Domaine technique

La présente invention concerne un dispositif de connexion électrique manuelle à connecteurs conjugués.

Le dispositif de connexion peut être mis en œuvre notamment pour la connexion d'un équipement électrique ou d'un outil électroportatif à une batterie d'alimentation autonome. On entend par batterie d'alimentation autonome une batterie qui n'est pas intégrée dans le corps de l'équipement électrique ou de l'outil. Une batterie autonome peut être installée sur un support dédié prévu sur l'équipement électrique devant être alimenté en énergie, ou sur un harnais ou un vêtement permettant son portage. Il s'agit, par exemple, d'une batterie portée au dos ou à la ceinture d'un utilisateur.

L'invention trouve des applications notamment pour l'alimentation électrique d'outils ou d'équipements dans les domaines agraires, du bâtiment ou de la construction. Elle peut toutefois être mise en œuvre, plus généralement, pour tout équipement électrique nécessitant une connexion de puissance, par exemple une station de recharge de batteries.

Etat de la technique antérieure

La connexion électrique entre une batterie et un équipement électrique ou un outil met en œuvre en général plusieurs conducteurs de puissance pour la transmission de courants électriques. A titre d'exemple, trois conducteurs de puissance peuvent être prévus pour l'alimentation électrique d'un moteur électrique triphasé. Les conducteurs de puissance, dimensionnés pour le passage de courants de forte intensité, peuvent être complétés par un ou plusieurs conducteurs de signal. Les conducteurs de signal sont destinés à transmettre des signaux de communication, de très faible intensité, entre la batterie et un équipement électrique ou entre la batterie et un chargeur de la batterie. La transmission des signaux peut être nécessaire à la reconnaissance réciproque des équipements, à la commande des équipements ou à des fonctions d'alarme et/ou de sécurité.

Une même batterie d'accumulateurs électriques peut être mise en œuvre pour différents équipements ou pour différents outils. Par exemple, une même batterie électrique peut servir à alimenter en énergie, une tondeuse électrique, un souffleur, une tronçonneuse, un taille-haie, ou encore un sécateur.

Il existe ainsi un besoin de disposer de connecteurs et de dispositifs de connexion à plusieurs éléments de contact pour relier une batterie à un chargeur et à différents équipements électriques à alimenter.

On connaît des connecteurs à éléments de contact muftlpfes, par exemple, par les documents suivants -

FR 2 659 502

EP 0 777 302

US 4 832 615

US 2015/0270647

Certains de ces connecteurs sont pourvue de verrous pour éviter une déconnexion accidentelle.

Exposé de l'Invention

L'invention procède de l'identification de besoins particuliers en matière de connexion à la fois lorsque la batterie électrique est une batterie portée par un utilisateur, mais aussi lorsqu'elle est fixée sur un équipement tel qu'une tondeuse à gazon.

Aussi, l'invention a pour but de proposer un dispositif de connexion pouvant être connecté de manière rapide et fiable à une seule main.

La possibilité de connecter la batterie à une seule main répond à un besoin de commodité et de sécurité, notamment lorsque la batterie est portée au dos. Ceci permet à un utilisateur de saisir d'une main un connecteur et de saisir simultanément de l'autre main un outil au moment de sa connexion à la batterie. Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif de connexion permettant d'éviter une déconnexion inopinée ou accidentelle lors de l'utilisation d'un outil ou d'un équipement relié à la batterie. Il s'agit en particulier d'éviter une déconnexion due à un mouvement de l'utilisateur, un mouvement de l'outil, ou une déconnexion due à des vibrations, par exemple, les vibrations du dispositif de connexion lorsqu'il est solidaire d'une tondeuse électrique.

Un but de l'invention est encore de proposer un dispositif pouvant être déconnecté rapidement et à une seule main en cas de danger, d'Incident ou d'accident.

Enfin un but de l'invention est de proposer un dispositif de connexion robuste et fiable capable de supporter les contraintes d'une utilisation intensive sur le terrain, y compris par temps de pluie.

