DUCHÊNE FRÉDÉRIC (FR)
GELINOTTE EMMANUEL (FR)
US7883408B2 | 2011-02-08 |
Revendications 1.- Dispositif de détection (D1 ; D2 ; D3 ; D4 ; D5 ; D6 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) d’objets détectables (J) équipés de moyens d’identification électromagnétiquement détectables (ID) et disposés avantageusement en pile, notamment des piles de jetons ou de plaques de casino équipés de puce RFID ou NFC, déposés sur une zone de détection horizontale (Z1 , Z2, Z3 ; Z5 ; Z6), le dispositif de détection (D1 ; D2 ; D3 ; D4 ; D5 ; D6 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) comprenant une antenne émettrice (Ae1 ; Ae2 ; Ae3 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae6 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9) ayant une fréquence de résonnance et générant, lorsqu’alimentée en courant, un champ électromagnétique ayant une portée brute présentant une couverture horizontale couvrant la zone de détection horizontale et une composante verticale perpendiculaire à la zone de détection horizontale, caractérisé en ce qu’il comprend en outre une antenne passive (Ap1 ; Ap2 ; Ap3 ; Ap4 ; Ap5 ; Ap6 ; Ap7 ; Ap8, Ap8’, Ap9) ayant la même fréquence de résonnance que l’antenne émettrice (Ae1 ; Ae2 ; Ae3 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae6 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9), de manière à être excitée par le champ électromagnétique de l’antenne émettrice (Ae1 ; Ae2 ; Ae3 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae6 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9) pour générer un champ électromagnétique combiné ayant une portée combinée de forme désirée dont la composante verticale est plus grande que celle de la portée brute de l’antenne émettrice (Ae1 ; Ae2 ; Ae3 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae6 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9), et avec une couverture horizontale couvrant sensiblement toujours de la même manière la zone de détection horizontale. 2.- Dispositif de détection (D1 ; D2 ; D3 ; D4 ; D5 ; D6 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) selon la revendication 1 , dans lequel les antennes émettrice (Ae1 ; Ae2 ; Ae3 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae6 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9) et passive (Ap1 ; Ap2 ; Ap3 ; Ap4 ; Ap5 ; Ap6 ; Ap7 ; Ap8, Ap8’, Ap9) sont respectivement disposées dans des plans parallèles qui sont distants l’un de l’autre d’une distance E de l’ordre de 0,1 mm à 3 mm, avantageusement de 1 mm à 1 ,5 mm et de préférence de l’ordre de 1 ,2 mm, les deux plans parallèles étant avantageusement formés par les deux faces opposées parallèles (B1 , B2) d’une platine (B) sur lesquelles les antennes émettrice (Ae1 ; Ae2 ; Ae3 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae6 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9) et passive (Ap1 ; Ap2 ; Ap3 ; Ap4 ; Ap5 ; Ap6 ; Ap7 ; Ap8, Ap8’, Ap9) sont réalisées sous la forme de pistes ou bandes conductrices. 3.- Dispositif de détection (D1 ; D2 ; D3 ; D4 ; D5 ; D6 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) selon la revendication 2, dans lequel l’antenne passive (Ap1 ; Ap2 ; Ap3 ; Ap4 ; Ap5 ; Ap6 ; Ap7 ; Ap8, Ap8’, Ap9) est essentiellement, avantageusement entièrement, inscrite dans l’antenne émettrice (Ae1 ; Ae2 ; Ae3 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae6 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9). 4.- Dispositif de détection (D1 ; D2 ; D3 ; D4 ; D5 ; D6 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les antennes émettrice (Ae1 ; Ae2 ; Ae3 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae6 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9) et passive (Ap1 ; Ap2 ; Ap3 ; Ap4 ; Ap5 ; Ap6 ; Ap7 ; Ap8, Ap8’, Ap9) présentent une forme globale, par exemple rectangulaire ou circulaire, correspondant sensiblement à celle de la zone de détection (Z1 , Z2, Z3 ; Z5 ; Z6). 5.- Dispositif de détection (D2; D4 ; D5 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’antenne émettrice (Ae2 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9) comprend des segments périphériques (1 12 ; 1 14 ; 1 15 ; 1 1 a, 1 1 b ; 1 18, 1 19) et des segments radiaux (122 ; 124 ; 125 ; 127 ; 128, 129) qui s’étendent à partir des segments périphériques (112 ; 1 14 ; 1 15 ; 1 1 a, 1 1 b ; 1 18, 1 19) sensiblement vers le centre de l’antenne émettrice (Ae2 ; Ae4 ; Ae5 ; Ae7 ; Ae8, Ae8’, Ae9), les segments radiaux (122 ; 124 ; 125 ; 127 ; 128, 129) s’étendant avantageusement par paire de manière adjacente et parallèle. 6.- Dispositif de détection (D3 ; D4 ; D8 , D8’) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’antenne émettrice (Ae3 ; Ae4 ; Ae8, Ae8’) comprend des segments périphériques en retrait (153 ; 154 ; 158) qui forment des décrochements vers l’intérieur, disposés avantageusement de manière centrée. 7.- Dispositif de détection (D1 ; D2 ; D3 ; D4 ; D5 ; D6 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) selon la revendication 5 ou 6, dans lequel les segments périphériques (11 a, 1 1 b) présentent des largeurs différentes, en s’étendant avantageusement de manière parallèle, formant ainsi des segments périphériques intérieurs (1 1 b) présentant une largeur plus grande que celle de segments périphériques extérieurs (1 1 a). 8.- Ensemble comprenant au moins deux dispositifs de détection (D8 , D8’ , D9) selon l'une quelconque des revendications précédentes, disposés de manière adjacente avec les antennes émettrices (Ae8, Ae8’, Ae9) disposées dans un même premier plan et les antennes passives (Ap8, Ap8’, Ap9) dans un même second plan et avec une distance entre deux dispositifs de détection adjacents inférieure à 50 mm. 9.- Ensemble selon la revendication 8, dans lequel les antennes émettrices (Ae8, Ae8’) comprennent des segments périphériques en retrait (158) qui forment des décrochements vers l’intérieur, les segments périphériques en retrait (158) de deux dispositifs de détection (D8, D8’) adjacents se faisant face. 10.