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Title:
ELECTRIC CIRCUIT, ELECTRONIC MODULE FOR A CHIP CARD FORMED ON THE ELECTRIC CIRCUIT, AND METHOD FOR THE PRODUCTION OF SUCH AN ELECTRIC CIRCUIT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/106284
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an electric circuit, for example of the printed circuit type, for the production of a module intended to be integrated into a card such as a chip card. The module comprises electric contact pads - or connectors (3) - allowing the chip to be connected to, and to communicate with, a read/write system. The electric contact pads are at least partially covered with a layer of a rhodium alloy (13) in order to provide same with a white or near-white colour. The invention also relates to a method for producing such an electric circuit.

Inventors:
NSALAMBI HUGUES (FR)
VENON FLORIAN (FR)
SANSON JÉROME (FR)
CARDOSO EDITH (FR)
Application Number:
PCT/FR2018/053011
Publication Date:
June 06, 2019
Filing Date:
November 27, 2018
Export Citation:
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Assignee:
LINXENS HOLDING (FR)
International Classes:
C25D3/56; C25D5/10; C25D5/12; C25D7/00; G06K19/077; H05K3/10; H05K3/20; H05K3/24
Foreign References:
JPS5544534A1980-03-28
EP2866173A12015-04-29
US20170245038A12017-08-24
US6259035B12001-07-10
Attorney, Agent or Firm:
REGI, François-Xavier et al. (FR)
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Claims:
Revendications

1. Circuit électrique, notamment pour la réalisation de modules de cartes à puce, comportant un substrat (4) et au moins une piste conductrice (6), cette piste conductrice (6) est au moins partiellement recouverte d’une couche superficielle visible et constituée d’un alliage de rhodium (13), déposée par électrodéposition sur la piste conductrice (6), caractérisé par le fait que la concentration en poids du rhodium dans l’alliage de rhodium est supérieure ou égale à 50% et par le fait que l’alliage de rhodium est déposé sur au moins une couche barrière déposée sur la piste conductrice (6), préalablement au dépôt par électrodéposition de la couche superficielle de l’alliage de rhodium, cette couche barrière comprenant au moins un des éléments de la liste suivante : nickel pur, alliage de nickel- phosphore et alliage de cobalt-tungstène.

2. Circuit électrique selon la revendication 1, dans lequel l’alliage de rhodium comprend du ruthénium.

3. Circuit électrique selon la revendication 1 ou 2, comprenant une couche amorce

(12) déposée sur la couche barrière, et sous la couche superficielle de l’alliage de rhodium, cette couche amorce (12) comprenant au moins l’un des métaux, ou au moins un alliage d’un métal, compris dans la liste suivante : rhodium, ruthénium, palladium, argent et or.

4. Circuit électrique selon la revendication 3, dans lequel la couche amorce (12) a une épaisseur inférieure ou égale à 15 nanomètres.

5. Circuit électrique selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la couche d’alliage de rhodium (13) a une épaisseur comprise entre 10 nanomètres et 150 nanomètres.

6. Module électronique pour carte à puce, comportant un circuit électrique selon l’une des revendications précédentes, avec un substrat (4) et au moins une piste conductrice (6) formant une plage de contact (8) électriquement connectée à la puce, dans lequel la piste conductrice (6) est au moins partiellement recouverte d’une couche d’alliage de rhodium

(13), la concentration en poids du rhodium dans l’alliage étant supérieure à 50%, cette couche d’alliage de rhodium (13) étant électrodéposée sur une couche barrière déposée sur la piste conductrice (6), préalablement au dépôt par électrodéposition de la couche superficielle de l’alliage de rhodium, cette couche barrière comprenant au moins un des éléments de la liste suivante : nickel pur, alliage de nickel-phosphore et alliage de cobalt- tungstène.

7. Procédé de fabrication d’un circuit électrique, notamment pour la réalisation de modules de cartes à puce, comprenant les étapes suivantes :

- fourniture d’un substrat (4),

- réalisation d’une couche conductrice (6) recouvrant au moins partiellement le substrat (4), cette piste conductrice (6) étant au moins partiellement recouverte d’une couche superficielle visible et constituée d’un alliage de rhodium (13), déposée par électrodéposition sur la piste conductrice (6),

caractérisé par le fait que par la concentration en poids du rhodium dans l’alliage de rhodium est supérieure ou égale à 50% et par le fait que le dépôt électro lytique de la couche d’alliage de rhodium (13) est réalisé au moins en partie sur une couche barrière (11) comprenant au moins l’un des matériaux de la liste constituée du nickel pur, d’un alliage de nickel-phosphore et d’un alliage de cobalt-tungstène.

