La présente invention concerne un dispositif permettant d'obtenir un effet lumineux en trois dimensions, pouvant servir de luminaire d'ambiance, ou simplement d'objet décoratif, ou encore d'objet publicitaire particulièrement attractif.

On connaît déjà des dispositifs de ce type, utilisant le principe de la multiréflexion. De manière générale, de tels dispositifs comportent un objet lumineux en lui-même, ou éclairé par une source de lumière, et placé entre deux surfaces réfléchissantes sensiblement parallèles, l'une au moins étant partiellement transparente, de manière que l'objet puisse être perçu à l'extérieur du dispositif, avec un effet de multiplication résultant des réflexions successives de son image sur les dites surfaces réfléchissantes.

Un inconvénient des dispositifs connus est que, pour former la surface partiellement transparente, on utilise un miroir sans tain, dont le coût est important dès lors que l'on recherche une grande qualité et une absence pratiquement totale de défauts.

De plus, un tel miroir sans tain, constitué d'une plaque de verre, est relativement fragile.

La présente invention a pour but de résoudre ces problèmes et vise à proposer un tel dispositif à moindre coût, permettant de varier quasiment à l'infini les effets visuels obtenus, de fabrication très simple, et, de manière générale, ayant une esthétique particulière soignée .

Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet un dispositif permettant d'obtenir un effet lumineux en trois dimensions, dans lequel un objet, lumineux ou éclairé, est placé entre deux plaques sensiblement parallèles susceptibles de réfléchir la lumière, l'une au

moins étant partiellement transparente, caractérisé en ce que la dite plaque partiellement transparente est formée d'une plaque rigide en matériau transparent comportant au mois une couche d'un revêtement mince semi-transparent , semi-réfléchissant.

La dite couche est préférentiellement constituée d'une feuille, ou film, souple et mince semi- réfléchissante, semi-transparente.

La couche de revêtement, formée par le film mince, est préférentiellement plaquée sur la face de la plaque transparente située vers l'intérieur, du coté de l'objet, de sorte que l'épaisseur de la plaque transparente ne crée pas, pour des éléments de l'objet en contact avec sa surface, de discontinuité dans la succesion de réflexions, comme cela serait le cas avec des miroirs sans tain dont la surface réfléchissante serait nécessairement située vers l'extérieur.

Préférentiellement, la feuille mince est en PET (polyéthylène technique) ou en polyester, chargé ou revêtu d'aluminium. De tels matériaux, présentés sous forme de films minces, sont déjà connus et utilisés dans le domaine du bâtiment, pour être placés sur les vitres de fenêtres, pour filtrer le rayonnement solaire en absorbant et/ou réfléchissant une partie de son énergie. Les applications de ces films visent essentiellement à limiter le rayonnement lumineux ou thermique transmis à l'intérieur des bâtiments.

L'invention présente l'originalité d'utiliser de tels films pour une application totalement différente, utilisant essentiellement les caractéristiques de semi- réflexion de ces matériaux.

Les films utilisés par 1 ' invention ont une épaisseur de quelques dizaines de microns, par exemple d'environ 40 à 120 microns. On pourra utiliser par exemple les films en PET commercialisés par la société "FILMPROTEC" , ou des films en polyester transparent,

revêtus d'une couche d'oxyde d'aluminium vaporisé, d'une épaisseur d'environ 40 microns.

Les plaques transparentes peuvent être en verre, mais seront préférentiellement en verre acrylique ou en matériau connu sous le nom de "plexiglas" (marque déposée) moins lourd et moins cassant que le verre ordinaire.

L'application du film sur la plaque se fait par adhésion. Les films utilisés étant classiquement auto- adhésifs, leur application est particulièrement aisée.

Les films semi-réfléchissants utilisés peuvent être colorés en eux-même . On pourra aussi utiliser une plaque transparente teintée , ou encore au moins une autre feuille souple colorée, superposée au film semi- réfléchissant ou appliquée sur la face de la dite plaque opposée au film semi-réfléchissant.

L'objet placé entre les deux plaques peut être fixe ou mobile, et réalisé par exemple en un matériau translucide, fluorescent ou phosphorescent et éclairé par une source lumineuse disposée latéralement. Selon la forme, la matière et la disposition de l'objet, on pourra obtenir différents effets lumineux.

