Titre : Lunettes notamment destinées à la pratique d’une activité aquatique

L’invention concerne des lunettes comprenant une monture dans laquelle au moins une unité optique est disposée, ladite unité optique étant pourvue d’une paroi transparente au travers de laquelle la vision s’effectue.

Elle s’applique en particulier aux lunettes destinées à la pratique d’une activité aquatique telle que la natation. Dans ce cas, la périphérie arrière de chaque unité optique peut être équipée d’un joint destiné à épouser le visage du porteur, afin d’empêcher l’entrée d’eau entre ladite unité optique et l’œil dudit porteur.

Pour permettre le maintien des lunettes sur la tête du porteur, la monture est équipée d’un bandeau adapté à cette fin. Ainsi, on connaît des lunettes qui comprennent au moins une bande souple, notamment en matériau élastique, dont les extrémités sont attachées à un moyen, par exemple une fente ou une boucle de réglage, associé à un bord externe de respectivement une unité optique.

Avec ce type de lunettes, l’ajustement du bandeau de maintien au tour de tête du porteur se fait en tirant sur la bande élastique afin d’appliquer une tension circonférentielle de plaquage desdites lunettes. Une telle réalisation pose problème, en ce que l’élasticité de la bande élastique est susceptible de s’altérer dans le temps. Par ailleurs, le serrage de la bande ne permet pas de distribuer de façon uniforme la pression du bandeau autour de la tête du porteur, ce qui peut entraver le confort d’utilisation des lunettes.

Pour pallier ces inconvénients, le document WO-2017/042409 décrit des lunettes de natation dont la monture est équipée d’un bandeau de maintien comprenant deux sangles inextensibles présentant chacune une partie extrême arrière et une partie extrême avant, les parties extrêmes arrière étant engagées dans un mécanisme de déplacement qui est actionnable manuellement pour permettre le réglage de la longueur dudit bandeau. En outre, chacune des parties extrêmes avant est fixée à respectivement un bord de la monture, notamment au moyen d’un connecteur, de sorte à permettre le réglage de la longueur dudit bandeau et donc de son serrage autour de la tête par actionnement du mécanisme de déplacement.

Dans la mesure où le serrage est basé sur le réglage d’une longueur inextensible de sangles, et non sur une mise en tension élastique de celles-ci, une telle solution, en plus de résoudre les problèmes de confort et de durabilité évoqués ci-dessus, permet également d’effectuer un réglage très précis de la configuration d’utilisation autour de la tête du porteur, et donc de garantir une meilleure tenue des lunettes sur la tête dudit porteur, notamment durant la pratique d’une activité aquatique telle que la natation.

Toutefois, après réglage des lunettes dans une configuration d’utilisation, cette solution nécessite :

- un actionnement du mécanisme de déplacement pour pouvoir desserrer les lunettes, notamment pour les retirer, par exemple ponctuellement pour permettre au porteur de les écarter temporairement de ses yeux afin d’évacuer de l’eau s’étant infiltrée sous l’unité optique ; puis

- un nouvel actionnement du mécanisme de déplacement pour retrouver la configuration d’utilisation.

Par ailleurs, les sangles inextensibles des lunettes ne permettent pas de les manipuler facilement entre deux utilisations, notamment entre différentes positions de maintien sur la tête du porteur.

L’invention vise à perfectionner l’art antérieur en proposant notamment des lunettes qui peuvent être serrées de façon optimale en configuration d’utilisation autour de la tête du porteur, tout en pouvant être desserrées et manipulées de façon simplifiée entre deux utilisations, notamment en conservant le réglage correspondant à ladite configuration d’utilisation. A cet effet, l’invention propose des lunettes comprenant une monture dans laquelle au moins une unité optique est disposée, ladite monture étant équipée d’un bandeau de maintien inextensible qui est destiné à venir enserrer la tête du porteur, ledit bandeau présentant deux parties extrêmes avant fixées chacune à un connecteur solidaire de respectivement un bord de la monture, au moins un connecteur étant équipé d’un système de libération réversible de la fixation de la partie extrême avant sur ledit connecteur, ledit système comprenant un lien élastique présentant une première extrémité solidaire du connecteur et une deuxième extrémité solidaire de ladite partie extrême avant, ledit lien étant agencé pour que l’activation du système de libération assure une association élastique de ladite partie extrême avant sur ledit connecteur afin de permettre une variation élastique de la longueur du bandeau de maintien.

