L'invention concerne un dispositif de nettoyage à frange. Un dispositif de nettoyage à frange tel qu'un balai à frange se compose généralement d'un manche à l'extrémité inférieure duquel est articulée une platine. Une frange plate, en coton ou en microfibres par exemple, est fixée de façon amovible sur la platine. L'invention s'étend aux balais à brosse, de sorte que le terme "frange" couvre dans la présente demande de brevet, non seulement les franges plates du type bande amovible en coton ou microfibre mais aussi les brosses.

Pour nettoyer un sol, l'utilisateur d'un balai à frange plate classique doit tout d'abord imprégner la frange d'un produit de nettoyage en trempant celle- ci dans un seau rempli de produit. La frange ainsi imprégnée est ensuite fixée sur la platine. Ce faisant, les mains de l'utilisateur sont fréquemment en contact avec le produit de nettoyage, ce qui n'est pas souhaitable compte tenu du caractère quelque peu agressif pour la peau de certains produits. L'utilisateur est par ailleurs amené à porter un seau relativement lourd avec les risques que cela induit sur la santé (maux de dos, TMS (troubles musculo-squelettiques), etc.) et les risques de chute par glissade si l'utilisateur renverse le seau et que le produit se répand sur le sol.

Il existe des balais de nettoyage à frange plate, comme par exemple les dispositifs décrits dans EP 461873 et W02004/080265, qui comprennent un réservoir pour la réception d'un produit de nettoyage, lequel réservoir est monté sur le manche et communique via un tuyau avec une ou plusieurs buses d'aspersion situées à proximité de l'extrémité inférieure du manche. Dans certains de ces dispositifs, une pompe actionnée par une manette ou un bouton poussoir sur le manche permet de pulvériser du produit directement sur le sol par les buses d'aspersion, à l'avant du balai à proximité de la frange. Avant utilisation du balai, le produit de nettoyage, conditionné en bidon, soit prêt à l'emploi, soit sous une forme concentrée à diluer, est versé dans le réservoir. Les balais à réservoir permettent de s'affranchir de l'utilisation de seaux remplis d'eau ou de produit de nettoyage. Mais ils ne sont pas dénués d'inconvénients : le remplissage du réservoir est une opération malaisée, au cours de laquelle l'utilisateur du balai peut entrer en contact avec le produit de nettoyage ; le produit aspergé sur le sol n'est pas réparti de façon homogène et le nettoyage est donc inégal ; l'aspersion direct du produit sur le sol entraîne une grande consommation d'eau et de produit de nettoyage pour un résultat qui n'en est pas meilleur pour autant ; en outre, il n'est pas rare que les buses d'aspersion des balais antérieurs se bouchent ou que la pompe ou sa manette d'actionnement présente des problèmes de fonctionnement. Enfin, le poids du produit de nettoyage au niveau du manche participe à l'apparition de TMS chez les utilisateurs.

L'invention vise à résoudre les problèmes susmentionnés. Principalement, l'invention vise à fournir un dispositif de nettoyage simple d'utilisation, fiable, et dans lequel le dosage de produit de nettoyage et la quantité de liquide utilisée sont parfaitement maîtrisés.

Pour ce faire, l'invention propose un dispositif de nettoyage comprenant un manche, une tête de nettoyage incluant une platine équipée d'une frange, et une chambre pour la réception d'un liquide de nettoyage.

À noter que l'expression "liquide de nettoyage" n'entend pas limiter le champ d'action du liquide : elle englobe notamment les liquides détartrants et désinfectants. Par ailleurs, le terme "manche" désigne ici aussi bien un manche long de type manche à balai qu'un manche court telle qu'une poignée d'un dispositif de type mouilleur ou raclette pour le lavage des vitres. De plus, comme indiqué en introduction, le terme "frange" couvre non seulement les franges plates et les brosses pour le lavage des sols, mais encore les boudins et autres peaux en microfibres pour le lavage des vitres. Ainsi l'invention s'applique non seulement à un dispositif de type balai pour le lavage des sols et à un dispositif de type mouilleur (en forme de T) pour le lavage des vitres.

