Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
METHOD FOR CONTROLLING THE TEMPERATURE OF A FLEXIBLE CELLULAR MATERIAL BY COMPRESSION / EXPANSION OF THE GAS TRAPPED IN ITS CELLS AND ASSOCIATED DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/064509
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for controlling the temperature of a flexible material. The flexible material made from silicone or another elastomer is made up of two layers with different shore hardnesses (H) and conductivities (λ) and that are provided with a plurality of specific gas-filled cells. Each cell has two zones connected to each other: one for storing the gas when the material is compressed and that is positioned in the layer having higher hardness and thermal conductivity (layer C) and the other for expanding the same gas, when the material is decompressed, in the layer having lower hardness and thermal conductivity (layer D). The flexible material can thus be used as a sole in shoes in order to maintain a cool temperature when the person is running on hot ground, for example. At each step, the foot compresses the flexible material and the cell zones situated in layer C thus act as adiabatic chambers in which the gas heats up as it is compressed. The higher thermal conductivity of layer C allows better heat exchange to the outside. When the foot leaves the ground and there is therefore no longer any compression, the flexible material regains its volume through the elasticity of the material and the cell zones situated in the layer (D) act as a reactor nozzle that expands the air and therefore cools it. The lower thermal conductivity of this layer allows this coolness to be conserved.

Inventors:
AUBERT BRUNO (FR)
Application Number:
PCT/EP2019/075209
Publication Date:
April 02, 2020
Filing Date:
September 19, 2019
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
AUBERT BRUNO (FR)
International Classes:
F25B25/00; A43B7/00; A43B7/02; A43B7/08; A43B7/10; A43B7/34; A43B13/12
Domestic Patent References:
WO2005087031A12005-09-22
Foreign References:
FR2958505A12011-10-14
FR1501793A1967-11-18
EP0646335A11995-04-05
KR20160066190A2016-06-10
US20120018418A12012-01-26
US20180220739A12018-08-09
CN107788617A2018-03-13
Download PDF:
Claims:
Revendications

-1- Procédé de thermorégulation d’un matériau souple et élastique caractérisé en ce que le dit matériau possède des alvéoles étanches contenant un gaz, qui chacune présente deux zones reliées entre elles: la zone C pour emmagasiner le dit gaz lors de la compression du dit matériau souple et la zone D pour détendre le même gaz lors de la décompression du dit matériau souple et élastique.

-2- Procédé de thermorégulation d’un matériau souple et élastique suivant la revendication 1 caractérisé en ce que le dit matériau est composé de deux couches: l’une à plus forte dureté (couche C) dans laquelle sont disposées les zones C des alvéoles pour emmagasiner le gaz lors de la compression du matériau et l’autre couche à plus faible dureté (couche D) dans laquelle sont disposées les zones D des alvéoles pour détendre le même gaz lors de la décompression du matériau.

-3- Procédé de thermorégulation d’un matériau souple et élastique suivant les revendications 1 et 2 caractérisé en ce que le dit matériau est composé de deux couches: l’une à plus forte conductibilité thermique (couche C) dans laquelle sont disposées les zones C des alvéoles pour emmagasiner le gaz lors de la compression du matériau et l’autre à plus faible conductibilité thermique (couche D) dans laquelle sont disposées les zones D des alvéoles pour détendre le même gaz lors de la décompression du matériau.

-4- Dispositif de mise en œuvre du procédé suivant les revendications 1 à 3,

caractérisé en ce que le matériau souple et élastique doté d’alvéoles étanches contenant un gaz, qui chacune présente deux zones reliées entre elles: la zone C pour emmagasiner le dit gaz lors de la compression du dit matériau et la zone D pour détendre le même gaz lors de la décompression du dit matériau, présente la forme d’une semelle qui est disposée à l’intérieur des chaussures, la couche D côté pied et la couche C côté fond de la chaussure afin de maintenir les pieds au frais malgré un sol chaud.

