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Title:
METHOD FOR DETECTING MANUFACTURING DEFECTS USING THE ACOUSTIC EMISSION TECHNIQUE ON A STAMPING TOOL, AND ASSOCIATED DEVICE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/051130
Kind Code:
A1
Abstract:
A method for monitoring a tool for shaping by stamping, comprising the following steps: acquiring at least one signal (4) recorded, in the form of an acoustic amplitude as a function of time, by a sensor placed on the tool, over at least one length of time (Δt) during which a part in the process of being manufactured is compressed by the tool or is compressed against the tool; a step of temporal analysis of the recorded signal (4), in order to calculate at least one mathematical signature (Sp) generated by a statistical type calculation on the series of acoustic amplitudes (Xn); calculating a coherence criterion (Critp) depending on the mathematical signature of the part (Sp) and depending on at least one mathematical signature (Sp - 1, Sp -2, Sp-3 , Sp -4) of at least one other part belonging to a varying group of parts shaped beforehand on the same tool; comparing the value (Critp) of the coherence criterion with at least one threshold (S).

Inventors:
FRIEDRICH PIERRE (FR)
MAILLARD SAMUEL (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/052411
Publication Date:
March 30, 2017
Filing Date:
September 23, 2016
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Assignee:
CENTRE TECHNIQUE DES IND MEC (FR)
International Classes:
B21C51/00; G01H1/00; B21D22/00; B21D22/20; B21D55/00; B30B15/00
Foreign References:
US4088899A1978-05-09
US3930248A1975-12-30
US5094107A1992-03-10
DE3938854A11990-05-31
US20110154999A12011-06-30
Other References:
ECKERT W ET AL: "STANZVORGANG ZUVERLÄSSIG ÜBERWACHEN", INDUSTRIE ANZEIGER, LEINFELDEN-ECHTERDINGEN, DE, no. 17, 1 January 1991 (1991-01-01), pages 40 - 43, XP000503248
Attorney, Agent or Firm:
RIPAULT, Damien et al. (FR)
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Claims:
Revendications

1 . Procédé de surveillance de la fabrication d'un lot de pièces embouties par un outil ( 1 0) de frappe, le procédé comprenant les étapes suivantes :

-une acquisition d'un signal enregistré (4), sous forme d'une suite d'amplitudes acoustiques en fonction du temps, par un ou plusieurs capteurs piézoélectriques (2) placé(s) sur l' outil, ou sur une matrice frappée par l'outil,

-une étape d' analyse temporelle du signal enregistré (4), pour calculer à partir de la suite d'amplitudes acoustiques (Xn) composant ce signal enregistré, au moins une signature mathématique (Sp) sous forme de valeur scalaire associée à ladite pièce (20p), et issue d'un calcul de type statistique sur la suite d'amplitudes acoustiques (Xn),

-un calcul d'une valeur de critère (Critp) de cohérence en fonction de la signature mathématique de la pièce (Sp) et en fonction d'au moins une signature mathématique (Sp - 1 , Sp -2, Sp-

3 , Sp -4) d'au moins une autre pièce appartenant à un groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur le même outil ( 1 0),

-une comparaison de la valeur (Critp) du critère de cohérence avec au moins un seuil (S),

-l'émission d'une alerte si le critère de cohérence dépasse le seuil,

-pour chaque pièce pour laquelle on a calculé une valeur de critère (Critp) de cohérence, une étape de redéfinition du groupe évolutif de pièces, en fonction de la valeur du critère de cohérence.

2. Procédé selon la revendication 1 , dans lequel le calcul du critère de cohérence (Critp) est effectué en prenant en compte la signature mathématique (Sp) de la pièce en cours de fabrication, ainsi qu'un nombre prédéfini de signatures mathématiques (Sp - 1 , Sp -2, Sp -3, Sp -4) calculées pour des pièces du groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil.

3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel le critère de cohérence (Critp) prend en compte une différence entre la signature mathématique de la pièce en cours de fabrication (Sp) et une moyenne de signatures mathématiques d'un nombre constant de pièces parmi le groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil.

4. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel le critère de cohérence (Critp) prend en compte, pour chacune des pièces du groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment, au moins une différence relative de valeurs (A(Sp, Sp -i)) entre la signature mathématique de la pièce (Sp) en cours de fabrication et la signature mathématique de la pièce du groupe (Sp -i) évolutif de pièces.

5. Procédé selon la revendication 4, dans lequel le critère de cohérence (Critp) prend en compte une somme, ou une somme de valeurs absolues, des différences relatives de valeur entre la signature mathématique de la pièce (Sp) en cours de fabrication et chacune des signatures mathématiques des pièces (Sp -i) du groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil.

6. Procédé selon la revendication 4, dans lequel le critère de cohérence prend en compte une somme, ou une somme de valeurs absolues, de valeurs discrétisées des différences relatives de valeur (A(Sp, Sp -i)) entre la signature mathématique de la pièce (Sp) en cours de fabrication et chacune des signatures mathématiques (Sp -i) des pièces du groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil.

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le signal enregistré (Xt , X2 , X3 ...Xn) est une suite de valeurs Xn échantillonnées dans le temps, et la signature mathématique :

Où q est le nombre de valeurs successives Xn du signal enregistré lors de la mise en forme de la pièce en cours de fabrication, k et μ sont soit des valeurs constantes, soit des valeurs elles-mêmes calculées en fonction de la suite de valeurs Xn, a et β sont des exposants entiers ou non entiers qui restent identiques pour toutes les pièces mises en forme.

8. Procédé selon la revendication 7, dans lequel le signal enregistré (Xt , X2 , X3 ...Xn) est une suite de valeurs échantillonnées dans le temps, et la signature mathématique de la pièce en cours de fabrication est soit une moyenne quadratique, soit une valeur de kurtosis, de la suite de valeurs (Xi , X2 , X3 ...Xn) formant le signal enregistré.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le début (t0) de la plage de temps d' enregistrement ([t0, tn]) est calculé à partir d'un signal de synchronisation représentatif de la position d'une portion mobile de l' outil ( 10b) au cours de la mise en forme de la pièce en cours de fabrication.

