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Title:
METHOD OF CONSTRUCTING A WALL USING HEMP AND LIME, BLOCKS USED FOR SAME AND DEVICE FOR MOULDING SAID BLOCKS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2006/003320
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a method of constructing a wall using lime and hemp, to prefabricated hemp and lime blocks which are used to carry out said method, and to a device for moulding such prefabricated blocks. The inventive method comprises: a step consisting in assembling prefabricated lime- and hemp-based blocks (1) which are equipped with vertical chimneys (11, 12), whereby the blocks are assembled in stacked horizontal rows, such as to form vertical conduits (3) with the vertical chimneys; a step consisting in inserting posts (4) into the vertical conduits at the top thereof; and a step consisting in filling the vertical conduits with a filler material such that the posts are embedded in the blocks.

Inventors:
ROBIN JEAN-PAUL HENRI (FR)
ROBIN RENAUD JACQUES MICHEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2005/001458
Publication Date:
January 12, 2006
Filing Date:
June 13, 2005
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Assignee:
DEV CONSTRUCTION ECOLOGIQUE (FR)
ROBIN JEAN-PAUL HENRI (FR)
ROBIN RENAUD JACQUES MICHEL (FR)
International Classes:
B28B7/18; B28B1/087; B28B3/02; B28B13/02; B28B15/00; C04B18/24; C04B28/10; E04B2/14; E04B2/26; E04B2/54; E04B2/02
Domestic Patent References:
WO2001038660A12001-05-31
Foreign References:
US5839249A1998-11-24
EP0838557A21998-04-29
US20020043038A12002-04-18
Attorney, Agent or Firm:
Beaufils, Yves (Cabinet Ballot 4 rue Général Hoche, Lorient, FR)
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Description:
PROCEDE DE REALISATION D'UN MUR A PARTIR DE CHANVRE ET DE CHAUX, BLOCS POUR SA MISE EN ŒUVRE ET DISPOSITIF DE MOULAGE DESDITS BLOCS

La présente invention concerne un procédé de réalisation d'un mur à partir de chaux et de chanvre, des blocs de préfabriqués de chanvre et de chaux pour la mise en œuvre du procédé, ainsi qu'un dispositif de moulage de tels blocs préfabriqués. II est connu d'utiliser des mortiers ou bétons de chanvre et de chaux dans le domaine de la construction. Pour la réalisation de murs, le mortier de chanvre est traditionnellement banché sur une ossature porteuse en bois. Le mortier de chanvre est préparé sur site puis versé et damé entre deux coffrages disposés autour des montants de l'ossature bois. Cette façon de procéder s'avère particulièrement fastidieuse et onéreuse car elle nécessite notamment la manipulation de matériau agressif comme la chaux, l'utilisation de moyens lourds tel qu'un malaxeur et des coffrages, un temps de séchage très long de l'ordre d'un mois, et des compétences particulières, notamment de charpentier et de maçon. Il a également été proposé de fabriquer des briques pleines de chanvre assemblées les unes aux autres pour' former un mur non porteur autour d'une structure porteuse en bois. Une telle mise en œuvre permet de s'affranchir au moins des problèmes précités liés au banchage, mais le montage des murs de brique non porteurs autour des montants de l'ossature bois préalablement installés ne fait pas appel à des techniques traditionnelles de maçonnerie et nécessite des compétences particulières. De ce fait, malgré leurs propriétés reconnues en terme de régulation thermique et hygrométrique, ainsi que leurs qualités phoniques, les mortiers de chanvre sont très peu utilisés à ce jour. Le but de la présente invention est de proposer un procédé de réalisation d'un mur à partir d'un mortier ou béton de chanvre et de chaux qui soit simple et rapide de mise en œuvre. Dans ce but, l'invention a pour objet un procédé de réalisation d'un mur à partir de chanvre et de chaux, caractérisé en ce qu'il comprend a) une étape d'assemblage de blocs préfabriqués à base de chanvre et de chaux munis de cheminées verticales dans laquelle les blocs sont assemblés par rangées horizontales superposées, de manière à former des conduits verticaux avec les cheminées verticales, l'assemblage des blocs les uns aux autres étant réalisé au moyen d'un matériau de