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Title:
METHOD FOR BREAKING A GLASS SHEET
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/211201
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for breaking a glass sheet (10), comprising: - a step of tracing a score line (12) on a first face (10a) of the glass sheet (10), the score line (12) delimiting an exterior part (16) and an interior part (14) of the glass sheet (10), - a step of positioning a support (30) facing said score line (12) on the side (10b) of the glass sheet (10) opposite said first face (10a), and - a step of breaking by simultaneous application of at least a first force (F1) on the exterior part (16) of the glass sheet (10) and of at least a second force (F2) on the interior part (14) of the glass sheet (10).

Inventors:
NOGRET AXEL (FR)
DUMENIL THIERRY (FR)
BURELOUX DOMINIQUE (FR)
Application Number:
PCT/FR2018/051144
Publication Date:
November 22, 2018
Filing Date:
May 07, 2018
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN (FR)
International Classes:
C03B33/033; C03B33/04
Foreign References:
US5398857A1995-03-21
US4226153A1980-10-07
US3520457A1970-07-14
FR2379490A11978-09-01
US2504655A1950-04-18
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
SAINT-GOBAIN RECHERCHE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Procédé de rompage d'une feuille de verre (10), comprenant au moins les étapes suivantes :

- une étape de traçage d'un trait de découpe (12) sur une première face (10a) de la feuille de verre (10), le trait de découpe (12) délimitant une partie extérieure

(16) et une partie intérieure (14) de la feuille de verre (10),

- une étape de mise en place d'un support (30) en regard dudit trait de découpe (12), du côté (10b) de la feuille de verre (10) opposé à ladite première face (10a), et

- une étape de rompage par application simultanée d'au moins une première force (F1 ) sur la partie extérieure (16) de la feuille de verre (10) et d'au moins une deuxième force (F2) sur la partie intérieure (14) de la feuille de verre (10).

2. Procédé selon la revendication 1 , dans lequel le support (30) est agencé pour permettre à la partie extérieure (16) de se courber sous l'effet de la première force (F1 ).

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel au moins une portion utile (16a) de la partie extérieure (16) est située en porte à faux par rapport au support (30).

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel la première force (F1 ) est appliquée en au moins un premier point (P1 ) sur la partie extérieure (16) et la deuxième force (F2) est appliquée simultanément en au moins un deuxième point (P2) sur la partie intérieure (14), les premier et deuxième points (P1 , P2) étant situés en regard l'un de l'autre de part et d'autre du trait de découpe (12).

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel la deuxième force (F2) est choisie de sorte que la courbure de la surface du verre est la plus élevée au niveau du trait de découpe (12). 6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel la deuxième force (F2) est appliquée sur une zone située, de préférence de façon restreinte, à une distance du trait de découpe (12) comprise entre 3 et 30 millimètres, de préférence comprise entre 5 et 25 millimètres, encore plus préférentiellement entre 5 et 15 millimètres.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel la deuxième force (F2) est une force d'appui local.

8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel l'étape de rompage est réalisée par déplacement, le long du trait de découpe, d'un outil de rompage unique (40) muni d'une première tête d'appui local (41 ) et d'une deuxième tête d'appui local (42) disposées de part et d'autre du trait de découpe, la première tête d'appui local formant moyen d'application de la première force et la deuxième tête d'appui local formant moyen d'application de la deuxième force.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, dans lequel la deuxième force (F2) est une force d'appui plan.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel la deuxième force (F2) est une force d'aspiration.

1 1 . Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel le support (30) est agencé pour permettre à la partie intérieure (14) de la feuille de verre (10) de se courber sous l'effet de la deuxième force (F2).

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 1 1 , dans lequel la première force (F1 ) est déplacée sur la feuille de verre (10), le long du trait de découpe. 13. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel la deuxième force (F2) est déplacée sur la feuille de verre (10), le long du trait de découpe.

14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel la deuxième force (F2) est fixe.

15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, dans lequel le support (30) présente une bordure interne et une bordure externe situées en regard de la feuille de verre (10) et respectivement de part et d'autre du trait de découpe (12).

16. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, dans lequel le support (30) forme un cadre définissant un contour fermé correspondant au tracé du trait de découpe (12).

17. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, dans lequel le support (30) s'étend continûment sur toute la longueur du trait de découpe

18. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, dans lequel le support (30) s'étend sur une portion restreinte du trait de découpe.

19. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, dans lequel des moyens de protection (22) sont intercalés entre la feuille de verre (10) et le support (30), notamment un tapis de protection, et en particulier un tapis de protection compressible.

20. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 19, dans lequel la feuille de verre (10) présente une épaisseur (e) inférieure ou égale à I mm, de préférence inférieure ou égale à 0.7mm.

Description:
PROCEDE DE ROMPAGE D'UNE FEUILLE DE VERRE

Le présent exposé est relatif au domaine du rompage d'une feuille de verre, et concerne, plus spécialement, un procédé de rompage.

Le procédé selon le présent exposé est particulièrement - mais non limitativement - adapté pour le rompage d'une feuille de verre de faible épaisseur, notamment d'épaisseur inférieure ou égale à 1 mm, en particulier inférieure ou égale à 0.7mm.

Il est rappelé que le rompage d'une feuille de verre est réalisé en au moins deux opérations successives :

- une opération préalable de traçage d'un ou plusieurs traits de découpe ou fissures superficielles à la surface du verre ; ces fissures forment des lignes correspondant aux contours du vitrage à découper ; cette opération s'appelle l'opération de «découpe» ;

- une opération de propagation de la fissure superficielle initiale à travers l'épaisseur de la feuille de verre ; cette opération s'appelle l'opération de «rompage».

Une méthode connue de rompage de verre, appliquée à la fabrication d'un vitrage automobile, typiquement un pare-brise, est décrite ci-après en référence aux figures 1 a à 1 d et 2a, 2b.

On fournit une feuille de verre 1 10 appelée primitif, ayant la forme d'un carré, d'un rectangle ou d'un trapèze.

Sur une première face 1 10a de la feuille de verre 1 10, on trace (fig. 1 a) un trait de découpe 1 12 correspondant au contour de la forme (i.e. du vitrage) à découper. Le trait de découpe 1 12 délimite une partie intérieure 1 14 et une partie extérieure 1 16 de la feuille de verre.

Comme illustré sur la figure 1 b, des découpes complémentaires sous forme de segments droits 1 18a, 1 18b, 1 18c, 1 18d, aussi appelées traits additionnels, sont réalisées dans la partie extérieure 1 16, afin de permettre un bon rompage de cette partie. Cette opération de découpe (figures 1 a et 1 b) est typiquement réalisée à l'aide d'une molette de verrier ou d'un laser.

Un rompage du primitif en plusieurs étapes est ensuite réalisé pour séparer la forme à découper 170 de la partie extérieure 1 16.

Ce rompage est illustré par les figures 1 c, 2a et 2b. Il s'effectue par une technique de mise en flexion de la partie extérieure 1 16 de la feuille de verre 1 10.

Comme illustré sur la figure 2a, la feuille de verre 1 10 est placée en porte à faux sur un support de rompage 130.

Puis un outil de rompage 140, par exemple une bille ou une molette, est appliqué - généralement déplacé - sur la partie extérieure 1 16 de la feuille de verre, le long du trait de découpe 1 12 mais en décalage par rapport à ce trait et par rapport au support de rompage 130 (traits gras sur la figure 1 c).

Comme illustré sur ladite figure 2b, la force appliquée par l'outil de rompage entraîne une propagation de la fissure au niveau du trait de découpe sur toute l'épaisseur e de la feuille de verre 1 10.

La partie extérieure 1 16, divisée en morceaux appelés « chutes » 171 , 172, 173, 174 délimités par les traits additionnels 1 18a, 1 18b, 1 18c, 1 18d, est ainsi séparée de la forme à découper 170 (figure 1 c).