- Ensemble selon l'une quelconque des revendications 8 à 13, dans lequel seul un des dispositifs de détection (D1 ; D2 ; D3 ; D4 ; D5 ; D6 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) est alimenté en courant à la fois, alors que les autres dispositifs de détection () sont totalement ou partiellement court- circuités, de manière à remplir un rôle de cage de Faraday. 1 1.- Table de jeu (T) ayant un tapis de jeu () définissant au moins une zone de détection (Z1 , Z2, Z3), délimitée localement avec précision, cette zone de détection (Z1 , Z2, Z3) étant équipée d’un dispositif de détection (D1 ; D2 ; D3 ; D4 ; D5 ; D6 ; D7 ; D8 , D8’ , D9) selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 pour l’identification de jetons (J), plaques ou cartes, disposés avantageusement en pile sur cette zone de détection (Z1 , Z2, Z3). 12.- Table de jeu (T) ayant un tapis de jeu définissant plusieurs zones de détection (Z1 , Z2, Z3), délimitées localement avec précision et disposées de manière adjacente, ces zones de détection (Z1 , Z2, Z3) étant équipées d’un ensemble selon l'une quelconque des revendications 8 à 10 pour l’identification de jetons (J), plaques ou cartes, disposés avantageusement en pile sur ces zones de détection (Z1 , Z2, Z3). |
La présente invention concerne un dispositif de détection pour détecter d’objets équipés de moyens électromagnétiquement détectables et disposés avantageusement en pile, notamment des piles de jetons ou de plaques de casino équipés de puce RFID ou NFC. Le dispositif de détection comprend classiquement une antenne émettrice générant, lorsqu’alimentée en courant, un champ électromagnétique ayant une portée qui couvre uniformément la surface occupée par les objets détectables et présentant une fréquence de résonnance. La présente invention trouve une application privilégiée dans le domaine particulier des tables de jeu sur lesquelles les joueurs déposent des mises sous la forme de jetons, de plaques ou de cartes (carte à jouer, carte de membre, etc.), souvent agencés en pile. Le domaine d’application privilégié de la présente invention est donc celui du matériel équipant les casinos et les salles de jeu. Toutefois, la présente invention peut trouver des applications dans d’autres domaines où il est nécessaire ou utile de dénombrer et/ou identifier des objets détectables quelconques, avantageusement, disposés sous forme de pile, de colonne, de rangée, de ligne, etc., de préférence verticale, mais éventuellement aussi horizontale ou oblique.
Dans le domaine des tables de jeu, notamment de type casino, un tapis de jeu définit conventionnellement plusieurs zones de jeu sur lesquelles des jetons (ou des plaques) sont déposés sous forme de piles pouvant atteindre jusqu’à 25 jetons. Chaque zone de jeu définit une zone restreinte délimitée dans laquelle les joueurs savent qu’il faut déposer les mises. Et comme cette zone est restreinte, il est pratique de déposer des piles de jetons. Ainsi, il est fréquent qu’une zone de jeu soit couverte de plusieurs piles de jetons disposés les unes à côté des autres, à faible distance ou même en contact. Il est alors nécessaire de pouvoir détecter de manière fiable et uniforme sur toute la zone de jeu.
Les zones de jeu peuvent être très isolées les unes des autres, ou au contraire être disposées les unes à côté des autres. Une table de jeu classique est prévue pour accueillir un ou plusieurs joueurs, ainsi qu’un croupier. Son tapis de jeu est conçu en fonction du type de jeu : poker, baccarat, Blackjack, roulette, SicBo, Craps et leurs variantes. Une table classique pour le baccarat peut par exemple définir cinq séries de zones de jeu comprenant chacune une zone de jeu « PLAYER », une zone de jeu « BANKER » et une zone de jeu « TIE », par exemple disposées en éventail autour d’un évidement où se positionne le croupier. Dans chaque série, les zones de jeu sont disposées de manière alignée avec la zone de de jeu « BANKER » positionnée entre la zone de jeu «PLAYER » et la zone de jeu « TIE ». Ainsi, la zone de de jeu « BANKER » est adjacente et proche à la fois de la zone de jeu « PLAYER » et la zone de jeu « TIE ». De ce fait, les piles de jetons déposées dans la zone de jeu « BANKER » peuvent être très proches de la zone de jeu « PLAYER » ou « TIE »
D’autre part, il est de plus en plus courant d’utiliser des moyens de miser type jetons ou plaques, ayant ou pas une valeur faciale et équipés de puces RFID ou NFC, ou plus généralement encore de moyens passifs d’identification qui sont détectables lorsque soumis à un champ électromagnétique approprié qui permet de les alimenter. Les fréquences normalisées ISO pour des applications de traçabilité et de logistique à portée limitée sont la Haute Fréquence (HF) entre 10 et 22 MHz et de préférence 13,56 MHz. Il existe aussi des tables de jeu dont une ou plusieurs zone(s) de jeu est/sont équipée(s) de détecteurs de jetons et/ou de plaques de jeu détectables. Ces détecteurs sont disposés en-dessous du tapis de jeu au niveau de certaines zones de jeu. Lorsqu’un joueur dépose sur une zone de jeu de la table de jeu des jetons et/ou des plaques de jeu pour effectuer une mise, ils sont détectés en temps réel et leurs éléments d’identification sont envoyés de manière électronique à un ordinateur. Ces détecteurs peuvent aussi être installés au niveau de zones de rangement ou de stockage, ou encore pour mesurer les encaisses de chaque joueur et les conversions monnaie/jeton. L’ordinateur récupère ces informations et peut les comparer à une base de données afin de vérifier que ces éléments de mise (jeton - plaque) disposent bien de l’autorisation d’usage et/ou qu’ils sont conformes (contrefaçon). Un détecteur de ce type est notamment décrit dans le document US7883408.
