Titre de l'invention : Procédé et ensemble d’emboutissage comportant une pince rotative

[1] La présente invention revendique la priorité de la demande française 2111156 déposée le 21 octobre 2021 , dont le contenu (texte, dessins et revendications) est ici incorporé par référence.

[2] Le contexte technique de la présente invention est celui de l’usinage des pièces de tôlerie de grandes dimensions, notamment dans le domaine de l’industrie automobile. Plus particulièrement, l’invention a trait à un procédé d’emboutissage et à un ensemble d’emboutissage.

[3] Les ensembles d’emboutissage sont des machines-outils largement utilisées dans le domaine de l’industrie automobile, notamment pour la découpe de certaines pièces de tôleries, telles que par exemple des parties de la carrosserie de véhicules automobiles.

[4] De tels ensembles d’emboutissage comportent généralement un bâti fixe, une embase supportant une pièce à découper, l’embase étant située à distance et en regard du bâti fixe, une presse située entre l’embase et le bâti supérieur, la presse étant configurée pour générer un déplacement relatif entre, d’une part, le bâti supérieur et/ou l’embase et, d’autre part, une lame de découpe solidaire de la presse, de sorte à pouvoir exercer un effort de cisaillement sur la pièce à découper prise entre la lame de découpe et l’embase.

[5] Un inconvénient connu de ces ensembles d’emboutissage résulte de leur usage intensif pour découper de grandes séries de pièces de tôlerie. En effet, les chutes formées par les parties desdites pièces de tôleries qui ont été découpées par l’ensemble d’emboutissage doivent être extraites de l’ensemble d’emboutissage afin de pouvoir continuer à fonctionner correctement. Cet évacuation n’est pas toujours possible ou ne se déroule pas toujours de la bonne manière, un grand nombre de chutes pouvant ainsi demeurer en place, sous l’ensemble d’emboutissage. Ces empilements successifs conduisent à un bourrage de l’ensemble d’emboutissage, entraînant alors son dysfonctionnement. Il faut alors intervenir manuellement pour dégager les chutes ainsi accumulées. Ces opérations nécessitent d’interrompre la chaîne de fabrication, diminuant les cadences de production et les rendements économiques de tels ensembles d’emboutissage.

[6] Pour contourner ce problème, on connaît le redécoupage de certaines chutes formées par l’ensemble d’emboutissage afin de rendre possible leur évacuation par simple effet de la gravitée dans des bacs de rétention placés en dessous de l’ensemble d’emboutissage. Cependant, ces opérations de redécoupage nécessitent une complexité d’outil accrue et/ou une complexité fonctionnelle qui n’est pas nécessairement souhaitée.

[7] On connaît aussi l’utilisation de poussoirs qui, placés au niveau de l’embase de l’ensemble d’emboutissage, permettent de faciliter l’expulsion de la chute formée par lui, en la poussant en direction des bacs de rétention placés en dessous de l’ensemble d’emboutissage. Là encore, l’inconvénient de cette solution réside dans une complexification matérielle et/ou fonctionnelle de l’ensemble d’emboutissage. En outre, il n’est pas toujours possible de placer de tels poussoirs sur des ensembles d’emboutissage.

[8] Par ailleurs, il arrive que la chute se déforme avec le poussoir plutôt que d’être poussée et évacuée par lui en direction des bacs de rétention. Dans ce cas, la chute de découpe reste bloquée dans la partie inférieure de l’ensemble d’emboutissage, au niveau de l’embase. Là encore, ces chutes bloquées finissent par s’empiler jusqu’à former une surépaisseur de chutes pouvant entrainer un mauvais positionnement de la pièce à découper, voire former un bourrage pouvant aller jusqu’à casser la lame de découpe de l’ensemble d’emboutissage.

[9] La présente invention a pour objet de proposer un nouveau procédé d’emboutissage et un nouvel ensemble d’emboutissage afin de répondre au moins en grande partie aux problèmes précédents et de conduire en outre à d’autres avantages.

[10] Un autre but de l’invention est de faciliter la fabrication en grande série de pièces de tôlerie par emboutissage.

[11] Un autre but de l’invention est de proposer limiter l’empilement des chutes dans l’ensemble d’emboutissage et lors de son utilisation prolongée. [12] Un autre but de l’invention est de faciliter l’évacuation des chutes lors de la mise en œuvre de l’utilisation de l’ensemble d’emboutissage.

