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Title:
METHOD AND APPARATUS FOR HEAT TREATING THE BODY OF A PREFORM OR INTERMEDIATE CONTAINER MADE OF THERMOPLASTIC MATERIAL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1994/023932
Kind Code:
A1
Abstract:
The body (2) of a preform (1) or intermediate container made of thermoplastic material is heat treated during a process for manufacturing a container such as a flask or bottle, in particular by blow moulding or blowing and drawing. The whole of the preform body (2) is heated to a temperature above the softening point of the material, and at least one longitudinal portion (13) of the preform body (2) rotating about its own axis is at an even higher temperature than the rest (14) of the body, whereby a final container with a complex shape may be obtained.

Inventors:
EMMER GERARD (FR)
LA BARRE PAUL (FR)
Application Number:
PCT/FR1994/000415
Publication Date:
October 27, 1994
Filing Date:
April 14, 1994
Export Citation:
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Assignee:
SIDEL SA (FR)
EMMER GERARD (FR)
BARRE PAUL (FR)
International Classes:
B29C49/06; B29C49/08; B29C49/64; B29C49/68; B29L22/00; (IPC1-7): B29C49/64; B29C49/68
Foreign References:
GB2138735A1984-10-31
FR2140170A11973-01-12
US3950459A1976-04-13
US4928835A1990-05-29
DE2211307A11973-09-13
DE4033531A11992-05-14
FR2305292A11976-10-22
DE903628C1954-02-08
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé de traitement thermique du corps d'une préforme ou d'un récipient intermédiaire en matériau thermoplastique au cours d'un processus de fabrication d'un récipient, tel qu'un flacon ou une bouteille, notamment par soufflage ou étiragesoufflage, traitement thermique au cours duquel la préforme, tout en étant mise en rotation sur ellemême, est déplacée à travers un four de chauffage, caractérisé en ce que, l'ensemble du corps de la préforme étant chauffé à une température supérieure à la température de ramollissement du matériau, au moins une partie de la longueur du corps de la préforme en rotation sur ellemême est amenée à passer alternativement devant des zones chauffantes et des zones moins ou pas chauffantes situées au moins d'un côté de la trajectoire suivie dans le four par la préforme pour qu'au moins une portion longitudinale du corps de la préforme, ou plusieurs portions longitudinales séparées circonférentiellement les unes des autres, qui s'étend sur au moins ladite partie de la longueur du corps soit portée à une température encore supérieure à celle du reste du corps, l'espacement des zones chauffantes étant déterminé en fonction du nombre des portions longitudinales du corps de préforme devant être chauffées preferentielle¬ ment et du périmètre du corps de la préforme, de manière telle que les portions longitudinales du corps de préforme à chauffer preferentiellement se présentent devant des zones chauffantes successives au cours des mouvements de déplace¬ ment et de rotation combinés de la préforme tandis que les portions longitudinales intercalaires devant être chauffées de façon moindre se présentent devant des zones successives moins ou pas chauffantes, ce grâce à quoi on crée dans le corps de la préforme ou du récipient intermédiaire une ou des portions longitudinales relativement plus chaudes qui alternent avec des portions longitudinales intercalaires relativement moins chaudes et qui sont aptes à se déformer plus facilement que ces > dernières au cours d'une déformation ultérieure du corps de la préforme, ce qui permet de fabriquer des récipients ayant un corps de forme complexe (non cylindrique de révolution) présentant partout une épaisseur de paroi approximativement constante.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la vitesse de déplacement de la préforme et la vitesse de rotation de la préforme sur ellemême sont approximativement constantes et en ce que les zones chauf fantes sont mutuellement écartées par des intervalles sensiblement constants.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caracté¬ risé en ce que, depuis au moins un côté du four, on chauffe les corps des préformes de façon discontinue à partir de zones de chauffage successives écartées les unes des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, qui constituent les susdites zones chauffantes.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que, sur au moins un côté du four, on prévoit plusieurs moyens de chauffage successifs écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de ia préforme.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que, sur au moins un côté du four, on prévoit des moyens de chauffage continu et on dispose devant ceuxci des caches successifs qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
6. Procédé selon 1'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'on chauffe le corps de la préforme depuis un côté du four et en ce que, depuis le côté opposé du four, on réfléchit le rayonnement thermique dans des zones réfléchissantes successives, écartées les unes des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, qui constituent les susdites zones chauffantes.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que, sur ledit côté opposé du four, on prévoit plusieurs réflecteurs successifs écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
8. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que, sur ledit côté opposé du four, on prévoit un réflecteur sensiblement continu et on dispose devant celui ci des caches successifs non réfléchissants qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
9. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que, sur .ledit côté opposé du four, on prévoit une paroi sensiblement continue non réfléchissante et on dispose devant celleci des réflecteurs successifs qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
10. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que au moins une portion annulaire du corps de la préforme ou d'un récipient intermédiaire, ou plusieurs portions annulaires qui sont séparées longitudinalement les unes des autres, est portée à une température inférieure à celle du reste du corps, ce grâce à quoi on crée, dans le corps de la préforme ou du récipient intermédiaire, une ou des portions annulaires relativement moins chaudes qui alternent avec des portions annulaires relativement plus chaudes et qui sont aptes à se déformer moins facilement que ces dernières au cours d'une déformation ultérieure du corps de la préforme, ce qui permet de fabriquer des récipients ayant un corps présentant au moins une zone périmétrique de renfort ayant une épais¬ seur accrue.
11. Procédé selon la revendication 10, pour la mise en oeuvre duquel la préforme, tout en étant mise en rotation sur ellemême, est déplacée à travers un four de chauffage, caractérisé en ce qu'on chauffe le corps de la préforme depuis un côté du four, et en ce que, depuis le côté opposé du four, on ne réfléchit pas le rayonnement thermique dans au moins une zone non réfléchissante en forme de bande s'étendant sensiblement parallèlement à la direction du déplacement de la préforme et située en regard d'au moins une portion annulaire du corps de préforme devant être relativement moins chaude, tandis qu'on réfléchit le rayonnement thermique dans au moins une zone réfléchissante en forme de bande s'étendant sensiblement parallèlement à la direction du déplacement de la préforme et située en regard du reste du corps de préforme devant être relativement plus chaude.
12. Procédé selon l'une quelconque des revendica tions 6, 7, 8, 9, 11, caractérisé en ce que les zones non réfléchissantes sont en outre absorbantes pour le rayonne¬ ment thermique incident.
13. Procédé de fabrication d'un récipient, tel qu'un flacon ou une bouteille, à partir d'une préforme ou d'un récipient intermédiaire en matériau thermoplastique, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une étape de traitement thermique du corps de la préforme et/ou d'un récipient intermédiaire selon l'une quelconque des revendi¬ cations 1 à 12. 14.
14. Four pour le traitement thermique du corps d'une préforme ou d'un récipient intermédiaire en matériau thermoplastique au cours d'un processus de fabrication d'un récipient, tel qu'un flacon ou une bouteille, notamment par un processus de soufflage ou d'étiragesoufflage, caractérisé en ce que, étant agencé pour chauffer l'ensemble du corps de la préforme à une température supérieure à la température de ramollissement du matériau, il comporte, sur un côté au moins de la trajectoire suivie par la préforme déplacée tout en étant mise en rotation sur ellemême, une alternance de zones chauffantes et de zones moins ou pas chauffantes situées en regard d'au moins une partie de la longueur du corps de la préforme pour chauffer, à une température encore supérieure à celle du reste du corps de la préfrome, au moins une portion longitudinale du corps de la préforme, ou plusieurs portions longitudinales séparées circonferentiellement les unes des autres, qui s'étend sur au moins ladite partie de la longueur dudit corps, l'espace¬ ment des zones chauffantes étant déterminé en fonction du nombre des portions longitudinales du corps de préforme devant être chauffées preferentiellement et du périmètre du corps de la préforme, de manière telle que les portions longitudinales du corps de préforme à chauffer preferen¬ tiellement se présentent devant des zones chauffantes successives au cours des mouvements de déplacement et de rotation combinés de la préforme tandis que les portions longitudinales intercalaires devant être chauffées de façon moindre se présentent devant des zones successives moins ou pas chauffantes.
15. Four selon la revendication 14, caractérisé en ce que, la vitesse de déplacement de la préforme et la vitesse de rotation de la préforme sur ellemême étant approximativement constantes,les zones chauffantes sont mutuellement écartées par des intervalles sensiblement constants.
16. Four selon la revendication 14 ou 15, caracté risé en ce qu'il comprend des moyens de chauffage discontinu situés sur au moins un côté du four qui déterminent les susdites zones chauffantes successives écartées les unes des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
17. Four selon la revendication 16, caractérisé en ce que les moyens de chauffage discontinu comprennent plusieurs organes de chauffage successifs écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
18. Four selon la revendication 16, caractérisé en ce que les moyens de chauffage discontinu comprennent un organe de chauffage continu et des caches successifs qui sont disposés devant celuici et qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
19. Four selon l'une quelconque des revendications 14 à 18, caractérisé en ce qu'il comporte, sur un de ses côtés, au moins un organe de chauffage et en ce qu'il comporte, sur son côté opposé, des moyens de réflexion du rayonnement thermique incident agencés de manière à consti tuer des zones réfléchissantes successives, écartées les unes des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, qui constituent les susdites zones chauffantes.
20. Four selon la revendication 19, caractérisé en ce que lesdits moyens de réflexion comportent, sur ledit côté opposé, plusieurs réflecteurs successifs écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
21. Four selon la revendication 19, caractérisé en ce que lesdits moyens de réflexion comportent, sur ledit côté opposé, un réflecteur sensiblement continu et, disposés devant celuici, des caches successifs non réfléchissants qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.
22. Four selon la revendication 19, caractérisé en ce que lesdits moyens de réflexion comportent, sur ledit côté opposé, une paroi sensiblement continue non réfléchis¬ sante et, disposés devant celleci, des réflecteurs succes¬ sifs qui sont écartés les uns des autres selon la trajec¬ toire de déplacement de la préforme.
23. Four selon la revendication 22, caractérisé en ce que plusieurs réflecteurs au moins sont réunis dans une même plaque conformée en créneaux successifs et assujettie, de façon amovible, devant ladite paroi non réfléchissante.
24. Four selon la revendication 22 ou 23, caracté risé en ce que la paroi non réfléchissante est refroidie.
25. Four selon l'une quelconque des revendications 22 à 24, caractérisé en ce que la paroi non réfléchissante est constituée par un empilement de barreaux dont la face tournée vers 1 'intérieur du four est noircie et qui sont avantageusement parcourus par un fluide de refroidissement.
26. Four selon la revendication 14, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens pour chauffer, à une tempéra¬ ture moindre que celle du reste du corps de la préforme, au moins une portion annulaire du corps de la préforme, ou plusieurs portions annulaires qui sont séparées longitudina lement les unes des autres.
27. Four selon la revendication 26, caractérisé en ce que, sur un côté de la trajectoire suivie par la préforme déplacée tout en étant mise en rotation sur ellemême, il comporte des moyens de chauffage et en ce que, sur le côté opposé, il comporte au moins une zone non réfléchissante pour le rayonnement thermique, zone non réfléchissante qui est en forme de bande s'étendant sensiblement parallèlement à la direction du déplacement de la préforme et située en regard d'au moins une portion annulaire du corps de préforme devant être relativement moins chaude, et au moins une zone réfléchissante pour le rayonnement thermique, zone réflé¬ chissante qui est en forme de bande s'étendant sensiblement parallèlement à la direction du déplacement de la préforme et située en regard du reste du corps de préforme devant être relativement plus chaud.
28. Four selon l'une quelconque des revendications 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 27, caractérisé en ce que les zones ou parois non réfléchissantes sont en outre absorban¬ tes pour le rayonnement thermique incident.
29. Installation de fabrication d'un récipient, tel qu'un flacon ou une bouteille, à partir d'une préforme ou d'un récipient intermédiaire en matériau thermoplastique, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un four de traitement thermique du corps de la préforme ou du récipient intermédiaire selon l'une quelconque des revendications 14 à 28.
Description:
Procédé et installation pour le traitement thermique du corps d'une préforme ou d'un récipient intermédiaire en matériau thermoplastique.