La qualité du rompage obtenu avec cette technique n'est pas toujours satisfaisante. Dans certains cas, la propagation du rompage le long du contour de la forme à découper est incomplète ou non contrôlée. Si elle est non contrôlée, la fissure ne suit plus le trait de découpe, générant des rebuts. Aussi, des bords du verre découpés peuvent être ondulés dans la longueur ou non perpendiculaires aux deux faces du verre (on parle de rompage en biais), ou des défauts transversaux au trait de découpe appelés écailles peuvent apparaître. Il a par ailleurs été constaté que ces problèmes de qualité sont plus fréquents lors du rompage de verre mince, notamment d'épaisseur inférieure ou égale à 1 mm.

Un but de l'invention est ainsi d'améliorer la qualité du rompage de feuilles de verre, et notamment -mais non limitativement- de feuilles de verre minces.

A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de rompage d'une forme dans une feuille de verre, notamment une feuille de verre présentant une épaisseur inférieure ou égale à 1 mm, et plus particulièrement inférieure ou égale à 0.7mm, ledit procédé comprenant au moins les étapes suivantes :

- une étape de traçage d'un trait de découpe sur une première face de la feuille de verre, le trait de découpe délimitant une partie extérieure et une partie intérieure de la feuille de verre,

- une étape de mise en place d'un support en regard dudit trait de découpe, du côté de la feuille de verre opposé à ladite première face, et

- une étape de rompage par application simultanée d'au moins une première force sur la partie extérieure de la feuille de verre et d'au moins une deuxième force sur la partie intérieure de la feuille de verre.

Dans le présent exposé, un trait de découpe doit être entendu comme une fissure destinée à permettre le rompage suivant ce trait lors de l'étape de rompage. Il s'agit donc d'une découpe partielle, qui s'étend sur une partie seulement de l'épaisseur de la feuille de verre. A noter qu'un trait de découpe peut définir un contour fermé, ou non (par exemple, le trait de découpe peut traverser la feuille de verre de part en part).

Il a été découvert que l'application d'une force supplémentaire sur la feuille de verre du côté du trait de découpe opposé à la force de rompage (première force) permet d'améliorer considérablement la qualité du rompage. Grâce à l'ajout de la deuxième force, la feuille de verre présente, au voisinage du trait de découpe, un comportement se rapprochant de celui qu'elle aurait si la partie intérieure de la feuille de verre était encastrée. La deuxième force est choisie pour augmenter la courbure prise par la surface du verre à l'endroit du trait de découpe. Ainsi, le moment de flexion est augmenté à cet endroit, entraînant un rompage net du verre.

Le procédé selon le présent exposé est particulièrement - mais non limitativement - adapté pour le rompage d'un vitrage de forme complexe dans une feuille de verre. Par forme complexe, on entend ici une ligne courbe, ou succession de traits dont certains au moins ne sont pas rectilignes, ou traits rectilignes avec changements de direction formant au moins une partie concave. Une feuille de verre présente généralement deux faces principales parallèles reliées par un chant présentant une dimension très inférieure à celles des faces principales. L'épaisseur de la feuille de verre est la distance entre les deux faces de ladite feuille.

La première face de la feuille de verre sur laquelle est tracé le trait de découpe, est typiquement la face supérieure. La deuxième face de la feuille de verre, opposée à cette première face, est typiquement la face inférieure. Pour la suite du présent exposé, on définit alors deux sens, vers le haut et vers le bas, en référence à une direction orthogonale aux faces supérieure et inférieure. Cette disposition n'est toutefois pas limitative, et la première face peut par exemple devenir la face inférieure et la deuxième face, la face supérieure, la mise en œuvre du procédé selon l'invention restant cependant la même.

Selon un exemple, le support est agencé pour permettre à la partie extérieure de la feuille de verre de se courber sous l'effet de la première force. En référence à ce qui précède, il est noté que la première force s'exerce vers le bas et, en conséquence, la partie extérieure se courbe vers le bas.

