction sensiblement perpendiculaire à la surface d'appui,

- un support de guidage, formant saillie sur la pièce à main dentaire, apte à tenir le tronçon de liaison et dont au moins une partie en saillie est une pièce rapportée, fixée sur la pièce à main dentaire de façon détachable, dans laquelle : - les moyens de fixation comprennent une cavité femelle pratiquée dans la pièce à main dentaire,

- les moyens de fixation comprennent une excroissance mâle, solidaire des moyens de butée, conformée pour pénétrer et être retenue dans la rainure,

- la pièce à main dentaire comporte des moyens de verrouillage, qui interdisent sélectivement la séparation de l'excroissance mâle et de la cavité femelle, et qui sont actionnés par le seul mouvement d'assemblage de la tête sur le corps.

On permet ainsi au praticien plusieurs modes d'utilisation qu'il pourra choisir à volonté : soit il adaptera les moyens de butée pour utiliser un foret avec ou sans épaulement de butée, soit il diminuera l'encombrement de la pièce à main dentaire en retirant une partie au moins des moyens de butée lorsqu'il n'en a pas besoin, pour utiliser alors un foret à épaulement de butée, ou un guide chirurgical à canons de perçage avec un foret dépourvu d'épaulement de butée.

Pour détacher les moyens de butée, il est nécessaire de séparer la tête du corps de la pièce à main dentaire. Une telle séparation est impossible à réaliser lors du fonctionnement de la pièce à main dentaire. Il n'y a ainsi aucun risque de démontage intempestif et accidentel des moyens de butée lorsque le praticien opère le patient.

De préférence, Ie support de guidage peut être entièrement détachable de la pièce à main dentaire, afin de retirer tout élément formant saillie sur la pièce à main dentaire. On donne ainsi un encombrement minimum à la pièce à main dentaire afin de ne pas gêner le praticien lorsque celui-ci n'a pas besoin des moyens de butée.

Avantageusement, la cavité femelle est pratiquée au voisinage de la tête et est conformée pour permettre l'engagement de l'excroissance mâle selon une direction d'engagement sensiblement perpendiculaire à la direction de pénétration, et pour interdire toute extraction de l'excroissance mâle selon toute autre direction que la direction d'engagement.

De tels moyens de fixation autorisent le montage et la fixation des moyens de butée sur la pièce à main dentaire par un simple mouvement rapide de translation, et sans avoir recours à des outils.

Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, on peut prévoir que :

- la tête est fixée de façon amovible à l'extrémité distale du corps par engagement axial dans l'extrémité distale du corps,

- la cavité femelle est pratiquée sur la tête, orientée axialement selon la direction d'engagement et ouverte à son extrémité proximale, - les moyens de verrouillage comprennent une facette de butée, disposée à l'extrémité distale du corps, qui obture l'extrémité proximale de la cavité femelle une fois la tête assemblée sur le corps,

- l'excroissance mâle des moyens de fixation se développe selon une longueur égale ou peu inférieure à la longueur de la cavité femelle. La retenue de l'excroissance mâle dans la cavité femelle se fait ainsi par la seule connexion de la tête à l'extrémité distale de corps, sans nécessiter aucune autre pièce. Les moyens de verrouillage et les moyens de fixation sont très simples, ne comportent que peu de pièces et sont en outre réalisables de façon économique sur des pièces à main dentaires existantes sans nécessiter d'adaptation particulière.

De préférence, on peut prévoir que la cavité femelle est une rainure et l'excroissance mâle est une nervure.

DESCRIPTION SOMMAIRE DES DESSINS

D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faite en relation avec les figures jointes, parmi lesquelles :

- la figure 1 est une vue en perspective d'une pièce à main dentaire selon un mode de réalisation de l'invention, avec un foret dépourvu d'épaulement de butée ;

- la figure 2 est une vue en perspective de la pièce à main dentaire de la figure 1 , dans le cas de l'utilisation d'un foret à épaulement de butée ;

- la figure 3 est une vue en coupe transversale de la pièce à main dentaire de la figure 1 ;

- la figure 4 est une vue éclatée de différents éléments des moyens de butée de la pièce à main dentaire de la figure 1 ; - la figure 5 est une vue en perspective d'un élément des moyens de butée selon l'invention ;

- la figure 6 est une vue de dessus d'un élément des moyens de butée selon l'invention ; et

- la figure 7 est une vue en perspective des différents éléments constitutifs de la pièce à main dentaire selon l'invention.

