La présente invention concerne une assise, notamment une lunette de WC, destinée à être disposée sur le siège d'une cuvette de WC.

Plus particulièrement, elle concerne une lunette de WC du type constituée par un support avec une face supérieure, destinée à être en contact avec l'utilisateur, et avec une face inférieure, destinée à venir en regard du siège de la cuvette, et présentant une ouverture de forme générale elliptique, entourée complètement par le support et destinée à venir en regard de l'ouverture du siège de cuvette.

Elle est particulièrement destinée à tous les utilisateurs qui recherchent un confort d'assise pour leur WC, mais aussi pour ceux qui sont atteints de troubles physiques nécessitant une assise prolongée ou encore, aux personnes concernées part des troubles d'ordre physiologique tels que la constipation opiniâtre, les hémorroïdes.

Diverses tentatives d'amélioration de l'ergonomie des sièges de

WC ont déjà été effectuées. Au départ de certaines tentatives, il y a eu comme explication que l'amélioration de la défécation des personnes passait par l'amélioration de l'assise et de la circulation sanguine dans les jambes.

Le brevet US 3'520'005 divulgue une structure de lunette de WC en une seule pièce de forme annulaire pourvu d'une portion avant surélevée.

Le brevet US 4'175'294 divulgue un ensemble pour WC avec un siège pourvu d'une portion avant de forme « bulbeuse », surélevée et

arrondie, et un repose-pied associé avec un angle d'inclinaison entre 30 et 60° qui relève les talons de l'utilisateur.

Toutes ces tentatives d'amélioration n'ont pas, à ce jour, donné complètement satisfaction, en particulier pour les personnes atteintes de troubles mentionnés ci-dessus.

De manière plus générale, il existe un réel besoin pour améliorer le confort d'assise.

Le but de l'invention est alors de proposer une amélioration de l'ergonomie des assises, en particulier de sièges de WC afin d'améliorer la défécation des utilisateurs assis dessus.

Ainsi, l'invention a pour objet une assise, du type constituée par un support pourvu d'une face supérieure délimitant intérieurement une ouverture supérieure de forme elliptique et entourée complètement par un rebord supérieur, destiné à être en contact avec l'utilisateur, et pourvu d'une face inférieure délimitant intérieurement une ouverture inférieure de forme également elliptique, et entourée complètement par un rebord inférieur, dans laquelle le support présente une paroi reliant l'ouverture supérieure à celle inférieure et délimitant intérieurement un passage et, dans laquelle la hauteur entre le rebord supérieur et le rebord inférieur augmente de l'arrière (AR) vers l'avant (AV) du support afin de surélever les cuisses d'un utilisateur assis sur l'assise par rapport à son bassin, caractérisée en ce que la largeur du rebord supérieur augmente également de l'arrière (AR) vers l'avant (AV) du support de manière à ce que la surface de contact avec le dessous des cuisses de l'utilisateur assis sur l'assise soit augmentée.

Dans le cadre de l'invention, on précise que la frontière entre l'avant (AV) et l'arrière (AR) est déterminée par le petit axe de l'ellipse formée par l'ouverture inférieure. Ainsi, sur le mode de réalisation illustré, la frontière est représentée par l'axe (X-X').

Selon une autre caractéristique avantageuse, la paroi reliant l'ouverture supérieure à celle inférieure, à l'arrière (AR) du support, présente une surface au moins partiellement courbe convexe, inclinée vers l'intérieur depuis la face supérieure vers la face inférieure, apte à dégager la zone de l'os sacral de l'utilisateur assis sur le support. Avec une telle surface, les tensions internes de l'os sacral de l'utilisateur associées aux tensions tendino-musculaires sont relâchées, ce qui améliore le confort général d'assise.

Selon une variante, la surface inclinée est courbe convexe sur toute la hauteur de paroi depuis l'ouverture supérieure jusqu'à l'ouverture inférieure, au niveau de l'axe de symétrie (Y-Y').

Selon cette variante, l'ouverture supérieure présente, dans sa partie arrière (AR), un rayon de courbure évolutif qui augmente vers l'arrière en définissant une surface courbe convexe évolutive.