D’autres particularités et avantages de l’invention apparaîtront dans la description qui suit, faite en référence aux figures annexées, dans lesquelles : [Fig.1 ] est une représentation en perspective vue de l’arrière de lunettes selon un mode de réalisation de l’invention ;

[Fig.2a] et

[Fig.2b] représentent en perspective les lunettes de la figure 1 avec les parties extrêmes arrière des sangles dissociées du mécanisme de déplacement, respectivement vue de l’avant (figure 2a) et de l’arrière (figure 2b) ;

[Fig.3a] et

[Fig.3b] représentent la monture des lunettes des figures précédentes, respectivement en vue de dessus (figure 3a) et en vue de côté (figure 3b) ;

[Fig.4] est une représentation en perspective éclatée d’un connecteur des lunettes des figures précédentes, ainsi que de la partie extrême avant destinée à être engagée dans ledit connecteur ;

[Fig.5a] et

[Fig.5b] représentent chacune une pièce du connecteur de la figure 4, ces pièces étant respectivement l’organe d’actionnement du système de libération réversible de la partie extrême avant (figure 5a) et le capot dudit connecteur (figure 5b) ; [Fig.6] représente en vue de côté une sangle des figures précédentes ; [Fig.7] représente en perspective éclatée le mécanisme de déplacement des parties extrêmes arrière des sangles des figures précédentes ;

[Fig.Sa],

[Fig.8b] et

[Fig.8c] représentent respectivement le capot (figure 8a), la roue dentée (figure 8b) et la molette (figure 8c) du mécanisme de déplacement de la figure 7 ;

[Fig.9] est une représentation en perspective éclatée d’un système de libération réversible de la fixation d’un partie extrême avant d’un bandeau sur un connecteur selon une autre réalisation de l’invention ;

[Fig.10] est une représentation en perspective vue de l’arrière de lunettes selon un mode de réalisation de l’invention ;

[Fig.1 1 ] illustre un mode de réalisation du montage d’un connecteur sur le bord de la monture selon l’invention ;

[Fig.12] illustre un connecteur selon un mode de réalisation de l’invention.

En relation avec ces figures, on décrit ci-dessous des lunettes, notamment destinées à la pratique d’une activité aquatique telle que la natation.

Dans cette description, les termes de positionnement dans l’espace sont pris en référence à la position des lunettes par rapport à la tête d’un porteur ayant revêtu lesdites lunettes. En particulier, les termes « arrière » et « avant » sont relatifs à une disposition respectivement en avant et en arrière de la tête, et les termes « interne » et « externe » sont relatifs à des dispositions respectivement proche et éloignée du nez du porteur.

Les lunettes comprennent une monture 1 dans laquelle au moins une unité optique 2 est disposée. Dans le mode de réalisation représenté, les lunettes comprennent deux unités optiques 2 reliées en leurs bords internes par un pont de nez 3.

En particulier, la monture 1 comprend deux cerclages 4 dans chacun desquels une unité optique 2 est montée, notamment afin de fournir une protection périphérique à ladite unité optique et/ou d’améliorer l’aspect esthétique des lunettes, ainsi qu’un pont de nez 3 reliant les bords internes desdits cerclages.

Les cerclages 4 peuvent être réalisés à base d’un matériau thermoplastique. Le pont de nez 3 peut être formé en une seule pièce avec les cerclages 4, comme représenté sur les figures, ou d’une pièce séparée assemblée ultérieurement auxdits cerclages. De même, les cerclages 4 peuvent être formés en une pièce avec les unités optiques 2.

En variante, les unités optiques 2 peuvent être reliées directement par le pont de nez 3, la fonction du cerclage 4 étant alors assurée par l'unité optique elle-même.

Selon une autre variante, la monture 1 peut être équipée d’une seule unité optique 2 pour former un masque destiné à être disposé en regard des deux yeux du porteur, ladite monture comprenant un cerclage qui entoure ladite unité optique et sur le bord inférieur duquel est formée une structure destinée à reposer sur le nez du porteur.

Chaque unité optique 2 comprend une paroi transparente 5 agencée pour que la vision s’effectue au travers d’elle lorsque les lunettes sont revêtues par le porteur, par exemple en étant à base de verre ou d’un matériau polymère thermoplastique transparent. En particulier, les propriétés optiques de la paroi transparente 5 peuvent être agencées pour s’adapter à la vue du porteur et/ou à la luminosité ambiante.

