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Title:
HOT-PRESSING PRESS TOOL, METHOD OF OPERATING IT, AND CORRESPONDING INSTALLATION AND METHOD OF MANUFACTURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/037185
Kind Code:
A1
Abstract:
This hot-pressing press tool, intended to be mounted on a press, comprises: – a first tool part (2) equipped with first means (29; 60) of attachment to a first press platen (12), – a second tool part (3) equipped with second means (13, 14; 60) of attachment to a second press platen (10), these two tool parts being mobile relative to one another between a distant position and a close-together position, in which they delimit a pressing chamber (300), – means (5) of heating the interior volume of the pressing chamber, – the first and second tool parts also being respectively equipped with a first and a second pressing member (28, 38), which members are able to apply a pressing force to opposite faces of an object that is to be pressed, received in the pressing chamber. According to the invention, the heating means are means of heating by optical radiation (5) and the tool further comprises concentration means (26, 28, 46) able to concentrate the energy of the radiation towards the said object. In that way, the optical radiation is directed at the entirety of the object that is to be pressed but, by contrast, no substantial proportion of this radiation passes outside the lateral edges of this object. A preferred, although not exclusive, use of this tool is the creation of solid-state lithium-ion batteries.

Inventors:
GABEN FABIEN (FR)
BURRY JEAN MICHEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/052252
Publication Date:
March 01, 2018
Filing Date:
August 22, 2017
Export Citation:
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Assignee:
I TEN (FR)
International Classes:
B30B15/06; B29C35/08; B30B15/34; H01M4/04
Foreign References:
US20160183327A12016-06-23
US2312232A1943-02-23
US20050284320A12005-12-29
US20100104682A12010-04-29
FR2956523A12011-08-19
US20060198917A12006-09-07
DE202006008399U12006-08-17
CN103158252B2015-08-12
CN101758638A2010-06-30
JP5576636B22014-08-20
EP2251188A22010-11-17
CN101468370B2012-03-07
US7473088B22009-01-06
FR2956523A12011-08-19
US7695865B22010-04-13
US20160183327A12016-06-23
DE202006008399U12006-08-17
US2312232A1943-02-23
US20050284320A12005-12-29
US20100104682A12010-04-29
Attorney, Agent or Firm:
SCHMIDT, Martin (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Outil (01 ; 02) de pressage à chaud destiné à être monté sur une presse, cet outil comprenant :

- une première partie d'outil (2) équipée de premiers moyens (29 ; 60) de fixation sur un premier plateau de presse (12),

- une deuxième partie d'outil (3) équipée de deuxièmes moyens (13, 14 ; 70) de fixation sur un deuxième plateau de presse (10),

- ces deux parties d'outil étant mobiles l'une par rapport à l'autre entre une position éloignée et une position rapprochée, dans laquelle elles délimitent une chambre de pressage (300),

- des moyens (5) de chauffage du volume intérieur de la chambre de pressage, les première et deuxième parties d'outil étant en outre équipées respectivement d'un premier et deuxième organes de pressage (28, 38), lesquels sont propres à exercer une force de pressage sur des faces opposées d'un objet à presser, reçu dans la chambre de pressage,

caractérisé en ce que les moyens de chauffage sont des moyens de chauffage par rayonnement optique (5), et en ce que l'outil comprend en outre des moyens de concentration (26, 28, 36, 38, 46), aptes à concentrer l'énergie de rayonnement en direction dudit objet.

2. Outil selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les moyens de chauffage comprennent au moins un organe de chauffage (5) par rayonnement optique, chaque organe de chauffage comprenant :

- au moins une lampe à quartz (51 ),

- un fourreau (52) de réception de chaque lampe (51 ),

- au moins un culot (53, 54) prolongeant axialement ledit fourreau, les parois en regard du culot et du fourreau définissant un espace annulaire apte à être mis en communication avec une source de fluide caloporteur.

3. Outil selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'un des organes de pressage définit un siège polygonal (282), en particulier rectangulaire, de réception dudit objet à presser, et il est prévu un organe de chauffage (5) par rayonnement optique le long de chaque côté de ce siège polygonal.

4. Outil selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que chaque organe de chauffage (5) est reçu dans un logement ouvert (45), définissant une fenêtre (47) d'émission du rayonnement optique.

5. Outil selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les moyens de concentration comprennent un tronçon de réflexion (46), appartenant aux parois du logement (45) de réception de chaque organe de chauffage, ledit tronçon de réflexion étant placé en regard de la zone rayonnante (51 ) de l'organe de chauffage, et le revêtement dudit tronçon de réflexion étant apte à renvoyer l'énergie de rayonnement optique.

6. Outil selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les parois du logement (45) comprennent en outre au moins un tronçon dit d'absorption (46'), en regard d'une zone non rayonnante (54) de l'organe de chauffage, notamment son culot, le revêtement du tronçon d'absorption étant apte à absorber l'énergie de rayonnement.

7. Outil selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce qu'une première partie d'outil (3) est équipée d'un organe annulaire de support (4), délimitant le ou chaque logement (45) de réception d'un organe de chauffage.

8. Outil selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'organe annulaire (4) de support comprend une face frontale dite libre (42), apte à venir en butée contre la deuxième partie d'outil (2).

9. Outil selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il est prévu des moyens d'étanchéité entre la face frontale libre et la deuxième partie d'outil, notamment au moins un joint torique (42") reçu dans au moins une gorge (42') ménagée dans ladite face frontale libre (42).

10. Outil selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que l'organe annulaire (4) de support est creusé d'au moins une échancrure (48), permettant l'accès à un logement (45) de réception respectif, depuis la face externe (44) de cet organe de support.

1 1 . Outil selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisé en ce que l'organe annulaire de support (4) est muni d'au moins un volet (48') de fermeture de chaque échancrure, fixé de manière amovible sur ladite face externe (44).

12. Outil selon l'une des revendications 1 à 1 1 , caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (2E, 42E) de positionnement transversal, permettant de positionner mutuellement les deux parties d'outil selon une direction transversale par rapport à la direction de pressage.

13. Outil selon la revendication précédente, caractérisé en ce que les moyens de positionnement transversal comprennent des épaulements complémentaires (2E, 42E), ménagés respectivement sur l'anneau de support (4) et sur la deuxième partie d'outil (2). 14. Outil selon l'une quelconque des revendications 4 à 13, caractérisé en ce que les moyens de concentration de l'énergie de rayonnement comprennent, pour chaque partie d'outil, un organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) et un organe de réflexion du rayonnement optique (26, 36), intercalés sur le trajet du rayonnement entre la fenêtre d'émission (47) et le siège de réception (282) de l'objet à presser.

15. Outil selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) possède deux faces frontales opposées, ces deux faces frontales opposées étant reliées par des faces latérales obliques (283), chaque face latérale étant adjacente à un organe de chauffage respectif (5).

16. Outil selon la revendication 14 ou 15, caractérisé en ce que l'organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) est réalisé en silice.

17. Outil selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que chaque organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) forme organe de pressage, la face frontale supérieure de l'organe inférieur de concentration du rayonnement optique formant le siège de réception (282).

18. Outil selon l'une quelconque des revendications 14 à 17, caractérisé en ce que l'organe de réflexion du rayonnement optique (26, 36) est disposé contre une face frontale

(281 ) dudit organe de concentration du rayonnement optique (28, 38).

19. Outil selon la revendication 18, caractérisé en ce que l'organe de réflexion du rayonnement optique (26, 36) est réalisé en aluminium poli.

20. Outil selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens (49) de mise sous atmosphère contrôlée de la chambre de pressage (300), aptes à être connectés à une source d'alimentation en gaz neutre et/ou à une source de dépression.

21 . Outil selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de fixation de chaque partie d'outil sur un plateau de presse respectif sont des moyens de fixation amovible de type mécanique, notamment par vissage (13, 14, 29). 22. Outil selon l'une des revendications 1 à 20, caractérisé en ce que les moyens de fixation de chaque partie d'outil sur un plateau de presse respectif sont des moyens de fixation amovible de type magnétique (60, 70).

23. Procédé de mise en œuvre d'un outil de pressage selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel :

- on place les deux parties d'outil (2, 3) dans leur position mutuellement éloignée,

- on dispose au moins un objet à presser (200) sur le siège de pressage (282),

- on déplace les parties d'outil vers leur position mutuellement rapprochée, de manière à délimiter une chambre de pressage (300) et à confiner ledit objet dans ladite chambre de pressage,

- on chauffe le volume intérieur de cette chambre, jusqu'à une température cible,

- on exerce une pression sur les faces opposées dudit objet, tout en maintenant le volume intérieur de cette chambre à une température voisine de la température cible.

24. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel on place le volume intérieur de cette chambre de pressage à une pression très inférieure à la pression atmosphérique, par exemple à une pression inférieure ou égale à 10"3 mbar. 25. Procédé selon la revendication 23 ou 24, dans lequel on admet un gaz, notamment un gaz neutre, dans le volume intérieur de cette chambre de pressage.

26. Procédé selon l'une des revendications 23 à 25, dans lequel on recouvre au moins une des faces opposées (201 , 202) dudit objet (200) au moyen d'un élément de protection mécanique (204, 205), propre en outre à absorber l'énergie de rayonnement optique, en particulier d'une plaque de protection présentant un revêtement de couleur sombre.