La présente invention concerne des perfectionnements apportés au traitement thermique du corps d'une préforme ou d'un récipient intermédiaire en matériau thermoplastique, effectué au cours du processus de fabrication d'un réci¬ pient, tel qu'un flacon ou une bouteille, notamment par soufflage ou étirage-soufflage, traitement thermique au cours duquel la préforme, tout en étant mise en rotation sur elle-même, est déplacée à travers un four de chauffage.

Il existe des procédés de fabrication mettant en oeuvre une seule étape de soufflage. Ils consistent, partant d'une préforme obtenue par injection, à chauffer cette préforme, puis à la souffler, en l'étirant éventuellement, pour obtenir le récipient définitif.

Il existe aussi des procédés mettant en oeuvre plusieurs étapes, distinctes, de soufflage et/ou d'étirage- soufflage. Ils consistent, partant d'une préforme obtenue par injection, à obtenir par un premier soufflage un récipient intermédiaire, qui est lui-même réchauffé, puis soufflé à nouveau pour obtenir le récipient final. Un tel procédé, avec ses diverses étapes, est décrit précisément dans les documents EP-A-0 442 836 ou US-A-5 229 042 au nom de la Demanderesse. Pour fixer les idées, on a représenté, sur la figure 1 ci-annexée, les formes schématiques obtenues au cours du déroulement d'un procédé à deux étapes successi¬ ves de soufflage et/ou d'étirage-soufflage mené dans les conditions indiquées dans les susdits documents : la préforme initiale 1 (obtenue par exemple par moulage par injection) est transformée, par un premier soufflage ou étirage-soufflage, en un récipient 1-, surdimensionné ( longitudinalement et/ou transversalement) , lequel est ensuite soumis à un traitement thermique qui, en raison de la libération des contraintes, conduit à un récipient intermédiaire rétréci 1 2 ; celui-ci est soumis à son tour,

après chauffage, à un second soufflage ou étirage-soufflage au terme duquel est obtenu le récipient définitif 1 3