Le dispositif de nettoyage selon l'invention est caractérisé en ce que :

^• s la chambre, dite chambre de perforation, est configurée pour pouvoir recevoir un berlingot de liquide de nettoyage, lequel berlingot comprend une poche et le liquide de nettoyage, contenu dans la poche, la chambre de perforation étant pourvue d'un couteau, ou autre outil de perforation, configuré pour pouvoir perforer la poche à l'installation du berlingot dans la chambre de perforation aux fins de libération du liquide de nettoyage ; par "couteau", on entend tout outil contondant (lame, aiguille, pointe...) apte à perforer ou couper la poche.

^• S le dispositif comprend un conduit d'écoulement du liquide de nettoyage depuis la chambre de perforation jusqu'à la platine ;

^• s la tête de nettoyage comprend une paroi supérieure connectée audit conduit d'écoulement et une paroi inférieure formant la platine, laquelle paroi inférieure est pourvue d'un ou plusieurs trous permettant au liquide de nettoyage de traverser la platine pour imprégner la frange.

Ainsi, la chambre du dispositif selon invention n'est pas destinée être remplie directement de liquide de nettoyage mais à recevoir une poche contenant ce liquide. Dès son installation, cette poche est percée et l'intégralité du liquide quitte la chambre de perforation et s'écoule vers la platine via le conduit d'écoulement, aux fins d'imprégnation de la frange. L'imprégnation de la frange est totale et instantanée (selon la viscosité du liquide de nettoyage il peut toutefois être recommandé d'attendre quelques secondes après perforation de la poche pour s'assurer que la frange est bien intégralement et correctement imprégnée). La chambre de perforation ne constitue donc pas un "réservoir" de stockage du liquide de nettoyage comme dans les balais antérieurs.

Grâce à l'usage de berlingots selon l'invention, l'utilisateur du dispositif n'est pas en contact avec le liquide de nettoyage lorsqu'il recharge le dispositif en produit. Le remplissage s'effectue sans risque de renverser du liquide à l'extérieur de la chambre de perforation. En outre, la dose de liquide introduite dans la chambre et utilisée est parfaitement contrôlée. De plus, le maniement du dispositif n'est pas contraint par une charge supplémentaire dans le manche, à la différence des balais à réservoir connus.

Par ailleurs, le liquide de nettoyage n'est pas envoyé vers une buse d'aspersion mais sur la frange de façon à imprégner totalement cette dernière au moment de l'installation du berlingot dans la chambre de perforation. La suppression des buses d'aspersion et de la pompe permettant d'envoyer le liquide dans les buses d'aspersion dans les balais antérieurs résout de fait l'ensemble des problèmes de fiabilité de ces éléments. En outre, la quantité de liquide de nettoyage utilisée est moindre pour un résultat équivalent voire meilleur et le nettoyage est plus homogène.

L'utilisation de berlingots de liquide prêts à l'emploi permet également de maîtriser la quantité de liquide utilisée.

Selon une caractéristique possible de l'invention, l'extrémité inférieure du manche du dispositif est articulée sur la paroi supérieure de la tête de nettoyage par une liaison de type rotule ou du type joint de cardan.

On considère que le conduit d'écoulement du liquide de nettoyage présente une portion supérieure entre la chambre de perforation et un point situé à proximité de l'extrémité inférieure du manche, et une portion inférieure en dessous de cette portion supérieure.

Selon une caractéristique possible de l'invention :

s la chambre de perforation est fixée sur le manche,

s le conduit d'écoulement du liquide de nettoyage comprend, sur sa portion supérieure, un tuyau, dit tuyau primaire, qui est accolé au manche et longe celui-ci. En variante, la portion supérieure du conduit d'écoulement peut être formée directement par le manche qui est alors tubulaire ou par un tuyau inséré dans le manche tubulaire.

De préférence, le dispositif comprend un carter de protection enfermant la chambre de perforation, le manche et le tuyau primaire.

En aval de ce tuyau primaire, divers modes de réalisation sont envisageables.