[13] Un autre but de l’invention est d’augmenter les cadences d’usinage, en limitant notamment les temps de pause, de maintenance ou de non-utilisation de l’ensemble d’emboutissage.

[14] Selon un premier aspect de l’invention, on atteint au moins l’un des objectifs précités avec un procédé d’emboutissage par un ensemble d’emboutissage comportant une embase supportant une pièce à découper, une presse configurée pour pouvoir générer un déplacement relatif entre l’embase et une lame de découpe solidaire de la presse, de sorte à exercer un effort de cisaillement sur la pièce à découper prise entre la lame de découpe et l’embase, le procédé d’emboutissage comportant les étapes suivantes :

[15] - une étape de dépôt de la pièce à découper sur l’embase de l’ensemble d’emboutissage, la presse et la lame de découpe étant situées à distance de l’embase afin de permettre le dépôt de la pièce à découper ;

[16] - une étape d’abaissement de la presse en direction de l’embase, de sorte à approcher la lame de découpe contre la pièce à découper ;

[17] - une étape de découpage de la pièce à découper par la lame de découpe, résultant de la génération d’un effort de compression sur ladite pièce à découper prise entre la lame de découpe et l’embase.

[18] Conformément à l’invention selon son premier aspect, le procédé d’emboutissage comporte en outre les étapes suivantes :

[19] - une étape d’approchement d’une pince permettant de saisir une partie terminale de la pièce à découper située au-delà de la lame de découpe relativement à l’embase, l’étape d’approchement étant concomitant de l’étape d’abaissement ;

[20] - une étape de préhension de la partie terminale de la pièce à découper par la pince, l’étape de préhension étant concomitante ou préalable à l’étape de découpage ; [21] - une étape d’évacuation de la partie terminale résultant de la configuration de la pince dans un état d’évacuation de la partie terminale, l’étape d’évacuation étant postérieure à l’étape de découpage.

[22] L’étape de dépôt de la pièce à découper sur l’embase peut être réalisée par tout moyen, et notamment par un automate complémentaire à l’ensemble d’emboutissage. Elle vise à placer la pièce à découper sur l’embase et en regard de la presse et de la lame découpe avant l’étape de découpage.

[23] L’étape d’abaissement de la presse en direction de l’embase vise à produire un déplacement relatif entre la presse et de l’embase, de sorte à approcher la lame de découpe contre la pièce à découper. A cet effet, l’ensemble d’emboutissage comporte avantageusement des moyens de guidage linéaire afin d’autoriser une translation relative entre la presse et l’embase. Durant cette étape d’abaissement, la pièce à découper est maintenue contre l’embase.

[24] L’étape de découpage succède directement à l’étape d’abaissement. L’étape découpage consiste en l’application de l’effort de compression contre la pièce à découper par la lame de découpe, par l’intermédiaire de la presse qui continue à produire le déplacement relatif entre ladite presse et l’embase, tel qu’évoqué précédemment.

[25] L’étape d’approchement de la pince consiste à placer la pince à proximité directe de la partie terminale de la pièce à découper. En d’autres termes, la pince est orientée et/ou déplacée d’une manière telle qu’elle se trouve dans une configuration dans laquelle elle puisse saisir la partie terminale de la pièce à découper.

[26] L’étape de préhension de la partie terminale de la pièce à découper par la pince consiste en une étape de configuration de mâchoires de la pince afin saisir par un bord la partie terminale.

[27] L’étape d’évacuation de la partie terminale résultant de la configuration de la pince dans un état d’évacuation de la partie terminale, l’étape d’évacuation étant postérieure à l’étape de découpage. L’étape d’évacuation comporte une étape de déplacement et/ou de rotation de la pince de sorte à extraire la partie terminale de l’embase et/ou de la presse et de pouvoir placer la partie terminale de la pièce à découper dans un bac de récupération de l’ensemble d’emboutissage. [28] Bien entendu, le procédé d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention n’est pas limité à son usage dans le domaine de l’automobile. Il est adapté à la découpe de pièces métallique ou non présentées sous formes de plaque ou de feuilles, planes ou non, et pouvant être découpées par emboutissage.