Les détecteurs et l’ordinateur permettent ainsi de collecter des informations sur l’authenticité, l’identité, la localisation, la valeur et la quantité de jetons et de plaques déposés sur certaines zones du tapis de jeu.
Cependant, les détecteurs conventionnels sont inefficaces, inappropriés ou imprécis quand il s’agit de zones de jeu rapprochées ou adjacentes ou encore de zones de jeu isolées qui sont souvent entourées de jetons. Ces détecteurs conventionnels ne vont pas faire la différence entre les jetons disposés sur la zone de jeu et les jetons situés en-dehors de la zone de jeu, mais disposés à proximité de la zone de jeu. Plus précisément, les dispositifs d’antenne(s) de ces détecteurs génèrent des champs électromagnétiques qui sont suffisamment puissants pour activer les puces RFID (ou autres) des jetons avoisinant la zone de jeu.
Ainsi, compte tenu de la généralisation des jetons (plaques ou cartes)
« RFID », de la disposition en piles des jetons sur des zones restreintes, parfois rapprochées ou adjacentes, et du souhait toujours grandissant de pouvoir tracer le parcours et le positionnement des jetons, plaques ou cartes sur la table de jeu, y compris au niveau des zones de jeu, il est intéressant de pouvoir détecter uniquement les jetons (plaques ou cartes) déposés sur une zone particulière et précise, sans inclure des jetons (ou des piles de jetons) situés à l’extérieur de celle-ci, et plus particulièrement ceux situés à proximité directe, notamment ceux placés sur une ou des zone(s) de jeu adjacente(s).
C’est donc un but de la présente invention que de concevoir un dispositif de détection apte à générer un champ électromagnétique pour activer les puces RFID (ou autres moyens d’identification électromagnétiquement détectables) des jetons (plaques ou cartes) qui sont placés uniquement sur la zone de détection considérée en leur fournissant l'énergie suffisante dont ils ont besoin pour fonctionner, alors que ce champ électromagnétique est insuffisant ou inefficace pour activer les puces RFID des jetons qui sont placés en-dehors de la zone de détection considérée. Vue la configuration verticale en colonne des piles de jetons, le champ électromagnétique doit se propager suffisamment vers le haut, à la verticale de la zone de détection considérée, sans s’étendre de trop ou pas du tout sur les côtés.
Un autre but de l’invention est de concevoir un dispositif de détection apte à générer un champ électromagnétique homogène qui est sensiblement constant sur la totalité de la zone de détection considérée, de sorte que n’importe quelle pile de jetons (plaques ou cartes) placée sur la zone sera couverte et « énergisée » de la même manière par le champ électromagnétique.
Pour atteindre ces buts, la présente invention propose un dispositif de détection d’objets détectables équipés de moyens électromagnétiquement détectables et disposés avantageusement en pile, notamment des piles de jetons ou plaques de casino équipés de puce RFID ou NFC, le dispositif de détection comprenant une antenne émettrice ayant une fréquence de résonnance et générant, lorsqu’alimentée en courant, un champ électromagnétique propre ayant une portée brute présentant une couverture horizontale couvrant une zone de détection horizontale et une composante verticale perpendiculaire à la zone de détection horizontale, caractérisé en ce qu’il comprend en outre une antenne passive ayant la même fréquence de résonance que l’antenne émettrice, de manière à être excitée par le champ électromagnétique de l’antenne émettrice pour générer un champ électromagnétique combiné ayant une portée combinée de forme désirée dont la composante verticale est plus grande que celle de la portée brute de l’antenne émettrice, et avec une couverture horizontale couvrant sensiblement toujours de la même manière la zone de détection horizontale. Ainsi, l’antenne passive a pour rôle de renforcer suffisamment selon l’axe vertical (perpendiculaire au plan des antennes) le champ électromagnétique généré par l’antenne émettrice pour détecter l’ensemble des objets détectables présents dans la zone précise à détecter.
Selon une caractéristique intéressante de l’invention, les antennes émettrice et passive peuvent être respectivement disposées dans des plans parallèles, qui sont distants l’un de l’autre de 0,1 mm à 2 mm, avantageusement de 1 mm à 1 ,5 mm et de préférence de l’ordre de 1 ,2 mm pour un effet de renforcement maximal. Les deux plans parallèles peuvent par exemple être formés par les deux faces opposées parallèles d’une platine, sur lesquelles les antennes émettrice et passive sont réalisées sous la forme de pistes ou bandes conductrices.
Avantageusement, l’antenne passive est essentiellement, avantageusement entièrement, inscrite dans l’antenne émettrice. Cela signifie que les bords de l’antenne passive dans le second plan sont situés à l’intérieur des bords de l’antenne émettrice dans le premier plan. En observant les antennes selon un point de vue centré sur les antennes et perpendiculaire aux plans parallèles, l’antenne passive ne s’étend pas à l’extérieur de l’antenne émettrice. En d’autres termes, l’antenne émettrice est plus grande et entoure complètement l’antenne passive, même si elles ne sont pas situées dans un même plan. On peut aussi dire que l’antenne passive est inscrite dans l’encombrement total de l’antenne émettrice. Toutefois, dans certains cas, une partie de l’antenne passive peut s’étendre à l’extérieur de l’antenne active émettrice.
Selon un autre aspect avantageux, les antennes émettrice et passive présentent une forme globale correspondant sensiblement à celle de la zone de détection, par exemple rectangulaire ou circulaire. On pourrait aussi dire que les antennes définissent un encombrement global similaire à celui de la zone de détection.