-5- Dispositif de mise en œuvre du procédé suivant les revendications 1 à 3,

caractérisé en ce que le matériau souple et élastique doté d’alvéoles étanches contenant un gaz, qui chacune présente deux zones reliées entre elles: la zone C pour emmagasiner le dit gaz lors de la compression du dit matériau et la zone D pour détendre le même gaz lors de la décompression du dit matériau, présente la forme d’une semelle qui est disposée à l’intérieur des chaussures, la couche C côté pied et la couche D côté fond de la chaussure afin de maintenir les pieds au chaud malgré un sol froid.

-6- Dispositif de mise en œuvre du procédé suivant les revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le matériau souple et élastique doté d’alvéoles étanches contenant un gaz, qui chacune présente deux zones reliées entre elles: la zone C pour emmagasiner le dit gaz lors de la compression du dit matériau et la zone D pour détendre le même gaz lors de la décompression du dit matériau, présente la forme d’un tapis qui est disposé au sol dans les lieux de grands passages comme les établissements recevant du public ou les entreprises afin que les nombreuses pressions des pieds apportent une thermorégulation.

Description:
Procédé de thermorégulation d'un matériau souple alvéolaire par compression et détente du gaz emprisonné dans ses alvéoles et dispositif associé

La présente invention concerne un procédé de thermorégulation d’un matériau souple alvéolaire par compression et détente du gaz emprisonné dans ses alvéoles et son dispositif associé.

L’application préférentielle étant les semelles des chaussures afin de maintenir une température fraîche au niveau du pied même en marchant sur une route très chaude.

Art antérieur

Il existe peu de dispositifs permettant de rafraîchir des semelles de chaussures. Il existe bien des dispositifs de semelles remplies d’un gel que l’on place préalablement dans un congélateur afin d’emmagasiner du froid mais ce genre de dispositif est peu pratique car d’une part le froid est intense au départ au risque de créer des brûlures, puis devient rapidement moins efficace et d’autre part, la durée de maintien du froid est très courte (quelques minutes à dizaines de minutes) et donc pas adapté à des séances de jogging de une heure par exemple.

Il y a bien des dispositifs qui revendiquent l’utilisation de composants à effet Peltier comme dans les demandes de brevets KR20160066190, US2012018418 ou

W02005087031. Mais ces dispositifs nécessitent une alimentation électrique significative car les rendements des composants à effet Peltier ne sont pas très bons. Ainsi, la fourniture d’une réfrigération ne sera pas possible pendant des périodes de une heure. De surcroît, ces composants à effet Peltier sont en général en céramique et sont donc très fragiles. Enfin, entre le poids des composants et des batteries, cela devient vite trop lourd dans des chaussures de sport qui généralement gagnent à être légères.

Il y a aussi des dispositifs qui utilisent des matériaux respirant pour évacuer l’eau comme cela est décrit dans le brevet US2018220739 ou des matériaux poreux pour une meilleure ventilation comme dans le brevet CN107788617 mais aucun de ces systèmes ne permet une véritable régulation thermique et un fort abaissement ou élévation de température.

Descriptif de l’invention

Le procédé objet de l’invention concerne la thermorégulation d’un matériau souple alvéolaire par compression et détente du gaz emprisonné dans ses alvéoles lorsque est exercé une pression sur le matériau souple comme par exemple lors de l’appui du pied d’une personne ou d’un animal

Le matériau souple est préférentiellement en silicone ou autre élastomère et est constitué de deux couches de duretés shore (H) et de conductibilités (l) différentes et sont munies d’une multitude d’alvéoles spécifiques remplies d’air ou de gaz. Chaque alvéole présente deux zones reliées entre elles: la zone C pour emmagasiner l’air ou le gaz lors de sa compression qui se positionne dans la couche à plus fortes dureté et conductibilité thermique (couche C) et la zone D pour détendre le même air ou gaz lors