liaison, de préférence formé de chaux grasse, b) une étape d'insertion de poteaux, de préférence en bois, dans les conduits verticaux par le haut, et '• c) et une étape de remplissage des conduits verticaux- d'un matériau de remplissage, tel qu'un liant de type lait de chaux, pour sceller lesdits poteaux dans les blocs. On entend par cheminées verticales, des évidements qui débouchent sur la face supérieure et la face inférieure du bloc, à distance des faces transversales, ainsi que des évidements ou dépressions qui débouchent sur la face supérieure et la face inférieure du bloc mais qui sont formées sur les faces transversales. Dans ce dernier cas, les conduits verticaux pour l'insertion des poteaux sont formés notamment par des cheminées en vis à vis de deux blocs adjacents d'une même rangée. Avantageusement, l'étape d'assemblage consiste à empiler en quinconce par rangées superposées des blocs préfabriqués munis d'au moins deux cheminées verticales. A chaque angle de mur, encadrement d'huisserie et/ou reprise de refend, on forme des conduits de plus grande section à partir de blocs spécifiques, dans lesquels seront insérés plusieurs poteaux liés ensemble ou des poteaux de plus grande section. Selon un mode de réalisation, la première rangée est disposée sur une semelle, de préférence en bois, sur laquelle les poteaux viennent en appui. Le procédé peut comprendre une étape de liaison des poteaux à la semelle, par exemple au moyen de connecteurs cloués à la semelle et aux poteaux, pour positionner les poteaux dans les conduits verticaux avant l'étape de remplissage desdits conduits par ledit matériau de remplissage. Le procédé peut en outre comprendre une étape de liaison des poteaux par leurs extrémités supérieures à une filière supérieure. La présente invention propose également un bloc préfabriqué à partir de chanvre et de chaux pour la mise en œuvre du procédé qui se caractérise en ce qu'il est constitué d'un corps monobloc parallélépipédique muni de cheminées verticales pour le passage de poteaux. Chaque bloc comprend de préférence au moins une cheminée ayant une section transversale rectangulaire d'au moins 50x50 mm, de préférence comprise entre 50x50 mm et 200x200 mm. Selon un mode de réalisation, le bloc comprend deux cheminées verticales traversantes de section transversale rectangulaire sensiblement identique, qui débouchent sur ses faces supérieure et inférieure, disposés symétriquement de part et d'autre de son plan transversal de symétrie et à distance de ses côtés transversaux, pour former un bloc de plein mur, les cheminées ayant des sections transversales comprises de préférence entre 50x150 mm et 80x180 mm, de préférence entre 60x160 et 75x175 mm. Un autre type de bloc peut comprendre deux cheminées verticales traversantes de section transversale différente qui débouchent sur ses faces supérieure et inférieure, à distance des faces transversales, l'une de section transversale rectangulaire, de préférence comprise entre 50x150 mm et 80x180 mm, de préférence entre 60x160 mm et 75x175 mm, et l'autre de section transversale plus grande et carrée, de préférence comprise entre 80x80 et 200x200 mm,' de préférence entre 150x150 et 180xl80mm, mieux encore entre 160x160 et 170x170 mm, pour former un bloc d'angle dont la cheminée de plus grande section transversale est destinée au passage de poteaux de reprise d'efforts particuliers, tel que des poteaux d'angle, de reprise de refend ou d'encadrement d'huisserie. Avantageusement le bloc comprend en outre des cheminées verticales secondaires pour le passage de gaines électriques et/ou conduites. L'invention propose en outre un dispositif de moulage de blocs de chanvre et de chaux tels que définis précédemment. Le dispositif de moulage selon l'invention se caractérise en ce qu'il comprend un moule comportant une enceinte de moulage formée d'une paroi supérieure entourée d'une paroi latérale, ladite enceinte étant montée mobile verticalement sur un châssis, et une plaque de contre-moulage disposée sur un moyen de support et apte à venir fermer l'enceinte de moulage ; des premiers moyens de déplacement pour déplacer verticalement l'enceinte de moulage entre