Généralement, le support est essentiellement incompressible. Il est par exemple réalisé en métal ou en polyméthacrylate de méthyle (PMMA).

La feuille de verre peut être supportée directement ou indirectement par le support. Autrement dit, la feuille de verre peut être en contact direct avec le support, ou des moyens de protection -plus souples- peuvent être intercalés entre la feuille de verre et le support de façon à préserver la feuille de verre au moment du rompage. Les moyens de protection comprennent par exemple un tapis, en particulier un tapis compressible, présentant notamment une dureté shore entre 70 et 90. Il peut par exemple s'agir d'un tapis en caoutchouc armé de tissu polyester.

Selon un exemple, au moins une portion utile de la partie extérieure est située en porte à faux par rapport au support. La première force est exercée sur ladite portion utile.

Selon un exemple, la première force est appliquée en au moins un premier point sur la partie extérieure et la deuxième force est appliquée simultanément en au moins un deuxième point sur la partie intérieure, les premier et deuxième points étant situés en regard l'un de l'autre de part et d'autre du trait de découpe.

De façon avantageuse, la deuxième force est choisie de sorte que la courbure du verre est maximisée au niveau du trait de découpe. Ainsi, les forces à appliquer sur le verre pour permettre le rompage sont diminuées, diminuant en conséquence les risques de propagation de fissures non désirées et de mise au rebut.

Généralement, la deuxième force est appliquée sur une zone située à proximité du trait de découpe. Avantageusement, elle est appliquée sur une zone utile située à une distance du trait de découpe (mesurée dans une direction orthogonale audit trait et parallèle aux faces de la feuille de verre) comprise entre 3 et 30 millimètres, de préférence comprise entre 5 et 25 millimètres, encore plus préférentiellement entre 5 et 15 millimètres.

Avantageusement, la deuxième force est située de façon restreinte (i.e. s'applique exclusivement) surladite zone utile.

Selon un exemple, la première et/ou la deuxième force est une force d'appui sur la première face de la feuille de verre. Il peut s'agir d'une force d'appui local. Selon une disposition particulière de l'invention, l'étape de rompage peut alors être réalisée par déplacement, le long du trait de découpe, d'un outil de rompage unique muni d'une première tête d'appui local et d'une deuxième tête d'appui local disposées de part et d'autre du trait de découpe, la première tête d'appui local formant moyen d'application de la première force et la deuxième tête d'appui local formant moyen d'application de la deuxième force. Chaque tête d'appui comprend par exemple une bille ou une roue sollicitée élastiquement vers la première face de la feuille de verre par un système pneumatique de gestion de la pression de rompage ou par tout autre système adapté. Selon un autre exemple, la première et/ou la deuxième force est une force d'appui plan. Par exemple, la deuxième force est appliquée au moyen d'une plaque s'étendant sur sensiblement toute l'étendue de la partie intérieure de la feuille de verre (i.e. sur toute l'étendue de la partie intérieure ou sur toute l'étendue de la partie intérieure hormis une bande périphérique longeant le trait de découpe, notamment de largeur inférieure à 3 mm).

Selon encore un autre exemple, la première et/ ou la deuxième force est une force d'aspiration. Dans ce cas, par exemple, le support et/ou les moyens de protection peuvent être pourvus d'ouvertures pour le passage de l'air.

A noter que plusieurs types de force peuvent aussi être combinés, le cas échéant.

Typiquement, la première force est déplacée sur la feuille de verre, le long du trait de découpe. La fissure superficielle issue de l'étape de découpe est ainsi propagée le long dudit trait de découpe au fur et à mesure du déplacement.

La deuxième force peut être fixe : elle peut en particulier être appliquée simultanément sur tout le long du trait de découpe. C'est le cas par exemple lorsque cette deuxième force est appliquée au moyen d'une plaque ou tôle formant appui plan venant s'appuyer sur sensiblement toute l'étendue de la forme à découper (sensiblement toute la partie intérieure de la feuille de verre).

Elle peut aussi être déplacée sur la feuille de verre, le long du trait de découpe, de façon continue ou non. Dans ce cas, elle est généralement déplacée simultanément à la première force.

