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Title:
EXTRACT OF SILYBUM MARIANUM (L.) GAERTN. AKENES FOR PROMOTING HAIR GROWTH
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/023820
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to an extract of Silybum marianum (L.) Gaertn. akenes and to compositions containing said extract for application in the fields of cosmetics and dermatology for promoting hair growth.

Inventors:
SAURAT JEAN-HILAIRE (CH)
BACQUEVILLE DANIEL (FR)
Application Number:
PCT/EP2020/072146
Publication Date:
February 11, 2021
Filing Date:
August 06, 2020
Export Citation:
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Assignee:
FABRE PIERRE DERMO COSMETIQUE (FR)
International Classes:
A61K36/28; A61K8/49; A61K8/9789; A61K31/352; A61P17/14; A61Q7/00
Foreign References:
DE4323614A11995-01-19
FR3075037A12019-06-21
FR2809008A12001-11-23
DE102009045981A12010-08-05
Attorney, Agent or Firm:
REGIMBEAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec pour son utilisation dermatologique pour promouvoir la croissance capillaire.

2. Extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec pour son utilisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit extrait est sous une forme adaptée à une application topique.

3. Extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ledit extrait permet de prévenir ou traiter une alopécie.

4. Extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec pour son utilisation selon la revendication 3, caractérisé en ce que l’alopécie est choisie dans le groupe constitué par l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique, l’alopécie areata, et une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante.

5. Extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit extrait est utilisé préalablement ou concomitamment à une greffe de cheveux ou à un traitement médical du cuir chevelu tel qu’un traitement par un plasma riche en plaquettes ou une mésothérapie capillaire.

6. Composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable pour son utilisation dermatologique pour promouvoir la croissance capillaire. 7. Composition dermatologique ou cosmétique pour son utilisation selon la revendication

6, caractérisée en ce qu’elle est sous une forme adaptée à une application topique.

8. Composition dermatologique ou cosmétique pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 6 et 7, caractérisée en ce que la composition comprend 0,01% à 15% en poids, de l’extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, par rapport au poids total de la composition.

9. Composition dermatologique ou cosmétique pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisée en ce que la composition permet de prévenir ou traiter une alopécie.

10. Composition dermatologique ou cosmétique pour son utilisation selon la revendication 9, caractérisée en ce que l’alopécie est choisie dans le groupe constitué par l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique, l’alopécie areata, et une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante.

11. Composition dermatologique ou cosmétique pour son utilisation selon l’une quelconque des revendications 6 à 10, caractérisée en ce que ladite composition est utilisée préalablement ou concomitamment à une greffe de cheveux ou à un traitement médical du cuir chevelu tel qu’un traitement par un plasma riche en plaquettes ou une mésothérapie capillaire. 12. Utilisation cosmétique d’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, ou d’une composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable, pour promouvoir la croissance capillaire.

13. Utilisation selon la revendication 12, caractérisée en ce que ledit extrait ou ladite composition est sous une forme adaptée à une application topique.

14. Utilisation selon la revendication 12 ou 13, caractérisée en ce que ladite composition comprend 0,01% à 15% en poids, de l’extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, par rapport au poids total de la composition

15. Procédé de traitement dermatologique d’une zone du cuir chevelu dépourvue de cheveux, comprenant l’application topique sur la zone du cuir chevelu dépourvue de cheveux d’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec ou d’une composition dermatologique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement acceptable, préalablement ou concomitamment à une greffe de cheveux ou à un traitement médical du cuir chevelu tel qu’un traitement par un plasma riche en plaquettes ou une mésothérapie capillaire.

Description:
EXTRAIT D’AKENES DE SILYBUM MARIANUM (L.) GAERTN. POUR PROMOUVOIR LA CROISSANCE CAPILLAIRE DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION

La présente invention concerne un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn., ainsi que les compositions contenant cet extrait pour une application dans les domaines de la cosmétique et de la dermatologie pour promouvoir la croissance capillaire. ETAT DE LA TECHNIQUE

Le soin des cheveux, non seulement à des fins cosmétiques mais aussi pour empêcher leur chute et pour les régénérer, a toujours sollicité l’esprit de recherche. De nombreuses théories ont tenté d’éclaircir l’étiologie de la chute des cheveux dans les cas de calvitie, d’alopécie, de pelade, etc., en les mettant sur le compte d’une augmentation de la tension du tissu sur la sphère crânienne, de l’irrigation réduite du sang, ou de certains troubles endocriniens ou nerveux.

Le follicule pileux est un mini-organe ancré dans la peau jusqu’à l’hypoderme, dont la fonction principale est la production d’une tige pilaire. La distribution des follicules pileux est établie au cours de la croissance in utero et leur nombre est déterminé génétiquement. Le follicule pileux est une structure dynamique qui produit le cheveu au cours du cycle de croissance et de remodelage de tissus. Ce cycle se décompose en trois phases :

Une phase de croissance (anagène), les cellules de la papille dermique (fibroblastes) envoient un signal aux cellules souches du bulbe qui permet leur prolifération. Des cellules vont se transformer et envelopper la papille dermique pour former la matrice soufrée du cheveu. Elles se divisent et se différencient en kératinocytes folliculaires, cellules responsables de la structure du cheveu. Pour que le cheveu soit bien structuré, ces kératinocytes ont besoin de protéines soufrées, de vitamine B6 et de différents minéraux comme le zinc, le magnésium. La durée de cette phase détermine la longueur du cheveu et dépend de la prolifération et de la différenciation des cellules de la matrice à la base du follicule.

Une phase de régression (catagène), la matrice meurt et de ce fait la papille dermique n’est plus en contact avec cette matrice. Il n’y a plus d’échange entre les cellules. Le follicule et la papille dermique remontent vers l’épiderme.

Une phase de repos (télogène), les cellules de la papille dermique et du bulbe sont intactes et inactives. Le cheveu tombe. Pour qu’un nouveau cheveu se développe, il faut que le cycle soit réinitié.

La chevelure se renouvelle donc en permanence et sur les 100 000 à 150 000 cheveux que comporte une chevelure, la majorité est en phase de croissance. Il existe une perte normale et physiologique de cheveux de l’ordre de 60 à 100 par jour pour une chevelure saine. Au-delà, la chute est dite pathologique, qu’elle soit occasionnelle ou installée.

Le terme alopécie désigne le manque partiel ou général des cheveux sur la tête. L’effluvium est une perte de cheveux excessive.

De nombreux facteurs peuvent être impliqués dans l’alopécie comme par exemple les facteurs génétiques, l’âge, le sexe, les maladies, le stress, les problèmes hormonaux, les effets secondaires de médicaments, les cicatrices. Il est possible de distinguer plusieurs formes d’alopécie :

L’alopécie androgénétique héréditaire, elle est la plus fréquente ; la chute précoce des cheveux survient chez des sujets prédisposés génétiquement et elle atteint en particulier les hommes. Elle se manifeste par une diminution du volume des cheveux, voire une calvitie et touche 50% des hommes âgés de plus de 50 ans.

L’alopécie post-ménopausique, il s’agit de la plus fréquente cause de calvitie chez la femme. La chute de cheveux est plus diffuse et étendue chez la femme que chez l’homme. L’alopécie diffuse féminine est un désordre qui démarre souvent à la ménopause et qui concerne environ 40% des femmes âgées de plus de 70 ans. Le terme diffus illustre que, contrairement à l’homme, la perte de cheveux concerne la totalité du cuir chevelu, de manière homogène.

