Article chaussant à semelle ventilée

L'invention concerne un article chaussant disposant d'une semelle ventilée.

La marche et la station debout entraînent un gonflement et un échauffement des pieds qui cause usuellement un inconfort prononcé avec le temps. Afin de diminuer cet inconfort l'emploi de chaussures et de semelles adaptées a été recherché constamment depuis des années.

En raison du problème d'échauffement bien identifié les chaussures sont de plus en plus prévues avec des perforations sur la face supérieure. Ces aménagements n'empêchent cependant pas un échauffement notable du pied depuis la partie plantaire qui est complètement isolée vis à vis de l'extérieur.

La semelle de la chaussure comporte généralement plusieurs couches de matériaux synthétiques totalement étanches, notamment en raison du nécessaire maintien d'intercalaires employés pour l'amortissement des chocs provoqués par les foulées sur le sol.

Ces intercalaires amortisseurs étant par exemple des coussins d'air, des gels maintenus dans des enveloppes ou des polymères particuliers.

La plupart des chaussures disponibles aujourd'hui présentent une structure avec des ouvertures pour aérer le dessus du pied mais la partie plantaire est confinée de manière hermétique dans le moulage de la semelle, toutes les personnes rencontrent donc le problème d'échauffement de la voûte plantaire avec les désagréments en corrélation, à savoir :

- gonflement important du pied avec sensation de chaleur excessive,

- élévation de l'humidité et frottements accrus à l'intérieur de la chaussure,

- accentuation de la transpiration des pieds, qui provient à 80% de la partie plantaire,

- rapide dégradation de la propreté de la semelle intérieure avec développement de bactéries et d'odeurs.

L'invention a donc pour objectif de résoudre ces principales difficultés en proposant un article chaussant comportant, outre l'aération classique par le dessus du chausson, une ventilation par sa partie inférieure usuellement hermétique.

La présente invention concerne un article chaussant comprenant une structure basse localisée entre le pied et le sol formée par plusieurs semelles superposées et un dessus, chacune des semelles étant perforée, apte à laisser passer l'eau et l'air et fabriquée dans une matière synthétique lavable, lesdites semelles superposées étant respectivement :

une semelle extérieure au contact du sol fabriquée avec un caoutchouc et/ou un polymère rigide bon absorbeur de chocs,

une semelle intermédiaire,

une semelle intérieure moulée amovible et absorbant les chocs formée de préférence en deux couches

caractérisé en ce que la semelle intermédiaire est de préférence composée par au moins l'une, et avantageusement par l'assemblage, des parties suivantes :

une partie formée par une membrane grillagée collée et cousue à la semelle extérieure,

une partie formée par une membrane maillée, maintenue avec la membrane grillagée et placée au-dessus d'elle par rapport au sol, dans le cas de l'assemblage des deux parties. Ladite membrane

maillée est collée et cousue à la semelle extérieure dans le cas de son utilisation seule.

Par article chaussant il doit être compris tout type de chaussure, par exemple de sport, de loisir, de plein air de type sandale, ou une chaussure classique pouvant être portée avec un costume.

Les avantages de l'article chaussant selon l'invention sont multiples :

la ventilation par la partie inférieure de la chaussure évite réchauffement plantaire excessif et le maintien d'un bas niveau d'humidité dans la semelle,

- le maintien de la partie plantaire au sec et en ventilation procure un confort élevé au marcheur,

- l'évacuation de l'humidité à la fois pendant le port de la chaussure, lors de la marche, et lorsque la chaussure n'est pas utilisée, évite le développement bactérien et les mauvaises odeurs,

- toutes les semelles constitutives de la chaussure étant lavables et à séchages rapides l'entretien se trouve facilité,

la structure de la base de la chaussure en différentes semelles, avec des matériaux différents et des porosités variables permet de maintenir les débris et poussières hors de la chaussure tout en laissant passer l'air et l'humidité, la structure multicouche étant particulièrement efficace pour cela,

la chaussure est adaptée pour contenir dès sa fabrication une semelle et un ensemble de matériaux assurant un amorti important des chocs, il n'est donc pas nécessaire au marcheur d'ajouter, comme c'est le cas la plupart du temps aujourd'hui, une semelle supplémentaire pour assurer un amortissement satisfaisant de l'onde de choc qui se répercute lors de la foulée du talon à la colonne vertébrale.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention se dégageront de la description qui va suivre en regard du dessin annexé qui n'est donné qu'à titre d'exemple non limitatif.

La figure 1 est une vue en coupe de l'article chaussant selon l'invention.

L'article chaussant tel que décrit ci-après comprend une structure basse, c'est à dire localisée entre le pied et le sol lorsque la chaussure est portée, formée par plusieurs semelles superposées, de préférence au moins trois. Une structure de chaussure fabriquée par assemblage de plusieurs couches cousues ou collées est connue en elle-même. La partie haute de la chaussure, le dessus, qui constitue le chaussant est formée de manière traditionnelle par des pièces textiles cousues et collées entre elles et présentant une ouverture sur la face avant de manière à permettre le laçage, de manière classique.

Une telle chaussure est représentée sur la figure 1 avec les différentes semelles constitutives de l'invention.

Selon l'invention l'article chaussant est caractérisé en ce que chacune des semelles est perforée et apte à laisser passer l'eau et l'air, et par le fait que chaque semelle est fabriquée dans une matière synthétique lavable.

L'air et l'eau peuvent circuler, tel que l'indique la flèche de la figure 1 , entre l'extérieur et l'intérieur de la chaussure, et en sens inverse, à travers les semelles.

Toujours selon l'invention, et en référence à la figure 1 , les semelles sont ainsi agencées :

une semelle extérieure 1 au contact du sol fabriquée avec un caoutchouc et/ou un polymère rigide bon absorbeur de chocs,

une semelle intermédiaire 2,

une semelle intérieure 3 moulée amovible et absorbant les chocs formée de préférence en deux couches.

