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Patent Searching and Data


Title:
METHOD AND DEVICE CARRYING OUT SAID METHOD FOR ACCESSING A SHARED CHANNEL IN ORDER TO RESPOND TO A RELAY REQUEST
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/116572
Kind Code:
A1
Abstract:
Said method for accessing a shared channel in order to respond to a relay request comprises the steps of: - receiving the request from a source device; - obtaining a size of a contention window during which the source device is able to receive candidacy messages in response to the request; - obtaining a threshold value and a random waiting time which defines a response interval in the contention window, the waiting time being obtained by a mathematical law which is configured to produce a shorter waiting time for a power received from the highest request; - transmitting in the channel, in response to the request and within the response interval, a candidacy message which indicates that the candidate device can constitute a relay device, the candidacy message being sent only if the power received from the request is greater than or equal to the threshold value.

Inventors:
VARGAS ANAMURO CESAR AUGUSTO (FR)
VARSIER NADÈGE (FR)
Application Number:
PCT/FR2020/052276
Publication Date:
June 17, 2021
Filing Date:
December 03, 2020
Export Citation:
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Assignee:
ORANGE (FR)
International Classes:
H04W40/22; H04W40/24; H04W74/08; H04W76/14; H04W88/04
Foreign References:
EP1994684A12008-11-26
Other References:
ANAMURO CESAR VARGAS ET AL: "Energy-efficient discovery process for mMTC applications", 2019 12TH IFIP WIRELESS AND MOBILE NETWORKING CONFERENCE (WMNC), IFIP, 11 September 2019 (2019-09-11), pages 79 - 86, XP033640685, DOI: 10.23919/WMNC.2019.8881827
C.V. ANAMURO ET AL.: "Energy-efficient discovery process for mMTC applications", WIRELESS AND MOBILE NETWORKING CONFÉRENCE, PARIS, September 2019 (2019-09-01)
A. AWANG ET AL.: "RSSI-based forwarding for multihop wireless sensor networks", EUNICE WORKSHOP EUNICE9, 2009, pages 138 - 147, XP047390296, DOI: 10.1007/978-3-642-03700-9_15
"Toward an analysis of energy consumption in multihop wireless sensor networks", INTERNATIONAL CONFÉRENCE ON INTELLIGNET AND ADVANCED SYSTEMS, KUALA LUMPUR, 2010
H. S. DHILLONJ. G. ANDREWS: "Downlink Rate Distribution in Heterogeneous Cellular Networks under Generalized Cell Selection", IEEE WIRELESS COMMUNICATIONS LETTERS, vol. 3, no. 1, February 2014 (2014-02-01), pages 42 - 45, XP011540660, DOI: 10.1109/WCL.2013.110713.130709
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé d'accès à un canal partagé entre plusieurs dispositifs d'un réseau d’accès cellulaire (NET), dits « dispositifs candidats » (UE), pour répondre à une requête (RR) de demande de relais, ledit dispositif relais étant destiné à relayer des messages dans ledit réseau entre un dispositif communicant dit "dispositif source" (MTD) et un point d’accès (BS) dudit réseau, le dispositif source (MTD) étant synchronisé avec ledit point d'accès, ledit procédé étant mis en oeuvre par un dit dispositif candidat, et comprenant des étapes de:

- réception (E10) en provenance dudit dispositif source de ladite requête (RR) de demande de relais;

- obtention (E25) d’une taille (W) d’une fenêtre de contention durant laquelle ledit dispositif source est apte à recevoir des messages de candidature en réponse à ladite requête ;

- obtention (E30) d'une durée d'attente aléatoire définissant un intervalle de réponse (s) dans ladite fenêtre de contention ;

- envoi dans ledit canal, en réponse à ladite requête et dans ledit intervalle de réponse (s), d’un dit message de candidature (RC) indiquant que ledit dispositif candidat peut constituer un dispositif relais ; ledit procédé étant caractérisé en ce qu’il comporte en outre une étape de :

- obtention d’une valeur seuil, ledit message de candidature n'étant envoyé que si une puissance reçue de ladite requête (RR) est supérieure ou égale à ladite valeur seuil ; et en ce que

- ladite durée d'attente est obtenue par une loi mathématique configurée pour produire une durée d'attente plus courte pour une dite puissance reçue plus élevée.

2. Procédé d'accès selon la revendication 1 dans lequel ladite loi est une loi géométrique tronquée, la probabilité pour qu’un numéro s dudit intervalle de réponse dans ladite fenêtre de contention soit choisi par un dispositif candidat étant définie par: où r désigne la distance entre le dispositif source et le dispositif candidat obtenue à partir de ladite puissance reçue de la requête (RR), Rd désigne une distance correspondant à ladite valeur seuil, et le paramètre b est une constante comprise entre 0 et 1 exclus.

3. Procédé d'accès selon la revendication 2 dans lequel ladite requête comporte le paramètre b de ladite loi géométrique tronquée.

4. Procédé d'accès selon l’une des revendications 1 à 3 dans lequel au moins un paramètre parmi ladite taille (W) de la fenêtre de contention et ladite valeur seuil (Rd) est compris dans ladite requête (RR).

5. Procédé d'accès selon l’une des revendications 1 à 4 dans lequel au moins un paramètre parmi ladite taille (W) de la fenêtre de contention et ladite valeur seuil est reçu dudit point d’accès (BS).

6. Procédé d'accès selon l’une des revendications 1 à 5 comportant en outre une étape d'obtention d'un identifiant dudit dispositif source et une étape d'envoi dudit identifiant audit point d'accès avec les messages relayés.

7. Programme d'ordinateur (Prog) comportant des instructions pour l'exécution d'un procédé d'accès selon l'une des revendications 1 à 6 lorsque ledit programme est exécuté par un ordinateur.

8. Support d'enregistrement lisible par un ordinateur sur lequel est enregistré le programme d'ordinateur (Prog) selon la revendication 7.

9. Dispositif (UE) d'un réseau d’accès cellulaire (NET), dit « dispositif candidat », pouvant communiquer via un canal partagé entre plusieurs dispositifs dudit réseau pour répondre à une requête (RR) de demande de relais, ledit dispositif relais étant destiné à relayer des messages dans ledit réseau entre un dispositif communicant dit "dispositif source" (MTD) et un point d’accès (BS) dudit réseau, le dispositif source (MTD) étant synchronisé avec ledit point d'accès, ledit dispositif candidat comportant :

- un module de communication (COM) configuré pour recevoir, en provenance dudit dispositif source, ladite requête (RR) de demande de relais ;

- un module (COM, CONF) d'obtention d’une taille (W) d’une fenêtre de contention durant laquelle ledit dispositif source est apte à recevoir des messages de candidature en réponse à ladite requête;

- un module (PROC) d'obtention d'une durée d'attente aléatoire définissant un intervalle de réponse (s) dans ladite fenêtre de contention ;

- ledit module de communication étant configuré pour envoyer dans ledit canal, en réponse à ladite requête et dans ledit intervalle de réponse (s), un dit message de candidature (RC) indiquant que ledit dispositif candidat peut constituer un dispositif relais ; ledit dispositif candidat étant caractérisé en ce qu’il comporte en outre : - un module (COM, CONF) d'obtention d’une valeur seuil (Rd), ledit module de communication (COM) étant configuré pour n'envoyer ledit message de candidature que si une puissance reçue de ladite requête (RR) est supérieure ou égale à ladite valeur seuil ; et en ce que

- ledit module (PROC) d'obtention d'une durée d'attente est configuré pour obtenir ladite durée d'attente par une loi mathématique configurée pour produire une durée d'attente plus courte pour une dite puissance reçue plus élevée.