Comme représenté à la figure 1 des dessins ci- annexés, sur une préforme 1 de récipient, obtenue par exemple par moulage par injection, qui présente un corps 2 sensiblement cylindrique de révolution avec une paroi épaisse et avec, à une extrémité, un fond hémisphérique 3 à paroi épaisse et, à l'autre extrémité, un goulot 4 conformé à sa forme et à ses dimensions définitives, l'étape de chauffage préliminaire susindiquée consiste à chauffer le corps seul de la préforme (en excluant le goulot) à une température supérieure à la température de transition vitreuse Tg du matériau thermoplastique constitutif de la préforme. En pratique, le chauffage est effectué en faisant défiler les préformes dans un four 5 comportant au moins une paroi latérale chauffante (par exemple constituée par des tubes de chauffage 6 fixés à la paroi du four) , avec simultanément mise en rotation des préformes sur elles-mêmes ( flèche 7) pour homogénéiser la température au sein du matériau. Des moyens de protection (caches 8 en forme de rails parallèles) assurent la protection thermique du goulot 4. Un panneau réfléchissant 9 peut de préférence être disposé en regard des tubes 6 pour réfléchir vers les corps 2 des préformes la fraction du rayonnement chauffant passant entre deux corps successifs. .

Dans le cas de la fabrication de récipients à corps de forme générale approximativement cylindrique de révolu¬ tion, le processus subséquent de soufflage ou d'étirage- soufflage, effectué dans un moule sur la préforme chauffée et/ou sur le récipient intermédiaire, provoque un etirement sensiblement homogène du matériau thermoplastique chaud et ramolli dans toutes les directions radiales (considérées par rapport à 1 'axe de la préforme) . On obtient alors un récipient à corps de constitution régulière et homogène, présentant une paroi latérale d'épaisseur sensiblement

constante.

Toutefois, on se heurte à des difficultés lorsqu'on cherche à s'écarter de ce processus traditionnel.

Tout d'abord, des difficultés surgissent lorsque le récipient final à obtenir n'est pas approximativement cylindrique de révolution : par exemple des récipients de section transversale polygonale (triangulaire, quadrangu- laire ou pentagonal notamment) dans lesquels chaque face approximativement plane s'écarte sensiblement d'une surface cylindrique enveloppant les arêtes, ou des récipients à corps aplatis (du genre par exemple flacons pour produits lessiviels). Dans ce cas, comme montré à la figure 2 pour un récipient à corps 10 de section approximativement carrée, le matériau des parties de paroi du récipient final qui sont les plus éloignées de l'axe A de la préforme initiale 1 (parties d'angle 11) subit un etirement de beaucoup supé¬ rieur à celui subi par le matériau des parties de paroi qui demeurent les plus proches dudit axe (partie centrale 12 des parois) . Du fait que le chauffage homogène confère au matériau les mêmes caractéristiques d'etirement quelles que soient les parties du corps de la préforme, l'etirement supérieur des parties de paroi 11 finalement les plus éloignées de 1'axe A du corps de la préforme 1 s'accompagne d'un amincissement accru de cette partie de paroi. On obtient alors, finalement, un récipient à paroi d'épaisseur non constante, plus mince (épaisseur e.) dans les parties 11 éloignées de 1'axe A du corps de la préforme de départ (zones d'angle dans un corps prismatique, zones de petite courbure dans un corps de section ovale ou elliptique) et plus épaisse (épaisseur E) dans les parties 12 plus proches de 1'axe A de la préforme de départ.

La tenue mécanique d'un corps de récipient présen¬ tant une telle configuration non homogène n'est pas satis¬ faisante. En outre, les parties de paroi les plus minces doivent posséder une résistance mécanique suffisante et

l'épaisseur de ces parties de paroi doit rester supérieure à une valeur minimale prédéterminée. Il en résulte que, dans les parties de paroi les plus épaisses, l'épaisseur de la paroi est excessive et la quantité de matériau qui y est présente est surabondante pour la résistance mécanique souhaitée. Il y a donc gaspillage de matière première.

De plus, pour les récipients à corps aplati apparaît une déformation (connue en terme de métier sous la désigna¬ tion "panneling" ) sur les parties de paroi qui demeurent au plus près de l'axe de la préforme. Cette déformation est due au fait que, dans cette partie de paroi, l'épaisseur est trop importante et que la matière présente un phénomène de mémoire dû à une non-homogénéité de l'étirage. L'épaisseur trop importante est, quant à elle, provoquée par le fait que, lors du soufflage, la préforme entre d'abord en contact avec la paroi du moule la plus proche de 1 'axe de la préforme.

Le même inconvénient se retrouve sur le fond de forme complexe (par exemple forme très ovale) du récipient, où les épaisseurs de la zone de contact du récipient avec un plan qui sont les plus éloignées du centre sont beaucoup plus faibles que celles les plus proches du centre.

Enfin, tous ces inconvénients sont encore accrus lorsque le récipient final, obtenu à partir de la préforme à symétrie radiale complète, est quasi asymétrique (goulot très excentré par rapport à un corps prismatique ou aplati pouvant en outre présenter une poignée de préhension par exemple) .

En outre, on se heurte à d'autres difficultés lorsqu'on cherche à renforcer la rigidité du corps du récipient en lui faisant comporter une ou plusieurs zones de renfort annulaires. On connaît une solution qui, dans ce but, consiste à faire cristalliser une ou plusieurs zones annulaires du corps. Bien que le matériau cristallisé possède certes une rigidité plus élevée, cette solution n'est cependant pas appréciée dans la pratique, ne serait-ce

qu'en raison de la coloration présentée par le matériau cristallisé qui confère un aspect esthétique peu agréable au récipient.

Les inconvénients précités apparaissent indifférem- ment dans les procédés mettant en oeuvre une seule ou plusieurs étapes de soufflage.

En effet, le récipient intermédiaire, dans le cas d'un procédé à plusieurs étapes de soufflage, occupe vis-à- vis de la préforme initiale une situation analogue à celle occupée, dans un procédé à une seule étape de soufflage, par le récipient final vis-à-vis de la préforme initiale : ainsi le récipient intermédiaire obtenu au cours de la mise en oeuvre d'un procédé à plusieurs étapes de soufflage peut, en fait, être assimilé à une préforme spéciale obtenue non pas par injection, mais par soufflage d'une préforme primaire obtenue, elle, par injection.

Aussi, dans la suite du texte, le terme "préforme" pourra être compris comme désignant aussi bien la préforme initiale obtenue par injection et utilisée dans les procédés à une seule étape de soufflage conduisant directement au récipient final ou dans les procédés à plusieurs étapes de soufflage conduisant au récipient intermédiaire, que le récipient intermédiaire lui-même dans le cas d'un procédé à plusieurs étapes de soufflage. Les inconvénients précités sont tels qu'ils ont considérablement freinés, jusqu'à présent, le développement de la fabrication de récipients à corps de forme complexe par la technique du soufflage ou de l'étirage-soufflage à partir d'une préforme à paroi épaisse (notamment à corps cylindrique de révolution).