[29] Le procédé d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention permet ainsi de faciliter la fabrication en grande série de pièces de tôlerie par emboutissage, puisque la pince permet d’extraire chaque chute produite par l’ensemble d’emboutissage lors de son fonctionnement. Ainsi, l’invention permet de limiter l’empilement des chutes dans l’ensemble d’emboutissage et lors de son utilisation prolongée.

[30] Consécutivement, il est possible d’augmenter les cadences d’usinage, en limitant notamment les temps de pause, de maintenance ou de non-utilisation de l’ensemble d’emboutissage, rendant ce dernier plus efficace et plus rentable.

[31] D’une manière particulièrement astucieuse, l’étape d’approche est réalisée par un couplage purement mécanique entre la pince et la presse, le mouvement de la pince étant déclenché et conduit par le seul mouvement de la presse relativement à l’embase. En d’autres termes, la pince et la presse sont liées entre elles au travers d’une liaison mécanique qui induit le mouvement de la pince lorsque la presse est en mouvement.

[32] Le procédé d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention comprend avantageusement au moins un des perfectionnements ci-dessous, les caractéristiques techniques formant ces perfectionnements pouvant être prises seules ou en combinaison :

[33] - l’étape d’approchement comporte une étape de rotation de la pince depuis une configuration angulaire dite de stationnement vers une configuration angulaire dite de saisie. La pince est ainsi en rotation autour d’un axe de rotation.

[34] Au moins 90° entre la configuration de stationnement et la configuration de saisie.

[35] - l’étape d’approchement comporte une étape de translation de la pince relativement à l’embase, la pince étant solidaire de la lame de découpe. [36] - l’étape d’approchement consiste en un mouvement hélicoïdal de la pince relativement à l’embase.

[37] - l’étape de préhension comporte une étape de fermeture de deux mâchoires de la pince, les mâchoires étant articulées l’une par rapport à l’autre et pilotée par une commande pneumatique.

[38] - l’étape d’évacuation comporte une étape de rotation de la pince depuis la configuration de saisie vers une configuration angulaire dite d’évacuation.

[39] Au moins 90° entre la configuration de saisie et la configuration d’évacuation.

[40] Selon un deuxième aspect de l’invention, il est proposé un ensemble d’emboutissage comportant (i) un bâti supérieur, (ii) une embase supportant une pièce à découper, l’embase étant située à distance et en regard du bâti supérieur, (iii) une presse située entre l’embase et le bâti supérieur, la presse étant configurée pour générer un déplacement relatif entre, d’une part, le bâti supérieur et/ou l’embase et, d’autre part, une lame de découpe solidaire de la presse, de sorte à pouvoir exercer un effort de cisaillement sur la pièce à découper prise entre la lame de découpe et l’embase, (iv) une pince permettant de saisir une partie terminale de la pièce à découper située au-delà de la lame de découpe relativement à l’embase, la pince étant mobile relativement au bâti supérieur et/ou à l’embase, et (v) une unité de commande configurée pour mettre en œuvre le procédé d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention ou selon l’un quelconque de ses perfectionnements.

[41] La pince est préférentiellement située à l’opposé de l’embase relativement à la lame de découpe. De manière particulièrement avantageuse, l’ensemble d’emboutissage comporte une liaison hélicoïdale entre la pince et le bâti supérieur et/ou l’embase. D’une manière générale, l’ensemble d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention comporte une liaison mécanique reliant la pince à la presse, ladite liaison mécanique autorisant et induisant le mouvement de la pince lorsque la presse est animée d’un mouvement relatif par rapport à l’embase. D’une manière préférentielle, la liaison mécanique est du type d’une transformation d’un mouvement de translation de la presse en un mouvement de rotation de la pince, éventuellement complété d’un mouvement de translation analogue à celui de la presse. [42] Selon un mode de réalisation, l’ensemble d’emboutissage comporte un circuit pneumatique configuré pour permettre de piloter l’ouverture et la fermeture de la pince.

[43] Des modes de réalisation variés de l’invention sont prévus, intégrant selon l’ensemble de leurs combinaisons possibles les différentes caractéristiques optionnelles exposées ici.