Description:
DESCRIPTION

Procédé et dispositif mettant en oeuvre ce procédé pour accéder à un canal partagé pour répondre à une requête de demande de relais

TECHNIQUE ANTERIEURE

[1] L'invention se rapporte au domaine général des communications dans un réseau d'accès sans fil. Elle concerne plus particulièrement un mécanisme pour relayer des données dans un réseau cellulaire. Elle peut s'appliquer de façon privilégiée mais non limitative dans un réseau de communication de dispositif à dispositif D2D (pour « Device to Device » en anglais).

[2] Dans le contexte actuel de croissance continue du nombre d’objets connectés, des réseaux de communication ont émergé pour supporter les objets connectés, tels que les réseaux cellulaires de type LTE-M (pour « Long Term Evolution - Machine » en anglais) ou de type NB-loT (pour « Narrow Band - Internet of Things » en anglais) ou de type LoRa-WAN (pour « Long Range Wide-Area Network » en anglais). Ces protocoles LTE-M, NB-loT et LoRa-WAN font partie intégrante du processus de standardisation Nouvelle Radio (NR) des réseaux cellulaires 5G.

[3] Un objet connecté peut être dans des conditions défavorables pour pouvoir se connecter à une station de base ou pour bénéficier d’une bonne qualité de connexion, par exemple lorsque cet objet connecté est éloigné de la station de base ou lorsqu'il est situé dans un milieu comportant des obstacles (milieu connu par l'appellation en anglais "deep indoor"), tel qu'un sous-sol. Lorsque l'objet connecté perçoit une mauvaise qualité de connexion avec la station de base, il augmente la puissance d'émission de ces paquets, et peut être amené à renvoyer des paquets non reçus pas la station de base. Le relayage D2D (spécifié notamment dans le document TR36.746 Study on further enhancements to LTE Device to Device (D2D), UE to network relays for Internet of Things (loT) and wearables (release 14) vl5.1.1) permet de résoudre ce problème : un dispositif du réseau situé à proximité de l'objet connecté et bénéficiant d'une meilleure qualité de connexion à la station de base, joue le rôle d'un dispositif relais entre l'objet connecté et la station de base.

[4] Nous désignons ici par « dispositif source », un dispositif, par exemple un objet connecté dont les données qu'il émet à destination d'une station de base sont relayées par un dispositif relais.

[5] Selon l'état de la technique, le dispositif relais peut être un dispositif réseau dédié pour le relayage, par exemple un serveur, ou un dispositif utilisateur, par exemple un terminal, par exemple un téléphone.

[6] Nous rappelons que la technique du relayage est différente de celle du partage de connexion. En effet, lorsqu'un premier terminal partage sa connexion au réseau avec un deuxième terminal, les deux terminaux utilisent le forfait de connexion au réseau du premier terminal. Vu du réseau, les messages générés par les deux terminaux sont considérés comme étant tous des messages générés par le premier terminal, un dispositif du réseau (la station de base par exemple) ne fait généralement pas la distinction entre les messages générés par chacun des terminaux. Le premier terminal fait profiter le deuxième terminal de son abonnement auprès du réseau.

[7] Au contraire, un dispositif relais identifie, auprès de la station de base, les messages relayés par un identifiant du dispositif source qui les a générés. La station de base ou le réseau peut faire la distinction entre les messages que le dispositif relais génère par lui-même, et les messages générés par le dispositif source et relayés par le dispositif relais. Contrairement au partage de connexion, le dispositif source ne profite généralement pas de l'abonnement du dispositif relais. Le dispositif source doit être abonné au réseau et identifié auprès de la station de base, les messages relayés sont comptés sur l'abonnement du dispositif source et non pas celui du dispositif relais. L'opérateur du réseau peut néanmoins proposer des avantages financiers ou commerciaux aux dispositifs qui supportent la technique du relayage et qui candidatent pour assurer le relayage.

[8] Il est envisageable que la sélection d'un dispositif relais pour un dispositif source soit effectuée de manière centralisée par la station de base, ou de manière distribuée par le dispositif source lui- même. La présente invention se situe dans le contexte de la sélection distribuée. L'article de C.V. Anamuro et al., « Energy-efficient discovery process for mMTC applications », Wireless and Mobile Networking Conférence, Paris, Septembre 2019 (ci-après désigné par « document Anamuro »), et l'article de A. Awang et al., « RSSI-based forwarding for multihop wireless sensor networks », Eunice workshop EUNICE9, pp. 138-147, 2009 (ci-après désigné par « document Awang »), concernent la sélection distribuée d'un dispositif relais.

[9] Selon l’état de la technique, le relayage D2D comporte trois phases principales pour le dispositif source:

- l’établissement d’une connexion et la synchronisation avec la station de base ;

- suite à une détection d’une mauvaise qualité de connexion, la découverte (recherche d’éventuels dispositifs relais) et la sélection d’un dispositif relais ; et

- la transmission de données, destinées à la station de base, au dispositif relais sélectionné.

[10] La figure 1 est un chronogramme qui illustre la phase de découverte et de sélection d’un dispositif relais, selon une méthode de l’état de la technique décrite dans le document Anamuro cité ci-dessus. Un dispositif source MTD (pour « Machine-Type Device » en anglais) et des dispositifs d’utilisateurs UE-1 à UE-5 sont connectés et synchronisés avec une station de base d’un réseau d’accès cellulaire. Le dispositif source MTD diffuse, dans un intervalle de temps initial, une requête RR de demande de relais (RR pour "Request for Relay" en anglais). Dans cette requête RR, le dispositif source MTD précise une taille W d'une fenêtre de contention durant laquelle il est apte à recevoir des messages de candidature en réponse à sa requête. Les dispositifs UE-1 à UE-5 supportant le relayage D2D, se portent candidats lorsqu'ils reçoivent la requête RR pour jouer le rôle de dispositif relais. Chacun de ces dispositifs candidats UE-1 à UE-5 tire un nombre aléatoire entre 1 et W, correspondant à un numéro s d'un intervalle de temps dans la fenêtre de contention. Chaque dispositif candidat peut répondre à la requête RR, en envoyant un message de candidature RC (pour "Relay Candidate" en anglais), dans l'intervalle correspondant au nombre aléatoire sélectionné. Dans l'exemple illustré par la figure 1, les dispositifs candidats UE-1 à UE-5 obtiennent respectivement les numéros des intervalles "s" : 4, 2, 6, 2, et 3. Conformément à l'état de la technique, dès que le dispositif source MTD reçoit un message de candidature, il sélectionne le dispositif qui a envoyé son message de candidature pour constituer son dispositif relais.

[11] Dans l'exemple illustré par la figure 1, le dispositif source MTD reçoit dans l'intervalle numéro 2 deux messages de candidature en provenance des dispositifs candidats UE-2 et UE-4, ces messages entrent en collision et ne sont pas correctement reçus par le dispositif source MTD. Dans l'intervalle numéro 3, le dispositif source MTD reçoit un message de candidature RC en provenance du dispositif candidat UE-5. Le dispositif source MTD sélectionne le dispositif UE-5 pour être son dispositif relais, et diffuse un message de retour F (pour "feedback" en anglais), ce message F indiquant que le dispositif source MTD a sélectionné un dispositif relais. Recevant le message de retour F, les dispositifs candidats UE-1 et UE-3 n'envoient plus les messages de candidature planifiés respectivement dans les intervalles numéro 4 et 6.