L'invention a précisément pour objet de remédier aux inconvénients ci-dessus exposés et de proposer des moyens -procédé et installation- qui permettent de traiter thermi- quement la préforme (ou un récipient intermédiaire) dans des conditions telles que le récipient finalement obtenu présente les caractéristiques souhaitables et notamment une

paroi d'épaisseur approximativement constante quelle que soit sa forme et en quelque endroit de son corps que ce soit et/ou des zones périmétriques de renfort mécanique et qui, par voie de conséquence, permettent d'économiser sur la matière utilisée pour la fabrication de chaque récipient, sans qu'il en résulte pour autant un amoindrissement des caractéristiques mécaniques du récipient ni un accroissement du coût et de la complexité des installations employées à cet effet. Dans ce but, l'invention propose, selon un premier de ses aspects, un procédé de traitement thermique du corps, y compris le fond, d'une préforme (ou un récipient intermé¬ diaire) en matériau thermoplastique effectué au cours d'un processus de fabrication d'un récipient, tel qu'un flacon ou une bouteille, notamment par soufflage ou étirage-soufflage, traitement thermique au cours duquel la préforme, tout en étant mise en rotation sur elle-même, est déplacée à travers un four de chauffage, lequel procédé se caractérise essen¬ tiellement en ce que, l'ensemble du corps de la préforme étant chauffé à une température supérieure à la température de ramollissement du matériau thermoplastique, au moins une partie de la longueur du corps de la préforme en rotation sur elle-même est amenée à passer alternativement devant des zones chauffantes et des zones moins ou pas chauffantes situées au moins d'un côté de la trajectoire suivie dans le four par la préforme pour qu'au moins une portion longitudi¬ nale du corps de la préforme, ou plusieurs portions longitu¬ dinales séparées circonférentiellement les unes des autres, qui s'étend sur au moins ladite partie de la longueur du corps soit portée à une température encore supérieure à celle du reste du corps, l'espacement des zones chauffantes étant déterminé en fonction du nombre des portions longitu¬ dinales du corps de préforme devant être chauffées preferen¬ tiellement et du périmètre du corps de la préforme, de manière telle que les portions longitudinales du corps de préforme à chauffer preferentiellement se présentent devant

des zones chauffantes successives au cours des mouvements de déplacement et de rotation combinés de la préforme tandis que les portions longitudinales intercalaires devant être chauffées de façon moindre se présentent devant des zones successives moins ou pas chauffantes.

Grâce à ce chauffage sélectif, on crée sur le corps de la préforme (ou du récipient intermédiaire) une ou des portions longitudinales relativement plus chaudes qui alternent avec des portions longitudinales intercalaires relativement moins chaudes et qui sont aptes à se déformer plus facilement que ces dernières au cours d'un processus de déformation ultérieur du corps de la préforme par exemple par soufflage ou étirage-soufflage. Ainsi les portions relativement plus chaudes peuvent s'étirer davantage que les portions relativement moins chaudes : si elles sont dépla¬ cées radialement d'une distance moindre que ces dernières par rapport à l'axe de la préforme, leur faculté accrue de déformation leur confère la possibilité d'un étirage circonférentiel plus important ; elles sont ainsi en mesure de fournir de la matière vers les portions relativement moins chaudes qui subissent, elles, un déplacement radial supérieur.

Grâce à cette répartition différentielle de la matière rendue possible par un chauffage sélectif ou différencié de différentes portions longitudinales du corps de la préforme, on obtient finalement un corps de récipient de forme complexe ayant une épaisseur de paroi approximati¬ vement constante en quelque endroit que ce soit, y compris dans les parties les plus éloignées de l'axe de la préforme initiale. Il en est de même si le récipient final est totalement asymétrique (goulot déporté latéralement par rapport au corps, présence d'une poignée de préhension). Il en est de même encore au niveau du fond du corps qui peut présenter une épaisseur approximativement constante aussi bien dans les parties les plus éloignées de l'axe de la préforme initiale que dans les parties qui en sont les plus

proches.

L'épaisseur de la paroi du corps peut désormais être déterminée de façon précise en fonction de la résistance souhaitée et la suppression des surépaisseurs locales présentées par les récipients fabriqués jusqu'à présent conduit à une économie substantielle sur la quantité de matière nécessaire pour chaque récipient.

Le chauffage sélectif recherché peut être mené par différentes .voies, soit au niveau de la préforme elle-même, soit au niveau des moyens de chauffage.

Pour ce qui est de réaliser un chauffage sélectif du corps de préforme par mise en oeuvre de moyens appropriés au niveau de la préforme elle-même, et se plaçant dans le cas pratique le plus courant d'une installation de traitement thermique au défilé dans un four, on peut notamment envisa¬ ger 1'une des solutions suivantes :

- faire défiler les préformes dans le four avec une vitesse de rotation des préformes sur elles-mêmes qui soit non uniforme de façon que certaines portions longitudinales soient exposées plus longtemps que d'autres aux rayonne¬ ments chauffants ; toutefois, là encore, la mise en oeuvre pratique semble complexe et coûteuse ;

- équiper chaque préforme, montée sur un support en rotation permanente sur lui-même, d'un masque approprié protégeant les portions longitudinales qui doivent être relativement les moins chauffées ; toutefois, cette solution paraît onéreuse (équipement avec un masque de chaque support de préforme sur toute la chaîne de transfert) et peu pratique (le chargement de la préforme sur le support risque d'être gêné par la présence du masque, obligation de changer tous les masques pour produire des récipients de formes et/ou de dimensions différentes) .

Bien que la réalisation d'un chauffage sélectif par mise en oeuvre de moyens appropriés au niveau de la préforme elle-même puisse certes être envisagée dans certains cas particuliers, notamment grâce à l'une des solutions préci-

tées, les difficultés et le coût de mise en oeuvre condui¬ sent plutôt à envisager de réaliser la sélectivité du chauffage du corps de la préforme à partir de 1 ' installation de chauffage elle-même, de manière à conserver les moyens traditionnels de transfert de la préforme avec rotation régulière de celle-ci sur elle-même, moyens qui par ailleurs sont fiables dans leur conception actuelle et donnent toute satisfaction. En outre, le maintien de la rotation de la préforme sur. elle-même semble devoir s'imposer pour assurer le chauffage homogène du corps de préforme au moins au- dessus de la température de ramollissement du matériau thermoplastique, ce qui est indispensable pour que le processus ultérieur de formation du corps du récipient par soufflage ou étirage-soufflage puisse se dérouler de façon satisfaisante.

De façon simple, on fait avantageusement en sorte que la vitesse de déplacement de la préforme et la vitesse de rotation de la préforme sur elle-même sont approximative¬ ment constantes et que les zones chauffantes sont mutuelle- ment écartées par des intervalles sensiblement constants.

