La présente invention concerne un dispositif de réparation d'un corps longiligne et un procédé de réparation d'un tel corps. Plus particulièrement, la présente invention concerne la réparation ou le renforcement local de canalisations de transport d'eau, de gaz, de pétrole et d'autres fluides.

Etat de l'art

Les canalisations sous-marines ou terrestres destinées au transport de fluides (telles que les aqueducs pour l'eau, oléoducs pour le pétrole) ou de gaz subissent des agressions thermiques, physiques ou chimiques qui occasionnent des dommages. La réparation de ces dommages est coûteuse. Ces canalisations sont généralement de section sensiblement circulaire.

La réparation d'une telle canalisation peut se faire par différentes techniques telles que la soudure ou la fixation d'une manchette et/ou le remplacement total d'un segment. L'inconvénient majeur du remplacement d'un tronçon de canalisation est qu'elles sont contraignantes à employer car elles nécessitent l'arrêt du flux de l'effluent interne tel que liquide, gaz ou autres mélanges, dans la portion de canalisation à réparer. Les techniques de réhabilitation par l'extérieur des canalisations permettent d'éviter le remplacement du tronçon de canalisation.

Le document FR1004758, du même inventeur, concerne un dispositif de réparation d'une canalisation, ledit dispositif comprenant une plaque d'élastomère appliquée sur la fuite par un répartiteur de forces et sanglée autour de la canalisation, permettant de colmater ainsi le trou ou la fissure.

On connaît le document FR 2 666 864, qui décrit un système de déroulage d'une bande composée de fibres noyées dans du thermoplastique. Une telle bande ne peut assurer une bonne étanchéité du fait même de la plasticité de sa matière. De plus, en milieu sous-marin, le chauffage de la bande est particulièrement délicat et irrégulier. Les défauts d'homogénéité de l'élasticité ainsi obtenue augmentent la fragilité de la réparation. L'élasticité de la bande thermoplastique limite l'utilisation de ce système pour la réparation de canalisations sous pression. Enfin, ce document présente l'assemblage de spires successives jointives, qui présentent une faiblesse d'étanchéité à leur frontière. Exposé de l'invention

Un but de l'invention est de fournir un dispositif de réparation ou le renforcement local d'un corps longiligne, fiable, rapide, facile à mettre en œuvre et permettant l'enroulement d'une bande pré-imprégnée polymérisable autour de la zone à réparer.

Un autre but de l'invention est de fournir un dispositif de réparation ou de renforcement local d'un corps longiligne capable de s'adapter à différents diamètres et à différentes formes dudit corps longiligne.

À cet effet, selon un premier aspect, la présente invention vise un dispositif de réparation ou de renforcement local d'un corps longiligne présentant une altération de son intégrité, ledit dispositif étant destiné à l'enroulement autour du corps longiligne d'une ou plusieurs couches de bande pré-imprégnée polymérisable, qui comporte :

- des moyens de fixation amovible autour du corps longiligne,

- des moyens de déplacement en rotation d'une structure de support autour du moyen de fixation,

- des moyens de déplacement longitudinal d'une bobine de bande préimprégnée polymérisable par rapport à la structure du support, ledit support comportant des moyens pour limiter le déplacement de la bobine à un parcours prédéterminé, ladite bobine étant déroulable lorsqu'elle est soumise à une tension donnée et

- des moyens de mise en mouvement en rotation et en translation de la bobine autour du corps longiligne, entraînant l'enroulement de la bande pré-imprégnée autour dudit corps.

En d'autres termes, le dispositif est fixé, par le moyen de fixation, sur la face extérieure du corps longiligne au niveau de la zone à réparer ou à renforcer.

Par « corps longiligne» on entend un objet sensiblement plus long que large tel que les canalisations pour le passage d'un fluide mais également les piliers. Le corps longiligne peut être de section symétrique ou non symétrique, cylindrique, de forme ronde ou carrée par exemple.

On définit, pour la suite de la description, un axe longitudinal X, parallèle à l'axe principal local du corps longiligne à réparer.

Une bobine de bande pré-imprégnée polymérisable est liée à un support attaché au dispositif. Le support est configuré pour se mouvoir en rotation autour du moyen de fixation, et donc autour du corps longiligne. Il entraîne aussi la bobine afin d'enrouler la bande pré-imprégnée polymérisable autour de la zone de la surface à réparer ou à renforcer. La bobine est liée au support par une liaison qui lui permet d'effectuer un mouvement longitudinal dans les deux sens selon une direction prédéterminée, de préférence selon une direction parallèle à l'axe x. L'amplitude de ce mouvement est déterminée par des moyens du support, par exemple par la longueur du support.