[12] Nous notons que seul le dispositif source peut utiliser le canal au début d'un intervalle, pour éviter une collision entre le message de retour F et un éventuel message de candidature RC. Avant d'envoyer un message de candidature, chaque dispositif candidat écoute le canal et n'envoie son message que si le canal est libre.

[13] Une fois que le dispositif source MTD a sélectionné son dispositif relais UE-5, il lui envoie les données destinées à la station de base. Le dispositif relais UE-5 accuse la réception de ces données et les relaye vers la station de base. Le dispositif relais UE-5 peut être configuré pour relayer également des données dans le sens descendant, de la station de base vers le dispositif MTD.

[14] Cette phase de découverte et de sélection de dispositif relais est une phase qui peut nécessiter une consommation énergétique importante dans le réseau d’accès cellulaire, notamment pour le dispositif source. [15] Le document Awang cité plus haut décrit une méthode de sélection de dispositif de relais dans laquelle le dispositif candidat qui a les meilleures performances de connexion avec la station de base est sélectionné pour être le dispositif relais. Les mêmes auteurs proposent dans leur article « Toward an analysis of energy consumption in multihop wireless sensor networks », International Conférence on Intellignet and Advanced Systems, Kuala Lumpur, 2010, d'ajouter comme critère de sélection l'énergie résiduelle de la batterie du dispositif candidat pour être un relais. De plus, la méthode de sélection décrite dans le document précité favorise la sélection du dispositif candidat le plus proche de la station de base, permettant ainsi de réduire la consommation en énergie du dispositif relais et de bénéficier d'une bonne qualité du canal entre le dispositif relais et la station de base.

[16] Ainsi les méthodes de sélection décrites dans le document Awang visent à réduire la consommation énergétique du dispositif relais, ou de l'ensemble constitué par le dispositif relais et le dispositif source. Cependant, nous notons que lorsque le dispositif relais est un dispositif utilisateur, de type smartphone par exemple, la consommation en énergie du dispositif relais due au relayage peut être négligeable par rapport à sa consommation propre, surtout lorsque le dispositif relais transmet par ailleurs ses propres données à la station de base. Les méthodes de l'art antérieur exposé ci-dessus ne sont pas optimisées pour réduire la consommation en énergie du dispositif source.

[17] Il existe donc un besoin pour une méthode de relayage qui limite la consommation du dispositif source.

EXPOSE DE L'INVENTION

[18] L'invention vise un procédé d'accès à un canal partagé entre plusieurs dispositifs d'un réseau d’accès cellulaire, dits « dispositifs candidats », pour répondre à une requête de demande de relais, le dispositif relais étant destiné à relayer des messages dans le réseau entre un dispositif communicant dit "dispositif source" et un point d’accès dudit réseau, le dispositif source étant synchronisé avec ledit point d'accès. Ce procédé mis en oeuvre par un dit dispositif candidat comprend des étapes de:

- réception, en provenance du dispositif source, de la requête de demande de relais ;

- obtention d’une taille d’une fenêtre de contention durant laquelle le dispositif source est apte à recevoir des messages de candidature en réponse à la requête ;

- obtention d'une durée d'attente aléatoire définissant un intervalle de réponse dans la fenêtre de contention ;

- envoi dans le canal, en réponse à la requête et dans l’intervalle de réponse, d’un message de candidature indiquant que le dispositif candidat peut constituer un dispositif relais ; ce procédé comporte en outre une étape d’obtention d’une valeur seuil, le message de candidature n’est envoyé que si une puissance reçue de la requête est supérieure ou égale à la valeur seuil ; la durée d'attente est obtenue par une loi mathématique configurée pour attribuer une durée d'attente plus courte pour une dite puissance reçue plus élevée.

[19] Corrélativement, l’invention vise un dispositif d'un réseau d'accès cellulaire, dit « dispositif candidat », pouvant communiquer via un canal partagé entre plusieurs dispositifs du réseau pour répondre à une requête de demande de relais, le dispositif relais étant destiné à relayer des messages dans le réseau entre un dispositif communicant dit "dispositif source" et un point d’accès dudit réseau, le dispositif source étant synchronisé avec ledit point d'accès. Le dispositif candidat conforme à l'invention comporte :

- un module de communication configuré pour recevoir, en provenance du dispositif source, la requête de demande de relais ;

- un module d'obtention d’une taille d’une fenêtre de contention durant laquelle le dispositif source est apte à recevoir des messages de candidature en réponse à la requête ;

- un module d'obtention d'une durée d'attente aléatoire définissant un intervalle de réponse dans la fenêtre de contention ;

- le module de communication étant configuré pour envoyer dans le canal, en réponse à la requête et dans l'intervalle de réponse, un message de candidature indiquant que le dispositif candidat peut constituer un dispositif relais ; le dispositif candidat comporte en outre un module d'obtention d’une valeur seuil, le module de communication étant configuré pour n'envoyer le message de candidature que si une puissance reçue de la requête est supérieure ou égale à la valeur seuil ; le module d'obtention d'une durée d'attente est configuré pour obtenir la durée d'attente par une loi mathématique configurée pour attribuer une durée d'attente plus courte pour une puissance reçue plus élevée.

[20] Les caractéristiques et avantages du procédé d'accès selon l'invention présentés ci-après s'appliquent de la même façon au dispositif candidat selon l'invention, et vice versa.

[21] Dans un mode de réalisation de l'invention, le dispositif candidat est un dispositif utilisateur supportant le relayage apte à opérer en tant que dispositif relais. Le dispositif candidat conforme à l'invention peut être un terminal de type smartphone, ou une tablette équipée d'une carte d'abonnement auprès du réseau cellulaire, telle qu'une carte SIM (pour « Subscriber Identity Module » en anglais ou module d’identité de l’abonné) ou eSIM (pour « embedded SIM » en anglais ou SIM intégrée), ou tout autre dispositif communicant pouvant se connecter au réseau cellulaire et relayer au point d'accès du réseau cellulaire des messages d'un autre dispositif. [22] Le dispositif source selon l'invention peut être un dispositif ou un objet connecté supportant le relayage D2D. Le dispositif source peut se connecter directement au point d'accès du réseau cellulaire, ou via le dispositif relais, par exemple en cas d'une mauvaise qualité du canal direct entre le dispositif source et le point d'accès, ou en cas d'impossibilité de connexion directe au point d'accès. Le dispositif source peut être un terminal, par exemple de type smartphone, ordinateur, tablette, montre, dispositif domestique intelligent, ou tout autre type d'objet connecté.

[23] Conformément à l'invention, le point d'accès au réseau cellulaire peut être de type station de base eNodeB, eNodeB évoluée ou gNodeB, notée aussi gNb. Le point d'accès gère des cellules radio utilisant différentes bandes de fréquences sur différents secteurs géographiques, couverts par le réseau d'accès cellulaire.

[24] Contrairement aux méthodes décrites dans les documents de l'art antérieur présentés ci- avant, la présente invention favorise les dispositifs les plus proches du dispositif source pour leur donner plus de chances d'être sélectionnés en tant que dispositif relais. L'invention permet donc de réduire la consommation énergétique du dispositif source. Etant donné que le dispositif source est proche du dispositif candidat selon l'invention, il ne requiert pas une puissance élevée pour émettre ses messages à relayer, ni d'envoi répété de ces messages.

[25] L'invention permet de réduire la consommation en énergie du dispositif source pendant la phase de découverte et sélection du dispositif relais, mais aussi pendant la phase de transmission de messages. En effet, plus proche sera le dispositif relais, plus rapidement les messages à relayer seront transmis et moins le dispositif source consommera d'énergie dans la phase de transmission de messages.

[26] Le dispositif source peut adapter son débit au maximum possible pendant la phase de transmission de données.

