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Title:
METHOD FOR DETECTING A MALFUNCTION IN AN ELECTROMAGNETIC RETARDER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2007/080279
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a method for detecting a malfunction in an electromagnetic retarder. More specifically, the invention relates to a retarder comprising: stator primary coils (8); a control unit (19) for injecting a current into the primary coils (8), said current having an intensity corresponding to an intensity set value (Ci); a sensor (21) which delivers a signal that is representative of an effective intensity value (Ie) of the current passing through the primary coils (8); and a shaft (7) bearing secondary windings (5) defining several phases and field coils (13), as well as a current rectifier (5) which is disposed between the secondary windings (5A, 5B, 5C) and the field coils (13). The inventive method consists in comparing the intensity set value (Ci) and the effective intensity (Ie) in the control unit (19) in order to identify a fault in the event that the intensity set value (Ci) and the effective intensity (Ie) differ by an amount greater than a threshold value. The invention is suitable for electric retarders (1) which are intended for heavy vehicles, such as trucks or other vehicles.

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Inventors:
DESSIRIER BRUNO (FR)
MATT JEAN-CLAUDE (FR)
NEWIADOMY SERGE (FR)
Application Number:
PCT/FR2006/002750
Publication Date:
July 19, 2007
Filing Date:
December 15, 2006
Export Citation:
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Assignee:
TELMA (FR)
DESSIRIER BRUNO (FR)
MATT JEAN-CLAUDE (FR)
NEWIADOMY SERGE (FR)
International Classes:
H02K11/04; H02K49/04; H02P9/00
Foreign References:
FR2842961A12004-01-30
US3534228A1970-10-13
EP0331559A11989-09-06
GB1416910A1975-12-10
US4164705A1979-08-14
Attorney, Agent or Firm:
THINAT, Michel (56A rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris, FR)
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Claims:
R E V E N D I C A T I O N S

1. Procédé de détection de défaut d'un organe électrique porté par un arbre rotatif (7) d'un raientisseur électromagnétique (1) , ce raientisseur comprenant des bobines primaires (8) statoriques, un boîtier de commande (19) pour injecter dans ces bobines primaires (8) un courant ayant une intensité correspondant à une intensité théorique (It) dépendant d'une consigne d'intensité (Ci), un capteur (21) délivrant un signal représentatif d'une valeur d'intensité effective (Ie) du courant circulant dans ces bobines primaires (8) , un arbre rotatif (7) portant des bobinages secondaires (5) définissant plusieurs phases et des bobines inductrices (13) ainsi qu'un redresseur de courant interposé entre les bobinages secondaires (5) et les bobines inductrices (13) , ce procédé consistant à comparer, dans le boîtier de commande, l'intensité théorique (It) et l'intensité effective (Ie) pour identifier un défaut en cas d'écart entre l'intensité théorique (It) et l'intensité effective (Ie) supérieur à une valeur seuil .

2. Procédé selon la revendication 1, consistant à déterminer un écart entre l'intensité théorique (It) et une valeur minimale ou maximale prise par 1 ' intensité effective (Ie) du courant traversant effectivement les bobines primaires (8) pendant un intervalle de temps prédéterminé .

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel l'intensité théorique (It) est déterminée dans le boîtier de commande (19) à partir de la consigne d'intensité (Ci) et de données représentatives d'une fonction de transfert (Ft) du ralentisseur .

4. Procédé selon la revendication 3, consistant à prendre en compte la consigne d'intensité Ci comme valeur représentative de l'intensité théorique It.

5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, consistant à asservir, depuis le boîtier de commande

(19) , le courant injecté dans les bobines primaires (8) sur le signal délivré par le capteur de courant (21) , et à prévoir des bobines primaires (8) ayant une constante de temps (Tl) trois fois supérieure à la constante de

5 temps (T2) des bobinages secondaires (5) .

6. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, consistant à asservir, depuis le boîtier de commande (19) , le courant injecté dans les bobines primaires (8) sur le signal délivré par le capteur (21) , avec un

10 asservissement ayant un temps de réaction suffisamment long pour être insensible à un défaut d'un organe électrique porté par l'arbre rotatif (7).