Le fonctionnement du dispositif est le suivant. Une fois le dispositif installé sur le corps longiligne au niveau de la zone à réparer, la bobine est actionnée en rotation autour de la surface afin d'enrouler la bande pré-imprégnée polymérisable autour de la zone à réparer ou à renforcer. Le mouvement en rotation est accompagné d'un mouvement en translation parallèlement à un axe longitudinal du corps longiligne prédéterminé dans un premier sens. Une fois la première couche de bande préimprégnée polymérisable enroulée, la bobine est actionnée en rotation et en translation dans le sens opposé, ce qui permet d'enrouler de manière homogène, et avec un pas d'enroulement régulier, une deuxième couche par-dessus la première. Plusieurs couches de bande pré imprégnée polymérisable sont ainsi enroulées sur la zone à réparer ou à renforcer. Le dispositif permet un enroulement de la bande homogène, c'est-à-dire avec une pression et un pas réguliers ce qui permet de restituer l'intégrité mécanique de la zone altérée.

Il est notable que le dispositif est simple de mise en œuvre, ce dispositif étant facilement transportable sur le site et aisément actionnable par un opérateur. Alternativement, le dispositif peut être mis en œuvre par un automate, notamment de type commandé à distance qui permet de s'assurer de la répétabilité du processus de renforcement ou de réparation.

L'invention peut être mise en œuvre selon les modes de réalisations avantageux exposés ci-après, lesquels peuvent être considérés individuellement ou selon toute combinaison opérante.

Le dispositif est adapté à la réparation ou au renforcement local des canalisations terrestres ou sous-marines transportant des fluides ou des gaz, par exemple les oléoducs.

La bobine étant amovible, elle peut être remplacée par une autre bobine autant de fois que nécessaire pour la réparation de la zone altérée.

Dans des modes de réalisation, les moyens de fixation du dispositif sur le corps longiligne comprennent au moins deux mâchoires destinées à se fixer autour du corps longiligne.

Par « mâchoire » on entend une pièce de forme adaptée à venir se fixer sur le corps longiligne à une deuxième pièce.

Les deux mâchoires du moyen de fixation sont configurées pour se fixer sur des corps longilignes présentant des diamètres compris entre deux valeurs prédéterminées. Ainsi, le dispositif peut avantageusement s'adapter à plusieurs types de corps longilignes.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte au moins deux demi-guides destinés à se fixer entre eux autour du corps longiligne.

Dans des modes de réalisation, le support longitudinal est une poutre, d'une rigidité supérieure à une valeur prédéterminée, comprenant des barres longitudinales configurées pour soutenir une bobine, ladite poutre étant fixée au moyen de fixation du dispositif par l'une de ses extrémités et étant configurée pour se mouvoir en rotation autour de l'axe longitudinal du corps longiligne.

Avantageusement, la poutre permet d'assurer une grande stabilité du dispositif notamment lorsque la bobine est en mouvement.

De préférence, le support comprend un système de pignons qui permet le mouvement en rotation du support autour du moyen de fixation et du corps longiligne.

Dans des modes de réalisation, le support longitudinal est une poutre triangulée par une barre diagonale. Avantageusement, la barre diagonale permet d'augmenter encore davantage la rigidité de la poutre et donc la stabilité du support.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte, en outre, des moyens pour positionner la bobine selon une orientation prédéterminée par rapport à la surface du corps longiligne.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte, en outre, des moyens pour positionner la bobine à une distance prédéterminée de la surface du corps longiligne.

A titre d'exemple non limitatif, les moyens pour positionner la bobine peuvent être les barres du support. Préférentiellement, la bobine est fixée sur au moins deux barres de soutien parallèles faisant partie du support, et est solidarisée à un chariot comprenant des rouleaux de mise en tension de la bande et/ou d'application de la bande sur le corps longiligne avec une pression prédéterminée constante, quel que soit le nombre de tours d'enroulement.

Ainsi, le dispositif objet de l'invention permet un enroulement de la bande préimprégnée polymérisable avec une tension et un pas d'enroulement homogènes et/ou réglables.