Comme exemple de déplacement discontinu, la première et la deuxième force peuvent être appliquées successivement à différents endroits espacés les uns des autres, le long du trait de découpe.

A noter cependant qu'en variante, c'est la feuille de verre qui est déplacée, ou la feuille de verre et les forces. D'une manière générale, il s'agit d'un déplacement relatif des forces par rapport à la feuille de verre.

Avantageusement, le support est agencé pour permettre également à la partie intérieure de la feuille de verre de se courber, sous l'effet de la deuxième force. A noter que la deuxième force est appliquée vers le bas, et la partie intérieure se courbe vers le bas. Typiquement, tout se passe fonctionnellement comme si au moins une portion utile de la partie intérieure était située en porte à faux par rapport au support. La deuxième force est alors exercée sur ladite portion utile. Selon une disposition particulière, le support présente une bordure interne et une bordure externe situées en regard de la feuille de verre et respectivement de part et d'autre du trait de découpe. Avantageusement, le support présente une forme générale correspondant au tracé du trait de découpe : ses bordures suivent le tracé du trait. Avantageusement, le support s'étend continûment sur toute la longueur du trait de découpe. Ainsi par exemple, si une ligne sinusoïdale doit être découpée, alors le support est une bande formant la même sinusoïde. Si le trait de découpe définit un contour fermé, alors le support forme avantageusement un cadre définissant un contour fermé correspondant au tracé du trait de découpe. Si la forme à découper est carrée, alors le support est un cadre de forme carrée. Si la forme est ronde ou ovale, alors le support est un cadre de forme ronde ou ovale, etc.

Comme alternative, le support peut aussi s'étendre sur une portion restreinte du trait de découpe. Dans ce cas, le support se présente par exemple sous la forme d'un plot fixe ou mobile le long du trait de découpe. Dans certains modes de mise en œuvre, le support peut être déplacé par rapport au trait de découpe, de façon continue ou non. En particulier, le support peut être déplacé conjointement avec la première et éventuellement la deuxième force, pour assurer la propagation de la fissure le long du trait de découpe.

Plusieurs exemples sont décrits dans le présent exposé. Toutefois, sauf précision contraire, les caractéristiques décrites en relation avec un exemple quelconque peuvent être appliquées à un autre exemple.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, faite uniquement à titre d'exemple non limitatif, en se référant aux figures suivantes :

Les figures 1 a à 1 d illustrent schématiquement différentes étapes d'un procédé de rompage d'une feuille de verre,

Les figures 2a et 2b sont des schémas en section du rompage d'une feuille de verre,

- La figure 3 illustre l'étape de découpe d'une feuille de verre selon le procédé de l'invention, La figure 4 illustre en vue de dessus la feuille de verre disposée sur un support de rompage selon un premier mode de mise en œuvre de l'invention,

La figure 5 est une vue schématique en section selon V de la figure 4, avant rompage,

La figure 6 est une vue schématique en section selon VI de la figure 4, illustrant l'étape de rompage à l'aide d'un outil de rompage selon l'invention,

La figure 7 illustre en vue de dessus une feuille de verre disposée sur un support de rompage selon un deuxième mode de mise en œuvre de l'invention,

La figure 8 illustre en vue de dessus une feuille de verre disposée sur un support de rompage selon un troisième mode de mise en œuvre de l'invention,

- La figure 9 est une vue schématique en section selon IX de la figure 8, illustrant l'étape de rompage,

La figure 10 illustre un quatrième mode de mise en œuvre de l'invention,

La figure 1 1 illustre un cinquième mode de mise en œuvre de l'invention.

Un premier mode de mise en œuvre du procédé selon l'invention est décrit ci-dessous en liaison avec les figures 3 à 6, pour le rompage d'un vitrage de forme complexe, en particulier un vitrage automobile tel qu'un pare-brise.