27. Procédé selon l'une des revendications 23 à 26, dans lequel l'objet est un empilement comprenant au moins une cellule élémentaire, dont chacune est formée d'une couche d'anode, d'une couche de cathode et d'une couche intermédiaire d'électrolyte solide. 28. Procédé selon l'une des revendications 23 à 27, dans lequel on porte le volume intérieur de cette chambre à une température comprise entre 400 et 700°C et on exerce sur les faces opposées dudit objet une pression comprise entre 100 et 200 MPa.

29. Procédé selon l'une des revendications 23 à 27, dans lequel on porte le volume intérieur de cette chambre à une température comprise entre 100 et 200°C et on exerce sur les faces opposées dudit objet une pression comprise entre 5 et 10 MPa.

30. Procédé selon l'une des revendications 23 à 29, pour la mise en œuvre d'un outil selon la revendication 21 , dans lequel on fixe séparément de manière mécanique chaque partie d'outil sur un plateau de presse respectif.

31 . Procédé selon l'une des revendications 23 à 29, pour la mise en œuvre d'un outil selon la revendication 22, dans lequel on fixe de manière magnétique les deux parties d'outil sur un premier plateau de presse, on rapproche le deuxième plateau de presse de manière à fixer de manière magnétique la deuxième partie d'outil sur ce deuxième plateau, et on éloigne le deuxième plateau de presse par rapport au premier plateau de presse, de manière à éloigner mutuellement les deux parties d'outil.

32. Procédé selon l'une des revendications 23 à 31 , dans lequel on dispose plusieurs objets à presser, les uns au-dessus des autres, entre les organes de pressage dudit outil de pressage.

33. Procédé selon l'une des revendications 23 à 32, dans lequel on dispose plusieurs outils de pressage, les uns au-dessus des autres, entre les premier et deuxième plateaux de la presse.

34. Installation de fabrication d'objets comprenant :

- un outil de pressage (01 ; 02) selon l'une quelconque des revendications 1 à 22,

- des premier et deuxième plateaux de presse (10, 12),

- des moyens (106) de contrôle/commande de l'outil de pressage et des plateaux de presse, - des moyens de manipulation (1 12, 1 14), propres à placer les objets à presser sur le siège de pressage de l'outil de pressage, puis à extraire les objets une fois pressés hors dudit siège de pressage. 35. Installation de fabrication d'objets selon la revendication précédente, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre une source de dépression (1 10) et/ou une source de gaz (1 1 1 ) apte(s) à être connectée(s) aux moyens (49) de mise sous atmosphère contrôlée de la chambre de pressage.

36. Procédé de fabrication d'une batterie à ions de lithium entièrement solide, à l'aide d'une installation selon l'une des revendications 34 ou 35, dans lequel :

- on place un empilement comprenant au moins une cellule élémentaire, dont chacune est formée d'une couche d'anode, d'une couche de cathode et d'une couche intermédiaire d'électrolyte solide, sur le siège de pressage, grâce aux moyens de manipulation ;

- on presse à chaud ledit empilement au moyen dudit outil de pressage ;

- on extrait ledit empilement une fois pressé hors dudit siège de pressage, grâce aux moyens de manipulation ;

- on soumet éventuellement ledit empilement pressé à au moins une opération postérieure de finition, de façon à obtenir ladite batterie à ions de lithium entièrement solide.

37. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel on réalise l'opération de pressage de manière à ce qu'au moins une couche, de préférence toutes les couches, de ladite batterie présente(nt) une porosité inférieure à 20%, de préférence inférieure à 10% et encore plus préférentiellement inférieure à 5%.

38. Batterie à ions de lithium entièrement solide susceptible d'être obtenue selon un procédé de fabrication selon la revendication 36 ou 37.

39. Batterie selon la revendication précédente, dans laquelle au moins une couche, de préférence toutes les couches, de ladite batterie présente(nt) une porosité inférieure à 20%, de préférence inférieure à 10% et encore plus préférentiellement inférieure à 5%.

Description:
OUTIL DE PRESSAGE A CHAUD, SON PROCEDE DE MISE EN OEUVRE, INSTALLATION ET PROCEDE DE FABRICATION CORRESPONDANTS

Domaine technique de l'invention

L'invention concerne un outil de pressage à chaud, destiné à être monté sur une presse. Elle concerne plus particulièrement, mais non exclusivement, un tel outil de pressage qui est destiné à opérer sous atmosphère contrôlée, notamment sous vide. L'invention a également pour objet un procédé de mise en œuvre d'un tel outil de pressage à chaud. Elle vise également une installation de fabrication d'objets, comprenant un tel outil de pressage à chaud. Une utilisation préférée, mais non exclusive, de cette installation est la fabrication de batteries à ions de lithium entièrement solides. L'invention a enfin trait à un procédé de mise en œuvre d'une telle installation.

Etat de la technique

De manière connue, un outil de pressage à chaud comprend deux parties, en général respectivement supérieure et inférieure, qui sont montées sur des plateaux de presse respectifs. Ces derniers sont mobiles l'un par rapport à l'autre sous l'action de moyens de déplacement, typiquement des vérins. Les deux parties d'outil peuvent donc adopter une position mutuellement éloignée, ainsi qu'une position mutuellement rapprochée dans laquelle elles délimitent une chambre de réception, en vue du pressage des éléments constitutifs de l'objet à réaliser.

Par ailleurs un tel outil de pressage à chaud est équipé de moyens de chauffage, permettant de porter le volume intérieur de la chambre précitée à une température appropriée pour une opération de pressage satisfaisante. Enfin, dans le cas où cet outil fonctionne sous vide, il est prévu des moyens destinés à mettre en dépression le volume intérieur de la chambre. Les valeurs numériques respectives de pression exercée, de température et éventuellement de dépression dans la chambre, sont fonction de l'outil et de la nature des objets à fabriquer.

Des outils de pressage à chaud du type précité ont déjà été proposés, pour la réalisation d'articles de natures diverses. On citera par exemple CN103158252B et CN101758638 qui traitent de la fabrication de guides d'onde plats, JP5576636 qui a pour objet la production de pièces en résine, EP2251 188 qui concerne la réalisation d'objets en forme de plaquette, ou encore CN101468370B qui décrit une production d'alliages. Dans ces différents documents, le chauffage est mis en œuvre par voie électrique, ou encore par induction. Les outils de l'état de la technique, mentionnés ci-dessus, présentent notamment une limite majeure sur le plan thermique. En effet, leur mise en œuvre s'accompagne d'une dissipation significative de la chaleur produite, en dehors de la zone cible où se trouvent les éléments constitutifs de la pièce à presser. Par conséquent, étant donné la gamme de températures auxquelles est opéré le procédé de pressage, il est nécessaire de produire une quantité de chaleur particulièrement élevée.

Par ailleurs, dans l'art antérieur décrit ci-dessus, la température en service est très élevée, non seulement dans la zone de pressage proprement dite, mais également au voisinage de cette dernière. Dans ces conditions la réalisation mécanique des éléments auxiliaires nécessaires au bon fonctionnement de l'outil, tels des joints ou analogues, implique un compromis.

On peut tout d'abord choisir de placer ces éléments à distance réduite de la zone de pressage, afin de limiter l'encombrement global. Dans ce cas, ils doivent présenter une résistance thermique importante, ce qui est désavantageux en termes de coûts de fabrication. A titre d'alternative, on peut choisir de réaliser de tels éléments auxiliaires à relativement moindres frais. Dans ce cas, leur faible résistance thermique implique de les placer à distance substantielle de la zone de pressage, ce qui augmente de manière conséquente l'encombrement de l'outil.

On a en outre proposé, par US 7 473 088, un dispositif de micro- ou nano-impression, comprenant des sources de chauffage par radiation optique. Cependant l'enseignement de ce document n'apporte pas de solution satisfaisante au problème de dissipation thermique, présenté immédiatement ci-dessus.

Un domaine d'application préféré, mais non exclusif, de la présente invention est la réalisation de batteries à ions de lithium entièrement solides, dénommées dans le présent document batteries Li-ion entièrement solides. De telles batteries sont essentiellement constituées d'au moins une cellule élémentaire, dont chacune est formée d'un ensemble de trois couches, à savoir une couche d'anode, une couche de cathode, ainsi qu'une couche intermédiaire d'électrolyte.

L'invention trouve son application aux deux modes principaux de fabrication d'une telle batterie, faisant intervenir des gammes différentes de pression et de température. On peut tout d'abord opérer à haute température, typiquement entre 400°C et 700°C, et haute pression, typiquement entre 20 et 200 MPa. Dans ce cas, les couches précitées sont assemblées, soit par frittage, soit par « diffusion bonding » (ou soudure par diffusion). A titre d'alternative, on peut également opérer à plus basse température, typiquement entre 100°C et 200°C, et plus basse pression, typiquement entre 5 et 10 MPa. Dans ce cas, les couches précitées sont assemblées, soit par collage, soit par polymérisation. FR 2 956 523 décrit un procédé de fabrication d'une batterie entièrement solide, faisant intervenir un assemblage par frittage. Selon ce procédé, les trois couches précitées sont placées dans une matrice, puis sont soumises à une pression de 100 MPa pendant 7 minutes. Cela provoque le frittage de ces couches entre elles, ce qui leur confère la cohésion souhaitée. L'opération de pressage est mise en œuvre sous vide, avec un chauffage progressif permettant d'atteindre une température de 650°C. Les rampes de température sont obtenues par un chauffage de type électrique, à savoir par application de courants directs puisés.

