TITRE : Dispositif de maintien d'un produit et installation de convoyage de produits

La présente invention entre dans le domaine du convoyage de produits au sein d'une ligne industrielle de production et de traitement desdits produits.

Au sens de la présente invention, le terme « produit » englobe un objet individuel. Un tel produit est un récipient, comme un flacon, notamment en matériau plastique, rigide ou semi-rigide. Un tel récipient est destiné à contenir un liquide ou des aliments.

Dans le cadre de l'invention, un produit peut présenter tout type de forme, symétrique ou non, régulière ou irrégulière. Préférentiellement un produit présente une forme spécifique, présentant une asymétrie, une section non régulière, ou encore un fond ou une embase non plane. Ainsi, en particulier, un produit peut donc avoir une base ou une section circulaire, elliptique ou ovale, polygonale notamment parallélépipédique, ou encore complexe. De tels produits peuvent aussi avoir des parois planes ou bombées, droites ou incurvées. Ils peuvent avoir une hauteur orthogonale ou inclinée par rapport à au moins une de leur base, formant globalement des cylindres, des cônes ou tronc de cônes, voire des troncs de sphères.

Préférentiellement, mais non limitativement, de tels produits à forme spécifique peuvent être des flacons destinés au secteur agroalimentaire, des produits d'entretien et de la cosmétique (ou FHPC pour « Food, Home/Health and Personal Care ») .

De manière connue, au sein d'une ligne industrielle, les produits peuvent recevoir plusieurs traitements successifs différents, allant de la fabrication du contenant par une opération d'injection plastique ou d'étirage-soufflage jusqu'au conditionnement en lots de plusieurs produits regroupés, en passant par le remplissage et l'étiquetage des produits à 1 ' unité . L'invention concerne le convoyage de produits à l'unité en vue de leurs traitements un par un à la suite les uns des autres. Non limitativement, un tel traitement peut être par exemple le remplissage du produit, sa fermeture par un bouchon ou encore son étiquetage.

Dans ce contexte, les produits en raison de leur forme spécifique ne peuvent pas être transportés directement en surface de convoyeurs standards, par exemple de type à bande sans fin. En effet, par exemple dans le cas d'un flacon présentant un fond bombé, il n'a aucune stabilité sur une surface plane.

Par ailleurs, l'asymétrie de la forme spécifique de tels produits nécessite de les orienter spécifiquement au moment de certains traitements, comme par exemple l'étiquetage qui doit être réalisé sur un endroit précis du flacon, notamment au niveau de ses faces recto et verso. Il en est de même lors du conditionnement, par exemple dans des caisses, où les produits sont préalablement orientés pour optimiser le remplissage des caisses .

Une solution existante consiste à déposer chaque produit au sein d'un réceptacle au sein duquel est ménagé un logement conformé complémentairement à la forme spécifique du produit, en particulier à sa partie inférieure. Un tel réceptacle présente une embase plane permettant d'être déposée en surface d'un convoyeur traditionnel, notamment à bande sans fin. Un tel réceptacle est communément appelé « godet » ou « puck ».

Un premier inconvénient réside dans la forme d'un godet dédiée à un format spécifique de produit. Lors d'un changement de production, il est alors nécessaire de remplacer tous les godets des produits anciennement produits, par de nouveaux godets conformés pour recevoir les nouveaux produits à traiter. Une telle opération induit une perte de temps conséquente. De surcroît, on comprend aisément l'espace de stockage requis pour les godets inutilisés, ainsi que les problèmes de référencement pour les retrouver au moment du changement de production. En outre, en fonction du nombre de formats à traiter, le coût d'achat et de remplacement de chaque type de godet par format est coûteux.

Il a alors été imaginé une coque interchangeable venant s'emboîter au sein d'une embase. Un exemple d'une telle coque est décrite dans le document WO 2017/157689. Si une telle coque présente des dimensions diminuant l'espace de stockage, elle implique toujours de les remplacer au moment d'un changement de production, mais aussi de venir les fixer sur les embases, opération longue et fastidieuse.