[44] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront encore au travers de la description qui suit d’une part, et de plusieurs exemples de réalisation donnés à titre indicatif et non limitatif en référence aux dessins schématiques annexés d’autre part, sur lesquels :

[45] [Fig.1] illustre une vue schématique de profil de l’ensemble d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention et dans un premier état ;

[46] [Fig.2] illustre une vue schématique de dessus de l’ensemble d’emboutissage illustré sur la FIGURE 1 ;

[47] [Fig.3] illustre une vue schématique de profil de l’ensemble d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention et dans un deuxième état ;

[48] [Fig.4] illustre une vue schématique de dessus de l’ensemble d’emboutissage illustré sur la FIGURE 3 ;

[49] [Fig.5] illustre une vue schématique de profil de l’ensemble d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention et dans un troisième état ;

[50] [Fig.6] illustre une vue schématique de dessus de l’ensemble d’emboutissage illustré sur la FIGURE 5 ;

[51] [Fig.7] illustre une vue schématique de profil de l’ensemble d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention et dans un cinquième état ;

[52] [Fig.8] illustre une vue schématique de dessus de l’ensemble d’emboutissage illustré sur la FIGURE 7;

[53] [Fig.9] illustre une vue schématique de profil de l’ensemble d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention et dans un sixième état ;

[54] [Fig .10] illustre une vue schématique de dessus de l’ensemble d’emboutissage illustré sur la FIGURE 9 ; [55] [Fig.11] illustre une vue schématique de profil de l’ensemble d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention et dans un septième état ;

[56] [Fig .12] illustre une vue schématique de dessus de l’ensemble d’emboutissage illustré sur la FIGURE 11 ;

[57] [Fig.13] illustre une vue schématique de profil de l’ensemble d’emboutissage conforme au premier aspect de l’invention et dans un huitième état ;

[58] [Fig.14] illustre une vue schématique de dessus de l’ensemble d’emboutissage illustré sur la FIGURE 13 ;

[59] [Fig.15] illustre une vue synoptique du procédé d’emboutissage conforme au deuxième aspect de l’invention.

[60] Bien entendu, les caractéristiques, les variantes et les différentes formes de réalisation de l'invention peuvent être associées les unes avec les autres, selon diverses combinaisons, dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres. On pourra notamment imaginer des variantes de l’invention ne comprenant qu’une sélection de caractéristiques décrites par la suite de manière isolées des autres caractéristiques décrites, si cette sélection de caractéristiques est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l’invention par rapport à l’état de la technique antérieur.

[61] En particulier, toutes les variantes et tous les modes de réalisation décrits sont combinables entre eux si rien ne s’oppose à cette combinaison sur le plan technique.

[62] Sur les figures, les éléments communs à plusieurs figures conservent la même référence.

[63] Les FIGURES 1 à 14 illustrent à la fois un exemple schématique de réalisation d’un ensemble d’emboutissage 1 conforme au deuxième aspect de l’invention, à divers étape d’un procédé d’emboutissage 2 conforme au premier aspect de l’invention. Le procédé d’emboutissage 2 est représenté de manière schématique et synthétique au travers de la FIGURE 15 et de manière plus explicite au travers des FIGURES 1 à 15.

[64] Conformément à l’invention, l’ensemble d’emboutissage 1 comporte :

[65] - un bâti supérieur 11 ; [66] - une embase 12 supportant une pièce à découper PC, l’embase 12 étant située à distance et en regard du bâti supérieur 11 ;

[67] - une presse 13 située entre l’embase 12 et le bâti supérieur 11 , la presse 13 étant configurée pour générer un déplacement relatif entre, d’une part, le bâti supérieur 11 et/ou l’embase 12 et, d’autre part, une lame de découpe 14 solidaire de la presse 13, de sorte à pouvoir exercer un effort de cisaillement sur la pièce à découper PC prise entre la lame de découpe 13 et l’embase 12 ;

[68] - une pince 15 permettant de saisir une partie terminale PT de la pièce à découper PC située au-delà de la lame de découpe 13 relativement à l’embase 12, la pince 15 étant mobile relativement au bâti supérieur 11 et/ou à l’embase 12 ;

[69] - une unité de commande configurée pour piloter l’ensemble d’emboutissage selon le procédé d’emboutissage 2 conforme au premier aspect de l’invention.