10. Dispositif de suivi de la qualité de pièces mises en forme par frappe dans un outil, comprenant : au moins un capteur d'émission acoustique (2), configuré pour acquérir un signal enregistré (X t , X2 , X3 ...Xn) comprenant une suite d'amplitudes acoustiques en fonction du temps,

une unité de synchronisation ( 14) configurée pour déclencher, à partir d'un instant (t0) calculé en fonction d'un signal (6) ou d'une suite de signaux de synchronisation, l'acquisition d'une suite d'amplitudes acoustiques (Xt , X2 , X3 ...Xn) par le capteur (2) pendant une durée donnée (Δΐ), pour obtenir un signal enregistré de type temporel,

une unité de traitement statistique ( 1 6) configurée pour calculer une signature mathématique (Sp) du signal enregistré, sous forme de valeur scalaire associée à une pièce (20p) en cours de fabrication, par un calcul de type statistique sur la suite d'amplitudes acoustiques (Xt , X2 , X3 ...Xn),

une mémoire de suivi ( 17) configurée pour garder en mémoire une suite évolutive (Sp - 1 , Sp -2, Sp -3, Sp -4) d'une ou plusieurs signatures mathématiques calculées précédemment pour un groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil, ou pour mémoriser une moyenne glissante de ces signatures mathématiques calculées précédemment

Une unité de calcul de critère ( 1 8) configurée pour calculer une valeur de critère de cohérence (Critp) en fonction de la signature mathématique (Sp) associée à la pièce en cours de fabrication, et en fonction d'au moins une signature mathématique (Sp - 1 , Sp -2, Sp -3, Sp -4) associée à une autre pièce produite précédemment sur le même outil, et

Une unité d'alerte ( 19) configurée pour comparer le critère de cohérence (Critp) avec au moins un seuil (S), et configurée pour, si le critère de cohérence excède le seuil ( 19), déclencher une alerte, et configurée pour, si le critère de cohérence reste en deçà du seuil, enregistrer dans la mémoire de suivi ( 17), la signature mathématique (Sp) calculée pour la pièce en cours de fabrication, ou modifier le contenu de la mémoire de suivi ( 17) en fonction de la signature mathématique (Sp) calculée pour la pièce en cours de fabrication.

Description:
PROCEDE DE DETECTION DE DEFAUTS DE FABRICATION UTILISANT LA TECHNIQUE D'EMISSION ACOUSTIQUE SUR UN

OUTIL DE FRAPPE, ET DISPOSITIF ASSOCIE.

L' invention a pour obj et la surveillance de procédés de mise en forme de pièces sur des outils de mise en forme par frappe, ou par plus généralement par compression d'une tôle ou d'une ébauche, généralement métallique. Une telle surveillance vise à prévenir la fabrication de pièces défectueuses et/ou à prévenir une dégradation de l' outil. Des systèmes de surveillance de procédés industriels sont connus. Ils utilisent par exemple, les phénomènes vibratoires au niveau de l' outil, de fréquence supérieure à 1 6 kHz. L' invention se situe dans le domaine des procédés de surveillance utilisant plus particulièrement l' émission acoustique, qui correspond typiquement à des plages de fréquence comprises entre 95 et 950 kHz. Un filtrage de fréquence peut en outre être appliqué pour restreindre davantage la plage des signaux enregistrés à l' intérieur de cette gamme.

La mise en compression de l' ébauche ou de la tôle par l' outil, lui-même généralement actionné par une presse, provoque une vibration de l' outil qui dépend en particulier des efforts subis par l ' outil, et donc du processus de déformation de la pièce, le processus de déformation se répercutant sur les interactions mécaniques entre la pièce et l' outil. Lorsque des phénomènes d' instabilité mécanique se produisent au niveau de la pièce et/ou de l' outil, par exemple par des apparitions d' instabilités métallurgiques locales de type crique, fissure ou instabilité plastique, l' interaction de la pièce et de l' outil est modifiée, et le schéma vibratoire de l' outil l'est également. On peut donc s ' attendre à ce que les signaux émis, dans certaines plages de fréquences bien choisies, puissent permettre de détecter l' apparition de telles instabilités au cours du processus de mise en forme. Il a par exemple été proposé d' exploiter des analyses fréquentielles des signaux émis, pour détecter la présence de fréquences inhabituelles par rapport à une gamme de fréquence "normale" prédéfinie. De telles méthodes sont cependant coûteuses en calcul, et les domaines de fréquences anormales peuvent être difficiles à délimiter.

L' invention a pour but de proposer un procédé de surveillance de fabrication d'un outil de mise en forme, qui est moins coûteux en moyens de calcul, et qui est aisément calibrable en fonction de l' outil à surveiller et de la pièce à produire sur cet outil.

A cette fin, l'invention propose un procédé de surveillance de la fabrication d'un lot de pièces embouties par un outil de frappe, le procédé comprenant les étapes suivantes :

-une acquisition d' au moins un signal enregistré, sous forme d'une amplitude acoustique en fonction du temps, par un ou plusieurs capteur(s) piézoélectrique(s) placé sur l' outil, ou placé sur une matrice soutenant la pièce frappée par l'outil

-une étape d' analyse temporelle du signal enregistré, pour calculer à partir de la suite d'amplitudes acoustiques composant ce signal enregistré, au moins une signature mathématique sous forme de valeur scalaire associée à ladite pièce, et issue d'un calcul de type statistique sur la suite d'amplitudes acoustiques, -un calcul d'une valeur de critère de cohérence en fonction de la signature mathématique de la pièce et en fonction d'au moins une signature mathématique d'au moins une autre pièce appartenant à un groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur le même outil,

-une comparaison de la valeur du critère de cohérence avec au moins un seuil.

-l'émission d'une alerte si le critère de cohérence dépasse le seuil,

-pour chaque pièce pour laquelle on a calculé une valeur de critère de cohérence, une étape de redéfinition du groupe évolutif de pièces, en fonction de la valeur du critère de cohérence.

L'acquisition du signal enregistré se fait sur un intervalle de temps qui comprend au moins une plage de temps au cours de laquelle une pièce en cours de fabrication est comprimée par l' outil ou est comprimée contre l' outil. L'enregistrement du capteur piézoélectrique peut être déclenché par un capteur apte à détecter une position particulière et/ou apte à détecter un mouvement particulier de l'outil.

Par capteur placé sur l'outil on entend un capteur placé en contact avec l'outil ou placé à proximité suffisante de l'outil pour recevoir des émissions acoustiques spécifiques au fonctionnement de l'outil.