8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel une couche amorce (12) est déposée sur la couche barrière, préalablement au dépôt par électrodéposition de la couche superficielle de l’alliage de rhodium, cette couche amorce (12) comprenant au moins l’un des métaux ou au moins un alliage d’un métal compris dans la liste suivante : rhodium, ruthénium, palladium, argent et or.

9. Procédé selon l’une des revendications 7 et 8, dans lequel la piste conductrice comprend un ensemble de contacts réalisés par photo-lithogravure, avant le dépôt par électrodéposition de la couche superficielle de l’alliage de rhodium.

10. Procédé selon l’une des revendications 7 à 9, dans lequel la piste conductrice est réalisée par co-lamination d’une grille de connexion conductrice sur le substrat (4).

11. Procédé selon l’une des revendications 7 à 10, dans lequel on procède à un masquage au moins partiel de la face du substrat opposée à celle au moins partiellement recouverte de la couche conductrice .

Description:
Circuit électrique, module électronique pour carte à puce réalisé sur ce circuit électrique et procédé pour la réalisation d’un tel circuit électrique.

L’invention concerne le domaine des circuits électriques.

Par exemple, des circuits électriques selon l’invention peuvent être des circuits imprimés avec des pistes conductrices et/ou des plages de contact électrique gravées dans une couche conductrice préalablement déposée sur un substrat, ou bien des circuits comprenant une ou plusieurs grilles de connexion chacune constituées d’une feuille de matériau conducteur découpée et co-laminée avec un substrat isolant. De tels circuits électriques sont utilisés par exemple pour la réalisation de contacts pour modules électroniques de carte à puce, d’antennes pour carte à puce, de circuits mixtes comprenant à la fois des contacts et une antenne, etc.

Les cartes à puce ont de multiples usages : cartes de crédit, carte SIM pour téléphones portables, cartes de transport, cartes d’identité, etc. et l’invention présente un intérêt particulier pour la réalisation de circuits imprimés comportant des pistes conductrices et/ou des plages de contact visibles sur le produit fini.

A titre d’illustration, si on prend l’exemple des cartes à puce, celles-ci sont généralement constituées d’un support rigide, par exemple en matière plastique, constituant l’essentiel de la carte, dans lequel est incorporé un module électronique fabriqué séparément. Ce module électronique comporte un circuit imprimé, généralement flexible, muni d’une puce (circuit intégré) et de moyens de connexion de la puce à un dispositif permettant de lire et/ou d’écrire des données dans la puce. Ces moyens de connexion -ou connecteurs- sont par exemple des contacts constitués de pistes métalliques conductrices affleurant sur le module électronique, en surface du support. Outre la nécessité d’avoir une excellente résistance mécanique et une excellente résistance à la corrosion des contacts, ainsi qu’une bonne conduction électrique entre la puce et les contacts d’une part et entre les contacts et un dispositif de lecture/écriture d’autre part, les fabricants de cartes à puce souhaitent assortir la couleur des contacts à la ou les couleurs(s) de la carte. A cet effet, les contacts sont généralement recouverts soit d’une couche d’or, pour obtenir une finition dorée, soit d’une couche d’argent ou de palladium, pour obtenir une finition argentée. Pour obtenir plus de couleurs, il est possible d’utiliser un procédé tel que décrit dans le document US6259035B1. Ce procédé repose sur l’utilisation de solutions à base d’or, de palladium ou d’argent pour obtenir un plus large spectre de couleurs.

Un but de l’invention est de réaliser des circuits imprimés flexibles comportant des pistes conductrices visibles sur le produit fini, ayant une couleur blanche ou se rapprochant de la couleur blanche (par exemple un éclat métallique tirant sur le blanc), tout en conservant des propriétés électriques et mécaniques appropriées pour leur utilisation dans des modules à contacts pour carte à puce.

A cet effet, il a été conçu selon l’invention un circuit électrique pour la réalisation de modules de cartes à puce, comprenant les dispositions suivantes.

Il comporte un substrat et au moins une piste conductrice. Le substrat est un substrat diélectrique, par exemple de verre-epoxy. Avantageusement, ce substrat est flexible. La piste conductrice est par exemple réalisée par photo-lithogravure. C’est-à-dire en collant et laminant sur le substrat, une couche de matériau conducteur, par exemple de cuivre ou d’un alliage de cuivre, dans laquelle des motifs sont ensuite avantageusement gravés pour réaliser une ou plusieurs pistes ou plages conductrices qui peuvent être utilisées par exemple comme contacts électriques. De manière alternative, les motifs sont découpés dans un feuillet de matériau conducteur, par exemple du cuivre ou un alliage de cuivre, avant de les co-laminer avec un substrat diélectrique (on parle alors de technologie « lead trame » selon la terminologie anglo-saxonne).

