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Title:
FACILITY FOR VERTICALLY CLEARING THE HEIGHT DIFFERENCE OF A WATER STAIRCASE BETWEEN AN UPPER REACH AND A LOWER REACH, FOR WATERCRAFT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/057449
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a facility for vertically clearing the height difference of a water staircase between an upstream upper reach (1) and a downstream lower reach (2), for watercraft, which comprises a boat lift (3) comprising a tank (5) for receiving watercraft, which is vertically mobile between the high upstream and low downstream levels, and a system for lifting the tank formed by cables (8) and winches (9). The invention can be used to replace locks.

Inventors:
GHILARDI JEAN-PIERRE (FR)
Application Number:
PCT/FR2012/052396
Publication Date:
April 25, 2013
Filing Date:
October 19, 2012
Export Citation:
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Assignee:
TECHNIP FRANCE (FR)
International Classes:
E02C5/00; E02C1/10
Foreign References:
US0850320A1907-04-16
DE1183862B1964-12-17
NL9002650A1992-07-01
DE1072566B
EP0937824A11999-08-25
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
THINAT, Michel (FR)
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Claims:
R E V E N D I C A T I O N S

1. Installation de franchissement vertical de la dénivelée d'un escalier d'eau entre un bief haut amont (1) et un bief bas aval (2), pour bateaux, qui comporte un ascenseur à bateaux (3) comprenant un bac (5) de réception des bateaux, verticalement mobile, entre les niveaux haut amont et bas aval, et un système de levage du bac comprenant des câbles (8) et des treuils (9), caractérisée en ce qu'il comprend des moyens de guidage du bac (5) transversalement et longitudinalement lors de son mouvement entre les niveaux haut et bas.

2. Installation selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bac (5) est suspendu de façon permanente par les câbles (8) aux treuils (9) .

3. Installation selon la revendication 2, caractérisée en ce que le système de levage à câbles (8) et treuils (9) assure le déplacement et les manœuvres du bac (5) et toutes les fonctions de sécurité.

4. Installation selon l'une des revendications 1 à

3, caractérisée en ce que le bac (5) est guidé transversalement et longitudinalement au moyen de dispositifs roulants ou glissants (42, 43) le long des surfaces fixes de la structure de support de l'ascenseur (3), de l'ouvrage génie-civil.

5. Installation selon la revendication 4, caractérisée en ce que le bac (5) est maintenu appliqué contre la structure de support fixe, par l'intermédiaire des dispositifs roulant ou glissant (42, 43) en raison de l'inclinaison d'un angle faible (α, β) des câbles (8) par rapport à la verticale.

6. Installation selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que la structure de support de l'ascenseur à bateaux (3) comporte une pluralité de pylônes (25) ancrés dans le sol du niveau bas et s 'étendant jusqu'au-dessus du niveau haut et portant en haut le support des treuils (9) autour duquel s'enroulent les câbles (8) auxquels est suspendu le bac (5) .

7. Installation selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que le bac (5) comporte des portes amont (11) et aval (13) qui sont des portes embarquées par l'intermédiaire d'un système de verrouillage par des portes d'extrémités (16, 20) des biefs (1, 2) lors de la manœuvre de celles-ci.

8. Installation selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que le bac (5) est pourvu à son extrémité aval d'un dispositif antichocs (14) qui est indépendant du bac et monté fixe sur l'ouvrage de 1 ' ascenseur .

9. Installation selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que le bac (5) est pourvu à son extrémité amont d'un dispositif antichocs (12) dont les moyens amortisseurs (40) sont montés fixes sur l'ouvrage.

10. Installation selon l'une des revendications 1 à

9, caractérisée en ce que le bac (5) est suspendu dans toutes les conditions de fonctionnement à un grand nombre de câbles (8) répartis le long des deux côtés longitudinaux du bac (5) .

11. Installation selon l'une des revendications 1 à

10, caractérisée en ce qu'un treuil (9) comprend un tambour (49) choisi pour permettre l'enroulement du câble en une seule couche.

12. Installation selon l'une des revendications 1 à

11, caractérisée en ce qu'un treuil (9) est prévu pour au moins deux câbles (8) fixés au même côté du bac (5) .