Selon un premier mode de réalisation possible :

s la tête de nettoyage présente un volume de diffusion entre sa paroi supérieure et sa paroi inférieure, ce volume de diffusion pouvant recevoir le liquide de nettoyage contenu dans la poche perforée et diffuser l'ensemble du liquide de nettoyage sur la paroi inférieure de la tête de nettoyage (platine), laquelle paroi inférieure est percée d'une pluralité de trous aux fins d'imprégnation de la frange par le liquide de nettoyage contenu dans le volume de diffusion.

^• S sur la portion inférieure du conduit d'écoulement, le tuyau primaire est prolongé par un tuyau secondaire qui s'écarte du manche pour ensuite déboucher dans le volume de diffusion par une unique ouverture ménagée dans la paroi supérieure de la tête de nettoyage.

Selon un deuxième mode de réalisation possible :

^• s la paroi supérieure et la paroi inférieure de la tête de nettoyage sont les deux faces d'une seule et même plaque,

- sur la portion inférieure du conduit d'écoulement, le tuyau primaire se scinde en deux tuyaux, dits tuyaux de répartition, chaque tuyau de répartition débouchant sur une ouverture traversant ladite plaque.

Dans ce deuxième mode de réalisation dépourvu de volume de diffusion au-dessus de la frange, c'est la frange elle-même qui assure la diffusion du liquide de nettoyage et sa répartition sur toute la surface de la frange.

Selon une caractéristique possible de l'invention, le couteau comprend une lame polygonale comportant deux côtés consécutifs orientés vers le haut dans la chambre de perforation, dont l'un au moins est affûté, la lame étant fixée au fond de la chambre de perforation par un autre côté.

Selon une caractéristique possible de l'invention, la frange est une frange plate et la paroi inférieure (ou platine) de la tête de nettoyage présente deux glissières sur une face inférieure dans lesquelles sont logées des bandes de fixation du type à bouclettes ou crochets (velcro®) permettant de fixer de façon amovible la frange plate, laquelle frange plate présente une face supérieure pourvue d'une surface de fixation du type à bouclettes ou crochets complémentaire desdites bandes de fixation. De préférence, les bandes de fixation insérées dans les glissières de la platine sont pourvues de crochets, tandis que les surfaces de fixation de la frange sont pourvues de bouclettes.

L'invention s'étend à un système de nettoyage caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif de nettoyage selon l'invention et un berlingot logé dans la chambre de perforation du dispositif. Selon une caractéristique possible de l'invention, la poche du berlingot présente une zone de perforation inférieure, d'épaisseur moindre, repérée par des pointillés.

Il est possible de prévoir des berlingots de divers volumes correspondant à des surfaces à nettoyer de superficies diverses. Par exemple, un berlingot de 210 ml est particulièrement adapté à une surface de l'ordre de 40 m ² , et un berlingot de 180 ml correspond à une surface allant jusqu'à 30 m ² .

Il est également possible de prévoir des berlingots contenant des liquides divers (nettoyant, dégraissant, désinfectant, détartrant, décapant, lustrant, nourrissant, etc., ou produit combinant plusieurs des effets précités) à choisir en fonction de l'effet souhaité, de la nature du revêtement du sol à nettoyer (bois, stratifié, carrelage en grès ou en céramique, béton, sol peint, revêtement synthétique de type PVC, etc.), de son utilisation et de l'environnement sanitaire (établissement recevant du public, domicile privé, hôpital, gymnase, salle de réunion, salle de bain, etc.).

Il est également possible de prévoir des berlingots à compartiments multiples de sorte à libérer concomitamment et/ou mélanger juste avant utilisation deux ou plusieurs solutions différentes pour obtenir une action spécifique.