7. Procédé selon la revendication 6, consistant à prévoir un asservissement ayant une fréquence de coupure

15 Fc vérifiant la relation Fc < l/ (3.2.pi.T2) dans laquelle Fc est exprimée en Hertz et dans laquelle T2 est la constante de temps des bobinages secondaires exprimée en secondes .

8. Procédé selon l'une des revendications 20 précédentes consistant à mettre en œuvre des spires inductives de mesure comme capteur du courant effectif (Ie) .

9. Ralentisseur électromagnétique comprenant des bobines primaires (8) statoriques, un boîtier de commande

25. (19) pour injecter dans ces bobines primaires (8) un courant ayant une intensité correspondant à une intensité théorique (It) dépendant d'une consigne d'intensité (Ci), un capteur (21) délivrant un signal représentatif d'une valeur d'intensité effective du courant circulant dans

30 ces bobines primaires (8) , un arbre rotatif (7) portant des bobinages secondaires (5) définissant plusieurs phases et, des bobines inductrices (13) ainsi qu'un redresseur de courant interposé entre les bobinages secondaires (5) et les bobines inductrices (13) , et des

35 moyens de comparaison de l'intensité théorique (It) avec l'intensité effective (Ie) pour identifier un défaut de fonctionnement d'un organe électrique porté par l'arbre

rotatif (7) en cas d'écart entre l'intensité théorique (It) et l'intensité effective (Ie) supérieur à une valeur seuil .

10. Ralentisseur électromagnétique selon la revendication 9, comprenant des moyens d'asservissement du courant injecté dans les bobines primaires (8) sur le signal délivré par le capteur (21), et des bobines primaires (8) ayant une constante de temps (Tl) supérieure à trois fois la constante de temps (T2) des bobinages secondaire.

11. Ralentisseur électromagnétique selon la revendication 10, comprenant des moyens d'asservissement du courant injecté dans les bobines primaires (8) sur le signal délivré par le capteur (21) , et dans lequel cet asservissement a une fréquence de coupure Fc vérifiant la relation Fc < l/ (3.2.pi.T2) dans laquelle Fc est exprimée en Hertz et dans laquelle T2 est la constante de temps des bobinages secondaires exprimée en secondes.

12. Ralentisseur selon l'une des revendications 9 à 11, dans lequel le capteur (21) comprend une ou plusieurs spires inductrices de mesure bobinée avec les bobines primaires .

Description:

Procédé de détection de défaut de fonctionnement d'un ralentisseur électromagnétique.

DOMAINE DE L'INVENTION L'invention concerne un procédé de détection de défaut d'un organe électrique porté par un arbre rotatif d'un ralentisseur électromagnétique. L'invention concerne également un tel ralentisseur électromagnétique.

L'invention s'applique à un ralentisseur capable de générer un couple résistant de ralentissement sur un arbre de transmission principal ou secondaire d'un véhicule qu'il équipe, lorsque ce ralentisseur est actionné.

ETAT DE LA TECHNIQUE Un tel ralentisseur électromagnétique comprend un arbre rotatif qui est accouplé à l'arbre de transmission principal ou secondaire du véhicule pour exercer sur celui-ci le couple résistant de ralentissement pour notamment assister le freinage du véhicule. Le ralentissement est généré avec des bobines inductrices alimentées en courant continu pour produire un champ magnétique dans une pièce métallique en matériau ferromagnétique, afin de faire apparaître des courants de Foucault dans cette pièce métallique. Les bobines inductrices peuvent être fixes pour coopérer avec au moins une pièce métallique en matériau ferromagnétique mobile ayant une allure générale de disque rigidement solidaire de l'arbre rotatif.

Dans ce cas, ces bobines inductrices sont généralement orientées parallèlement à l'axe de rotation et disposées autour de cet axe, en vis-à-vis du disque, en étant solidarisées à un flasque fixe. Deux bobines inductrices successives sont alimentées électriquement pour générer des champs magnétiques de directions opposées .