L’alopécie aiguë ou réactionnelle, elle peut être liée à un traitement médicamenteux (dont les traitements anticancéreux), un stress, un accouchement, des carences alimentaires importantes, une carence en fer, des troubles hormonaux, il s’agit d’une chute simultanée et diffuse d’une quantité importante de cheveux.

L’alopécie cicatricielle, elle peut être provoquée par des problèmes de peau (tumeur, brûlure, pelade), une irradiation aiguë, le lupus érythémateux ou des parasites (teigne, lichen).

L’alopécie areata, elle semble être d’origine auto-immune et se caractérise par une atteinte en plaques plus ou moins larges et à un ou plusieurs endroits.

L’alopécie congénitale, rare, elle correspond à une absence de racine ou à des anomalies du cheveu (mutations).

Le terme alopécie recouvre aussi toute une famille d’atteintes du follicule pileux ayant pour conséquences finales la perte définitive, partielle ou générale des cheveux.

On distingue les chutes de cheveu diffuses et les chutes de cheveux localisées.

Les chutes de cheveux diffuses : alopécie commune, effluvium télogène, effluvium anagène, pelade. Parmi les chutes de cheveux diffuses, les plus fréquentes sont l’alopécie commune (alopécie androgénétique masculine et féminine) et G effluvium télogène (après une fièvre élevée, une grossesse, une prise médicamenteuse ou un régime sévère).

Les chutes de cheveux localisées : alopécie androgénétique, pelade, alopécies cicatricielles, tumeurs. Les chutes de cheveux localisées s’observent dans le cadre de l’alopécie androgénétique masculine (golfes, tonsure), de la pelade en plaques, des alopécies induites par des tractions (trichotillomanie, tresse et défrisage) ou des alopécies cicatricielles (alopécie cicatricielle centrale centrifuge, alopécie frontale fibrosante post ménopausique). On peut citer également les alopécies cicatricielles inflammatoires, notamment les folliculites dont la folliculite disséquante et la folliculite décalvante. Les tumeurs et excroissances de peau s’accompagnent aussi d’une chute de cheveux localisée (hamartome sébacé, carcinome baso-cellulaire, carcinome épidermoïde).

L’alopécie est essentiellement liée à une perturbation du renouvellement capillaire qui entraîne, dans un premier temps, l’accélération de la fréquence des cycles aux dépens de la qualité des cheveux puis de leur quantité. Le phénomène le plus fréquent est une réduction de la durée de la phase de croissance (phase anagène) en lien avec un arrêt de la prolifération cellulaire. La conséquence est une induction prématurée de la phase catagène et un nombre plus important de follicules pileux en phase télogène et donc une chute plus importante des cheveux. Pour lutter contre l’alopécie, il est donc nécessaire de relancer le cycle pilaire, par exemple en activant la phase anagène.

A ce jour, il a été proposé différents produits pour lutter contre l’alopécie, et notamment pour induire ou stimuler la croissance des cheveux. La plupart associent plusieurs principes actifs susceptibles d’apporter une action bénéfique sur les paramètres biologiques impliqués dans la chute des cheveux. Parmi les principes actifs les plus couramment rencontrés, nous pouvons citer à titre d’exemples : des vitamines telles que les vitamines A, E, B5, B6, C, H, et PP ; des oligo-éléments tels que le zinc, le cuivre, le magnésium, le silicium ; des dérivés protéiques tels que les peptides, les acides aminés soufrés (type méthionine, cystine, cystéine ou dérivés) ; des huiles essentielles ou des extraits d’origine végétale de nature lipophile ou hydrophile dont la liste n’est pas limitative ; des agents antifongiques tels que la piroctone olamine, les dérivés undecyléniques, la cyclopriroxolamine ; des molécules de synthèse chimiques réputées pour leur action spécifique au niveau des récepteurs androgéniques ou sur l’activité des 5-a réductases. Le minoxidil ou 2,4-diamino-6-pipéridinopyrimidine 3-oxyde fait aujourd’hui référence dans le traitement de l’alopécie androgénétique. En dépit des nombreuses théories évoquées sur son mécanisme d’action, ce dernier n’est pas clairement élucidé. De plus, son efficacité reste limitée, car même s’il est constaté une stabilisation de la chute des cheveux dans de nombreux cas cliniques, on constate une reprise du processus alopéciant dès l’arrêt du traitement. Son usage journalier contraignant est vraisemblablement à l’origine d’effets secondaires indésirables relevés chez des patients l’utilisant à long terme tels que des réactions cutanées localisées ou des effets systémiques. Par ailleurs, des compositions comprenant des actifs très divers sont proposées dans la repousse capillaire, ces actifs pouvant par exemple être des dérivés de 2,4-diaminopyrimidine 3-oxyde tels que ceux décrits dans la demande de brevet EP0522964. Des études cliniques ont démontré que des analogues de PGF2a avaient la propriété de provoquer la croissance de poils et de cils chez l’homme et l’animal (Johnstone, Am J Opht, 124(4), 544-547, 1997). Chez l’homme, des essais réalisés sur le cuir chevelu ont montré qu’un analogue de prostaglandine E2, le viprostol, avait la propriété d’augmenter la densité capillaire. La demande W098/33497 décrit des compositions pharmaceutiques contenant des prostaglandines ou des dérivés de prostaglandines destinés à promouvoir la croissance capillaire.

Ainsi, malgré les nombreuses options actuellement disponibles, les consommateurs ont toujours besoin de disposer de nouveaux produits pour favoriser la repousse capillaire, qui soient naturels et respectueux de l’environnement, tout en étant aussi efficaces que des actifs chimiques.

Des progrès récents dans la compréhension de la biologie du cycle pilaire implique des cellules souches de type précoce et tardives (Mesler et al. Cell Reports 79, 809-821, 2017). Par ailleurs, ces cellules souches précoces ont comme progénitures des cellules qui produisent certaines kératines ayant des propriétés fonctionnelles primordiales dans la prévention de la chute du cheveu. Parmi ces kératines, la K75 est la première à être produite, et sa déficience génétique chez l’homme entraîne une chute de cheveu pathologique. Cette protéine est caractéristique des cellules formant la couche compagnon de la gaine interne de la racine des follicules pileux (Gu et Coulombe J Invest Dermatol, 2007, 127(5) : 1061-73). Dans l’étude décrite par Sperling et al. (J Cutan Pathol 2010, 37:243-248), il est montré que l’expression de K75 diminue fortement lors du processus de desquamation précoce de la gaine interne de la racine des follicules pileux. Cette desquamation étant un marqueur histologique d’alopécie, il s’avère que cette protéine K75 joue sans doute un rôle clé dans les mécanismes de l’alopécie.

Le nom scientifique Silybum marianum (L.) Gaertn. désigne une plante appartenant à la famille des Asteraceae, annuelle ou bisannuelle, à tige robuste, pouvant atteindre plus de un mètre de hauteur. Ses grandes feuilles luisantes, alternées, sans stipule sont marbrées de blanc et bordées d’épines dures et pointues. Les fleurs sont groupées en capitules terminaux, souvent solitaires. Ils sont entourés de grandes bractées épineuses à l’extrémité très acérée. Les fleurs, tubulées, à cinq lobes, sont de couleur pourpre violacé. Les fruits sont des akènes luisants, noirs ou marbrés de jaune, surmontés d’une aigrette à soies denticulées en anneau à leur base. Le nom vernaculaire de cette plante est Chardon- Marie.

L’akène (souvent dénommé graine de manière erronée dans la littérature) de Silybum marianum (L.) Gaertn. et ses préparations sont traditionnellement utilisés par voie orale, dans le traitement symptomatique des troubles fonctionnels digestifs attribués à une origine hépatique.

