La présente invention concerne une clôture ou section de clôture constituée d'une nappe de fils tendus entre des poteaux, et se rapporte plus particulièrement à un dispositif de détection d'intrusion intégré à une telle clôture pour détecter les intrusions ou tentatives d'intrusion dans la zone protégée par ladite clôture.

La détection d'intrusion est généralement basée sur la détection du déplacement de fils de la nappe, ce déplacement de fil s ' opérant lorsqu'un individu tente de passer à travers la clôture en écartant le fil de sa position normale ou en le sectionnant.

Dans les installations actuelles, les fils de la nappe sont tendus entre deux poteaux d'extrémité et les moyens de détection du déplacement des fils de la nappe sont montés sur un poteau intermédiaire disposé généralement à équidistance des poteaux d'extrémité. Un détecteur indépendant est associé à chaque fil pour détecter le déplacement de ce dernier. Une telle installation est par exemple décrite dans le document WO 02/065418. Dans ce document, le poteau intermédiaire porte des têtes de support montées oscillantes indépendamment les unes des autres et sur chacune desquelles est fixé un fil de la nappe avec équilibrage des tensions de chaque côté. Pour détecter le déplacement des fils, une portion d'enveloppe souple d'une enceinte remplie d'un fluide est associée à chacune desdites têtes de support d'une manière telle que les oscillations de ladite tête de support provoquent une déformation de la portion d'enveloppe souple qui engendre alors une différence de pression dans le fluide. Un capteur de pression associé à l'enceinte est ensuite chargé de générer un signal représentatif de cette différence de pression. Dans cette installation, les moyens de détection sont constitués par les têtes de support montées oscillantes, l'enceinte à enveloppe souple et le capteur de pression. Lorsqu'un fil est écarté de sa position normale ou sectionné, l'équilibre de tension de chaque côté de la tête de support correspondante est rompu. La tête de support pivote autour de son axe et ce pivotement est détecté, via le changement de pression dans l'enceinte remplie de fluide, par le capteur de pression. Chaque tête de support fonctionne comme un détecteur indépendant.

L'un des principaux inconvénients de ce type d'installation est qu'il est très sensible aux mouvements de terrain. En effet, les têtes de support étant montées sur un poteau intermédiaire, tout mouvement affectant la position de ce poteau est susceptible d'entrainer une rupture de l'équilibre des tensions au niveau des têtes de support, plus particulièrement au niveau des têtes de support montées dans la portion supérieure du poteau, et de déclencher une fausse alarme. En effet, lorsque le poteau s'incline de quelques dixièmes de degrés, le déplacement de son extrémité supérieure est non négligeable et peut atteindre plusieurs millimètres. Par exemple, lorsqu'un poteau d'une hauteur de 2 mètres s'incline d'un angle de 0,28 degrés par rapport à la verticale sous l'effet d'un mouvement de terrain, son extrémité supérieure se décale d'environ 1 centimètre par rapport à sa position normale. Cela signifie que, sous l'effet d'une telle inclinaison du poteau, les têtes de support de la portion supérieure du poteau s'écartent d'environ 1 centimètre de leur position normale, ce qui engendre, lorsque l'inclinaison du poteau n'est pas dans un plan orthogonal aux fils, une rupture d'équilibre des tensions au niveau de ces têtes de support.

Ce type d'installation est également très sensible à la température extérieure qui peut entraîner une dilatation et/ou une contraction des fils et des poteaux et, de la même façon que précédemment, écarter les têtes de support de leur position normale.

Pour réduire le taux de fausses alarmes, la solution actuelle consiste à augmenter la stabilité des poteaux en leur rajoutant des jambes de force et/ou en sur-dimensionnant les plots de béton dans lesquels ils sont scellés. Cette solution est toutefois inefficace par rapport à la dilatation et la compression des fils et/ou des poteaux et est de plus très coûteuse à mettre en œuvre .

Un but de 1 ' invention est de proposer un dispositif de détection qui est robuste face aux mouvements de terrain et aux changements de température, simple et peu coûteux à mettre en œuvre.