Une première étape du procédé, illustrée sur la figure 3, consiste à fournir une feuille de verre 10, plane, ici de forme rectangulaire, et à tracer un trait de découpe 12 sur une première face 10a de cette feuille de verre 10 (voir figure 5, face supérieure de la feuille de verre).

Le trait de découpe 12 délimite, dans une direction orthogonale au trait de découpe 12, une partie extérieure 16 et une partie intérieure 14 de la feuille de verre, la partie intérieure 14 correspondant - dans l'exemple - au contour du vitrage à découper. De façon connue, des découpes complémentaires sous forme de segments- généralement droits- 18a, 18b, 18c, 18d sont par ailleurs réalisées dans la partie extérieure 16.

Le trait de découpe 12 et les traits additionnels 18a, 18b, 18c, 18d sont des fissures destinées à permettre le rompage suivant ce(s) trait(s) lors de l'étape de rompage. Il s'agit donc d'une découpe partielle, i.e. seulement sur une partie de l'épaisseur de la feuille de verre.

De façon habituelle, cette étape est réalisée sur une table de découpe 20, sur laquelle la feuille de verre 10 est généralement amenée grâce à une bande de convoyage 22.

Dans l'exemple, le traçage du trait de découpe 12 et des traits additionnels 18a, 18b, 18c, 18d est réalisé au moyen d'un dispositif 24 comprenant une molette de verrier, solidaire d'un axe pouvant être déplacé en translation dans deux directions X, Y parallèles à la feuille de verre, et pivoté autour d'un axe Z perpendiculaire à celle-ci (figure 3).

De façon alternative toutefois, la découpe peut être effectuée à l'aide de tout autre instrument de découpe adapté, tel que par exemple un laser.

Pour le rompage, la feuille de verre 10 est disposée sur un support de rompage 30, essentiellement incompressible, sous forme d'une tôle ou équivalent, par exemple en métal, généralement soutenu par une table de rompage. Comme illustré sur la figure 5, la deuxième face 10b de la feuille de verre (face inférieure) est alors celle orientée vers le support 30, et vers la table de rompage soutenant ce support.

Avantageusement, la feuille de verre 10 est disposée sur le support 30 par l'intermédiaire de moyens de protection intercalaires destinés à préserver la feuille de verre au moment du rompage.

Dans l'exemple, la table de rompage et la table de découpe sont une seule et même table 20. Les moyens de protection comprennent ici la bande de convoyage 22, par exemple en caoutchouc armé en tissu polyester, assurant le déplacement de la feuille le long de la chaîne de fabrication. Le support de rompage 30 est donc placé sous la feuille de verre 10 dès l'étape de découpe. Dans d'autres cas cependant, les étapes de découpe et de rompage sont réalisées sur des postes différents de la chaîne de fabrication ou le support de rompage 30 est intercalé entre la feuille de verre 10 et la table 20 après la découpe et avant le rompage.

Dans le premier mode de mise en œuvre illustré sur la figure 4, le support de rompage 30 est un support fixe, s'étendant sur toute la longueur du trait de découpe 12.

Il se présente sous la forme d'un cadre définissant un contour fermé, dont la forme correspond au contour du vitrage à découper. Délimité latéralement par une bordure externe 30a et une bordure interne 30b, le support 30 est positionné en regard du trait de découpe 12 et d'une portion 16b de la partie extérieure 16 et d'une portion 14b de la partie intérieure 14 de la feuille de verre contiguës au trait de découpe 12. Il est généralement recommandé que le support s'étende de part et d'autre du trait de découpe, sur une distance respectivement da, db typiquement égale à au moins 3 millimètres.

Le support 30 autorise la courbure de la partie extérieure 16 de la feuille de verre 10, vers le bas (i.e. vers la table de rompage).

Pour ce faire, comme illustré sur la figure 5, une portion utile 16a de la partie extérieure 16 est située en porte à faux par rapport au support. De l'autre côté, une portion utile 14a de la partie intérieure s'étend au-delà du support 30. Fonctionnellement, et compte tenu de la flexibilité du verre, tout se passe comme si la portion utile 14a était en porte-à-faux par rapport au support 30.