A l'heure actuelle, il existe donc une réelle problématique de convoyer de façon optimisée plusieurs produits de forme spécifique et de formats différents le long d'une ligne de production, tout en assurant leur maintien et leur orientation en vue de leurs différents traitements. En somme, une même installation de convoyage doit pouvoir recevoir plusieurs produits de formes différentes et s'adapter à ces différents formats.

A cet effet, l'invention a pour but de pallier les inconvénients de l'état de la technique en proposant un dispositif de maintien d'un produit capable de s'adapter à différents formats et formes de produits.

Plus avant, le dispositif selon l'invention assure le parfait maintien en s'adaptant à des produits de formats et de formes différents, tout en assurant leur référencement et leur orientation. Ce maintien laisse aussi libres d'accès les zones et les parties des produits nécessaires à leurs traitements, comme le goulot pour le remplissage et la fermeture par bouchon, ou bien les parois recto et verso pour l'étiquetage.

Pour ce faire, l'invention concerne un dispositif de maintien d'un produit compatible avec une pluralité de formes différentes de produits, au sein d'une ligne industrielle de production et de traitement de produits, comprenant :

- un châssis avec une embase de réception destinée à supporter le fond d'un produit ;

- un moyen de préhension d'un produit comprenant une pince pourvue de deux mâchoires mobiles entre une position écartée et une position resserrée.

Un tel dispositif se caractérise par le fait que chaque mâchoire est montée libre en rotation autour d'un point de pivotement et présente une forme verticale concave, de manière à maintenir ledit produit en au moins un point d'appui supérieur et en au moins un point d'appui inférieur.

De façon additionnelle mais aucunement limitative, chaque mâchoire peut présenter une forme horizontale en creux au moins en partie supérieure et en partie inférieure, de manière à maintenir ledit produit de part et d'autre en au moins deux points d'appui supérieur et en au moins deux points d'appui inférieur .

Le dispositif de maintien peut comprendre des moyens de rappel élastique de chaque mâchoire depuis la position écartée vers la position resserrée.

Ladite embase peut être montée mobile en rotation par rapport audit châssis.

Ladite embase peut être réglable verticalement par rapport audit châssis.

Ladite embase peut présenter une surface de réception incurvée .

Ladite embase peut être recouverte au moins partiellement d'un revêtement antidérapant.

Chaque mâchoire peut comprendre un revêtement antidérapant au moins aux niveaux d'au moins un des points d'appui supérieur et inférieur.

Chaque mâchoire peut comprendre un revêtement à mémoire de forme au moins aux niveaux d'au moins un des points d'appui supérieur et inférieur.

L'invention concerne aussi une installation de convoyage de produits au sein d'une ligne industrielle de production et de traitement de produits, comprenant au moins un dispositif de maintien tel que décrit précédemment.

De façon additionnelle mais aucunement limitative, une telle installation peut comprendre au moins un moyen de convoyage d'au moins un dispositif de maintien. Ledit moyen de convoyage peut comprendre une motorisation de chaque dispositif de maintien sous forme d'au moins un moteur linéaire.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée qui va suivre des modes de réalisation non limitatifs de l'invention, en référence aux figures annexées dans lesquelles :

[Fig. 1] représente schématiquement une vue en perspective d'un exemple de dispositif de maintien, au sein duquel est positionné et maintenu un produit de type flacon avec une forme spécifique ;

[Fig. 2] représente schématiquement une vue de dessus d'un dispositif de maintien, sans produit ;

[Fig. 3] représente schématiquement une vue de face d'un dispositif de maintien, en position ouverte de sa pince ; et

[Fig. 4] représente schématiquement une vue similaire à la figure 3, en position fermée de ladite pince.

La présente invention concerne le convoyage de produits 1 et le maintien des produits 1 lors de leur convoyage au sein d'une ligne industrielle de production et de traitement de produits 1.