On citera en outre US 7,695,865 qui décrit un procédé de production d'une batterie, dans lequel l'assemblage des couches minces est mis en œuvre par collage. Ce procédé fait intervenir un chauffage, au moyen d'un dispositif de nature optique. La température de pressage est inférieure ou égale à 120°C, alors que la pression est comprise entre 50 et 500 kg/cm. Ces deux dernières solutions présentent cependant certaines limites. En effet, quand bien même FR 2 956 523 et US 7,695,865 apportent des précisions substantielles sur le procédé de fabrication, ils se contentent de décrire l'installation correspondante de manière schématique. A la lecture de ces documents, il n'est donc pas possible de retirer des informations significatives, au plan constructif. En particulier, ces documents ne délivrent pas d'enseignement concernant la gestion de la dissipation thermique, un enseignement qui serait utile pour pouvoir répondre au problème technique présenté ci- dessus.

Par ailleurs US 2016/183327 décrit un dispositif de chauffage d'un matériau composite comprenant deux coquilles, délimitant une chambre de réception pour le matériau composite. Un film peut être intercalé entre ce matériau et la coquille supérieure, laquelle est formée par plusieurs modules comprenant des LED (Light Emitting Diodes). Le chauffage du matériau composite, placé dans la chambre de réception, est assuré par l'intermédiaire des LED. Ce document fait uniquement allusion à une émission, un guidage, une distribution et une redirection de la lumière.

DE 20 2006 008399 décrit une matrice d'estampage, qui comprend un arbre et une couche de gaufrage. Cette dernière possède une surface active, destinée à coopérer avec un substrat à traiter. Dans un mode de réalisation, l'arbre et la couche de gaufrage sont réalisés au moins en partie en un matériau transparent, de manière à permettre la transmission de lumière selon la flèche pointillée. Ce document enseigne une simple transmission de l'énergie optique, via les parois de la tête de l'arbre.

US-A-2 312 232 divulgue un dispositif de production de lumière, intégrant un refroidissement par liquide. Ce dispositif comprend notamment une unité de lampe, formée par une lampe à mercure entourée par un tube réalisé en verre ou en quartz. Cette unité de lampe, fermée par deux embouts d'extrémité, est entourée par un fourreau permettant la circulation d'un liquide de refroidissement.

US 2005/284320 décrit un appareil permettant de laminer une structure, formée d'un substrat, d'un film magnétique et d'un film résistif. Cet appareil comprend tout d'abord deux plaques de presse et une source lumineuse, placée radialement à distance des plaques de presse et située à la même altitude que la structure à traiter.

US 2010/104682 décrit un dispositif d'impression, comprenant deux organes de pressage montés sur des plateaux respectifs. Des sources lumineuses sont placées directement dans les plateaux de presse précités.

Compte tenu de ce qui précède, un objectif de la présente invention est donc de remédier, au moins partiellement, aux inconvénients de l'art antérieur évoqués ci-dessus.

Un objectif principal de l'invention est d'apporter une solution constructive satisfaisante, afin de proposer un outil permettant de réaliser un objet par pressage à chaud, de façon à la fois particulièrement efficace et relativement simple.

Un autre objectif de l'invention est de proposer un outil de pressage à chaud dont la mise en œuvre ne génère avantageusement pas une élévation de température substantielle, en dehors de la zone où s'exercent les forces de pressage.

Un autre objectif de l'invention est de proposer un tel outil qui s'accompagne d'une mise en œuvre flexible, de façon à faire varier de façon commode les paramètres du procédé. Un autre objectif de l'invention est de proposer une installation équipée d'un tel outil, laquelle est tout particulièrement adaptée à la fabrication d'un objet formé de plusieurs couches, en particulier à la fabrication d'une batterie Li-ion entièrement solide. Un autre objectif de l'invention est de proposer une telle installation de fabrication, qui permet d'obtenir une cohésion efficace entre les différentes couches constitutives d'une telle batterie.

Objet de l'invention

Selon l'invention, les objectifs ci-dessus sont atteints au moyen d'un outil (01 ; 02) de pressage à chaud destiné à être monté sur une presse, cet outil comprenant

- une première partie d'outil (2) équipée de premiers moyens (29 ; 60) de fixation sur un premier plateau de presse (12),

- une deuxième partie d'outil (3) équipée de deuxièmes moyens (13, 14 ; 70) de fixation sur un deuxième plateau de presse (10),

ces deux parties d'outil étant mobiles l'une par rapport à l'autre entre une position éloignée et une position rapprochée, dans laquelle elles délimitent une chambre de pressage (300),

- des moyens (5) de chauffage du volume intérieur de la chambre de pressage, les première et deuxième parties d'outil étant en outre équipées respectivement d'un premier et deuxième organes de pressage (28, 38), lesquels sont propres à exercer une force de pressage sur des faces opposées d'un objet à presser, reçu dans la chambre de pressage,

caractérisé en ce que les moyens de chauffage sont des moyens de chauffage par rayonnement optique (5), et en ce que l'outil comprend en outre des moyens de concentration (26, 28, 36, 38, 46), aptes à concentrer l'énergie de rayonnement en direction dudit objet.

Selon d'autres caractéristiques de l'outil conforme à l'invention, prises isolément ou selon toute combinaison techniquement compatible :

les moyens de chauffage comprennent au moins un organe de chauffage (5) par rayonnement optique, chaque organe de chauffage comprenant au moins une lampe à quartz (51 ), un fourreau (52) de réception de chaque lampe (51 ), au moins un culot (53, 54) prolongeant axialement ledit fourreau, les parois en regard du culot et du fourreau définissant un espace annulaire apte à être mis en communication avec une source de fluide caloporteur ;

- l'un des organes de pressage définit un siège polygonal (282), en particulier rectangulaire, de réception dudit objet à presser, et il est prévu un organe de chauffage (5) par rayonnement optique le long de chaque côté de ce siège polygonal ;

- chaque organe de chauffage (5) est reçu dans un logement ouvert (45), définissant une fenêtre (47) d'émission du rayonnement optique ; les moyens de concentration comprennent un tronçon de réflexion (46), appartenant aux parois du logement (45) de réception de chaque organe de chauffage, ledit tronçon de réflexion étant placé en regard de la zone rayonnante (51 ) de l'organe de chauffage, et le revêtement dudit tronçon de réflexion étant apte à renvoyer l'énergie de rayonnement optique ;

les parois du logement (45) comprennent en outre au moins un tronçon dit d'absorption (46'), en regard d'une zone non rayonnante (54) de l'organe de chauffage, notamment son culot, le revêtement du tronçon d'absorption étant apte à absorber l'énergie de rayonnement ;

- une première partie d'outil (3) est équipée d'un organe annulaire de support (4), délimitant le ou chaque logement de réception d'un organe de chauffage ;

l'organe annulaire (4) de support comprend une face frontale dite libre (42), apte à venir en butée contre la deuxième partie d'outil (2) ;

il est prévu des moyens d'étanchéité entre la face frontale libre et la deuxième partie d'outil, notamment au moins un joint torique (42") reçu dans au moins une gorge (42') ménagée dans ladite face frontale libre (42) ;

- l'organe annulaire (4) de support est creusé d'au moins une échancrure (48), permettant l'accès à un logement (45) de réception respectif, depuis la face externe (44) de cet organe de support ;

- l'organe annulaire de support (4) est muni d'au moins un volet (48') de fermeture de chaque échancrure, fixé de manière amovible sur ladite face externe (44) ; l'outil comprend des moyens de positionnement transversal, permettant de positionner mutuellement les deux parties d'outil selon une direction transversale par rapport à la direction de pressage ;

- les moyens de positionnement transversal comprennent des épaulements complémentaires, ménagés respectivement sur l'anneau de support et sur la deuxième partie d'outil ;

les moyens de concentration de l'énergie de rayonnement comprennent, pour chaque partie d'outil, un organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) et un organe de réflexion du rayonnement optique (26, 36), intercalés sur le trajet du rayonnement entre la fenêtre d'émission (47) et le siège de réception (282) de l'objet à presser ;

- l'organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) possède deux faces frontales opposées, ces deux faces frontales opposées étant reliées par des faces latérales obliques (283), chaque face latérale étant adjacente à un organe de chauffage respectif (5) ;

l'organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) est réalisé en silice ; - chaque organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) forme organe de pressage, la face frontale supérieure de l'organe inférieur de concentration du rayonnement optique formant le siège de réception (282) ;

- l'organe de réflexion du rayonnement optique (26, 36) est disposé contre une face frontale (281 ) dudit organe de concentration du rayonnement optique (28, 38) ; l'organe de réflexion du rayonnement optique (26, 36) est réalisé en aluminium poli ;

l'outil comprend en outre des moyens (49) de mise sous atmosphère contrôlée de la chambre de pressage (300), aptes à être connectés à une source d'alimentation en gaz neutre et/ou à une source de dépression ;

- les moyens de fixation de chaque partie d'outil sur un plateau de presse respectif sont des moyens de fixation amovible de type mécanique, notamment par vissage (13, 14, 29) ;

- les moyens de fixation de chaque partie d'outil sur un plateau de presse respectif sont des moyens de fixation amovible de type magnétique (60, 70).