Lorsqu'on enroule des couches successives de bande pré-imprégnée polymérisable il faut tenir compte de l'augmentation du diamètre. L'avantage du dispositif de l'invention est qu'il permet un enroulement de la bande avec une tension et un pas constants. De plus, le pas et la tension de la bande ajustés au fur et à mesure de l'enroulement ce qui permet une réparation durable et pérenne. Dans des modes de réalisation préférés, l'enroulement peut être interrompu à tout moment par l'opérateur.

Dans des modes de réalisation, la bobine est fixée sur au moins deux barres de soutien parallèles faisant partie du support, et est solidarisée à un chariot comprenant des rouleaux de mise en tension de la bande avec une tension constante, quel que soit le nombre de tours d'enroulement.

Dans des modes de réalisation, la bobine est fixée sur au moins deux barres de soutien parallèles faisant partie du support, et est solidarisée à un chariot comprenant des rouleaux d'application de la bande sur le corps longiligne avec une pression constante, quel que soit le nombre de tours d'enroulement.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte, en outre, des moyens de mise en mouvement automatique en rotation de la bobine.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte, en outre, des moyens de mise en mouvement automatique en translation longitudinale de la bobine dans les deux sens selon une direction longitudinale du corps longiligne.

Ces moyens permettant un mouvement automatique peuvent-être par exemple un système d'engrenages et de tiges filetées du type connu de l'homme du métier.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte, en outre, un compteur de tours du corps longiligne effectués par le support.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention comporte, à une extrémité de la structure de support, une roulette en appui sur le corps longiligne.

Dans des modes de réalisation, le dispositif objet de la présente invention qui comporte, à une extrémité de la structure de support, un patin en appui sur le corps longiligne.

Grâce à chacune de ces dispositions, la structure de support reste à une distance prédéterminée et parallèle au corps longiligne.

Dans des modes de réalisation, le moyen de fixation du dispositif au corps longiligne comprend deux parties, composées chacune de deux mâchoires, configurées pour se fixer de part et d'autre d'une zone endommagée du tube, le support comprend des barres longitudinales parallèles fixées à chacune de leurs extrémités aux anneaux de fixation et mobiles en rotation autour du corps longiligne, la bobine de bande pré-imprégnée polymérisable étant fixée sur au moins deux de ces barres, mobile en translation dans les deux sens.

Dans des modes de réalisation, le moyen de fixation du dispositif sur le tube comprend deux chaînes configurées pour se fixer de part et d'autre de la zone endommagée du corps longiligne. Chacune des chaînes est adaptée à effectuer un parcours entre des roues dentées mobiles en rotation sur la chaîne. Une barre longitudinale de longueur prédéterminée est en liaison à chacune de ses extrémités avec lesdites roues dentées. Une bobine de bande pré-imprégnée polymérisable est en liaison sur la barre longitudinale de support et est configurée pour se mouvoir en translation sur le support dans les deux sens.

Selon un deuxième aspect, la présente invention vise un engin sous-marin commandé à distance, qui comporte un dispositif objet de la présente invention.

Le dispositif peut notamment être actionné par des moteurs hydrauliques ou électriques, en prise directe ou indirecte sur les axes d'enroulement. Le dispositif est éventuellement alors visualisé à distance par caméra et opéré à distance pour permettre des réparations semi-automatiques en s'affranchissant de la plongée humaine.

Dans des modes de réalisation, l'engin objet de la présente invention comporte, en outre, des moyens d'actionnement à distance du dispositif objet de la présente invention.

Dans des modes de réalisation, l'engin objet de la présente invention comporte au moins une caméra et un dispositif de transmission à distance d'images captées par chaque dite caméra.

Selon un troisième aspect, la présente invention vise un procédé de réparation d'un corps longiligne présentant une altération de son intégrité, ou de renforcement local de sa surface, comprenant :

- une étape de fixation d'un dispositif objet de la présente invention sur le corps longiligne grâce aux moyens de fixation,

- une étape d'actionnement du dispositif par la mise en mouvement de la bobine en rotation autour du corps longiligne et en translation selon une direction longitudinale du corps longiligne ce qui permet l'enroulement de couches successives de bandes pré-imprégnées polymérisables autour d'une zone prédéterminée du corps longiligne,

- une étape de retrait du dispositif de réparation, et

- une étape de polymérisation des bandes pré-imprégnées polymérisables. Dans l'étape d'actionnement du dispositif, la mise en mouvement de la bobine peut être faite manuellement ou de manière automatique, par exemple par un système de pignons. Alternativement, cette mise en mouvement peut être réalisée en utilisant des moteurs hydrauliques ou tout autre dispositif connu de l'homme de l'art.