Le principe actif principal de l’akène de Silybum marianum (L.) Gaertn. est la silymarine, mélange de plusieurs flavonolignanes (principalement silybine, isosilybine, silychristine, et silydianine). Les akènes contiennent jusqu’à 3% en poids de silymarine. Ils sont également constitués d’huile (20-30% en poids), de mucilages et de protéines.

La silymarine a fait l’objet de nombreuses études (in vitro , in vivo et cliniques) ayant démontré ses propriétés antioxydante, hépatoprotectrice, digestive, ou encore anti- inflammatoire.

Actuellement, des extraits d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. titrés en silymarine sont présents dans plusieurs préparations pharmaceutiques destinées au traitement de divers troubles hépatiques et biliaires, telles que le Legalon®.

La silybine (flavonoïde majeur de la silymarine) a par ailleurs fait l’objet d’une étude très récente dans la croissance capillaire (Cheon et al., J Microbiol Biotech 29(2), 321-329, 2019) via la voie de signalisation Akt Wnt/ -catenine.

L’huile de Silybum marianum (L.) Gaertn. riche en oméga 6 et en vitamine E, est principalement utilisée en cuisine. Elle est obtenue classiquement à partir des akènes par pression à froid. Des études sur les propriétés antioxydante et hépatoprotectrice d’une telle huile de Chardon-Marie, administrée par voie orale, ont cependant été réalisées in vivo sur des rats ou des souris (Zhu et al. Pharmacogn Mag, 10 (Suppl 1) S92-S99, 2014). La demande W02018/002338 décrit un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. pauvre en silymarine qui présente des propriétés intéressantes pour le traitement de l’acné, de la séborrhée, de la rosacée ou de la dermite séborrhéique.

Ainsi, à ce jour aucune donnée bibliographique ne mentionne qu’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. pauvre en silymarine peut avoir une activité dans la repousse capillaire et donc être utile dans la prévention et/ou le traitement de l’alopécie. RESUME DE L’INVENTION

De façon inattendue et surprenante, les demandeurs ont mis en évidence qu’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. pauvre en silymarine présente des activités pharmacologiques d’intérêt dans le domaine du traitement et/ou de la prévention pour lutter contre la chute des cheveux, notamment en promouvant leur croissance. En effet, les inventeurs ont mis en évidence qu’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. pauvre en silymarine induit une augmentation de l’expression de la protéine Kératine 75 dans les follicules. Ainsi l’extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. pauvre en silymarine va permettre de retarder et prévenir la chute des cheveux et prolonger le cycle de vie du cheveu.

Selon un premier aspect, l’invention concerne un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec pour son utilisation pour promouvoir la croissance capillaire et notamment pour traiter ou prévenir une alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante.

L’invention concerne également l’utilisation, notamment cosmétique ou dermatologique, d’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec pour promouvoir la croissance capillaire et notamment pour traiter ou prévenir une alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante.

L’invention concerne également l’utilisation d’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec pour la préparation d’un composition cosmétique ou dermatologique destinée à promouvoir la croissance capillaire et notamment à traiter ou prévenir une alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante.

L’invention concerne également une méthode, notamment cosmétique ou dermatologique, pour promouvoir la croissance capillaire et notamment pour traiter ou prévenir une alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante, comprenant l’administration à une personne en ayant besoin d’une quantité efficace d’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec.

Selon un deuxième aspect, la présente invention concerne une composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable pour son utilisation pour promouvoir la croissance capillaire et notamment pour traiter ou prévenir une alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante.

L’invention concerne également l’utilisation, notamment cosmétique ou dermatologique, d’une composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable, pour promouvoir la croissance capillaire et notamment pour traiter ou prévenir une alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante. L’invention concerne également l’utilisation une composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable, pour la préparation d’un produit médicinal destinée à promouvoir la croissance capillaire et notamment à traiter ou prévenir une alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante.

L’invention concerne également une méthode, notamment cosmétique ou dermatologique, pour promouvoir la croissance capillaire et notamment pour traiter ou prévenir l’alopécie telle que une alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore une alopécie cicatricielle, notamment une folliculite et préférentiellement la folliculite disséquante, comprenant l’administration à une personne en ayant besoin d’une quantité efficace d’une composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable.

Selon un troisième aspect, la présente invention concerne un procédé de traitement dermatologique d’une zone du cuir chevelu dépourvue de cheveux, comprenant l’application topique sur la zone du cuir chevelu dépourvue de cheveux d’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec ou d’une composition dermatologique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement acceptable, préalablement ou concomitamment à une greffe de cheveux ou à un traitement médical du cuir chevelu tel qu’un traitement par un plasma riche en plaquettes ou une mésothérapie capillaire. DESCRIPTION DETAILLEE DE L’INVENTION

Définitions

Dans la présente description, la plante Silybum marianum (L.) Gaertn. pourra être désignée de manière abrégée par le terme Silybum marianum.

Par « silymarine », on entend au sens de la présente invention un extrait purifié d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant majoritairement (au moins 95% en poids) un mélange des quatre flavonolignanes suivants : silybine, isosilybine, silychristine et silydianine (Kuki et al., Chromatographia 75 : 175-180, 2012). Une teneur en silymarine inférieure à 0,2% en poids signifie donc que la quantité totale des constituants de la silymarine est inférieure à 0,2% en poids. Une telle teneur peut être déterminée notamment par HPLC (Chromatographie en Phase Liquide à Haute Performance) ou UPLC (Chromatographie en Phase Liquide à Ultra Haute Performance) en calculant l’aire totale des pics correspondant à tous les constituants de la silymarine, notamment en utilisant un échantillon de silymarine de référence, qui peut être obtenu par exemple auprès de Sigma Aldrich, pour déterminer la position de ces pics.

Par « silybine », encore appelée dans l’art silibinine, on entend, au sens de la présente invention, les quatre diastéréoisomères silybine A, silybine B, 2,3-cis-silybine A et 2,3- cis-silybine B.

Par « isosilybine », on entend, au sens de la présente invention, les deux diastéréoisomères isosilybine A et isosilybine B.

Par « silychristine », on entend, au sens de la présente invention, les deux diastéréoisomères silychristine A et silychristine B. Par « environ », on entend dans la présente description que la valeur concernée peut être inférieure ou supérieure de 10%, notamment de 5%, en particulier de 2%, plus particulièrement de 1%, à la valeur indiquée.

Par « extrait sec », on entend, au sens de la présente invention, un extrait dépourvu de solvant d’extraction ou de support, ou en contenant uniquement à l’état de trace non significative. Un tel extrait sec contient ainsi uniquement de la matière issue de Silybum marianum (L.) Gaertn.. Il peut contenir également des traces non significatives de solvant d’extraction.

Par « solvant organique non miscible à l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. », on entend, au sens de la présente invention, un solvant organique qui n’est pas capable de se mélanger, ou seulement partiellement, avec l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn., de sorte que le mélange du solvant organique et de l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. donne un mélange hétérogène dans lequel il peut être observé au moins deux phases distinctes.

Par « acide gras », on entend, au sens de la présente invention, un acide carboxylique RI-CO2H dont la chaîne RI est une chaîne hydrocarbonée linéaire ou ramifiée, saturée ou comprenant des doubles liaisons C=C, l’acide carboxylique comprenant de 16 à 22 atomes de carbone (incluant l’atome de carbone de la fonction acide carboxylique).