Pour atteindre ces buts, l'invention propose plus précisément un dispositif de connexion électrique manuelle comprenant un premier connecteur et un deuxième connecteur conjugué au premier connecteur, selon un axe de connecteur, dans lequel le premier connecteur comprend :

- un premier guide d'insertion, le premier guide d'insertion présentant une première extrémité d'insertion,

- une pluralité de premiers éléments de contact, disposés dans un premier logement entouré par le premier guide d'Insertion,

- un deuxième guide d'Insertion, disposé dans le premier logement, et présentant une deuxième extrémité d'insertion, la deuxième extrémité d'insertion du deuxième guide d'insertion étant en retrait dans le premier logement par rapport à la première extrémité d'insertion du premier guide d'insertion, et les premiers éléments de contact étant en retrait, dans le premier logement, par rapport à la deuxième extrémité du deuxième guide d'insertion,

- au moins un deuxième élément de contact, disposé dans un deuxième logement entouré par le deuxième guide d'insertion, en retrait par rapport à la deuxième extrémité d'Insertion,

au moins un premier organe de verrouillage axial, et dans lequel le deuxième connecteur comprend : au moins un guide d'insertion complémentaire présentant une forme complémentaire au premier guide d'insertion et au deuxième guide d'insertion;

- au moins un deuxième organe de verrouillage axial, complémentaire au premier organe de verrouillage axial,

- des éléments de contact complémentaires aux premiers éléments de contact et au deuxième élément de contact.

Le premier et le deuxième organe de verrouillage axial sont des parties d'un verrou permettant de solidariser le premier et le deuxième connecteur dans une position de connexion, c'est-à-dire une position atteinte par le premier et le deuxième connecteur au terme de leur insertion mutuelle. La position d'engagement, c'est-à- dire la position dans laquelle les organes de verrouillage viennent en prise, est fixée pour coïncider avec la position de connexion des connecteurs.

Le premier guide d'insertion, le deuxième guide d'Insertion, le guide d'insertion complémentaire, le premier organe de verrouillage axial, et le deuxième organe de verrouillage axial sont ainsi disposés pour un engagement successif :

- de la première extrémité d'insertion du premier guide d'insertion avec le guide d'insertion complémentaire, puis

- de la deuxième extrémité d'insertion du deuxième guide d'insertion avec le guide d'insertion complémentaire, puis

- des premiers éléments de contact et du deuxième élément de contact respectivement avec les éléments de contact complémentaires, puis

- du premier organe de verrouillage axial avec le deuxième organe de verrouillage axial,

lors d'une connexion du premier connecteur avec le deuxième connecteur.

Les guides d'insertion et les logements qu'ils procurent pour les éléments de contact évitent un contact inopiné des contacts avec les doigts ou avec un corps étranger. Ceci permet de réduire un risque d'endommagement des éléments de contact électrique, notamment dans une utilisation sur le terrain.

Par ailleurs, les guides d'insertion et leur engagement successif mentionné ci- dessus permettent un alignement progressif du premier connecteur et du deuxième connecteur selon l'axe de connecteur commun avant la connexion proprement dite des éléments de contact.

Cet alignement progressif favorise un branchement ou une connexion effectuée à une seule main ou dans des conditions d'accès difficiles. L'alignement progressif permet aussi d'éviter un gauchissement des éléments de contact lors d'une approche désaxée des connecteurs.

Enfin, la prise des organes de verrouillage axial, subséquente à celle des éléments de contact permet de garantir la pérennité du contact à rencontre de contraintes d'utilisation d'un outil ou à /'encontre de vibrations.

Dans une réalisation préférée des organes de verrouillage, au moins l'un du premier organe de verrouillage axial et du deuxième organe de verrouillage axial, peut être un organe à engagement flexible.

On considère que les organes de verrouillage sont à engagement flexible lorsque l'engagement et/ou la libération du lien qu'ils constituent entre les connecteurs a lieu par une déformation flexible, réversible et automatique d'au moins un des organes de verrouillage. Les organes de verrouillage à engagement flexible sont ainsi préférés à des verrous à vis, à baïonnette, ou à molette, et plus généralement des verrous pourvus d'un organe de libération spécifique devant être actionné par l'utilisateur dans un mouvement autre que le simple mouvement d'engagement et de retrait des connecteurs. Les organes de verrouillage à engagement flexible sont particulièrement adaptés à une déconnexion d'urgence du type par arrachement, opérée uniquement par une traction sur les connecteurs et/ou sur tes câbles ou cordons électriques qui y sont reliés.