Un produit 1 est un objet individuel, comme un récipient, par exemple un flacon, notamment en matériau plastique, rigide ou semi-rigide. Un tel récipient est destiné à contenir un liquide ou des aliments. Un produit 1 peut présenter tout type de forme, symétrique ou non, régulière ou irrégulière. Préférentiellement un produit présente une forme spécifique, présentant une asymétrie, en particulier que la forme ne résulte pas d'une symétrie de révolution autour d'un axe vertical ou sensiblement vertical, une section non régulière, ou encore un fond ou une embase non plane. Ainsi, en particulier, un produit 1 peut donc avoir une base ou une section circulaire, oblongue comme elliptique ou ovale (i.e. plus longue que large) , polygonale notamment parallélépipédique, ou encore complexe. De tels produits 1 peuvent aussi avoir des parois planes ou bombées, droites ou incurvées, en particulier des bords arrondis. Ils peuvent avoir une hauteur orthogonale ou inclinée par rapport à au moins une de leur base, formant globalement des cylindres, des cônes ou tronc de cônes, voire des troncs de sphères.

Un exemple de produit 1 est représenté sur la figure 1, comprenant une forme spécifique aplatie globalement cylindrique à section ovale, telle un calisson, avec un fond bombé et un capuchon plan.

Un produit 1 subit des traitements successifs le long de la ligne industrielle, pouvant aller de la fabrication du contenant par une opération d'injection plastique ou d'étirage- soufflage jusqu'au conditionnement en lots de plusieurs produits regroupés, en passant par le remplissage et l'étiquetage des produits à l'unité. Au cours de ces opérations, chaque produit 1 doit être convoyé le long et au travers des postes dédiés à son traitement.

Pour ce faire, l'invention concerne une installation de convoyage des produits 1.

Dans le cadre de la présente invention, l'installation assure le convoyage de tout type ou format de produits 1, en particulier de produits 1 ayant une forme spécifique, comme précédemment décrite.

Une telle installation peut être située au moins entre deux postes de traitement des produits 1. Elle peut aussi traverser et/ou relier un ou plusieurs postes. Au sein d'une même ligne industrielle, plusieurs installations peuvent être positionnées entre et traversant chacune un ou plusieurs postes .

En outre, l'installation doit permettre le bon positionnement et/ou la bonne orientation des produits 1 lors de leur convoyage et/ou de chacun de leurs différents traitements .

Pour ce faire, l'installation comprend au moins un dispositif 2 de maintien d'un produit 1. De préférence, l'installation comprend plusieurs dispositifs 2, permettant chacun d'assurer le maintien d'un produit 1 lors de son convoyage et/ou d'un de ses traitements.

A cet effet, l'installation peut comprendre au moins un moyen de convoyage d'au moins un dispositif 2. Un tel moyen de convoyage peut se présenter sous la forme d'un convoyeur, notamment de type à bande sans fin, recevant en surface un ou plusieurs dispositifs 2, de manière amovible, en fixation ou non. Un tel moyen de convoyage peut aussi comprendre au moins une courroie ou chaîne coopérant avec chaque dispositif 2 et assurant son déplacement.

Préférentiellement, ledit moyen de convoyage peut comprendre une motorisation de chaque dispositif 2 de maintien sous forme d'au moins un moteur linéaire. Ainsi, chaque dispositif 2 peut être monté sur une navette et ce type de motorisation permet d'assurer des déplacements indépendants pour chaque navette et ainsi chaque dispositif 2. De surcroît, une même navette peut alors être déplacée le long de plusieurs installations successives. En outre, l'utilisation des moteurs linéaires pour le déplacement des dispositifs 2 de maintien au sein d'une installation permet de référencer les dispositifs 2, c'est-à-dire de connaître à chaque instant la position de chaque dispositif 2 et par conséquent, de chaque produit 1 maintenu par chaque dispositif 2.

Comme susmentionné, un dispositif 2 doit assurer le maintien d'un produit 1 lors de son convoyage le long de l'installation.

Chaque dispositif 2 assure en principe le maintien d'un seul et unique produit 1 à la fois.

En particulier, le dispositif 2 est prévu compatible avec différents formats de produits 1, ne nécessitant pas d'être remplacé entre deux productions de produits 1 ayant des formats distincts .