Selon un mode de réalisation préférentiel, une nouvelle sélection de ladite au moins une autre pièce dont on utilise la signature mathématique pour le calcul de la valeur de critère, est effectué à chaque nouvelle pièce mise en forme. Le résultat de la sélection peut cependant conduire parfois à conserver la sélection de la même au moins une autre pièce, si le critère calculé pour la pièce en cours de fabrication dépasse le seuil.

Avantageusement, si pour une pièce donnée, le critère ne dépasse pas le seuil, la signature mathématique de cette pièce est ensuite utilisée pour calculer le critère de cohérence d'au moins une autre pièce mise en forme par la suite sur le même outil. Les dernières pièces d'un lot de production peuvent bien sûr faire exception à cette règle.

Autrement dit, la ou les valeurs de références sont calculées à partir d'un groupe évolutif de signatures mathématiques précédentes, le groupe évolutif ainsi retenu étant redéfini d'une pièce à la pièce suivante.

Cependant, si le critère de cohérence dépasse le seuil pour une pièce donnée, le même groupe de signatures mathématiques peut être conservé pour calculer le critère de cohérence de la pièce suivante mise en forme sur le même outil, afin de ne pas inclure de valeurs aberrantes dans le groupe de signatures mathématiques.

Selon les variantes de réalisation, l'alerte peut être déclenchée par un dépassement d'un seuil par valeur supérieure, par un dépassement d'un seuil par valeur inférieure, ou par un dépassement d'un seuil en valeur absolue.

Par émettre une alerte, on entend par exemple délivrer un message sonore, et/ou délivrer, un message sur un écran, et/ou inscrire une valeur spécifique dans un fichier de suivi de production permettant d' associer cette alerte à la pièce mise en forme.

L' alerte peut ensuite être interprétée comme indiquant qu'il y a une probabilité plus élevée que la moyenne que la pièce présente un défaut de production, et la pièce peut être contrôlée/peut être mise au rebut.

L' alerte peut aussi être interprétée comme une nécessité de modifier les réglages de l' outil de production.

Par analyse temporelle on entend une analyse des valeurs du signal en fonction de ses variations au cours du temps.

Une telle analyse peut être précédée au besoin par un ou plusieurs filtrages intermédiaires, pour obtenir un signal filtré qui reste un signal en fonction du temps, sans que l'on ait à convertir le signal, du domaine temporel dans lequel il a été enregistré, vers un domaine fréquentiel.

Par signal acoustique on entend un signal dont la plage de fréquence s ' étend sur des valeurs de fréquences typiquement comprises entre 95 kHz et 950 kHz.

Le ou les capteurs utilisés peuvent être par exemple des capteurs de type piézoélectrique. Le ou les capteurs utilisés peuvent être par exemple des capteurs de type piézoélectrique dont la fréquence de résonnance se situe aux alentours de

200kHz.

Le signal enregistré peut faire l' obj et d'un premier filtrage temporel afin d' éliminer une partie des bruits de fond du signal. Par signature mathématique de type statistique on entend une valeur scalaire obtenue par une fonction, ou par une combinaison de fonctions, usuellement employées en statistiques pour caractériser une distribution de valeurs, la distribution de valeurs étant ici représentée par la succession de valeurs d'amplitude acoustique composant le signal enregistré.

Selon un mode de réalisation préférentiel, le calcul du critère de cohérence est effectué en prenant en compte la signature mathématique de la pièce, ainsi qu'un nombre prédéfini de signatures mathématiques calculées sur un groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment.

Par groupe évolutif on entend un groupe dont la composition varie. Le groupe de pièces peut être par exemple défini comme le groupe des dernières pièces dont le critère de cohérence n'a pas dépassé le seuil, en prenant un nombre de pièces correspondant au nombre prédéfini.

De manière avantageuse, le nombre prédéfini est supérieur ou égal à deux, et de préférence supérieur ou égal à 5 , avantageusement supérieur ou égal à 7. Les pièces mises en forme précédemment sont typiquement les dernières pièces qui sont passées sur l' outil de production avant la pièce actuelle, en excluant les valeurs associées aux pièces pour lesquelles le critère de cohérence a dépassé le seuil.

Le dépassement du seuil peut se faire par valeur haute ou par valeur basse, suivant la manière dont le critère est défini.

Selon un mode de réalisation, le critère de cohérence prend en compte une suite de valeurs de cohérence, au sens statistique du terme, chaque valeur de cohérence traduisant une relation d'écart entre le signal enregistré sur la pièce en cours de fabrication, et un signal enregistré d'une pièce du groupe évolutif de pièces produites précédemment sur l'outil.

De préférence, le groupe évolutif de pièces comprend des pièces appartenant toutes au même lot de production que la pièce en cours de fabrication. Selon un mode de réalisation, au démarrage d'un nouveau lot de production, les premières valeurs de signatures mathématiques retenues pour calculer des valeurs de références peuvent être sélectionnées manuellement par un opérateur.

Ainsi l'opérateur peut vérifier que les signatures mathématiques retenues correspondent effectivement à des pièces conformes du point de vue visuel ou du point de vue d'un mode de contrôle indépendant des mesures acoustiques effectuées sur l'outil.

Avantageusement, le critère de cohérence peut prendre en compte une entre la signature mathématique de la pièce et une moyenne de signatures mathématiques d'un nombre constant de pièces parmi le groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil. Avantageusement, le groupe de pièces dont les signatures mathématiques sont utilisées pour le calcul du critère de cohérence évolue à chaque nouvelle pièce produite sur l'outil.

La moyenne peut être une moyenne arithmétique, une moyenne algébrique, ou un autre type de moyenne. Selon encore une autre variante de réalisation, le critère de cohérence peut prendre en compte une différence entre la signature mathématique de la pièce et une moyenne de signatures mathématiques calculées sur un nombre croissant de pièces mises en forme précédemment sur l'outil. La moyenne peut par exemple être une moyenne calculée sur toutes les pièces du lot de production produites sur le même outil, et jugées conformes soit au moyen du procédé lui-même, soit par une analyse visuelle, soit par un autre mode de contrôle.

Dans certains modes de réalisation, le critère de cohérence prend en compte une moyenne de signatures mathématiques.

Dans d'autres modes de réalisation, le critère de cohérence prend en compte, pour chacune des pièces du groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil, au moins une différence relative de valeurs entre la signature mathématique de la pièce en cours de fabrication, et la signature mathématique de ladite chacune parmi les pièces du groupe évolutif de pièces.