Selon une particularité du premier connecteur, la deuxième extrémité d'insertion du deuxième guide d'insertion est axiafement en retrait dans le premier logement par rapport à la première extrémité d'insertion du premier guide d'insertion, et les premiers éléments de contact sont en retrait, dans le premier logement, par rapport à la deuxième extrémité du deuxième guide d'insertion.

Comme indiqué précédemment, ce double retrait contribue à l'alignement progressif des connecteurs sur l'axe de connecteur commun pour leur insertion mutuelle et pour la jonction des éléments de contact. Il contribue aussi à une protection des organes les plus fins et les plus fragiles par les organes moins fragiles.

La répartition des éléments de contact mâles et femelles sur le premier et deuxième connecteur peut être déterminée librement. Toutefois et de préférence, le premier connecteur peut être prévu pour comporter exclusivement des éléments de contact mâles, et le deuxième connecteur peut être prévu pour comporter exclusivement des éléments de contact femelle. Une telle configuration est préférée dans un agencement des connecteurs dans lequel le premier connecteur et un connecteur mobile et le deuxième connecteur est un connecteur fixe, solidaire d'un support. Un tel agencement est décrit plus loin.

Bien que le deuxième guide d'insertion puisse être ajusté en dimension, et en particulier en diamètre, sur le deuxième élément de contact, notamment lorsque le deuxième élément de contact est un élément de contact femelle, un espacement est de préférence prévu dans le deuxième logement entre le deuxième élément de contact et le deuxième guide d'insertion.

Il en va de môme pour les premiers éléments de contact. Un espacement est de préférence prévu dans le premier logement d'une part entre les différents premiers éléments de contact, et, d'autre part, entre les premiers éléments de contact et le premier guide d'insertion.

Le premier et le deuxième guide d'insertion forment, de préférence, des parois qui délimitent radialement le premier et le deuxième logement respectivement. Les logements sont considérés comme s'étendent axialement depuis un fond de logement jusqu'à ('extrémité libre des guides qui les entourent respectivement

L'un au moins du premier connecteur et du deuxième connecteur peut comporter une gaine surmoulée en prise avec une embase du premier guide d'insertion, respectivement une embase du guide d'insertion complémentaire, et en prise avec un tronçon d'un câble de connexion relié au premier connecteur, respectivement au deuxième connecteur. La gaine surmoulée permet de protéger les connecteurs et de renforcer leur lien avec leurs câbles de connexion respectifs. La gaine surmoulée peut être réalisée en un matériau, distinct de celui du premier guide d'Insertion ou du guide d'insertion complémentaire, procurant un toucher plus agréable pour l'utilisateur. Par exemple, la gaine surmoulée peut être réalisée avec une matière élastomôre thermoplastique relativement souple et élastique telle que du polyuréthane tandis que les guides d'insertion peuvent ôtre réalises essentiellement avec une matière thermoplastique polymère plus rigide tel que du PBT ou du POM.

La gaine surmoulée peut encore présenter une empreinte favorisant sa préhension, notamment lorsqu'elle est prévue sur un connecteur mobile susceptible d'être saisi par la main de l'utilisateur.

Un certain nombre de caractéristiques supplémentaires peuvent être envisagées pour faciliter l'insertion mutuelle des connecteurs et en particulier pour leur Insertion intuitive à une seule main.

A titre d'exemple, le premier guide d'insertion, le deuxième guide d'insertion et le guide d'insertion complémentaire peuvent présenter respectivement une symétrie de révolution. Cette mesure permet une disposition coaxiale sur l'axe de connecteur lors de l'Insertion.

Par ailleurs, le premier guide d'insertion et le guide d'insertion complémentaire peuvent comporter un détrompeur angulaire. Le détrompeur angulaire est, par exemple, une rainure associée à une nervure qui interdit l'insertion mutuelle des connecteurs lorsque leur alignement linéaire ou angulaire est imparfait.