De surcroît, le dispositif 2 est prévu compatible avec différentes formes de produits 1, permettant ainsi d'assurer le maintien d'un produit 1 de forme régulière mais aussi ayant une forme irrégulière ou spécifique.

En outre le dispositif 2 permet d'assurer le maintien d'un produit 1 en laissant libre certaines portions de ses faces extérieures, en vue de recevoir un traitement particulier, comme par exemple un étiquetage sur le recto et/ou le verso dudit produit 1, à savoir communément désignés comme étant respectivement la face avant et la face arrière du produit 1. Dans l'exemple de la figure 1, un dispositif 2 maintient un produit 1 de part et d'autre, le long de ses arêtes, en laissant libres les plus grandes faces avant et arrière .

Le dispositif 2 de maintien comprend un châssis 3. Le châssis 3 supporte les autres éléments du dispositif 2. Il permet la coopération avec le moyen de convoyage d'une ou plusieurs installations, servant notamment de navette dans le cas d'un entraînement par moteur linéaire.

Le châssis 3 comprend une embase 4 de réception destinée à supporter le fond d'un produit 1. A cet effet, l'embase 4 présente une surface de réception qui peut être plane ou non, horizontale ou inclinée. Préférentiellement, la surface de réception de l'embase 4 peut être incurvée, à savoir qu'elle présente un creux permettant notamment de recevoir de façon plus ajustée un fond bombé d'un produit 1. Un tel creux peut comprendre des parois latérales inclinées, formant globalement un tronc de cône, assurant l'ajustement en insertion du fond d'un produit 1 mais aussi de ses parois périphériques.

Ladite embase 4 peut être recouverte au moins partiellement d'un revêtement antidérapant, limitant les glissements des parois du produit 1 à son contact.

Selon un mode de réalisation, ladite embase 4 est montée mobile en rotation par rapport audit châssis 3. En d'autres termes, la partie haute du dispositif 2 destinée à recevoir un produit 1 peut tourner, afin d'orienter différemment le produit 1. Un exemple de rotation de l'embase 4 est représenté dans un sens sur la figure 1. Une telle rotation de l'embase 4 s'effectue en principe autour d'un axe s'étendant verticalement. Un tel axe est monté sur le châssis 3, sensiblement en son centre et préférentiellement aligné avec le centre de gravité du dispositif 2 de maintien.

Selon un mode préférentiel de réalisation, la rotation peut s'effectuer selon un angle de 90°. En particulier, il est possible de procéder à plusieurs rotations, notamment d'un angle de 90° de sorte à revenir en position initiale.

En particulier, l'angle de rotation de l'embase 4 peut être prévu réglable. Un tel réglage peut être effectué manuellement par un opérateur, déterminant une position angulaire de chaque embase 4 pour chaque dispositif 2. Préférentiellement, le réglage de la rotation peut être prévu commandé, notamment par l'intermédiaire d'une motorisation dédiée ou par l'intermédiaire d'un système mécanique coopérant avec une système mécanique complémentaire de la ou des installations le long desquelles le dispositif 2 est convoyé.

Dès lors, le dispositif 2 fait subir aux produits 1 une rotation autour de l'axe vertical, s'étendant orthogonalement par rapport à la face supérieure du convoyeur. Généralement, lors de leur insertion au sein d'un dispositif 2, un produit 1 est orienté avec sa longueur qui s'étend longitudinalement, à savoir le long de la direction de convoyage. Une fois tourné à 90°, un produit 1 se retrouve alors orienté transversalement, sa largeur s'étendant selon la direction de convoyage (i.e. sa longueur s'étendant transversalement ou orthogonalement à ladite direction de convoyage) .

En outre, au travers du maintien de chaque produit 1 conféré par le dispositif 2, l'invention permet de s'affranchir de toute instabilité ou déséquilibre du produit 1, lorsque sa largeur s'étend selon la direction de convoyage, surtout lorsqu'il subit des accélérations ou décélérations.