De façon concrète, on peut prévoir que, depuis au moins un côté du four, on chauffe les corps des préformes de façon discontinue à partir de zones de chauffage successives écartées les unes des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, qui constituent les susdites zones chauffantes. En particulier, sur au moins un côté du four, on prévoit plusieurs moyens de chauffage successifs écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplace¬ ment de la préforme. Toutefois, les moyens de chauffage sont constitués en pratique par des tubes rayonnants disponibles dans le commerce dans des longueurs standardisées qui peuvent ne pas correspondre aux longueurs de chauffage précisément souhai¬ tées pour la mise en oeuvre du procédé. Devant la difficul- té, voire l'impossibilité de disposer de tubes ayant la longueur souhaitée, il peut être plus avantageux d'avoir

recours à une variante de mise en oeuvre selon laquelle, sur au moins un côté du four, on prévoit des moyens de chauffage continu et on dispose devant ceux-ci des caches successifs qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.

Cependant, l'aménagement précité des moyens de chauffage, quelle que soit la variante à laquelle on a recours, risque de diminuer la puissance de chauffage d'ensemble du corps de préforme et/ou de conduire à un chauffage d'ensemble irrégulier rendant difficile le maintien d'une température homogène du corps au moins égale à la température de ramollissement du matériau thermoplasti¬ que.

On peut donc préférer obtenir la sélectivité recherchée du chauffage du corps par un aménagement d'une autre partie de l'installation de chauffage, savoir par un aménagement de moyens réflecteurs situés en regard des moyens de chauffage, de l'autre côté de la trajectoire suivie par les préformes. Comme cela a déjà été souligné plus haut, ces moyens réflecteurs sont d'emploi traditionnel dans les fours pour réfléchir vers les corps de préforme la fraction du rayonnement émis par les moyens de chauffage qui est passée entre les corps successifs, afin d'améliorer le rendement du four. Ainsi, conformément à l'invention, on chauffe les corps des préformes depuis un côté du four et, depuis le côté opposé du four, on réfléchit le rayonnement thermique à partir de zones réfléchissantes successives écartées les unes des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, qui constituent les susdites zones chauffantes. Il est alors possible, sur ledit côté opposé du four, soit de prévoir plusieurs réflecteurs successifs écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, soit en variante de prévoir un réflecteur sensiblement continu et de disposer devant celui-ci des caches successifs non réfléchissants qui sont écartés les uns des autres selon

la trajectoire de déplacement de la préforme, soit en variante encore de prévoir une paroi non réfléchissante sensiblement continue et de disposer devant celle-ci des réflecteurs successifs qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.

Bien que la solution d'aménagement des moyens réflecteurs puisse éventuellement être combinée avec la solution d'aménagement des moyens de chauffage, il semble toutefois que sa mise en oeuvre seule permette d'aboutir à une souplesse d'exploitation optimale. En effet, alors que les moyens de chauffage maintenus dans leur configuration traditionnelle assurent la fourniture de l'énergie incidente pour le chauffage d'ensemble du corps, un aménagement approprié des seuls moyens réflecteurs procure la sélec i- vite de chauffage recherchée en surchauffant seulement les portions longitudinales requises du corps au-delà de la température procurée à titre principal par les moyens de chauffage. En outre, le recours à des réflecteurs disconti¬ nus placés devant une paroi continue non réfléchissante se révèle, sur le plan pratique, particulièrement intéressant, car plusieurs ou tous les réflecteurs peuvent être consti¬ tués à l'aide d'une simple plaque convenablement conformée en créneaux successifs et surtout facilement amovible et remplaçable, ce qui simplifie l'adaptation de l'installation pour la fabrication de récipients de types divers.

Dans un autre domaine d'application du procédé conforme à l'invention, on prévoit qu'en outre au moins une portion annulaire du corps de la préforme, ou plusieurs portions annulaires qui sont séparées longitudinalement les unes des autres, est portée à une température inférieure à celle du reste du corps.

Grâce à ce processus, on crée dans le corps de la préforme une ou des portions annulaires relativement moins chaudes qui alternent avec des portions annulaires relative- ment plus chaudes et qui sont aptes à se déformer moins facilement que ces dernières au cours d'une déformation

ultérieure du corps de préforme. La présence d'au moins une portion annulaire relativement moins chaude, moins déforma- ble, se traduit sur le corps du récipient final par une portion annulaire d'épaisseur supérieure à l'épaisseur du reste du corps et qui joue le rôle de zone périmétrique de renfort ou de bague de renfort.

Avantageusement, la mise en oeuvre du procédé s'effectuant en déplaçant la préforme, simultanément mise en rotation sur elle-même, à travers un four de chauffage, on chauffe le corps de la préforme depuis un côté du four et, depuis le côté opposé du four, on ne réfléchit pas le rayonnement thermique dans au moins une zone non réfléchis¬ sante en forme de bande s'étendant sensiblement parallèle¬ ment à la direction du déplacement de la préforme et située en regard d'au moins une portion annulaire du corps de préforme devant être relativement moins chaude, tandis qu'on réfléchit le rayonnement thermique dans au moins une zone réfléchissante en forme de bande s'étendant sensiblement parallèlement à la direction du déplacement de la préforme et située en regard du reste du corps de préforme devant être relativement plus chaud.

Il est souhaitable, pour éviter des effets secondai¬ res indésirables, que les zones non réfléchissantes soient en outre absorbantes pour le rayonnement thermique incident. L'invention propose également, selon un second de ses aspects, un four pour le traitement thermique du corps d'une préforme (ou d'un récipient intermédiaire) en matériau thermoplastique au cours d'un processus de fabrication d'un récipient, tel qu'un flacon ou une bouteille, notamment par un processus de soufflage ou d'étirage/soufflage, qui, étant agencé conformément à l'invention, se caractérise essentiel¬ lement en ce que, étant adapté pour chauffer l'ensemble du corps de la préforme à une température supérieure à la température de ramollissement du matériau, il comporte sur un côté au moins de la trajectoire suivie par la préforme déplacée tout en étant mise en rotation sur elle-même, une

alternance de zones chauffantes et de zones moins ou pas chauffantes situées en regard d'au moins une partie de la longueur du corps de la préforme pour chauffer, à une température encore supérieure à celle du reste du corps de la préfrome, au moins une portion longitudinale du corps de la préforme, ou plusieurs portions longitudinales séparées circonférentiellement les unes des autres, qui s'étend sur au moins ladite partie de la longueur dudit corps, l'espace¬ ment des zones chauffantes étant déterminé en fonction du nombre des portions longitudinales du corps de préforme devant être chauffées preferentiellement et du périmètre du corps de la préforme, de manière telle que les portions longitudinales du corps de préforme à chauffer preferen¬ tiellement se présentent devant des zones chauffantes successives au cours des mouvements de déplacement et de rotation combinés de la préforme tandis que les portions longitudinales intercalaires devant être chauffées de façon moindre se présentent devant des zones successives moins ou pas chauffantes. Avantageusement, la vitesse de déplacement de la préforme et la vitesse de rotation de la préforme sur elle- même étant approximativement constantes, les zones chauffan¬ tes sont mutuellement écartées par des intervalles sensible¬ ment constants. Selon un premier agencement général possible, le four comprend des moyens de chauffage discontinu situés sur au moins un côté du four qui déterminent les susdites zones chauffantes successives écartées les unes des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme. Dans ce cas, il est possible que les moyens de chauffage discontinu comprennent plusieurs organes de chauffage successifs écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplace¬ ment de la préforme, ou bien encore, en variante, il est possible que les moyens de chauffage discontinu comprennent un organe de chauffage continu et des caches successifs qui sont disposés devant celui-ci et qui sont écartés les uns

des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.