Selon une autre caractéristique, l'assise décrite ci-dessus constitue une lunette de WC, destinée à être disposée sur le siège d'une cuvette de WC, et dans laquelle l'ouverture inférieure est destinée à venir en regard de l'ouverture du siège de cuvette de WC.

L'invention concerne également un abattant double de WC caractérisé en ce qu'il comprend une lunette de WC mentionnée ci-dessus.

Selon une caractéristique, l'abattant comprend un couvercle avec une face inférieure de forme complémentaire à celle de la face supérieure de la lunette.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention se dégageront de la description qui va suivre en regard des dessins annexés qui ne sont donnés qu'à titre d'exemple non limitatif.

Les figures 1 et 2 sont des vues en perspective respectivement du dessus et du dessous d'une assise formant lunette de WC selon l'invention.

La figure 3 est une vue schématique de côté montrant un utilisateur assis sur la lunette selon les figures 1 et 2.

Les figures 4 et 5 sont des vues en coupe transversale respectivement selon les plans A et B de la figure 1.

La figure 6 est une vue en coupe longitudinale selon l'axe de symétrie Y-Y' de la figure 1.

Les figures 6a et 6b sont des vues de variante de la lunette de WC à l'arrière du support 1 selon l'invention.

L'assise selon l'invention est ici une lunette 1 pour WC désignée sous la référence générale (1) est de manière connue en soi, destinée à être disposée sur le siège d'une cuvette de WC, et du type constituée par une pièce unique sous la forme d'un support (1) avec une face supérieure (10) (figure 1), et avec une face inférieure (11) (figure 2), destinée à venir en regard du siège de la cuvette.

Cette lunette (1) selon l'invention est parfaitement symétrique par rapport à l'axe de symétrie Y-Y' (figure 1).

La face supérieure (10) délimite intérieurement une ouverture supérieure (100) de forme elliptique qui est entourée complètement par un rebord supérieur (101) destiné à être en contact avec l'utilisateur.

La face inférieure (11) délimite également une ouverture inférieure (110) de forme elliptique, destinée à venir en regard de l'ouverture du siège de cuvette, qui est entourée complètement par un rebord inférieur

(111) destiné à venir en regard du siège de cuvette. Cette face inférieure

(ll)présente quatre bossages (112,112') répartis autour de l'ouverture, dont l'arête inférieure (112a) est destinée à venir en contact directement avec le rebord du siège de cuvette (figure Ib). Dans cette réalisation préférée, les bossages (112,112') sont donc directement moulés intégralement avec la lunette (1) selon l'invention. Dans cette réalisation préférée, les bossages

(112,112') sont identiques deux à deux : les deux bossages de l'avant (112) sont identiques entre eux , tout comme le sont les deux bossages (112') de l'arrière. Ces bossages (112,112') réalisent la fonction connue à la fois de butée de la lunette (1) contre le siège de cuvette et d'amortissement de la lunette (1) en cas de chute intempestive contre le siège de cuvette.

La lunette (1) selon l'invention présente une paroi (12) reliant l'ouverture supérieure (100) à celle inférieure (110) en délimitant intérieurement un passage (13).

La lunette (1) selon l'invention présente une portion avant (AV) et une portion arrière (AR) délimitées entre elles par l'axe X-X' de symétrie de l'ouverture inférieure (110) (figure 2).

Tout comme l'enseigne le brevet US 4'175'294, la portion avant (AV) présente une hauteur H plus importante que celle h de la portion arrière (AR) de la lunette (1).

Selon l'invention, la portion avant (AV) de la lunette (1) est en outre élargie (de largeur L -figures 1 et 5) par rapport à la portion arrière (AR) de cette même face (de largeur 1-figures 1 et 4). Selon le mode de réalisation représenté, la largeur L de la portion avant (AV) augmente même depuis la zone de jonction (X-X') avec la portion arrière (AR) jusqu'à l'avant du support (1).

De manière connue, la paroi (12) délimitant le passage (13) reliant l'ouverture supérieure (100) à celle inférieure (110) présente, dans la portion avant (AV) de la lunette (1) une surface plane verticale (120) depuis l'ouverture inférieure (110) puis avec un rayon de courbure (121) tangent à l'ouverture supérieure (100) (figure 1-figure 4) La valeur de ce rayon de courbure est constante sur toute la partie avant (AV) de la lunette (1) et est égale à celui constant sur toute la périphérie des lunettes de WC usuelles.