Par acide gras (incluant l’acide linoléique) « libre », on entend, au sens de la présente invention, un acide gras non lié à d’autres molécules (par exemple à du glycérol ou des dérivés de celui-ci pour donner des glycérides ou à un alcool pour donner un ester gras). Par « tocophérol », on entend au sens de la présente invention, Ga-tocophérol, le b- tocophérol, le g-tocophérol et le d-tocophérol. Par « alcool en Ci à C3 », on entend, au sens de la présente invention, un alcool R2-OH dont la chaîne R2 est une chaîne hydrocarbonée saturée, linéaire, ou ramifiée, comprenant 1 à 3 atomes de carbone. Il pourra s’agir du méthanol, de l’éthanol, du //-propanol ou de l’isopropanol, en particulier du méthanol, de l’éthanol ou de l’isopropanol. De préférence, il s’agira de l’éthanol ou de de l’isopropanol, notamment de l’éthanol.

Par « température ambiante », on entend, au sens de la présente invention, une température comprise de 15 à 40°C, de préférence de 20 à 30°C, notamment d’environ 25°C. Par « cheveux et poils », on entend la chevelure, les poils, les sourcils, les cils et/ou le pelage, préférentiellement les cheveux.

Par « croissance capillaire », on entend la croissance des cheveux et/ou des poils tels que définis ci-dessus, de préférence des cheveux.

Par « alopécie », on entend la perte totale ou partielle des cheveux et/ou des poils, par exemple liée à la réduction de la croissance capillaire et/ou l’accélération de la chute des cheveux et/ou des poils. Ce terme inclut mais ne se limite pas à l’alopécie androgénétique, l’alopécie post-ménopausique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie cicatricielle, l’alopécie areata, et l’alopécie congénitale. De préférence, il s’agira de l’alopécie androgénétique, l’alopécie post-ménopausique, l’alopécie réactionnelle ou l’alopécie areata. Les conséquences de l’alopécie sont une absence temporelle ou définitive et partielle ou totale des cheveux et/ou des poils.

Par « pelade », on entend une perte massive de pilosité par plaques, le plus souvent au niveau du cuir chevelu. Les personnes touchées présentent une plaque sans cheveux, le plus souvent de forme ronde ou ovale. En revanche le cuir chevelu n’est pas atteint et ne présente aucune cicatrice.

Par « zone du cuir chevelu dépourvue de cheveux », on entend une zone du cuir chevelu, quelle que soit sa taille, qui ne contient pas de cheveux, ou dans laquelle ne pousse plus suffisamment de cheveux pour couvrir la zone en question. Il peut s’agir d’une plaque de pelade ou d’une alopécie partielle ou totale. Par « folliculite », on entend une inflammation d’un ou plusieurs follicules pileux, formant une papulo-pustule. Elle peut donc survenir à tous les endroits pourvus de poils. Son origine peut être bactérienne, mycosique, virale ou non-infectieuse. Les folliculites peuvent être superficielles, ostio-folliculite, ou profondes. Il existe différentes folliculites du cuir chevelu, comme la folliculite disséquante ou la folliculite décalvante. La folliculite disséquante du cuir chevelu est une dermatose suppurative chronique et rare du cuir chevelu. Elle se manifeste par de nombreux nodules inflammatoires folliculaires et périfolliculaires douloureux, des pustules et des abcès qui s’interconnectent via des tractus sinusaux, ce qui aboutit finalement à une alopécie cicatricielle. La folliculite décalvante de Quinquaud est également une alopécie cicatricielle inflammatoire du cuir chevelu, chronique et rare, survenant chez les adultes d’âge moyen et caractérisée par le développement de plaques alopéciques d’extension lente et centrifuge surtout au sommet et dans la zone occipitale du cuir chevelu, associée à un érythème périfolliculaire, des pustules et des croûtes hémorragiques.

Par le terme « traiter » l’alopécie, on entend l’arrêt de l’alopécie, la réduction de l’alopécie et/ou l’atténuation de l’alopécie. Ainsi, « traiter » l’alopécie comprend limiter la chute des cheveux et/ou des poils et/ou promouvoir la croissance des cheveux et/ou des poils, augmenter la densité des follicules pileux et/ou réguler las phases du cycle du follicule pileux.

Par le terme « prévenir » l’alopécie, on entend diminuer le risque d’apparition de l’alopécie, ou ralentir la progression de l’alopécie chez un mammifère, préférentiellement l’homme, qui est susceptible de développer une alopécie. Par le terme « limiter », on entend freiner, réduire, diminuer et/ou stopper.

Par le terme « promouvoir », on entend augmenter, accroître, favoriser, amplifier et/ou accélérer.

Dans la présente invention, on entend désigner par « cosmétiquement ou dermatologiquement acceptable » ce qui est utile dans la préparation d’une composition cosmétique ou dermatologique, qui est généralement sûr, non toxique et ni biologiquement ni autrement non souhaitable et qui est acceptable pour une utilisation cosmétique ou dermatologique, notamment par application topique au niveau des cheveux et/ou du cuir chevelu.

Par « application topique », on entend une application sur la peau, notamment sur le cuir chevelu, les muqueuses, les cheveux et/ou les poils, notamment sur les cheveux et/ou le cuir chevelu. Extrait selon invention

L’extrait selon l’invention est un extrait d’akènes de Silybum marianum comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec.

Selon un mode de réalisation particulier, l’extrait selon l’invention contient au moins 3% en poids, de préférence au moins 4% en poids d’acide linoléique libre par rapport au poids de l’extrait sec. En particulier, l’extrait selon l’invention contient entre 3% et 25% en poids, par exemple entre 3 et 20% en poids, notamment 3% et 15% en poids, notamment entre 4% et 10% en poids, en particulier entre 4% et 6% en poids, par exemple environ 5% en poids d’acide linoléique libre par rapport au poids de l’extrait sec. Le rapport massique silymarine/acide linoléique libre de l’extrait selon l’invention pourra être en particulier inférieur à 0,07, en particulier inférieur à 0,05 et notamment inférieur à 0,01. L’extrait selon l’invention pourra comprendre par ailleurs entre 10% et 70%, en particulier entre 10% et 50%, plus particulièrement entre 10% et 30% en poids, notamment entre 15% et 25% en poids d’acides gras libres par rapport au poids de l’extrait sec.

Selon un mode de réalisation particulier, l’extrait selon l’invention contient au moins 0,01% en poids, notamment au moins 0,05% en poids de tocophérols par rapport au poids de l’extrait sec. En particulier, l’extrait selon l’invention contient entre 0,01% et 2% en poids, plus particulièrement entre 0,01% et 1% en poids, encore plus particulièrement entre 0,01% et 0,5% en poids, notamment entre 0,05% et 0,2% en poids, par exemple environ 0,1% en poids de tocophérols par rapport au poids de l’extrait sec. Le rapport massique silymarine/tocophérols de l’extrait selon l’invention pourra être en particulier inférieur à 1, notamment inférieur à 0,1.

Selon un autre mode de réalisation particulier, l’extrait selon l’invention contient entre 3% et 25% en poids, par exemple entre 3 et 20% en poids, notamment entre 3% et 15% en poids, notamment entre 4% et 10% en poids, en particulier entre 4% et 6% en poids, par exemple environ 5% en poids d’acide linoléique libre par rapport au poids de l’extrait sec ; et entre 0,01% et 2% en poids, notamment entre 0,01% et 1% en poids, encore plus particulièrement entre 0,01% et 0,5% en poids, notamment entre 0,05% et 0,2% en poids, par exemple environ 0,1% en poids de tocophérols par rapport au poids de l’extrait sec. En particulier, le rapport massique silymarine/acide linoléique libre de l’extrait selon l’invention pourra être en particulier inférieur à 0,07, notamment inférieur à 0,01 et Le rapport massique silymarine/tocophérols de l’extrait selon l’invention pourra être en particulier inférieur à 1, notamment inférieur à 0,1.