Lorsque ces bobines inductrices sont alimentées électriquement, les courants de Foucault qu'elles

gênèrent dans le disque s ' opposent par leurs effets à la cause qui leur a donné naissance, ce qui produit un couple résistant sur le disque et donc sur 1 ' arbre rotatif, pour ralentir le véhicule. Dans ce mode de réalisation, les bobines inductrices sont alimentées électriquement par un courant provenant du réseau électrique du véhicule, c'est-à-dire par exemple à partir d'une batterie du véhicule. Mais pour augmenter les performances du ralentisseur, on recourt à une conception dans laquelle une génératrice de courant est intégrée au ralentisseur.

Ainsi, selon une autre conception connue des documents de brevet EP0331559 et FR1467310, 1 ' alimentation électrique des bobines inductrices est assurée par une génératrice de courant comprenant des bobines primaires statoriques alimentées par le réseau du véhicule, et des bobinages secondaires rotoriques solidaires de l'arbre rotatif, et définissant trois phases électriques. Les bobines inductrices sont solidaires de l'arbre rotatif en étant radialement saillantes, pour générer un champ magnétique dans une chemise cylindrique fixe qui les entoure .

Un redresseur tel qu'un redresseur à pont de diodes est interposé entre les bobinages secondaires rotoriques et les bobines inductrices, en étant également porté par l'arbre rotatif. Ce redresseur convertit le courant alternatif triphasé délivré par les bobinages secondaires de la génératrice en courant continu d'alimentation des bobines inductrices . Deux bobines inductrices à action radiale, consécutives autour de l'axe de rotation génèrent des champs magnétiques de directions opposées, l'une générant un champ orienté de façon centrifuge, l'autre un champ orienté de façon centripète. En fonctionnement, l'alimentation électrique des bobines primaires permet à la génératrice de produire le courant d'alimentation des bobines inductrices, ce qui

donne naissance à des courants de Foucault dans la chemise cylindrique fixe, pour générer un couple résistant sur l'arbre rotatif, qui ralentit le véhicule.

Afin de réduire le poids et d'augmenter encore les performances d'un tel ralentisseur, il est avantageux de l'accoupler à l'arbre de transmission du véhicule par l'intermédiaire d'un multiplicateur de vitesse, conformément a la solution adoptée dans le document de brevet EP1527509. La vitesse de rotation de l'arbre du ralentisseur est alors surmultipliée par rapport à la vitesse de rotation de l'arbre de transmission auquel il est accouplé. Cet agencement permet d'augmenter significativement la puissance électrique délivrée par la génératrice, et donc la puissance du ralentisseur.

En cas de dysfonctionnement du redresseur de courant, la puissance électrique transmise aux bobines inductrice diminue, ce qui se traduit par une réduction du couple de ralentissement pouvant être exercé par le ralentisseur.

Un tel dysfonctionnement du redresseur peut être partiel, c'est-à-dire ne concerner que l'une des phases électriques du courant délivré par les bobinages secondaires, qui n'est alors pas convertie par le redresseur.

La génératrice étant par exemple du type triphasé, dans ce cas, le couple de ralentissement disponible baisse d'environ un tiers de sa valeur nominale, de telle sorte que le conducteur du véhicule ne se rend pas nécessairement compte de cette baisse, d'autant plus qu'un tel ralentisseur est généralement utilisé en appoint d'un système de freinage traditionnel, ce qui rend l ' écart encore moins perceptible .

Un tel ralentisseur peut de plus être piloté par l'intermédiaire d'une unité centrale de traitement qui répartit, à partir des commandes de freinage exercées par le conducteur, la puissance demandée aux freins

traditionnels, et celle demandée au ralentisseur . Dans ce cas, le conducteur ne peut pas constater de façon directe une baisse du couple de ralentissement fourni par le ralentisseur . D'autre part, la détection d'un dysfonctionnement du pont redresseur ou d'un autre organe électrique porté par l'arbre rotatif au moyen de capteurs électriques ou autres montés sur l'arbre rotatif nécessite de transmettre des données depuis l'arbre rotatif vers des parties fixes du ralentisseur, ce qui conduit à des solutions complexes .

OBJET DE L'INVENTION

Le but de l ' invention est de proposer une solution de détection à moindre coût d'un dysfonctionnement d'un organe électrique porté par l'arbre rotatif.