Par ailleurs, la paroi transparente 5 de chaque unité optique 2 présente une périphérie arrière qui est équipée d’un joint 6 destiné à épouser le visage du porteur, notamment afin d’empêcher la pénétration d’eau entre son œil et ladite paroi transparente. En particulier, le joint 6 peut être réalisé en matériau élastomère souple et être agencé pour venir en appui périphérique étanche autour de l’œil du porteur. Pour permettre le maintien des lunettes sur la tête du porteur, la monture 1 est équipée d’un bandeau de maintien inextensible 7 qui est destiné à venir enserrer la tête du porteur, ledit bandeau présentant deux parties extrêmes avant 9 fixées chacune à un connecteur 1 1 solidaire de respectivement un bord de la monture 1.

En relation avec la figure 10, le bandeau de maintien est formé d’une unique sangle inélastique 7 sur laquelle s’étend de part et d’autre une partie extrême avant 9, la longueur de ladite sangle étant adaptée pour venir enserrer la tête du porteur.

En relation avec les figures 1 , 2 et 6 à 8, le bandeau de maintien 7 comprend deux sangles inextensibles 7a présentant chacune une partie extrême arrière 8 et l’une des parties extrêmes avant 9, lesdites lunettes étant équipées d’un mécanisme de déplacement 10 desdites extrémités arrière l’une par rapport à l’autre qui est actionnable manuellement pour permettre le réglage de la longueur dudit bandeau par actionnement dudit mécanisme de déplacement. En particulier, les parties extrêmes arrière sont engagées dans le mécanisme de déplacement 10.

Cette réalisation permet d’effectuer le serrage autour de la tête du porteur par réglage de la longueur inextensible du bandeau de maintien 7. En particulier, le caractère inextensible du bandeau 7 s’entend par opposition avec des sangles élastiques dans lesquelles le serrage est obtenu par mise en tension élastique de la longueur fixe desdites sangles qui correspond au tour de tête du porteur.

Par ailleurs, le réglage du bandeau 7 par variation de la longueur des sangles 7a permet de répartir uniformément la pression de serrage autour de la tête du porteur, ce qui permet d’améliorer son confort durant l’utilisation des lunettes. Cela permet également une meilleure stabilité des lunettes sur la tête du porteur et de porter lesdites lunettes avec une pression de serrage moins forte qu'avec une sangle élastique. Dans les modes de réalisation représentés, un connecteur 1 1 est disposé au niveau du bord externe de chacune des unités optiques 2, ledit bord externe étant opposé au bord interne de ladite unité optique auquel est associé le pont de nez 3.

En relation avec la figure 7, le mécanisme de déplacement 10 comprend un logement 12 dans lequel les parties extrêmes arrière 8 des sangles 7a sont disposées en coulissement.

Le mécanisme de déplacement 10 est équipé d’une gaine arrière 13 présentant une géométrie adaptée pour former le bandeau de maintien au niveau de l’arrière de la tête du porteur. Sur les figures, la gaine 13 présente une géométrie en arc de cercle avec une face avant 14 destinée à venir en appui à l’arrière de la tête du porteur, ladite face avant étant pourvue de nervures 15 pour limiter les glissements de ladite gaine le long de ladite tête.

La gaine 13 peut être réalisée en un matériau souple, notamment à base de silicone, afin d’épouser au mieux la forme de l’arrière de la tête, ce qui permet d’améliorer le confort du porteur.

De façon avantageuse, le logement 12 comprend une piste 16 de guidage du coulissement de chacune des parties extrêmes arrière 8 des sangles 7a, afin d’éviter un blocage desdites parties extrêmes dans ledit logement lors du réglage du bandeau 7.

En relation avec les figures 7 et 8a, le mécanisme de déplacement 10 comprend un capot 17, ledit capot présentant une face avant 18 sur laquelle sont formées deux pistes 16 espacées longitudinalement, sur chacune desquelles une partie extrême arrière 8 est disposée pour être guidée durant son coulissement dans le logement 12.

Le mécanisme de déplacement 10 comprend en outre un support 19 sur lequel le capot 17 est monté en formant le logement 12 entre eux, ledit support étant interposé entre la gaine 13 et le capot 17 en étant agencé pour maintenir les parties extrêmes arrière 8 en coulissement sur leur piste de guidage 16 respective. Le support 19 présente une géométrie arquée, avec deux extrémités circonférentielles équipées chacune de moyens 20 de fixation aux extrémités circonférentielles 13a, 17a respectives du capot 17 et de la gaine 13.