Les objectifs ci-dessus sont également atteints au moyen d'un procédé de mise en œuvre de l'outil ci-dessus, dans lequel :

- on place les deux parties d'outil (2, 3) dans leur position mutuellement éloignée, - on dispose au moins un objet à presser (200) sur le siège de pressage (282),

- on déplace les parties d'outil vers leur position mutuellement rapprochée, de manière à délimiter une chambre de pressage (300) et à confiner ledit objet dans ladite chambre de pressage,

- on chauffe le volume intérieur de cette chambre, jusqu'à une température cible, - on exerce une pression sur les faces opposées dudit objet, tout en maintenant le volume intérieur de cette chambre à une température voisine de la température cible.

Selon d'autres caractéristiques du procédé conforme à l'invention, prises isolément ou selon toute combinaison techniquement compatible :

- on place le volume intérieur de cette chambre de pressage à une pression très inférieure à la pression atmosphérique, par exemple à une pression inférieure ou égale à 10 "3 mbar.

- on admet un gaz, notamment un gaz neutre, dans le volume intérieur de cette chambre de pressage ;

- on recouvre au moins une des faces opposées (201 , 202) dudit objet (200) au moyen d'un élément de protection mécanique (204, 205), propre en outre à absorber l'énergie de rayonnement optique, en particulier d'une plaque de protection présentant un revêtement de couleur sombre ;

l'objet est un empilement comprenant au moins une cellule élémentaire, dont chacune est formée d'une couche d'anode, d'une couche de cathode et d'une couche intermédiaire d'électrolyte solide ;

on porte le volume intérieur de cette chambre à une température comprise entre 400 et 700°C et on exerce sur les faces opposées dudit objet une pression comprise entre 100 et 200 MPa ;

on porte le volume intérieur de cette chambre à une température comprise entre 100 et 200°C et on exerce sur les faces opposées dudit objet une pression comprise entre 5 et 10 MPa ;

on fixe séparément de manière mécanique chaque partie d'outil sur un plateau de presse respectif ;

on fixe de manière magnétique les deux parties d'outil sur un premier plateau de presse, on rapproche le deuxième plateau de presse de manière à fixer de manière magnétique la deuxième partie d'outil sur ce deuxième plateau, et on éloigne le deuxième plateau de presse par rapport au premier plateau de presse, de manière à éloigner mutuellement les deux parties d'outil ;

on dispose plusieurs objets à presser, les uns au-dessus des autres, entre les organes de pressage dudit outil de pressage ;

on dispose plusieurs outils de pressage, les uns au-dessus des autres, entre les premier et deuxième plateaux de la presse.

Les objectifs ci-dessus sont également atteints au moyen d'une installation de fabrication d'objets comprenant :

- un outil de pressage (01 ; 02) tel que ci-dessus,

- des premier et deuxième plateaux de presse (10, 12),

- des moyens (106) de contrôle/commande de l'outil de pressage et des plateaux de presse,

- des moyens de manipulation (1 12, 1 14), propres à placer les objets à presser sur le siège de pressage de l'outil de pressage, puis à extraire les objets une fois pressés hors dudit siège de pressage.

Selon une caractéristique avantageuse, l'installation conforme à l'invention comprend en outre une source de dépression (1 10) et/ou une source de gaz (1 1 1 ) apte(s) à être connectée(s) aux moyens (49) de mise sous atmosphère contrôlée de la chambre de pressage. Les objectifs ci-dessus sont également atteints au moyen d'un procédé de fabrication d'une batterie Li-ion entièrement solide, à l'aide d'une installation ci-dessus, dans lequel :

- on place un empilement comprenant au moins une cellule élémentaire, dont chacune est formée d'une couche d'anode, d'une couche de cathode et d'une couche intermédiaire d'électrolyte solide, sur le siège de pressage, grâce aux moyens de manipulation ;

- on presse à chaud ledit empilement au moyen dudit outil de pressage ;

- on extrait ledit empilement une fois pressé hors dudit siège de pressage, grâce aux moyens de manipulation ;

- on soumet éventuellement ledit empilement pressé à au moins une opération postérieure de finition, de façon à obtenir ladite batterie à ions de lithium entièrement solide.

Selon une caractéristique avantageuse de ce procédé, on réalise l'opération de pressage de manière à ce qu'au moins une couche, de préférence toutes les couches, de ladite batterie présente(nt) une porosité inférieure à 20%, de préférence inférieure à 10% et encore plus préférentiellement inférieure à 5%.

Les objectifs ci-dessus sont également atteints au moyen d'une batterie à ions de lithium entièrement solide susceptible d'être obtenue selon un procédé de fabrication tel que ci- dessus.

Selon une caractéristique avantageuse de cette batterie, au moins une couche, de préférence toutes les couches, de ladite batterie présente(nt) une porosité inférieure à 20%, de préférence inférieure à 10% et encore plus préférentiellement inférieure à 5%.

Description des figures

L'invention va être décrite ci-après, en référence aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs, dans lesquels: La figure 1 est une vue en coupe longitudinale, illustrant un outil de pressage conforme à un premier mode de réalisation de l'invention, dans une position où ses deux parties constitutives sont éloignées l'une de l'autre et sont montées sur des plateaux de presse respectifs.

La figure 2 est une vue en perspective, illustrant de manière éclatée les éléments constitutifs de la partie inférieure de l'outil de pressage représenté sur la figure 1.

La figure 3 est une vue en perspective, illustrant cette partie d'outil inférieure, une fois assemblée. La figure 4 est une vue en perspective, illustrant de manière éclatée les éléments constitutifs de la partie supérieure de l'outil de pressage représenté sur la figure 1.

La figure 5 est une vue en perspective, illustrant l'outil de pressage dans sa position de la figure 1 , les plateaux de presse n'étant pas représentés.

La figure 6 est une vue en perspective, illustrant plus particulièrement un anneau de support appartenant à l'outil de pressage conforme à l'invention.

La figure 7 est une vue de dessus, illustrant l'anneau de support montré à la figure 6. La figure 8 est une vue en perspective illustrant un organe de chauffage appartenant à l'outil de pressage conforme à l'invention.

La figure 9 est une vue en coupe longitudinale, illustrant l'organe de chauffage montré à la figure 8.

La figure 10 est une vue en perspective illustrant une installation de fabrication d'objets comprenant notamment un outil de pressage conforme à l'invention, monté sur deux plateaux de presse.

La figure 1 1 est une vue de face, illustrant un empilement destiné à être traité avec l'outil de pressage de l'invention, cet empilement étant recouvert de plaques de protection. La figure 12 est une vue en coupe longitudinale analogue à la figure 1 , illustrant un outil de pressage conforme à un deuxième mode de réalisation de l'invention, dans une position où ses deux parties constitutives sont rapprochées l'une de l'autre.

La figure 13 est une vue en coupe longitudinale analogue à la figure 12, illustrant à bien plus grande échelle le trajet du rayonnement optique à l'intérieur de la chambre de pressage appartenant à l'outil de pressage de cette figure 12, dans une position où cet outil exerce une force de pressage sur l'empilement de la figure 1 1 .

La figure 14 est une vue en perspective, illustrant par au-dessous la partie supérieure constitutive de l'outil de pressage de la figure 12.

Les figures 15 à 17 sont des vues schématiques, illustrant la mise en place des deux parties constitutives de l'outil de pressage des figures 12 à 14, sur des plateaux de presse respectifs.

Les références numériques suivantes sont utilisées dans la présente description:

01 , 02 Outils de pressage 2, 3 Parties de l'outil

13 Rotule 131 Sphère femelle

132 Sphère mâle 14 Plaque

20, 30 Semelle 21 , 31 Pièce intercalaire

22, 32 Canaux 221 , 321 Entrées de 22, 32

222, 322 Raccords 23, 33 Bride

24 Gabarit 25, 35 Socle

26, 36 Disque réflecteur 27, 27', 37, 37' Plaquettes 28, 38 Bloc concentrateur 281 , 282, 283 Faces de 28

A283 Angle par rapport à la verticale H28 Hauteur de 28

29 Collier 291 Orifices

292, 293 Encoches 294 Taquet

295 Organe de verrouillage 296 Tige

4 Anneau 41 , 42 Faces frontales

43, 44 Faces radiales 4' Moyens de fixation

2E / 42E Epaulements 41 ', 42' Gorges

41 ", 42" Joints 45 Logements

P45 Plan de 45 46, 46' Parois

47 Fenêtre d'émission 48 Echancrures

48' Volets 48" Orifices taraudés

49 Embouts 60, 70 Semelle

5 Organe de chauffage 51 Lampes

52 Fourreau 53, 54 Culots

55, 56 Eléments de connexion électrique 55', 56' Pions

57 Doigt de centrage 58, 59 Espaces annulaires

10, 12 Plateaux de presse 1 1 Flasque de presse

102 Support 104 Bâti

106 Ensemble de commande 108 Unité de production de froid

1 10 Unité de mise sous vide 1 1 1 Unité d'alimentation en gaz

1 12 Unité de manipulation 1 14 Bras mobile

F12, F'12 Flèches E Espace intercalaire

200 Empilement 201 Couche d'anode

202 Couche de cathode 203 Couche d'électrolyte solide

204, 205 Plaques E204, E205 Epaisseur de 204, 205

204', 205' Rebords L204', L205' Largeur de 204', 205'

R1 - R6 Trajet du rayonnement R6a, R6b Fraction extérieure rayonnement

26H, 26B, 36H, 36B Butées de 26, 36 F26, F36, F70 Débattements de 26, 36, 70

Description détaillée

Les figures annexées décrivent deux modes de réalisation d'un outil de pressage à chaud, conforme à l'invention. Dans les exemples illustrés ces outils sont utilisés pour le traitement d'empilements, ou assemblages, décrits plus en détail en référence à la figure 1 1 . Comme on le verra dans ce qui suit, ces empilements sont destinés à former des batteries Li-ion entièrement solides. Comme cela a été explicité ci-dessus, ces batteries peuvent être notamment assemblées à haute température et haute pression, par frittage ou soudure par diffusion, ou encore à plus basse température et plus basse pression, par collage ou polymérisation.