De préférence, les berlingots sont globalement cylindriques avec une largeur ou un diamètre correspondant sensiblement au diamètre interne de la chambre de perforation. De préférence, la largeur ou le diamètre du berlingot est égal au diamètre interne de la chambre de perforation, de façon à ce que le berlingot rentre juste dans la chambre. Il est en effet préférable que le berlingot ne glisse pas librement dans la chambre, sans pour autant que son installation nécessite une pression importante de la part de l'utilisateur (une telle installation du berlingot dans la chambre, aidée par l'utilisateur, garantit que le berlingot est correctement percé par le couteau). Dans une version préférée, le berlingot présente une largeur ou un diamètre compris entre 70 et 80 mm, par exemple égal à 75 mm. La hauteur du berlingot dépend ensuite du volume de liquide de nettoyage souhaité. De préférence, sont indiquées sur la poche du berlingot les informations suivantes : le ou les modèles de dispositif de nettoyage selon l'invention avec lesquels le berlingot peut être utilisé, la superficie que permet de nettoyer le berlingot utilisé avec le dispositif selon l'invention, au moins une propriété du liquide contenu dans la poche et/ou la nature ou au moins un élément de composition dudit liquide, un ou plusieurs types de revêtement de sol pour lesquels ledit liquide est adapté.

D’autres détails et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, qui se réfère aux dessins schématiques annexés et porte sur des modes de réalisation préférentiels, fournis à titre d’exemples non limitatifs. Sur ces dessins :

s La figure 1 est une vue schématique de face d'un exemple de dispositif de nettoyage selon le deuxième mode de réalisation de l'invention défini plus haut.

La figure 2 est une vue schématique en perspective d'une portion inférieure d'un exemple de dispositif de nettoyage selon le premier mode de réalisation de l'invention défini plus haut.

La figure 3 est une vue schématique en coupe transversale A-A de la tête de nettoyage du dispositif de la figure 2, dans laquelle la frange et la connexion entre la tête de nettoyage et le manche n'ont pas été représentées.

La figure 4 est une vue de dessous de la tête de nettoyage de la figure 3, sans la frange.

La figure 5 est une vue schématique en perspective d'une portion inférieure du dispositif de nettoyage de la figure 1 (deuxième mode de réalisation de l'invention).

la figure 6 est une vue schématique en perspective de dessus d'une chambre de perforation d'un dispositif de nettoyage selon l'invention.

La figure 7 est une vue schématique de dessus de la chambre de perforation de la figure 6, dans laquelle le couvercle et le couteau n'ont pas été représentés.

La figure 8 est une vue de face du couteau de la chambre de perforation de la figure 6. ^• S La figure 9 est une vue schématique en perspective d'une portion d'un dispositif de nettoyage selon l'invention équipé d'un carter de protection.

La figure 1 montre intégralement un dispositif de nettoyage selon l'invention, lequel dispositif comporte :

- un manche 1 ,

- une chambre de perforation 2 adaptée pour recevoir un berlingot 3 de liquide de nettoyage,

- une tête de nettoyage 4, munie d'une frange 5,

- un conduit 6 pour l'écoulement du liquide de nettoyage depuis la chambre de perforation 2 jusqu'à la tête de nettoyage 4 aux fins d'imprégnation de la frange 5, lequel conduit comprend un tuyau primaire 7 qui part de la chambre de perforation 2 et longe le manche 1 jusqu'à un point 8 situé à proximité de l'extrémité inférieure du manche.

En aval (en dessous) du tuyau primaire 7, deux modes de réalisation principaux sont prévus. Jusqu'à l'extrémité inférieure 8 du tuyau primaire, ces deux modes de réalisation principaux sont similaires.

Selon le premier mode de réalisation, qui est illustré sur les figures 2 à 4, la tête de nettoyage comprend une filière 9 extrudée (voir fig. 3) comportant une paroi supérieure 10 et une paroi inférieure 11 qui délimitent un volume de diffusion 12. Ce volume de diffusion 12 est dimensionné pour recevoir la totalité du liquide de nettoyage contenu dans le berlingot 3 qui inséré dans la chambre de perforation 2. La paroi inférieure 1 1 forme la platine sur laquelle l'utilisateur peut fixer une frange. 5.