A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de détection de défaut d'un organe électrique porté par un arbre rotatif d'un ralentisseur électromagnétique, ce ralentisseur comprenant des bobines primaires statoriques, un boîtier de commande pour injecter dans ces bobines primaires un courant ayant une intensité correspondant à une intensité théorique dépendant d'une consigne d'intensité, un capteur délivrant un signal représentatif d'une valeur d'intensité effective du courant circulant dans ces bobines primaires, un arbre rotatif portant des bobinages secondaires définissant plusieurs phases et des bobines inductrices ainsi qu'un redresseur de courant interposé entre les bobinages secondaires et les bobines inductrices, ce procédé consistant à comparer, dans le boîtier de commande, 1 ' intensité théorique et 1 ' intensité effective pour identifier un défaut en cas d'écart entre l'intensité théorique et 1 ' intensité effective supérieur à une valeur seuil . L'invention permet ainsi d'identifier la présence d'un problème électrique au niveau d'un organe électrique porté par 1 ' arbre rotatif simplement par analyse du

comportement électrique des bobines primaires lorsqu'elles sont excitées. Il n'est ainsi pas nécessaire de prévoir de dispositif de transmission de données entre l'arbre rotatif et une partie fixe du ralentisseur, ce qui permet de mettre en œuvre un détecteur de défaut ayant une conception très simple.

L ' invention concerne également un procédé tel que défini ci-dessus, consistant à déterminer un écart entre 1 ' intensité théorique et une valeur minimale ou maximale prise par l'intensité effective du courant traversant effectivement les bobines primaires pendant un intervalle de temps prédéterminé.

L'invention concerne également un procédé tel que défini ci-dessus, dans lequel l'intensité théorique est déterminée dans le boîtier de commande à partir de la consigne d'intensité et de données représentatives d'une fonction de transfert du ralentisseur.

L'invention concerne également un procédé tel que défini ci-dessus, consistant à prendre en compte la consigne d'intensité comme valeur représentative de 1 ' intensité théorique . L'invention concerne également un procédé tel que défini ci-dessus, consistant à asservir, depuis le boîtier de commande, le courant injecté dans les bobines primaires sur le signal délivré par le capteur de courant, et à prévoir des bobines primaires ayant une constante de temps trois fois supérieure à la constante de temps des bobinages secondaires .

L ' invention concerne également un procédé tel que défini ci-dessus, consistant a asservir, depuis le boîtier de commande, le courant injecté dans les bobines primaires sur le signal délivré par le capteur, avec un asservissement ayant un temps de réaction suffisamment long pour être insensible à un défaut d'un organe électrique porté par l'arbre rotatif.

L'invention concerne également un procédé tel que défini ci-dessus, consistant à prévoir un asservissement

ayant une fréquence de coupure Fc vérifiant la relation Fc < 1/3.2.pi. T2 dans laquelle Fc est exprimée en Hertz et dans laquelle T2 est la constante de temps des bobinages secondaires exprimée en secondes. L'invention concerne également un procédé tel que défini ci-dessus, consistant à mettre en œuvre des spires inductives de mesure comme capteur du courant effectif.,

L'invention concerne également un ralentisseur électromagnétique comprenant des bobines primaires statoriques, un boîtier de commande pour injecter dans ces bobines primaires un courant ayant une intensité correspondant à une intensité théorique dépendant d'une consigne d'intensité, un capteur délivrant un signal représentatif d'une valeur d'intensité effective du courant circulant dans ces bobines primaires, un arbre rotatif portant des bobinages secondaires définissant plusieurs phases et des bobines inductrices ainsi qu'un redresseur de courant interposé entre les bobinages secondaires et les bobines inductrices, et des moyens de comparaison de 1 ' intensité théorique avec l ' intensité effective pour identifier un défaut de fonctionnement d'un organe électrique porté par l'arbre rotatif en cas d'écart entre l'intensité théorique et l'intensité effective supérieur à une valeur seuil . L'invention concerne également un ralentisseur électromagnétique tel que défini ci-dessus, comprenant des moyens d'asservissement du courant injecté dans les bobines primaires sur le signal délivré par le capteur, et des bobines primaires ayant une constante de temps supérieure à trois fois la constante de temps des bobinages secondaire .