Ainsi, lors du passage de chaque dispositif 2 à un endroit et/ou le long d'une portion d'une installation, la coopération desdits systèmes applique une rotation à chaque embase 4 selon un angle prévu et déterminé préalablement. Il est alors possible de modifier l'orientation d'un produit 1 par rapport au dispositif 2 le long de la ligne industrielle, permettant notamment d'orienter les produits 1 par exemple oblongs avec leur longueur s'étendant transversalement par rapport à la direction de convoyage, de manière à pouvoir rapprocher plusieurs dispositifs 2 les uns des autres pour transporter davantage de produits sur une portion identique de convoyage. Il est également possible de positionner les produits 1 avec leur longueur s'étendant longitudinalement à la direction de convoyage notamment pour permettre d'intervenir sur leur recto et/ou verso depuis un des côtés de l'installation, ou bien de tourner les produits pour les positionner correctement en vue de leur encaissage, ou bien encore de faire tourner chaque produit 1 lors de leur passage au sein d'un poste de traitement pour réaliser le traitement donné.

En outre, le dispositif 2 peut comprendre des moyens de rappel élastique appliqué à l'embase 4 pour la faire revenir vers une position angulaire initiale.

Selon un mode de réalisation, ladite embase 4 est réglable verticalement par rapport audit châssis 3. Un tel réglage peut être effectué manuellement par un opérateur, levant ou descendant chaque embase 4 de chaque dispositif 2, mais préférentiellement de façon commandée, notamment par l'intermédiaire d'une motorisation dédiée ou par l'intermédiaire d'un système mécanique coopérant avec un système mécanique complémentaire de la ou des installations le long desquelles le dispositif 2 est convoyé. Ainsi, lors du passage de chaque dispositif 2 à un endroit et/ou le long d'une portion d'une installation, la coopération desdits systèmes peut appliquer l'élévation ou la descente de l'embase 4 par rapport au châssis 3. Il est alors possible de modifier la position verticale d'un produit 1 par rapport au dispositif 2 le long de la ligne industrielle. En particulier, il est possible d'indexer verticalement la position d'un produit 1 avec une forme donnée et de modifier cette position indexée pour une autre forme, assurant le référencement du produit 1 au sein du dispositif 2. En somme, il est possible d'adapter la position verticale de l'embase 4 en fonction de la taille du produit 1 à transporter pour que les traitements puissent être réalisés quelle que soit la hauteur des produits 1.

Dès lors, les produits 1 se retrouvent alors parfaitement positionnés en vue de leur maintien par les dispositifs 2, mais peuvent également être ajustés verticalement en vue des traitements qu'ils subissent.

A titre d'exemple, le dispositif 2 peut comprendre un système mécanique de came ou d'engrenage 40 permettant d'assurer la rotation et/ou le déplacement vertical de l'embase 4 par rapport au châssis 3. Une telle came 4 peut être actionnée au contact d'éléments complémentaires équipant la ou les installations, comme un organe saillant par rapport au cheminement du dispositif 2 et venant au contact de ladite came 40 pour la faire tourner et/ou monter selon une position indexée .

Plus avant, le dispositif 2 comprend un moyen de préhension 5 d'un produit 1. Le moyen de préhension 5 comprend une pince pourvue de deux mâchoires 50,51. Les mâchoires 50,51 sont mobiles entre une position écartée et une position resserrée. En position écartée, les mâchoires 50,51 s'ouvrent pour laisser suffisamment d'espace pour extraire ou introduire un produit 1 entre la pince, avec ou sans jeu entre les surfaces intérieures des mâchoires 50,51 et les parois périphériques du produit 1. En position resserrée, les mâchoires 50,51 se referment jusqu'à venir pincer un produit 1. A vide, sans produit 1, les mâchoires 50,51 peuvent venir en butée l'une contre l'autre ou bien être espacées l'une par rapport à l'autre.

Une telle mobilité peut s'effectuer symétriquement ou non par rapport à un plan vertical, notamment le plan médian vertical du dispositif 2.

Selon une autre configuration spécifique, une seule des mâchoires 50 (ou 51) est prévue mobile par rapport à l'embase 4, l'autre 51 (ou 50) étant fixe.