Selon un mode de réalisation pratique, l’antenne émettrice peut comprendre des segments périphériques et des segments radiaux qui s’étendent à partir des segments périphériques sensiblement vers le centre de l’antenne émettrice, les segments radiaux s’étendant avantageusement par paire de manière adjacente. Avantageusement, aucun segment radial ne passe par le centre de l’antenne émettrice. Ces segments radiaux ont pour rôle d’uniformiser ou d’homogénéiser l’intensité du champ électromagnétique propre de l’antenne émettrice sur toute son étendue. Par ailleurs, l’antenne émettrice peut comprendre des segments périphériques en retrait qui forment des décrochements vers l’intérieur, disposés avantageusement de manière centrée. En d’autres termes, les segments qui forment les bords extérieurs de l’antenne émettrice peuvent comporter des resserrements qui se rapprochent du centre de l’antenne. Ces décrochements ou resserrements ont pour rôle de resserrer le champ électromagnétique propre de l’antenne émettrice afin qu’elle ne crée pas de ventre ou lobe qui s’éloignerait trop de l’antenne et qui pourrait ainsi couvrir des zones extérieures où pourraient se trouver d’autres articles ou objets détectables. L’antenne passive présente une configuration plus conventionnelle avec un enroulement classique de pistes, bandes ou fils conducteurs, qui peuvent toutefois s’accommoder des décrochements de l’antenne émettrice en les contournant de manière à former également des décrochements correspondants.
Selon un autre aspect pratique, les segments périphériques peuvent présenter des largeurs différentes, en s’étendant avantageusement de manière parallèle, formant ainsi des segments périphériques intérieurs présentant une largeur plus grande que celle de segments périphériques extérieurs. Ce « dédoublement » des segments périphériques permet notamment la formation des segments radiaux évoqués ci-dessus.
L’esprit de l’invention est d’associer une antenne passive à une antenne émettrice de manière à obtenir un champ électromagnétique combiné, résultant ou complexe qui présente une couverture horizontale identique ou similaire à celle de l’antenne émettrice seule, mais une couverture ou composante verticale accrue, de manière à pouvoir détecter des objets empilés disposés sur la zone de détection, même au niveau d’un de ses bords. L’homogénéité de la portée brute de l’antenne émettrice est principalement due aux segments radiaux qui s’étendent vers l’intérieur de l’antenne émettrice. Cette homogénéité n’est pas perturbée par l’apport de l’antenne passive, qui se manifeste principalement par une augmentation de la composante verticale de la portée. Les décrochements ou resserrements de l’antenne émettrice permettent de disposer des dispositifs de détection côte à côte, avec un écart réduit, sans chevauchement des portées combinées respectives.
Ainsi, selon l’invention, plusieurs dispositifs de détection tel que définis ci-dessus peuvent être réunis pour former un ensemble dans lequel les dispositifs de détection sont disposés de manière adjacente avec les antennes émettrices disposées dans un même premier plan et les antennes passives dans un même second plan, et avec une distance entre deux dispositifs de détection adjacents inférieure à 50 mm, avantageusement inférieure à 30 mm, voire 20 mm. Les antennes émettrices peuvent comprendre des segments périphériques qui forment des décrochements vers l’intérieur, les décrochements de deux dispositifs de détection adjacents se faisant avantageusement face. On garantit ainsi que les champs électromagnétiques des deux dispositifs ne se chevauchent pas.
En fonctionnement, il est préférable qu’un seul des dispositifs de détection soit alimenté en courant à la fois, alors que les autres dispositifs de détection sont ou restent totalement ou partiellement court-circuités, de manière à remplir un rôle de cage de Faraday.
L’invention a également pour objet une table de jeu ayant un tapis de jeu définissant au moins une zone de détection, délimitée localement avec précision, cette zone de détection étant équipée d’un dispositif de détection tel que défini ci-dessus, pour l’identification de jetons, plaques ou cartes disposés éventuellement en pile sur cette zone de détection.
L’invention a aussi pour objet une table de jeu ayant un tapis de jeu définissant plusieurs zones de détection, délimitées localement avec précision et disposées de manière adjacente, ces zones de détection étant équipées d’un ensemble tel que défini ci-dessus, pour l’identification de jetons, plaques ou cartes disposés éventuellement en piles sur ces zones de détection.
D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description faite ci-dessous, en référence aux dessins annexés qui en illustrent des exemples de réalisation dépourvus de tout caractère limitatif. Parmi ces dessins :
La figure 1 représente une table de jeu classique vue d’un joueur, avec des zones de jeu tracées sur le tapis de la table de jeu,
La figure 2 illustre très schématiquement une antenne émettrice d’un dispositif de détection conventionnel utilisé pour détecter des jetons, plaques ou cartes sur un tapis de jeu de casino,
La figure 3 est un graphe de la portée de détection de l’antenne émettrice de la figure 2,
La figure 4 illustre, selon une représentation schématique développée, la conception de base du dispositif de détection de l’invention,
La figure 5 représente la conception de base de la figure 4,
La figure 6 est une vue en section transversale verticale à travers le dispositif de détection de la figure 5,
Les figures 7a à 7f sont des vues en plan schématiques de plusieurs modes de réalisation pour un dispositif de détection de l’invention,
La figure 8a est un graphe de la portée de détection de l’antenne émettrice seule d’un dispositif de détection de l’invention,
La figure 8b est un graphe de la portée combinée d’un dispositif de détection de l’invention,
La figure 9 une vue en section transversale verticale à travers une table de jeu équipée d’un dispositif de détection de l’invention,
La figure 10 est une vue en plan schématique d’un ensemble de trois dispositifs de détection de l’invention disposés côte à côte, et
La figure 1 1 une vue en section transversale verticale à travers une table de jeu équipée de l’ensemble de dispositifs de détection de la figure 10.