[70] Le bâti supérieur 11 est fixe ou, préférentiellement, mobile en translation relativement à l’embase 12. En effet, dans ce cas la translation du bâti supérieur emporte simultanément un déplacement de la presse 13 et de la lame de découpe 14. Cette mobilité en translation, dite générale, permet de mettre en appui la presse 13 contre la pièce à découper PC, et plus particulièrement de placer ladite pièce à découper PC en étau entre la presse 13 et l’embase 12.

[71] L’embase 12 sert à la fois à former une surface de dépôt de la pièce à découper PC, mais aussi à former une contrepièce contre laquelle la presse 13 exerce une pression pour simultanément maintenir en position la pièce à découper PC, mais aussi pour pouvoir exercer un effort de cisaillement sur la partie terminale PT de la pièce à découper située au-delà d’un bord de cisaillement 121 de l’embase 12.

[72] Le bord de cisaillement 121 est situé à l’aplomb de la lame de découpe 14.

[73] La presse 13 est mobile en translation relativement à l’embase 12 d’une part, et éventuellement simultanément mobile en translation par rapport au bâti supérieur 11. Préférentiellement, la presse 13 est liée solidairement au bâti supérieur 11 par l’intermédiaire d’une liaison linéique autorisant une translation en direction de l’embase 12 afin de pouvoir exercer une pression contre la pièce à découper PC ; et le bâti supérieur 11 est mobile en translation relativement à l’embase 12 afin de pouvoir « ouvrir » l’ensemble d’emboutissage 1 afin de permettre l’insertion d’une nouvelle pièce à découper PC.

[74] La lame de découpe 14 est configurée pour pouvoir cisailler la pièce à découper PC, grâce à un bord tranchant situé en regard de l’embase 12. En particulier, la lame de découpe 14 est située au-delà du bord de cisaillement 121 de l’embase, de sorte que le bord tranchant de la lame de découpe 14 puisse découper par cisaillement la partie terminale PT de la pièce à découper PC et permettre ainsi son détachement.

[75] De manière particulièrement avantageuse, l’ensemble d’emboutissage 1 comporte une pince 15 qui permet de saisir la partie terminale PT de la pièce à découper PC lors d’une étape spécifique du procédé d’emboutissage qui sera décrit ultérieurement. La pince 15 comporte un axe de rotation 1 et, à une extrémité libre de ce dernier, deux mâchoires 152 qui permettre de saisir par préhension la partie termine la PT de la pièce à découper PC, une fois les opérations de cisaillement réalisées.

[76] Afin de permettre un fonctionnement parfaitement synchrone de la pince 15, de la presse 13 et de la lame de découpe 14, la pince 15 est préférentiellement solidaire de la lame de découpe 14 par l’intermédiaire d’une liaison mécanique 16 autorisant au moins une rotation et/ou une translation. En particulier, la liaison mécanique 16 est configurée pour permettre d’établir la pince 15 :

[77] - dans un état de préhension lorsque la partie terminale PT est en cours de découpage par la lame de découpe 14 ou directement après cette opération ;

[78] - dans un état d’évacuation de la partie terminale PT lorsque la presse 13 et la lame de découpe 14 s’éloignent à nouveau de l’embase 12 postérieurement à l’opération de découpage ; et

[79] - dans un état stationnaire lorsque le bâti supérieur 11 et la presse 13 sont simultanément relevés dans une position distale de l’embase 12, afin de permettre l’insertion d’une nouvelle pièce à découper PC.

[80] Dans le cas où la pince 15 est mobile en rotation au tour d’un axe 151 , un premier angle séparant l’état stationnaire de l’état de préhension de la pince 15 est au moins égal à 90° relativement à l’axe 151 de rotation de ladite pince. Complémentairement, un deuxième angle séparant l’état d’évacuation de l’état de préhension de la pince 15 est au moins égal à 90° relativement à l’axe 151 de rotation de ladite pince, l’état de préhension étant préférentiellement distant angulairement de 180° de l’état d’évacuation.