13. Installation selon l'une des revendications 1 à

12, caractérisée en ce qu'une pluralité de moteurs (45) à frein intégré est prévue pour l'entraînement en rotation d'un treuil (9) assurant pour des raisons de sécurité une redondance de moteurs et de freins.

14. Installation selon l'une des revendications 1 à

13, caractérisée en ce que chaque ensemble treuil (9), câble (8) est commandé en déplacement et la position en rotation des tambours des treuils est contrôlée en permanence .

15. Installation selon la re endication 14, caractérisée en ce que le contrôle des treuils assure l'horizontalité du plan d'eau du bac (5) .

16. Installation selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisée en ce qu'elle est adaptée pour un dénivelée de l'ordre de 39 mètres, avec un bac d'une longueur de l'ordre de 200 mètres.

Description:
"Installation de franchissement vertical de la dénivelée d'un escalier d'eau entre un bief haut et un bief bas, pour bateaux" L' invention concerne une installation de franchissement vertical de la dénivelée d'un escalier d'eau entre un bief haut amont et un bief bas aval, pour bateaux .

Les écluses qu'on utilise généralement à cette fin présente l'inconvénient qu'elles nécessitent pour les dénivelées importantes des structures encombrantes, coûteuses et d'un rendement relativement faible.

L'invention a pour but de pallier ces inconvénients .

Pour atteindre ce but, l'invention propose une installation du type susmentionné qui comporte un ascenseur à bateaux comprenant un bac de réception des bateaux, verticalement mobile entre les niveaux amont et aval, et un système de levage du bac, formé par des câbles et des treuils.

Selon une caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que le bac est suspendu de façon permanente par les câbles aux treuils.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que le système de levage à câbles et treuils assure le déplacement et les manœuvres du bac et toutes les fonctions de sécurité.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que le bac est guidé transversalement et longi tudinalement au moyen de dispositifs roulants ou glissants le long des surfaces fixes de la structure de support de l'ascenseur, de l'ouvrage génie-civil.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que le bac est maintenu appliqué contre la structure de support fixe, par l'intermédiaire des dispositifs roulant ou glissant en raison de l'inclinaison d'un angle faible ( a , β ) des câbles par rapport à la verticale.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que la structure de support de l'ascenseur à bateaux comporte une pluralité de pylônes ancrés dans le sol du niveau bas et s 'étendant jusqu'au-dessus du niveau haut et portant en haut le support des treuils autour duquel s'enroulent les câbles auxquels est suspendu le bac.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que le bac comporte des portes amont et aval qui sont des portes embarquées par l'intermédiaire d'un système de verrouillage par des portes d'extrémités des biefs lors de la manœuvre de celles-ci.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que le bac est pourvu à son extrémité aval d'un dispositif antichocs qui est indépendant du bac et monté fixe sur l'ouvrage de l'ascenseur.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que le bac est pourvu à son extrémité amont d'un dispositif antichocs dont les moyens amortisseurs sont montés fixes sur l'ouvrage.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que le bac est suspendu dans toutes les conditions de fonctionnement à un grand nombre de câbles répartis le long des deux côtés longitudinaux du bac.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce qu'un treuil comprend un tambour d'un grand diamètre choisi pour permettre l'enroulement du câble en une seule couche.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce qu'un treuil est prévu pour au moins deux câbles fixés au même côté du bac.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce qu'une pluralité de moteurs à frein intégré est prévue pour l'entraînement en rotation d'un treuil assurant pour des raisons de sécurité une redondance de moteurs et de freins .

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'installation est caractérisée en ce que chaque ensemble treuil, câble est commandé en déplacement et la position en rotation des tambours des treuils est contrôlée en permanence.