[27] Dans un mode de réalisation, l'invention prend en considération les caractéristiques du canal reliant le dispositif source au dispositif candidat, notamment l'affaiblissement de propagation PL (pour « Path Loss » en anglais).

[28] La comparaison entre la puissance reçue de la requête et la valeur seuil vise à ce que seuls les dispositifs candidats auxquels le dispositif source est connecté via des canaux à des PL faibles puissent entrer en concurrence pour la sélection d’un dispositif relais. Ainsi, seuls les dispositifs candidats proches du dispositif source peuvent envoyer des messages de candidature.

[29] Nous désignons ici par le dispositif candidat le "plus proche" du dispositif source, le dispositif candidat dont le canal de connexion avec le dispositif source est d’une meilleure qualité, présentant l’affaiblissement PL le moins élevé. Selon cette définition, le dispositif candidat le plus proche peut être celui le plus proche en distance du dispositif source, ou un dispositif dont la connexion avec le dispositif source n'est pas affectée par des obstacles.

[30] Conformément à l'invention, la valeur seuil obtenue peut directement être une puissance. En variante, cette puissance peut être déduite à partir d'une distance obtenue, par exemple un rayon d'une zone de découverte dans laquelle des dispositifs candidats peuvent recevoir la requête du dispositif source. Elle peut aussi être déduite à partir d'un affaiblissement de propagation PL.

[31] Dans un mode de réalisation, la loi mathématique selon l’invention est une loi géométrique tronquée. La probabilité pour qu’un numéro s d’un intervalle de réponse (dans la fenêtre de contention de taille W) soit choisi par un dispositif candidat est définie par : où r désigne la distance entre le dispositif source et le dispositif candidat obtenue à partir de la puissance reçue de la requête, Rd désigne une distance correspondant à la valeur seuil, et le paramètre b est une constante comprise entre 0 et 1 exclus.

[32] Plus le dispositif candidat est proche du dispositif source, plus la durée d'attente est courte. Cette loi donne une probabilité élevée aux dispositifs candidats les plus proches pour répondre dans les premiers intervalles de réponse, et donc d'avoir plus de chance de sélection.

[33] La probabilité que le dispositif relais soit proche du dispositif source est plus élevée lorsque la valeur du paramètre b est plus petite.

[34] Dans un mode de réalisation, la requête de demande de relais comporte le paramètre b de la loi géométrique tronquée.

[35] Dans ce mode, le dispositif source choisit le paramètre b et le diffuse à l'ensemble des dispositifs candidats. Tous ces dispositifs candidats obtiennent leurs durées d'attente en fonction du même paramètre b, le dispositif candidat présentant le meilleur canal de connexion avec le dispositif source ayant une probabilité plus élevée pour répondre en premier à la requête et donc plus de chance d'être sélectionné en tant que dispositif relais.

[36] Ce mode permet à chaque dispositif source de spécifier le paramètre b de son choix, et donc d'ajuster un compromis entre la probabilité de découvrir de potentiels dispositifs candidats d'une part, et la probabilité de sélectionner le dispositif candidat le plus proche d'autre part.

[37] Dans un autre mode de réalisation, le paramètre b de la loi tronquée est obtenu en provenance du point d'accès. Dans ce mode, la loi tronquée est uniforme pour l'ensemble des dispositifs sources du réseau d'accès cellulaire. [38] Dans un mode de réalisation de l'invention, et selon une simulation numérique et une vérification analytique, une valeur optimisée du paramètre b est égale à 0.4 lorsque :

- la densité par m 2 de dispositifs candidats dans le réseau est comprise entre 0.8xl0 4 et 1.2xl0 4 inclus ;

- la distance entre le dispositif source et le point d'accès est comprise entre 500 et 1000 mètres ;

- la valeur seuil correspond à une distance de 300 mètres ;

- la taille de la fenêtre de contention est égale à 16 ; et

- une taille des messages à relayer est égale à 200 octets.

[39] Dans un mode de réalisation de l'invention, et selon une simulation numérique et une vérification analytique, une valeur optimisée du paramètre b est égale à 0.3 lorsque :

- la densité par m 2 de dispositifs candidats dans le réseau est supérieure ou égale à 1.3xl0 4 ;

- la distance entre le dispositif source et le point d'accès est supérieure ou égale à 750 mètres ;

- la valeur seuil correspond à une distance de 300 mètres ;

- la taille de la fenêtre de contention est égale à 16; et

- une taille des messages à relayer est égale à 200 octets.

[40] La loi géométrique tronquée n'est qu'un exemple de loi utilisable dans l'invention. D'autres lois mathématiques permettant d'obtenir une durée d'attente plus courte pour une puissance reçues plus élevée peuvent être envisagées.

[41] Dans un mode de réalisation de l'invention, au moins un paramètre parmi la taille de la fenêtre de contention et la valeur seuil est compris dans la requête de demande de relais. Ces paramètres peuvent donc être déterminés et précisés par le dispositif source.

[42] Dans un autre mode de réalisation au moins un paramètre parmi la taille de la fenêtre de contention et la valeur seuil est reçu du point d’accès.

[43] Il est envisageable que la taille de la fenêtre de contention et la valeur seuil soient obtenus de manières différentes, par exemple l'un à partir de la requête de demande de relais et l'autre en provenance du point d'accès.

[44] Dans un mode de réalisation, le procédé d'accès selon l'invention comporte en outre une étape d'obtention d'un identifiant du dispositif source et une étape d'envoi de cet identifiant au point d'accès avec les messages relayés.

[45] Le dispositif candidat selon l'invention peut recevoir l'identifiant du dispositif source à partir de la requête de demande de relais. Dans ce cas, suite à la réception de la requête, le dispositif candidat enregistre l'identifiant. S'il est sélectionné pour jouer le rôle d'un relais, il insère l'identifiant dans un champ des messages qu'il relaie vers le point d'accès, pour que le point d'accès puisse distinguer les messages générés par le dispositif source de ceux générés par le dispositif relais.

[46] Alternativement, le dispositif candidat peut ne recevoir l'identifiant du dispositif source que lorsqu'il est sélectionné pour être un dispositif relais.

[47] Le procédé d'accès conforme à l'invention s'inscrit dans un ensemble d'étapes permettant une communication dans le réseau d'accès cellulaire, entre le dispositif source et le point d’accès via un dispositif relais. Le procédé d'accès selon l'invention est précédé par une étape de diffusion de la requête de demande de relais par le dispositif source, et il est éventuellement succédé par une étape de sélection, par le dispositif source, en fonction des messages de candidatures qu'il reçoit, d’un dispositif relais parmi les dispositifs candidats ayant répondu à sa requête. Le dispositif source diffuse ensuite un message de retour comportant une indication sur le dispositif de relais sélectionné.

[48] Le dispositif relais sélectionné peut être chargé pour relayer des messages dans le sens montant, du dispositif source vers le point d'accès, et/ou dans le sens descendant, du point d'accès vers le dispositif source.

[49] L'invention vise également un système comportant un dispositif source et au moins un dispositif candidat conforme à l'invention.

[50] L'invention vise également un programme d'ordinateur sur un support d'enregistrement, ce programme étant susceptible d'être mis en oeuvre dans un ordinateur ou dans un dispositif candidat conforme à l'invention, ce programme comportant des instructions adaptées à la mise en oeuvre d'un procédé d'accès tel que décrit ci-dessus.

[51] Ce programme peut utiliser n'importe quel langage de programmation, et être sous la forme de code machine, code source, code objet, ou de code intermédiaire entre code source et code objet, tel que dans une forme partiellement compilée, ou dans n'importe quelle autre forme souhaitable.