A cet effet, la présente invention propose un dispositif de détection d'intrusion pour une nappe de fils de clôture constituée de deux poteaux d'extrémité entre lesquels sont tendus les fils sensiblement horizontalement, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de détection aptes à détecter le déplacement d'au moins un fil par rapport aux autres fils, lesdits moyens de détection comportant:

au moins des premier et deuxième éléments sensiblement identiques montés l'un au-dessus de l'autre et à chacun desquels est fixé un fil correspondant, lesdits premier et deuxième éléments étant aptes à se déplacer en translation et/ou en rotation l'un par rapport à l'autre, et

- un organe de détection pour détecter le déplacement du premier élément par rapport au deuxième élément sous l'effet d'une force externe appliquée sur le fil fixé au premier élément.

Ainsi, selon l'invention, toute force de traction exercée sur l'un des fils en un point de celui- ci, situé entre les poteaux d'extrémité, entraîne un déplacement en translation et/ou en rotation de l'élément correspondant par rapport à un élément placé en dessous et/ou un élément placé au dessus, lequel déplacement est détecté par l'organe de détection.

Selon un mode de réalisation, lesdits premier et deuxième éléments sont sensiblement en contact l'un avec l'autre.

Selon un mode de réalisation, chacun desdits premier et deuxième éléments est libre en rotation autour d'un axe de rotation sensiblement vertical. Lesdits premier et deuxième éléments sont par exemple mobiles en rotation autour d'une tige axiale sensiblement verticale s 'étendant le long dudit axe de rotation, laquelle tige axiale est assemblée à un poteau intermédiaire placé entre lesdits poteaux d'extrémité.

Dans ce mode de réalisation, chacun desdits premier et deuxième éléments présente avantageusement une configuration en U couché ou en I . Chacun desdits premier et deuxième éléments présente alors une paroi verticale à laquelle est fixé un fil correspondant et des parois horizontales supérieure et inférieure s 'étendant à partir des extrémités de la paroi verticale, lesdites parois horizontales supérieure et inférieure étant munies de premières ouvertures disposées le long dudit axe de rotation pour le passage de la tige axiale.

Selon un autre mode de réalisation, les premier et deuxième éléments sont couplés entre eux par des moyens de couplage de manière à pouvoir pivoter et/ou coulisser l'un par rapport à l'autre selon un axe sensiblement horizontal. Dans ce mode de réalisation, les premier et deuxième éléments présentent également une configuration en U couché ou en I, à savoir qu'ils comportent chacun une paroi verticale à laquelle est fixé un fil correspondant et des parois horizontales supérieure et inférieure s 'étendant à partir des extrémités de la paroi verticale, lesdits moyens de couplage étant assemblés aux parois desdits premier et deuxième éléments.

Dans ces modes de réalisation, l'organe de détection comprend avantageusement un câble détecteur, sensible à la pression, traversant les parois horizontales supérieure et inférieure des premier et deuxième éléments via des deuxièmes ouvertures disposées selon un deuxième axe sensiblement parallèle à l'axe de rotation, les dimensions des deuxièmes ouvertures étant sensiblement égales aux dimensions de la section transversale du câble détecteur.

Ainsi, lorsqu'un élément se déplace sous l'effet d'une force externe appliquée sur le fil correspondant, les deuxièmes ouvertures des parois horizontales supérieure et inférieure de l'élément ne sont plus alignées avec les deuxièmes ouvertures des autres éléments, notamment avec celles des éléments adjacents placés au-dessus et en dessous de l'élément considéré. Le câble détecteur subit alors une pression ou compression au niveau de ses deuxièmes ouvertures. Cette compression du câble indique que l'élément s'est déplacé et déclenche l'envoi d'un signal d'alarme.