Selon un second agencement général possible qui, en pratique, est préféré, le four comporte, sur un de ses côtés, au moins un organe de chauffage et, sur son côté opposé, des moyens de réflexion du rayonnement thermique incident agencés de manière à constituer des zones réflé¬ chissantes successives, écartées les unes des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, qui consti- tuent les susdites zones chauffantes. Dans ce cas, il est possible que lesdits moyens de réflexion comportent, sur ledit côté opposé, plusieurs réflecteurs successifs écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, ou bien encore, en variante, un réflecteur sensiblement continu et, disposés devant celui-ci, des caches successifs non réfléchissants qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme, ou bien encore, dans une variante préférée, une paroi sensiblement continue non réfléchissante et, disposés devant celle-ci, des réflecteurs successifs qui sont écartés les uns des autres selon la trajectoire de déplacement de la préforme.

Dans ce dernier cas, on peut envisager que plusieurs réflecteurs au moins sont réunis dans une même plaque conformée en créneaux successifs et assujettie, de façon amovible, devant ladite paroi non réfléchissante : on obtient alors un agencement simple et surtout facilement modifiable en fonction des types différents de récipients à fabriquer. II est souhaitable, notamment lorsque la paroi non réfléchissante est en outre absorbante pour la longueur d'onde du rayonnement thermique incident, que la paroi non réfléchissante soit refroidie afin d'éviter son echauffement de façon trop importante. Dans un mode de réalisation procurant une souplesse d'exploitation, il est intéressant que la paroi non réflé-

chissante soit constituée sous forme modulaire de façon à pouvoir être aisément adaptée à des préformes de longueurs diverses et, à cet effet, on prévoit que la paroi non réfléchissante soit constituée par un empilement de barreaux dont la face tournée vers 1'intérieur du four est noircie et qui sont avantageusement parcourus par un fluide de refroi¬ dissement.

Pour mettre en oeuvre le procédé de 1 ' invention dans le deuxième .domaine d'application précité, on prévoit plus particulièrement que le four comporte des moyens pour chauffer, à une température moindre que celle du reste du corps de la préforme, au moins une portion annulaire du corps de la préforme, ou plusieurs portions annulaires qui sont séparées longitudinalement les unes des autres. Dans un mode de réalisation préféré, sur un côté de la trajectoire suivie par la préforme déplacée tout en étant mise en rotation sur elle-même, le four comporte des moyens de chauffage et, sur le côté opposé, il comporte au moins une zone non réfléchissante pour le rayonnement thermique, zone non réfléchissante qui est en forme de bande s'étendant sensiblement parallèlement à la direction du déplacement de la préforme et située en regard d'au moins une portion annulaire du corps de préforme devant être relativement moins chaude, et au moins une zone réfléchissante pour le rayonnement thermique, zone réfléchissante qui est en forme de bande s'étendant sensiblement parallèlement à la direc¬ tion du déplacement de la préforme et située en regard du reste du corps de préforme devant être relativement plus chaud. Pour éviter une réémission du rayonnement thermique avec décalage de sa longueur d'ondes qui pourrait perturber le fonctionnement correct du four, il est préférable que les zones ou parois non réfléchissantes soient en outre absor¬ bantes pour le rayonnement thermique incident. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit de certains modes de réalisation plus

particulièrement envisagés et donnés uniquement à titre d'exemples nullement limitatifs. Dans cette description, on se réfère aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 est une vue schématique illustrant les formes obtenues au cours du déroulement d'un procédé à deux étapes successives de soufflage et/ou d'étirage-soufflage conformément à 1 'état de la technique ;

- la figure 2A est une vue en coupe, très schémati¬ que illustrant le principe général de chauffage du corps d'une préforme en matériau thermoplastique dans un four ;

- la figure 2B est une vue très schématique, en coupe transversale, illustrant les défauts présentés par un récipient obtenu à partir d'une préforme traitée thermique- ment conformément à 1'état de la technique ; - les figures 3A et 3B sont des vues schématiques, respectivement en perspective et en coupe transversale, illustrant un premier domaine d'application du procédé de 1'invention ;

- la figure 4 est une vue très schématique, en coupe transversale, illustrant les avantages présentés par un récipient obtenu à partir d'une préforme selon les fig. 3A et 3B traitée thermiquement conformément à 1 'invention ;

- les figures 5 à 9 sont des vues très schématiques de dessus montrant respectivement plusieurs agencements possibles de four conformément à l'invention pour obtenir le chauffage sélectif souhaité des corps de préformes ;

- les figures 10 et 11 sont des vues schématiques respectivement de dessus et de face en perspective d'encore un agencement possible de four conforme à 1 ' invention ; - la figure 12 est une vue schématique illustrant un autre domaine d'application du procédé de 1 ' invention ; et

- la figure 13 est une vue schématique en perspec¬ tive illustrant une mise en oeuvre préférée du procédé de la figure 12. Les explications détaillées qui suivent, en référen¬ ce aux figures annexées, sont plus particulièrement relati-

ves au traitement d'une préforme, étant entendu toutefois que les dispositions exposées pourraient tout aussi bien être mises en oeuvre sur un récipient intermédiaire tel que le récipient intermédiaire 1 2 de la figure 1, comme déjà précisé.

Pour pallier les inconvénients présentés par un chauffage homogène du corps des préformes selon la technique traditionnelle, l'invention propose des moyens permettant, tout en faisant en sorte que 1 'ensemble du corps 2 de la préforme 1 soit chauffé à une température supérieure à la température de ramollissement du matériau thermoplastique, qu'au moins une portion du corps soit à température encore supérieure à celle du reste du corps (tout en faisant bien entendu en sorte que ne soit pas atteinte la température de cristallisation dudit matériau).

Il s'agit de chauffer à une température encore supérieure une portion longitudinale 13 (montrée en grisé sur les figures 3A et 3B pour faciliter la lecture des dessins) , ou plusieurs portions longitudinales qui sont séparées circonférentiellement les unes des autres par des portions moins chaudes 14. Chaque portion longitudinale plus chaude 13 s'étend au moins sur une partie de la longueur du corps 2 et elle a une étendue circonférentielle en corres¬ pondance avec 1 'étendue périphérique et 1 'éloignement de l'axe A de la partie équivalente du corps achevé du réci¬ pient. Bien entendu, les portions plus chaudes et les portions moins chaudes ne présentent pas des limites nettes; il y a une variation progressive de la température entre les unes et les autres, ce qui est du reste parfaitement en concordance avec 1'éloignement progressif de l'axe A des parties les plus éloignées du corps du récipient achevé.

Les portions longitudinales plus chaudes 13 sont aptes à se déformer plus facilement que les portions longitudinales moins chaudes 14 lorsque la préforme est ensuite déformée pour aboutir au corps du récipient, par exemple par déformation par soufflage ou étirage-soufflage

dans un moule approprié.