une position haute dans laquelle l'enceinte de moulage est disposée au-dessus de la plaque de contre-moulage pour l'opération de démoulage et une position basse dans laquelle la plaque de contre-moulage vient s'encastrer dans l'enceinte de moulage pour l'opération de moulage ; des tubes montés mobiles verticalement sur ledit châssis, aptes à venir verticalement dans l'enceinte par des ouvertures présentes sur la paroi supérieure de cette dernière, élastiquement en appui contre la plaque de contre-moulage dans la position basse de l'enceinte de moulage, pour former les cheminées' 'verticales des blocs ; des moyens de remplissage pour remplir l'enceinte en mortier de chanvre dans sa position basse ; des seconds moyens de déplacement pour effectuer un déplacement vertical relatif supplémentaire de la plaque de contre-moulage par rapport à l'enceinte de moulage dans sa position basse pour comprimer le mortier présent dans l'enceinte, de moulage ; et, des moyens de vibration pour vibrer le moule, par exemple linéairement, tels qu'une table vibrante sur laquelle est monté le châssis. Selon une particularité, au moins l'un des tubes est creux et muni en partie inférieure d'au moins une ouverture pour permettre le remplissage en mortier de chanvre et de chaux de 1 'enceinte de moulage dans sa position basse. Avantageusement, le dispositif comprend un convoyeur apte à transporter des plaques de contre moulage une à une sur le moyen de support en vis-à-vis de l'enceinte de moulage et à les retirer dudit moyen de support avec les blocs démoulés. Selon un mode de réalisation, les seconds moyens de déplacement sont aptes à déplacer les moyens de support de la plaque de contre-moulage. Avantageusement, le dispositif comprend une grille montée fixe sur ledit châssis, ladite grille venant sensiblement contre la paroi supérieure de l'enceinte dans sa position haute, de préférence emboîtée dans une contre-grille complémentaire solidaire de ladite paroi supérieure et venant sensiblement au niveau du bord périphérique de la paroi latérale de l'enceinte de moulage dans sa position haute afin de faciliter le démoulage des blocs. L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative détaillée qui va suivre d'un mode de réalisation particulier actuellement préféré de l'invention, en référence au dessin schématique annexé. Sur ce dessin : - les figures 1 et 2 représentent respectivement une vue en perspective et une vue de dessus d'un bloc de plein mur selon 1 ' invention ; - la figure 3 représente une vue de dessus d'un bloc spécifique selon l'invention ; - la figure 4 représente une vue schématique en perspective d'un mur selon l'invention réalisé à partir de blocs de plein mur de la figure 1 ; - la figure 5 représente schématiquement une vue en perspective d'un angle de mur réalisé avec des blocs spécifiques de la figure 3 ; - la figure 6 représente une vue schématique en coupe d'un mur selon l'invention avec une fenêtre ; - la figure 7A représente une vue partielle de côté de la partie inférieure d'un mur selon l'invention ; - la figure 7B est une vue en coupe selon le plan de coupe VIIB de la figure 7A ; - la figure 8 est une vue partielle en coupe de la partie supérieure d'un mur selon l'invention ; les figures 9 et 10 représentent schématiquement un dispositif de moulage selon 1' invention-/ l'enceinte de moulage respectivement en position haute et en position basse ; - la figure 11 représente une vue de dessus d'un bloc de plein selon un autre mode de réalisation ; et, - les figures 12A à 12D représentent des vues de dessus différents de blocs spéciaux. En référence aux figures 1 et 2, les blocs 1, dits de plein mur, présentent un corps sensiblement parallélépipédique rectangle muni de deux cheminées verticales traversantes 11, 12, dites principales, débouchant sur la face supérieure 14 et la face inférieure 15, et destinées au passage de poteaux de l'ossature bois. Les deux cheminées principales 11, 12 présentent des sections transversales rectangulaires identiques et sont disposées symétriquement de part et d'autre du plan transversal de symétrie Al du bloc, à distance des faces transversales 16a et 16b, les grandes