Selon un mode de réalisation, le dispositif 2 peut comprendre des moyens de rappel élastique de chaque mâchoire 50,51 depuis la position écartée vers la position resserrée. Ce rappel élastique applique automatiquement une pression de part et d'autre d'un produit 1, assurant son maintien en opposition, comme s'il était agrippé de deux côtés. La force appliquée peut être réglable manuellement ou de façon commandée en modifiant l'élasticité desdits moyens de rappel.

La mobilité de mâchoires 50,51 permet d'adapter la distance entre les mâchoires 50,51 et le pincement à appliquer à un produit 1, en fonction de sa forme, mais aussi d'autres caractéristiques comme sa rigidité.

Avantageusement, le dispositif 2 permet de s'adapter à différentes formes de produits 1, y compris des formes spécifiques .

Pour ce faire, chaque mâchoire 50,51 est montée libre en rotation autour d'un point de pivotement 6, permettant à chaque mâchoire 50,51 de basculer et de s'assurer de venir au contact des parois du produit 1 à enserrer, même si lesdites parois ne sont pas droites ou verticales. En effet, autour de chaque point de pivotement 6, chaque mâchoire 50,51 peut tourner selon un angle suffisant pour s'incliner en fonction de la pente de la paroi du produit 1 située en vis-à-vis de chaque mâchoire 50,51.

Selon un mode de réalisation préférentiel, chaque point de pivotement 6 reçoit un axe s'étendant horizontalement ou sensiblement horizontalement, les axes des points de pivotement 6 des mâchoires 50,51 étant parallèles, préférentiellement dans un même plan horizontal. Chaque mâchoire 50,51 tourne autour de son axe centré sur chaque point de pivotement 6.

Chaque mâchoire 50,51 présente une forme verticale concave, de manière à maintenir ledit produit 1 en au moins un point d'appui supérieur et en au moins un point d'appui inférieur. Ainsi, chaque mâchoire 50,51 vient au contact en partie haute et en partie basse du produit 1, qui se retrouve alors enserré de part et d'autre en au moins quatre points.

Plus avant, la forme concave des mâchoires 50,51 s'entend du côté intérieur se faisant face. En somme, par rapport à un plan vertical ou sensiblement vertical, les parties haute et basse de chaque mâchoires 50,51 sont déportées vers l'intérieur de la pince, par rapport au centre de chaque mâchoire 50,51. Cette forme concave peut être arrondie ou constituée de segments .

Le dispositif 2 peut comprendre des bras 7 supportant les mâchoires 50,51. Chaque bras 7 s'étend verticalement ou sensiblement verticalement. En particulier, l'extrémité distale supérieure de chaque bras 7 reçoit le point de pivotement 6 de chaque mâchoire 50,51, notamment ledit axe monté libre en rotation par rapport à chaque bras 7 et/ou par rapport à la mâchoire correspondante 50,51. En partie inférieure, chaque bras 7 peut être monté mobile sur l'embase 4 ou le châssis 3. Chaque bras 7 peut être prévu mobile en translation, en rotation ou une combinaison des deux. Dès lors, ce sont les bras 7 qui sont montés mobiles en déplacement vers 1 ' intérieur ou vers l'extérieur du dispositif 2, afin de conférer le rapprochement ou l'écartement aux mâchoires 50,51.

En outre, 1 ' actionnement en rapprochement ou en écartement des mâchoires 50,51 peut être commandé mécaniquement par un système adapté, au passage d'un endroit ou le long d'une portion d'une ou plusieurs installation ( s ) . L'écartement des mâchoires 50,51 peut aussi être effectué en introduisant un produit 1, en poussant en force, et inversement lors de l'extraction en tirant le produit 1 jusqu'à sa libération du dispositif 2, les mâchoires 50,51 se rapprochant sous l'effet du rappel élastique. Dès lors, l'ouverture ou la fermeture des mâchoires 50,51 s'affranchit de toute intervention d'un opérateur manuellement sur chaque dispositif 2.

De plus, le basculement des mâchoires 50,51 autour du point de pivotement 6, combiné avec cette forme creuse, assure qu'elles viennent au contact selon lesdits quatre points d'appui, peu importe la verticalité des parois du produit 1 à maintenir .