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement dans la description explicative qui va suivre faite en référence aux dessins annexés donnés uniquement à titre d'exemple illustrant un mode de réalisation de l'invention et dans lesquels :

- la figure 1 est une vue latérale schématique d'une installation de franchissement vertical d'une dénivelée d'escalier d'eau, pour bateaux, selon 1 ' invention ;

la figure 2 est une vue en perspective de l'installation de la figure 1 ;

- la figure 3 est une vue partielle en perspective du dispositif de suspension du bac de l'ascenseur à bateaux de l'installation selon l'invention ;

- la figure 4 est une vue schématique du guidage transversal du bac de l 'ascenseur à bateaux selon

1 ' invention ;

la figure 5 est une vue schématique du guidage longitudinal du bac d' ascenseur à bateaux selon 1 ' invention ;

- la figure 6 est une vue de dessus du bac d'ascenseur à bateaux et des moyens de guidage transversal et longitudinal selon les figures 4 et 5 ; - la figure 7 est une vue en perspective illustrant la porte d'extrémité amont du bac d'ascenseur à bateaux selon 1 ' invention ;

la figure 8 est une vue en perspective de la porte extérieure amont levante du bief amont de l'installation selon l'invention ;

la figure 9 est une vue en perspective du dispositif antichocs d'extrémité aval de l'installation selon 1 ' invention ;

- la figure 10 est une vue schématique du dispositif antichocs d'extrémité amont de l'installation selon 1 ' invention ;

la figure 11 est une vue en perspective d'un treuil du système de levage selon l'invention ; et

- la figure 12 est une vue en coupe transversale d'un câble du système de levage selon l'invention.

Comme le montre la figure 1, l'installation selon l'invention, pour le franchissement vertical de la dénivelée d'un escalier d'eau entre un bief amont haut 1 et un bief aval bas 2 pour bateaux comporte essentiellement un ascenseur à bateaux 3 qui est verticalement mobile entre le niveau haut du bief amont et le niveau bas du bief aval.

L'ascenseur à bateaux 3 comprend un bac 5 de réception des bateaux et un système 6 de levage du bac. Ce système est un système à câbles et treuils adapté à des grandes courses. Les câbles sont indiqués sur les figures par la référence 8 et les treuils par la référence 9. Le système selon l'invention à câbles et treuils est conçu de façon à assurer toutes les fonctions de manœuvre et de sécurité sans qu'il soit nécessaire de prévoir un équilibrage par exemple par contrepoids.

Conformément à l'invention, le bac 5 reste en permanence suspendu à ses câbles 8 aussi bien en manœuvre qu'en position amont et en position aval. Ainsi, aucun dispositif de verrouillage en position ni en niveau amont ni en niveau aval notamment, qui sont source de pannes ou de fausses alertes, notamment lorsqu'il s'agit de système de contrôle de position des verrous, n'est nécessaire. Il n'y a pas d'appui du bac dans sa position basse, sauf en position de maintenance quand le bac vient reposer sur le socle de l'ouvrage. Etant donné que les câbles s'enroulent seulement sur les treuils, il n'y qu'une fatigue minimale dans ces câbles. Le bac 5 suspendu en permanence à ces câbles 8 reste entièrement libre de se dilater/contracter sans interférence avec des appuis. Le positionnement du bac par rapport aux biefs se fait à chaque manœuvre par arrêt du bac au même niveau d'eau que celui du bief concerné. Cela permet de conserver le niveau nominal d'eau dans le bac sauf en conditions extrêmes, et donc de ne pas alourdir la masse d'eau à lever et cela évite d'avoir à faire des transferts d'eau entre le bac et les biefs avant d'ouvrir les portes.

Comme le montre le schéma fonctionnel de la figure 1, le bac 5 comporte une porte amont 11 pourvue d'un dispositif antichocs amont 12 et une porte aval 13 pourvue de moyens antichocs aval 14. Le bief amont est équipé d'une porte extérieure amont 16 pourvue de moyens d'étanchéité amont 17 et, associés à cette porte, de dispositif antichocs extérieur amont 18. Le bief aval 2 comporte une porte extérieure 20 pourvue de moyens d'étanchéité 21 d'un dispositif antichocs 22.

Pour faciliter la compréhension de l'invention, on donnera ci-après certaines dimensions et paramètres pour une installation d'une hauteur de franchissement utile de 39 mètres et comportant un ascenseur à bateaux d'une longueur de 200 mètres.