La piste conductrice peut également comporter une ou plusieurs couches de métallisation (par exemple, de nickel, de nickel-phosphore, d’un alliage de cobalt- tungstène, d’or, d’argent, de palladium ou d’un de leurs alliages), déposées avant ou après gravure des motifs, ou bien, avant ou après découpe des motifs. La piste conductrice comporte, au-dessus d’au moins une partie d’au moins l’une de ces couches, une couche superficielle visible et constituée d’un alliage de rhodium déposée par électrodéposition sur la piste conductrice, la concentration en poids du rhodium dans l’alliage de rhodium étant supérieure ou égale à 50%. Avantageusement, au moins l’une des couches de métallisation forme une couche barrière qui permet de limiter ou d’éviter la diffusion d’éléments de l’alliage de rhodium vers les couches sous-jacentes et/ou vers la piste conductrice sous-jacente et/ou le métal de la piste conductrice (ex. du cuivre), vers les couches déposées sur celui-ci et notamment vers le cuivre. Le rhodium confère un aspect blanc à la piste conductrice. Plus précisément, la couche superficielle de rhodium a un aspect métallique gris-blanc. Il confère à cette couche une conductivité adaptée pour une bonne connexion par contact (pression) entre celle-ci et un connecteur, par exemple un connecteur d’un dispositif de lecture/écriture de carte à puce. Cependant, sa concentration en poids doit être avantageusement supérieure ou égale à 50% pour conserver les propriétés propres au rhodium et notamment une bonne résistance à la corrosion et la blancheur du dépôt.

Le circuit électrique selon l’invention comporte avantageusement l’une ou l’autre des caractéristiques suivantes considérées indépendamment les unes des autres ou en combinaison d’une ou plusieurs autres :

- l’alliage de rhodium comprend du ruthénium ;

- il comprend une couche amorce déposée sur la couche barrière, et sous la couche superficielle de l’alliage de rhodium, cette couche amorce comprenant au moins l’un des métaux, ou au moins un alliage, d’un métal compris dans la liste suivante : rhodium, ruthénium, palladium, argent et or ;

- une couche amorce a une épaisseur inférieure ou égale à 15 nanomètres ; (notamment il peut ne pas y avoir de couche amorce, si le dépôt d’une couche - par exemple d’or - sur la couche barrière sur l’autre face que celle sur laquelle est déposée l’alliage de rhodium, est réalisée rapidement avant que celle-ci ne soit trop passivée) ;

- la couche d’alliage de rhodium a une épaisseur comprise entre 10 nanomètres et 150 nanomètres.

L’invention concerne aussi un module électronique pour carte à puce obtenu à partir du circuit électrique tel que mentionné ci-dessus, ainsi qu’un procédé de fabrication de ce circuit électrique, notamment pour la réalisation de modules de cartes à puce.

Ainsi, le module électronique comporte un circuit électrique selon l’invention, avec un substrat et au moins une piste conductrice formant une plage de contact électriquement connectée à la puce, dans lequel la piste conductrice est au moins partiellement recouverte d’une couche d’alliage de rhodium électrodéposée, la concentration en poids du rhodium dans l’alliage étant supérieure à 50%. Avantageusement, la couche d’alliage de rhodium est électrodéposée sur une couche barrière déposée sur la piste conductrice, préalablement au dépôt par électrodéposition de la couche superficielle de l’alliage de rhodium, cette couche barrière comprenant au moins un des éléments de la liste suivante : nickel pur, alliage de nickel-phosphore et alliage de cobalt-tungstène. Le procédé de fabrication comprend les étapes suivantes :

- fourniture d’un substrat,

- réalisation d’une couche conductrice sur le substrat, cette piste conductrice étant au moins partiellement recouverte d’une couche superficielle visible et constituée d’un alliage de rhodium, déposée par électrodéposition sur la piste conductrice, la concentration en poids du rhodium dans l’alliage de rhodium étant supérieure ou égale à 50%. Avantageusement, la couche d’alliage de rhodium est électrodéposée sur une couche barrière déposée sur la piste conductrice, préalablement au dépôt par électrodéposition de la couche superficielle de l’alliage de rhodium, cette couche barrière comprenant au moins un des éléments de la liste suivante : nickel pur, alliage de nickel-phosphore et alliage de cobalt-tungstène.