DESCRIPTION DES MODES DE REALISATION PREFERES De façon courante, et comme représenté sur la figure 7, la pièce à main dentaire comporte un corps 2 avec une extrémité proximale 2a et une extrémité distale 2b, et une tête 3 démontable destinée à être connectée à l'extrémité distale 2b de corps, apte à tenir un foret.

Sur la figure 1 , la pièce à main dentaire porte un foret 1 dépourvu d'épaulement de butée. La pièce à main dentaire peut entraîner le foret 1 en mouvement relatif selon une direction de pénétration l-l. La pièce à main dentaire comporte des moyens de butée 4, fixés sur la pièce à main dentaire par des moyens de fixation 5, et permettant de limiter la profondeur de pénétration du foret 1 dans le corps d'un patient.

Les moyens de butée 4 comprennent :

- un corps de butée 6, à surface d'appui 6a apte à prendre appui contre le corps du patient en fin de pénétration du foret 1 dans le corps du patient, - un tronçon de liaison 7, solidaire du corps de butée 6 et s'étendant selon une direction H-Il sensiblement perpendiculaire à la surface d'appui 6a,

- un support de guidage 8, formant saillie sur la pièce à main dentaire, apte à tenir le tronçon de liaison 7. Au moins une partie en saillie du support de guidage 8 est une pièce rapportée, fixée sur la pièce à main dentaire de façon détachable. Dans le mode de réalisation qui est illustré, on voit plus particulièrement sur la figure 3 que le support de guidage 8 est entièrement détachable de la pièce à main dentaire, ce qui permet de réduire au maximum l'encombrement de la pièce à main dentaire lorsque les moyens de butée 4 sont inutiles.

Les moyens de fixation 5 des moyens de butée 4 sur la pièce à main dentaire comprennent une cavité femelle 90 pratiquée dans la pièce à main dentaire au voisinage de la tête 3 (figure 2). Les moyens de fixation 5 comprennent également une excroissance mâle 100 (figures 3 et 4), solidaire des moyens de butée 4, conformée pour pénétrer et être retenue dans la cavité femelle 90.

La pièce à main dentaire comporte des moyens de verrouillage 50, qui interdisent sélectivement la séparation de l'excroissance mâle 100 et de la cavité femelle 90, et qui sont actionnés par le seul mouvement d'assemblage de la tête 3 sur le corps 2.

Les moyens de verrouillage 50 sont simples de conception et d'utilisation et sont nécessaires et suffisants pour empêcher tout démontage intempestif et accidentel des moyens de butée 4 lorsque le praticien utilise sa pièce à main dentaire pour opérer un patient.

La cavité femelle 90 est conformée pour permettre l'engagement de l'excroissance mâle 100 selon une direction d'engagement Ill-lll sensiblement perpendiculaire à la direction de pénétration l-l, et pour interdire toute extraction de l'excroissance mâle 100 selon toute autre direction que la direction d'engagement I ll-lll.

De tels moyens de fixation 5 permettent de monter le support 8 des moyens de butée 4 par un simple mouvement de translation axiale illustré par la flèche 11 sur la figure 7. Le montage des moyens de butée 4 sur la pièce à main dentaire peut donc être effectué par le praticien, de façon simple et rapide et sans avoir recours à des outils.

Comme on le voit plus particulièrement sur la figure 7, la tête 3 est démontable, et peut être fixée de façon amovible à l'extrémité distale 2b du corps 2 par engagement axial dans l'extrémité distale 2b du corps 2. L'arbre de transmission 30 est logé en partie dans le corps 2 et en partie dans la tête 3, de façon connue. La cavité femelle 90 est pratiquée sur la tête 3, selon une longueur L1 , orientée axialement selon la direction d'engagement Ill-lll et ouverte à son extrémité proximale 9a.