Le premier connecteur et le deuxième connecteur peuvent encore présenter un marquage d'alignement associé au détrompeur angulaire. Le marquage d'alignement comprend, par exemple, des index ou des flèches sur une coque des connecteurs, ou sur le surmoulage des connecteurs. Les index ou flèches permettent à un utilisateur de contrôler visuellement ou de façon tactile l'alignement linéaire et/ou angulaire des connecteurs au moment de leur insertion mutuelle.

Selon une possibilité de réalisation particulière des connecteurs, l'un du premier connecteur et du deuxième connecteur peut comporter une coque extérieure abritant le premier guide d'insertion et le guide d'insertion complémentaire lorsque le premier et le deuxième connecteur sont en prise. La coque procure une protection des éléments de contact par rapport à Penvironnement extérieur et peut s'avérer utile en cas d'utilisation des connecteurs en milieu humide ou poussiéreux.

Selon une mise en oeuvre avantageuse de l'invention, l'un du premier connecteur et du deuxième connecteur peut comporter un appendice de fixation du connecteur sur un support de connecteur. Le connecteur pourvu de l'appendice de fixation est désigné par connecteur "fixe", par opposition à l'autre connecteur désigné par connecteur "mobile". Le fait de rendre le connecteur fixe solidaire d'un support permet d'immobiliser ce connecteur lors d'une opération de connexion ou de déconnexion. Le connecteur mobile peut ainsi être inséré dans le connecteur fixe ou être retire du connecteur fixe sans tenir le connecteur fixe à la main. Cette mesure favorise largement une manipulation du dispositif de connexion à une seule main, sachant que seul le connecteur mobile est tenu par l'utilisateur.

Il convient de préciser que chacun du premier et du deuxième connecteur peut être configuré en connecteur fixe ou mobile.

Un lien rigide du connecteur fixe avec le support de connexion n'est pas indispensable. Aussi, l'appendice de fixation peut présenter une articulation avec une liberté de pivotement du premier connecteur, respectivement du deuxième connecteur, par rapport au support de connecteur selon un axe de pivotement sensiblement perpendiculaire à l'axe de connecteur et sur une plage angulaire représentant par exemple au moins un quart de tour.

Dans la mesure où l'axe de pivotement est sensiblement perpendiculaire à l'axe de connecteur, la liberté de pivotement ne porte pas préjudice à un maintien suffisant du connecteur fixe pour y insérer le connecteur mobile. La liberté de pivotement procure cependant une plus grande aisance de manipulation du dispositif pour l'alignement des connecteurs et leur Insertion. Elle facilite également la séparation rapide des connecteurs en permettant une orientation des connecteurs selon un effort de traction exercé sur le connecteur mobile, voire sur son cordon, lors d'une opération de déconnexion.

Une déconnexion rapide est ainsi possible notamment en cas d'urgence. L'appendice de fixation peut comporter un tenon rigidement solidaire du premier connecteur, respectivement du deuxième connecteur, et une embase solidaire du support de connecteur, le tenon et l'embase formant, dans ce cas, l'articulation de l'appendice de fixation.

Le tenon peut encore former avec l'embase un assemblage à baïonnette, avec une possibilité de séparation du tenon de l'embase. Ceci permet de retirer facilement le connecteur fixe de son support

Le dispositif de connexion de l'invention peut comporter -ou être associé à- un harnais de portage comprenant au moins l'un parmi une bretelle de portage, une ceinture de portage et une sangle de portage, et dans lequel au moins l'un de la bretelle de portage, de la ceinture de portage et de la sangle de portage constitue le support de connecteur.

Le môme harnais de portage peut être prévu également pour le portage de la batterie et/ou pour le portage d'un outil électroportatif devant être connecté à la batterie.

En effet, le harnais de portage peut comporter une batterie d'alimentation électrique, reliée électriquement à l'un du premier connecteur et du deuxième connecteur.