En dessous de l'extrémité inférieure 8 du tuyau primaire, le tuyau primaire 7 est prolongé par un unique tuyau secondaire 70 souple (voir fig. 2) qui s'écarte du manche dans un plan médian transversal de la tête de nettoyage et est raccordé à une ouverture 71 (unique) ménagée dans la paroi supérieure 10 de la tête de nettoyage, dans le plan médian transversal de cette dernière. Le liquide de nettoyage libéré du berlingot 3 lors de l'installation de celui-ci dans la chambre de perforation s'écoule donc par le conduit d'écoulement 6 (via le tuyau primaire 7 et le tuyau secondaire 70) depuis la chambre de perforation 2 jusqu'au volume de diffusion 12 de la tête de nettoyage. La paroi inférieure 1 1 de la tête de nettoyage présente des trous 13 (voir fig. 3 et 4) régulièrement répartis sur toute la surface de la paroi inférieure pour l'évacuation du liquide de nettoyage hors du volume de diffusion 12 vers la frange (non représentée aux fig. 3 et 4). Dans l'exemple illustré, la paroi inférieure 1 1 de la tête de nettoyage comporte dix trous 13. Le nombre de trous dépend de la densité et de la viscosité du liquide de nettoyage. Il est possible de proposer plusieurs modèles de tête ou de dispositif de nettoyage, chaque modèle correspondant à une gamme de liquides de nettoyage (correspondant à une plage de densités ou de viscosités).

Avantageusement, la paroi inférieure 1 1 comporte deux glissières 14 et 15 latérales s'étendant longitudinalement le long des bords longitudinaux de la filière 9. Ces glissières sont prévues pour recevoir des bandes de fixation 16 à crochets de type Velcro®. La frange 5 comporte alors sur sa face supérieure des surfaces de fixation à bouclettes de type Velcro® complémentaires des bandes de fixations 16. Tout autre système de fixation entre la frange et la paroi inférieure de la tête de nettoyage est conforme à l'invention. Comme on peut le voir sur la figure 4, si des trous d'évacuation du liquide de nettoyage sont prévus au niveau des glissières 14 et 15 de la paroi inférieure 1 1 , des trous similaires sont également ménagés dans les bandes de fixations 16 en regard des trous de la paroi inférieure 1 1.

La connexion 17 entre le manche 1 et la paroi supérieure 10 de la tête de nettoyage est une liaison de type rotule ou de type joint de cardan permettant à la tête de nettoyage de pivoter d'au moins 90° relativement au manche autour de l'axe du manche et permettant aussi à l'extrémité inférieure du manche de pivoter autour de l'axe longitudinal médian et de l'axe transversal médian de la paroi supérieure de la tête de nettoyage. Ces types de connexion sont connus de l'homme du métier.

Selon le deuxième mode de réalisation, qui est illustré sur les figures 1 et 5, la tête de nettoyage comprend une plaque 19 qui fait à la fois office de paroi supérieure pour la connexion de la tête de nettoyage au manche 1 et de paroi inférieure pour la réception de la frange 5. Le tuyau primaire 7 est prolongé par deux tuyaux de répartition 80 qui s'écartent l'un de l'autre et du manche 1 dans un plan longitudinal médian de la tête de nettoyage pour déboucher dans deux trous 23 ménagées dans la plaque 19. Le liquide de nettoyage qui est libéré à l'installation du berlingot dans la chambre de perforation 2 vient donc imprégner la frange en sortie des deux trous 23 ; il diffuse ensuite dans la frange elle-même afin de mouiller celle-ci entièrement.

Comme dans le premier mode de réalisation, la face inférieure de la plaque 19 peut éventuellement comprendre deux glissières latérales pour la réception de bandes de fixation à crochets. Cependant, contrairement aux bandes de fixation illustrées sur la figure 4, les bandes de fixation utilisées avec le deuxième mode de réalisation sont dépourvues de trous pour l'évacuation du liquide de nettoyage puisse que les trous 23 sont réalisés sur l'axe longitudinal médian de la plaque 19, en dehors des glissières de réception des bandes de fixation.