[52] En particulier, ce programme peut être exécuté par un microcontrôleur pC (« micro- Controller » en anglais).

[53] L'invention vise aussi des supports d’information ou d'enregistrement lisibles par un ordinateur, et comportant des instructions du programme d’ordinateur tel que mentionné ci-dessus.

[54] Les supports d’information ou d'enregistrement peuvent être n’importe quelle entité ou dispositif capable de stocker les programmes. Par exemple, les supports peuvent comporter un moyen de stockage, tel qu’une ROM, par exemple un CD ROM ou une ROM de circuit microélectronique, ou encore un moyen d’enregistrement magnétique, par exemple une disquette (floppy dise) ou un disque dur, ou une mémoire flash. [55] D'autre part, les supports d'information ou d'enregistrement peuvent être des supports transmissibles tels qu’un signal électrique ou optique, qui peut être acheminé via un câble électrique ou optique, par lien radio, par lien optique sans fil ou par d’autres moyens.

[56] Le programme selon l’invention peut être en particulier téléchargé sur un réseau de type Internet.

[57] Alternativement, chaque support d’informations ou d'enregistrement peut être un circuit intégré dans lequel le programme est incorporé, le circuit étant adapté pour exécuter ou pour être utilisé dans l’exécution du procédé d'accès selon l'invention.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

[58] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description faite ci-dessous, en référence aux dessins annexés qui en illustrent un exemple de réalisation dépourvu de tout caractère limitatif. Sur les figures :

- La figure 1, déjà décrite, est un organigramme représentant des étapes d'une phase de découverte et de sélection d'un dispositif relais de l'art antérieur ;

- La figure 2 illustre une architecture d’un réseau d’accès cellulaire dans lequel un procédé d’accès conforme à l’invention est mis en oeuvre selon un mode de réalisation de l’invention;

- La figure 3 est un organigramme représentant des étapes d'un procédé d’accès conformément à un mode de réalisation de l'invention ;

- La figure 4 illustre des probabilités de sélection de la durée d'attente des dispositifs candidats conformes à un mode de réalisation l’invention pour constituer des dispositifs relais;

- La figure 5 illustre une évolution de la probabilité de découverte d’un dispositif candidat en fonction de la densité de dispositifs candidats dans une zone de découverte, selon un exemple de réalisation de l’invention;

- La figure 6 illustre une évolution du nombre moyen d’intervalles de réponse utilisés dans le processus de contention en fonction de la densité de dispositifs candidats dans une zone de découverte, selon un exemple de réalisation de l’invention;

- La figure 7 illustre une fonction PDF (Probability Density Function) de la distance entre un dispositif source et un dispositif relais, selon un exemple de réalisation de l’invention ;

- La figure 8 illustre l’impact d’un paramètre b d’une fonction géométrique tronquée sur la probabilité de découverte de dispositifs candidats, selon un exemple de réalisation de l’invention; - La figure 9 illustre l'impact d'un paramètre b d'une fonction géométrique tronquée sur le nombre moyen d'intervalles utilisés dans le processus de contention, selon un exemple de réalisation de l'invention;

- La figure 10 illustre l'impact d'un paramètre b d'une fonction géométrique tronquée sur la fonction PDF de la distance entre les dispositifs source et relais, selon un exemple de réalisation de l'invention;

- La figure 11 illustre l'évolution de la consommation énergétique totale d'un dispositif source en fonction de la densité des dispositifs candidats présents dans une zone de découverte, selon un exemple de réalisation de l'invention;

- La figure 12 illustre l'évolution de la valeur optimale du paramètre b en fonction de la densité des dispositifs candidats dans la zone de découverte, selon un exemple de réalisation de l'invention;

- La figure 13 illustre une architecture fonctionnelle d'un dispositif candidat, conforme à l'invention, selon un mode de réalisation;

- La figure 14 illustre l'architecture matérielle d'un dispositif candidat selon un mode de réalisation de l'invention.

DESCRIPTION DETAILLEE DES MODES DE RÉALISATION

[59] La figure 2 illustre une architecture d’un réseau d’accès cellulaire NET dans lequel un procédé d’accès conforme à l’invention est mis en oeuvre selon un mode de réalisation de l’invention.

[60] Dans ce mode de réalisation, le réseau NET est de type 4G (4ème génération). Le réseau NET comporte un point d’accès BS à ce réseau, qui est une station de base, par exemple de type eNodeB évoluée. Plusieurs terminaux UE (pour "User Equipment" en anglais) et objets connectés MTD (pour "Machine-Type Device" en anglais) sont connectés au réseau, sous la couverture du point d’accès BS. Certains dispositifs MTD sont connectés directement au point d’accès BS. D’autres dispositifs MTD se connectent au point d’accès BS via des dispositifs relais formés par des terminaux UE qui supportent le relayage de type D2D.

[61] Dans le mode décrit ici, les dispositifs terminaux UE et les dispositifs objets connectés MTD forment deux systèmes homogènes indépendants de distribution Poissonnière dans le réseau NET, de type H-PPP (pour "Homogenous Poisson Point Process" en anglais). Les densités respectives des dispositifs UE et des dispositifs MTD sont notés par \u et \m.

[62] Nous supposons que le point d’accès BS alloue des fréquences spécifiques au relayage D2D (entre des dispositifs MTD et des dispositifs relais UE), et qui n’interfèrent pas avec les fréquences utilisées pour la communication cellulaire directe entre des dispositifs du réseau NET (UE et même MTD) et le point d’accès BS. [63] La figure 3 est un organigramme représentant les différentes étapes du procédé d'accès, mis en oeuvre par un dispositif UE, conformément à un mode de réalisation de l'invention. Le dispositif UE mettant en oeuvre le procédé d'accès conforme à l'invention est susceptible d'être sélectionné par un dispositif de type objet connecté MTD, dit dispositif source. Si le dispositif candidat UE est sélectionné, il forme un dispositif relais pour le dispositif source MTD et relaie des données entre ce dispositif source MTD et le point d'accès BS dans le sens montant et/ou dans le sens descendant.

[64] L'organigramme de la figure 3 représente des étapes E10 à E60 du procédé d'accès selon l'invention, et des étapes F10 à F70 d'un procédé conforme à l'état de la technique, de découverte et sélection d'un dispositif relais, mis en oeuvre par un dispositif source MTD.

[65] Au cours d'une étape F10, le dispositif source MTD se connecte et se synchronise avec le point d'accès BS. Le dispositif source MTD mesure l'affaiblissement de propagation Lm,b entre lui et le point d'accès BS.

[66] Nous supposons ici que cet affaiblissement de propagation dépasse un certain seuil en dessous duquel le dispositif source MTD détermine que sa connexion avec le point d'accès BS est de mauvaise qualité. Le dispositif source MTD diffuse, au cours d'une étape F20, un paquet comportant une requête RR de demande de relais sur un canal dédié à la synchronisation du relayage D2D, ce canal étant partagé entre plusieurs dispositifs du réseau d'accès cellulaire NET.

[67] Dans le mode décrit ici la requête RR comporte un identifiant ID du dispositif source MTD.

[68] Au cours d'une étape F30, le dispositif source MTD bascule d'un état émetteur, défini sur le canal partagé, à un état récepteur et attend une réponse à sa requête RR.

[69] Au cours d'une étape E10 du procédé d'accès selon l'invention, le dispositif candidat UE reçoit la requête RR et enregistre dans sa mémoire l'identifiant ID du dispositif source MTD.