Néanmoins, on peut prévoir d'autres utilisations à l'outil de pressage conforme à l'invention, en particulier la fabrication de tout type d'objets faisant intervenir un assemblage par frittage, une soudure par diffusion, une polymérisation ou encore un collage, entre au moins certains composants de cet objet. De façon plus générale, l'outil de pressage conforme à l'invention est bien adapté pour réaliser des assemblages, tels que ceux réalisés au moyen des solutions de l'art antérieur présentées en préambule de la présente description. Les figures 1 à 10 illustrent un outil de pressage selon une première variante de l'invention, lequel est désigné dans son ensemble par la référence 01 . Cet outil 01 est destiné à être monté sur une presse, grâce à des moyens de fixation amovible de nature mécanique, lesquels seront décrits de manière détaillée dans ce qui suit. Les figures 12 à 14 illustrent un outil de pressage selon une deuxième variante de l'invention, lequel est désigné dans son ensemble par la référence 02. Comme on va le voir dans ce qui suit, cet outil 02 diffère essentiellement de celui 01 décrit ci-dessus, en ce qu'il est destiné à être monté sur la presse grâce à des moyens de fixation amovible de nature magnétique.

Sur ces figures 12 à 14, les éléments mécaniques de l'outil 02, identiques à ceux de l'outil 01 , y sont affectés des mêmes numéros de référence. Pour décrire ces éléments mécaniques, communs aux deux modes de réalisation, on fera indifféremment référence, soit aux figures 1 à 10, soit aux figures 12 à 14. En revanche les éléments mécaniques de l'outil 02, qui sont différents de ceux de l'outil 01 par leur structure et/ou leur fonction, sont affectés de numéros de référence différents.

La presse est visible sur la figure 10, tout en étant illustrée à plus grande échelle, de façon partielle, sur la figure 1 . De manière connue en soi, cette presse comprend un plateau supérieur fixe 10, reposant sur des flasques 1 1 s'étendant à partir d'un support 104, appartenant à un bâti 102. Le support et le bâti sont visibles sur la figure 10, laquelle montre d'autres éléments mécaniques qui seront décrits plus en détail dans ce qui suit. La presse comprend en outre un plateau inférieur 12, plus particulièrement visible sur la figure 1 .

Ce plateau inférieur 12 est mobile par rapport au plateau supérieur 10 selon une direction dite de pressage, laquelle est perpendiculaire au plan principal de chaque plateau, en l'occurrence verticale dans l'exemple illustré. Le déplacement de ce plateau inférieur, lequel coulisse au travers d'une ouverture non représentée, ménagée dans le support précité 104, est mis en œuvre par tout moyen approprié, par exemple des vérins non représentés. A titre de variantes non illustrées, on peut prévoir un plateau supérieur mobile par rapport à un plateau inférieur fixe, ou encore deux plateaux mobiles par rapport au support. En référence à la figure 1 , l'outil de pressage à chaud 01 comprend deux parties d'outil 2 et 3, dont chacune est montée sur un plateau de presse respectif. Comme le montrent les figures 2 et 3, la partie d'outil 2 comprend une semelle 20, fixée à une pièce intercalaire 21 par tout moyen approprié, notamment par vissage, avec interposition de joints d'étanchéité non représenté sur ces figures. La face inférieure de la pièce intercalaire 21 est creusée de canaux 22 de circulation d'un fluide caloporteur (voir figure 12), à partir d'une unité distante visible sur la figure 10 et qui sera décrite ci-après. Les entrées 221 de ces canaux sont visibles sur cette figure 2, tout comme les raccords 222 assurant la connexion avec la source de fluide précitée. La pièce intercalaire 21 est fixée, notamment par vissage, à une bride 23 également de forme annulaire, laquelle supporte un gabarit 24 de centrage et de positionnement.

L'espace central des éléments ci-dessus 20, 21 , 23 et 24 est occupé tout d'abord par un socle 25, de forme cylindrique, lequel forme organe de transmission d'efforts, lors de l'opération de pressage. Ce socle 25 supporte un disque 26, dont la périphérie est maintenue en position par la bride 23 précitée. Ce disque 26 constitue un organe optique dit intermédiaire, à savoir qu'il est intercalé sur le trajet du rayonnement entre les organes de chauffage optique et le siège de réception de l'objet à presser. Ce disque 26 forme un réflecteur, c'est-à-dire qu'il est adapté pour réfléchir sensiblement l'intégralité du rayonnement optique qu'il reçoit. A cet effet, il est réalisé typiquement en aluminium. De plus sa surface en contact avec le rayonnement optique, c'est-à-dire sa surface supérieure dans l'exemple illustré, est polie.

De façon avantageuse, une plaquette 27 est fixée, par tout moyen approprié, sur la face inférieure du socle 25. Cette plaquette 27, par exemple réalisée en cuivre, est munie d'une sonde de température non représentée, de tout type approprié. Par ailleurs il est prévu une plaquette supplémentaire 27', analogue à celle 27 ci-dessus, dont la fonction est d'assurer une protection mécanique vis-à-vis du disque 26, notamment lors de l'opération de pressage.

Enfin un bloc 28, dont la forme va être décrite plus en détail dans ce qui suit, repose sur le disque 26. Ce bloc 28 constitue un autre organe optique intermédiaire, à savoir qu'il est intercalé sur le trajet du rayonnement entre les organes de chauffage et le siège de réception, tout comme le disque 26. Ce bloc 28 forme un concentrateur, c'est-à-dire qu'il est adapté pour concentrer le rayonnement optique provenant des organes de chauffage, puis le diriger vers le disque réflecteur précité 26. A cet effet, ce concentrateur 28 est réalisé typiquement en silice. Comme le montrent notamment les figures 2, 3, 12 et 13, le concentrateur 28 comprend une face inférieure 281 , prenant appui contre le réflecteur 26, et une face supérieure 282 formant siège pour l'empilement à traiter conformément à l'invention. Vues de dessus, sa face inférieure est circulaire alors que sa face supérieure est de forme sensiblement carrée. Ces deux faces 281 et 282 sont reliées par des faces latérales planes 283, lesquelles sont inclinées par rapport à la verticale. De façon avantageuse, chaque face latérale 283 forme avec cette verticale un angle A283, visible sur la figure 13, qui est compris entre 30 et 60°, notamment voisin de 45°. Etant donné que la face supérieure 282 du concentrateur présente quatre côtés, elle se raccorde à la face inférieure 281 par quatre faces latérales 283. A titre de variante, on peut cependant prévoir une face supérieure polygonale de forme différente, notamment hexagonale, auquel cas il est prévu six faces latérales. On préfère cependant une forme carrée associée à quatre faces latérales, ce qui permet de conférer un caractère symétrique accompagné d'une structure relativement simple.

Les dimensions de la face 282 sont choisies de manière à être légèrement supérieures à celles de l'empilement traité. La hauteur H28 du concentrateur (voir figure 12) est avantageusement comprise entre 15 et 45 millimètres. De façon induite, les dimensions de la face inférieure 281 dépendent de celles de la face 282, ainsi que de la hauteur H28 et de l'angle A283. Les dimensions radiales du réflecteur 26 sont choisies de manière à être nettement supérieures à celles de la face en regard du concentrateur.

La partie d'outil 2 est fixée sur le plateau inférieur 12, de façon amovible, au moyen d'un collier 29 visible notamment sur la figure 5. Ce collier 29 est tout d'abord percé d'orifices axiaux 291 , permettant le passage de moyens non représentés, tels des vis, permettant de solidariser le collier sur le plateau inférieur 12. Le collier 29 est en outre creusé d'encoches radiales 292 et 293, sur ses faces frontales opposées. Chaque encoche reçoit un taquet mobile 294, étant entendu que tous les taquets ne sont pas illustrés sur cette figure 5. A son extrémité radialement intérieure, chaque taquet supérieur 294 est équipé d'un organe de verrouillage 295, propre à coopérer avec le taquet inférieur en regard. Enfin le collier 29 est muni d'une tige 296, destinée au montage d'un bras de manipulation qui sera décrit plus en détail dans ce qui suit. En vue de la fixation de la partie d'outil 2 sur le plateau 12, on solidarise tout d'abord le collier 29 sur ce plateau, en plaçant les taquets 294 radialement vers l'extérieur. De la sorte, la partie d'outil 2 peut être librement introduite à l'intérieur de ce collier, dans la position définitive qu'elle doit adopter. Ensuite, on déplace les taquets radialement vers l'intérieur, selon les flèches F294, puis on actionne les organes de verrouillage 295. Chaque paire de taquets permet alors d'immobiliser la semelle 20 et, par conséquent, l'ensemble de la partie d'outil 2, par rapport au collier 29 et, par conséquent, par rapport au plateau 12.