Selon un mode de réalisation, les différences relatives de valeurs sont rapportées à chaque fois à la valeur de la signature mathématique de la pièce, c ' est-à-dire que la différence relative est la différence entre les deux signatures mathématiques divisée par la signature mathématique de la pièce.

Selon un autre mode de réalisation, les différences relatives de valeurs sont rapportées à chaque fois à la valeur de la signature mathématique de la pièce mise en forme précédemment, c ' est-à-dire que la différence relative est la différence entre les deux signatures mathématiques divisée par la signature mathématique de la pièce mise en forme précédemment.

Selon encore un autre mode de réalisation, le critère de cohérence prend en compte, pour chacune des pièces du groupe de pièces mises en forme précédemment, à la fois une première différence relative rapportée à la signature mathématique de la pièce, et une seconde différence relative rapportée à la signature mathématique de la pièce du groupe de pièces mises en forme précédemment.

Selon une variante de réalisation, le critère peut prendre en compte des différences absolues de valeurs entre la signature mathématique de la pièce en cours de fabrication et des signatures mathématiques de pièces précédemment produites sur le même outil.

Selon une variante de réalisation, le critère de cohérence peut prendre en compte une somme, ou une somme de valeurs absolues, des différences relatives de valeur entre la signature mathématique de la pièce et chacune des signatures mathématiques des pièces du groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil.

Selon une autre variante de réalisation, le critère de cohérence peut prendre en compte une somme -ou une somme de valeurs absolues-, de valeurs discrétisées des différences relatives de valeurs entre la signature mathématique de la pièce et chacune des signatures mathématiques des pièces du groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil.

Par discrétiser une suite initiale de valeurs, on entend remplacer chacune des valeurs de la suite initiale, par une valeur faisant partie d'une suite prédéfinie, en fonction des positions de chacune des valeurs initiales par rapport aux valeurs de la suite prédéfinie.

Les différences relatives de valeurs de signatures mathématiques peuvent ainsi être remplacées par des valeurs correspondant à un nombre limité d'échelons, suivant une fonction monotone croissante ou suivant une fonction monotone décroissante.

La somme, ou la somme en valeur absolue, additionne alors des termes correspondant à ces échelons. Les valeurs des échelons ayant servi au calcul du critère de cohérence peuvent ainsi être aisément visualisées de manière graphique, et un opérateur peut plus facilement juger de la stabilité du procédé de fabrication de la pièce.

L'affichage, par exemple à l'attention d'un opérateur surveillant la fabrication de la suite de pièces, peut se faire par exemple sous forme d'une matrice de motifs de niveaux de gris ou d'intensité de couleur correspondant aux différents échelons.

La matrice peut comprendre par exemple une succession de lignes, une ligne montrant les valeurs des échelons calculés pour la dernière pièce mise en forme. Les colonnes de la matrice correspondent alors aux différentes comparaisons effectuées entre une pièce fabriquée, et les pièces qui la précèdent dans l'ordre de fabrication.

On peut par exemple afficher une matrice tableau, dont chaque case affiche un motif, un niveau de gris ou une intensité de couleur, qui traduit la valeur discrétisée d'une différence relative de valeurs de signatures mathématique, par une liste de correspondance prédéfinie reliant les motifs aux différents échelons autorisés pour les valeurs discrétisées.

Le tableau peut comprendre par exemple une succession de lignes, une nouvelle ligne étant aj outée au tableau pour faire apparaître les valeurs des échelons calculés pour la dernière pièce mise en forme.

Une colonne du tableau correspond alors, en valeurs discrétisées, à une suite de différences relatives de signatures mathématiques, calculées suivant une même formule, et effectuées entre, à chaque fois, une pièce fabriquée, et une pièce qui la précède d'un ordre "n" caractéristique de la colonne, dans l'ordre de fabrication.

Selon un mode de réalisation préféré, le signal enregistré est une suite de valeurs X n échantillonnées dans le temps, et la signature mathématique de la pièce est du type :

Où q est le nombre de valeurs successives X n du signal enregistré lors de la frappe de la pièce, k et μ sont soit des valeurs constantes, soit des valeurs elles-mêmes calculées en fonction de la suite de valeurs X n , a et β sont des exposants entiers ou non entiers qui restent identiques pour toutes les pièces mises en forme.

Par exemple μ peut être est une valeur moyenne de ces valeurs X n successives, k peut être égal à l'inverse de l'écart type σ de la suite de valeurs valeurs X n , a peut être égal à 4 et β peut être égal à 1 . S(pièce) est alors égal à une valeur aussi appelée "kurtosis" de la suite de valeurs représentant le signal acoustique

Selon un mode de réalisation préféré,

k= l , μ=0,α=2 et β =0.5 S p est alors égal à une valeur communément appelée "moyenne quadratique" de la suite de valeurs représentant le signal acoustique.

Par exemple, le signal enregistré est une suite de valeurs X n échantillonnées dans le temps, et la signature mathématique de la pièce est une moyenne quadratique de la suite de valeurs formant le signal enregistré.

Selon un autre mode de réalisation, le signal enregistré est une suite de valeurs X n échantillonnées dans le temps, et la signature mathématique de la pièce est une valeur de kurtosis de la suite de valeurs formant le signal enregistré.

Avantageusement, le début de la plage de temps d' enregistrement peut être calculé à partir d'un signal de synchronisation représentatif de la position d'une portion mobile de l' outil au cours de la mise en forme de la pièce.

Le signal représentatif de la position de l' outil peut être par exemple un signal de came, c'est-à-dire un signal déclenché par le contact d'une came avec l' outil.

Selon un mode de réalisation, le signal enregistré est acquis sur une plage de temps continue.

Selon un autre mode de réalisation, des signaux enregistrés sont acquis sur plusieurs plages de temps non contigues pour chaque frappe de la pièce.

Selon un mode de réalisation, une seule valeur de signature mathématique est calculée lors du passage d'une pièce donnée sur l' outil.

Selon un autre mode de réalisation, plusieurs valeurs de signatures mathématiques sont calculées lors du passage d'une pièce donnée sur l' outil.

Les différentes valeurs signatures mathématiques peuvent correspondre à différentes fonctions statistiques et/ou peuvent correspondre à l' application des ces fonction statistiques à différentes plages de temps sur lesquelles un signal acoustique a été enregistré au cours de la fabrication de la même pièce. Le déclenchement du début de l' enregistrement ne se fait pas nécessairement au moment du signal de synchronisation, mais peut être par exemple cadencé en fonction d'une suite de signaux de synchronisation.