Dans des modes de réalisation, le procédé objet de la présente invention comporte, au cours de l'étape d'actionnement, entre deux parcours d'une bobine le long et autour de la canalisation, on remplace la bobine pour changer, entre deux couches successives, les caractéristiques de la bande pré-imprégnée polymérisable à enrouler.

Dans des modes de réalisation, le procédé objet de la présente invention comporte une étape de comptage, par un compteur, et de mémorisation du nombre de tours effectués par la bobine autour de la zone à réparer ou à renforcer.

Dans des modes de réalisation, une calibration initiale permet de reproduire, lors des enroulements, la tension souhaitée de la bande pré-imprégnée polymérisable.

Les avantages, buts et caractéristiques de cet engin et de ce procédé étant similaires à ceux du dispositif de réparation objet de la présente invention, ils ne sont pas répétés ici. Présentation des figures

D'autres avantages, buts et caractéristiques de la présente invention ressortiront de la description qui va suivre faite, dans un but explicatif et nullement limitatif en regard des dessins annexés, dans lesquels :

- La figure 1 et 2 représentent, schématiquement, une vue en perspective, respectivement après et avant fixation sur une canalisation, d'un mode de réalisation particulier du dispositif objet de l'invention,

- La figure 3 représente, schématiquement, une vue en perspective d'un deuxième mode de réalisation particulier du dispositif objet de l'invention,

- La figure 4 représente, schématiquement, une vue en perspective d'un troisième mode de réalisation du dispositif objet de l'invention,

- La figure 5 représente, sous la forme d'un logigramme les différentes étapes d'un procédé de réparation ou de renforcement local d'une canalisation objet de l'invention et

- La figure 6 représente, schématiquement, une vue en perspective partielle d'une variante du premier mode de réalisation du dispositif illustré en figures 1 et 2.

Description détaillée de l'invention

En référence aux figures 1 et 2, on décrit un mode particulier de réalisation du dispositif de réparation ou de renforcement local objet de l'invention.

Dans ce mode de réalisation, le corps longiligne à réparer ou à renforcer localement est une canalisation sous-marine transportant un fluide. Toutefois, le dispositif 1 10 est adapté à tout type de canalisation et à d'autres types de tubes, tels que les mâts de bateau ou les colonnes de piliers. Une portion d'une canalisation 100 tubulaire présente une zone altérée dans son intégrité, c'est-à-dire présentant une fissure, un enfoncement, une érosion ou une corrosion interne ou externe par exemple.

Le dispositif 1 10 objet de l'invention permet la réparation ou le renforcement local d'une zone endommagée de la surface d'une canalisation 100 par l'enroulement autour de la zone à réparer d'une ou plusieurs couches de bande préimprégnée.

Le dispositif 1 10 comprend :

- un moyen de fixation amovible sur la canalisation 100, - un moyen de déplacement en rotation d'une structure de support 125 autour du moyen de fixation et par là autour de la canalisation 100,

- un moyen de déplacement longitudinal d'une bobine 135 de bande pré-imprégnée polymérisable par rapport à la structure du support 125, ledit support comportant des moyens pour limiter le déplacement de la bobine à un parcours prédéterminé, ladite bobine 135 étant déroulable lorsqu'elle est soumise à une tension donnée.

Le dispositif 1 10 permet le mouvement en rotation et en translation de la bobine 135, ce qui provoque l'enroulement autour de la canalisation 100 de la bande pré-imprégnée polymérisable, avec une tension homogène et un pas d'enroulement réglable. La bobine 135 est amovible. Elle peut être remplacée par une autre bobine sur le support.

La figure 1 représente un mode particulier de réalisation du dispositif 1 10. Dans ce mode de réalisation, le dispositif 1 10 se fixe de manière amovible sur la canalisation 100 par un moyen de fixation. Ce moyen de fixation comprend, dans ce mode de réalisation, au moins deux mâchoires 1 12 et 1 13. Les deux mâchoires 1 12 et 1 13 sont, dans le présent exemple nullement limitatif de mise en œuvre, adaptées à se fixer sur plusieurs diamètres de canalisations. A cet effet, comme illustré en figure 1 , la mâchoire 1 12 est prolongée par un support le long duquel la mâchoire 1 13 peut être déplacée longitudinalement, en fonction du diamètre de la canalisation 100 et, d'autre part, transversalement, comme on le voit en deux positions extrêmes de ce mouvement transversal, en figures 1 et 2.