Ainsi, au cours de cette déformation, les portions relativement plus chaudes 13 ont une faculté d'étirage accrue par comparaison avec les portions relativement moins chaudes 14 : si elles sont déplacées radialement d'une distance (flèches 15 sur la fig. 4) moindre que ces derniè¬ res (flèches 16) à partir de l'axe A de la préforme, leur plus grande facuté de déformation leur confère la possibi¬ lité d'un étirage périphérique plus important ; les portions les plus chaudes 13 sont ainsi en mesure de fournir de la matière (flèches 17) vers les portions relativement les moins chaudes subissant, elles, un déplacement radial supérieur.

Une telle répartition différentielle de la matière rendue possible par un chauffage différencié ou sélectif de diverses portions longitudinales du corps 2 de la préforme 1 réparties circonférentiellement permet d'aboutir finale¬ ment à un corps 10 de récipient définitif qui peut présenter une forme complexe (par exemple carrée comme montré à la fig. 3C, sur laquelle on a représenté ensemble, en coupe transversale, le corps de la préforme et le corps du récipient final) avec une épaisseur e. de paroi approximati¬ vement constante en quelque endroit que ce soit, y compris dans les parties (angles du corps) les plus éloignées de l'axe A de la préforme initiale.

On comprend qu'un traitement thermique approprié du corps de la préforme permet de réaliser de la même manière un récipient final totalement asymétrique (par exemple avec le goulot déporté latéralement par rapport au corps, présence d'une poignée de préhension).

Bien entendu, ce processus de déformation différen¬ cié du matériau thermoplastique n'est pas réservé à la seule paroi latérale du corps, mais peut aussi intervenir pour la formation du fond du récipient. On élimine ainsi une cause de déformation ultérieure (rétreint différencié) apparais¬ sant dans les fonds des récipients fabriqués traditionnelle-

ment lorsqu'ils sont soumis à des contraintes thermiques ou mécaniques.

On recueille ainsi 1'avantage fondamental de pouvoir réaliser des récipients à paroi d'épaisseur approximative- ment constante en tout endroit du corps (c'est-à-dire l'épaule, le fond et la partie comprise entre ceux-ci), épaisseur qui peut être prédéterminée de façon minimale pour procurer la résistance mécanique souhaitée, et on élimine les surépaisseurs inutiles et coûteuses que présentaient, en certains endroits du corps, les récipients fabriqués traditionnellement. Le recours au procédé de l'invention entraîne donc des économies extrêmement importantes sur la quantité de matière première utilisée, et donc sur le coût de fabrication de récipients produits en très grandes séries.

La mise en oeuvre du procédé qui vient d'être décrit, permettant de créer dans le corps de la préforme, des portions longitudinales 13 à température plus élevée peut être conduite de nombreuses façons, en se plaçant ab initio dans le cas pratique courant d'un traitement thermi¬ que effectué sur des préformes en déplacement au sein d'un four. Sur les figures 5 et suivantes qui illustrent les principales solutions techniques envisageables, seules ont été représentés les organes essentiels du four (savoir notamment les organes de chauffage et éventuellement les réflecteurs) qui sont nécessaires à la compréhension de 1' invention.

Une première solution envisageable, schématisée en vue de dessus à la figure 5, consiste, en même temps que les préformes sont déplacées, à les faire tourner sur elles- mêmes avec une vitesse de rotation variable : la préforme tourne lentement (petite flèche 18 devant la préforme 1 située à gauche) lorsqu'une ou plusieurs portions longitudi¬ nales prédéterminées 13 passent devant les organes de chauffage 6, de sorte que cette ou ces portions 13 seront surchauffées, tandis que la préforme tourne plus rapidement

(grande flèche 19 devant la préforme 2 située à droite) lorsqu'une ou plusieurs portions longitudinales 14, autres que la ou les portions 13 précitées, passent devant les organes de chauffage 6, de sorte que cette ou ces portions 14 seront moins chauffées. Si les portions surchauffées 13 sont en nombre pair et diamétralement opposées, des seconds organes de chauffage 6 peuvent être prévus sur le côté opposé du four.

Si cette solution présente 1'avantage de permettre de créer des portions surchauffées 13 en nombre quelconque, elle présente par contre une insuffisance due à la nécessité d'une mise en rotation des préformes avec une vitesse rapidement variable, ce qui est complexe à réaliser techni¬ quement, et donc coûteux, et ce qui exige, là encore, un réaménagement indésirable des installations actuelles.

En lieu et place des solutions précédentes qui s'attachaient à contrôler le mode de déplacement des préformes, il est possible, en conservant aux préformes leur mouvement combiné actuel de déplacement selon 1 'axe D et de rotation sur elles-mêmes (flèche 20 sur la figure 6 et suivantes) , de contrôler de façon adéquate les moyens de chauffage.

Dans la solution représentée à la figure 6, les moyens de chauffage sont constitués par des organes de chauffage 6 situés d'un seul côté du four et répartis de façon discontinue parallèlement à la direction D de déplace¬ ment des préformes avec des intervalles mutuels 21 de façon telle que chaque préforme 1 en rotation présente toujours des portions longitudinales prédéterminées 13 devant les organes de chauffage successifs 6 et des portions longitu¬ dinales prédéterminées 14 devant les intervalles 21 séparant les organes de chauffage 6 successifs.

Le fonctionnement correct de l'installation néces¬ site de concilier la longueur 1 des organes de chauffage, la valeur d. des intervalles séparant les organes de chauffage et le périmètre du corps des préformes. Or, les organes de

chauffage sont en principe constitués par des colonnes de tubes de chauffage disposés parallèlement les uns au-dessus des autres (voir figure 1) ; les tubes couramment disponi¬ bles dans le commerce existent dans un nombre restreint de longueurs différentes, qui risquent de ne pas convenir pour réaliser la solution envisagée. Quant à faire fabriquer une série spéciale de tubes ayant la longueur souhaitée, il s'agirait d'une option beaucoup trop coûteuse.

La solution représentée à la figure 7 permet d'éviter cet inconvénient. On maintient l'agencement traditionnel des organes de chauffage 6 disposés les uns à la suite des autres de façon continue et l'on dispose, devant les organes de chauffage, des masques 22 ayant une longueur d. (correspondant à l'intervalle d. de la figure 6) et écartés les uns des autres d'une distance 1 (correspon¬ dant à la longueur théorique 1 des organes de chauffage de la figure 6) .

Cette solution semble toutefois devoir être, elle aussi, difficile à mettre en oeuvre ; en effet, les masques 22 (par exemple des plaques métalliques) sont placés à proximité immédiate des organes de chauffage 6 de forte puissance thermique et ils sont sujets à des déformations, voire même à une dégradation du matériau constitutif sous l'action de la chaleur. En outre, le chauffage de l'ensemble du corps de la préforme 1, qui doit être porté de façon homogène à une température supérieure à la température de ramollissement du matériau thermoplastique, ne se fait plus que de façon irrégulière et le chauffage homogène souhaité pour le corps devient problématique. Les solutions représentées aux figures 8 à 10 permettent de surmonter ces difficultés. Dans ces solutions, les moyens de chauffage comprennent non seulement des organes de chauffage 6 disposés d'un côté du four, mais encore des moyens de réflexion (comme montré à la figure 1 ) disposés sur le côté opposé du four et aptes à réfléchir le rayonnement thermique passant entre les préformes consécuti-

ves en direction du centre du four, le rendement du four se trouvant ainsi notablement accru.