Selon un mode de réalisation avantageux, on peut afficher simultanément sur un écran, une suite d' éléments graphiques représentatifs de valeurs discrétisées de plusieurs des dernières valeurs signatures mathématiques calculées.

Selon des variantes de réalisation, les éléments graphiques affichés peuvent être représentatifs de valeurs discrétisées d'une suite de différences deux à deux de récentes valeurs signatures mathématiques calculées, ou encore d'une suite de différences relatives deux à deux, de récentes valeurs signatures mathématiques calculées.

On peut par exemple afficher sur un écran, ou imprimer sur une feuille de suivi, une matrice de rectangles dont les niveaux de gris ou de luminosité représentent la valeur discrétisée, afin de visualiser simplement la variabilité des dernières valeurs caractéristiques de type statistique calculées. On peut, afin de visualiser simplement la variabilité des dernières signatures mathématiques calculées, afficher sur un écran, ou imprimer sur une feuille de suivi, une matrice tableau dont les cases affichent différents couleurs, différents niveaux de gris ou différents niveaux de luminosité, chaque niveau représentant une valeur discrétisées d'une valeur de type statistique dont on souhaite suivre visuellement l'évolution, la valeur de type statistique étant calculée à partir d'au moins deux signatures mathématiques d'une suite de pièces en cours de fabrication sur l'outil.

La matrice peut comprendre plusieurs lignes ou plusieurs colonnes, une ligne ou une colonne étant à chaque fois associée à une valeur caractéristique statistique de type donné. L'invention propose également un dispositif de suivi de la qualité de pièces mises en forme par frappe dans un outil, comprenant :

au moins un capteur d'émission acoustique, configuré pour acquérir un signal enregistré comprenant une suite d'amplitudes acoustiques en fonction du temps,

une unité de synchronisation configurée pour déclencher, à partir d'un instant calculé en fonction d'un signal ou d'une suite de signaux de synchronisation, l'acquisition d'une suite d'amplitudes acoustiques par le capteur pendant une durée donnée, pour obtenir un signal enregistré de type temporel,

une unité de traitement statistique configurée pour calculer une signature mathématique du signal enregistré, sous forme de valeur scalaire associée à une pièce en cours de fabrication, par un calcul de type statistique sur la suite d'amplitudes acoustiques,

une mémoire de suivi configurée pour garder en mémoire une suite évolutive d'une ou plusieurs signatures mathématiques calculées précédemment pour un groupe évolutif de pièces mises en forme précédemment sur l'outil,, ou pour mémoriser une moyenne glissante de signatures mathématiques calculées précédemment

Une unité de calcul de critère configurée pour calculer une valeur de critère de cohérence en fonction de la signature mathématique associée à la pièce, et en fonction d'au moins une signature mathématique associée à une autre pièce produite précédemment sur le même outil, et

Une unité d'alerte configurée pour comparer le critère de cohérence avec au moins un seuil, et configurée pour, si le critère de cohérence excède le seuil, déclencher une alerte, et configurée pour, si le critère de cohérence reste en deçà du seuil, enregistrer dans le mémoire de suivi, la signature mathématique calculée pour la pièce en cours de fabrication, ou modifier une valeur dans la mémoire de suivi en fonction de la signature mathématique calculée pour la pièce en cours de fabrication.

Un même dispositif de suivi peut être utilisé pour mettre en œuvre le procédé de surveillance selon l'invention sur des outils différents, et/ou pour la production de pièces différentes sur le même outil, moyennant une phase de calibrage initiale du procédé, qui peut se faire simplement en validant les enregistrements de signatures mathématiques d'un nombre prédéfini de premières pièces "conformes" sur l'outil, la conformité pouvant être jugée indépendamment des valeurs enregistrées pour les besoins du procédé.

Quelques buts, caractéristiques et avantages de l' invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, donnée uniquement à titre d' exemple non limitatif, et faite en référence aux figures annexées, sur lesquelles :

-la figure 1 est une représentation schématique d'un dispositif de suivi de fabrication selon l' invention, et

-la figure 2 est un algorithme simplifié de fonctionnement d'unité de surveillance appartenant au dispositif de la figure 1 .

Tel qu' illustré sur la figure 1 , un dispositif de surveillance 1 destiné à être monté sur un outil de mise en forme 10, comprend une unité de surveillance 7, et comprend un capteur d'émission acoustique 2, qui peut être associé à un filtre acoustique 3 , le capteur délivrant un signal acoustique 4 enregistré par l'unité de surveillance 7. Le dispositif de surveillance 1 comprend également un dispositif de synchronisation 5 permettant de délivrer à l'unité de surveillance 7 un signal 6, par exemple un signal de came correspondant à une position particulière d'une came 1 1 imposant le mouvement d'une partie mobile 10b de l' outil de mise en forme 10. Le dispositif de synchronisation 5 permet ainsi de repérer dans le temps les instants successifs de la mise en forme d'une pièce particulière 20 p sur l' outil 10, l'indice p représentant par exemple la pième pièce du lot de production en cours. L'unité de surveillance 7 est configurée pour permettre de contrôler l' outil de mise en forme 10 ou du moins pour envoyer à une unité de commande de cet outil 10 un signal 9 de mise en pause. Ce signal 9 de mise en pause est envoyé si un critère calculé à partir des caractéristiques du signal enregistré 4 dépasse un certain seuil.

Pour chaque pièce produite, l'unité de surveillance 7 est configurée pour utiliser une plage de signal enregistrée 4 correspondant à une plage de temps de longueur prédéfinie et dont la position dans le temps est déterminée à partir du signal de synchronisation 6. L'unité de surveillance 7 comporte une interface homme machine permettant à un opérateur de régler certains paramètres d'enregistrement et/ou de prise en compte du signal enregistré 4, par exemple permettant à l'opérateur de positionner la fenêtre temporelle sur laquelle le signal enregistré 4 est analysé.

L'interface peut également être configurée pour permettre à l'unité de surveillance 7 de délivrer un message d' alerte 8 à l' attention de l' opérateur, par exemple sous forme d'un message auditif ou d'un message visuel. Un tel signal peut être envoyé à l'opérateur en même temps que l'unité de surveillance 7 envoie le signal de mise en pause 9 à l ' outil 10.