Dans le mode de réalisation représenté, les parties extrêmes arrière 8 des sangles 7a sont équipées de dentures 8a dans lesquelles une roue dentée 21 du mécanisme de déplacement 10 est engagée, afin que la rotation de ladite roue dans un sens ou dans l’autre actionne le déplacement relatif desdites parties extrêmes.

Les parties extrêmes arrière 8 sont disposées sur les pistes 16 de guidage en coulissement de manière à être espacées longitudinalement avec leurs dentures 8a en regard, la roue dentée 21 étant montée en rotation entre lesdites dentures afin de pouvoir sélectivement augmenter ou diminuer la distance de recouvrement desdites parties extrêmes arrière.

Pour ce faire, le capot 17 présente un orifice 25 débouchant entre les pistes 16 et dans lequel la roue dentée 21 est disposée. Par ailleurs, le support 19 comprend une face arrière 22 sur laquelle un axe 23 s’étend perpendiculairement, la roue dentée 21 étant montée en rotation sur ledit axe.

La roue dentée 21 est actionnée en rotation par une molette 24 qui est montée en rotation sur l’axe 23. Sur les figures, la molette 24 est montée en rotation sur la face arrière du capot 17 par l’orifice 25 duquel passe l’axe 23 pour permettre le montage en rotation de la molette 24 sur lui.

La molette 24 et la roue dentée 21 sont montées en rotation sur l’axe 23 au moyen d’une vis 26. En variante, la mollette 24 peut être montée directement sur l’axe 23, par exemple par clipsage. La roue dentée 21 comprend des ergots 27 qui s’engagent dans des alésages 28 formés à cet effet dans la molette 24 pour assurer leur solidarisation en rotation. La molette 24 comprend en outre un capuchon 29 fixé par encliquetage ou par collage sur sa face arrière, notamment pour dissimuler la vis 26 et les moyens 27, 28 de fixation de la roue dentée 21 à des fins esthétiques.

La molette 24 comprend une périphérie 24a agencée pour pouvoir être saisie manuellement par le porteur, afin de permettre son actionnement en rotation pour faire tourner la roue dentée 21 , et ainsi déplacer les parties extrêmes arrière 8 pour régler la longueur des sangles 7a. Pour ce faire, la périphérie 24a peut notamment comprendre des nervures régulièrement réparties sur sa circonférence pour faciliter sa préhension par le porteur, par exemple en étant réalisée par surmoulage d’une matière élastomère.

La roue dentée 21 comprend une couronne dentée 21 a qui est disposée dans le logement 12 pour pouvoir être engrenée avec les dentures 8a des parties extrêmes arrière 8 des sangles 7a, ainsi que des bras 21 b qui sont décalés axialement de ladite couronne, lesdits bras portant des ergots 30 destinés à venir s’engager dans des crans 31 solidaires du logement 12 pour maintenir la position de serrage.

En relation avec les figures 7 et 8b, la roue dentée 21 comprend deux bras 21 b qui sont diamétralement opposés, lesdits bras étant courbés radialement vers l’intérieur dans le sens du desserrage en portant un ergot extérieur 30. Par ailleurs, l’orifice 25 de réception de la roue dentée 21 présente une périphérie 32 formée sur la face arrière du capot 17, ladite périphérie présentant une couronne de crans 31 avec lesquels les ergots 30 sont sélectivement engagés lors de la rotation de ladite roue dans le sens du serrage, afin de bloquer la rotation de ladite roue dans le sens du desserrage.

Pour permettre le desserrage du bandeau de maintien 7, les bras 21 b sont déplaçables par rotation de la molette 24 dans le sens du desserrage afin de désengager les ergots 30 de la couronne de crans 31 . En particulier, les bras 21 b présentent une configuration étendue radialement dans lesquelles les ergots 30 sont engagés dans la couronne de crans 31 , et une configuration fléchie intérieurement de désengagement desdits ergots.

Pour ce faire, chacun des bras 21 b présente une base de raccordement à la roue 21 sous laquelle est formé l’ergot 27, et une extrémité libre équipée d’un ergot 50, chacun desdits ergots étant engagés dans respectivement un alésage oblong 28, 51 permettant de définir un débattement angulaire entre la molette 24 et ladite roue. Les alésages 51 sont agencés pour induire une flexion des bras 21 b sur la course de débattement angulaire dans le sens de desserrage de la molette 24.