De préférence, l’extrait selon la présente invention sera un extrait sec.

Selon un mode de réalisation préféré, l’extrait selon l’invention est susceptible d’être obtenu par un procédé selon l’invention décrit ci-après.

Procédé de préparation de l’extrait selon l’invention

Un procédé de préparation d’un extrait selon l’invention comprend notamment une étape d’extraction d’une huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. par un solvant d’extraction comprenant, notamment constitué par, une solution aqueuse hydrotropique, de l’eau subcritique ou un solvant organique non miscible à l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. éventuellement en mélange avec de l’eau.

Selon un mode de réalisation particulier, le solvant d’extraction comprend, notamment est constitué par, un solvant organique non miscible à l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. éventuellement en mélange avec de l’eau.

Le solvant organique non miscible à l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. pourra être notamment un alcool en Ci à C 3.

Le solvant d’extraction pourra être notamment un alcool en Ci à C 3 éventuellement en mélange avec de l’eau. Le solvant organique non miscible à l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn., en particulier un alcool en Ci à C 3 tel que le méthanol, l’éthanol ou l’isopropanol, notamment l’éthanol ou l’isopropanol, de préférence l’éthanol, pourra être utilisé en mélange avec de l’eau, notamment dans un rapport volumique solvant organique / eau de 70/30 à 100/0, notamment de 80/20 à 100/0, par exemple d’environ 80/20 ou 90/10. Le solvant d’extraction pourra notamment être choisi parmi le méthanol, un mélange méthanol/eau, l’éthanol, un mélange éthanol/eau, l’isopropanol et un mélange isopropanol/eau, notamment un mélange éthanol/eau ou un mélange isopropanol/eau, de préférence un mélange éthanol/eau.

Selon un mode de réalisation particulier, le solvant d’extraction sera du méthanol, un mélange éthanol/eau dans un rapport volumique d’environ 80/20 ou 90/10 ou un mélange isopropanol/eau dans un rapport volumique d’environ 90/10. L’étape d’extraction de l’huile d’akènes de Silybum marianum sera effectuée en particulier par mélange de l’huile issue d’akènes de Silybum marianum avec le solvant d’extraction durant 1 à 12 h et en particulier à une température comprise entre 15 et 25°C, notamment d’environ 20°C. La quantité de solvant d’extraction utilisé pour effectuer cette extraction sera avantageusement de 0,5 à 3g, en particulier de 1 à 3g pour lg d’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn..

Une phase d’extraction et une phase lipidique seront alors obtenues à la fin de cette extraction. La phase d’extraction sera avantageusement séparée de la phase lipidique et récupérée avant d’être séchée (notamment pas évaporation du solvant d’extraction), partiellement ou totalement, notamment sous vide, pour éliminer plus ou moins le solvant d’extraction et obtenir soit l’extrait sec si on élimine totalement le solvant, soit l’extrait concentré qui est dilué dans du solvant résiduel.

L’huile issue d’akènes de Silybum marianum pourra être avantageusement obtenue par extraction à partir d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. (les akènes pourront être entiers ou en morceaux), notamment par pression, avantageusement par pression à froid (c’est-à-dire sans chauffage), à température ambiante).

Selon un mode de réalisation selon l’invention, le procédé selon l’invention comprendra les deux étapes successives suivantes :

(i) Extraction d’une huile à partir d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn., et

(ii) Extraction de l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. avec un solvant d’extraction, comprenant, notamment constitué par, une solution aqueuse hydrotropique, de l’eau subcritique ou un solvant organique non miscible à l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. éventuellement en mélange avec de l’eau.

Selon un mode de réalisation préféré selon l’invention, le procédé selon l’invention comprendra les étapes successives suivantes :

(i) Eventuellement extraction d’une huile à partir d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn., (ii) Extraction de l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn avec un solvant d’extraction, comprenant, notamment constitué par une solution aqueuse hydrotropique, de l’eau subcritique ou un solvant organique non miscible à l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. éventuellement en mélange avec de l’eau,

(iii) Récupération de la phase d’extraction obtenue à l’étape (ii), et

(iv) Séchage partiel ou total de la phase d’extraction pour donner un extrait concentré ou sec selon l’invention.

L’étape (i) sera avantageusement réalisée par pression à froid des akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn., entiers ou en morceaux.

L’étape (ii) sera avantageusement réalisée avec un solvant d’extraction tel que défini précédemment, et notamment choisi parmi le méthanol, un mélange méthanol/eau, l’éthanol, un mélange éthanol/eau, l’isopropanol, et un mélange isopropanol/eau.

Le solvant d’extraction pourra être en particulier un solvant organique non miscible à l’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn, en particulier un alcool en en Ci à C3 tel que le méthanol, l’éthanol ou l’isopropanol, éventuellement en mélange avec de l’eau, notamment dans un rapport volumique solvant organique/eau compris entre 80/20 et 100/0, notamment compris entre 85/15 et 95/5, en particulier d’environ 90/10. Un solvant d’extraction avantageux est un mélange isopropanol/eau dans un rapport volumique d’environ 90/10.

L’étape d’extraction (ii) pourra être effectuée par mélange de l’huile issue d’akènes de Silybum marianum avec le solvant d’extraction durant 1 à 12 h et en particulier à une température de 15 à 25°C, notamment d’environ 20°C. La quantité de solvant d’extraction utilisé pour effectuer cette extraction sera avantageusement de 0,5 à 3g, en particulier de 1 à 3g pour lg d’huile issue d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn..

Cette étape (ii) d’extraction permet d’obtenir à la fin une phase d’extraction d’intérêt et une phase lipidique.

L’étape (iii) sera effectuée avantageusement par séparation de la phase d’extraction de la phase lipidique. L’étape (iv) sera avantageusement réalisée sous vide. Applications cosmétiques et dermatologiques

Selon un premier aspect, la présente invention concerne un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention pour son utilisation pour promouvoir la croissance capillaire.

L’invention concerne également un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention pour son utilisation dans le traitement ou la prévention de l’alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore pour traiter la folliculite disséquante.

L’extrait d’akènes de de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention peut être utilisé en accompagnement d’une greffe de cheveux, notamment lors de micro-transplantation d’unités folliculaires. Une unité folliculaire représente un groupement de cheveux, assemblés entre eux naturellement dans le cuir chevelu en petits paquets, pouvant contenir d’un à quatre cheveux. L’utilisation d’un extrait d’akènes de de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention est parfaitement adaptée en particulier en accompagnement d’une greffe capillaire au laser.

L’extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention peut également être utilisé en accompagnement d’un traitement à base de plasma riche en plaquettes (PRP). Il s’agit d’un concentré de plaquettes, et donc riche en facteurs de croissance, qui est injecté dans le cuir chevelu.

L’extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention peut également être utilisé en accompagnement d’une mésothérapie capillaire. Il s’agit d’une technique couramment utilisée dans le milieu médical et esthétique, qui consiste à injecter différentes polyvitamines dans le derme du cuir chevelu pour nourrir le follicule pileux en profondeur, ce qui permet de traiter le cheveu tout en améliorant la circulation sanguine du cuir chevelu. Généralement, deux mois de traitement suffisent pour normaliser la chute et parfois augmenter la densité capillaire. L’extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention pourra ainsi être utilisé préalablement ou concomitamment à une greffe de cheveux ou à un traitement médical du cuir chevelu tel qu’un traitement par un plasma riche en plaquettes ou une mésothérapie capillaire.