Le procédé selon l’invention comporte avantageusement l’une ou l’autre des caractéristiques suivantes considérées indépendamment les unes des autres ou en combinaison d’une ou plusieurs autres :

- une couche amorce est déposée sur la couche barrière, préalablement au dépôt par électrodéposition de la couche superficielle de l’alliage de rhodium, cette couche amorce comprenant au moins l’un des métaux ou au moins un alliage d’un métal compris dans la liste suivante : rhodium, ruthénium, palladium, argent et or ;

- la piste conductrice comprend un ensemble de contacts réalisés par photolithogravure, la réalisation des contacts par photolithogravure ayant lieu avant le dépôt par électrodéposition de la couche superficielle de l’alliage de rhodium ;

- la piste conductrice est réalisée par co-lamination d’une grille de connexion conductrice sur le substrat.

D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée et des dessins annexés sur lesquels :

- La figure 1 représente schématiquement en perspective une carte à puce comportant un exemple de module selon l’invention ;

- La figure 2 représente schématiquement vue de dessus une portion de circuit électrique selon l’invention, comprenant plusieurs connecteurs pour module de carte à puce ;

- La figure 3 représente en coupe, partiellement et schématiquement, un exemple de connecteur pour un module tel que celui représenté sur la figure 1 ; - Les figures 4a à 4k représentent schématiquement des étapes d’un exemple de mise en œuvre du procédé selon l’invention ; et

- La figure 5 représente schématiquement un exemple d’empilement de couches que l’on peut obtenir avec le procédé selon l’invention, la nature des couches étant précisée dans le tableau ci-dessous.

Dans ce document, un exemple d’application du circuit électrique selon l’invention est pris dans le domaine de la carte à puce, mais l’homme du métier saura, sans pour cela faire preuve d’activité inventive, transposer cet exemple à d’autres applications des circuits électriques. Notamment, l’invention est particulièrement intéressante dans tous les cas où les pistes conductrices seront visibles sur le produit fini, tel qu’utilisé par le consommateur. Par exemple, la réalisation de contacts de couleur blanche pour des cartes mémoires SD ou des clés USB peut apporter une plus-value esthétique.

Selon un exemple d’application du circuit électrique selon l’invention, illustré par la figure 1, une carte à puce 1 comporte un module 2 avec un connecteur 3. Le module 2 est généralement réalisé sous forme d’un élément séparé qui est inséré dans une cavité ménagée dans la carte. Cet élément comporte un substrat 4 (voir Fig. 2) généralement flexible de PET, de verre-epoxy, etc. sur lequel est réalisé le connecteur 3, auquel est postérieurement connectée une puce (non-représentée), par la face du substrat opposée à celle comportant le connecteur 3.

La figure 2 illustre un exemple de portion de circuit électrique, ici un circuit imprimé 5, avec six connecteurs 3. Chaque connecteur 3 comprend une plage de contact 8 formée de pistes conductrices 6. Dans l’exemple illustré ici, huit contacts électriques 7 sont réalisés à partir des pistes conductrices 6.

Plus particulièrement, comme représenté en coupe sur la figure 3, un connecteur 3 (c’est-à-dire essentiellement un module sans puce) possède une structure multicouche formée du substrat 4, d’une couche d’adhésif 9, d’une couche de cuivre 10, d’une couche de nickel 11 (éventuellement composée en fait d’une première couche de nickel pur sur laquelle repose une deuxième couche de nickel-phosphore), d’une couche amorce optionnelle 12 et enfin d’une couche d’un alliage de rhodium 13.

Les figures 4a à 4k illustrent schématiquement différentes étapes d’un exemple de procédé selon l’invention pour la fabrication du connecteur 3. Ces étapes comprennent :

- la fourniture d’un substrat 4 (Fig. 4a),

- l’enduction d’une face du substrat 4 avec une couche d’adhésif 9 (Fig. 4b), - la perforation du substrat 4 muni de la couche d’adhésif 9 afin de réaliser des puits de connexion 14 et éventuellement une cavité 15 dans laquelle sera logée ultérieurement une puce (Fig. 4c),

- le complexage du substrat 4 muni de la couche d’adhésif 9 avec une couche conductrice 10 telle qu’une feuille de cuivre, d’aluminium ou autre, la réticulation à chaud de la couche d’adhésif 9 et une désoxydation du complexe ainsi obtenu (Fig. 4d),

- la lamination d’un film sec photosensible 16 (Fig. 4e) sur la couche conductrice