En se reportant à la figure 2, on constate que l'ouvrage de génie-civil de l'ascenseur 3 comporte principalement une pluralité de piles ou pylônes en béton 25, dans le cas de l'exemple représenté douze piles de 61 mètres de hauteur au-dessus du niveau du sol et d'une section au sol de 10x2 mètres. Les fûts sont creux et sont réalisés par quatre voiles en béton d'épaisseur maximum de 40 centimètres à leurs bases. Les piles 25 sont réparties équitablement de part et d'autre de l'ouvrage. Parmi les piles de l'ouvrage, deux d'entre elles, notées 26, assurent le guidage transversal du bac comme on l'expliquera plus bas et sont en forme de T réalisé par exemple par imbrication de deux piles de 10x2 mètres. Chaque pile fonctionne indépendamment des autres. Dans le sens longitudinal, des poutres treillis métalliques 27 relient les piles. Ces poutres sont le support des treuils 9 et du plancher 29 surplombant le bac 5. Dans l'exemple représenté, leur portée est de 30 mètres, elles courent sur une longueur de 40 mètres et leur hauteur au centre est de 6 mètres. Elles ne sont pas encastrées en tête des piles, elles ne participent donc pas à la stabilité de l'ensemble de la structure en béton. Dans le sens transversal, les piles 25 face à face forment un portique. Elles sont reliées par trois traverses en béton (non représentées) de 21 mètres de portée. Ces traverses sont le support des poutres treillis métalliques 27. Pour protéger les treuils de l'environnement extérieur, une super-structure 32 couvre les treuils.

Les piles en béton 25 assurent la stabilité générale de l'ouvrage et sont encastrées en pied dans leurs fondations dans le sens transversal comme dans le sens longitudinal. Les piles en T 26 sont dimensionnées pour encaisser les efforts en situation de séisme. Dans le sens longitudinal, le bac 5 est en appui sur une pile 30 du pont canal du côté du bief amont 1 ou sur une pile d'extrémité 25 qui serait renforcée. Cette pile sera dimensionnée pour résister aux efforts transmis par le bac en situation de séisme.

Concernant le bac 5 fermé à ses deux extrémités par exemple par des portes levantes 11, 13 et équipées des dispositifs antichocs intérieurs 12, 14 destinés à protéger les portes d'extrémité d'éventuels chocs avec un bateau, il peut avoir, dans le cas d'exemple, une longueur utile de 195 mètres pour une largeur utile de 12,5 mètres. La profondeur d'eau dans le bac sera constante et pourrait être égale à 4 mètres. Ce bac dont les dimensions sont uniquement données à titre d'exemple comme les dimensions des piles, contient 10600 m 3 d'eau, soit une masse d'eau embarquée de 10600 tonnes. La masse du bac, avec tous ses équipements, y compris les câbles qui le supportent, est, dans ce cas d'exemple, évalué à 4400 tonnes. Ceci amène à une masse mobile totale de 15000 tonnes (masse du bac et équipements et eau embarquée) à manœuvrer sur 39 mètres de hauteur de la dénivelée de l'exemple de l'invention.

Le bac est avantageusement une structure métallique mécano-s oudée en U et consiste dans le cas d'espèce, donné uniquement à titre d'exemple, en un platelage d'environ 200 mètres de long posé sur cinquante poutres transversales espacées tous les 4 mètres environ sur toute la longueur du bac. Le platelage est constitué d'une plaque de 14 millimètres d'épaisseur et d'une vingtaine d'augets 33 de section 300x300 millimètres. La longueur d'une poutre transversale 31 est de 19 mètres pour une hauteur de 2,5 mètres. Chaque extrémité 35 d'une poutre 31 est suspendue par deux câbles 8. Ainsi, comme évoqué plus haut, le bac 5 est suspendu quasiment en continu sur toute sa longueur par les câbles 8, dans le cas d'espèce donné à titre d'exemple, par 200 câbles, répartis en cinquante couples sur chacun des grands côtés du bac, avec un point de levage à peu près tous les 4 mètres. Les poutres transversales 31 sont reliées entre elles dans le sens longitudinal par deux poutres, une au niveau de chaque côté du bac de 1 et 2,5 mètres de hauteur chacune, ce qui permet, en cas de perte d'un point de levage, de conserver une bonne rigidité de la structure et à l'ouvrage de continuer à fonctionner.