[70] Au cours d'une étape E20, le dispositif candidat UE obtient, à partir d'une puissance reçue de la requête RR, un affaiblissement de propagation Lm,u sur le canal de connexion entre lui et le dispositif source MTD. Pour mesurer Lm,u, le dispositif candidat UE compare la puissance de réception de la requête RR avec la puissance d'émission de celle-ci par le dispositif source MTD, la puissance d'émission pouvant être définie dans la requête RR ou connue dans le réseau à partir d'une donnée de configuration obtenue du point d'accès BS.

[71] Au cours de l'étape E20, le dispositif candidat UE obtient une valeur seuil Lth décisive pour que le dispositif candidat réponde ou non à la requête RR. La valeur seuil Lth peut être comprise dans la requête RR ou être obtenue à partir d'une donnée de configuration reçue du point d'accès BS. Dans le mode décrit ici, la valeur seuil Lth est une valeur maximale d’affaiblissement de propagation qu’il ne faut pas dépasser pour pouvoir répondre à la requête RR. Cette valeur Lth correspond à une distance seuil Rd définissant un rayon d’une zone de découverte de dispositifs candidats centrée sur le dispositif source MTD.

[72] Seuls les dispositifs candidats situés dans cette zone de découverte de rayon Rd peuvent ainsi répondre à la requête de demande de relais RR.

[73] Le dispositif candidat UE compare au cours de l’étape E20 l'affaiblissement de propagation Lm,u avec l'affaiblissement de propagation seuil Lth.

[74] Dans le mode décrit ici, la valeur seuil correspond à un affaiblissement de propagation. Alternativement, la valeur seuil peut correspondre à une puissance seuil minimale de réception de la requête RR. Le dispositif candidat UE ne répond à la requête RR que si la puissance reçue est supérieure ou égale à la puissance seuil. Alternativement, la valeur seuil peut correspondre à une distance (par exemple en mètres). Le dispositif candidat ne répond à la requête RR que si la distance qui le sépare du dispositif source MTD est inférieure ou égale à la distance seuil.

[75] Nous supposons ici, que l'affaiblissement de propagation Lm,u sur le canal de connexion entre les dispositifs source MTD et candidat UE est inférieur à la valeur seuil Lth. Le dispositif candidat UE est donc éligible pour répondre à la requête RR et éventuellement être sélectionné pour jouer le rôle d’un dispositif relais.

[76] Au cours d’une étape E25, le dispositif candidat UE obtient une taille W d’une fenêtre de contention durant laquelle le dispositif source MTD est apte à recevoir des messages de candidature en réponse à sa requête RR. La taille W peut être comprise dans la requête RR ou obtenue à partir d’une information de configuration reçue en provenance du point d’accès BS.

[77] Au cours d’une étape E30, le dispositif candidat obtient une durée d'attente aléatoire définissant un intervalle de réponse dans la fenêtre de contention. Un numéro s de l’intervalle de réponse est compris entre 1 et la taille W inclus. Chaque numéro s a une probabilité p d’être choisi. La durée d'attente est obtenue par une loi mathématique configurée pour attribuer une durée d'attente plus courte pour une puissance reçue de la requête RR plus élevée.

[78] Dans le mode décrit ici, la loi mathématique est une loi géométrique tronquée, la probabilité pour qu'un numéro s dudit intervalle de réponse dans ladite fenêtre de contention soit choisi par un dispositif candidat étant définie par l'équation (1) déjà citée. où r désigne la distance entre le dispositif source MTD et le dispositif candidat UE obtenue à partir de la puissance reçue de la requête RR (ou de l'affaiblissement de propagation Lm,u), Rd désigne la distance correspondant à la valeur seuil, et le paramètre b est une constante comprise entre 0 et 1 exclus.

[79] D'autres lois mathématiques favorisant les dispositifs les plus proches du dispositif source MTD peuvent être envisagées.

[80] Au cours d'une étape E40, la durée d'attente expire, le dispositif candidat écoute le canal partagé, et si le canal est libre à l'expiration de la durée d'attente, le dispositif candidat UE envoie au dispositif source MTD dans ledit canal, en réponse à la requête RR et dans l’intervalle de réponse numéro s, un message de candidature RC indiquant que le dispositif candidat UE peut constituer un dispositif relais.

[81] Le dispositif source MTD reçoit le message de candidature RC au cours d’une étape F40. En effet, le dispositif source MTD vérifie à chaque intervalle de réponse dans la fenêtre de contention s’il reçoit un message de candidature. S’il ne reçoit rien, il incrémente au cours d’une étape F50 un compteur des intervalles déjà passés dans la fenêtre de contention et continue à attendre (F30) la réception d’une réponse à sa requête RR. Le premier dispositif candidat qui transmet un message RC sans collision gagne le processus de contention et est sélectionné comme dispositif relais.

[82] Nous supposons ici que le dispositif candidat UE sélectionné est le premier qui envoie un message de candidature RC, et que ce message est reçu par le dispositif source MTD sans collision. Le dispositif source MTD sélectionne, au cours d’une étape F60 le dispositif UE pour constituer son dispositif relais, et diffuse un paquet de retour F dans l’intervalle numéro s+1 pour informer le dispositif candidat UE qu’il est sélectionné, et informer les autres dispositifs candidats éventuellement présents dans la zone de découverte que la contention est terminée et qu'il a trouvé et sélectionné son relais. Ainsi, si d’autres dispositifs candidats avaient programmé de répondre à la requête RR dans des intervalles de réponse ultérieurs, ils annulent cette programmation.

[83] De plus, le dispositif source MTD annonce dans le paquet de retour F au dispositif candidat sélectionné UE le schéma de codage et/ou de modulation qu’il utilisera pour la transmission de messages à relayer.

[84] Le dispositif candidat UE reçoit le paquet de retour F au cours d’une étape E50. Dans cet exemple, le dispositif candidat UE apprend qu’il est sélectionné, il attend alors de recevoir des messages à relayer pour le dispositif source MTD.

[85] Au cours d’une étape F65, le dispositif source MTD envoie ses messages à relayer au dispositif relais UE. +Ce dernier les reçoit au cours d’une étape E60, accuse leur réception, puis les relaient vers le point d'accès BS en insérant l'identifiant ID du dispositif source MTD. Le dispositif source MTD reçoit l'accusé de réception de ses messages par le dispositif relais au cours d'une étape F70.

[86] Dans un autre exemple, le dispositif source MTD ne reçoit pas de message de candidature et détermine au cours de l'étape F50 que la fenêtre de contention a expiré. Dans ce cas, le dispositif source MTD n'a pas de dispositif relais à sa disposition et il envoie ses messages directement au point d'accès BS (étape F55).

[87] La figure 4 illustre des fonctions de masse PMF (pour "Probability Mass Function" en anglais) de probabilités de sélection de la durée d'attente dans des dispositifs candidats conformes à l’invention pour constituer des dispositifs relais, selon un exemple d’implémentation du procédé d’accès conforme à l’invention.

[88] Dans cet exemple, le dispositif source MTD est situé à l'origine d’une zone de découverte de rayon Rd = 300 mètres, quatre dispositifs candidats se situent dans cette zone de découverte: UE-1, UE-2, UE3, et UE-4 qui sont respectivement situés à 30, 120, 210, et 300 mètres du dispositif source MTD. Dans cet exemple, la valeur du paramètre b est égale à 0.6 et la taille W de la fenêtre de contention est égale à 8 intervalles de réponse.