L'invention concerne également un ralentisseur électromagnétique tel que défini ci-dessus, comprenant des moyens d'asservissement du courant injecté dans les bobines primaires sur le signal délivré par le capteur, et dans lequel cet asservissement a une fréquence de coupure Fc vérifiant la relation Fc < 1/3.2.pi. T2 dans

, laquelle Fc est exprimée en Hertz et dans laquelle T2 est la constante de temps des bobinages secondaires exprimée en secondes .

L'invention concerne également un ralentisseur électromagnétique tel que défini ci-dessus, dans lequel le capteur comprend une ou plusieurs spires inductrices de mesure bobinée avec les bobines primaires .

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

L'invention sera maintenant décrite plus en détail, et en référence aux dessins annexés qui en illustrent une forme de réalisation à titre d'exemple non limitatif.

La figure 1 est une vue d'ensemble avec arrachement local d'un ralentisseur électromagnétique auquel s ' applique l ' invention ; La figure 2 est une représentation schématique des composants électriques du ralentisseur selon l'invention

La figure 3 est un graphe en fonction du temps du courant effectif circulant dans les bobines primaires d'un ralentisseur ayant un défaut de fonctionnement de son redresseur ; ,

La figure 4 est une représentation schématique d'un asservissement du courant d'un ralentisseur électromagnétique .

DESCRIPTION DE MODES DE REALISATION DE L'INVENTION Dans la figure 1, le ralentisseur électromagnétique 1 comprend un carter principal 2 de forme généralement cylindrique ayant une première extrémité fermée par un couvercle 3, et une seconde extrémité fermée par une pièce d'accouplement 4 par laquelle ce ralentisseur 1 est fixé à un carter de boîte de vitesses soit directement soit indirectement, ici via un multiplicateur de vitesse repéré par 6.

Ce carter 2, qui est fixe, renferme un arbre rotatif 7 qui est accouplé à un arbre de transmission non visible sur la figure, tel qu'un arbre principal de transmission aux roues du véhicule, ou secondaire tel qu'un arbre secondaire de sortie de boîte de vitesses via

le multiplicateur de vitesse 6. Dans une région correspondant à l ' intérieur du couvercle 3 est située une génératrice de courant, ici du type triphasé, qui comprend des bobines primaires 8 fixes ou statoriques qui entourent des bobinages secondaires rotoriques, solidaires de l'arbre rotatif 7.

Ces bobinages secondaires sont représentés symboliquement en figure 2 en étant repérés par la référence 5. Ces bobinages secondaires 5 comprennent ici trois bobinages distincts définissant trois phases correspondantes 5A, 5B et 5C pour délivrer un courant alternatif triphasé ayant une fréquence conditionnée par la vitesse de rotation de l ' arbre rotatif 7.

Une chemise interne 9 de forme générale cylindrique est montée dans le carter principal 2 en étant légèrement espacée radialement de la paroi externe de ce carter principal 2 pour définir un espace intermédiaire 10, sensiblement cylindrique, dans lequel circule un liquide de refroidissement de cette chemise 9. Ce carter principal, qui a également une forme générale cylindrique, est pourvu d'une canalisation d'admission 11 de liquide de refroidissement dans l'espace 10 et d'une canalisation de refoulement 12 du liquide de refroidissement hors de cet espace 10. Cette chemise 9 entoure plusieurs bobines inductrices 13 qui sont portées par un rotor 14 rigidement solidaire de l'arbre rotatif 7. Chaque bobine inductrice 13 est orientée pour générer un champ magnétique radial, tout en ayant une forme générale oblongue s ' étendant parallèlement à l ' arbre 7. Les différentes bobines inductrices 13 sont interconnectées les unes aux autres de façon à former un dipôle.

De manière connue, la chemise 9 et le corps du rotor 14 sont en matériau ferromagnétique. Ici le carter est une pièce moulable à base d'aluminium et des joints d'étanchéité interviennent entre le carter et la chemise 9, le couvercle 3 et la pièce 4 sont ajourés.