Le bac est constamment suspendu à ces câbles. Mais il est prévu, en situation de maintenance particulière ou en des circonstances accidentelles, de pouvoir poser le bac plein sur le plancher de l'ouvrage sur des points d'appui situés au droit du côté des points d'attache des câbles. Le bac est ainsi sollicité de la même façon qu'il soit posé sur ces appuis ou suspendu à ces câbles, et cela permet de régler efficacement en position de repos les longueurs et tensions des câbles. Des lisses de guidage (non représentées) par exemple au nombre de huit, réparties en quatre unités sur chaque côté, garnissent les parois latérales intérieures du bac. Ces lisses permettent de guider le bateau lors de ses manœuvres d'entrée et de sortie et de protéger le bac. Elles ont pour dimensions par exemple 150 millimètres en largeur pour 150 millimètres en hauteur. Le bac est également équipé d'une multitude de bollards répartis sur ses bords. Ces bollards sont fixes.

Concernant les portes amont 11 et aval 13 du bac, elles sont embarquées par l'intermédiaire d'un système de verrouillage (non représenté), par les portes d'extrémité 16, 20 des biefs 1, 2 lors de la manœuvre de celles-ci. Ceci permet de s'affranchir d'un dispositif de manœuvre spécifique installé sur le bac qui alourdirait localement ce dernier. Pour ne pas surcharger les extrémités du bac, les portes comportent des caissons étanches remplaçant localement un volume d'eau par un volume d'air plus léger. Les bordés des portes d'extrémité du bac et des biefs sont positionnés de façon à réduire au maximum le volume d'eau mort entre celles-ci. Les portes sont équipées de galets ou patins de glissement frontaux et latéraux guidés dans des rails installés sur le bac.

Concernant les dispositifs antichocs aval 14 et amont 12 du bac qui peuvent être de différents types, la figure 9 illustre un de ces types de dispositifs antichocs d'extrémité aval 14. Ce dispositif nécessaire à l'extrémité aval du bac lorsque ce dernier est en position d'attente d'un bateau avalant, c'est-à-dire descendant, est indépendant du bac. Il est fixe et encastré dans l'ouvrage de génie-civil de l'ascenseur. En fin de phase d'ascension du bac, le dispositif de protection plonge dans le bac au fur et à mesure que ce dernier remonte, comme le montre la figure 9. A cette fin, le dispositif comporte une partie en forme de poutre 37 venant se situer à l'extérieur de la paroi frontale du bac et une partie tampon 38 située à l'intérieur du bac devant la paroi frontale, les deux parties formant un ensemble en forme d'un U renversé entre les branches duquel s'engage la paroi du bac. L'amortissement des chocs éventuels se fait par l'intermédiaire de défenses tronconiques 36.

Un dispositif antichocs amont 12 est nécessaire à l'extrémité amont du bac lorsque ce dernier est en position attente d'un bateau montant. Le dispositif peut être constitué d'une poutre "bouclier" 39 coulissant horizontalement au travers de la porte du bac. La poutre transfère directement l'énergie du choc sur un dispositif amortisseur tronconique 40 fixé sur l'ouvrage (figure 10) .

Ainsi, les dispositifs antichocs permettent de transférer les efforts et l'énergie engendrés par le choc d'un bateau directement aux superstructures de l'ouvrage sans solliciter le bac lui-même. La disposition fixe des dispositifs amortisseurs limite au strict minimum la masse embarquée par le bac.

En se référant aux figures 4 à 6, on décrit ci- après le système de guidage longitudinal et transversal du bac.

Conformément à l'invention, pour éviter les mouvements du bac dans le plan horizontal et les chocs destructeurs qui en résulteraient compte tenu des masses en présence, celui-ci est plaqué, sous l'effet de son propre poids, sur l'ouvrage de génie-civil dans le sens longitudinal et transversal, par l'intermédiaire de dispositifs roulants ou glissants de guidage transversal 42 et longitudinal 43. Ceci permet de s'affranchir de l'intégration d'un mécanisme de précontrainte supplémentaire pour éliminer les jeux mécaniques dans les chariots. Le bac est guidé en trois points de façon à conserver le caractère isostatique de l'ensemble. Ainsi, le bac est en appui sur deux points dans le sens transversal et sur un point dans le sens longitudinal. Le guidage transversal est assuré par deux chariots 42 positionnés sur un des grands côtés du bac et le guidage longitudinal par un chariot 43 positionné en bout de bac côté amont, comme le montre la figure 6. Les chariots sont associés à des rails de guidage installés sur les piles de l'ouvrage.