Selon un deuxième aspect, la présente invention concerne une composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable pour son utilisation pour promouvoir la croissance capillaire. L’invention concerne également une composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable pour son utilisation dans le traitement ou la prévention de l’alopécie telle que l’alopécie androgénétique, l’alopécie réactionnelle, l’alopécie post-ménopausique ou l’alopécie areata, ou encore pour traiter la folliculite disséquante.

La composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable peut être utilisée en accompagnement d’une greffe de cheveux, notamment une greffe capillaire au laser.

La composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable peut également être utilisée en accompagnement d’un traitement à base de plasma riche en plaquettes (PRP).

La composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable peut également être utilisée en accompagnement d’une mésothérapie capillaire.

La composition dermatologique ou cosmétique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec selon l’invention, avec au moins un excipient dermatologiquement ou cosmétiquement acceptable pourra ainsi être utilisée préalablement ou concomitamment à une greffe de cheveux ou à un traitement médical du cuir chevelu tel qu’un traitement par un plasma riche en plaquettes ou une mésothérapie capillaire. Avantageusement, l’extrait compris dans la composition dermatologique ou cosmétique est tel que décrit précédemment.

Selon un troisième aspect, la présente invention concerne un procédé de traitement dermatologique d’une zone du cuir chevelu dépourvue de cheveux, comprenant l’application topique sur la zone du cuir chevelu dépourvue de cheveux d’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec ou d’une composition dermatologique comprenant au moins un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2%, de préférence moins de 0,1% en poids de silymarine par rapport au poids de l’extrait sec, avec au moins un excipient dermatologiquement acceptable, préalablement ou concomitamment à une greffe de cheveux ou à un traitement médical du cuir chevelu tel qu’un traitement par un plasma riche en plaquettes ou une mésothérapie capillaire.

De préférence ce procédé de traitement dermatologique selon l’invention précède une greffe de cheveux, notamment une greffe au laser.

Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, le procédé de traitement dermatologique selon l’invention est effectué pendant 1 à 6 semaines, préférentiellement 1 à 4 semaines et de façon encore préférée de 2 à 4 semaines avant une greffe de cheveux ou un traitement médical du cuir chevelu tel qu’un traitement par un plasma riche en plaquettes ou une mésothérapie capillaire. L’invention vise de préférence un extrait et une composition cosmétique ou dermatologique selon l’invention se présentant sous une forme propre et adaptée à une application topique, notamment au niveau du cuir chevelu et/ou des cheveux.

La composition cosmétique ou dermatologique selon l’invention peut se présenter ainsi sous les formes qui sont habituellement connues pour une administration topique, c’est- à-dire notamment les lotions, les shampoings, les baumes, les mousses, les gels, les dispersions, les émulsions, les sprays, les sérums, les masques ou les crèmes, avec des excipients permettant notamment une pénétration afin d’améliorer les propriétés et l’accessibilité du principe actif.

Avantageusement, la composition selon l’invention peut se présenter sous les formes qui sont habituellement connues pour une administration topique sur les cheveux et le cuir chevelu, c’est-à-dire notamment un shampoing, un après-shampoing, une crème capillaire, une lotion capillaire, un masque ou un spray notamment sans rinçage.

On distingue ainsi des produits formulés pouvant être rincés et des produits formulés ne nécessitant pas de rinçage. De préférence, la composition selon l’invention a une texture légère permettant en outre une pénétration optimale sans graisser les cheveux et/ou les poils, ni le cuir chevelu.

Ces compositions contiennent généralement, outre l’extrait selon la présente invention, un milieu physiologiquement acceptable, en général à base d’eau ou de solvant, par exemple des alcools, des éthers ou des glycols. Elles peuvent également contenir des agents tensioactifs, des agents complexants, des conservateurs, des agents stabilisants, des émulsifiants, des épaississants, des gélifiants, des humectants, des émollients, des oligo-éléments, des huiles essentielles, des parfums, des colorants, des agents hydratants, etc. Selon un mode de réalisation particulier, la composition selon l’invention comprend, en tant qu’excipient cosmétiquement ou dermatologiquement acceptable, de l’isopropanol, du polyéthylène glycol (PEG) ou un mélange de ceux-ci. Ainsi, avantageusement, la composition selon la présente invention comprendra, notamment sera constituée par, un extrait selon l’invention, de l’isopropanol et du PEG. Le rapport massique isopropanol/PEG sera avantageusement compris entre 1/2 et 2/1, notamment compris entre 1/1,5 et 1,5/1, en particulier sera d’environ 1/1. Le PEG pourra avoir en particulier une masse moléculaire moyenne en nombre comprise entre 200 et 600 g/mol, notamment comprise entre 200 et 500 g/mol, en particulier comprise entre 200 et 400 g/mol, par exemple comprise entre 250 et 350 g/mol, en particulier d’environ 300 g/mol. Il pourra ainsi s’agir en particulier de PEG 300. Dans un autre mode de réalisation particulier de l’invention, la composition selon l’invention est caractérisée en ce qu’elle se présente sous une forme adaptée à une administration orale.

La composition selon l’invention pourra alors se présenter sous les formes qui sont habituellement connues pour une administration orale, c’est-à-dire notamment les comprimés, les gélules, les poudres, les granules et les solutions ou suspensions orales. Lorsque l’on prépare une composition solide sous forme de comprimés, on peut mélanger l’ingrédient actif principal avec un véhicule cosmétique ou dermatologique tel que la gélatine, l’amidon, le lactose, le stéarate de magnésium, le talc, la gomme arabique, la silice ou analogues. On peut enrober les comprimés de saccharose ou d’autres matières appropriées ou encore on peut les traiter de telle sorte qu’ils aient une activité prolongée ou retardée et qu’ils libèrent d’une façon continue une quantité prédéterminée d’actif. On peut obtenir une préparation en gélules en mélangeant l’ingrédient actif avec un diluant et en versant le mélange obtenu dans des gélules molles ou dures. Avantageusement, la composition selon la présente invention comprend 0,01 à 15% en poids, de préférence 0,1 à 10% en poids, d’un extrait selon l’invention par rapport au volume total de la composition. EXEMPLES

Exemple 1 : préparation des extraits

Procédé selon l’invention donnant un extrait isopropanolique 90 (extrait I) comprenant une faible teneur de silymarine.

Pression à froid d’akènes de Silybum marianum pour obtenir une huile issue d’akènes de Silybum marianum ,

Extraction de l’huile issue d’akènes de Silybum marianum par un mélange isopropanol/eau (90/10 v/v) avec 1 gramme du mélange isopropanol/eau par gramme d’huile pendant 2 heures à 20°C,

Récupération de la phase isopropanolique, et Evaporation du solvant.

Des extraits méthanolique (extrait M) et éthanolique (extrait E) ont été obtenus de manière similaire en remplaçant le mélange isopropanol/eau (90/10 v/v) respectivement par du méthanol et un mélange éthanol/eau (90/10 v/v). L’extraction de l’huile issue d’akènes de Silybum marianum se fait respectivement par 3 volumes de méthanol et par 3 volumes du mélange éthanol/eau (90/10 v/v) pour 1 volume d’huile pendant 2 heures à 20°C.

Ces différents extraits ont été caractérisés par UPLC (Chromatographie en phase liquide à ultra haute performance) ou par GC-MC (Chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse) selon les protocoles détaillés ci-dessous.

Protocole d’évaluation des extraits obtenus

Protocole 1 : évaluation de la teneur en silymarine par UPLC

Préparation de l’échantillon et du témoin :

Témoin silymarine : préparer une solution de silymarine à 5 mg dans 10 ml d’un mélange méthanol / eau (60:40) (v/v).