Avantageusement, le dispositif comprend en outre au moins une cale apte à être introduite dans une deuxième ouverture des parois horizontales inférieure et supérieure des premier et deuxième éléments. Avantageusement, deux cales sont disposées dans la deuxième ouverture de part et d'autre du câble détecteur suivant la direction de déplacement de l'élément. Ces cales peuvent servir à adapter la taille de la deuxième ouverture et régler l'intensité de la compression pour un déplacement donné de l'élément.

Avantageusement, chaque cale présente une hauteur supérieure à l'épaisseur de la paroi horizontale inférieure ou supérieure. De préférence, la cale présente une hauteur deux fois supérieure à l'épaisseur de la paroi horizontale inférieure ou supérieure. Lesdits premier et deuxième éléments sensiblement en contact, lorsque le premier élément est placé au dessus du deuxième élément, la cale introduite dans la deuxième ouverture de la paroi horizontale inférieure du premier élément débouche dans la deuxième ouverture de la paroi horizontale supérieure du deuxième élément.

Ces cales permettent alors d'empêcher l'effet ciseau sur le câble détecteur lorsque le premier élément se déplace par rapport au deuxième élément.

Par ailleurs, chacun desdits premier et deuxième éléments est équipé d'un moyen d'assemblage pour fixer le fil correspondant à la paroi verticale de l'élément. Avantageusement, la position du moyen d'assemblage sur la paroi verticale est réglable verticalement .

Enfin, l'invention concerne également une clôture comprenant une ou plusieurs nappes de fils en succession remarquable en ce qu'elle est équipée d'un dispositif de détection d'intrusion tel que défini ci- dessus .

Les caractéristiques et avantages de l'invention mentionnés ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront plus clairement dans la description suivante et les dessins joints, dans lesquels:

- la figure 1 est une vue schématique de face d'une nappe de fils tendus sur laquelle est disposé un premier mode de réalisation du dispositif de détection de 1 ' invention;

- la figure 2 est une vue agrandie du détail Dl de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue en coupe selon le plan de coupe III-III de la figure 1 ;

- la figure 4 est une vue agrandie du détail D2 de la figure 3; - la figure 5 est une vue analogue à la figure 4 dans lequel un capot de protection du câble détecteur a été retiré;

la figure 6 est une première vue en perspective d'un élément du dispositif présenté aux figures 1 à 5, ledit élément étant traversé par un câble détecteur et le capot de protection du câble détecteur ayant été retiré;

- la figure 7 est une autre vue en perspective de l'élément représenté à la figure 6;

- la figure 8 est une vue de face de l'élément de détection représenté aux figures 6 et 7;

- la figure 9 est une vue de côté de l'élément de détection représenté aux figures 6 et 7;

- la figure 10 est une vue analogue à la figure

6 mais dans laquelle le capot de protection du câble détecteur est en place;

les figures 11 et 12 sont des vues schématiques illustrant le fonctionnement d'un deuxième mode de réalisation du dispositif de détection de l'invention, et

- la figure 13 est une vue schématique de face d'un troisième dispositif de détection conforme à 1 ' invention,

- la figure 14 est une vue en coupe selon le plan de coupe XIV-XIV de la figure 13; et

- la figure 15 est une vue en coupe selon le plan de coupe XV-XV de la figure 13.

L'invention est décrite ci-après à travers trois modes de réalisation du dispositif de détection conforme à 1 ' invention comportant chacun des éléments identiques ou sensiblement identiques montés les uns sur les autres, aptes à se déplacer en translation et/ou en rotation les uns par rapport aux autres et auxquels sont fixés rigidement les fils de clôture, et un organe de détection apte à détecter le déplacement d'un élément par rapport à l'élément placé immédiatement au dessus et/ou immédiatement en dessous lorsqu'une force externe est appliquée sur le fil fixé à cet élément.

Un premier mode de réalisation est illustré par les figures 1 à 10.