Chaque point d'appui supérieur est situé au-dessus du point de pivotement 6, tandis que chaque point d'appui inférieur est situé en dessous. Préférentiellement, chaque point d'appui supérieur peut être situé au-dessus du centre de gravité du produit 1, tandis que chaque point d'appui inférieur est situé sous ledit centre de gravité. En fonction du produit 1, de sa forme et de ses caractéristiques, notamment de sa masse, il est alors possible de modifier l'emplacement de son centre de gravité, notamment au travers du déplacement vertical de l'embase 4, les mâchoires 50,51 pouvant être montées sur le châssis 3.

Préférentiellement, le maintien par enserrement de la pince peut s'effectuer selon le sens de la plus grande longueur de la base du produit 1. En somme, chaque mâchoire 50,51 vient en appui de part et d'autre, à chaque bord de la longueur du produit 1. En outre, dans le cas d'un produit 1 avec une base de forme régulière, comme un disque ou un polygone, son enserrement peut s'effectuer selon le diamètre ou la diagonale. Dans le cas d'une forme irrégulière, le produit 1 peut être enserré selon la plus grande diagonale ou la plus grande dimension interne. Il est aussi possible d'enserrer le produits 1 autrement, selon son diamètre son côté ou sa diagonale la moins grande.

Selon un mode de réalisation, chaque mâchoire 50,51 peut présenter une forme horizontale en creux au moins en partie supérieure et en partie inférieure, de manière à maintenir le produit 1 de part et d'autre en au moins deux points d'appui supérieur et en au moins deux points d'appui inférieur. En somme, chaque mâchoire 50,51 vient englober le produit 1 de part et d'autre par rapport à un plan vertical, assurant en haut comme en bas, un appui sur ses faces avant et arrière (i.e. sur le recto et le verso) . Le creux des mâchoires 50,51 peut être arrondi ou sous forme de segments. Il est ménagé dans la face intérieure de chaque mâchoire 50,51, en creux vers l'intérieur. Comme visible sur les figures, en particulier la figure 2, les mâchoires 50,51 peuvent avoir un creux conformé en V.

Ainsi, le produit peut être saisi latéralement et transversalement, améliorant son maintien au sein du dispositif 2. Le basculement combiné aux creux des mâchoires 50,51 permet d'adapter le maintien par enserrement à des formes très variées, en venant notamment pincer des formes bien spécifiques, comme par exemple à base ovale ou elliptique, ainsi que les arêtes de polygones, mais aussi les bords saillants même arrondis, comme par exemple une section de type calisson .

En outre, on comprend aisément que chaque au moins un point d'appui supérieur et inférieur de chaque mâchoire 50,51 peut constituer une surface d'appui en une pluralité de points d'appui, en fonction de la forme du produit 1 à ces niveaux d'appui et en fonction de la conformité de chaque mâchoire 50,51.

Afin d'améliorer la prise du maintien de la pince, chaque mâchoire 50,51, peut comprendre un revêtement antidérapant 8 au moins aux niveaux d'au moins un des points d'appui supérieur et inférieur. Un tel revêtement peut être constitué par un matériau souple ou élastique, comme un caoutchouc synthétique ou naturel. Ce revêtement est appliqué en face interne des mâchoires 50,51. Il peut être saillant intérieurement, se présentant notamment sous forme de barrettes 8 en matériau antidérapant, comme visible sur les figures 2 à 4.

Selon un mode de réalisation, chaque mâchoire 50,51 peut comprendre un revêtement à mémoire de forme au moins aux niveaux d'au moins un des points d'appui supérieur et inférieur. De préférence, tout la surface de chaque mâchoire 50,51 est recouverte d'un matériau à mémoire de forme. Un tel matériau présente une élasticité autorisant sa déformation au contact des parois d'un produit 1 au moment de son enserrement. La résilience de ce matériau permet une conservation de l'empreinte d'un produit 1, pendant une durée donnée, même après son extraction du dispositif 2. En outre, le délai de retour en forme d'origine de ce matériau peut être prévu sur une durée correspondant au temps nécessaire pour un changement de production vers un format différent de produit 1, par exemple de quelques secondes à quelques minutes.