parois opposées des cheminées étant disposées parallèlement audit plan Al. Le bloc 1 comprend en outre des cheminées 13 dites secondaires, pour le passage de gaines électriques et/ou de conduites. Les cheminées secondaires sont par exemple de section circulaire et au nombre de quatre. Une paire de cheminées secondaires est disposée autour de chaque cheminée principale 11, 12, les cheminées secondaires de chaque paire étant disposées symétriquement de part et d'autre de l'axe vertical d'une cheminée principale, par exemple alignées selon les petites parois des cheminées principales. A 'titre d'exemple, les blocs de plein mur ont une longueur, une largeur et une hauteur respectivement de 600, 300 et 300 mm. Les cheminées principales présentent une section de 70 x 170 mm et sont prévues pour le passage de poteaux ayant une section de 50x150 mm. Dans ce mode de réalisation, la face supérieure 14 et la face inférieure 15, ainsi que les faces latérales transversales 16a, 16b et longitudinales 17a, 17b sont sensiblement planes. Des moyens de positionnement, de type zones en relief et zones en creux complémentaires, peuvent bien entendu être prévus sur les faces supérieure et inférieure et/ou sur les faces transversales pour faciliter l'alignement des blocs d'une rangée à l'autre et/ou dans une même rangée. En référence à la figure 3, des blocs spécifiques 2, dits d'angle, sont prévus pour les angles de mur, ainsi que les reprises de refend et les encadrements d'huisserie. Ces blocs spécifiques 2 présentent des dimensions extérieures identiques à celles des blocs de plein mur 1 et sont munis de deux cheminées principales verticales 21, 22, l'une 21 identique aux cheminées principales 11 et 12 des blocs de plein mur, l'autre 22 de section carrée, par exemple de section 170x170 mm pour le passage de poteaux plus grand, par exemple de section 150x150 mm. Le bloc spécifique comprend en outre une paire de cheminées secondaires 23 autour de la cheminée principale de section rectangulaire 21. La technique d'assemblage des blocs pour la réalisation de murs, tels que des murs porteurs d'une construction de type maison d'habitation, est similaire à celle pratiquée avec les matériaux de type parpaing et briques. En référence à la figure 4, sur laquelle les cheminées secondaires des blocs n'ont pas été représentées, les blocs de plein mur 1 sont assemblés les uns aux autres, par exemple au moyen de chaux grasse, par rangées horizontales superposées successives, les blocs de deux rangées successives étant positionnés en quinconce. Ainsi, les cheminées de blocs superposés sont sensiblement alignées verticalement et forme des conduits verticaux 3. Une fois les blocs assemblés, des poteaux en bois 4 sont glissés par le haut jusqu'à la base de la construction dans chacun des conduits. Un liant, tel qu'un lait de chaux à base de chaux aérienne et de chaux hydraulique, est ensuite coulé dans les conduits de manière à sceller les poteaux 4 dans les blocs 1. Les blocs spécifiques 2 pourront être utilisés pour permettre la reprise d'efforts particuliers au moyen de poteaux de décharge de section plus importante, et notamment à chaque angle de mur, refend, et encadrement d'huisserie. Dans le cas d'un angle de mur, tel qu'illustré à la figure 5, à savoir un mur 6 comprenant deux portions 6a et 6b disposées à angle droit, des blocs d'angle des deux portions sont intercalés de sorte que leurs cheminées de section carrée 22 soient alignées verticalement pour former un conduit de section carrée dans lequel un poteau 5 de section carrée est ensuite inséré par le haut. En variante, le poteau de section carrée peut être remplacer par plusieurs poteaux rectangulaires cloués à plat les ! uns contre, les autres. Les cheminées de section carrée des blocs spécifiques peuvent bien entendu être remplacées par des cheminées permettant d'obtenir un conduit de section continu lors de la superposition de blocs d'angle à 90 les uns des autres, telles que des cheminées de section circulaire ou polyédrique. La figure 6 illustre l'utilisation des blocs spécifiques 2 pour des montants d'une fenêtre. Pour aider à la mise en œuvre et garder une unité dans la