FEUILLE DE REMPLACEMENT (RÈGLE 26) de la décompression dans la couche à plus faibles dureté et conductibilité thermique (couche D). Le matériau souple peut ainsi être utilisé comme semelle dans les chaussures afin de maintenir une température fraîche lorsque la personne court sur un sol brûlant par exemple. Lors de chaque pas, le pied va compresser le matériau souple et les alvéoles situées dans la couche C vont donc agir comme des enceintes adiabatiques dont le gaz en se comprimant va s’échauffer. La couche C présentant une plus grande conductibilité thermique que la couche D, il y aura un meilleur échange de chaleur avec l’extérieur (en l’occurrence le fond de la chaussure).

Lorsque le pied quitte le sol et donc qu’il n’y a plus de compression, le matériau souple va reprendre son volume par le jeu de l’élasticité du matériau et les alvéoles situées dans la couche (D) vont agir comme une tuyère de réacteur qui va détendre l’air et donc le refroidir. La couche D présentant une moins bonne conductibilité thermique, les échanges seront plus faibles et le froid sera mieux conservé.

Suivant une autre des dispositions préférées, le matériau est adapté à la morphologie des animaux domestiques comme les chats et les chiens qui se brûlent souvent les coussinets lorsqu’ils se déplacent sur une route en plein soleil. C’est notamment le cas des chiens de sauveteurs.

Suivant une autre disposition, le matériau souple alvéolaire peut être utilisé comme tapis dans les établissements recevant du public ou les entreprises avec beaucoup de passage afin que les nombreuses pressions des pieds apportent une

thermorégulation .

Les figures 1 à 3 montrent en coupes le dispositif destiné par exemple à être disposé comme une semelle dans des chaussures avec la couche C au contact du pied.

Figure 1, le matériau souple alvéolaire est au repos et le gaz est uniformément réparti dans les alvéoles à la température T a et à la pression P a . On distingue les deux couches C et D et les zones C et D respectives des alvéoles.

Figure 2, une pression est exercée sur le matériau souple et comme la couche D présente une dureté plus faible que celle de la couche C, cette dernière sera peu comprimée. Par contre, le gaz se situant dans les zones D des alvéoles va être poussé dans les zones C des alvéoles. Le gaz sera alors comprimé à la pression P; (dépendant de la pression exercée, soit 2 bars environ pour une personne de 70Kg) et va donc s’échauffer à la température T; suivant les lois de la thermodynamique.

La température T; du gaz sera donc égale à : T a x (R/R ;i / g I )/g où g est la constante Adiabatique du gaz (1.4 pour l’air à 293°K). Soit 376°K si T a est de 293°K.

Comme la couche C présente une plus grande conductibilité thermique, la chaleur du gaz va alors se dissiper plus facilement au travers de cette couche pour atteindre la température T f d’environ 365°K pour une conductibilité thermique l de la couche C del W/m/°K.

La figure 3 montre le matériau une fois la pression relâchée (lorsque le pied quitte le sol). Le gaz sous pression, à la température T f , va quitter les zones C pour se détendre dans les zones D et ainsi se refroidir pour atteindre la température T= T f x (P a /Pi/ 7~ l ) 7 soit 285°K c'est-à-dire une température plus basse de 8°K par rapport à la température Initiale Ta. Grâce au faible échange thermique opéré par la couche D, cet écart de température sera maintenu malgré les pertes inhérentes aux matériaux et à l’absorption du pied du coureur.

Suivant une autre disposition, le matériau souple peut être utilisé comme moyen de chauffage. Il suffît pour cela d’inverser la semelle et donc que ce soit la couche D qui soit au contact du pied. Ainsi, la chaleur générée lors de la compression sera au contact du pied alors que la zone froide sera en contact avec le fond de la chaussure.

Le gaz contenu dans les alvéoles peut être tout simplement de l’air, mais on peut avantageusement prendre des gaz ayant une constante adiabatique g plus élevée tel qu’un gaz monoatomique (Ar par exemple) afin d’obtenir un rendement plus élevé.