En relation avec les figures 1 à 5b et 10, au moins un connecteur 11 est équipé d’un système de libération réversible de la fixation de la partie extrême avant 9 du bandeau 7 sur lui. Ce système comprend un lien élastique 33 qui présente une première extrémité à l’avant 33a qui est associée au connecteur 1 1 et une deuxième extrémité à l’arrière 33b qui est associée à la partie extrême avant 9. Selon les figures 1 à 5b, le lien élastique 33 est solidaire en traction entre le connecteur 1 1 et la partie extrême, la figure 9 représentant une disposition en compression dudit lien lors du déplacement relatif du bandeau 7 et de la monture

I .

En variante, une extrémité avant - respectivement arrière - du lien élastique 33 peut être solidaire de la partie extrême avant 9 - respectivement du connecteur

I I , notamment en prévoyant une articulation entre ledit connecteur et ladite partie extrême avant.

En relation avec la figure 1 1 , le connecteur 1 1 peut être monté en rotation sur le bord de la monture 1 selon un axe horizontal A. La figure 12 illustre un mode de réalisation dans lequel la partie extrême avant 9 est reliée au bord de la monture 1 par un connecteur 1 1 présentant une articulation formée d’une biellette 60 à deux axes de rotation verticaux B, ladite articulation étant contrainte par un lien élastique 33. Le système de libération est agencé pour que son activation assure une association élastique de la partie extrême avant 9 sur le connecteur 1 1 , afin de permettre une variation élastique de la longueur du bandeau de maintien 7.

Cet agencement permet au porteur, sans avoir à actionner le mécanisme de déplacement 10, de pouvoir agrandir élastiquement le bandeau de maintien 7 de ses lunettes, notamment sur une course suffisante pour pouvoir écarter temporairement la monture 1 de son visage, par exemple pour la placer sur son front ou pour évacuer de l’eau infiltrée entre les unités optiques 2 et ses yeux. En particulier, après désactivation du système de libération, le porteur n’a pas à actionner le mécanisme de déplacement 10 pour utiliser les lunettes, ce qui lui permet de gagner du temps, notamment en cas d’un retrait bref entre deux utilisations.

De façon avantageuse, comme représenté sur les figures, chaque connecteur 1 1 est équipé d’un système de libération réversible de la fixation de la partie extrême avant 9. Ainsi, on peut faire varier la longueur du bandeau 7 de maintien de chaque côté de la monture 1 , ce qui permet d’équilibrer cette variation et de faciliter l’écartement des unités optiques 2 du visage du porteur.

Chaque connecteur 11 comprend un logement 34 dans lequel la partie extrême avant 9 et le lien élastique 33 correspondants sont disposés, ladite partie extrême avant, après libération, étant déplaçable élastiquement dans ledit logement entre sa position fixée et une position tirée partiellement hors dudit logement.

Pour faire varier élastiquement le périmètre de maintien, le porteur peut notamment saisir les lunettes par leur monture 1 , puis exercer sur ladite monture une traction vers l’avant, afin de l’écarter de son visage. Puis, lorsque le porteur cesse de tirer sur la monture 1 , les parties extrêmes avant 9 sont rappelées vers leur position fixée à l’intérieur du logement 34 correspondant, par retour élastique des liens 33. Dans les modes de réalisation représentés, chaque connecteur 1 1 comprend un support 35 associé au bord externe de la monture 1 , ainsi qu’un capot 36 monté sur ledit support pour former entre eux le logement 34. Le support 35 est associé à la monture 1 , notamment par surmoulage, le capot 36 étant formé d’une pièce distincte qui est associée, notamment par encliquetage, sur le support 35. En variante, le support 35 et la monture 1 peuvent être réalisés en une même pièce, notamment formé d’un matériau rigide.

En relation avec la réalisation de la figure 4, pour faciliter leur déplacement, les parties extrêmes avant 9 présentent chacune deux rails latéraux 37 qui sont guidés en translation contre respectivement une paroi 38 du logement 34. Sur les figures, les parois de guidage 38 s’étendent longitudinalement respectivement en partie haute et en partie basse du capot 36.