La batterie est par exemple fixée à une ceinture et à des bretelles du harnais pour son portage au dos de l'utilisateur. Dans ce cas, l'embase du connecteur fixe est de préférence solidaire d'une partie avant d'une bretelle ou d'une partie d'une bretelle passant sur le dessus de l'épaule de l'utilisateur pour une meilleure accessibilité du connecteur.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention rassortent de la description qui suit, en référence aux figures des dessins. Cette description est donnée à titre illustratif et non limitatif. Brève description des figures

La figure 1 est une perspective d'un dispositif de connexion, conforme à l'invention, dans une position déconnectée.

La figure 2 est une perspective du dispositif de connexion de la figure 1, dans une position connectée.

La figure 3 est une coupe partielle d'un premier et d'un deuxième connecteur du dispositif de connexion, dans une position déconnectée. La figure 3 Illustre un exemple de réalisation particulier des connecteurs.

La figure 4 est une coupe partielle, à plus grande échelle, des connecteurs de la figure 3, dans une position connectée.

La figure 5 est une vue de bout du premier connecteur.

La figure 6 est une vue de bout du deuxième connecteur, conjugué au premier connecteur.

Description détaillée de modes de mise en œuvre de l'Invention

Dans la description qui suit des parties identiques ou similaires des différentes figures sont repérées avec les mômes signes de référence de manière à faciliter le report d'une figure à l'autre.

Par ailleurs, et par simplification, la description qui suit se réfère à un premier connecteur qui est désigné par "connecteur mobile" et un deuxième connecteur qui est désigné par "connecteur fixe". Les termes "fixe" et "mobile" se réfèrent au fait que l'un des connecteurs est relié à un support et que l'autre connecteur ne l'est pas. Cette désignation n'est aucunement limitative. Il est en effet entendu qu'une configuration inverse, dans laquelle le deuxième connecteur est fe connecteur mobile, est également envisagée. De môme, on peut envisager de ne relier aucun des connecteurs du dispositif de connexion â un support

Les figures 1 et 2 montrent un dispositif de connexion 10 conforme à l'invention. Il comprend un premier connecteur, mobile, 12 et un deuxième connecteur, fixe, 14. La figure 1 montre les connecteurs 12, 14 dans une position déconnectée tandis que la figure 2 les montre dans une position connectée.

Le connecteur fixe 14 présente un tenon 16 formé d'une seule pièce avec une coque 18 du connecteur. La coque est formée de deux demi-coques 18a, 18b, assemblées par vissage l'une à l'autre. Le tenon 16 présente une extrémité, avec un mécanisme â baïonnette 22, susceptible d'être accouplé à une embase 20. Le mécanisme à baïonnette permet de retenir le connecteur fixe 14 sur l'embase 20 tout en lui conférant une liberté de rotation dans une plage angulaire comprenant, par exemple, au moins un quart de tour selon un axe 24 perpendiculaire à un axe de connecteur 26. Pour faciliter la compréhension du dispositif, le tenon 16 et l'embase sont montrés dans une position disjointe sur les figures 1 et 2.

Dans la suite de la description, et par simplification, la môme référence 26 désigne indifféremment l'axe du connecteur fixe, l'axe du connecteur mobile et l'axe commun lorsque les deux connecteurs sont connectés ou simplement alignés en vue d'une connexion.

Par retour aux figures 1 et 2, l'embase 20 est fixée à une bretelle d'un harnais 30, représenté partiellement, au moyen d'une sangle 32 doublant la bretelle. De manière similaire l'embase peut aussi être reliée à une autre partie du harnais, par exemple une ceinture du harnais. Le harnais ou la partie du harnais portant l'embase constitue ainsi un support de connecteur.

Le connecteur fixe 14 est relié à une batterie 34 au moyen d'un cordon électrique

36. La batterie 34 est représentée symboliquement sur les figures 1 et 2.

De manière similaire, le connecteur mobile 12 est relié à un outil électrique 35, par un cordon électrique 37. L'outil électrique 35 est également représenté de manière symbolique. Les cordons électriques 36, 37 comportent plusieurs conducteurs électriques incluant des conducteurs de puissance et au moins un conducteur de signal, non représentés dans les figures 1 et 2. Les conducteurs électriques sont sertis dans des éléments de contact électriques des connecteurs 12,14 et les cordons électriques sont renforcés à la sortie des connecteurs par une gaine surmoulée 38.