Le rompage, illustré par la figure 6, s'effectue par une technique de mise en flexion de la feuille de verre 10, induisant des efforts de traction dans le verre au niveau du trait de découpe 12.

Selon l'invention, deux forces F1 et F2 sont appliquées simultanément sur la feuille de verre 10, dans une direction orthogonale à ladite feuille et vers le bas.

Une première force F1 est exercée sur la portion utile 16a de la partie extérieure 16. Une deuxième force F2 est exercée sur la portion utile 14a de la partie intérieure 14, à proximité du trait de découpe 12, généralement sur une zone située à une distance d du trait de découpe 12 comprise entre 3 et 30 millimètres, de préférence entre 5 et 25 millimètres, encore plus préférentiellement entre 5 et 15 millimètres, dans une direction orthogonale audit trait.

Dans le mode de mise en œuvre illustré (non limitatif), la première et la deuxième force F1 et F2 sont appliquées à l'aide d'un outil unique 40 à deux têtes d'appui 41 , 42. Chaque tête 41 , 42 comprend par exemple une bille 44 sollicitée élastiquement vers la première face 10a de la feuille de verre 10 par un système pneumatique 46 de gestion de la pression de rompage assurant le contact de la bille sur le verre, ou par tout autre système adapté, éventuellement un ressort. Chaque bille 44 est en appui local en un point respectivement P1 , P2 de la feuille de verre. A noter qu'en variante, l'outil peut présenter des roues à la place des billes 44.

L'outil 40 est destiné à être déplacé de façon continue le long du trait de découpe 12 de façon à faire filer la fissure dans le verre progressivement tout le long du trait de découpe 12. A noter qu'il est généralement nécessaire, pour les formes complexes, que l'outil puisse être déplacé selon deux directions perpendiculaires X, Y et en rotation autour d'un axe Z orthogonal à X, Y, de sorte que l'axe reliant les deux têtes reste sensiblement perpendiculaire au trait de découpe durant le déplacement.

Comme illustré sur la figure 6, sous l'effet des première et deuxième forces F1 , F2 respectivement, les parties extérieure 16 et intérieure 14 se courbent vers le bas.

L'application simultanée de la première et de la deuxième force F2 augmente le moment de flexion exercé sur la surface du verre au niveau du trait de découpe 12, assurant un rompage net (figure 6).

Avantageusement, le point d'application P2 de la deuxième force F2 et son intensité sont choisis de sorte que la courbure de la surface du verre est la plus élevée au niveau du trait de découpe.

La figure 7 illustre un deuxième mode de mise en œuvre. Seule la forme du support de rompage 30 diffère du premier mode. Les autres caractéristiques décrites précédemment ne sont donc pas répétées une nouvelle fois.

Selon ce deuxième mode, le support de rompage 30 est un support local du type plot, qui ne s'étend que sur un tronçon du trait de découpe 12, dans la direction longitudinale dudit trait. Les dimensions de sa surface destinée à venir en regard de la feuille de verre 10 sont par exemple comprises entre 5 et 15 cm.

Dans l'exemple, le support local 30 est mobile : Pour propager la fissure le long du trait de découpe 12, le support 30 est par exemple déplacé en regard du trait de découpe 12 en même temps et de la même façon que les moyens d'application des forces F1 et F2, notamment de sorte que les points d'application des forces F1 et F2 et le support 30 restent alignés orthogonalement au trait de découpe 12.

A noter que selon une variante, le support local 30 pourrait aussi être fixe. Dans ce cas, il est généralement nécessaire de mettre en place plusieurs plots ponctuellement, le long du trait de découpe 12, pour assurer une propagation correcte de la fissure sur tout le contour de la forme.

Les figures 8 et 9 illustrent un troisième mode de mise en œuvre.