Les deux mâchoires 1 12 et 1 13 se fixent autour de la canalisation 100 et se solidarisent entre elles grâce à des moyens de fixation et/ou d'ajustement. Par exemple, le mouvement des mâchoires 1 12 et 1 13 est similaire à celui d'un serre- joint. Les deux mâchoires 1 12 et 1 13 sont munies de coussinets permettant de protéger la canalisation 100 lors du serrage.

Dans ce mode de réalisation, le moyen de fixation comporte aussi un ensemble 1 15 d'au moins deux demi-guides circulaires.

Dans le mode de réalisation représenté dans les figures 1 et 2, l'ensemble 1 15 comporte quatre demi-guides 140 et 142 destinées à se fixer entre eux autour du corps longiligne 100 pour, d'une part, tenir le dispositif sur la canalisation 100 et, d'autre part, guider la rotation de la structure de support autour de la canalisation 100. En formant deux guides circulaires parallèles, comme illustré en figures 1 et 2, les quatre demi-guides 140 et 142 améliorent la rigidité du dispositif.

Un support longitudinal 125 est lié au moyen de fixation du dispositif. Dans ce mode de réalisation, le support longitudinal 125 est une poutre d'une rigidité supérieure à une valeur prédéterminée, triangulée par une barre diagonale.

Des barres 155 et 156 longitudinales configurées pour soutenir une bobine 135 sont fixées sur la poutre 125 du support. En outre, la poutre 125 est fixée au moyen de fixation du dispositif 1 10 par l'une de ses extrémités de manière à permettre au support 125 de se mouvoir en rotation autour du moyen de fixation et donc autour de la canalisation 100. Cette fixation est effectuée, dans un exemple de réalisation, par un système de pied à coulisse. De plus, un système de pignons, coopérant avec des crantages des guides 140 et 142 du moyen de fixation, permet le mouvement en rotation du support 125 autour du moyen de fixation.

Préférentiellement, le pas entre deux passages successifs de la bande préimprégnée polymérisable est inférieur à la largeur de la bande pré-imprégnée polymérisable.

La mise en mouvement du support 125 en rotation, de manière manuelle ou motorisée, entraîne simultanément la bobine 135 en rotation afin d'enrouler la bande pré-imprégnée polymérisable autour de la zone de la canalisation 100.

La poutre 125 permet de conférer une grande stabilité au dispositif notamment lorsque la bobine 135 est en mouvement. La barre diagonale renforce encore davantage la rigidité du dispositif.

La bobine 135 est liée à trois barres sensiblement parallèles 155 et 156 du support 125 tout en restant libre en translation par rapport à ces barres 155 et 156. Ces barres 155 et 156 permettent de positionner la bobine 135 de manière stable selon une orientation optimale par rapport à la canalisation 100, notamment selon une distance et un angle prédéterminés par rapport à la surface de la canalisation 100. Ainsi, la bobine 135 est liée au support 125 par une liaison qui lui permet d'effectuer un mouvement longitudinal dans les deux sens selon une direction prédéterminée. L'amplitude de ce mouvement est déterminée par des moyens du support, par exemple ici par la longueur des barres 155 et 156 du support 125.

Par ailleurs dans un exemple de réalisation donné ici à titre d'exemple, la bobine est reliée à un chariot 165 comprenant des rouleaux de mise en tension de la bande et/ou d'application de la bande sur la canalisation 100 avec une pression prédéterminée constante quel que soit le nombre de tours d'enroulement nécessaires.

Comme illustré en figure 6, dans des modes de réalisation, une roulette 160 est ajoutée en bout de poutre 125. Cette roulette 160 repose sur la canalisation 100 et permet une meilleure stabilité de la structure de support de la bobine 135 lors de son mouvement en rotation autour de la canalisation 100. Dans des variantes, un patin (non représenté) pourvu d'un revêtement antifriction comme, par exemple, du téflon remplace la roulette 160 pour réaliser la même fonction de stabilisation et évite les problèmes liés à un éventuel grippage de la roulette 160.