L' outil 1 0 comprend typiquement une matrice 10a et une partie mobile ou un poinçon 10b mobile par rapport à la matrice. Des ébauches ou des flans de matière, par exemple des ébauches en tôle métallique sont placés successivement entre le poinçon et la matrice pour y être mis en forme suivant une même géométrie.

Dans l' exemple illustré sur la figure 1 , une bobine de tôle 13 est ainsi déroulée entre le poinçon et la matrice pour y imprimer par déformation plastique une géométrie déterminée.

L'outil peut en outre être configuré pour découper un contour ou une partie de contour des pièces successives produites.

Le capteur d'émission acoustique 2 est typiquement placé au contact d'un élément poinçon ou d'un élément matrice de l' outil. De préférence, le capteur peut être placé au contact de la matrice qui reste immobile.

Selon d'autres modes de réalisation, le capteur peut être inséré dans un évidement de l'outil, l'évidement étant ménagé de manière à placer le capteur d'émission acoustique à proximité des zones "sensibles" de l'outil, c'est-à-dire des zones de l'outil imprimant des déformations plastiques d'amplitude ou de gradient susceptibles de donner lieu à des défauts sur la pièce.

Des capteurs d'émission acoustique, des dispositifs de synchronisation et des filtres destinés à éliminer des bruits de fond sont connus et ne seront pas décrits ici.

La figure 2 illustre de manière schématique le principe de fonctionnement d'une unité de surveillance 7 selon l'invention, telle que l'unité de surveillance de la figure 1, on retrouve sur la figure 2 quelques références communes à la figure 1, les mêmes références désignant les mêmes éléments.

L'unité de surveillance 17 comprend une unité de synchronisation 14, une mémoire tampon 15, une unité de traitement statistique 16, une mémoire de suivi 17, une unité de calcul de critère 18, et une unité d'alerte 19.

Tel qu'illustré sur la figure 2, une unité de synchronisation 14 de l'unité de surveillance 7 reçoit le signal de synchronisation 6, par exemple sous forme d'un signal carré passant de 0 à 1 à un instant t 0 . Selon une variante de réalisation, l'unité de surveillance 7 peut, à partir de cet instant initial t 0 , effectuer des acquisitions successives à des instants t n espacés régulièrement espacés, et répartis sur un intervalle de temps total Δΐ. Les acquisitions successives aux instants t n se font à une fréquence que l'on appelle taux d'échantillonnage, et qui peut être typiquement comprise entre 1kHz et 1 MHz. De multiples modes de synchronisation sont bien sûr possibles. L'unité de surveillance 7 peut par exemple en acquérir tous les signaux acoustiques disponibles entre deux instants T 0 et T l5 les instants TQ et Ύι étant distants de l'instant initial t 0 et définis par rapport à celui-ci. L'instant initial t 0 peut servir à définir un instant initial T 0 de début d'enregistrement, et l'unité de surveillance 7 peut être configurée pour enregistrer ensuite un nombre prédéfini "n" de valeurs d'amplitudes acoustiques du signal. De manière plus générale, l'unité de surveillance 7 comprend une unité de synchronisation 14, qui à partir de la réception du signal de synchronisation 6, déclenche l'acquisition dans une mémoire tampon 15, d'une suite Xi X 2 , ... X n de valeurs d'amplitudes acoustiques prélevée à partir de la réception de signal 4 provenant du capteur 2, après un premier filtrage éventuel.

Les valeurs d'amplitudes acoustiques acquises dans la mémoire tampon 15 et associés à la pièce 20 p actuellement en cours de mise en forme sur l'outil, dont les valeurs associées sont repérée par un indice "p" sur la figure 2, sont envoyées vers une unité de traitement statistique 16 de l'unité de surveillance 7. L'unité de traitement statistique 16 calcule, à partir de la suite d'amplitude acoustique enregistrée dans la mémoire 15, une ou plusieurs signatures mathématiques S p associée à la pième pièce produite sur l'outil.

L'unité de surveillance 7 comprend une unité de calcul de critère 18. L'unité de calcul de critère 18 est configurée pour calculer au moins une valeur de référence prenant en compte les signatures mathématiques précédemment calculées pour d'autres pièces identiques mises en forme sur le même outil. La valeur de référence peut être par exemple une moyenne de signatures mathématiques de pièces produites avant la pièce en cours de fabrication. Selon un mode de réalisation, la valeur de référence peut être une moyenne des signatures mathématiques de toutes les pièces produites précédemment dans le même lot de fabrication et jugées conformes. Selon un autre mode de réalisation, la valeur de référence peut être une moyenne glissante d'un nombre constant de signatures mathématiques de pièces produites précédemment dans le même lot de fabrication et jugées conformes. Selon encore un autre mode de réalisation, les valeurs de références retenues pour la pièce actuelle peuvent être un groupe de valeurs comprenant un nombre prédéfini de signatures mathématiques de pièces produites précédemment dans le même lot de fabrication et jugées conformes.

L'unité de calcul de critère 1 8 est en outre configurée pour calculer au moins une valeur de critère de cohérence "Crit p " associée à la pièce "p " en cours de mise en forme, à parti de la ou des signatures mathématiques S p de la pièce actuellement mise en forme sur l' outil, et de la ou des valeurs de références calculées en prenant en compte les signatures précédemment acquises pour les autres pièces.

La ou les valeurs de critères sont ensuite envoyées à une unité d' alerte 1 9 qui compare cette ou ces valeurs de critère à une ou à plusieurs valeurs seuil " S " . La ou les valeurs seuil restent constantes au cours de la surveillance d'un même lot de fabrication. Si la ou les valeurs de critère sont toutes positionnées du côté "conforme" de leur seuil respectif, l'unité d'alerte affecte à la pièce p une première valeur, par exemple sous forme de booléen "bool p " indiquant que la pièce est conforme. La ou les signatures mathématiques S p acquises pour la pièce en cours de fabrication servent alors à actualiser le contenue d'une mémoire de suivi 17.

Le contenu de la mémoire de suivi 17 est alors par exemple modifié en aj outant la ou les dernières signatures mathématiques calculées à une liste des signatures mathématiques mémorisées dans la mémoire 17.