construction, les appuis des hauts de fenêtres sont constitués par des linteaux 7, préfabriqués et ajustables à la longueur nécessaire, comprenant une poutre en bois 71 habillée d'une couche 72 de mortier de chanvre. Les linteaux sont montés en place au-dessus des huisseries au fur et à mesure de l'élévation du mur. Les linteaux sont posés sur des poteaux d'appuis 41, 42 préalablement coupés en longueur et disposés dans les conduits de section carrée, puis liés à ceux- ci, par exemple à l'aide de connecteurs en bois. Les blocs 1, 2 peuvent être découpés aisément à la scie égoïne ou électrique pour les amener à la côte désirée, tels que le bloc de plein mur référencé la, et les blocs spécifiques référencés 2a et 2b sur la figure 6. Une description plus détaillée du montage de murs porteurs d'une maison d'habitation, au moyen de bloc de plein mur, va à présent être effectuée. Les murs selon l'invention peuvent reposer sur des longrines de fondation en béton. Comme illustré aux figures 7A et 7B,'' une semelle ou filière inférieure en bois 82 est scellée ' sur• les longrines 81 pour recevoir les poteaux 4 de l'ossature bois. La semelle est de même largeur que les blocs et présente par exemple une section de 250x50mm. La semelle est par exemple fixée sur les longrines au moyen de boulons 83 vissés dans des chevilles chimiques. Cette semelle est traitée de manière à ne pas subir des dégradations inhérentes à sa position basse dans l'édifice, et est avantageusement isolée des remontées capillaires des fondations, par exemple par un feutre bitumé 84. La première rangée de blocs 1 est posée directement sur la semelle 82. Avant leur montage, on effectue sur la face inférieure 15 des blocs de la première rangée une rainure transversale 18, au droit des cheminées principales 11, 12, et débouchant sur ses faces longitudinales, pour pouvoir clouer des connecteurs inférieurs 85a entre la filière inférieure et les poteaux 4 et vérifier la propreté de l'appui des poteaux au moment de leur montage. Le scellement des blocs de la première rangée les uns aux autres se fait avec une chaux grasse ou chaux aérienne en pâte, étalée sur les faces latérales transversales des blocs à l'aide d'une spatule ou à la truelle. L'espacement, de l'ordre de 5 cm, entre la longrine et les faces inférieures des blocs est jointe avec un mortier 86 insensible aux eaux de ruissellement, tel qu'un mortier de chaux naturelle hydraulique, en maintenant un accès aux rainures 18. Pour éviter tout problème ultérieur, la première rangée sera montée rigoureusement horizontale, de manière à ce que les cheminées recevant les poteaux d'ossature correspondent aisément de rang à rang. • ι . ••• Ï • Après mise en place de la première rangée, les blocs sont montés jointifs par rangées superposées, à joints croisés dans la hauteur, en étalant une pâte de chaux aérienne sur les faces transversales et les faces inférieures des blocs. Une fois le mur monté à la hauteur désirée, par exemple à hauteur de poutraison, la dernière rangée de blocs est arasée si nécessaire pour obtenir la hauteur désirée. Les poteaux 4 sont glissés par le haut jusqu'à prendre appui sur la semelle dans les conduits formés par les cheminées alignées verticalement, puis tracés et coupés d'équerre en hauteur. Les poteaux sont alors retirés. A chaque extrémité, le long des petits côtés des poteaux, on fixe des connecteurs inférieurs 85a, et supérieur 85b (figure 6), formés par exemple de plaques métalliques, qui serviront à lier les poteaux avec la semelle inférieure et une filière de ceinture supérieure 87. Les poteaux sont alors mis en place dans les conduits, en ayant soin de nettoyer les portées à la base par les rainures, puis on les fixe sur la semelle en clouant les connecteurs inférieurs à la semelle. Par le haut, à l'aide d'un arrosoir, on comble les vides restant entre les poteaux et les parois des cheminées avec un lait de chaux 88. On vérifiera l'arrivée du lait de chaux au bas des poteaux par les rainures 18 des blocs de la première rangée. Au sommet des poteaux, on posera la filière supérieure 87 composée de deux épaisseurs de profilés en bois de section 50x150 mm disposés à plat, à