On peut observer sur la demi-coque 18a du connecteur fixe 14 et sur la gaine surmoulée 38 du connecteur mobile des marquages d'alignement 40, sous la forme de flèches en relief, qui facilitent le contrôle à la fois visuel et tactile de l'orientation angulaire des connecteurs 12,14 en vue de leur insertion mutuelle.

Le connecteur mobile 12, à gauche sur la figure, comprend un premier guide d'insertion 50, de forme générale cylindrique et coaxlal à l'axe de connecteur 26.

La référence 70, visible aussi sur la figure 5, indique une nervure pratiquée sur la paroi interne du premier guide d'insertion 50. La nervure s'étend parallèlement à l'axe de connecteur 26 et est associée à une rainure correspondante 72 du connecteur fixe 14, visible sur la figure 6. La nervure 70 s'engage dans la rainure 72 lorsque le connecteur mobile 12 est angulalrement aligné avec le connecteur fixe 14 de manière que des éléments de contact mâles, décrits ci-après, puissent s'engager dans des éléments de contact femelles correspondants. La nervure constitue avec la rainure un détrompeur angulaire.

La figure 3 montre en coupe le dispositif de connexion de l'invention dans une position permettant l'insertion mutuelle des connecteurs. Un certain nombre de caractéristiques de la figure 3 apparaissent également sur la figure 4 qui montre les connecteurs dans leur position connectée.

Le connecteur mobile 12, comprend le premier guide d'insertion 50, évoqué ci- dessus, il présente une forme générale cylindrique et est coaxial à l'axe de connecteur 26. Le premier guide d'insertion 50 présente une première extrémité d'insertion 52. Il s'agit d'une extrémité libre du premier connecteur 12, a l'opposé de son cordon 37.

Le premier guide d'Insertion 50 définit un premier logement 54 dans lequel se trouve une pluralité de premiers éléments de contact 56, eh l'occurrence des broches formant des éléments de contact mâles. Dans le premier logement 54 se trouve également un deuxième guide d'insertion 60, également cylindrique, avec un rayon inférieur au premier guide d'insertion 50. Le deuxième guide d'insertion 60 présente également une extrémité d'insertion 62. Elle est axialement en retrait à l'intérieur du logement 54, par rapport à l'extrémité 52 du premier guide d'insertion. Les premiers éléments de contact 56, mâles, sont situés dans le premier logement 54 entre le premier guide d'insertion 50 et le deuxième guide d'insertion 60. Ils sont agencés à distance égale de l'axe de connecteur 26, et avec un espacement angulaire régulier. Par simplification de la figure 3, seuls deux premiers éléments de contact mâles sont représentés. Ils sont situés en arrière du plan de coupe. Le nombre total des premiers éléments de contact 56 peut être plus important, par exemple, de 6 ou 8.

Les premiers éléments de contact 56 mâles se dressent perpendiculairement à un fond du premier logement 54 et présentent, par rapport au fond du logement, une longueur inférieure à la longueur du premier guide d'insertion 50 et à celle du deuxième guide d'insertion 60. L'extrémité libre des premiers éléments de contact mâles 56 est ainsi en retrait par rapport à l'extrémité d'insertion 62 du deuxième guide d'insertion 60.

A l'intérieur du deuxième guide d'insertion 60 se trouve un deuxième logement 64 avec un deuxième élément de contact 66. Le deuxième élément de contact 66 se dresse perpendiculairement à un fond du deuxième logement 64. L'extrémité libre du deuxième élément de contact mâle 66 est également en retrait par rapport à l'extrémité d'insertion 62 du deuxième guide d'insertion 60. Tout comme les premiers éléments de contact il s'agit d'une broche formant un élément de contact mâle. Le deuxième élément de contact mâle 66 est centré sur l'axe de connecteur 26 et est serti sur un conducteur 68 du cordon électrique 37 correspondants. Les conducteurs électriques du cordon reliés aux premiers éléments de contact mâles 56 ne sont pas visibles sur la figure car en dehors du plan de coupe. On peut également noter la gaine surmoulée 38 recouvrant une embase 42 du premier connecteur 12 et une partie du premier guide d'insertion 50, ainsi qu'une extrémité du cordon électrique 37.