Selon l'invention la semelle extérieure 1 comporte au moins deux ouvertures ou fentes, et de préférence un ensemble d'ouvertures et de fentes de dimensions réduites, typiquement la longueur des ouvertures et fentes peut être de 2 à 300 millimètres et la largeur doit être limitée à 8 millimètres maximum pour éviter le passage des cailloux.

Cette dimension réduite permet de laisser passer l'air et l'eau mais empêche les débris et graviers d'obstruer les ouvertures.

De préférence les ouvertures ou les fentes sont pratiquées dans les parties en creux 4 de la semelle extérieure 1 ,

La semelle extérieure est avantageusement fabriquée avec un matériau rigide et résistant à l'abrasion tel que du néoprène EVA ou du polyuréthane, ou une combinaison de ces matériaux. De manière à améliorer cette résistance la semelle extérieure est renforcée dans les zones d'usure par des parties en caoutchouc éventuellement renforcé en carbone. Cette composition permet ainsi une meilleure absorption des chocs tout en apportant une durabilité grâce aux pièces de caoutchouc.

La géométrie des ouvertures et fentes incluses dans la semelle est de préférence définie de façon à ce que l'air et l'eau puissent passer de manière optimale tout en empêchant les objets ou cailloux de pénétrer par la semelle extérieure. Le choix de la géométrie des fentes prend en compte les besoins de mouvements naturels du pied, facilitant les mouvements de flexion nécessaires sur une telle chaussure. La géométrie prend également en compte la solidité générale de la semelle afin d'éviter que trop de fentes positionnées aux mauvais endroits fragilisent la semelle extérieure. La dimension et les formes des fentes sont conçues afin d'éviter l'amorce d'une déchirure de la semelle pouvant s'aggraver au fur et à mesure de l'usage.

Selon l'invention la semelle intermédiaire 2 est de préférence composée par au moins l'une, et avantageusement par l'assemblage, des parties suivantes :

une partie formée par une membrane grillagée 5 collée et cousue à la semelle extérieure 1 ,

- une partie formée par une membrane maillée 6, maintenue avec la membrane grillagée 5 et placée au-dessus d'elle par rapport au sol, dans le cas de l'assemblage des deux parties. Ladite membrane maillée 6 est collée et cousue à la semelle extérieure 1 dans le cas de son utilisation seule.

La membrane grillagée 5 permettant à l'air et l'eau un passage optimal tout en protégeant le pied des cailloux et autres objets extérieurs.

Le collage de l'une ou de l'autre membrane sur la semelle extérieure est réalisé de telle sorte que la colle ne soit pas enduite sur la partie de la membrane qui épouse les ouvertures et fentes de la semelle extérieure afin de ne pas boucher les perforations de la membrane.

La membrane maillée 6 permet, pour des raisons esthétiques et de protection, de couvrir la membrane grillagée 5 tout en apportant un confort au porté. Cette semelle intermédiaire permet également le cas échéant d'insérer entre les deux membranes des pièces en latex, ou un gel, ou tout autre matériau permettant une meilleure absorption des chocs et/ou une répartition des ondes de choc, et de manière plus générale d'intégrer des inserts permettant d'optimiser le confort de la chaussure.

Ainsi selon l'invention il est possible d'introduire entre la membrane grillagée 5 et la membrane maillée 6 un insert permettant une absorption des chocs et/ou une répartition des ondes de choc.

Cet insert est avantageusement muni de perforations de manière à laisser circuler l'humidité et la chaleur entre l'intérieur et l'extérieur de la chaussure, au travers des différentes semelles.

Selon l'invention la semelle intérieure 3 au contact avec le pied comporte les deux couches suivantes :

une couche inférieure 7, au contact de la membrane située sous elle, composée d'EVA,

- une couche supérieure 8 en textile traité sur laquelle repose le pied, cette partie est collée sur et/ou cousue avec la couche inférieure 7.

Selon l'invention la couche supérieure 8 en textile est traitée pour réduire la formation des bactéries et des odeurs. Le traitement pouvant être effectué après la fabrication du textile ou sur la fibre textile elle-même avant tissage. Cette partie textile permet d'évacuer la transpiration.

Cette semelle intérieure 3 est conçue pour améliorer le confort et l'absorption des chocs, elle est avantageusement moulée et composée d'EVA avec selon les besoins des parties collées en latex, gel, etc.. pour améliorer les caractéristiques d'absorption des chocs et/ou de confort. Elle est évidemment totalement perforée.

La partie haute de la chaussure, son dessus 9, est fabriquée avec des tissus perforés fabriqués en matières synthétiques lavables de manière à laisser s'évacuer l'humidité et la chaleur par le haut, de manière habituelle.

Plusieurs variantes de l'article chaussant sont possibles, celui-ci peut comporter différents matériaux même si les matières synthétiques citées sont préférées, les épaisseurs des différentes semelles et des couches constitutives peuvent être variables sans sortir du cadre de l'invention.

Le nombre et la taille des perforations dans chaque semelle peuvent être choisis dans une large plage et ajustés en fonction des matériaux utilisés, le positionnement, la géométrie et la taille des perforations pouvant être effectué selon plusieurs configurations sans sortir du cadre de l'invention.

La chaussure peut bien évidemment comporter différents modes de laçage sur son dessus, différents revêtements et renforcements sans sortir du cadre de l'invention.

Les différentes semelles et couches peuvent être ajustées entre elles selon différentes techniques connues dans le domaine, sans exclusive, par exemple par collage ou couture.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés à titre d'exemples, mais elle comprend aussi tous les équivalents techniques ainsi que leurs combinaisons.