[89] La figure 4 montre que le dispositif candidat UE-1 le plus proche a la probabilité la plus élevée pour répondre au premier intervalle de réponse (s=l), alors que le dispositif candidat UE-4 le plus éloigné a la probabilité la plus basse pour répondre dans ce premier intervalle (s=l) et la probabilité la plus élevée pour répondre dans le dernier intervalle (s=W). Ainsi, le procédé de l’invention permet d’augmenter les chances que le dispositif candidat UE-1 le plus proche soit sélectionné pour constituer le dispositif relais.

[90] Un modèle analytique et des simulations ont été élaborés pour mettre en évidence les avantages du procédé de l’invention.

Modèle analytique de la propagation:

[91] Dans ces simulations, nous avons supposé que tous les dispositifs du réseau ont une puissance de transmission fixe Ptx. Nous modélisons la propagation du signal en tenant compte d'un modèle de masquage logarithmique normal. Ainsi, la puissance reçue Prx est définie par :

[Math 2] Prx = Ptx. K. Tg 01 exp(x) où r g est la distance euclidienne entre l'émetteur et le récepteur, K et a sont respectivement le facteur et l'exposant de l’affaiblissement de propagation, et c est une variable aléatoire gaussienne d’une variance s 2 . Nous supposons que c est constante pendant la phase de découverte. Nous considérons également que chaque mode de communication (cellulaire directe et D2D) a ses propres valeurs K et a.

[92] Pour simplifier l'analyse, nous utilisons le théorème de déplacement (H. S. Dhillon and J. G. Andrews, "Downlink Rate Distribution in Heterogeneous Cellular Networks under Generalized Cell Sélection," in IEEE Wireless Communications Letters, vol. 3, no. 1, pp. 42-45, February 2014, lemme 1). Ainsi, le modèle initial homogène de distribution Poissonnière H-PPP des dispositifs candidats UE est remplacé par un modèle H-PPP avec une densité A' u sans masquage, mais une distance r modifiée prenant compte du masquage :

[Math 3] A' u = À u e 2CT2 /“ 2 [Math 4] r = exp( x/a)r g

L’équation (2) peut alors être réécrite : [Math 5] Prx = Ptx. K. r _a

[93] L’équation (5) est un modèle d’affaiblissement de propagation basé sur la distance. Ce modèle peut être utilisé au cours de l’étape E20 par les dispositifs candidats UE. Dans ce document, l'analyse des performances des communications D2D (canal MTD-UE) est basée sur le modèle de l’équation 5 qui permet d’obtenir un taux d’affaiblissement de propagation PLR en considérant la distance et les effets de masquage dus aux obstacles entre les dispositifs source MTD et candidat UE. Cependant, lorsque nous analysons la performance de la liaison cellulaire directe entre le dispositif source MTD et le point d’accès BS, nous utiliserons la distance euclidienne puisque dans le scénario que nous analysons il n'y a qu'une station de base et il n'est donc pas nécessaire d'utiliser le théorème de déplacement.

Modèle analytique de la consommation d’énergie

[94] Afin de calculer la consommation totale d'énergie E m, total du dispositif source MTD, nous considérons un modèle basé sur les états énergétiques. Dans ce modèle, le dispositif source MTD peut fonctionner dans l'un des états suivants : actif (émetteur T ou récepteur R), ou en repos I. Chaque état a des exigences constantes en puissance :

[Math 6]

Em;total où P m;T , P m;R et P m;i représentent la consommation d'énergie du dispositif source MTD (consommation d'énergie par unité de temps) aux états T, R et I respectivement, et t m;T , et t m;i sont les proportions du temps passé à chacun des états T, R et I.

Modèle analytique pour la zone de découverte

[95] Considérons le modèle modifié du système H-PPP décrit par les équations (3) et (4), un nombre N des dispositifs candidats UE situés à l'intérieur d’une zone de découverte de rayon Rd, a une distribution de Poisson. La probabilité que le nombre N des dispositifs candidats soit égal à n peut être défini par:

[Math 7] [96] Le rayon Rd de la zone de découverte est un paramètre de la phase de découverte. Plus ce rayon est grand, plus le nombre de dispositifs candidats présents dans la zone de découverte est grand, et donc la probabilité de collision entre leurs messages de candidature RC augmente. Plus le rayon Rd est petit, la probabilité de trouver un dispositif candidat dans la zone de découverte est faible. Pour éviter une zone de découverte vide, nous déterminons la valeur seuil minimale de la distance Rd de sorte que la probabilité de trouver au moins un dispositif candidat UE dans la zone de découverte est supérieure à 98%, ce qui est équivalent à une probabilité de ne trouver aucun dispositif candidat (P(N=0))est inférieure ou égale à 0.02.

[97] Considérons un exemple où la densité des dispositifs candidats \u= lOxlO 4 UE par mètre carré, le paramètre de masquage o=8dB, et le paramètre a=4, le rayon Rd permettant d'obtenir une probabilité P(N=0) <=0.2 est supérieur ou égale à 286 mètres.

Probabilité de réception de message(s) de candidature RC

[98] Dans chaque intervalle de réponse, numéroté s, les dispositifs candidats UE forment un système PPP indépendant. À un intervalle de réponse donné, tous les dispositifs candidats UE situés à une distance r du dispositif source MTD ont la même probabilité p(s; r) de transmettre un message de candidature RC, cette probabilité est définie par l'équation (1). Ainsi, les dispositifs candidats forment un système PPP non homogène IPPP (pour "Inhomogeneous PPP" en anglais) centré autour du dispositif source MTD et avec une fonction de densité \(r) = p(s; r) \'u.

[99] En utilisant la définition d'un système IPPP, nous pouvons déduire la probabilité de recevoir un nombre n de messages de candidature RC dans les plages horaires : [Math 8]

P(N = n) = «exp(— Xs) où Xs est la mesure d’intensité définie par:

[Math9] [100] Le dispositif source MTD reçoit avec succès un message de candidature RC dans l'intervalle de réponse s si un seul dispositif candidat UE répond dans cet intervalle. La probabilité qu’un seul message de candidature soit reçu (F40) à l’intervalle s est notée par Pi(s)= P(N=1).

[101] Puisque dans chaque intervalle de réponse les dispositifs candidats UE forment un système indépendant de type PPP. Ainsi, la probabilité de découverte de relais P disc peut être obtenue comme: [Math 10]

[102] La Figure 5 montre l'évolution de la probabilité de découverte (de réception de messages de candidature) en fonction de la densité des dispositifs candidats UE dans la zone de découverte pour une fenêtre de contention de taille W égale à 8, 16, ou 32 intervalles, un paramètre de masquage o=8dB, et un rayon Rd de la zone de découverte de 300 mètres. Dans l'exemple illustré par la figure 5, les dispositifs candidats conformes à l'invention obtiennent leurs durées d'attente par une loi géométrique tronquée dont le paramètre b est égal à 0.6.

[103] Sur la figure 5, des courbes obtenues par l'équation analytique (10) et par des simulations numériques sont superposées, ce qui confirme l'exactitude de l’équation (10). La figure 5 montre que lorsque la densité des dispositifs candidats UE augmente, la probabilité de découverte de relais augmente jusqu'à atteindre un maximum puis diminue en raison de collisions entre les messages de candidature. Les effets des collisions diminuent en augmentant la taille W de la fenêtre de collision.