Par ailleurs, le support 35 comprend deux saillies 39 respectivement supérieure et inférieure qui s’étendent chacune au niveau de l’extrémité arrière de respectivement une piste 38, et de part et d’autre d’une ouverture arrière d’accès au logement 34.

Chaque rail 37 présente une extrémité arrière sur laquelle est formée une marche 37a destinée à venir en butée contre la saillie 39 correspondante pour délimiter la fin de course de traction de la partie extrême avant 9 hors du logement 34, afin d’éviter une extraction complète dudit logement de ladite partie extrême avant.

En relation avec les figures 4 et 5b, le capot 36 et la partie extrême avant 9 présentent chacun un élément de fixation sous la forme d’un pion 40, 41 autour duquel l’extrémité respectivement avant 33a et arrière 33b du lien élastique 33 est montée. De façon avantageuse, le pion 41 de la partie extrême avant 9 est guidé en translation dans une empreinte 48 formée à cet effet sur le capot 36, ce qui permet de fournir un guidage en translation supplémentaire pour le déplacement de la partie extrême avant 9. Chaque partie extrême avant 9 est en outre fixée au connecteur 1 1 par engagement d’une dent 42 dans une cavité 43, le système de libération réversible comprenant un organe d’actionnement permettant le dégagement de ladite dent.

Pour ce faire, l’organe d’actionnement comprend au moins un bouton poussoir 44 qui est agencé pour induire un déplacement de la dent 42 sur une course de dégagement de la cavité 43, ladite cavité étant formée sur la partie extrême avant 9.

Sur les figures, l’organe d’actionnement comprend deux boutons poussoir 44 qui sont disposés latéralement de part et d’autre de la partie extrême avant 9, notamment en étant accessibles depuis une cavité respectivement supérieure et inférieure formées dans le support 35 et/ou dans le capot 36. Ainsi, pour actionner le système de libération réversible, le porteur des lunettes 1 peut pincer simultanément les boutons 44 entre deux de ses doigts, notamment son pouce et son index, ce qui constitue une gestuelle particulièrement simple et intuitive.

Les boutons poussoir 44 sont montés de part et d’autre d’une languette 45 portant la dent 42, et présentent chacun une portée 46 de déplacement de ladite languette sur sa course de dégagement. En particulier, les portées 46 sont agencées pour venir en appui latéral sur la languette 45 pour écarter la dent 42 de la cavité 43 suivant une course de dégagement perpendiculaire à la direction longitudinale.

En relation avec les figures 4, 5a et 9, l’organe d’actionnement est formé d’une seule pièce avec les boutons poussoir 44, leurs portées 46 respectives et la languette 45 portant la dent 42, ce qui permet d’en faciliter l’assemblage et la fabrication, notamment par moulage d’une matière plastique. Les boutons poussoir 44 présentent en outre chacun une portée d’appui sur laquelle sont formées des nervures 47, ce qui permet de faciliter le positionnement sur eux des doigts du porteur. Selon une réalisation, le lien élastique 33 est en état nominal au repos lorsque la partie extrême avant 9 est fixée sur le connecteur 1 1 , une traction vers l’avant de la monture 1 mettant sous contrainte, en extension ou en compression, ledit lien élastique qui revient à son état nominal de fixation après ladite traction.

Selon une autre réalisation, le lien élastique 33 peut être légèrement contraint lors de la fixation de la partie extrême 9 au connecteur 1 1 . En particulier, la contrainte peut être agencée de manière à déplacer légèrement la partie extrême avant 9 hors dudit connecteur lors de sa libération, par retour élastique vers son état de repos.

Ainsi, en l’absence de traction sur la monture 1 , la cavité 43 est légèrement décalée par rapport à la dent 42, ce qui empêche leur engagement lorsque le porteur relâche les boutons poussoir 44. En particulier, cette réalisation permet au porteur de conserver la libération élastique du bandeau 7 jusqu’à exercer une poussée sur la monture 1 pour actionner sa fixation en mettant en contrainte le lien élastique 33.

Selon une autre réalisation, la contrainte du lien élastique 33 en position fixée est agencée de manière à permettre une fixation automatique du bandeau 7 en l’absence d’action sur la monture 1 .

La figure 9 représente une telle réalisation dans laquelle le lien élastique 33 est sous la forme d’un ressort qui est comprimé entre l’extrémité avant 9 et le connecteur 1 1 , l’actionnement des boutons poussoir 44 permettant le déplacement de la monture 1 par compression supplémentaire dudit ressort.