La figure 1 représente une nappe de fils tendus destinée à constituer une section de clôture dont la longueur est en pratique de l'ordre de 50 mètres. Cette section de clôture est disposée le long du périmètre d'une zone à protéger. Elle comporte deux poteaux d'extrémité PE entre lesquels sont tendus horizontalement des fils F à intervalles réguliers. A équidistance des poteaux d'extrémité PE est disposé un poteau détecteur intermédiaire PI sur lequel est monté le dispositif de détection 1 de l'invention. Les poteaux sont scellés dans des plots de béton P coulés dans le sol. Chaque poteau est avantageusement surmonté d'une portion supplémentaire inclinée, appelée classiquement bavolet B, s 'étendant vers l'extérieur de la zone à protéger comme montré plus particulièrement à la figure 3. Des fils F sont également tendus entre les bavolets des poteaux d'extrémité PE .

Dans ce mode de réalisation, le poteau détecteur intermédiaire PI est équipé d'un dispositif de détection 1 apte à détecter tout déplacement d'au moins un fil par rapport à un autre fil.

En référence aux figures 1 à 5, le dispositif de détection 1 comprend une pluralité d'éléments 2, identiques ou sensiblement identiques, mobiles en rotation autour d'une tige axiale 3 s 'étendant selon un axe sensiblement vertical X, lesdits éléments étant montés les uns au-dessus les autres et chaque élément étant sensiblement en contact avec l'élément placé immédiatement au-dessus et/ou l'élément placé immédiatement en dessous. La tige axiale 3, de section circulaire, est fixée par des moyens de fixation appropriés au poteau intermédiaire PI . Les moyens de fixation 4 sont par exemple constitués par une pièce 4 de configuration en U dont la base est munie d'une ouverture pour le passage de la tige axiale 3 et dont les branches sont vissées au poteau PI comme montré plus en détail à la figure 4. Les éléments 2 sont mobiles en rotation autour de l'axe de rotation X indépendamment les uns des autres .

Un fil F est fixé à chaque élément 2 par des moyens d'assemblage 27 qui seront décrits plus loin. Toute force exercée sur le fil F entraine alors une rotation de l'élément 2 correspondant autour l'axe X. Ce mouvement de rotation est détecté par un organe de détection se présentant sous la forme d'un câble détecteur 6, visible sur la figure 5, sensible à la pression. Ce câble est par exemple un câble comprenant du carbone et deux fils de cuivre et une gaine en polyéthylène haute densité, tel que le câble Mayser EKS002_commercialisé par la société Mayser. La résistance de ce câble varie en fonction de l'intensité de la pression qui lui est appliqué. Ce câble est passé à travers les éléments 2 du dispositif de sorte que, lorsque l'un des éléments 2 est entraîné en rotation autour de l'axe X sous l'effet d'une force appliquée sur le fil F correspondant, le câble détecteur 6 est comprimé au niveau de zone de contact avec les autres éléments et déclenche l'envoi d'un signal d'alarme. Ce câble 6 est protégé des animaux par un capot de protection 28 monté sur chacun des éléments 2 et visible sur les figures 2 à 4 et la figure 10. Par ailleurs, des pattes 7 sont prévues sur le dispositif pour porter un capot extérieur (non représenté) s 'étendant tout le long du poteau PI et pour rendre invisible le dispositif de détection.

L'agencement du câble détecteur 6 avec les éléments 2 est plus particulièrement montré aux figures 5 à 9. La figure 5 est une vue agrandie du détail D2 de la figure 3, dans laquelle les capots de protection 28 montés sur chacun des éléments 2 ont été retirés. Les figures 6 à 9 représentent différentes vues d'un élément 2 traversé par le câble détecteur 6.

L'élément 2 comprend une paroi verticale 20 et deux parois horizontales 21, 22 parallèles s 'étendant à partir des extrémités de la paroi verticale de manière à former une pièce de configuration en U couché ou en I. Des ouvertures 23 et 24 circulaires, disposées sur l'axe X, sont ménagées dans les parois horizontales 21, 22 pour le passage de la tige axiale 3. D'autres ouvertures, 25 et 26, disposées selon un axe Y parallèle à l'axe X, sont réalisées dans les parois horizontales 21, 22 pour le passage du câble détecteur 6. La taille des ouvertures 25 et 26 est sensiblement égale ou légèrement supérieure à la taille de la section du câble détecteur 6. Comme décrit plus loin, la taille des ouvertures 25 et 26 pourra être adaptée au moyen de cales.