Le principe du guidage transversal et longitudinal, qui vient d'être décrit, est assuré par l'inclinaison des câbles 8, de l'angle β pour créer une force d'application dans le sens transversal contre le pilier de butée 26 correspondant, comme le montre la flèche Ft de la figure 4, et de l'angle a créant une force agissant dans le sens longitudinal pour appliquer le chariot 43 contre le pilier de butée associé, illustré par la flèche Fl de la figure 5.

Ce système comporte seulement des treuils 9 et des câbles 8, sans contrepoids d'équilibrage notamment. Dans ce système, dans le cas d'espèce donné uniquement à titre d'exemple et impliquant une masse nominale à manœuvrer de 15000 tonnes et d'une hauteur du franchissement de 39 mètres, 100 treuils sont prévus pour manœuvrer les 15000 tonnes du bac. Ils sont répartis sur les 200 mètres de l'ouvrage en deux rangées de 50 de part et d'autre du bac. La figure 11 montre un treuil 9 avantageusement utilisable dans le cadre de l'invention. Ce treuil est pourvu de quatre moteurs-freins synchrone 45 qui entraînent en rotation, chacun par l'intermédiaire d'un pignon 47, une couronne dentée 48 solidaire en rotation du tambour 49 du treuil. Le tambour d'un grand diamètre d'enroulement permet l'enroulement de deux câbles 8 et présente un rainurage pour une seule couche d'enroulement. Toujours à titre d'exemple, la capacité nominale d ' un treuil dans le cas d' espèce est avantageusement de 160 tonnes, la capacité maximum admissible d'un treuil de 170 tonnes et la capacité nominale pour cent treuils de 16000 tonnes, chaque moteur a y a n t u n e p u i s s a n c e n o m i n a l e d e 45 Kw.

En fonctionnement normal, les quatre moteurs 45 à freins intégrés de chaque treuil 9 sont sollicités pour manœuvrer le bac 5. Ils sont utilisés en-deçà de leur capacité maximale . Ainsi, en cas de panne ou de maintenance d'un des quatre moteurs d'un treuil, les trois moteurs restants peuvent assurer la montée du bac à sa vitesse de manœuvre nominale. Cette grande redondance de moteur permet de maximiser la disponibilité de l'installation, ce qui est un gage de sécurité extrêmement important. Le système treuils/câbles est commandé en déplacement et la position en rotation des tambours de treuil est contrôlée en permanence. Les 100 treuils sont asservis de façon à contrôler en permanence le déplacement de chacun et de corriger en conséquence. Cette disposition permet de garantir l'horizontalité du plan d'eau du bac. Une correction en couple intervient lorsqu'une différence de charge entre les différents treuils atteint un certain seuil.

Le nombre de treuils aux extrémités du bac est doublé. Cette disposition répond à l'augmentation locale de la masse aux extrémités du bac du fait de l'intégration des équipements tels que les portes et les dispositifs antichocs. De plus, la perte d'un point de levage s'avère plus critique en extrémité qu'ailleurs en raison de la réduction du potentiel de répartition des efforts .

Il est à noter que l ' on contrôle de façon permanente le courant des moteurs et en cas de perte de courant, les treuils sont immédiatement arrêtés.

Etant donné que chaque treuil 9 est équipé ici de deux câbles 8, le système de levage comporte, dans l'exemple choisi, deux-cent câbles. La capacité nominale d'un câble est de 80 tonnes, pour une capacité maximum admissible de 85 tonnes. Ainsi la capacité maximum admissible pour le système de levage est de 17000 tonnes, soit 2000 tonnes de marge par rapport à la masse nominale à manœuvrer. Le coefficient de sécurité appliqué sur les câbles 8 de levage est de 5. Le nombre de treuils et de câbles installés offre une très grande redondance à l'ensemble, ce qui est un atout considérable du point de vue de la sécurité. Le fait que le bac est constamment suspendu à ces câbles assure que ceux-ci restent sous tension permanente, ce qui limite leur fatigue. Les attaches des câbles aux poutres du bac sont des rotules autorisant au besoin les variations d'inclinaison des câbles et de leur chape d'extrémité pendant les manœuvres. L'invention prévoit la possibilité d'équilibrer la charge entre deux câbles montés sur un même treuil. Pour cela, des ridoirs sont installés sur chaque câble. Lors de l'installation et des opérations de maintenance, on règle le ridoir en contrôlant la tension du câble à l'aide d'un outil de mesure, jusqu'à atteindre la même tension dans ces deux derniers. En cas d'incendie, un système déluge fournira une grande quantité d'eau sur chacun des câbles.