joints décalés et clouées ensemble. La filière supérieure est maintenue en place: 'à "l' aide des connecteurs supérieurs 85b. Dans les angles ou les reprises de refend, l'assemblage des filières peut être renforcé par des équerres ou des tés. Des poutres de plancher pourront alors posées sur la filière supérieure à l'aide de connecteurs en équerre. Les figures 11, et 12A à 12D illustrent un autre mode de réalisation de blocs principaux et spécifiques pour la réalisation de murs. En référence à la figure II, les blocs de plein mur 10 comprennent une cheminée verticale centrale 111 de section rectangulaire, analogue aux cheminées principales 11, 12 du bloc 1 représenté sur les figures 1 et 2, disposée selon le plan transversal A2 du bloc, et des cheminées latérales 112 formées par des dépressions verticales sur les faces transversales qui s'étendent jusqu'à la face supérieure 114 et la face inférieure. La profondeur des dépressions est déterminée de sorte que la section des dépressions correspondent à la moitié de la section de la cheminée centrale. Lors de l'assemblage, les dépressions en vis-à-vis de blocs successifs d'une même rangée forment ainsi une cheminée de section sensiblement identique à celle des cheminées centrales III. Ces blocs 10 peuvent être assemblés en quinconce par rangées superposées successives, les conduits pour l'insertion des poteaux étant formés par une succession verticale de cheminées centrales 111 et de paires de cheminées latérales 112 en vis-à-vis. En référence à la figure 12A, des blocs spécifiques 2OA pour les angles de mur, reprises de refend et encadrements d'huisserie, peuvent comprendre une cheminée de section rectangulaire 121a, une cheminée de section carrée 122a à proximité d'une face transversale, et une cheminée latérale 123a formée sur la face transversale opposée à la cheminée de section carrée. Des blocs spécifiques 2OB de longueur inférieure peuvent comprendre uniquement une cheminée de section carrée 122b et une cheminée latérale 123b, tel qu'illustrée à la figure 12B. En référence à la figure 12C, d'autres blocs spécifiques 2OC peuvent comprendre une cheminée centrale 122c de section carrée et une cheminée latérale 123c sur chaque face transversale. Il peut être prévu par ailleurs des blocs spécifiques pour des extrémités de plein mur, tel qu'illustré à la figure 12D, comprenant deux cheminées 121d, de section rectangulaire, disposées à distance des faces transversales, et une cheminée latérale 123d sur l'une des faces transversales, l'autre face transversale étant plane. L'utilisation de ces différents blocs dans le cas de la réalisation d'un mur avec fenêtre est illustrée de manière schématique sur la figure 13. Un mode de réalisation de blocs selon l'invention va à présent être décrit. Les blocs sont obtenus par moulage d'un mortier à base de chanvre et de chaux. Le mortier est par exemple formé à partir d'un mélange de chènevotte, de chaux aérienne éteinte et de chaux hydraulique, et d'eau. La chènevotte, qui est la partie interne de la tige du chanvre, est de granulométrie moyenne, de l'ordre de 1 à 5 mm de largeur et de 5 à 30 mm de longueur, et est de préférence exempte de fibres pour éviter l'apparition de poches d'eau par drainage lors du moulage et une dérégulation de la carbonatation de la chaux. Par ailleurs, les fines et poussières, qui ont tendance à diminuer les propriétés mécaniques, seront de préférence éliminées. La chaux vive aérienne (CaO supérieure à 90%) est avantageusement éteinte sur site de production et utilisée en pâte afin de garantir une prise plus rapide, une onctuosité supérieure à de la chaux éteinte en poudre, un mélange plus homogène et un pourcentage d'eau utilisée inférieur de l'ordre de 30% par rapport à une pâte obtenue à partir d'une chaux éteinte en poudre. La chaux hydraulique permet de créer un tissu à prise hydraulique rapide conférant au bloc brut de démoulage une rigide suffisante pendant sa période de carbonatation. De préférence, le mélange comprendra en outre un réactif pouzzolanique pour rendre le mélange légèrement hydraulique et obtenir une prise plus rapide et une plus grande résistance par réaction pouzzolanique