La figure 1 représente une table de jeu T pour le baccarat. Le joueur visualise cinq séries de trois zones de jeu tracées Z1 , Z2 et Z3 sur le tapis de jeu C, qui sont des zones de mises, à savoir des zones où placer des jetons et/ou des plaques pour effectuer des mises, à savoir une zone de jeu « PLAYER », une zone de jeu « BANKER » et une zone de jeu « TIE ». Dans cet exemple, les zones sont exclusivement des zones de mise, mais il peut en être autrement. En effet, les zones peuvent également être des zones de rangement ou de stockage, ou encore pour mesurer les encaisses de chaque joueur et les conversions monnaie/jeton. Le nombre de série et le nombre de zones dans chaque série est purement illustratif, et en aucun cas limitatif.
La table de jeu T peut être pourvue de dispositifs de détection classiques sous les zones de jeu Z1 , Z2 et/ou Z3. Ces dispositifs de détection permettent la détection d’éléments de jeu spécifiques (jetons J, plaques, dés, etc.) équipés de moyens d’identification détectables (par exemple RFID, NFC). Ces dispositifs de détection peuvent également détecter tout autre élément de jeu (téléphones, cartes de membre, etc.). Il n’y a pas d’obligation à ce que toutes les zones tracées Z1 , Z2 et Z3 soient équipées d’un dispositif de détection.
Plus généralement, des dispositifs de détection peuvent être mis en place en-dessous de n’importe quelle zone, qui peut ainsi être qualifiée de manière générale de « zone de détection ».
De manière classique, un dispositif de détection comprend une antenne émettrice Aa en forme de boucle, comme on peut le voir sur la figure 2. Cette antenne classique Aa, lorsqu’alimentée en courant, produit un champ électromagnétique avec une fréquence de résonnance et une portée tridimensionnelle présentant une couverture horizontale couvrant la zone de jeu Z1 , Z2, Z3 et une composante verticale perpendiculaire à la zone de jeu. Sur la figure 3, on peut voir la forme de la portée de l’antenne Aa. Elle comprend tout d’abord un dôme principal central Pa1 centré sur l’antenne Aa et une couronne secondaire périphérique Pa2. La couverture horizontale du dôme Pa1 correspond environ à la dimension de l’antenne Aa. La couronne Pa2 entoure environ l’antenne Aa. Le dôme Pa1 comprend une crête annulaire Pa11 formant une cuvette centrale Pa12. Les pentes Pa13 du dôme Pa1 ne sont pas abruptes : en d’autres termes, la crête annulaire Pa1 1 est éloignée du bord extérieur de l’antenne Aa, où le champ électromagnétique est nul ou quasi nul. La composante verticale du dôme Pa1 , au niveau de sa crête Pa1 1 , est significativement plus grande que celle de la couronne annulaire Pa2. Bien entendu, l’antenne Aa émet de manière symétrique sur chacune de ses deux faces.
Avec une telle antenne émettrice Aa, on peut détecter des jetons, plaques, etc. disposés au-dessus de l’antenne, mais plus difficilement des piles de jetons ou plaques, en raison de l’inhomogénéité du dôme principal Pa1. En effet, une pile placée exactement au centre ne sera que partiellement détectée, car le sommet de la pile est positionné dans la cuvette central Pa12, à l’intérieur de la crête Pa1 1. Il en sera de même pour une pile positionnée au niveau de la pente Pa13 : les jetons du sommet de la pile seront situés en-dehors du dôme principal Pa1. Par ailleurs, du fait de son intensité non négligeable, la couronne secondaire Pa2 est susceptible de détecter des jetons ou plaques situés hors du périmètre de l’antenne Aa. On peut ainsi dire que cette antenne émettrice Aa est efficace pour détecter des jetons ou plaques, à condition qu’ils ne soient pas disposés en piles trop hautes et qu’il n’y a pas de jetons ou plaques autour de l’antenne.
Pour palier ses insuffisances de portée de détection, aussi bien horizontale que verticale, l’invention propose un type particulier de dispositif de détection qui allie ou combine une antenne passive à une antenne émettrice active. L’antenne passive a la même fréquence de résonnance que l’antenne émettrice, de manière à être excitée par le champ électromagnétique de l’antenne émettrice pour générer un champ électromagnétique combiné ayant une portée combinée de forme désirée dont la composante verticale est plus grande que celle de la portée brute de l’antenne émettrice, et avec une couverture horizontale couvrant sensiblement toujours de la même manière la zone de détection horizontale.
La figure 4 illustre cette combinaison qui revient à ajouter une antenne passive Ap1 à une antenne émettrice Ae1 , qui pourrait être similaire à celle Aa de l’art antérieur de la figure 2. Seule l’antenne émettrice Ae1 est alimenté en courant, l’antenne passive Ap1 étant excitée par l’antenne émettrice Ae1. L’antenne passive Ap1 , lorsqu’excitée, a pour effet d’augmenter la composante verticale du dôme principal Pa1 , ce qui revient pour l’antenne Aa à remonter la cuvette Pa12 et à raidir les pentes Pa13. Sur la figure 5, on peut remarquer que l’antenne passive Ap1 est entièrement inscrite à l’intérieur de l’antenne émettrice Ae1. L’antenne Ap1 peut avoir une forme comparable ou identique à celle de l’antenne Ae1. Les deux antennes peuvent être rectangulaires avec des côtés droits 1 1 , 21. L’antenne passive Ap1 peut suivre de contour intérieur de l’antenne émettrice Ae1 avec un écart constant.