Le fil F est fixé rigidement sur la paroi verticale par un moyen d'assemblage 27. Ce moyen d'assemblage comprend une plaque 271 munie dans sa partie inférieure d'une patte 272 s 'étendant perpendiculairement à la plaque 271 et destinée à venir en butée contre la paroi verticale 20 ou à être introduite dans une lumière 201 de la paroi verticale 20. La plaque 271 est assemblée à la paroi verticale par une vis 273 et un écrou 274, une lumière 201 étant ménagée dans la paroi verticale pour le passage de la vis 273. La lumière 201 est de préférence oblongue pour permettre un réglage de la position verticale du moyen d'assemblage. La largeur de la patte 272 est prise légèrement inférieure à la largeur de la lumière 201 pour que l'extrémité distale de la patte 272 puisse être introduite dans la lumière 201. Lorsque le fil F est assemblé à l'élément 2, sa section est immobilisée dans l'espace situé entre la paroi verticale, la plaque 271, la patte 272 et la vis 273 comme montré à la figure 9. L'élément 2 est de préférence une pièce monobloc, obtenue par exemple par moulage d'un matériau plastique. L'élément 2 peut également être réalisé en métal par pliage et perçage d'une plaque. Dans ce second cas, il peut être difficile d'obtenir un alignement précis des ouvertures 23 et 24 et/ou des ouvertures 25 et 26 sauf à disposer d'équipements de pointe très coûteux. Aussi, dans le mode de réalisation présenté ici, l'élément 2 est réalisé à partir de plusieurs pièces, une pièce support en U réalisé par pliage et deux plaquettes 212 et 222.

La pièce support en U comprend une base 200 verticale et deux branches 211 et 221 parallèles s' étendant à partir des extrémités de la base 200 perpendiculairement à celle-ci. Les plaquettes 212 et 222, de forme rectangulaire et de faible épaisseur, sont fixées sur la face externe des branches 211 et 221 par des vis 213 et 223. La paroi horizontale 21 de l'élément 2 est alors constituée par la branche 211 et la plaquette 212, la paroi horizontale 22 est formée par la branche 221 et la plaquette 222 et la base 200 de la pièce support constitue la paroi verticale 20. Les ouvertures 23 et 24 sont réalisées dans les branches 211 et 221 de la pièce support et les ouvertures 25 et 26 sont réalisées dans les plaquettes 212 et 222.

La paroi verticale 20 est avantageusement équipée d'une cornière 202 s 'étendant vers l'intérieur du U le long d'un bord longitudinal de la paroi verticale et perpendiculairement à celle-ci. En coopération avec le capot de protection 28 (visible sur la figure 10), elle permet d'entourer le câble détecteur 6 pour le protéger de la pollution extérieure et/ou de la poussière et/ou empêcher que des corps étrangers, par exemple des animaux ou des branchages, ne viennent au contact du câble et déclenchent des fausses alarmes. En référence à la figure 10, le capot de protection 28 comprend un corps 280 en U et deux pattes 281 munies de vis 282 pour fixer le capot 28 à la paroi verticale 20.

Si on se réfère de nouveau aux figures 6 à 9, des cales rigides 260, de forme générale en T, sont avantageusement introduites dans l'ouverture 26 de l'élément 2, de part et d'autre du câble détecteur 6, suivant la direction de déplacement de l'élément autour de l'axe de rotation, la barre du T reposant par son bord inférieur sur la face supérieure de la plaquette 222 et la jambe du T étant introduite dans l'ouverture 26. La longueur de la jambe du T est supérieure à l'épaisseur de la plaquette 222 pour que ladite jambe débouche dans l'ouverture 25 de l'élément disposé immédiatement en dessous. La longueur de la jambe est de préférence au moins égale à l'épaisseur totale des plaquettes 212 et 222. Ces cales ont pour fonction d'empêcher l'effet ciseau qui s'opère sur le câble détecteur d'un élément au niveau des ouvertures 25 et 26 lorsque cet élément se déplace par rapport aux autres. Elles servent également à régler la sensibilité de la détection par le câble détecteur .