La figure 12 illustre, à titre d'exemple, un câble particulièrement adapté pour être utilisé dans le cadre de l'invention. Ce câble par exemple d'un diamètre de 72 mm comprend huit torons extérieurs 49, six torons intermédiaires 50 et un toron central 51, chacun des torons étant constitué d'une pluralité de fils 52. Le câble comporte une infiltration plastique indiquée en 53 qui évite d'une manière efficace la destruction, les frottements et la corrosion intérieure.

En se reportant aux figures 7 et 8, on décrira ci- après des équipements hydromécaniques du bief amont, à savoir la porte extérieure 16 de ce bief et le dispositif de protection antichocs extérieur 18. La porte extérieure amont 16 est une porte levante. Elle est manœuvrée par deux treuils de levage 55 chacun équipé d'un câble supportant la porte à ses deux extrémités. Pour sa translation verticale, la porte est équipée de galets ou de patins associés à des rails implantés dans l'ouvrage de génie-civil. Lors de sa manœuvre, la porte extérieure 16 embarque la porte amont 11 du bac 5 par l'intermédiaire d'un système de verrouillage (non représenté) .

Le dispositif de protection antichocs extérieur 18 permet de protéger la porte d'un éventuel choc avec un bateau. Ce dispositif est constitué d'une poutre bouclier 57 traversant le bief dans sa largeur. A chaque extrémité de cette poutre sont encastrés dans l'ouvrage des dispositifs amortisseurs 59 permettant d'absorber l'énergie du choc transféré par la poutre. Pour laisser passer les bateaux, la poutre s'efface par un mouvement de translation verticale. Cette translation est assurée par deux treuils de levage 61 non motorisés chacun équipé d'un câble supportant la poutre à ses deux extrémités. Les treuils sont actionnés en rotation par une liaison mécanique 63 les reliant au treuil moteur 55 correspondant du dispositif de manœuvre de la porte 16. Ainsi, le dispositif de protection est embarqué lors de la manœuvre de la porte. Le dispositif amortisseur étant fixé sur l'ouvrage, seule la porte et son bouclier sont manœuvrés. Cette disposition permet de limiter la masse à soulever par les treuils.

Le bief amont 1 est également équipé d'un dispositif de coupure en charge, qui est positionné en amont du pont canal faisant la liaison avec l'ascenseur à bateaux et permet d'éviter la vidange du bief en cas de fuite de la porte ou du pont canal de liaison.

Concernant les équipements hydromécaniques du bief aval 2, ils comprennent la porte extérieure aval 20, le dispositif de protection antichocs extérieur aval 22 et un dispositif de coupure de charge. Ces équipements peuvent être identiques aux équipements hydromécaniques du bief amont 1. Le dispositif de coupure en charge se justifie en cas de rupture de la porte extérieure aval 20. Dans une telle circonstance, le bief se déverserait au niveau du plancher de l'ascenseur.