Les bobines inductrices 13 sont alimentées électriquement par les bobinages secondaires rotoriques 5 de la génératrice via un pont redresseur porté par l'arbre rotatif 7. Ce pont redresseur peut être celui qui est repéré par 15 sur la figure 2, et qui comprend six diodes 15A-15F, pour redresser le courant alternatif triphasé issu des bobinages secondaires 5A-5C en courant continu. Ce pont redresseur peut aussi être d'un autre type, en étant par exemple formé à partir de transistors de type MOSFET.

Dans l'exemple de la figure 2, le pont redresseur 15 est un circuit à trois branches portant chacune deux diodes en série, chaque phase des bobinages secondaires est connectée à une branche correspondante, entre les deux diodes. Chaque branche a une extrémité connectée à une première borne de la charge, que constituent les bobines inductrices 13, et une seconde extrémité connectée à une seconde borne de cette charge 13.

Ainsi, la première phase 5A est connectée aux deux diodes 15A et 15D qui sont connectées respectivement à la première et à la seconde borne de la charge 13. La seconde phase 5B est connectée aux diodes 15B et 15E qui sont elles-mêmes connectées respectivement à la première et à la seconde borne de la charge 13. La troisième phase est connectée aux diodes 15C et 15F qui sont elles-mêmes connectées respectivement à la première et à la seconde borne de la charge 13.

En fonctionnement, chaque branche du redresseur délivre dans la charge 13 un courant ayant l'allure des parties positives sinusoïdales du signal de tension de la phase correspondant à cette branche, ce courant étant nul lorsque la tension en question est négative.

Les trois phases étant décalées les unes par rapport aux autres d'un tiers de période, elles délivrent dans la charge un courant sensiblement constant, ayant une allure correspondant à la somme des parties positives des sinusoïdes des trois phases .

Comme visible dans la figure 1, le rotor 14 portant les bobines inductrices 13 a une forme générale de cylindre creux relié à l'arbre rotatif 7 par des bras radiaux 16. Ce rotor 14 définit ainsi un espace interne annulaire situé autour de l'arbre 7, cet espace interne étant ventilé par un ventilateur axial 17 situé sensiblement au droit de la jonction du couvercle 3 avec le carter 2. Un ventilateur radial 18 est situé à l ' extrémité opposée du carter 2 pour évacuer l ' air introduit par le ventilateur axial 17.

La mise en service du ralentisseur consiste à injecter dans les bobines primaires 8 un courant d'excitation provenant du réseau électrique du véhicule et notamment de la batterie, pour que la génératrice de courant délivre un courant induit sur ses bobinages secondaires 5. Ce courant alimente alors les bobines inductrices 13 pour produire un couple résistant de ralentissement du véhicule.

Le courant d'excitation est injecté dans les bobines primaires 8 au moyen d'un boîtier de commande 19, représenté en figure 2 , qui est interposé entre une source d'alimentation électrique du véhicule, et les bobines primaires 8. Dans l'exemple de la figure 2, le boîtier de commande 19 et les bobines primaires 8 sont montées en série entre une masse M du véhicule et une alimentation Batt de la batterie du véhicule. Comme visible dans cette figure, une diode D est montée aux bornes des bobines primaires 5 de façon à éviter la circulation d'un courant inverse dans les bobines primaires .

Ce boîtier de commande 19 comprend une entrée apte à recevoir un signal de pilotage représentatif d'un niveau de couple de ralentissement demandé au ralentisseur. Cette entrée peut être reliée à un levier ou autre qui est actionné directement par un conducteur du véhicule. Ce levier peut être mobile graduellement entre

deux positions extrêmes, à savoir une position maximale correspondant à une demande de couple résistant maximal, et une position minimale dans laquelle le ralentisseur n'est pas sollicité. Lorsque le conducteur place ce levier dans une position intermédiaire, le ralentisseur est commandé par le boîtier 19 pour exercer sur 1 ' arbre rotatif 7 un couple résistant proportionnel à la position du levier, par rapport au couple maximal de ralentissement disponible. En d'autres termes, l'entrée du boîtier de commande 19 reçoit un signal de pilotage qui correspond à une valeur comprise entre zéro et cent pourcent .