Dans le présent exemple de réalisation, le dispositif 1 10 comprend en outre des moyens (non représentés sur les figures) pour permettre le mouvement automatique en rotation et/ou en translation longitudinale de la bobine 135 dans les deux sens, par exemple un système de pignons et de tiges filetées, de type connu de l'homme du métier.

Mode de fonctionnement

Le dispositif 1 10 est tout d'abord amené au droit de la zone ce canalisation à réparer, et fixé sur ladite canalisation 100. Une fois installée sur la canalisation 100 au niveau de la zone à réparer, la bobine 135 est actionnée en rotation autour de la canalisation 100 afin d'enrouler la bande de pré-imprégné autour de la zone à réparer. Le mouvement en rotation est accompagné d'un mouvement en translation selon un axe longitudinal de la canalisation 100 prédéterminé dans une première direction.

Une fois la première couche de bande pré-imprégnée polymérisable enroulée, la bobine 135 est actionnée en rotation et en translation selon le sens opposé. Ce qui permet d'enrouler de manière homogène et avec un pas d'enroulement régulier une deuxième couche par-dessus la première.

Plusieurs couches de bande pré-imprégnée polymérisable sont ainsi enroulées sur la zone à réparer ou à renforcer localement. Le dispositif 1 10 réalise un enroulement de la bande homogène, c'est-à-dire avec une tension et/ou une pression et un pas réguliers ce qui permet, par exemple, de restituer l'intégrité mécanique de la zone altérée de la canalisation.

On note que deux phénomènes sont concomitants. D'une part, la tension initiale de la bande qui est assurée par un dispositif tel qu'un frein de dévidement d'une cassette porte bande. D'autre part, la pression de la bande, qui permet un essorage de la résine et de l'eau interstitielle et par suite une bonne application d'une bande sur une autre bande. Cette pression est la conséquence de la tension initiale de la bande.

Plus précisément, le procédé de réparation ou de renforcement local d'un corps longiligne, est schématisé sous la forme d'un logigramme sur la figure 5. Dans un exemple de mise en œuvre du procédé, le corps longiligne est une canalisation de transport d'un fluide.

Le procédé de réparation ou de renforcement local de la canalisation comprend :

-une étape 510 de fixation d'un dispositif 1 10 tel que décrit ci- dessus sur la canalisation 100 grâce aux moyens de fixation,

-une étape 520 d'actionnement du dispositif 1 10 par la mise en mouvement de la bobine 135 en rotation autour de la canalisation 100 et en translation selon une direction longitudinale de la canalisation 100 ce qui permet l'enroulement de couches successives de bandes préimprégnées polymérisables autour d'une zone prédéterminée de la canalisation 100,

-une étape 530 de retrait du dispositif 1 10, et

-une étape 540 de polymérisation des bandes pré-imprégnées polymérisables.

Ainsi, dans une première étape 510 un opérateur fixe le dispositif 1 10 au niveau de la zone de la canalisation 100 à réparer par les moyens de fixation 1 12 et 1 13. Le dispositif 1 10 est facilement transportable sur le lieu de la réparation et son poids est adapté à la manipulation par un ou plusieurs opérateurs ou plongeurs dans le cas d'une canalisation 100 sous-marine. Il est également adapté à la manipulation par un automate commandé à distance.

De plus le dispositif est adaptable à plusieurs diamètres de canalisation 100 et à des tailles variables de la zone à réparer.

Ensuite, dans une deuxième étape 520 le dispositif 1 10 est actionné manuellement ou automatiquement par la mise en mouvement de rotation de la bobine 135, 440 autour des moyens de fixation 1 12 et 1 13 et donc de la canalisation 100. Dans le même temps la bobine est mue en translation selon une direction longitudinale dans un premier sens afin d'enrouler une première couche de bande pré-imprégnée polymérisable autour de la zone à réparer. La bobine 135, 440 est maintenue sur le support selon une distance et un angle par rapport à la canalisation 100 prédéterminé ce qui permet un enroulement avec une tension et un pas régulier. Le parcours en translation de la bobine 135, 440 est délimité dans les deux sens par des moyens du support. Une fois la première couche enroulée, la bobine 135, 440 est actionnée dans le sens opposé de translation, toujours également en rotation autour de la canalisation 100 ce qui permet d'enrouler une deuxième couche de bande pré-imprégnée polymérisable par-dessus la première. Les couches de bande sont ainsi superposées de manière optimale en termes de tension et avec un pas régulier. Les opérations nécessitent peu d'efforts de la part d'opérateurs pour une réparation de qualité. Les actions sont répétées pour enrouler autant de couches que nécessaire pour permettre la réparation de la zone endommagée ou un renforcement local de la canalisation.