La figure 6 montre la chambre de perforation 2 d'un dispositif de nettoyage selon invention, l'exemple illustré étant compatible avec les deux modes de réalisation précédemment décrits. La chambre de perforation illustrée présente une paroi cylindrique 30, un fond 31 et un couvercle 32. Le fond 31 est percé d'une bouche 33 de sortie du liquide de nettoyage, à laquelle est connectée l'extrémité supérieure du tuyau primaire 7 du conduit d'écoulement. À titre d'exemple, cette bouche de sortie présente par un diamètre de 16mm. La chambre de perforation 2 intègre un couteau 34 que l'on peut observer plus en détails sur la figure 8. En l'exemple illustré, le couteau 34 présente une forme polygonale avec un sommet supérieur 37 et deux côtés supérieurs 35, 36 aiguisés, un côté inférieur 38 fixé sur le fond 31 de la chambre de perforation, deux cotés opposés verticaux 39, 40 font qui suivent la paroi cylindre 30 de la chambre et un côté inférieur incliné 41 , qui permet au liquide de nettoyage de s'écouler sous le couteau vers la bouche de sortie 33. Une encoche 42 est ménagée dans chacun des deux côtés verticaux pour recevoir un bossage correspondant (non représenté) prévu dans la paroi cylindrique 30 afin de retenir le couteau au fond de la chambre de perforation. Dans l'exemple de chambre de perforation illustré, la paroi cylindrique 30 de la chambre de perforation présente une portion 30a ayant une section droite en forme d'arc de cercle et une portion plane 30b.

La portion circulaire 30a présente par un exemple un diamètre interne de 75mm. En raison de son procédé de fabrication, la poche du berlingot 3 présente des bords inférieur et supérieur rectilignes plats soudés, délimités par des "oreillettes" (voir fig. 1 ). Entre ces bords rectilignes plats, une fois remplie de liquide, la poche présente un corps bombé dont la section à mi-hauteur de la poche est sensiblement circulaire. De préférence, le bord inférieur et/ou le bord supérieur plat du berlingot (ou de la poche) ont une largeur égale au diamètre interne de la chambre de perforation, c'est-à-dire à 75 mm dans l'exemple illustré. A mi-hauteur, le diamètre de la poche est de l'ordre de 50 à 55 mm.

À l'arrière de la portion plane 30b (en dehors du volume de réception du berlingot) sont prévus des éléments pour la fixation de la chambre de perforation sur le manche 1. Ces éléments comprennent une demi-bague 43 souple qui peut s'étendre sur toute la hauteur de la chambre de perforation et dont le diamètre interne est légèrement inférieur au diamètre externe du manche 1 de sorte que le manche peut être emboîté en force dans la demi-bague. Les éléments de fixation comprennent aussi un ou plusieurs ergots 44 destinés à venir s'insérer dans des trous correspondants prévus dans le manche, lesquels ergots empêchent à la fois que la chambre de perforation ne pivote autour du manche et qu'elle ne coulisse axialement relativement au manche.

La figure 9 montre plus spécifiquement un carter de protection 45 qui peut être placée autour de la chambre de perforation 2, du manche 1 et du tuyau primaire 7. Ce carter protège le tuyau primaire 7 et sa connexion à la chambre de perforation, et assure une belle finition esthétique du dispositif de nettoyage selon l'invention.

À noter que le manche 1 peut être télescopique afin de pouvoir en régler la longueur au-dessus de la chambre de perforation 2 (la distance entre la chambre de perforation et l'extrémité inférieure du manche restant fixe).

L'invention s'étend à toute variante accessible à l'homme du métier c'est-à-dire entrant dans le cadre délimité par les revendications annexées. Par exemple, le dispositif peut avoir la forme d'un mouilleur pour le lavage des vitres, auquel cas, le manche du dispositif est réduit en taille pour ne former qu'une sorte de poignée. En outre, dans un tel mouilleur, le conduit d'écoulement comprend avantageusement un organe empêchant l'écoulement du liquide de nettoyage dans le sens inverse c'est-à-dire de la frange vers la chambre de perforation pour que la tête de nettoyage du mouilleur puisse être orientée vers le haut sans risque pour l'utilisateur de se mouiller. Par ailleurs, la tête de nettoyage peut intégrer une raclette parallèle à la frange afin de nettoyer et sécher la vitre en un seul passage.

Dans le cas d'un dispositif pour le nettoyage des vitres, l'intérêt de l'invention reste entier : l'utilisateur n'a plus à transporter de lourds seaux d'eau ni à mettre les mains dans le liquide de nettoyage ; la dose de produit utilisée est maîtrisée, etc.