Comme le montrent notamment les figures 4 et 12, la partie d'outil supérieure 3 comprend tout d'abord une semelle 30. De façon connue en soi cette semelle est fixée de manière amovible sur le plateau de presse 10, avec interposition d'une articulation à rotule 13. Cette dernière comprend tout d'abord une sphère femelle 131 , solidarisée au plateau 10 par l'intermédiaire d'une plaque intermédiaire 14 vissée dans ce plateau. Par ailleurs, la semelle 30 est fixée sur une sphère mâle 132, coopérant avec la sphère femelle 131 précitée. La présence de cette articulation à rotule 13 assure, de manière classique, un alignement satisfaisant entre les deux parties d'outil 2 et 3, en service. La semelle 30 est fixée à une pièce intercalaire 31 par tout moyen approprié, notamment par vissage, avec interposition de joints d'étanchéité 31 1 . La face inférieure de la pièce intercalaire 31 est creusée de canaux 32 de circulation d'un fluide caloporteur, à partir de l'unité distante précitée. Les entrées 321 de ces canaux sont visibles sur cette figure 4, tout comme les raccords 322 assurant la connexion avec cette source de fluide. La pièce intercalaire 31 est fixée, notamment par vissage, à une bride 33 également de forme annulaire.

L'espace central des éléments annulaires ci-dessus 30, 31 et 33 est occupé tout d'abord par un socle 35, de forme cylindrique, lequel supporte un disque réflecteur 36, dont la périphérie est maintenue en position par la bride 33 précitée. De façon avantageuse, une plaquette 37 munie de sondes de température est interposée entre le socle 35 et l'embase du boîtier. Par ailleurs il est prévu une plaquette supplémentaire 37', analogue à celle 37 ci-dessus, dont la fonction est d'assurer une protection mécanique vis-à-vis du disque 36, notamment lors de l'opération de pressage. Enfin, un concentrateur 38 repose sur le réflecteur 36. Les organes mécaniques 35, 36 et 38 sont identiques dans leur fonction, leur nature et leurs dimensions, respectivement à ceux 25, 26 et 28 décrits ci- dessus. Cela permet de conférer une symétrie de l'outil, par rapport à un plan horizontal médian, ce qui est avantageux en termes de qualité de pressage et de concentration du rayonnement optique.

La partie d'outil supérieure 3 est en outre équipée d'un anneau 4, présentant plusieurs fonctions. Comme on le verra ci-dessous, cet anneau forme tout d'abord la paroi latérale périphérique de la chambre de pressage, en service. Par ailleurs, il assure le support d'organes de chauffage 5, dont la structure est décrite ci-après.

Cet anneau 4, plus particulièrement représenté en figures 6 et 7, est réalisé par exemple en aluminium. Il présente deux faces frontales opposées 41 et 42, ainsi que deux faces radiales opposées, respectivement interne 43 et externe 44. Comme le montre la figure 12, la face frontale supérieure 41 de cet anneau est fixée de manière amovible sur la pièce intercalaire 31 par des moyens de fixation 4', de tout type approprié. La face frontale inférieure 42 de l'anneau 4 est distante de la partie d'outil inférieure 2 dans la position de la figure 1 alors que, dans la position de la figure 13, cette face frontale 42 prend appui contre cette partie d'outil inférieure 2.

Comme le montre notamment la figure 1 , la face frontale libre 42 de l'anneau 4 délimite un épaulement 42E, destiné à coopérer avec un épaulement complémentaire 2E, visible en figure 12, lequel est formé sur la partie d'outil 2. Ces deux épaulements permettent de positionner mutuellement cet anneau et cette partie d'outil, selon une direction transversale par rapport à la direction de pressage, en l'occurrence horizontale.

Au moins une gorge 41 ' et 42' circulaire, destinée à la réception d'un joint torique d'étanchéité 41 " et 42", est ménagée dans chacune des faces 41 et 42. On préfère utiliser, pour chaque face frontale, deux gorges concentriques mutuellement adjacentes. Une fois que les organes mécaniques constitutifs de la partie d'outil supérieure 3 sont mutuellement assemblés, les joints 41 " sont écrasés entre la première face 41 et la bride 33. Par ailleurs, dans la position active de l'outil, les joints 42" sont écrasés entre la face opposée 42 et la paroi en regard de la partie d'outil inférieure 2.

L'anneau de support 4 est creusé de plusieurs logements 45, dont chacun est adapté à la réception d'un organe de chauffage respectif 5, par rayonnement optique. On prévoit un nombre de logements 45, qui est égal au nombre de faces latérales du réflecteur. En vue de dessus, chaque logement s'étend de façon sensiblement parallèle à un côté respectif de la face supérieure du concentrateur 28.

On va maintenant faire référence aux figures 8 et 9, lesquelles illustrent l'un 5 des organes de chauffage équipant l'outil de l'invention, étant entendu que ces différents organes sont avantageusement identiques. Dans le mode de réalisation illustré chaque organe de chauffage 5 comprend deux lampes à quartz 51 , de type connu en soi, qui sont entourées par un fourreau périphérique 52, également réalisé en quartz. De façon avantageuse, ces lampes présentent une puissance réglable. A ses deux extrémités longitudinales, le fourreau 52 est solidaire de deux culots de longueurs différentes, à savoir un culot dit court 53 et un culot dit long 54.

L'organe de chauffage 5 comprend en outre des éléments de connexion électrique respectifs 55 et 56, qui font saillie hors du culot 53, par des pions d'extrémité 55' et 56'. Ces pions sont reliés à une alimentation de type connu en soi, avantageusement intégrée à l'ensemble de commande 106 de la figure 10, de manière à assurer l'alimentation électrique des lampes 51 . Par ailleurs un doigt de centrage 57 fait saillie hors du culot 54, de façon à permettre le positionnement de l'organe de chauffage 5 contre les parois de son logement. De façon avantageuse, chaque culot 53 et 54 forme, avec les parois en regard du fourreau 52, un espace périphérique annulaire 58 et 59. Ce dernier est mis en communication avec une source de fluide caloporteur, notamment celle coopérant avec les canaux 22 et 32 ci-dessus. Cela permet de préserver l'intégrité mécanique de ces culots 53 et 54, en évitant qu'ils ne soient portés à une trop haute température en service.

En référence à nouveau aux figures 6 et 7, chaque logement 45 est bordé par une paroi principale 46, de section transversale cylindrique. Le diamètre intérieur de ce logement est très légèrement supérieur au diamètre extérieur du corps de chaque lampe, de manière à créer une fixation par coincement, ou ajustement serré, de chaque lampe au sein de son logement respectif. Comme le montre la figure 12, la paroi 46 délimite une fenêtre 47, dite d'émission, qui est orientée vers le centre de l'anneau. Sur cette figure 12, on a également illustré le plan P45, horizontal dans le présent mode de réalisation, qui est parallèle au plan principal de chaque partie d'outil, tout en passant par le centre du logement 45. La fenêtre d'émission 47 s'étend avantageusement de manière symétrique, par rapport à ce plan P45.

Le fourreau 52 de la lampe 5 s'étend, en service, contre la paroi principale 46, alors que son culot long 54 s'étend contre une paroi secondaire 46' (voir figure 6), prolongeant axialement la paroi 46 précitée. De façon préférée, ces parois 46 et 46' présentent des revêtements de surface différents. Ainsi, la paroi principale 46 est avantageusement apte à renvoyer le rayonnement optique émis par chaque lampe 5, alors que la paroi secondaire est avantageusement apte à absorber ce rayonnement. A cet effet, la paroi principale est par exemple recouverte d'une peinture dorée, alors que la paroi secondaire est par exemple recouverte d'une peinture sombre.

Chaque logement 45 est mis en communication avec la face externe 44 de l'anneau, via une échancrure 48 ménagée dans le corps de cet anneau. Cela permet la mise en place, par un opérateur, de chaque lampe au sein de son logement respectif. Chaque échancrure est avantageusement obturée par un volet respectif 48', visible en figure 7, qui est fixé de manière amovible contre la face externe 44. A cet effet, on peut prévoir des vis non représentées, qui pénètrent dans des orifices taraudés 48" ménagés dans cette face externe. Enfin l'anneau est équipé d'embouts 49, alimentés par des tubulures non représentées. Ces dernières peuvent être mises en communication avec une source de mise en dépression décrite ci-après, ou encore avec une source de gaz neutre.