Cette entrée peut aussi être reliée à un boîtier de commande de freinage qui détermine de façon autonome un signal de pilotage du ralentisseur. Ce boîtier de commande de freinage est alors relié à un ou plusieurs actionneurs de freinage dont dispose le véhicule. Dans ce cas, le conducteur n'agit pas directement sur le ralentisseur, mais c'est le boîtier de commande de freinage qui pilote, à partir de différents paramètres, le ralentisseur et les freins traditionnels du véhicule.

Le boîtier de commande 19, visible figure 4, est un boîtier électronique comprenant par exemple un circuit logique de type ASIC fonctionnant sous 5V, et/ou un circuit de commande de puissance capable de gérer des courants d'intensité élevée. Ce boîtier comprend donc une électronique ou module de puissance PU.

Sur réception d'un signal de pilotage correspondant à une valeur non nulle, le boîtier de commande 19 détermine une consigne d'intensité Ci de courant d'excitation à injecter dans les bobines primaires 8, et il applique, via son module PU, aux bobines primaires 8 une tension U pour injecter un courant correspondant à cette intensité de consigne Ci . Le courant injecté dans les bobines primaires 8 a une intensité théorique It qui augmente jusqu'à atteindre la valeur de consigne Ci . La valeur du courant théorique

It est déterminée dans le boîtier de commande à partir d'une fonction de transfert Ft qui dépend notamment de l'inductance et de la résistance électrique des bobines primaires 8 pour être représentative du comportement électrique des bobines primaires en régime transitoire.

Comme visible dans la figure 2, le ralentisseur 1 comprend également un capteur 21 qui mesure l'intensité Ie du courant circulant effectivement dans les bobines primaires 8 et qui délivre un signal représentatif de cette intensité. Ce capteur 21 est relié au boîtier de commande 19 qui est programmé pour comparer l'intensité effective Ie mesurée par le capteur 21 avec le courant théorique It .

Un écart entre le courant théorique It et l'intensité effective Ie supérieur à une valeur prédéterminée est significatif d'un dysfonctionnement d'un organe électrique du redresseur 15, comme en particulier la destruction d'une diode.

En effet, lorsqu'une diode est défectueuse, celle- ci devient en permanence soit électriquement passante, soit non passante. Ceci provoque un déséquilibre électrique des trois phases 5A, 5B et 5C des bobinages secondaires 5, qui génère un courant dit mutuel dans les bobines primaires 8. Ce phénomène est visible dans le graphe de la figure 3 , dans lequel on a représenté le courant théorique It et l ' intensité effective Ie dans le cas où l'une des diodes du redresseur 15 est défectueuse.

Comme visible dans cette figure, les courants mutuels résultant de cette diode défectueuse perturbent le courant traversant les bobines primaires. Ainsi, au lieu d'avoir une allure sensiblement constante, le courant Ie circulant effectivement dans les bobines primaires 8 a une allure de sinusoïde de forte amplitude. Cette sinusoïde a une fréquence qui est liée au régime de l'arbre rotatif 7.

En fonctionnement normal du ralentisseur, la courbe de courant effectif Ie est sensiblement confondue avec la courbe de courant théorique It.

Ainsi, la détection depuis le boîtier de commande 19 d'un écart entre le courant effectif Ie et le courant théorique It supérieur à une valeur prédéterminée permet de détecter un défaut du redresseur 15 qui est monté sur l'arbre rotatif 7. Cette détection est faite sans contact, c'est-à-dire sans avoir à transmettre des données issues de capteurs montés sur l'arbre rotatif 7 vers une partie fixe du ralentisseur.

La valeur prédéterminée d ' écart est avantageusement de vingt pourcent de la valeur du courant théorique It car, comme visible dans la figure 3, l'amplitude des courants mutuels est relativement importante, ce qui facilite leur détection. Cette valeur prédéterminée peut également être une valeur fixe.

Le fait de baser la détection de défaut sur une comparaison du courant effectif Ie avec le courant théorique It permet en particulier d'effectuer une détection pertinente y compris lorsque le ralentisseur est en régime transitoire.

Il est aussi possible de prévoir une détection basée sur une comparaison du courant effectif Ie avec la consigne de courant, dès lors que le ralentisseur est en régime permanent .