Le deuxième connecteur, c'est-à-dire le connecteur fixe 14 présente un guide d'insertion 80 désigné par "guide complémentaire". Il présente en effet une forme complémentaire aux guides d'insertion 50,60 du connecteur mobile 12.

Le guide d'insertion complémentaire 80, de forme générale cylindrique, présente un diamètre extérieur sensiblement égal, par valeur inférieure, à un diamètre du premier logement 54 défini par le premier guide d'insertion 50. Le guide d'insertion complémentaire 80 présente également une gorge annulaire 86 débouchant en une extrémité 82 du guide complémentaire pour recevoir le deuxième guide d'insertion 60 du connecteur mobile 12.

Le guide d'insertion complémentaire 80 comprend une pluralité de logements 90 disposés selon une couronne. Chaque logement reçoit Individuellement un premier élément de contact femelle 92, sous la forme d'une douille. Par ailleurs, chaque premier élément de contact femelle 92 du connecteur fixe 14 est un élément de contact complémentaire à un premier élément de contact mâle 56 du connecteur mobile 12. Par simplification seuls deux logements 90 et deux premiers éléments de contact femelle 92 correspondants sont représentés sur la figure 3. Ils apparaissent de façon schématique en trait discontinu, en raison de leur position en dehors du plan de coupe. Par ailleurs, les logements correspondant au passage des conducteurs électriques du cordon électrique 36 ne sont pas tous représentés pour simplifier la compréhension de la figure 3. Le guide d'insertion complémentaire 80 du connecteur fixe présente également un logement axial 94, comprenant un deuxième élément de contact femelle 96, également sous la forme d'une douille. Le deuxième élément de contact femelle 96 est complémentaire au deuxième élément de contact mâle 66 du connecteur mobile 12. Il est par ailleurs relié à un conducteur électrique 98 du cordon électrique 36 du connecteur fixe 14. Dans une position des connecteurs telle que représentée à la figure 2, c'est-à-dire juste avant leur insertion mutuelle, les deuxièmes éléments de contact 66,96 sont alignés sur l'axe de connecteur commun 26. Le deuxième connecteur fixe 14 comprend des lames 100 en acier s'étendant de part et d'autre du guide d'insertion complémentaires, et maintenues par la coque 18 déjà mentionnée en référence à la figure 1.

Les lames 100 s'étendent de manière sensiblement parallèle à l'axe de connecteur 26 et présentent une extrémité formant une saillie 102 en direction de l'axe de connecteur 26. A chaque lame 100 du connecteur fixe est associée une première rampe 104 du connecteur mobile, ménagée sur le côté externe du premier guide d'insertion 50. Ainsi, lors d'une insertion du connecteur mobile 12 dans le connecteur fixe 14, la saillie 102 de chaque lame 100 vient respectivement glisser sur l'une des premières rampes 104. Le glissement des saillies 102 des lames 100 sur les rampes 104 permet, lors de l'insertion mutuelle des connecteurs d'écarter légèrement les lames 100. En fin de course d'Insertion, les saillies 102 des lames quittent les rampes 104 et se rabattent brusquement dans une gorge 106 pratiquée également sur le côté externe du premier guide d'insertion 50. Les saillies 102 se rabattent dans la gorge sous l'effet des lames 100 qui présentent une certaine flexibilité et qui forment des ressorts. Il en résulte un petit bruit qui marque l'insertion complète des connecteurs. Par ailleurs lorsque les saillies 102 sont engagées dans la gorge 106, les lames 100 s'opposent à une déconnexion des connecteurs. La gorge 106, et les lames 100 pourvues des saillies 102 forment ainsi respectivement un premier et un deuxième organe de verrouillage axial permettant de garantir la connexion. Le deuxième organe de verrouillage, en l'occurrence les lames 100 forment un organe de verrouillage axial à engagement flexible. D'autres formes de réalisation peuvent être envisagées, par exemple en remplaçant les saillies 102 par de petits pênes, chargés par des ressorts, et en remplaçant la gorge 106 par des gâches correspondantes.