[81] De manière particulièrement avantageuse, la liaison mécanique 16 reliant la pince 15 à la lame de découpe 14 et/ou au bâti supérieur 11 et/ou à l’embase 12 est du type d’une liaison hélicoïdale. Cette configuration permet ainsi de convertir le mouvement de translation opéré entre la presse 13 et l’embase 12 et/ou entre le bâti supérieur 11 et l’embase 12 en un mouvement de rotation de la pince 15 concomitamment à un mouvement de translation parallèle à celui de la presse 13 et/ou du bâti supérieur 11 et/ou de l’embase 12.

[82] Selon une mise en œuvre particulièrement astucieuse, le mouvement de la pince 15 est induit par le mouvement de la presse 13 et/ou de la lame de découpe 14. Ainsi, la pince 15 n’est pas actionnée par un organe moteur. Au contraire, son mouvement dérive, via une éventuelle transformation mécanique, de celui de la presse 13 et/ou de la lame de découpe 14 lorsque l’une ou l’autre est approchée de l’embase 12 pour procéder au découpage de la pièce à découper PC.

[83] Complémentairement, l’ensemble d’emboutissage 1 comporte un circuit pneumatique permettant de piloter l’ouverture et la fermeture des mâchoires 152 de la pince 15. En particulier, le circuit pneumatique est configuré pour piloter une ouverture des mâchoires 152 de la pince 15 lorsque celle-ci dans son état d’évacuation de la partie terminale PT afin de permettre une libération de celle-ci. Le circuit pneumatique est configuré pour piloter une ouverture des mâchoires 152 de la pince 15 lorsque celle-ci dans son état stationnaire. Le circuit pneumatique est configuré pour piloter une fermeture des mâchoires 152 de la pince 15 lorsque celle-ci dans son état de préhension de la partie terminale PT afin de pouvoir la saisir lors du découpage de la pièce à découper PC.

[84] Le procédé d’emboutissage 2 conforme au premier aspect de l’invention va maintenant être décrit en référence aux FIGURES 1 à 15. A titre de remarques liminaires, le procédé d’emboutissage 2 comporte une ou plusieurs étapes permettant de mettre en œuvre l’ensemble d’emboutissage 1 tel que décrit précédemment dans l’un quelconque de ses états évoqués dans les paragraphes précédents.

[85] Le procédé d’emboutissage 2 comporte les étapes suivantes :

[86] - une étape de dépôt 21 de la pièce à découper PC sur l’embase 12 de l’ensemble d’emboutissage 1 , la presse 13 et la lame de découpe 14 étant situées à distance de l’embase 12 afin de permettre le dépôt de la pièce à découper PC. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 lors de l’étape de dépôt 21 est plus précisément illustré par les FIGURES 1 et 2. Dans cet état, la pince 15 est dans son état stationnaire ;

[87] - une étape d’abaissement 22 de la presse 13 en direction de l’embase 12, de sorte à approcher la lame de découpe 14 contre la pièce à découper PC. En particulier, l’étape d’abaissement 22 comporte une première phase 221 dans laquelle la presse 13 est abaissée contre la pièce à découper PC, de sorte à la prendre en étau entre ladite presse 13 et l’embase 12 ; et l’étape d’abaissement comporte une deuxième phase 222 durant laquelle le bâti supérieur 11 est abaissé en direction de la presse 13 et de l’embase 12 afin d’approcher la lame de découpe 14 contre la pièce à découper PC. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 durant la première phase 221 de l’étape d’abaissement 22 est illustré sur les FIGURES 3 et 4. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 durant la deuxième phase 222 de l’étape d’abaissement 22 est illustré sur les FIGURES 5 et 6 ;

[88] - une étape d’approchement 23 de la pince 15, l’étape d’approchement 23 étant concomitant de l’étape d’abaissement 22. De manière préférentielle, l’étape d’approchement 23 prend la forme d’une transformation hélicoïdale du mouvement de translation du bâti supérieur 11 en direction de l’embase 12 en un mouvement de rotation de la pince 15 autour de son axe 151 , accompagné d’un mouvement de translation de ladite pince 15 afin de la faire se rapprocher de la partie terminale PT à saisir. Comme évoqué précédemment, l’étape d’approchement 23 prend la forme d’un mouvement induit par l’étape d’abaissement 22. En d’autres termes, l’étape d’approchement 23 n’est pas une étape motrice ou pilotée directement par un organe moteur. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 durant l’étape de d’approchement 23 est illustré sur les FIGURES 5 et 6 ; [89] - une étape de découpage 24 de la pièce à découper PC par la lame de découpe 14, résultant de la génération d’une compression de ladite pièce à découper PC prise entre la lame de découpe 14 et l’embase 12, provoquant un effort de cisaillement sur la partie terminale PT et conduisant à un détachement de celle-ci par rapport à la pièce à découper PC. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 durant l’étape de découpage 24 est illustré sur les FIGURES 7 et 8 ;