avec la chaux aérienne. Le mélange peut comprendre des adjuvants tels que par exemple des mouillants et des plastifiants . A titre d'exemple, la composition d'un mélange pour 1 m3 de mortier est la suivante : - 1000 litres de chènevotte (115 à 130 kg) - chaux grasse (160 kg de chaux vive + eau d'extinction) - 15 Kg de pouzzolane - 25 Kg de chaux hydraulique - adjuvants ' - eau. La i Ohaux vive aérienne est par exemple éteinte dans un malaxeur horizontal à débit continu modulable. Le mortier est obtenu dans un malaxeur à vis. L'alimentation du malaxeur se fait en continu, pour tous les ingrédients, et est modulée en fonction des besoins. Les figures 9 et 10 représentent un schéma de principe d'un dispositif de moulage de bloc selon 1 ' invention. Le dispositif de moulage comprend un moule formé d'une enceinte de moulage 201 comportant une paroi supérieure 201a sensiblement horizontale, entourée d'une paroi latérale périphérique 201b, et une plaque de contre-moulage 202 dont les dimensions correspondent aux dimensions internes de l'enceinte de moulage. L'enceinte de moulage est montée mobile en translation verticale sur les montants 203a d'un châssis porteur 203 au moyen de pattes latérales 201c, au-dessus d'un convoyeur 204, par exemple à rouleaux, destiné au transport de plaque de contre-moulage 202, ledit châssis porteur étant monté sur une table vibrante 205 apte à faire vibrer linéairement le châssis. La paroi supérieure 201a comprend des ouvertures pour le passage de tubes principaux creux 206, de section rectangulaire, et des tubes secondaires 207, creux ou plein, de section circulaire, destinés à former respectivement les cheminées principales et secondaires lors du moulage des blocs. Les tubes 206, 207 sont montés sur une plaque support 208 montée coulissante verticalement sur les montants 203a. Les tubes principaux présentent une extrémité supérieure ouverte 'pour l'alimentation en mortier et une extrémité inférieure fermée par un barreau 206a. Les grandes faces des tubes principaux présentent en partie inférieure des ouvertures opposées 206b. Le dispositif comprend une plaque de guidage 209 montée coulissante sur les montants au-dessus de la plaque support 208 et munie d'ouvertures pour le passage des tubes principaux et secondaires. La plaque support est assemblée à cette plaque de guidage par des moyens élastiques représentés schématiquement sous la référence 210. Le déplacement vertical de l'enceinte de moulage 201 et de la plaque de guidage 209 est assuré par des premiers moyens de déplacement (non représentés), par exemple de type vérin pneumatique. Une grille 211 est montée solidaire du châssis porteur par l'intermédiaire de bras 212 passant également par des ouvertures de la paroi supérieure 201a. Dans la position haute de l'enceinte de moulage illustrée à la figure 9, la grille 211 est disposée sensiblement au niveau du bord périphérique de la paroi latérale 201b de l'enceinte de moulage, les extrémités inférieures des tubes principaux et secondaires étant engagées dans des ouvertures de la grille. En position basse illustrée à la figure 10, la grille vient s'encastrer dans une contre-grille 213 disposée contre la paroi supérieure 201a et solidaire de cette dernière. Des barres ou poussoirs 214 servant de support aux plaques de contre-moulage sont disposés au droit de l'enceinte de moulage, par exemple intercalés entre les rouleaux du convoyeur. Des seconds moyens de déplacement 215, comprenant un silentbloc, sont disposés i .en» dessous du convoyeur pour agir sur les poussoirs afin de déplacer les plaques de contre- moulage vers le haut, en direction de l'enceinte de moulage. Avantageusement, les dimensions du moule, le nombre et la disposition des tubes sont prévus pour former un pavé moulé à partir duquel seront découpés plusieurs blocs selon l'invention. L'opération de moulage s'effectue de la façon suivante. Une plaque de contre-moulage 202 est transportée par le convoyeur au niveau des poussoirs 214, au droit de l'enceinte de moulage en position haute. La plaque de guidage 209 à laquelle sont reliés les tubes élastiquement, ainsi que l'enceinte de moulage 201, sont ensuite déplacées