Selon l'invention, la paroi (12) délimitant présente une surface au moins partiellement convexe inclinée (122) (figure 6, 6a et 6b) vers l'intérieur définissant une zone de dégagement ( C ) avec l'os sacral (O.S) de l'utilisateur assis sur la lunette suffisamment importante pour relâcher ce dernier sur toute sa hauteur (figure 3). En d'autres termes, cette position dégage le sacrum de l'utilisateur, aide ainsi au relâchement du sphincter anal, la défécation ne se faisant alors plus par la poussée des selles.

Dans le mode de réalisation illustré à la figure 6, la surface courbe convexe (122) s'étend exactement sur toute la hauteur de paroi (12) depuis l'ouverture supérieure (100) jusqu'à l'ouverture inférieure (110). Egalement dans ce mode de réalisation illustré de la figure 6, la surface inclinée (122) est courbe et convexe avec une hauteur évolutive qui augmente de l'avant (AV) vers l'arrière (AR) du support de telle sorte

qu'elle se situe le long et au dessus de la surface plane et verticale (121). Comme on peut le voir également sur la figure 6, l'évolution de la hauteur de la surface (122) est continue depuis l'avant (AV) vers l'arrière (AR) du support.

D'autres variantes d'exécution de la surface inclinée (122) au moins partiellement courbe convexe sont illustrées aux figures 6a et 6b :

-celle (122) de la figure 6a est une surface courbe et convexe qui s'étend sur une partie de la hauteur de paroi (12) et prolongée d'une partie (123) plane inclinée ;

-celle (122) de la figure 6b est une surface courbe et convexe qui s'étend sur une partie de la hauteur de paroi (12) prolongée d'une partie (123) également plane inclinée mais de hauteur plus importante que celle de la figure 6a.

Avec une telle forme de lunette (1), d'une part, les jambes de l'utilisateur reposent sur une plus grande surface et, donc la circulation sanguine à l'intérieur est améliorée et d'autre part, le sacrum de l'utilisateur assis est dégagé, et donc, l'assise est améliorée. Ainsi, la défécation de l'utilisateur est améliorée car elle ne se fait plus par la poussée des selles mais par le juste positionnement du bassin qui aide au relâchement du sphincter anal.

La lunette (1) est de préférence réalisée en matière expansée, telle que du polypropylène ou du polystyrène expansé et copolymères, de telle sorte à ce qu'elle puisse se déformer sous l'effet du poids de l'utilisateur assis et revenir à son état initial une fois celui-ci ayant quitté la lunette. Cette déformation ponctuelle et localisée à l'endroit de la partie inférieure de l'utilisateur augmente encore la sensation du confort de l'utilisateur.

Bien évidemment, le matériau choisi pour réaliser la lunette d'une part, assure la non prolifération de germes et d'autre part est parfaitement stable aux agents chimiques, aux solvants qui permet un nettoyage efficace.

Selon l'invention, l'abattant double qui comprend la lunette (1) comprend un couvercle avec une face inférieure de forme complémentaire à celle de la face supérieure (10) de la lunette (1).

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés à titre d'exemples, mais elle comprend aussi tous les équivalents techniques ainsi que leurs combinaisons.

La lunette de WC selon l'invention s'utilise particulièrement avec un repose-pieds, solidaire ou non de la cuvette de WC, qui présente un plan incliné, de préférence de l'ordre de 70°, destiné d'une part à relever les talons d'un utilisateur de taille adulte et d'autre part à servir de point d'appui dans sa partie supérieure aux pieds d'un utilisateur de taille enfant.

L'invention s'applique également aux assises de siège et fauteuil existantes auxquelles il est possible de superposer une assise selon l'invention afin d'en améliorer l'ergonomie, le cas échéant en modifiant le dossier et les pieds avant de la chaise. Avec une telle assise, la surface de contact des cuisses de l'utilisateur est augmentée, ce qui améliore la circulation sanguine.

D'autre part, le sacrum de l'utilisateur est dégagé par la surface courbe convexe selon l'invention, ce qui participe au relâchement des tensions néfastes dans cette zone.