De manière générale, et comme il ressort de ce qui précède, le dispositif 2 est un dispositif de maintien d'un unique produit 1. Ainsi, les produits 1 sont convoyés individuellement au sein d'une installation de convoyage et la distance et/ou l'agencement entre les produits 1 successifs peut aisément être modifiée en fonction des traitements à apporter aux produits 1.

Comme il ressort également de ce qui précède, la pince peut comprendre exactement deux mâchoires 50,51 mobiles entre une position écartée et une position resserrée, de sorte à pouvoir, au besoin, maintenir ou relâcher un produit 1. En principe, les deux mâchoires 50,51 de la pince se font face.

Ainsi, le dispositif 2 est en principe un dispositif 2 de maintien d'un unique produit 1 comprenant une pince pourvue d'exactement deux mâchoires 50,51.

Selon un mode de réalisation préféré, la mobilité entre les deux mâchoires 50,51 pour ouvrir ou fermer la pince est réalisée selon un mouvement de translation horizontal. Ainsi, au moins une mâchoire 50,51 peut être montée libre en translation par rapport à l'embase 4 dans un plan horizontal en direction de l'autre mâchoire 50,51. De préférence les deux mâchoires peuvent se rapprocher et s'éloigner l'une de l'autre à l'aide de mouvements de translation respectifs horizontaux.

Pour ce faire, au moins une des mâchoires 50,51 peut être fixée sur l'embase 4 via au moins une glissière horizontale dirigée d'une mâchoire 50,51 vers l'autre. De préférence, les deux mâchoires 50,51 sont ainsi montées.

En particulier, lorsque les mâchoires 50,51 sont supportées par des bras 7, Ces bras peuvent être fixés sur l'embase 4 à l'aide d'au moins une telle glissière.

Ainsi, selon ce mode de réalisation, le dispositif 2 est particulièrement adapté pour pouvoir maintenir des produits 1 de largeurs très différentes. En effet, quelle que soit la largeur du produit 1 à maintenir, les mâchoires 50,51 seront plus ou moins proches l'une de l'autre, mais toujours à la même hauteur. De ce fait, même pour des produits 1 de largeurs très différentes le au moins un point d'appui supérieur et le au moins point d'appui inférieur peuvent respectivement être situés au-dessus et en-dessous du centre de gravité de ces produits 1 lorsqu'ils sont maintenus par un tel dispositif 2, qui assure ainsi un maintien optimal.

Ceci est particulièrement avantageux dans la mesure où les différents produits d'une même gamme présentent souvent des hauteurs sensiblement du même ordre, mais des largeurs très hétéroclites. Autrement dit, au sein d'une même ligne industrielle, les différents formats de produits 1 traités présentent des hauteurs proches les unes des autres et des largeurs variées.

Ainsi dans des modes de réalisations préférés, le dispositif 2 est un dispositif 2 de maintien d'un unique produit 1 compatible avec une pluralité de formes différentes de produits 1, au sein d'une ligne industrielle de production et de traitement de produits 1, comprenant :

- un châssis 3 avec une embase 4 de réception destinée à supporter le fond d'un produit 1 ;

- un moyen 5 de préhension d'un produit 1 comprenant une pince pourvue d'exactement deux mâchoires 50,51 mobiles entre une position écartée et une position resserrée;

Le dispositif 2 est caractérisé par le fait que :

- chaque mâchoire 50,51 est montée libre en rotation autour d'un point de pivotement 6 et présente une forme verticale concave, de manière à maintenir ledit produit 1 en au moins un point d'appui supérieur et en au moins un point d'appui inférieur, et

- au moins une des deux mâchoires 50,51 est montée mobile en translation par rapport à l'embase 4 dans un plan horizontal, de sorte à permettre le passage entre ladite position écartée et resserrée.

Ainsi, le dispositif 2 assure le maintien amélioré d'un produit 1, en s'adaptant à plusieurs formats et plusieurs formes, mêmes spécifiques et complexes.