Sur les figures 3 et 4, on peut noter des deuxièmes rampes 108, faisant transition entre les premières rampes 104 et le fond de la gorge 106. Les deuxièmes rampes 108, très courtes, présentent une pente plus prononcée que celle des premières rampes et une inclinaison opposée à celle des premières rampes. Les deuxièmes rampes 108 permettent également un glissement des saillies 102 des lames 100 pour écarter les lames 100 lors d'une déconnexion des connecteurs 12,14. La pente plus forte des deuxièmes rampes 108 fait qu'une force plus grande est nécessaire pour l'extraction du connecteur mobile du connecteur fixe, que pour leur insertion mutuelle. Une déconnexion inopinée, par exemple sous l'effet de vibrations est ainsi interdite. Une déconnexion n'est possible qu'en exerçant une traction volontaire sur le connecteur mobile 12, avec une force suffisante pour désengager les saillies 102 des gorges 106, le long des deuxièmes rampes 108. Lors de cette traction le connecteur fixe 14 est maintenu par le harnais, de sorte que l'extraction du connecteur mobile 12 est facilité et possible à une seule main.

Les figures 3 et 4 montrent encore des troisièmes rampes 110, recevant l'extrémité des lames 100 lors de l'engagement des saillies 102 dans le fond de la gorge 106. Ces troisièmes rampes font office de butée pour limiter le mouvement axial du connecteur fixe par rapport au connecteur mobile à l'état connecté. Ainsi, lors de faibles mouvements axiaux, ou lors de vibrations, les différents éléments de contact- 56, 66, 96 et 92 demeurent immobiles les uns par rapport aux autres. Ceci limite les phénomènes d'usure anticipée des contacts par des mouvements relatifs et répétitifs.

La connexion du premier connecteur et du deuxième connecteur comprend d'abord l'engagement du premier guide d'insertion 50 sur la surface extérieure du guide d'insertion complémentaire 80. Il est suivi par l'engagement du deuxième guide d'insertion 60 dans la gorge annulaire 86 puis de l'engagement des éléments de contact mâles 56, 66 dans les éléments de contact femelle 92, 96. La connexion s'achève par rengagement des organes de verrouillage 100,106 mentionnés ci-dessus. La déconnexion a lieu dans un ordre inverse, dans lequel les éléments de contact, fragiles, sont libérés avant la séparation des guides d'insertion.

La figure 4 montre le dispositif de connexion 10 dans une configuration de connexion dans laquelle le premier connecteur mobile 12 est inséré dans le deuxième connecteur fixe et dans lequel les organes de verrouillage 100, 106 sont en prise.

La figure 5 est une vue de bout d'un connecteur mobile 12 selon l'invention, comprenant un nombre total de 8 premiers éléments de contacts 56 ainsi qu'un unique deuxième élément de contact 66. On peut noter, sur la figure 5, que les premiers éléments de contact mâle 56 sont disposés en couronne autour du deuxième élément de contact mâle 66 et présentent une répartition angulaire régulière.

La figure 5 permet également de mieux voir la rainure 70, déjà mentionnée en référence à la figure 1. La rainure 70 fait saillie sur la paroi interne du premier guide d'insertion 50 en direction du deuxième élément de contact mâle 66. Elle forme un détrompeur avec une rainure 72 conjuguée, qui, comme le montre la figure 6, est pratiquée le long du guide d'insertion complémentaire 80.La figure 6 est une vue de bout d'un connecteur fixe 14 selon l'invention, complémentaire au connecteur mobile 12 de la figure 5. Elle montre les logements 90 entourant respectivement les premiers éléments de contact femelle 92. Ceux-ci sont également disposés en couronne autour du logement axial 94 et autour du deuxième élément de contact femelle 96 qui y est logé. Les positions radiales et angulaires des premiers éléments de contact femelle 92 correspondent respectivement à celles des premiers éléments de contact mâles 56 de la figure 5.

La figure 6 montre encore, à plus grande échelle, l'appendice de fixation du connecteur fixe 14, et en particulier le tenon 16 avec le mécanisme à baïonnette 22, déjà évoqué en référence aux figures 1 et 2.