Dans ce qui suit on va à nouveau faire référence à la figure 10, laquelle représente une installation de fabrication d'objets, équipée de l'outil de pressage 01 conforme à l'invention. Cette installation, désignée dans son ensemble par la référence 100, comprend tout d'abord le bâti 102 et le support 104, tous deux décrits ci-dessus. Cette installation est en outre munie de différents équipements périphériques, permettant la mise en œuvre de l'outil 01 . Ces équipements sont de type connu en soi, de sorte qu'ils ne seront pas décrits en détail dans ce qui suit. La figure 10 montre :

- un ensemble 106 de contrôle/commande, comprenant notamment des moyens assurant l'alimentation électrique des lampes ;

- une unité de production de froid 108, représentée de façon schématique, laquelle est équipée entre autres de tubulures non représentées propres à alimenter les canaux de refroidissement 22, 32 ménagés dans les plateaux de presse, ainsi que les espaces annulaires 58, 59 des organes de chauffage 5 ;

une unité de mise sous vide 1 10, formant source de dépression, qui est illustrée également de façon schématique. Cette unité 1 10 est équipée entre autres de tubulures non représentées propres à alimenter les embouts 49 dont est pourvu l'anneau de support ;

- une unité 1 1 1 d'alimentation en un gaz ou un mélange de gaz. Cette unité, illustrée de façon schématique, est équipée de tubulures non illustrées propres à alimenter les embouts 49 précités ;

une unité de manipulation 1 12, comprenant un bras mobile 1 14. Cette unité assure la mise en place des objets à traiter sur le siège de pressage 282, formé par la surface supérieure du réflecteur. Cette unité est avantageusement munie de moyens de centrage non représentés, tels des pions pénétrant dans des orifices ménagés dans l'objet à positionner.

Comme indiqué ci-dessus l'outil 02, conforme à un deuxième mode de réalisation de l'invention, est monté sur la presse grâce à des moyens de fixation amovible de nature magnétique. A cet effet, comme le montre notamment la figure 12, chaque semelle 60 et 70 est adaptée pour une fixation magnétique sur un plateau de presse respectif 10 et 12. Chaque semelle est par exemple réalisée en matériau magnétique, coopérant avec le matériau magnétique du plateau adjacent. A titre de variante, cette semelle peut être réalisée en un matériau non magnétique, auquel cas elle est équipée d'un ou plusieurs aimants de fixation sur le plateau adjacent. La mise en œuvre de l'outil de pressage 01 ou 02, ainsi que de l'installation de fabrication 100, tels que décrits ci-dessus, va maintenant être explicitée dans ce qui suit. Il s'agit tout d'abord de fixer chaque partie d'outil 2, 3 sur un plateau de presse respectif. Comme on l'a vu ci-dessus, dans le cas de l'outil 01 , cette fixation est réalisée par vissage, selon un positionnement prédéterminé. La mise en place de l'outil 02, qui est différente de celle de l'outil 01 , est décrite en référence aux figures 15 à 17. Sur ces figures, on a représenté de façon schématique les deux parties d'outil 2 et 3, ainsi que les deux plateaux de presse 10 et 12.

On superpose tout d'abord l'une sur l'autre les deux parties d'outil 2 et 3, par simple gravité. On notera que, dans cette configuration, l'outil complet 02 peut être aisément manipulé. Puis on place cet outil sur le plateau inférieur 12 de la presse, le plateau supérieur 10 étant distant de ce dernier (voir figure 15). La partie inférieure d'outil est alors solidarisée au plateau inférieur 10, de façon magnétique. On rapproche ensuite les deux plateaux de presse, selon la flèche F12, jusqu'à ce que la partie d'outil supérieure 3 et le plateau de presse supérieur 10 viennent en contact mutuel (voir figure 16). Dans cette configuration, cette partie supérieure 3 est alors solidarisée à ce plateau 10, de manière magnétique. En revanche, aucune force de pressage significative n'est exercée sur l'outil.

Ensuite, on écarte mutuellement les deux plateaux de presse, selon la flèche F'12. Etant donné que les deux parties d'outils sont fixées sur un plateau de presse respectif, elles s'éloignent alors mutuellement (voir figure 17). Ces deux parties de l'outil 02 sont alors dans une configuration analogue à celle décrite en référence à la figure 1 , en ce qui concerne l'outil 01 . On met ensuite en place un objet à presser sur le siège 282, qui est aisément accessible étant donné la formation d'un espace intercalaire E entre les deux parties d'outil mutuellement éloignées.

Selon une variante avantageuse non représentée, on peut empiler plusieurs outils et disposer cette superposition d'outils analogues entre les deux plateaux d'une même presse. Cette variante est tout particulièrement adaptée à des parties d'outil magnétiques, car les parties adjacentes, appartenant à deux outils différents, peuvent être aisément fixées et positionnées mutuellement. Dans le présent exemple de réalisation, on réalise une opération de pressage sur un empilement de couches destinées à former une batterie Li-ion entièrement solide, comme vu ci-dessus. Sur la figure 1 1 cet empilement, désigné dans son ensemble par la référence 200, comprend une unique cellule élémentaire composée de trois couches, à savoir une couche d'anode 201 , une couche de cathode 202, ainsi qu'une couche intermédiaire 203 d'électrolyte solide. A titre de variante, on peut prévoir que cet empilement est formé par un assemblage de plusieurs cellules élémentaires telles que ci- dessus, lesquelles sont disposées les unes au-dessus des autres et sont connectées en parallèle, de manière connue en soi. Chaque cellule comporte en outre des moyens de connexion, notamment de type électrique, qui sont de type classique et ne sont pas illustrés sur la figure 1 1 .

De manière préférée, on place une plaque respectivement 204 et 205 contre chaque couche d'extrémité 201 et 202. Ces plaques, qui sont visibles également sur les figures 12 et 13, sont tout d'abord destinées à assurer une fonction de protection mécanique vis-à-vis des concentrateurs 28 et 38, de façon à limiter les contraintes exercées sur ces derniers lors de l'étape de pressage. De plus, ces plaques 204 et 205 permettent d'éviter que d'éventuelles poussières, présentes sur ces couches, n'interfèrent sur le trajet du rayonnement optique émis par les lampes. Ce dernier point sera décrit plus en détail dans ce qui suit, en référence à la figure 13.

Chaque plaque est avantageusement réalisée en un matériau présentant des caractéristiques mécaniques adaptées pour les fonctions ci-dessus, par exemple du carbone ou un acier de type DI LVER ® P1 . De manière préférée, cette plaque possède un revêtement absorbant l'énergie de rayonnement des lampes, par exemple un revêtement de couleur sombre. A titre d'exemple, l'épaisseur E204 ou E205 de chaque plaque est typiquement voisine de 5 millimètres. Les deux autres dimensions de chaque plaque 204 ou 205, selon son plan principal, sont voisines de celles de la couche 201 ou 202 qu'elle recouvre.

De façon avantageuse, on choisira de réaliser une plaque légèrement plus grande que la couche qui lui est adjacente. Cette plaque présente ainsi un rebord périphérique 204' ou 205', dont la dimension L204' ou L205' est par exemple voisine de quelques millimètres. La présence de ce rebord permet d'assurer que chaque couche 201 ou 202 est toujours recouverte par sa plaque de protection 204 ou 205, notamment lors de l'étape de mise en place sur le siège 282 de l'outil 01 ou 02, ou encore lors de l'étape de pressage proprement dite. On notera que, sur la figure 1 1 , les échelles respectives des différents éléments mécaniques ne sont pas respectées, dans un but de meilleure lisibilité du dessin.

On place ensuite, grâce au bras de manipulation, l'empilement 200 décrit ci-dessus, ainsi que ses deux plaques de protection 204 et 205. Ces dernières sont positionnées puis maintenues en position, grâce au gabarit 24. On actionne ensuite les vérins, de manière à déplacer le plateau de presse mobile en direction du plateau de presse fixe, ce qui provoque le rapprochement des deux parties d'outil. Au terme de ce déplacement, la face frontale 42 de l'anneau 4 vient en butée contre la partie inférieure 2 de l'outil, ce qui provoque l'écrasement des joints toriques 42".

Cette configuration rapprochée des parties d'outil, illustrée sur la figure 12 et à plus grande échelle sur la figure 13, permet de délimiter une chambre de pressage, désignée par la référence 300 sur ces figures. Il existe ensuite quatre variantes de réalisation de l'invention, en ce qui concerne une éventuelle mise sous atmosphère contrôlée du volume intérieur de la chambre de pressage 300.

Dans une première variante, on relie les embouts 49 à la source de dépression 1 10, de manière à créer un vide partiel à l'intérieur de la chambre 300. A titre d'exemple non limitatif, on place cette chambre à une pression voisine de 10 "3 mbar. Dans une deuxième variante, on relie les embouts 49 et la source 1 1 1 de gaz neutre, de manière à inerter le volume intérieur de la chambre de pressage. Ces deux premières variantes permettent d'éviter la mise en contact des éléments constitutifs de l'empilement avec l'air ambiant. Cela est tout particulièrement avantageux dans le cas où ces éléments possèdent un composant, tel que le lithium, dont l'oxydation doit être évitée.

Selon une troisième variante, la source 1 1 1 alimente un gaz non neutre dans le volume intérieur de la chambre de pressage 300. Selon une quatrième variante, la chambre de pressage est confinée mais n'est pas mise sous vide, ni soumise à un balayage de gaz. En d'autres termes, aucune étanchéité particulière n'est mise en œuvre, ce qui est avantageux en termes de simplicité. Cette variante trouve son application dans le cas où l'article à presser conformément à l'invention, ne possède pas de composant susceptible de s'altérer sous l'effet de l'oxydation.