Ainsi, dans la solution générale représentée à la figure 8, on effectue la réflexion du rayonnement thermique de façon discontinue en des zones 23 disposées de sorte que seules des portions longitudinales 13 des corps de préforme

I soient exposées de ce côté du four, tandis que sur le côté opposé du four les organes de chauffage 6 disposés de façon continue assurent le chauffage homogène requis pour ramollir le matériau thermoplastique de tout le corps. Une paroi non réfléchissante 35 peut, en variante, être disposée en arrière des zones 23, pour arrêter la propagation du rayonnement thermique passant au-delà des zones 23.

Un exemple pratique de réalisation pourrait consis- ter à adjoindre, devant un réflecteur continu 9 souvent déjà présent dans le four (voir figure 1), des masques non réfléchissants (par exemple noirs) 24, placés les uns à la suite des autres de façon discontinue pour laisser apparaî¬ tre le réflecteur 9 sous forme de fenêtres réfléchissantes 23 (fig. 9).

Toutefois, les masques non réfléchissants, absorbant tout ou partie du rayonnement thermique incident, s'échauf¬ fent et, se comportant comme un corps noir, rêémettent vers les préformes un rayonnement à fréquence modifiée qui risque de perturber le processus de chauffage sélectif des corps des préformes. Pour éviter cet inconvénient, il conviendra donc de refroidir les masques 24.

La solution technique représentée aux figures 10 et

II permet de résoudre toutes les difficultés rencontrées avec les autres solutions passées en revue plus haut, y compris avec la solution de la figure 9. Toutes choses étant identiques par ailleurs, comme montré à la figure 10, on agence le côté du four opposé aux organes de chauffage 6 avec une surface 25 continue non réfléchissante et absor- bante pour le rayonnement thermique incident ( surface noire). Sur cette surface on rapporte des plaques réfléchis-

santés 26 disposées les unes à la suite des autres et écartées les unes des autres de manière telle que 1 'on obtienne le surchauffage sélectif souhaité de portions longitudinales prédéterminées 13 des corps des préformes. En pratique, comme montré sur la figure 11 en perspective, on constitue une paroi modulaire 27 formée par un empilement de barreaux 28 présentant une face 29, tournée vers le centre du four, qui est noircie (face non réfléchis¬ sante et absorbante), l'ensemble des faces 29 constituant la surface 25 précitée. Les barreaux 28 sont munis d'un perçage longitudinal 30 raccordé, à ses extrémités, à un circuit 31 de circulation d'un fluide de refroidissement (par exemple de 1 'eau) .

Les plaques réfléchissantes 26 peuvent faire partie intégrante d'une pièce métallique unique 32 découpée en créneaux. Sur la figure 11, le rayonnement thermique incident est schématisé par des flèches 33 et le rayonnement thermique réfléchi par les plaques 26 est schématisé par des flèches brisées 34. Cet agencement, outre qu'il conduit à un fonctionne¬ ment fiable de l'installation, se révèle également d'une utilisation très souple et, par une modification du nombre des barreaux 28 et par un échange de la pièce 32, s'adapte rapidement et aisément à des modification des dimensions des préformes et du nombre de portions longitudinales surchauf¬ fées pour chaque corps de préforme.

En combinaison avec les dispositions qui précèdent, on peut en outre faire en sorte qu'au moins une portion annulaire 36 du corps 2 de la préforme 1, ou plusieurs portions annulaires 36 qui sont séparées longitudinalement les unes des autres, soit à une température inférieure à celle du reste du corps (tout en restant, là encore, supérieure à la température de ramollissement du matériau thermoplastique). Comme montré à la fig. 12, sur laquelle les portions annulaires 36 moins chaudes sont représentées en grisé, il en résulte, aux emplacements correspondants du

corps 37 du récipient définitif 38 obtenu après déformation (soufflage ou étirage-soufflage), des zones périmétriques 39 qui possèdent une épaisseur sensiblement supérieure à l'épaisseur de la paroi du reste du corps. La création de portions annulaires 36 de température inférieure à celle du reste du corps ne peut pas, en pratique, être obtenue de façon simple par une mise en place judicieuse des tubes de chauffage disposés sur un côté du four en raison de la propagation non directive du rayonne- ment thermique et du chevauchement des rayonnements en provenance de deux tubes voisins. De ce fait, il est intéressant, pour parvenir au but recherché, de mettre en oeuvre, ici encore, les variations de chauffage du corps introduites par des zones réfléchissantes et non réfléchis- santés convenablement disposées en regard du corps des préformes en mouvement.

A cette fin, comme montré à la fig. 13, on dispose, en regard des moyens de chauffage (non visibles sur la fig. 13), un panneau 40 (ou un ensemble de panneaux ou analogue) dont la face tournée vers l'intérieur du four est divisée, verticalement, en une alternance de bandes horizontales soit réfléchissantes 41 en regard des zones du corps 2 des préformes devant être relativement plus chaudes, soit non réfléchissantes 42 en regard des zones 36 du corps 2 des préformes devant être relativement moins chaudes.

Les zones non réfléchissantes sont de préférence absorbantes pour le rayonnement thermique incident, de manière à éviter les réémissions.

La combinaison des chauffages de portions longitudi- nales et annulaires du corps de préforme peut permettre la fabrication de récipients de formes particulièrement complexes (notamment asymétriques) ayant des parois d'épais¬ seur relativement constantes sauf en une ou plusieurs zones périmétriques plus épaisses qui jouent le rôle de renforts mécaniques facilitant la préhension du récipient.

On comprendra en outre qu'un procédé incluant

plusieurs étapes successives de soufflage et/ou d'étirage- soufflage se prête particulièrement bien à de nombreuses possibilités de traitement de portions longitudinales et/ou annulaires de la préforme et/ou du ou des récipients intermédiaires. En effet, une combinaison de chauffage de portions longitudinales et annulaires peut être effectuée :

- sur la préforme seulement (comme expliqué plus haut) ,

- sur un récipient intermédiaire seulement, - sur la préforme et sur un récipient intermédiaire.

Il est également possible d'effectuer le chauffage de portions longitudinales sur la préforme seule et le chauffage de portions annulaires sur un récipient intermé¬ diaire seul (ou inversemen ) . De même, si une combinaison de traitements thermi¬ ques n'est pas souhaitée, on peut réaliser un chauffage de portions longitudinales (ou annulaires) sur la préforme seule ou sur un récipient intermédiaire seul ; ou bien encore on peut réaliser un chauffage de portions longitudi- nales (ou annulaires) sur la préforme, puis à nouveau sur un récipient intermédiaire.

Le procédé conforme à 1 'invention se prête donc à une très grande souplesse de mise en oeuvre.

Comme il va de soi et comme il résulte déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réalisation qui ont été plus particulièrement envisagés ; elle en embrasse, au contraire toutes les variantes.