Selon une disposition particulière, l'objet est maintenu par serrage entre les deux plaques. On obtient alors, du fait des multiples réflexions entre les deux plaques, un effet de continuité, les multiples images de l'objet se raccordant l'une à l'autre sans discontinuité.

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va être faite à titre d'exemple de plusieurs modes de réalisation, en liaison avec les dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue d'une première variante de réalisation d'un dispositif conforme à l'invention, les plaques réfléchissantes étant sorties de leur cadre, - la figure 2 représente ce dispositif monté, et montre l'effet lumineux en trois dimensions obtenu,

- la figure 3 montre les différents éléments d'une deuxième variante de réalisation,

- la figure 4 est une vue partielle en coupe du bord du dispositif de la figure 3, - la figure 5 montre le dispositif selon cette deuxième variante, tel que terminé, la figure 6 est une vue schématique d'une troisième variante, avant assemblage,

- la figure 7 illustre l'effet visuel obtenu par cette troisième variante, les figures 8 et 9 illustrent de manière similaire une quatrième variante,

- les figures 10 et 11 représentent une application particulière, utilisant un assemblage de plusieurs dispositifs unitaires conformes à l'invention.

Le dispositif représenté figure 1 comporte un cadre rectangulaire 1 pourvu de pieds 2. Sur les faces intérieures du cadre sont réalisées deux rainures 3 dans des plans parallèles. Dans chaque rainure, est placée une plaque semi-réfléchissante 10 constituée par une vitre 11, par exemple en "plexiglas" (marque déposée) , sur une face de laquelle est collé un film semi-réfléchissant 12.

Un objet 20, ici de forme générale rectangulaire, est placé entre les deux plaques 10, et maintenu en position en étant serré entre les dites plaques.

Dans l'exemple représenté, l'objet 20 est constitué lui-même d'une sorte de cadre en matière plastique rigide transparente ou mate, par exemple obtenu par moulage par injection, et comporte dans chacune de ses faces des perçages dans lesquels sont incrustés des ampoules sans culot 21, espacées et centrées sur son contour. Les ampoules sont raccordées en série et alimentées par un câble d'alimentation 9 pourvu d'une prise de raccordement sur le secteur 220 V et d'un interrupteur. Les films semi-réfléchissants, encore appelés "film-miroir", sont disposés sur les faces en regard des

vitres 11, vers l'intérieur du dispositif. Comme ces films sont très minces, et que l'objet 20 est directement plaqué contre ces films, les images résultant des multiples réflexions entre les films-miroirs, et qui sont visibles à l'extérieur du dispositif, paraissent se succéder de manière parfaitement continue, comme représenté figure 2. Si, contrairement à cela, la surface réfléchissante était située vers l'extérieur, l'épaisseur de la vitre provoquerait alors une certaine discontinuité dans les réflexions, notamment lors d'une observation du dispositif en biais par rapport à sa surface.

Le fait que l'objet 20 soit maintenu par serrage entre les plaques 10 permet par ailleurs d'éviter l'emploi d'un support pour cet objet, l'impression résultante étant que l'objet semble flotter dans 1 'espace.

Les éléments formant les côtés du cadre 1 peuvent être réalisés en bois ou en matière plastique, de type ABS ou RIGIPLAST (marque déposée) , moulée par injection, et assemblés entre eux par emboîtage.

A titre d'exemple, les dimensions du cadre peuvent être de 5 cm de profondeur, 40 cm de largeur et 40 cm de hauteur, l'objet 20 ayant par exemple une épaisseur de 4 cm, correspondant à la distance entre les faces internes des deux plaques 10, et des côtés de 20 cm.