Sur la figure 6, on peut voir que les deux antennes Ae1 et Ap1 sont formée respectivement sur les deux faces parallèles opposées B1 et B2 d’une platine B dont l’épaisseur E peut être de 1 ,2 mm. Cette épaisseur E peut toutefois varier de de 0,1 mm à 3 mm, avantageusement de 1 mm à 1 ,5 mm. Les antennes émettrice Ae1 et passive Ap1 sont réalisées sous la forme de pistes ou bandes conductrices déposées sur les deux faces B1 et B2 de la platine B. Ainsi, les antennes émettrice Ae1 et passive Ap1 sont planes et parallèles et séparées l’une de l’autre d’une distance correspondant à l’épaisseur E de la platine B.
Le mode de réalisation des figures 4 à 6 est un mode de réalisation basique, qui peut être amélioré, comme on va maintenant le voir en référence aux figures 7a à 7f.
Le dispositif de détection D2 de la figure 7a comprend également une antenne émettrice Ae2 et une antenne passive Ap2. Les deux antennes présentent une forme globale rectangulaire, avec l’antenne passive Ap2 inscrite à l’intérieur de l’antenne émettrice Ae2. Toutefois, l’antenne émettrice Ae2 comprend des segments périphériques 112 qui sont interrompus par des segments radiaux 122 qui se rejoignent au niveau de segments de liaison 132, qui sont situés à proximité du centre de l’antenne. L’antenne émettrice Ae2 présente ainsi une configuration en forme de trèfle à quatre feuilles, dont chacune des feuilles est composée de deux segments périphériques 1 12 et deux segments radiaux 122. Les feuilles sont séparées les unes des autres par des fentes radiales 142 délimitées par deux segments radiaux parallèles 122 et un segment de liaison 132. Les segments de liaison 132 sont situés les uns à côté des autres en formant un carré virtuel. On peut également remarquer que ces fentes radiales 142 sont situées au milieu des côtés du rectangle, séparant ainsi chaque côté du rectangle en deux segments périphériques 1 12 de longueur égale.
Quant à l’antenne passive Ap2, elle présente une forme rectangulaire qui suit les segments périphériques 1 12 de l’intérieur, en enjambant les fentes radiales 142. On peut tout de même considérer que l’antenne passive Ap2 est entièrement inscrite à l’intérieur de l’antenne émettrice Ae2. En tout cas, l’antenne passive Ap2 est inscrite entièrement à l’intérieur de l’encombrement de l’antenne émettrice Ae2, délimitée par les segments périphériques 1 12.
Les segments radiaux 122, ici au nombre de huit disposés par paire, permettent d’homogénéiser le dôme principal de la portée tridimensionnelle en diminuant, voire supprimant, la cuvette centrale Pa12. On obtient ainsi un dôme principal régulier sans cuvette.
Le dispositif de détection D3 de la figure 7b comprend également une antenne émettrice Ae3 et une antenne passive Ap3. On peut remarquer que l’antenne émettrice Ae3 présente une configuration générale en forme de diabolo, alors que l’antenne passive Ap3 a une forme générale rectangulaire. Les bords verticaux sont formés par des segments périphériques rectilignes 113, 213, qui sont parallèles, mais les bords horizontaux sont formés par des segments périphériques incurvés 153 pour l’antenne émettrice Ae3 et des segments périphériques rectilignes 253 pour l’antenne passive Ap3. Les segments périphériques incurvés 153 forment ainsi des décrochements ou resserrements. On peut remarquer que l’antenne passive Ap3 n’est pas entièrement inscrite à l’intérieur de l’antenne émettrice Ae3, puisque ses segments périphériques rectilignes 253 s’étendent à l’extérieur des segments périphériques incurvés 153.
Le resserrement ou décrochement formé par les segments périphériques incurvés 153 permet de resserrer la portée horizontale du champ magnétique, évitant ainsi de déborder de manière non souhaitée vers le haut ou vers le bas, lorsque l’on observe la figure 7b.
Le dispositif de détection D4 de la figure 7c résulte sensiblement de la combinaison des dispositifs de détection D2 et D3, en ce sens que le dispositif de détection D4 intègre à la fois des fentes radiales 144 et des décrochements 154, 254, sous la forme de segments périphériques en retrait. On peut également dire que des fentes radiales 144 sont formées au niveau de décrochements 154. L’antenne émettrice Ae4 forme ainsi deux lobes identiques par symétrie miroir reliés entre eux par une zone formée entre les deux sections de liaison 134. Au lieu d’être incurvés comme dans le dispositif D3, les décrochements du dispositif D4 sont formés par des segments périphériques rectilignes, qui sont toutefois disposés de manière décrochée vers l’intérieur, formant ainsi un resserrement rectiligne. Toutefois, ce resserrement est interrompu, sensiblement au centre des segments périphériques en retrait 154 par les fentes radiales 144 définies par une paire de segments radiaux 124 et un segment de liaison 134.
L’antenne passive Ap4 suit le contour interne de l’antenne émettrice Ae4, excepté au niveau des deux fentes 144, comme dans le dispositif de détection D2 de la figure 7a. On peut tout de même dire que l’antenne passive Ap4 est entièrement inscrite à l’intérieur de l’antenne émettrice active Ae4, ou du moins à l’intérieur de l’encombrement global de l’antenne Ae4.
Le dispositif de détection D4 allie les avantages des deux dispositifs de détection D2 et D3, à savoir une meilleure homogénéité du dôme principal de la portée du champ électromagnétique et un contrôle de la portée horizontale sur les deux côtés horizontaux, lorsque l’on observe la figure 7c.