La ou les signatures mathématiques S p acquises pour la pièce en cours de fabrication sont alors enregistrées dans la mémoire de suivi 17, de préférence conj ointement à au moins une autre signature mathématique d' au moins une autre pièce précédemment produite. Une autre signature mathématique, par exemple la plus ancienne signature mathématique, peut être à ce moment effacée de la mémoire. Selon un autre mode de réalisation, le contenu de la mémoire de suivi 17 est par exemple modifié en modifiant, en fonction de la ou des dernières signatures mathématique calculées pour la pièce en cours de fabrications, une ou des moyennes glissantes de signatures mathématiques enregistrée dans la mémoire 17.

Si au moins une valeur de critère est positionnée du côté "non conforme" du seuil qui lui correspond, l'unité d'alerte affecte à la pièce 20 p une seconde valeur, par exemple sous forme de booléen "bool p " indiquant que la pièce est non conforme. L'unité d'alerte 19 peut alors déclencher l'envoi du signal de mise en pause 9 de l'outil et/ou l'affichage 8 d'un message à l'attention de l'opérateur. D'autres modalités de signaux d'alerte sont bien sûr envisageables.

De cette manière, la signature mathématique de chaque pièce est comparée aux signatures mathématiques des dernières pièces produites et jugées conformes. L'unité de surveillance 7 peut ainsi détecter une anomalie dans le déroulement de la mise en forme d'une pièce par rapport au déroulement de la mise en forme des pièces précédentes. Le critère de normalité des signatures de pièces successives peut ainsi s ' adapter à des variations continues des conditions de fabrication de la pièce, telles que la montée en cadence de l' outil, d'éventuels changements de température de l'outil au cours de la j ournée et/ou d' éventuelles variations progressives de caractéristiques mécaniques du matériau mis en forme, d'un bout à l' autre de la tôle déroulée et/ou du lot de préformes.

La mémoire de suivi 1 7 peut ne pas contenir de valeurs de signature mathématique au moment où on lance une nouvelle production de pièce sur l' outil : elle peut être configurée pour stocker un nombre prédéfini de signatures mathématiques de pièce précédente au fur et à mesure que l' outil met en forme les premières pièces et que soit l'opérateur les valide comme conforme, soit le dispositif lui-même les valide comme conforme, par exemple à partir de valeurs arbitraire s préenregistrées dans la mémoire 1 7.

Nous allons maintenant revenir à quelques points pratiques du procédé obj et de l ' invention. Le recours à une unité de synchronisation 14 permet d' enregistrer dans la mémoire d' acquisition 1 5 de s valeurs d' amplitude acoustique s Xi correspondant pour chaque pièce, à un instant donné, à la même étape d'interaction avec l'outil. En limitant l ' acquisition du signal aux moments pendant lesquels se produisent les événements le s plus significatifs et/ou les plus susceptibles de générer des défauts de fabrication, on limite le besoin de recourir à des filtrages numériques inappropriés, qui pourraient occulter une partie de l ' information contenue dans le signal acoustique initial.

Suivant le procédé à surveiller, l ' intervalle de temps Δΐ pendant lequel les amplitudes acoustiques sont enregistrée s, peut couvrir tout la durée de passage de la pièce sur l ' outil, ou peut se limiter à une fraction seulement du temps nécessaire à la mise en forme de l ' obj et sur l ' outil. L 'unité de surveillance 7 peut comporter plusieurs voies d' acquisition de signaux acoustiques permettant d' enregistrer simultanément des signaux issus de différents capteurs d'émission acoustique, soit sur le même intervalle de temps, soit encore sur des intervalles de temps calculées à partir de s signaux d'un même dispositif de synchronisation 6. Chaque signal is su d'un capteur particulier peut être alors traité séparément pour en extraire une signature mathématique associée à la fois audit capteur et à la pièce en cours de fabrication. L 'unité de calcul de critère 1 8 peut ensuite être configurée pour calculer indépendamment un critère pour chaque capteur d'émission acoustique, ou peut, selon d' autres variantes de réalisation, être configuré pour calculer un critère multi capteurs faisant intervenir dans un même critère au moins une signature mathématique de la pièce en production associée à chacun de s capteurs utilisés . Le s différents capteurs peuvent être placé s à différents endroits de l' outil lorsque la production d'une pièce se fait en plusieurs passes sur un même outil. L'unité de surveillance 7 peut être configurée pour appliquer le procédé séparément à chacune des passes sur l' outil, avec un capteur dédié à chaque passe.

Nous allons par la suite décrire un exemple de mise en œuvre d'un procédé de surveillance à l'aide de l'unité de surveillance 7, dans un cas particulier ou le dispositif de surveillance n'utilise qu'un capteur unique. Ce procédé peut bien sûr être généralisé à des procédés mettant en œuvre plusieurs capteurs.

L'unité de traitement statistique 16 calcule une signature mathématique à partir des amplitudes acoustiques successives des signaux enregistrés par les capteurs, de préférence sous forme d'une fonction statistique usuelle appliquée aux amplitudes acoustiques successives, par exemple la fonction habituellement désignée en statistique par "kurtosis" ou la fonction habituellement désignée en statistique par " MS " . De manière plus générale, les signatures mathématiques peuvent être calculées, moyennant un éventuel facteur de proportionnalité constant, sous forme d'une somme de l' écart de chaque amplitude acoustique à une amplitude acoustique moyenne -amplitude acoustique moyenne calculée sur le signal acquis pour la pièce en cours de fabrication-, chaque terme de la somme étant élevé à une même puissance prédéfinie. La somme elle-même peut être à son tour élevé à une autre puissance, qui peut typiquement être choisie comme l'inverse de ladite puissance prédéfinie. Si les termes de la somme sont par exemple élevés à une puissance 4 on obtient le kurtosis, si les termes sont élevés à une puissance 2, on obtient ce qu' on appelle couramment un RMS ou une moyenne quadratique.

Suivant des variantes de réalisation, l' amplitude acoustique moyenne est recalculée pour chaque signal enregistré de chaque pièce successive. Selon d' autres variantes de réalisation, l'amplitude acoustique moyenne peut être constante, par exemple peut être calculée sur un premier groupe de pièces initialement produites et être considérée constante ensuite pour simplifier les calculs.