[90] - une étape de préhension 25 de la partie terminale PT de la pièce à découper PC par la pince 15, l’étape de préhension 25 étant concomitante ou préalable à l’étape de découpage 24. Durant cette étape de préhension 25, selon un premier mode de réalisation, les mâchoires 152 de la pince 152 sont pilotées, préférentiellement par un circuit pneumatique, afin de se refermer sur la partie terminale PT et de s’en saisir et de la maintenir en position lors de l’étape de découpage 24. Selon un deuxième mode de réalisation préféré, durant cette étape de préhension 25, les mâchoires 152 de la pince 15 sont maintenue ouvertes autour de la partie terminale PT. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 durant l’étape de préhension 25 est illustré sur les FIGURES 7 et 8, pour le deuxième mode de réalisation ;

[91] - une étape de remontée 26 du bâti supérieur 11 , durant laquelle la lame de découpe 14 est éloignée de la pièce à découper PC et de la partie terminale PT qui vient d’être découpée et détachée de ladite pièce à découper PC. Dans le premier mode de réalisation évoqué précédemment, la partie terminale PT est déjà retenue par la pince 15 dont les mâchoires sont déjà fermées. Dans le deuxième mode de réalisation évoqué précédemment, les mâchoires 152 de la pince 152 sont pilotées, préférentiellement par un circuit pneumatique, afin de se refermer sur la partie terminale PT et de s’en saisir et de la maintenir en position lors de la remontée de la lame de découpe 14 durant l’étape de remontée 26. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 durant l’étape de remontée 26 est illustré sur les FIGURES 9 et 10 ;

[92] - une étape d’évacuation 27 de la partie terminale PT résultant de la configuration de la pince 15 dans son état d’évacuation de la partie terminale P, l’étape d’évacuation 27 étant postérieure à l’étape de découpage 25. Pour se faire, l’étape d’évacuation 27 comporte préférentiellement une première étape 271 de rotation de la pince 15 autour de son axe 151 afin d’orienter les mâchoires 152, et la partie terminale PT qu’elles portent, selon une orientation opposée au bord de cisaillement 121 de l’embase 12 relativement à l’axe 151. Par la suite, l’étape d’évacuation 27 comporte une deuxième étape 272 de pilotage de la pince 15 afin d’ouvrir les mâchoires 152 et permettre ainsi la libération de la partie terminale PT qu’elles portaient, afin de la laisser tomber par gravité vers des bacs de récupération de l’ensemble d’emboutissage 1. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 durant la première étape 271 de l’étape d’évacuation 27 est illustré sur les FIGURES 11 et 12. L’état de l’ensemble d’emboutissage 1 durant la deuxième étape 272 de l’étape d’évacuation 27 est illustré sur les FIGURES 13 et 14.

[93] En synthèse, l’invention concerne un ensemble d’emboutissage 1 comportant une pince 15 configurée pour permettre une préhension d’une partie terminale PT d’une pièce à découper PC découpée par une lame de découpe 14 de l’ensemble d’emboutissage 1 , la pince 15 étant mobile en rotation et/ou en translation par rapport à une embase 12 de l’ensemble d’emboutissage 1 et contre laquelle la pièce à découper PC est tenue en étau. La mobilité de la pince 15 est induite par le mouvement d’un bâti supérieur 11 de l’ensemble d’emboutissage 1 ou de la presse 13, relativement à l’embase 12. l’invention concerne aussi un procédé d’emboutissage 2 mettant en œuvre une telle pince 15 d’un tel ensemble d’emboutissage 1 .

[94] Bien sûr, l’invention n’est pas limitée aux exemples qui viennent d’être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l’invention. Notamment, les différentes caractéristiques, formes, variantes et modes de réalisation de l’invention peuvent être associées les unes avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres. En particulier, toutes les variantes et modes de réalisation décrits précédemment sont combinables entre eux.