Dans des modes de réalisation particuliers du procédé objet de la présente invention, au cours de l'étape 520, entre deux parcours d'une bobine 135, 440 le long et autour de la canalisation, on remplace la bobine 135, 440 pour changer, entre deux couches successives, les caractéristiques, notamment chimiques ou mécaniques, de la bande pré-imprégnée polymérisable à enrouler. Par exemple, les bandes successives peuvent présenter des constituants différents (par exemple, fibres de carbone, fibres de verre ou autre constituant), des résines différentes, des tissages différents, des orientations de fibres ou de fils différentes, des largeurs différentes ou des épaisseurs différentes, On réalise ainsi une superposition de couches de bandes qui, une fois polymérisées, combinent leurs avantages techniques respectifs, notamment en termes de rigidité, isotropie, souplesse ou étanchéité.

Dans une troisième étape 530 le dispositif 1 10 est retiré de la canalisation 100, et dans une dernière étape 540, la polymérisation de la bande pré-imprégnée polymérisable est déclenchée par des moyens connus de l'homme du métier qui dépendent notamment du type de bande pré-imprégnée polymérisable utilisée et des conditions de la réparation. Par exemple cette polymérisation peut-être déclenchée par rayons ultraviolets ou par un apport thermique. Avantages de l'invention

On comprend que le dispositif 1 10 est simple de mise en œuvre. En effet, ce dispositif 1 10 est facilement transportable sur le site et un opérateur ou un automate commandé à distance peut aisément l'actionner sous l'eau.

Le dispositif 1 10 est notamment adapté à la réparation ou au renforcement local des canalisations terrestres ou sous-marines transportant des fluides ou des gaz, par exemple les oléoducs ou des gazoducs.

Dans une application, le dispositif objet de la présente invention est intégré à ou porté par un engin sous-marin (non représenté). Préférentiellement, cet engin sous-marin et le dispositif objet de la présente invention sont commandés à distance. A cet effet, l'engin sous-marin objet de la présente invention comporte des moyens de communication et des moyens d'actionnement à distance du dispositif. Préférentiellement, l'engin sous-marin comporte au moins une caméra et un dispositif de transmission à distance d'images captées par chaque caméra. Ainsi, un opérateur situé à distance peut visualiser et commander la mise en place du dispositif sur le corps longiligne, puis le fonctionnement du dispositif.

Variantes de réalisation

La figure 3 représente, schématiquement, un mode de réalisation alternatif du dispositif 1 10' objet de l'invention.

Dans ce mode de réalisation, le moyen de fixation du dispositif 1 10' à la canalisation 100 comprend deux ensembles 300 et 310 de deux demi-guides formés d'une gorge, respectivement 301 et 312, entourée de flancs, respectivement 302 et 31 1 , portant des barres 315 de guidage parallèles à l'axe de la canalisation 100. Une bobine 320 est portée par une structure de support montée sur au moins une barre de guidage 315.

La figure 4 représente, schématiquement, un mode de réalisation alternatif du dispositif 1 10" objet de l'invention.

Dans ce mode de réalisation, le moyen de fixation du dispositif 1 10" à la canalisation 100 comprend deux chaînes 400, 410 configurées pour se fixer de part et d'autre de la zone endommagée de la canalisation 100. Chacune des chaînes 400, 410 effectue un parcours entre des roues dentées 415, 416, 417, 420, 421 , 422 mobiles en rotation sur la chaîne 400, 410. Dans ce mode de réalisation, chaque chaîne 400, 410 effectue un parcours entre trois roues dentées 415, 416, 417 et 420, 421 , 422, respectivement.

Les roues dentées 416 et 421 sont ainsi entraînées en rotation sur elles- mêmes lors de la rotation de la barre 430, qui forme leur axe commun, autour de la canalisation 100.

Le support est composé d'une barre 430 longitudinale, de longueur prédéterminée, qui est en liaison à chacune de ses extrémités avec les roues dentées 415, 416, 417, 420, 421 , 422.

Sur la barre du support 430 est fixée une bobine 440 de bande préimprégnée. Cette bobine 440 configurée pour se mouvoir en translation sur la barre du support 430, dans les deux sens.