Echantillon : chauffer l’extrait sec à analyser (extrait M, E ou I) à 35°C sous agitation jusqu’à obtention d’une solution homogène et limpide. Peser exactement 200 mg de l’extrait, le solubiliser dans 10 ml d’un mélange méthanol/dichlorométhane permettant la solubilisation totale de l’extrait et homogénéiser la solution. Ce mélange va du ratio méthanol / dichl orométhane (1:1) v/v) au méthanol pur. Conditions analytiques :

Colonne : Acquity BEH Shield Cl 8 150mm x 2,1 mm - l,7pm (Waters) Phase mobile:

A : eau + 0,1% d’acide formique - B : Acétonitrile + 0,1% d’acide formique

Gradient selon le Tableau 1 ci-dessous :

[Tableau 1]

Température de la colonne : 40°C Débit : 0,4 ml/min Détection : 287 nm Volume d’injection : 1 pL.

Protocole 2 : évaluation de la teneur en acide linoléique par UPLC Préparation de l’échantillon et du témoin :

Témoin Acide linoléique : préparer une solution d’acide linoléique à 10 mg dans 10 ml d’un mélange méthanol / dichlorométhane (1 :1) (v/v).

Echantillon : chauffer l’extrait sec à analyser (extrait M, E ou I) à 35°C sous agitation jusqu’à obtention d’une solution homogène et limpide. Peser exactement 50 mg de l’extrait, le solubiliser dans 1 ml d’un mélange méthanol/dichlorométhane permettant la solubilisation totale de l’extrait et homogénéiser la solution. Ce mélange va du ratio méthanol / dichlorométhane (1 :1) (v/v) au méthanol pur. Conditions analytiques :

Colonne : Acquity BEH Shield Cl 8 150mm x 2,1 mm - 1 ,7pm (Waters) Phase mobile : A : eau + 0,1% d’acide formique B : Acétonitrile + 0,1% d’acide formique Gradient selon le Tableau 2 ci-dessous :

[Tableau 2]

Température de la colonne : 40°C Débit : 0,4 ml/min Détection : 215 nm

Volume d’injection : 1 pL.

Protocole 3 : évaluation de la teneur en acides gras par GC-MS Préparation de l’échantillon : Chauffer l’extrait sec à analyser à 35°C en agitant jusqu’à obtention d’un liquide homogène limpide.

Solubiliser 20 mg de l’extrait dans 800 mΐ d’un mélange méthanol / dichlorométhane (1 : 1) (v/v).

Ajouter 200 mΐ du dérivatisant N,0-Bîs(trisméthylsilyl)trifluoroacétamide (BSTFA) + Triméthylchlorosilane (TMCS) (99 : 1) (Supelco-Sigma Alrich).

Agiter 1 minute au vortex.

Conditions de la chromatographie en phase gazeuse (CPG) :

Colonne : DB-5ms (Agilent Technologies) ; 30m x 0,25mm ; 0,25pm Injection : T = 300°C ; Mode = Split ; Split ratio = 100 :1 Four : gradient de température (°C)

Température initiale = 150°C

Gradient = 7°C/min jusqu’à température finale = 340°C Maintenir à 340°C pendant 10 minutes Débit gaz vecteur : 1 ml/min

Détection : MS-EI, T=300°C, Scan time=0,2 sec ; Full Scan Start Mass = 40; Full Scan End Mass = 600.

Volume d’injection : lpL Résultats

L’extrait I d’akènes de Silybum marianum selon l’invention pauvre en silymarine contient majoritairement des substances ayant un temps de rétention entre 13 et 30 minutes par UPLC. La teneur en silymarine des extraits I a été déterminée par LIPLC après calibrage avec des solutions témoins de silymarine commerciale (Sigma Aldrich).

L’extrait I contient 0,06% massique de silymarine.

Les teneurs en acides gras libres et plus particulièrement en acide linoléique dans l’extrait I ont été déterminées par UPLC et par CPG et sont présentées dans le Tableau 3 ci- dessous.

[Tableau 3]

Les inventeurs ont pu démontrer que les profils UPLC et CPG des 3 extraits d’akènes selon l’invention obtenus par extraction méthanolique (extrait M), éthanolique 90 (extrait E) et isopropanolique 90 (extrait I) sont similaires.

Les différentes analyses effectuées par UPLC et GC-MS ont permis de mettre en évidence les caractéristiques suivantes : L’extrait isopropanolique 90 d’akènes selon l’invention (extrait I) ne contient quasiment pas de silymarine, particulièrement les flavonolignanes polaires.

Les profils UPLC et CPG des 3 extraits d’akènes selon l’invention obtenus par extraction méthanolique, éthanolique 90 et isopropanolique 90 sont très proches.

Exemple 2 : quantification de la protéine Kératine 75 dans les follicules du front de sujets humains

Le but de cet exemple est d’évaluer les effets d’un extrait d’akènes de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2 % en poids de silymarine sur l’expression de la protéine Kératine 75 chez l’homme. En effet, une telle activité pharmacologique est d’intérêt dans le domaine du traitement et/ou de la prévention de chute des cheveux, notamment en promouvant leur croissance.

Méthodes Une préparation topique d’extrait I préparé à l’exemple 1 a été formulée à 1,75% ou à 7,0% (p/v) de l’extrait sec, dans un mélange isopropanol/PEG 300 (1 :1) (p/p), puis mis dans un spray pour une application deux fois par jour pendant la durée du traitement.

13 volontaires sains ont été suivis pendant 4 à 12 semaines selon leurs disponibilités. Cette étude a été réalisée en accord avec la Déclaration d’Helsinki, avec le consentement écrit de chaque sujet. Il s’agit d’une étude longitudinale d’observation à un seul centre. Les sujets ont été suivis dans un cabinet privé avec une surveillance étroite par le même personnel tout au long de l’étude, complété par des contacts et échanges digitaux permanents avec les sujets. Un suivi hebdomadaire basé sur des installations numériques a été installé. Un prélèvement de follicules a été réalisé à chaque visite. Les prélèvements de follicules au cyanoacrylate ont été réalisés au niveau du front chez les sujets selon Piérard et Coll (Scientific World Journal, 2014 ID 463634, 2014) en utilisant une goutte d’éthyl-2-cyanoacrylate adhérant sur une lame de verre de microscope.

Extraction de protéines :

Les biopsies sont détachées de la lame de verre dans de l’eau distillée pendant 30 minutes à température ambiante, sont coupées en petites parties puis homogénéisées dans un tampon d’extraction 2 mM Tris-HCl, pH 6,8, 3% SDS, lOmM pyrophosphate de sodium, 5mM EDTA, et 2mM vanadate de sodium. Les échantillons sont chauffés à 50°C pendant

3 heures. Les extraits sont centrifugés à 10 000 tours/min pendant 10 minutes. La détermination des protéines dans les surnageants est réalisée par la méthode selon Bradford (Anal Biochem 72 :248-254, 1976) en utilisant le réactif Bio-Rad (Cressier, Suisse). Les cultures de sébocytes sont lavées avec un tampon PB S puis les cellules sont lysées dans un tampon spécifique (Tris-HCl 50mM pH7,4, NaCl 150mM, EDTA ImM, Triton™ X-100 1%). Les suspensions sont passées dans un sonicateur et ensuite analysées par la méthode de Bradford.

Les échantillons de protéines sont analysés par Western Blot en utilisant une procédure standard et l’anticorps suivant : IgG polyclonal de lapin anti-humain K75, dilution au 1 :5000 (Fisher Scientific, Reinach, Suisse).