Au niveau de l'unité de calcul de critère 1 8, le calcul du critère peut typiquement se faire en comparant en valeur relative la signature mathématique de la pièce en cours de fabrication avec une, et de préférence avec plusieurs, signatures mathématiques de pièces précédemment produites et jugées conformes. Typiquement le calcul du critère peut se faire en calculant une succession de différences relatives deux à deux, entre la signature mathématique de la pièce en cours et une des signatures mathématiques des pièces précédentes. Lesdites différences peuvent être prises en valeur relative, normalisée une première fois par la signature mathématique actuelle pour obtenir une première valeur, et normalisée une seconde fois par la signature mathématique de la pièce antérieure pour obtenir une seconde valeur également prise en compte dans les critère. Ainsi si le critère prend en compte trois pièces précédemment produites, l'unité de comparaisons 1 8 va-t-elle calculer six valeurs de différences relatives entre la signature mathématique de la pièce actuelle et des signatures mathématiques des trois pièces précédentes. Chacune des différences relatives des signatures mathématiques est alors comparées à un premier seuil, et le nombre de dépassements par rapport au seuil est comptabilisé. Le premier seuil de comparaison peut être le même pour toutes les différences relatives si celles ci sont calculées en valeur absolue.

Les comparaisons par rapport au(x) seuil(s) peuvent être effectuées en valeur absolue. Selon d' autres variantes de réalisation, il est possible de surveiller à la fois le dépassement d'un seuil supérieur et positif, et le dépassement par valeur inférieure d'un seuil inférieur et négatif. Le nombre de dépassements est alors comparé à un second seuil " S " par l'unité d'alerte 19, pour déterminer si la pièce est conforme ou non. Le second seuil peut être par exemple égal à 1 , si aucun dépassement des différences relatives par rapport à leur premier seuil n'est accepté.

On peut envisager des variantes de réalisation, dans lesquelles, au lieu de calculer une suite de différences relatives deux à deux par rapport aux signatures des pièces précédentes, on calcule une seule différence relative , ou un couple de différences relatives, à partir de la différence entre la signature mathématique de la pièce actuelle et une moyenne de signatures mathématiques de pièces précédentes.

On peut également envisager des variantes de réalisation, dans lesquelles la mémoire 1 7 stocke non pas des signatures mathématiques, mais chaque suite d'amplitudes acoustiques d'un nombre donné de pièces conformes produites précédemment.

L'unité de calcul de critère 1 9 et l'unité de traitement statistique 1 6 peuvent être alors regroupées, pour calculer directement, à partir des valeurs Xj d'amplitude acoustique du signal de la pièce en cours de mise en forme, et de signaux enregistrés dans la mémoire 17, une suite de valeurs de cohérences statistiques calculée chacune en prenant en compte la suite de valeurs d'amplitudes acoustiques de la pièce actuelle et compte la suite de valeurs d'amplitude acoustiques d'une des pièces précédentes. On peut alors également comparer chacune des valeurs de cohérence à un premier seuil, comptabiliser le nombre de dépassements par rapport à ce seuil, et comparer ce nombre à un second seuil pour trancher si la pièce est conforme ou non.

Outre le calcul d'un critère final destiné à permettre de trancher si la pièce doit être jugée conforme, l'unité de calcul de critère 1 8 peut fournir sous forme graphique un historique des dépassements ou non, par valeur supérieure, par valeur inférieure ou tout simplement en valeur absolue, des différences relatives ou des valeurs de cohérences calculées pour la pièce en cours. Cette information graphique peut par exemple être fournie en discrétisant les valeurs relatives de différences de signatures calculées. La discrétisation peut se faire en deux valeurs si l' on effectue uniquement une comparaison en valeur absolue. Dans le cas où l' on utilise un seuil supérieur et un seuil inférieur, la discrétisation peut se faire avec trois valeurs, une pour une valeur conforme, une pour les dépassements en valeur inférieure, et une pour les dépassements en valeur supérieure . A chaque valeur discrétisée, on peut attribuer une valeur d' affichage graphique, par exemple un symbole, un niveau de gris, une couleur, et renseigner à l'aide de cette valeur graphique une case dans un tableau qui résume sous forme de lignes successives ou de colonnes successives, toutes les valeurs de comparaison de la pièce actuelle avec les pièces précédentes retenues pour la comparaison.

L' opérateur peut ainsi non seulement surveiller l' occurrence ou non d'un dépassement du critère global, mais également constater si ce dépassement résulte d'une différence sensible de la pièce actuelle avec une ou avec plusieurs pièces précédentes.

L' invention ne se limite pas aux exemples de réalisation décrits et peut se décliner en de nombreuses variantes.

On peut envisager des variantes de réalisation dans lesquelles une signature mathématique non conforme n' est pas effacée mais simplement est indicée de manière à ne pas être prise en compte pour les comparaisons des signatures mathématiques suivantes.

Le nombre de pièces précédentes prise en compte peut être différent de trois, par exemple peut être un autre nombre compris de préférence entre 1 et 10.

La fonction statistique retenue pour le calcul de la signature mathématique peut être une autre fonction autre qu'un kurtosis ou qu'un RMS, et différentes modalités de calcul de RMS et de kurtosis peuvent être utilisées.

Certains composants de l'unité de surveillance 7, tels que l'unité de traitement statistique 16, et l'unité de calcul de critère 1 8, peuvent être implémentés sous forme logicielle sur un même support informatique, ou sur des supports informatiques distincts, sans que la nature de l'invention en soit modifiée.

La structure des moyens électriques, électroniques et logiciels entrant dans l'architecture de l'unité de surveillance 7 n'a pas été détaillée, car les moyens pour effectuer les diverses fonctions décrites (acquisition -émission de signaux, traitement, notamment statistique, des données) existent et sont connus.

Le procédé peut être calibré pour détecter des risques d'endommagement de l'outil, ou un niveau excessif d'usure de l'outil, provoquant des instabilités du processus de fabrication.

Le procédé de surveillance peut nécessiter une surveillance de l' opérateur le temps que la mémoire de suivi 17 soit renseignée avec un nombre suffisant de signatures mathématiques pertinentes. Cependant à chaque nouveau lancement de production, le procédé s ' adapte de lui-même à l' état d'usure, de température ... de l' outil sur lequel la production est lancée ainsi qu'aux caractéristiques des matériaux et ou des préformes utilisées qui peuvent varier d'un lot de production à un autre.

Le procédé selon l'invention permet une détection fiable de nombre de défauts liés notamment à des instabilités de déformations plastiques, est peu coûteux en calcul, aisément calibrable en fonction de l'outil et des préformes utilisées, pour de nombreuses géométries d'outils et de cinématiques de mises en forme.