Dans ce premier exemple, les deux plaques 10 sont semi-transparentes, et l'effet lumineux en trois dimensions pourra être observé des deux côtés du dispositif. Un deuxième mode de réalisation est représenté aux figures 3 à 5. Dans ce cas, le cadre 1 est formé de deux demi-cadres 4, 5 assemblés par des vis 6. L'objet 20, ici de forme triangulaire, est serré, comme indiqué précédemment, entre les deux plaques 10 pourvues d'un film souple 12. Des sources lumineuses, tels que des tubes néon 7 ou similaires, sont disposées parallèlement

aux côtés du cadre, entre les plaques 10, et dissimulées à la vue par des bandes opaques 8 fixées sur les bords des plaques 10. Ces tubes 7 pourront notamment être du type dit "à lumière noire", ou tubes à haute pression à vapeur de mercure. Ainsi, en réalisant l'objet 20 en un matériau translucide, fluorescent ou phosphorescent, par exemple en verre acrylique, celui-ci deviendra lui-même source de lumière et l'effet visuel obtenu sera plus intense, d'autant plus que les sources lumineuses resterons invisibles, comme cela est représenté figure 5.

Dans cette seconde variante, le dispositif pourra être simplement posé sur un support quelconque, on suspendu. Pour ne voir le décor obtenu que d'un seul côté, une des plaques pourra être remplacée par un miroir à argenture normale ou un miroir de synthèse, en verre acrylique, ou en polycarbonate, ou similaire, en tenant compte que l'effet déjà mentionné de continuité des multiples images réfléchies est d'autant plus accentué que la surface réfléchissante est directement en contact avec l'objet.

Les figures 6 et 7 représentent un troisième mode de réalisation similaire dans son principe à la variante des figures 3 à 5. L'objet est ici une feuille 21 de dimensions extérieures sensiblement égales à celles des plaques, de manière qu'une fois mise en place, ses bords ne soient pas visibles. Des motifs 22, de forme quelconque, sont découpés dans cette feuille, réalisée en n'importe quel matériau, par exemple en papier, "plexiglass" (marque déposée) , tissus, etc, et collée sur la face intérieure d'une des plaques 10.

La feuille 21 peut être traitée ou peinte avec une peinture fluorescente pour obtenir un plus bel effet. La lumière provenant des sources lumineuses, disposées de manière similaire à la deuxième variante, ne sera visible que par les découpes et l'utilisateur ne verra donc que les motifs découpés, multipliés par les réflexions sur

les plaques 10, comme représenté figure 7.

Dans la quatrième variante représentée figure 8 et 9, le dispositif comporte un boîtier 9 dans lequel sont placés des tubes néons 71 ordinaires ou à "lumière noire". Une plaque translucide 72, éventuellement colorée, est placée devant ces tubes. Un miroir 73, en verre acrylique ou en polycarbonate, dans lequel est découpé un motif quelconque 74, est placé devant la plaque translucide 72. La face avant du dispositif est formée d'une plaque semi-réfléchissante, comme dans les exemples précédentes, maintenu dans un cadre fixé sur le boîtier 9. La lumière venant de l'arrière du dispositif et diffusée par la plaque translucide ne sera visible que par la découpe du miroir 73. L'utilisateur voit le motif 74 multiplié, sans voir les sources lumineuses (figure 9) .

Les dessins des figures 10 et 11 illustrent schématiquement la combinaison de plusieurs dispositifs réalisés selon le principe évoqué ci-dessus pour la quatrième variante, une lampe 75, placée au centre d'un assemblage de ces dispositifs, procurant sur chaque face de cet assemblage l'effet visuel montré figure 9.

L'invention n'est pas limitée aux différentes variantes qui viennent d'être décrites uniquement à titre d'exemple, et englobe notamment toutes les combinaisons envisageables de ces différentes formes de réalisation.

De plus, les deux plaques réfléchissantes pourront aussi, au lieu d'être parallèles, être légèrement inclinées l'une par rapport à l'autre. L'une au moins pourra être légèrement bombée.

Les vitres, miroirs, films semi-réfléchissants, et les objets placés entre les plaques pourront être teintés, et on pourra aussi coller sur les vitres des films transparents supplémentaires teintés. L'objet placé entre les plaques réfléchissantes pourra aussi être mobile, et éventuellement entraîné en

mouvement par un moteur.

Toutes ces possibilités et leurs combinaisons permettront d'obtenir des effets visuel variés et particulièrement attractifs.

Les différents matériaux cités à titre d'exemple pourront également être modifiés, ainsi que leur mise en oeuvre, sans sortie du cadre de l'invention, telle que définie dans les revendications annexées.