par les moyens de déplacement en position basse, tel qu'illustré à la figure 10. Dans cette position basse, la plaque de contre moulage est encastrée dans l'enceinte de moulage, les tubes principaux 206 et les tubes secondaires 207 sont élastiquement en appui contre la plaque de contre-moulage respectivement par la face inférieure de leur barreau 20βa, et par leur extrémité inférieure. La grille et la contre grille de forme complémentaire viennent s 'emboîter l'une dans l'autre de manière à former une surface sensiblement plane. Le mélange de mortier foisonnant est ensuite injecté par les extrémités supérieures des tubes principaux, tel que représenté schématiquement par les flèches 216 référencées, pour remplir l'enceinte de moulage fermée par la plaque de contre-moulage. Le mortier provenant du malaxeur est par exemple stocké dans une trémie . tampon qui alimente une vis doseuse pour l'injection directe d'une quantité déterminée de mortier dans l'enceinte. Pour faciliter l'écoulement du mortier par les ouvertures 206b, les barreaux 206a présentent avantageusement une face supérieure en V inversé. Après remplissage, pour réduire le foisonnement et obtenir un bloc homogène, le mortier est comprimé en déplaçant la plaque de contre-moulage vers le haut par l'intermédiaire des seconds moyens de déplacement 215 agissant sur les poussoirs et vibré par mise en vibration de la table vibrante sur laquelle est monté le châssis. Lors de ce déplacement les tubes se déplacent vers le haut à l' encontre des moyens élastiques, en coulissant de manière étanche dans les ouvertures de la paroi supérieure. A titre d'exemple, le mortier injecté présente un foisonnement d'environ 10%. Ainsi, pour une hauteur H recherchée des blocs de 30 cm, la distance initiale entre la plaque de contre-moulage et la paroi supérieure de l'enceinte avant l'opération de vibrage sous pression pour chasser les bulles d'air est de l'ordre de 33 cm. Le moule est vibré sous pression pendant un temps déterminé d'environ 10 à 20 secondes, par exemple de l'ordre de 15 secondes, puis l'enceinte de moulage est ramenée dans sa position haute illustrée à la figure 9 pour démouler le pavé, les tubes étant remontés simultanément pour former les cheminées. Ainsi, les tubes principaux permettent à la fois de former les cheminées et d'alimenter le moule en mortier, les parois des "cheminées étant ébavurées lors du retrait des tubes. Le démoulage est facilité par la grille, le système de grille et de contre-grille permettant d'éviter un marquage de la face supérieure du pavé par effet ventouse. Le pavé porté par la contreplaque est ensuite déplacé via le convoyeur et simultanément une nouvelle plaque de contre-moulage est amenée au droit de l'enceinte de moulage pour une nouvelle opération de moulage. Les pavés sont ensuite stockés sur des racks de carbonatation, puis lorsque la carbonatation est suffisante pour permettre la découpe, par exemple après environ 21 jours, les blocs sont découpés dans les pavés, par sciage ou tranchage au moyen d'une guillotine. Le procédé de réalisation de blocs selon l'invention comprend donc une étape de remplissage d'un moule avec un volume constant d'un mélange de mortier de chanvre et de chaux, une étape de vibration sous pression du mélange contenu dans le moule, puis une étape de démoulage. L'opération de moulage se fait en une passe ce qui permet d'éviter un litage et 1 ' opération de démoulage est effectuée immédiatement après l'étape de vibration sous pression. Selon une variante de réalisation, le dispositif de moulage comprend une ou plusieurs plaques de séparation montées solidaires de la plaque support 208 et aptes à coulisser verticalement dans des fentes de la 'paroi supérieure de l'enceinte de moulage et à venir en appui1 contre; •- la plaque de contre moulage pour séparer l'enceinte de moulage en différents compartiments, correspondant chacun aux dimensions d'un bloc. L'utilisation de telles plaques de séparation permet d' éviter une étape ultérieure de découpe de blocs à partir de pavés moulés. Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec des modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.