Comme illustré sur la figure 8, le support de rompage 30 présente ici une forme de plaque pleine soutenant la partie intérieure 14 de la feuille de verre 10 sur toute son étendue, ainsi qu'une portion de la partie extérieure 16 contiguë au trait de découpe, seule une portion utile 16a périphérique de la partie extérieure 16 de la feuille de verre se trouvant en porte à faux par rapport au support 30.

Conformément à l'invention, une première force F1 est exercée sur la portion utile 16a de la partie extérieure 16, et une deuxième force F2 est exercée sur la partie intérieure 14, à proximité du trait de découpe 12.

La déformation de la feuille de verre résultant de l'application de F1 et de la flexibilité du verre est empêchée là où s'exerce cette deuxième force F2. A cet endroit, la feuille de verre 10 reste sensiblement parallèle à la table de découpe 20 et au support 30. De fait, le moment de flexion exercé sur la surface du verre est augmenté au niveau du trait de découpe 12, permettant un rompage net. La figure 10 illustre un quatrième mode de réalisation. Ici, les moyens d'application de la deuxième force F2 sont des moyens d'appui sous la forme d'une plaque ou tôle 50, appliquée sur la première face de la feuille de verre selon un mouvement linéaire (vertical, voir la figure), par exemple au moyen d'un système pneumatique. La plaque comprend ici un corps 51 essentiellement incompressible, par exemple en métal ou PMMA, et un revêtement 52 plus flexible, destiné à éviter la création de défauts de surface sur le verre, sur son côté adapté à venir en contact avec la feuille de verre 10.

La force F2 appliquée sur la première face 10a de la feuille de verre 10 à l'aide de la plaque 50 est une force d'appui plan - dirigée vers le support - s'exerçant de manière uniforme ou quasi-uniforme sur sensiblement toute l'étendue de la partie intérieure de la feuille de verre.

Avantageusement, la plaque 50 présente des dimensions légèrement inférieures à celles de la forme à découper et s'étend sur toute la partie intérieure de la feuille de verre hormis une bande périphérique, notamment de largeur inférieure à 3 mm. Elle peut ainsi être déjà mise en place avant la découpe, afin de maintenir la feuille de verre 10.

Pour le reste, et selon un exemple non limitatif, le support de rompage 30 est identique à celui du troisième mode, et la première force F1 est appliquée au moyen d'un outil à tête d'appui unique comprenant une bille 44 sollicitée vers la première face de la feuille de verre au moyen d'un système de gestion de la pression de rompage exercée en pneumatique.

A noter que selon une variante (non représenté), la plaque formant support de rompage 30 peut aussi présenter une forme de cadre creux définissant un contour fermé, dont la forme correspond au contour du vitrage à découper. Dans ce cas, le contour de la plaque longe le trait de découpe, affleurant celui-ci ou à distance de celui-ci (typiquement moins de 3 mm). Dans ce cas, la force F2 est une force d'appui plan s'exerçant de façon uniforme ou quasi-uniforme sur une zone située au voisinage du trait de découpe, tout le long du trait de découpe. La figure 1 1 illustre un cinquième mode de réalisation, utilisant un support de rompage 30 identique à celui du troisième mode. Les moyens d'application de la deuxième force F2 sont ici des moyens d'aspiration adaptés pour générer une dépression sur la deuxième face 10b de la feuille de verre 10. Avantageusement, la deuxième force F2, choisie selon l'invention pour augmenter le moment de flexion du verre au niveau de trait de découpe, s'applique exclusivement sur une zone utile située à une distance du trait de découpe comprise entre 3 et 30 millimètres, de préférence entre 5 et 25 millimètres, encore plus préférentiellement entre 5 et 15 millimètres.

Les moyens d'aspiration sont avantageusement disposés sous le support, plus particulièrement sous la table de découpe/rompage, et comprennent une pompe 60, des ouvertures 62 pratiquées dans la table 20, des ouvertures 64 dans le matériau constituant la bande de convoyage 22 et des ouvertures 66 dans le support 30. Les ouvertures peuvent être des trous de plus ou moins grandes dimensions pratiqués dans le matériau ou peuvent être formées par la porosité naturelle du matériau.