10,

- l’exposition du film photosensible 16 à travers un masque (Fig. 4f),

- le développement du film photosensible 16 (Fig. 4g),

- la gravure chimique de la couche de conductrice 10 dans les zones non protégées par le film photosensible 16 (Fig. 4h),

- la dissolution du film photosensible 16 (Fig. 4i),

- la métallisation des pistes de la couche conductrice 17 obtenues après gravure, en une ou plusieurs étapes pour former la couche barrière 11 de nickel (ou nickel allié), l’éventuelle couche amorce 12 (Fig. 4j), ainsi qu’une ou plusieurs éventuelles couches (par exemple nickel 11 et or 19) déposées au fond des puits de connexion 14, et

- une nouvelle métallisation pour former une couche d’alliage de rhodium 13 (Fig. 4k). On notera que l’éventuelle couche d’or 19 peut aussi être déposée après l’alliage de rhodium plutôt qu’avant.

Cette dernière étape est avantageusement réalisée en protégeant, par masquage, la face arrière 18 (c’est-à-dire la face destinée à ne pas être visible sur le produit fini). Pour ce faire, un masque est appliqué sur la face du circuit électrique opposée à celle recevant les pistes conductrices 6. En effet, pour obtenir une meilleure soudabilité des fils de connexion à une puce, sur la face arrière des pistes conductrices (opposée à celle, dite « face avant » ou « face contact », qui est destinée à recevoir l’alliage de rhodium), il peut être avantageux de réaliser une métallisation sélective en appliquant un film de protection ou en plaquant une courroie de masquage ou encore en utilisant une roue de métallisation sélectrive cette face pendant l’étape de dépôt de l’alliage de rhodium. Ainsi, grâce à un masquage sélectif, on conserve la possibilité de laisser sur la face arrière de l’or en couche superficielle pour souder des fils de connexion de la puce.

La couche d’alliage de rhodium 13 est déposée par (électrochimie). Son épaisseur est comprise entre 10 nanomètres et 150 nanomètres. Cette épaisseur, ainsi que les conditions de dépôt, permettent d’obtenir un dépôt plus ou moins clair. L’alliage de rhodium est avantageusement un alliage de rhodium-ruthénium, dans lequel le rhodium représente 50% ou plus, en poids, de l’alliage. L’augmentation de la concentration de ruthénium permet de réduire le coût des solutions pour les bains électrolytiques, mais conduit à un alliage de couleur plus foncée.

La solution d’alliage de rhodium est par exemple une solution commercialisée par Metalor® ou Umicore®. Avantageusement, cette solution ne comprend pas d’acide sulfamique et/ou pratiquement pas (c’est-à-dire que la concentration de magnésium est dans tous les cas inférieure à lppm) de magnésium (par exemple sous forme de sulfate de magnésium).

Le dépôt est réalisé à une température de 55°C +/- lO°C, avec une solution contenant 5 +8/-3 g/l de rhodium, entre 0 et 0.5 g/l de ruthénium et un pH inférieur à 1. La vitesse de métallisation est ajustée en fonction du nombre de cellules électrolytiques de métallisation utilisées pour réaliser l’épaisseur d’alliage de rhodium voulue. Les conditions de densité de courant sont également ajustées en fonction des surfaces à traiter, des épaisseurs souhaitées et de la composition de l’alliage désiré.

La couche d’alliage de rhodium obtenue avec le procédé selon l’invention a une bonne résistance à la corrosion satisfaisant aux spécifications du domaine et une résistance électrique inférieure à 500 mQ.

Le tableau ci-dessous présente quelques exemples d’empilements de couches A à D

(la couche A formant une couche barrière et les couches B et C pouvant former des couches amorces) qui peuvent être produites, sur une couche conductrice 10 telle qu’une feuille de cuivre, d’aluminium ou autre, avec le procédé selon l’invention (voir figure 5 - sur la figure 5 ne sont pas représentées les éventuelles couches métalliques déposées en face arrière) :

Dans le tableau ci-dessus, le nickel peut être remplacé par un alliage de cobalt- tungstène.

Selon une variante du procédé décrit ci-dessus, en réalisant un masque avant l’étape de dépôt de l’alliage de rhodium, il est possible de réaliser des motifs, tels que des logos, de couleur gris-blanc sur fond jaune (couche d’or sous-jacente par exemple) ou gris plus foncé (couche de palladium, d’argent ou de nickel sous-jacente, par exemple). De tels motifs peuvent aussi être réalisés à des fins de personnalisation graphique ou de protection contre la copie.