Le dispositif de détection D5 de la figure 7d est plus particulièrement adapté à une zone de détection Z5 en forme d’éventail. Le dispositif de détection D5 comprend également une antenne émettrice Ae5 et une antenne passive Ap5. L’antenne émettrice Ae5 présente également une forme globale qui correspond sensiblement à celle de la zone de détection Z5, c’est-à-dire en éventail. L’antenne émettrice Ae5 comprend des segments périphériques 115 et des segments radiaux 125 formant entre eux des fentes radiales 145. Ces fentes radiales 145 sont ici au nombre de trois, délimitant ainsi quatre zones distinctes sensiblement identiques qui sont reliées entre elles au niveau des segments de liaison 135. Cette antenne émettrice Ae5 produit une portée homogène avec un dôme principal régulier. L’antenne passive Ap5 est entièrement inscrite à l’intérieur de l’encombrement global de l’antenne émettrice Ae5 et présente une forme globale de diabolo. En effet, l’antenne passive Ap5 comprend des segments rectilignes 255 qui se rejoignent sensiblement au niveau du milieu de l’antenne en formant un angle.
Le dispositif de détection D6 de la figure 7e présente une configuration globale circulaire et est plus particulièrement conçu pour une zone de détection Z6 en forme d’étoile. Le dispositif de détection D6 comprend également une antenne émettrice Ae6 et une antenne passive Ap6. L’antenne émettrice Ae6 comprend une boucle circulaire extérieure 1 16 et une boucle circulaire intérieure 166, qui est disposée de manière concentrique à l’intérieur de la boucle extérieure 1 16. Les deux boucles 1 16 et 166 sont reliées entre elles par deux ponts 176. La boucle extérieure 1 16 couvre une partie des branches de l’étoile de la zone de détection Z6, sans pour autant aller jusqu’à la pointe des branches. L’antenne passive Ap6 est de forme circulaire et est entièrement inscrite à l’intérieur de la boucle périphérique extérieure 1 16, hormis au niveau des ponts 176. On peut tout de même considérer que l’antenne passive Ap6 est inscrite à l’intérieur de l’encombrement global de l’antenne émettrice Ae6.
Le dispositif de détection D7 de la figure 7f comprend également une antenne émettrice Ae7 et une antenne passive Ap7. La configuration globale de l’antenne émettrice Ae7 est de forme ovale ou oblongue. Elle correspond à une forme rectangulaire avec les coins arrondis. L’antenne émettrice Ae7 comprend des segments périphériques doubles, à savoir des segments périphériques extérieurs 1 1 a et des segments périphériques intérieurs 11 b, qui se suivent avantageusement avec un écart constant. On peut dire que les segments extérieurs 1 1 a et intérieurs 1 1 b sont sensiblement parallèles, même s’ils ne sont pas rectilignes. On peut remarquer que les segments intérieurs 11 b présentent une largeur ou une épaisseur supérieure à celle des segments périphériques extérieurs 1 1 a. L’antenne émettrice Ae7 comprend également des segments radiaux 127, regroupés par paire, formant ainsi quatre fentes radiales 147 qui se rejoignent en leur centre 148, formant ainsi une croix. On peut également noter que les segments périphériques intérieurs 11 b relient chacun un segment périphérique externe 11 a par l’intermédiaire d’un pont 177, qui passe avantageusement par l’autre face de la platine. L’antenne émettrice Ae7 est ainsi formée de quatre quartiers adjacents séparés par une fente en forme de croix.
Quant à l’antenne passive Ap7, elle se présente ici très simplement sous la forme d’une boucle arrondie qui suit avec un écart sensiblement constant les segments périphériques intérieurs 1 1 b de l’antenne émettrice Ae7.
Ce dispositif de détection D7 présente non seulement un dôme principal homogène, mais également des pentes abruptes, du fait que les segments périphériques sont doublés, et même renforcés au niveau des segments internes 1 1 b.
A travers les six modes de réalisation des figures 7a à 7f, on comprend qu’il est possible d’influer sur la forme du dôme principal de la portée du champ électromagnétique combiné résultant de la combinaison d’une antenne émettrice active et d’une antenne passive excitée par l’antenne active. Les segments radiaux et les fentes radiales permettent d’homogénéiser le dôme principal de manière à atténuer, voire supprimer la cuvette centrale. Les resserrements ou décrochements permettent de maîtriser la portée horizontale du champ électromagnétique au niveau de bords souhaités. Le dispositif de détection de l’invention peut s’adapter à toutes formes de zones de détection, et notamment rectangulaire, en éventail ou en étoile. Le dédoublement des segments périphériques permet d’obtenir un dôme principal avec des pentes très abruptes.
Sur la figure 8a, on voit un graphe qui illustre la portée électromagnétique d’une antenne émettrice seule, comme par exemple celle des dispositifs de détection D2, D4 ou D7. On peut voir que le dôme principal Pe1 est homogène, c’est-à-dire sans cuvette axiale centrale. Sa composante verticale n’est pas importante, du fait que l’antenne émettrice n’a pas besoin d’être alimentée avec un courant aussi fort qu’une antenne classique. Le dôme principal Pe1 est ainsi homogène, mais relativement plat. De même, la couronne périphérique Pe2 n’est pas très marquée.
La figure 8b illustre la forme du champ électromagnétique émis par un dispositif de détection quelconque de l’invention, par exemple le dispositif D7. On peut tout de suite remarquer que le dôme principal P1 est plus haut que le dôme principal Pe1 , et que ces pentes sont plus abruptes. Quant à la couronne secondaire P2, elle est pratiquement restée inchangée par rapport à la couronne secondaire Pe2 de la figure 8a. La portée horizontale du dôme P1 est restée inchangée, mais sa composante verticale suivant l’axe Z a considérablement augmenté. Comme exposé précédemment, cette augmentation de la composante verticale de la portée du champ électromagnétique provient de la contribution de l’antenne passive qui est excitée par l’antenne émettrice active.