L’analyse protéomique a été réalisée par électrophorèse (SDS-PAGE), suivie par une coloration par Coomassie. Les bandes de protéines colorées sont récoltées et analysées sur la plateforme protéomique de l’Université de Genève.

Résultats

Le niveau d’expression de la protéine K75 (unité densitométrique des bandes de western blots) dans les follicules pileux du front des sujets humains est représenté dans le tableau

4 ci-dessous avant et après le traitement par un extrait selon l’invention. [Tableau 4]

Les inventeurs mettent clairement en évidence que le traitement par un extrait selon l’invention induit une augmentation statistiquement significative (p<0,001) de l’expression de la protéine K75. Il est intéressant de noter que cette augmentation est observée chez tous les patients quelle que soit la concentration testée ou la durée de traitement effectuée. En effet, dès 4 semaines de traitement, l’augmentation de l’expression de la protéine K75 semble déjà très marquée.

Exemple 3 : quantification de la protéine Kératine 75 au niveau du scalp d’un patient atteint de pelade

Dans ce trouble pilaire sévère, il est observé que l’expression de K75 est extrêmement faible. Le patient est traité avec le même extrait à une concentration de 7%, et de la même façon que dans l’exemple 2. Les résultats obtenus, à savoir le niveau d’expression de la protéine K75 (unité densitométrique des bandes de western blots) dans les follicules pileux du patient atteint de pelade, avant et après traitement avec un extrait selon l’invention, sont présentés dans le tableau 5 ci-dessous. [Tableau 5]

Les inventeurs démontrent ainsi qu’un traitement comprenant un extrait selon l’invention permet d’augmenter de façon importante le niveau d’expression de K75 chez un patient atteint de pelade. Il est intéressant de noter qu’à la fin du traitement, une repousse capillaire a pu être observée.

L’ensemble de ces résultats permettent aux inventeurs de mettre en évidence l’intérêt d’un extrait d’akènes de de Silybum marianum (L.) Gaertn. comprenant moins de 0,2% en poids de silymarine dans la promotion de la repousse capillaire.

Exemple 4 : quantification de la protéine Kératine 75 au niveau du scalp sur des plaques de pelade et repousse capillaire

Dans ce trouble pilaire sévère, il est observé que l’expression de K75 est extrêmement faible. Deux patients atteints de pelade sont traités avec le même extrait à une concentration de 7% pendant 4 semaines et de la même façon que dans l’exemple 2, sur deux ou trois plaques de pelade. Les résultats (5 plaques de pelade au total) de la densité de la protéine K75 et de la densité de cheveux sont présentés dans le tableau 6 ci-dessous. [Tableau 6] Les inventeurs démontrent ainsi qu’un traitement comprenant un extrait selon l’invention permet d’augmenter de façon importante le niveau d’expression de kératine 75 chez deux patients atteints de pelade. Cette augmentation est reliée à une repousse capillaire. En effet, la densité de cheveux a plus que doublé après application de l’extrait selon l’invention. L’application locale d’un extrait selon l’invention sur le cuir chevelu a donc permis de créer des conditions favorables à la repousse capillaire. Les inventeurs mettent donc clairement en évidence qu’un tel extrait serait utile à appliquer en prévention d’une greffe capillaire ou d’un traitement médical comme le PRP ou la mésothérapie.

Exemple 5 : effet spécifique d’un extrait d’akènes de Silybum marianum sur la phosphorylation des récepteurs EGFR et PDGFRB dans les cellules de la papille dermique

L’objectif de cette étude est de montrer qu’un extrait d’akènes de Silybum marianum testé à 30 pg/mL induit spécifiquement la phosphorylation de la tyrosine de récepteurs à activité tyrosine kinase (phospho-RTK) et de kinases de différentes voies de signalisation (phospho-kinases) contrairement à la Silymarine (Sigma) testée à 0,06 pg/mL. Ein contrôle a été traité avec du diméthylsulfoxide (DMSO), utilisé comme solvant de l’extrait de Silybum marianum et de la Silymarine.

L’étude a été réalisée sur des cellules de la papille dermique, isolées de follicules pileux humains et cultivées en boîte de Pétri pendant 48 heures. Les cellules de la papille dermique ont ensuite été stimulées pendant 1 heure en présence de l’extrait de Silybum marianum ou de Silymarine. Des lysats cellulaires totaux ont enfin été préparés et testés pour la phosphorylation des diverses cibles biologiques. La cartographie de ces cibles a été obtenue à l’aide de deux kits « antibody arrays » qui utilisent une membrane de cellulose sur laquelle des anticorps sont imprimés pour détecter la présence de protéines d’intérêt (Proteome profiler human array kit, R&D Systems). La liste des cibles pharmacologiques criblées dans ces tests est la suivante et disponible en ligne :

• 49 phospho-récepteurs à activité tyrosine kinase

(https://www.mdsystems.com/products/proteome-profiler-hum an-phospho-rtk-array- kit_ary001b)

• 43 phospho-kinases de signalisation (https://www.mdsystems.com/products/proteome-profiler-human phospho-kinase-array- kit_ary003b#product-datasheets).

Les signaux de chemiluminescence ont enfin été détectés à l’aide d’un densitomètre (ChemiDoc, Biorad) et quantifiés avec le logiciel Image J 1.52 à l’aide du plugin Microarray profile. L’analyse des données a permis de déterminer l’intensité moyenne des pixels pour chaque condition expérimentale et de mesurer un ratio par rapport au contrôle DMSO. Les essais ont enfin été réalisés sur 2 donneurs indépendants de cellules de la papille dermique et effectués en duplicat. Les résultats des phospho-récepteurs sont présentés dans le tableau 7 ci-dessous. [Tableau 7]

Ces résultats mettent en évidence que l’extrait de Silybum marianum augmente de façon marquée la phosphorylation de la tyrosine de ces deux récepteurs d’un ratio 1,91 et 2,77 respectivement en réponse à une heure de traitement. En revanche le ratio reste proche de 1, 1,02 et 0,76 pour l’EGFR et le PDGFR respectivement, suite à une incubation avec la Silymarine. Ces données montrent donc que l’extrait d’akènes de Silybum marianum à 30pg/ml a pour cibles spécifiques l’EGFR et le PDGFR et que la phosphorylation de ces 2 récepteurs n’est pas modulée par la Silymarine à la concentration de 0,06 pg/ml. De plus les résultats du criblage des phospho-kinases de signalisation est présenté dans le tableau 8 ci-dessous qui présente l’induction de la phosphorylation de la tyrosine de kinases de signalisation par l’extrait d’akènes de Silybum marianum , les valeurs étant les ratios extrait de Silybum mariannum / Contrôle. [Tableau 8]

Ces résultats expérimentaux permettent de confirmer que le PDGFR est bien tyrosiné sur le résidu Y751 en réponse à l’extrait de Silybum mariannum (ratio 1,94). Par ailleurs, cet extrait active les voies de signalisation connues pour l’EGFR et le PDGFR à savoir : ERK 1/2 (T202/Y204, T185/Y187) ; GSK3 a/b (S21/S9) ; Akt 1/2/3 (S473) ; STAT 5a (Y694) ; STAT 5a/b (Y694/Y699) et b-catenine totale.

En conclusion, l’ensemble des résultats de cet exemple montre que l’extrait d’akènes de Silybum mariannum activent spécifiquement et indépendamment de la présence de Silymarine la phosphorylation de la tyrosine de l’EGFR et le PDGFR , ainsi que leurs voies de signalisation dans les cellules de la papille dermique.