Dans le cas de la figure 3, l'intensité Ie provient d'un capteur de courant qui est monté en série avec les bobines primaires 8. Mais ce capteur de courant peut aussi se présenter sous forme d'une ou plusieurs spires inductrices de mesure bobinées avec les bobines primaires 8. Dans ce cas, la tension apparaissant aux bornes de ces spires inductrices de mesure a la même allure que le courant circulant dans ces spires inductrices . Compte tenu des oscillations sinusoïdales provoquées par les courants mutuels résultant d'une diode défectueuse, la comparaison du courant théorique It avec

1 ' intensité effective Ie peut consister à déterminer la valeur maximale ou minimale prise par l ' intensité effective Ie pendant une durée prédéterminée correspondant à plusieurs périodes de rotation de l ' arbre 7, et à comparer ce maximum ou ce minimum avec la valeur de consigne Ci .

Comme représenté schématiquement dans la figure 4 , le courant It qui est injecté dans les bobines primaires 8 est asservi sur le capteur 21, de manière à correspondre au mieux à la valeur de la consigne d'intensité Ci, cet asservissement étant mis en œuvre au niveau du boîtier de commande 19.

Le boîtier de commande comprend de manière précitée une électronique de puissance PU qui est pilotée par un correcteur CR pour injecter le courant d'excitation Ii dans les bobines primaires 8, ce qui donne lieu au courant induit dans les bobinages secondaires 5. L'intensité effective Ie est soustraite en 50 à la consigne d'intensité Ci pour constituer un signal d'entrée du correcteur CR qui pilote l'électronique de puissance PU.

Lorsque le correcteur reçoit en entrée un signal négatif, il pilote l'électronique de puissance PU pour diminuer le courant injecté, et lorsqu'il reçoit en entrée un signal positif il pilote l'électronique de puissance pour augmenter le courant injecté.

Comme représenté schêmatiquement en figure 4, le courant effectif Ie circulant dans les bobines primaires 8 correspond au courant Ii injecté par le boîtier de commande 19 auquel est soustrait en 40 le courant mutuel Im résultant d'un dysfonctionnement du redresseur 15.

Le courant théorique It est déterminé dans le boîtier de commande 15 à partir de la valeur de consigne Ci, sur la base de la fonction de transfert Ft qui est notamment représentative de la réponse en intensité des bobines primaires 8 à l'application d'une tension U.

λ

15

Pour assurer une détection fiable de défaut d'une diode, l'asservissement du courant injecté ne compense pas les perturbations dues aux courants mutuels en cas de diode défectueuse. Ceci peut être obtenu en dimensionnant les bobines primaires de telle façon qu'elles aient une constante de temps Tl supérieure à N fois la constante de temps T2 des bobinages secondaires 5, N désignant un entier naturel. Avantageusement on choisit N supérieur ou égal à 3 pour que cette constante de temps Tl soit supérieure à trois fois la constante de temps T2 afin d'assurer une indépendance optimale de la détection.

Ceci peut également être obtenu par le choix d'un asservissement suffisamment lent vis-à-vis de la fréquence des oscillations dues aux courants mutuels. Un tel asservissement est ainsi insensible aux perturbations introduites par un dysfonctionnement d'un composant électrique porté par l'arbre rotatif. Dans ce cas, l'asservissement du courant injecté est choisi pour avoir une fréquence de coupure Fc vérifiant la relation Fc < l/ (2.N.pi .T2) , dans laquelle Fc est exprimée en Hertz, et T2 en secondes, pi représentant le nombre ayant une valeur proche de 3,14. De manière analogue, N est un entier naturel que l'on choisit avantageusement comme valant trois .

L'invention permet ainsi de détecter, sans contact; un défaut d'un composant électrique du rotor, ce composant pouvant être une diode ou un transistor du redresseur 15, mais ce composant pouvant également être un bobinage secondaire 15A, 15B ou 15C.

L'exemple décrit ci-dessus concerne un ralentisseur dans lequel la génératrice comprend des bobinages secondaires triphasés, mais l'invention s'applique également à un ralentisseur comprenant des bobinages secondaires ayant un nombre différent de phases, valant au minimum deux.