Les moyens de verrouillage 50 comprennent une facette de butée 51 , disposée à l'extrémité distale 2b du corps 2. Une fois la tête 3 assemblée sur le corps 2, les moyens de verrouillage

50 (facette de butée 51) obturent l'extrémité proximale 9a de la cavité femelle 90 (figure 2), empêchant ainsi tout risque de sortie de l'excroissance mâle 100 hors de la cavité femelle 90.

Les moyens de verrouillage 50 sont actionnés par le seul mouvement nécessaire et suffisant d'assemblage de la tête 3 sur le corps 2.

Dans un autre mode de réalisation (non représenté) de l'invention, on prévoit que la cavité femelle 90 est réalisée à la fois en partie dans la tête 3 et dans le corps 2, l'assemblage de la tête 3 et du corps 2 formant une cavité femelle

90 fermée apte à retenir l'excroissance mâle 100. L'excroissance mâle est alors retenue simultanément dans la tête 3 et dans le corps 2.

Dans le mode de réalisation particulier illustré sur les figures 1 à 7, la cavité femelle 90 et l'excroissance mâle 100 sont une rainure 9 et une nervure 10 qui ont des sections transversales trapézoïdales de formes complémentaires permettant d'effectuer un assemblage en queue d'aronde. Les sections transversales trapézoïdales de formes complémentaires de la rainure 9 et de la nervure 10 permettent d'immobiliser de façon fiable les moyens de butée 4 par rapport à la pièce à main dentaire.

La nervure 10 (figure 4) des moyens de butée 4 se développe selon une longueur L2 égale ou peu inférieure à la longueur L1 (figure 2) de la rainure 9, ce qui permet d'immobiliser totalement le support de guidage 8 dans la rainure 9 comme illustré sur la figure 1. La rainure 9 se développant selon une direction sensiblement perpendiculaire. à la direction de pénétration l-l, et la surface d'appui 6a du corps de butée 6 étant sensiblement perpendiculaire à la direction de pénétration l-l, les efforts se produisant sur les moyens de butée 4 ne sont pas susceptibles de faire bouger en translation selon la direction d'engagement IM-III la nervure 10 dans la rainure 9. En effet, les efforts s'exerçant sur les moyens de butée ont sensiblement pour direction la direction de pénétration l-l et sont donc perpendiculaires à la direction d'engagement HI-III selon laquelle est orientée la rainure 9. Ces forces ne peuvent ainsi pas travailler pour provoquer un déplacement de la nervure 10 dans la rainure 9.

En outre, l'assemblage en queue d'aronde de la rainure 9 et de la nervure 10 empêche tout mouvement des moyens de butée 4 autre qu'une translation selon la direction axiale d'engagement Ill-lll selon laquelle se développe la rainure 9.

Sur la figure 2, les moyens de butée ont été détachés de la pièce à main dentaire pour permettre l'utilisation sans gêne d'un foret 12 à épaulement de butée. On voit qu'aucun encombrement n'est ajouté à la pièce à main dentaire lorsque les moyens de butée ont été détachés de celle-ci. Une fois les moyens de butée détachés de la pièce à main dentaire, la pièce à main dentaire ne présente aucun élément en saillie au voisinage de sa tête 3.

Le praticien peut ainsi utiliser sans gêne un foret 12 à épaulement de butée, ou un foret 1 dépourvu d'épaulement de butée en combinaison avec un guide chirurgical.

Dans le cas où les moyens de butée 4 ne sont pas utilisés, Ia rainure 9 est apparente et en contre dépouille du fait de sa section transversale trapézoïdale dans la pièce à main dentaire. Afin d'éviter l'accumulation de particules polluantes dans la rainure 9, il est possible d'introduire dans la rainure 9 un bouchon de forme extérieure sensiblement identique à celle de la nervure 10. Le bouchon protège alors la rainure 9 qui reste ainsi propre et dépourvue de tout élément pouvant empêcher ou compliquer l'introduction ultérieure de la nervure 10 dans la rainure 9 lors du montage des moyens de butée 4 sur la pièce à main dentaire. Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 1 à 7, la pièce à main dentaire comporte des moyens de projection de fluide 13. Les moyens de projection de fluide 13 comportent un cavalier de pulvérisation 14 muni d'une

canalisation 15 apte à projeter un fluide au voisinage de la zone de travail du foret 1 ou 12 selon au moins un jet de fluide sensiblement parallèle au foret 1 ou 12.