Ensuite, on active les lampes des organes de chauffage 5, de manière à augmenter la température à l'intérieur de la chambre 300. Dans le cas de l'empilement 200, on a vu qu'il peut faire l'objet, soit d'un traitement à haute température et haute pression, soit d'un traitement à plus basse température et plus basse pression. Dans le premier cas on place la chambre à une température cible, dite de pressage, comprise typiquement entre 400 et 700°C alors que, dans le second cas, on place la chambre à une température cible comprise typiquement entre 100 et 200°C.

De façon avantageuse, on augmente la température de façon continue, selon une vitesse par exemple voisine de 100°C par minute. Dans ces conditions la durée de cette phase de montée en température, qui dépend du type d'assemblage visé, par frittage ou collage, est typiquement de quelques minutes. En fonction de la valeur de la température cible, on règle la puissance de chaque lampe 51. Dans le cas où cette température seuil est peu élevée, typiquement lors d'un assemblage par collage ou polymérisation, on peut aussi prévoir d'utiliser uniquement une partie des lampes précitées. La figure 13 illustre le trajet du rayonnement optique, émis par les lampes 51 en direction de l'empilement 200 à traiter. Sur cette figure 13, on a uniquement représenté, pour davantage de clarté :

- l'empilement 200 et ses plaques de protection 204, 205,

- deux organes de chauffage 5a et 5b prévus sur les côtés opposés de cet empilement,

- les parois 46a et 46b des logements de réception des lampes,

les deux réflecteurs 26 et 36, ainsi que les deux concentrateurs 28 et 38.

Sur cette figure 13 l'empilement 200, ainsi que les organes optiques intermédiaires 26, 28, 36 et 38 sont illustrés de façon partielle selon leur dimension transversale, afin d'améliorer la lisibilité du trajet du rayonnement. Par ailleurs, de manière à alléger l'ensemble du dessin, on a illustré uniquement le trajet du rayonnement optique vers le bas, à savoir vers le concentrateur inférieur 28, le réflecteur inférieur 26 et la face inférieure de l'empilement 200. On gardera à l'esprit que le trajet du rayonnement optique vers le haut, à savoir vers le concentrateur supérieur 38, le réflecteur supérieur 36 et la face supérieure de l'empilement, est sensiblement symétrique du trajet du rayonnement optique vers le bas, par rapport au plan médian P45.

Une fois activées, les lampes 51 a, 51 b des organes de chauffage 5a et 5b émettent un rayonnement optique isotrope, vu en coupe transversale. Par conséquent, une partie de ce rayonnement est dirigée contre les parois respectives 46a et 46b, selon les flèches R1. Comme expliqué ci-dessus, ces parois possèdent un revêtement propre à réfléchir ce rayonnement, de sorte que ce dernier est renvoyé à l'opposé de ces parois, selon les flèches R2. De la sorte, sensiblement l'intégralité du rayonnement est émise hors du logement via la fenêtre d'émission 47, selon les flèches R3. On notera qu'il est avantageux de prévoir des parois absorbantes 46' en regard du culot de la lampe, comme montré sur la figure 6. En effet, ces parois absorbantes évitent un renvoi substantiel du rayonnement thermique vers ce culot, de manière à éviter un échauffement de ce dernier qui serait susceptible de l'endommager.

Le rayonnement émis selon R3 traverse ensuite les faces latérales opposées du concentrateur 28, selon les flèches R4, sans subir de déviation substantielle. Il progresse ensuite en direction du réflecteur 26, puis est renvoyé par celui-ci en direction de l'empilement 200, selon les flèches R5. Le rayonnement atteint ensuite (flèches R6) la plaque de protection 204 où il est absorbé puisque, comme vu ci-dessus, cette plaque présente un revêtement absorbant cette énergie de rayonnement. On notera que, en aval du réflecteur 26, sensiblement la totalité du rayonnement présente une direction verticale. De plus, ce rayonnement est dirigé sur la totalité de l'empilement, mais en revanche aucune fraction substantielle de ce rayonnement n'est envoyée à l'extérieur des bords latéraux de cet empilement. A cet effet on note R6a et R6b la fraction extérieure de ce rayonnement, qui est dirigée au voisinage des bords latéraux précités. Cela est tout particulièrement avantageux, puisque sensiblement toute l'énergie de rayonnement est utilisée pour chauffer l'empilement 200, ce qui évite les pertes énergétiques et assure un rendement optimal.

Par ailleurs les organes mécaniques situés à proximité immédiate de cet empilement ne reçoivent aucune quantité de chaleur substantielle. En d'autres termes, au voisinage des bords latéraux de l'empilement, il existe un fort gradient de température. De la sorte, ces organes mécaniques n'ont pas besoin de présenter une résistance spécifique aux hautes températures, ce qui réduit leur coût de fabrication. En particulier, on peut prévoir de placer les joints d'étanchéité à proximité de la zone de pressage, ce qui réduit l'encombrement global de l'outil, tout en assurant une réalisation de ces joints en un matériau peu coûteux. Cet avantage est tout particulièrement sensible, dans le cas où le pressage est opéré sous vide.

L'utilisation des plaques de protection 204 et 205 est également avantageuse, en termes de rendement énergétique. En effet, en l'absence de telles plaques, on peut supposer que des impuretés, par exemple des poussières, sont présentes sur la face de l'empilement en contact avec le rayonnement optique. Dans ce cas, ces impuretés ont tendance à renvoyer une fraction du rayonnement, et non pas à l'absorber. Cette fraction renvoyée est ensuite dirigée vers le réflecteur 26, où elle se trouve à nouveau renvoyée vers les impuretés, et ainsi de suite. Dans ce cas, cette fraction de rayonnement n'est pas efficace, dans le sens où elle n'est pas utilisée de manière effective pour chauffer l'empilement. Par ailleurs, on notera que la présence de poussières sur la silice mise en pression peut conduire à la fêler, voire à la casser.

Une fois que le volume intérieur de la chambre 300 est placé à la température cible souhaitée, on applique une force de pressage sur les faces opposées de l'empilement 200. Durant l'application de cette force, les socles 25 et 35 forment des organes de transmission des efforts, alors que les blocs 28 et 38 assurent, outre leur fonction optique, une fonction supplémentaire d'organe de pressage.

Cette force est appliquée, tout en maintenant la chambre à une température voisine de la température cible précitée. A titre d'exemple non limitatif, dans le cas d'un assemblage par frittage ou soudure par diffusion, cette force de pressage est comprise entre 100 et 200 MPa. Dans le cas d'un assemblage par collage ou polymérisation, cette force de pressage est comprise entre 5 et 10 MPa. La durée de cette phase de pressage est typiquement comprise entre 5 et 25 minutes. On notera que cette durée est du même ordre, quel que soit le mode d'assemblage mis en œuvre.

En référence à la figure 13, on note que la partie d'outil inférieure 2 délimite deux butées axialement distantes pour le disque 26, respectivement haute 26H et basse 26 B. De façon analogue la partie d'outil supérieure 3 délimite deux butées axialement distantes pour le disque 36, respectivement haute 36H et basse 36 B. On peut alors prévoir que le disque 26 et/ou le disque 36 présente une certaine élasticité, de sorte qu'il peut prendre appui contre l'une ou l'autre des butées précitées. Ces possibilités de débattement axial sont matérialisées par les flèches F26 et F36, sur cette figure 13. L'homme du métier pourra utiliser cette possibilité de débattement pour au moins l'un des disques, afin de réaliser de manière optimale l'opération mécanique de pressage. A cet égard, l'homme du métier pourra aussi prévoir un débattement axial de la semelle 70, matérialisée par la flèche F70 à la figure 12, par rapport au bloc 35.

Une fois que le pressage a été réalisé, on désactive les lampes de manière à faire baisser la température dans la chambre 300. Lorsque cette température atteint une valeur prédéfinie, par exemple voisine de 200°C, on arrête l'unité de mise sous vide, de manière à placer à nouveau le volume intérieur de la chambre 300 à pression atmosphérique. Quand la température de cette chambre est proche de l'ambiante, l'empilement traité selon l'invention est extrait hors de la chambre par le bras de manipulation. Grâce à l'opération de pressage, les couches constitutives de cet empilement présentent la cohésion souhaitée. Cet empilement subit ensuite d'éventuelles opérations postérieures de type connu, notamment la mise en place de revêtements de protection et/ou une découpe et/ou l'ajout de terminaisons électriques.

L'opération de pressage est avantageusement conduite, de manière à ce qu'au moins une couche mince, de préférence toutes les couches minces de la batterie, présente(nt) une porosité inférieure à 20%, de préférence inférieure à 10% et encore plus préférentiellement inférieure à 5%. Un dépôt compact est un dépôt qui ne comporte pas de cavités, ni de fissures. En revanche, il comporte des porosités dont le taux s'exprime en pourcentage et se calcule de la manière suivante :

Porosité [%] = [(densité du matériau massif - densité vraie)/densité vraie] x 100 sachant que la « densité vraie » est la densité mesurée sur la couche déposée et que la densité du matériau massif est la densité massive du matériau déposé, en faisant abstraction de la présence de particules dont l'empilement forme une porosité.

Les batteries obtenues conformément à l'invention, par l'emploi de l'outil de pressage ci- dessus, présentent une forte densité de puissance, lorsque les électrodes sont minces. Elles présentent également une forte densité d'énergie (environ deux fois plus que les batteries à ions de lithium connues), grâce au très faible taux de porosité.