Comme il ressort de la description qui vient d'être faite à titre d'exemple et se reportant à des figures représentant, uniquement à titre d'exemple un mode de réalisation de l'invention, l'installation selon l'invention présente de nombreux avantages. Ainsi, le bac 5 est supporté en continu sur toute sa longueur, avec des points de levage rapprochés de chaque côté du bac, ce qui permet d'éviter des tronçons autoporteurs de grande longueur et donc beaucoup plus lourds. Le dispositif de levage est un dispositif à câbles et treuils bien adaptés à des grandes courses, ce qui permet d'obtenir un ensemble léger et souple, tolérant à l'égard des précisions et des déformations des structures et des terrains, facile à régler et à entretenir et éprouvé. Le dispositif de levage ne nécessite pas d'équilibrage du bac par contrepoids. Ceci constitue entre autres une mesure de sécurité importante évitant que le bac puisse être emporté par les contrepoids lorsqu'il est accidentellement vidé en manœuvre. La masse d'eau représentant les deux tiers de la masse à lever, pour éviter ce phénomène et compte tenu des marges de sécurité, la masse de contrepoids installée ne pourrait pas dépasser environ 25% de la masse totale à lever sans ajout de dispositifs de sécurité de blocage du bac en position, puissants, complexes et coûteux. C'est trop peu pour justifier l'installation de contrepoids avec tous les équipements associés qu'il nécessite. Le gain énergétique par un équilibrage à seulement 25%, avec des contrepoids, serait secondaire alors que le coût d'investissement serait signif icativement majoré. De plus, à la descente du bac, de l'énergie électrique peut être récupérée par réinjection au réseau électrique. Concernant les contrepoids que l'invention évite d'utiliser, ils sont par définition lourds, difficiles et coûteux à transporter et à installer et à démonter. En évitant des contrepoids, l'invention permet d'éviter aussi des dispositifs associés aux contrepoids, qui sont nombreux et coûteux, à savoir des structures et mécanismes de guidage, des poulies de renvoi de grands diamètres et des mécanismes de levage lourds pour l'installation et le déchargement lorsqu'on a à changer les câbles. Les contrepoids nécessiteraient aussi de doubler les longueurs de câble de chaque suspension, ce qui pénaliserait le comportement dynamique vibratoire du système. De plus, les contrepoids surchargeraient très significativement la structure et les fondations de l'ouvrage tant en statique qu'en dynamique en cas de séisme notamment.

Pendant une manœuvre, le bac est guidé transversalement et longitudinalement au moyen de dispositifs roulants ou glissants le long des pylônes structurants de l'ouvrage. Le bac est plaqué contre ces pylônes naturellement et gravitairement par une légère inclinaison des câbles de levage par rapport à la verticale. L'inclinaison est telle qu'elle "précontraint" le "placage" et interdit tout déplacement du bac dans le plan horizontal sous toute sollicitation dans ce plan (inertie, vent, etc.) et donc tout choc.

Concernant les principes de manœuvre avantageux, le bac reste en permanence suspendu à ces câbles aussi bien en manœuvre qu'en position amont ou en position aval. Il n'y a pas de verrouillage en position ni en amont ni en aval, il n'y a pas d'appui en bas sauf en position de maintenance quand le bac vient reposer sur le socle de l'ouvrage. Il n'y a que très peu de fatigue dans les câbles. Les treuils contrôlent tout en position, assurent tous les freinages et toutes les sécurités. Le bac suspendu en permanence à ces câbles reste entièrement libre de se dilater/contracter sans interférence avec les appuis. Le système de levage à câbles et treuils permet un positionnement du bac par rapport aux biefs à chaque manœuvre par arrêt du bac au même niveau d'eau que le bief concerné. Ceci permet de conserver le niveau nominal d'eau dans le bac et évite d'avoir à faire des transferts d'eau entre bac et bief avant d'ouvrir les portes. Tout comme les biefs amont et aval, le bac est fermé au plus près de ses extrémités par des portes levantes pour limiter le volume d'eau "entre portes" qui sera perdu à chaque manœuvre et représente quelques mètres cubes. Un masque mobile, mécanique ou pneumatique assure l'étanchéité entre bac et bief. L'accès à l'ouvrage par l'extérieur peut se faire indifféremment par le plateau du bief amont ou par celui du bief aval selon l'interprétation architecturale choisie. Un autre avantage que procure l'invention réside dans la vitesse de levage relativement élevée de l'ascenseur et globalement la rapidité du franchissement puisqu'il n'y a pas de transfert d'eau bief/bac ou verrouillage avec les temps d'attente correspondantes.

Bien entendu, de multiples modifications peuvent être apportées à 1 ' invention sans sortir du cadre de l'invention telle que décrite. Les dimensions données pour faciliter la compréhension de l'invention n'ont été données qu'à titre d'exemple et peuvent être choisies différemment en fonction de chaque cas d'espèce.