Sur la figure 6, le corps de butée 6 comporte un tronçon distal 6b de forme annulaire et de faible épaisseur e radiale, destiné à entourer le foret 1. Un pont de liaison 6c s'étend depuis le tronçon distal 6b afin de le relier au tronçon de liaison 7.

Le corps de butée 6 comporte une lumière 6d qui se trouve en correspondance avec la trajectoire du jet de fluide (figure 1). On rend ainsi compatible l'utilisation des moyens de butée 4 avec l'utilisation de moyens de projection de fluide pour permettre au praticien de travailler proprement avec une bonne vision de la zone de travail du foret et dans de bonnes conditions d'hygiène. Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 1 à 7, les moyens de butée 4 sont réglables et autorisent plusieurs profondeurs P de pénétration du foret 1 dans le corps d'un patient (figure 1). Pour ce faire, le tronçon de liaison 7 comporte une tige longitudinale de liaison 7a tandis que le support de guidage 8 comporte un manchon de guidage 8a, dans lequel peut coulisser la tige longitudinale de liaison 7a. Des moyens de blocage 16 permettent d'empêcher toute translation de la tige longitudinale de liaison 7a dans le manchon de guidage 8a. On voit plus particulièrement sur la figure 3 que les moyens de blocage

16 comportent une pluralité de crans transversaux 17 répartis sur la longueur de la tige longitudinale de liaison 7a. Un coulisseau de blocage 18, représenté plus en détail sur la figure 5, comporte une extrémité distale 18a conformée pour s'engager dans les crans transversaux 17 de la tige longitudinale de liaison 7a. Comme illustré sur la figure 4, le coulisseau de blocage 18 est destiné à être monté dans un logement 8b du support de guidage 8 pour coulisser latéralement vers et à l'écart de la tige longitudinale de liaison 7a entre une position de blocage dans laquelle son extrémité distale 18a est engagée dans un cran transversal 17 de la tige longitudinale de liaison 7a et une position de libération dans laquelle l'extrémité distale 18a du coulisseau de blocage 18 est à l'écart de la tige longitudinale de liaison 7a.

Afin d'automatiser le blocage en position de la tige longitudinale de liaison 7a dans le manchon de guidage 8a, on prévoit un ressort hélicoïdal 19 pour rappeler en permanence le coulisseau de blocage 18 dans sa position de blocage. Afin de permettre à l'utilisateur de régler la profondeur P de pénétration, le coulisseau de blocage 18 comporte des moyens de préhension 18b par un utilisateur. Comme illustré sur la figure 1 , les moyens de préhension 18b

permettent à l'utilisateur de manœuvrer le coulisseau de blocage 18 en translation selon le sens et la direction définis par la flèche 20. On manoeuvre ainsi le coulisseau de blocage 18 depuis sa position de blocage vers sa position de libération à rencontre de la force de rappel exercée par le ressort hélicoïdal 19. On retire alors l'extrémité distale 18a à l'écart des crans transversaux 17 de la tige longitudinale de liaison 7a qu'il est alors possible de manœuvrer dans le manchon de guidage 8a selon un mouvement de translation bilatéral illustré par la double flèche 21 afin de régler la profondeur P de pénétration du foret 1 .

Si on lâche les moyens de préhension 18b, le coulisseau de blocage 18 est rappelé dans sa position de blocage par le ressort hélicoïdal 19 pour conserver la profondeur de pénétration P choisie.

Afin que le corps de butée 6 ne vienne pas en conflit avec le foret 1 , on voit plus particulièrement sur les figures 4 et 6 que le manchon de guidage 8a comporte un alésage interne 80a à section transversale complémentaire en forme de la section transversale de la tige longitudinale de liaison 7a. Les sections transversales de la tige longitudinale de liaison 7a et de l'alésage interne 80a du manchon de guidage 8a empêchent tout mouvement de rotation relatif entre ceux- ci. Par exemple, dans le mode de réalisation illustré sur les figures 1 à 7, la section transversale de la tige longitudinale de liaison 7a est circulaire avec un méplat. La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans le domaine des revendications ci-après.