La figure 9 représente une partie de la table de jeu T de la figure 1 au niveau de la zone de mise Z1. On peut voir sur cette coupe transversale que la table de jeu T comprend un tapis de jeu C dans lequel est formée la zone de mise Z1. En dessous de cette zone de mise Z1 , la table forme un logement T1 dans lequel est reçu un dispositif de détection de l’invention, comme par exemple le dispositif D7. Sur la zone de mise Z1 a été déposée une pile de jetons J équipés chacun de moyen d’identification électromagnétique ID, comme par exemple une puce RFID ou NFC. On peut remarquer que cette pile de jetons J, bien que déposée au bord de la zone de mise Z1 est encore située à l’intérieur de la portée du champ électromagnétique, et plus particulièrement à l’intérieur de son dôme principal P1. Plus précisément, il suffit que les moyens d’identification ID soient situés à l’intérieur du dôme principal P1 , comme on peut le voir sur la figure 9.
La détection de cette pile de jetons J est rendue possible grâce à l’invention du fait que le dôme principal P1 de la portée du champ électromagnétique présente des pentes abruptes et une composante verticale accrue et homogène. La figure 10 représente un ensemble de trois dispositifs de détection D8, D8’ et D9 qui peuvent par exemple être installés en dessous d’une série de zones de mise Z1 , Z2 et Z3 de la table T de la figure 1 , correspondant respectivement aux zones de mise PLAYER, BANKER et TIE. Les deux dispositifs de détection D8 et D8’ peuvent être identiques par symétrie miroir. De ce fait, seul un de ces dispositifs de détection sera ici décrit. Ainsi, le dispositif de détection D8 comprend également une antenne émettrice Ae8 et une antenne passive Ap8. L’antenne émettrice Ae8 présente une forme globale rectangulaire, avec toutefois un segment périphérique en retrait 158. L’antenne émettrice A8 comprend également des segments radiaux 128 formant des fentes radiales 148, de manière sensiblement similaire au dispositif de détection D5. L’antenne passive Ap8 est inscrite à l’intérieur de l’antenne émettrice Ae8 hormis au niveau des fentes 148.
On peut remarquer que les segments périphériques en retrait 158 des deux dispositifs de détection D8 et D8’ se font face. De plus, la distance minimale entre les deux antennes émettrices Ae8 et Ae8’ est réduite, de l’ordre de 50 mm, voire 30 mm. Les zones de mise Z1 et Z2 peuvent être séparées uniquement de 20 à 30 mm.
Le dispositif de détection D9 présente une configuration globale annulaire, correspondant à celle de la zone de mise Z3. L’antenne émettrice Ae9 comprend une boucle périphérique extérieure 1 19 et deux segments radiaux 129 formant une fente diamétrale 149. L’antenne émettrice Ae9 présente ainsi deux lobes semi-circulaires séparés par la fente diamétrale 149. Quant à l’antenne passive Ap9, elle présente une forme circulaire, inscrite à l’intérieur de la boucle périphérique extérieure 119, et chevauchant la fente diamétrale 149. La distance entre la zone de mise Z3 et la zone de mise Z2 est plus grande qu’entre les autres de mise Z1 et Z2, par exemple de l’ordre de 50 à 70 mm.
La figure 1 1 est une représentation similaire à celle de la figure 9, montrant une partie de la table T formée avec un logement T1 recevant les trois dispositifs de détection D8, D8’ et D9, juste en dessous des zones de mise Z1 , Z2 et Z3, respectivement. Une pile de jetons J équipés de moyen d’identification électromagnétique ID, par exemple de type RFID ou N FC, est disposée au bord de la zone de mise Z1 du côté de la zone de mise Z2. Tous les jetons J de la pile de jetons sont situés à l’intérieur du dôme principal P1 de la portée du champ électromagnétique du dispositif de détection D8’, comme dans la figure 9. On peut cependant remarquer que la couronne périphérique P2 sur le côté droit de la figure 1 1 est bien plus importante que la couronne P2’ sur le côté gauche. Cela est rendu possible en court- circuitant, totalement ou partiellement, le dispositif de détection D8 de la zone de mise Z2, de manière à créer une cage de Faraday qui réduit localement la couronne P2’. Le court-circuitage du dispositif de détection D8 peut être total en court-circuitant à la fois l’antenne émettrice Ae8 et l’antenne passive Ap8, ou au contraire partiel en ne court-circuitant qu’une seule de ces antennes.
Bien entendu, lorsqu’une pile de jetons J sera disposée sur la zone de mise Z2, le dispositif de détection D8’ sera à son tour totalement ou partiellement court-circuité, afin de créer une cage de Faraday. D’autres dispositifs et techniques peuvent encore être utilisés afin d’empêcher toute extension de la portée du champ magnétique sur une zone de mise adjacente. Ces moyens de confinement de portée peuvent être intégrés au dispositif de détection, par exemple autour de l’antenne passive ou de l’antenne émettrice, ou encore être ajoutés au dispositif.
Grâce à l’invention, on obtient un dispositif de détection, ou un ensemble de dispositifs de détection, qui présente un champ électromagnétique combiné ayant une portée permettant de détecter des piles de jetons ou de plaques allant jusqu’à vingt-cinq éléments, même si ces piles sont disposées au niveau d’un bord de la zone de détection, et même de manière adjacente à une autre zone de détection, sans pour autant détecter de manière parasite des jetons ou piles de jetons disposés sur cette autre zone de détection adjacente. L’augmentation de la composante verticale de la portée provient de l’antenne passive et l’homogénéité de la portée provient des segments radiaux. La restriction de la portée horizontale, particulièrement avantageuse pour des zones de mise adjacentes à faible distance, provient des segments périphériques décrochés ou resserrés. L’antenne passive est de préférence entièrement inscrite à l’intérieur de l’encombrement global de l’antenne émettrice.
Le dispositif de détection de l’invention a été mis en oeuvre dans une table de jeu de casino, mais il peut être mis en oeuvre dans d’autres circonstances, à l’intérieur d’un casino ou à l’extérieur, par exemple pour détecter des piles d’objets quelconques.