Le dispositif fonctionne de la manière suivante. En l'absence de toute force exercée sur les fils F de la clôture, les ouvertures 25 et 26 de l'ensemble des éléments 2 sont alignées sur l'axe Y. Aucune pression n'est exercée sur le câble détecteur.

En présence d'une force appliquée sur le fil F fixé à un élément 2 donné, cet élément pivote autour de la tige axiale 3. Les éléments 2 du dispositif étant indépendants les uns par rapport aux autres, la position des autres éléments, notamment des éléments adjacents, n'est pas modifiée par cette force. Il en résulte que la paroi 21 de l'élément 2 considéré se décale par rapport à la paroi 22 de l'élément placé au-dessus. De même, la paroi 22 de cet élément se décale par rapport à la paroi 21 de l'élément placé en dessous. Les ouvertures 25 et 26 de cet élément ne sont plus alignées avec celles des autres éléments du dispositif. Le câble détecteur 6 est alors comprimé en deux endroits au niveau de ses ouvertures 25 et 26. Le mouvement de l'élément 2 est alors détecté.

Ce dispositif de détection est peu sensible aux mouvements de terrain car on détecte le déplacement relatif de chaque élément 2 par rapport aux éléments adjacents. Ainsi, si le poteau s'incline suite à un mouvement de terrain, chaque élément subit un déplacement qui est légèrement supérieur à celui de l'élément placé immédiatement en dessous et légèrement inférieur à celui de l'élément placé immédiatement au dessus. Les ouvertures 25 et 26 de l'élément considéré sont donc légèrement décalées par rapport à celles des éléments adjacents. Si les ouvertures 25 ou 26 sont légèrement plus grandes que la section du câble détecteur, ce faible déplacement des éléments 2 n'est pas détecté par le câble détecteur 6. Les cales 260 servent à régler le niveau de sensibilité du dispositif. La sensibilité de la détection sera plus ou moins grande selon l'épaisseur des cales. Il est par ailleurs possible de modifier la sensibilité de la détection en fonction de la position verticale de l'élément On peut par exemple utiliser des cales ayant une première épaisseur jusqu'à une hauteur de clôture de 1,40 mètre et des cales ayant une deuxième épaisseur au- delà de 1,40 mètre.

Ce dispositif est très simple à installer sur le poteau PI. La tige axiale 3 est insérée dans les ouvertures 23 et 24 des éléments 2 à monter les uns sur les autres et dans l'ouverture des pièces de fixation 4, l'ensemble étant alors fixé au poteau PI par les pièces de fixation 4. Les éléments 2 sont ensuite bloqués en rotation les uns par rapport aux autres par des vis V visibles sur les figures 7 et 8 de manière à ce que les ouvertures 25 et 26 de l'ensemble des éléments 2 soient alignées sur l'axe Y. Le câble détecteur 6 est ensuite introduit dans les ouvertures 25 et 26 ainsi alignées puis les vis V sont retirées. On fixe les fils F aux éléments 2 par les moyens d'assemblage 27. En fin de montage, les cales 260 sont mises en place dans les ouvertures 25, 26 pour régler la sensibilité de détection de chaque élément.

Avec ce dispositif, il est possible de prévoir plusieurs paliers dans la détection. Comme indiqué précédemment, la résistance du câble détecteur 6 varie en fonction de l'intensité de la pression. Lorsque l'intensité de la pression sur le câble est faible (faible déplacement de l'élément 2), la résistance du câble est élevée, de l'ordre de 200 ohms dans le cas du câble Mayser référencé précédemment, et lorsque l'intensité de la pression sur le câble est élevée (fort déplacement due l'élément 2), la résistance du câble est faible, inférieur à 100 ohms. On peut donc prévoir des actions différentes selon la valeur de la résistance du câble mesurée. Si la résistance est comprise entre 100 et 200 ohms, on ne transmet pas de signal d'alarme. On se contente par exemple de déclencher un projecteur et/ou une caméra vidéo disposé (e) à proximité de la clôture. Si la résistance est inférieure à 100 ohms, on transmet un signal d'alarme vers un centre de surveillance.

Dans le mode de réalisation décrit en regard des figures 1 à 10, un câble détecteur coopère avec des ouvertures ménagées dans les éléments du dispositif pour détecter le déplacement relatif d'un élément par rapport aux autres éléments.

Selon un deuxième mode de réalisation illustré schématiquement par les figures 11 et 12, le câble détecteur 6 est remplacé par un commutateur 6' disposé dans la partie inférieure de l'élément 2', sur la branche 221' de la pièce support. Les plaquettes 212 et 222 sont supprimées. Ce commutateur comprend un bras élastique 61' mobile entre une position de repos (ou position déployée) et une position rétractée. Le bras élastique traverse la branche 221' de l'élément 2' via une ouverture. Son extrémité distale est équipée d'une sphère 62'. Lorsque le bras élastique 61' est en position de repos, la sphère 62' est présente dans un logement 214' ménagée dans la branche 211' de l'élément placé en dessous. Lorsque un élément 2 ' se déplace en rotation par rapport à un élément 2' adjacent, la sphère 62' sort du logement 214' et le bras élastique passe en position rétractée. Le passage en position rétractée du bras élastique indique alors que l'élément 2 associé s'est déplacé.

Dans les deux modes de réalisation précédents, le dispositif de détection est monté sur un poteau intermédiaire PI et chaque élément 2 est mobile en rotation autour d'un axe X.

Selon un autre mode de réalisation illustré par les figures 13 à 15, les éléments 2" du dispositif de détection 1" sont couplés entre eux par des moyens de couplage 29 de manière à pouvoir pivoter et/ou coulisser horizontalement les uns par rapport aux autres selon un axe sensiblement horizontal. Avec ce mode de réalisation, il n'est plus nécessaire de monter le dispositif de détection sur un poteau intermédiaire. Les éléments 2" sont portés par les fils et sont mobiles en translation et en rotation les uns par rapport aux autres.

Comme dans les modes de réalisation précédents, les éléments 2" comportent chacun une paroi verticale à laquelle est fixé un fil F et des parois horizontales supérieure et inférieure s ' étendant à partir des extrémités de la paroi verticale. Chaque élément 2" est constitué par une pièce en U, dont la base 200" forme la paroi verticale et les branches 211" et 221" forment les parois horizontales supérieure et inférieure. Des ouvertures 25" et 26" (non représentés sur les figures) sont ménagées dans les parois horizontales supérieure et inférieure pour le passage du câble détecteur 6". Des cales 260" sont avantageusement introduites de part et d'autre du câble détecteur dans les ouvertures 26" et 25" pour empêcher l'effet ciseau sur le câble.

Les éléments 2" sont couplés entre eux par des moyens de couplage 29, une première partie des moyens de couplage étant portée par un premier élément 2", l'autre partie des moyens de couplage étant portée par un deuxième élément 2", adjacent au premier élément. La première partie des moyens de couplage consiste par exemple en une tige 291 sensiblement horizontale, de section circulaire, s 'étendant le long de l'axe Z et fixée à la paroi verticale du premier élément comme illustré aux figures 13 à 15. La deuxième partie des moyens de couplage consiste en des oreilles 292 s 'étendant de part et d'autre de la paroi verticale du deuxième élément, les dites oreilles étant munies de perçages destinées à recevoir la tige 291 de sorte que le deuxième élément puisse coulisser et/ou pivoter autour de cette tige.

Ce troisième mode de réalisation a pour avantage principal de ne pas nécessiter de poteau intermédiaire pour son montage sur la clôture.

Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec différents modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.