Nombre d'intervalles de réponse intervenus dans le processus de contention

[104] Soit S une variable aléatoire discrète qui représente le nombre des intervalles de réponse utilisés dans le processus de contention. Ce processus se termine dès qu'un message de candidature RC est reçu par le dispositif source MTD ou lorsque le nombre maximum d’intervalles W est atteint. Pour S compris entre 1 et W-l, la probabilité que le processus de contention se termine dans un intervalle de réponse numéro s est équivalente à la probabilité d’un échec de réception dans le premier intervalle jusqu'au intervalle numéro (s-1) et une réception réussie à l'intervalle numéro s. Ainsi la probabilité que le nombre des intervalles de réponse utilisés S soit égal à s est définie par: [Math 11]

[105] Le nombre S d’intervalles utilisés dans le processus de contention est égal à la taille W lorsque le premier message de candidature RC est reçu seul au dernier intervalle dans la fenêtre de contention, ou lorsqu'aucun message de candidature n’est reçu, ou n’est reçu seul dans la fenêtre de contention. La probabilité P(S = W) est définie par :

[Math 12]

[106] Nous déduisons des équations (11) et (12) le nombre moyen d’intervalles de réponse utilisés dans le processus de contention:

[Math 13]

[107] La Figure 6 montre l’évolution du nombre moyen d’intervalles de réponse utilisés dans le processus de contention en fonction de la densité des dispositifs candidats UE dans la zone de découverte, pour une taille W égale à 8, 16 ou 32 intervalles, un paramètre de masquage o=8dB, et un rayon Rd de la zone de découverte de 300 mètres. Dans l’exemple illustré par la figure 6, les dispositifs candidats conformes à l’invention obtiennent leurs durées d’attente par une loi géométrique tronquée dont le paramètre b est égal à 0.6. Sur la figure 6, des courbes obtenues par l’équation analytique (13) et par des simulations numériques sont superposées, ce qui confirme l'exactitude de l’équation (13). La figure 6 montre que plus la densité des dispositifs candidats UE est faible, plus le dispositif source MTD attend longtemps pour recevoir un message de candidature. Par ailleurs, lorsque la densité des dispositifs candidats UE augmente, le nombre d’intervalles utilisés diminue jusqu'à atteindre une valeur minimale, puis il augmente à cause de l'augmentation du nombre de collisions.

Distribution de la distance entre le dispositif source MTD et le dispositif candidat sélectionné

[108] La distance entre le dispositif source MTD et le dispositif relais est un paramètre important qui permet d'adapter le schéma de modulation et de codage MCS (pour "Modulation and Coding Schéma" en anglais) en phase de transmission de messages à relayer. Notons par R la distance entre le dispositif source MTD et le dispositif relais UE, la fonction de distribution cumulative de R peut être définie par :

[Math 14] f R (r) = P(R < r) = å =1 P(R < r|s) x P (S = s) où la distance r est compris entre 0 et le rayon Rd inclus, P(S = s) est la probabilité qu'un message de candidature RC soit reçu avec succès dans l’intervalle de réponse s, et P(R<r| s) est la probabilité que le dispositif relais sélectionné est situé à l'intérieur d'un disque de rayon r étant donné qu'un message de candidature RC soit reçu avec succès dans l’intervalle de réponse s. Cette probabilité peut être définie par:

[Math 15]

[109] Par différentiation à partir de l’équation (14), la fonction de densité PDF de la distance entre le dispositif source MTD et le dispositif candidat UE sélectionné en tant que dispositif relais est définie par:

[Math 16]

[110] La figure 7 illustre l’évolution de la fonction PDF de la distance entre le dispositif source MTD et le dispositif relais, pour une densité de dispositifs candidats \u = 100 x 10 6 dispositifs par m 2 , un rayon de la zone de découverte Rd = 300, un masquage de dB = 8 dB, et une taille W = 8, 16 ou 32 intervalles. Dans l’exemple illustré par la figure 7, les dispositifs candidats conformes à l’invention obtiennent leurs durées d’attente par une loi géométrique tronquée dont le paramètre b est égal à 0.6.

Impact du paramètre b dans un mode de réalisation d’utilisation de la loi géométrique tronquée

[111] Les figures 8, 9 et 10 illustrent l’impact du paramètre b sur la probabilité de découverte, le nombre moyen d’intervalles utilisés dans le processus de contention, et la fonction PDF de la distance entre les dispositifs source et relais, respectivement.

[112] Dans l’exemple de mise en oeuvre du procédé de l’invention, illustré par les figures 8, 9 et 10, le rayon de la zone de découverte Rd est fixé à 300 mètres et la taille W de la fenêtre de contention est fixée à 16 intervalles. Le paramètre de masquage est égal à 8 dB. le paramètre b prend les valeurs de 0.2, 0.4, 0.6 et 0.8. Lorsque le paramètre b tend vers 1, la valeur de la durée d'attente gr tend aussi vers 1 et la probabilité de sélectionner un intervalle de réponse donné ne dépend plus de la distance r. Dans ce cas, la probabilité d'obtention d'un intervalle de réponse est équivalente pour tous les intervalles dans la taille de la fenêtre de contention, soit une probabilité régie par une loi aléatoire uniforme et égale à 1/W, W désignant la taille de la fenêtre de contention.

Modèle analytique de la consommation en énergie du dispositif source MTD

[113] Le dispositif source MTD est en état d'émission T lorsqu'il transmet la requête RR (étape F20) ou le message de retour F (étape F60), alors qu'il est en état de réception R pendant le processus de contention. La consommation moyenne d'énergie pendant la phase de découverte est définie par: [Math 17] où Ts est la durée d’un intervalle de réponse.

[114] Le dispositif source MTD transmet ses messages au dispositif relais sélectionné (communication D2D), ou directement au point d’accès BS si aucun dispositif candidat UE n’a été trouvé ou sélectionné. La consommation moyenne d'énergie du dispositif source MTD pendant la phase de transmission des messages peut être calculée par :

[Math 18] où Pdisc désigne la probabilité de découverte, Ë D2D:Cornrn dés\gne la consommation énergétique moyenne en communication D2D, et Ë ceü désigne la consommation énergétique moyenne en communication directe avec le point d’accès BS.

[115] La consommation moyenne d'énergie de la communication D2D est définie par :

[Math 19] où P m désigne une puissance constante d’émission par le dispositif source MTD,

D désigne la taille de messages émis par le dispositif MTD,

B eff ajuste l’efficacité de la bande passante dans le réseau NET,

0 eff ajuste l’efficacité d’un rapport signal sur bruit SNR dans le réseau NET,

Bw désigne la bande passante de transmission,

No désigne la densité spectrale de la puissance de bruit, r est la distance (modifiée) entre le dispositif source MTD et le dispositif relais, et

Kd et ad désignent respectivement le facteur et l’exposant de l’affaiblissement de propagation pour les communications D2D.

[116] Nous étudions la réduction de la consommation en énergie du dispositif source MTD, grâce au procédé de l’invention, selon un mode de réalisation dans lequel les dispositifs candidats utilisent (étape E30) une loi géométrique tronquée d’un paramètre b.

[117] Comme déjà montré, le paramètre b impacte la probabilité de découverte, le nombre d’intervalles de réponse utilisés dans le processus de contention, et la fonction de distribution PDF de la distance entre les dispositifs source MTD, et relais sélectionnés. Tous ces facteurs affectent l'énergie consommée par le dispositif source MTD. [118] La Figure 11 illustre l'évolution de la consommation énergétique totale (en phase de découverte et en phase de transmission de messages) du dispositif source MTD en fonction de la densité des dispositifs candidats dans la zone de découverte, selon un exemple dans lequel la taille D des messages émis par le dispositif source MTD est égale à 200 octets, le rayon Rd de la zone de découverte est de 300 mètres, le paramètre de masquage a=8dB, la taille W de la fenêtre de contention est égale à 16 intervalles, la distance entre le dispositif source MTD et le point d'accès BS est de 1000 mètres, et le paramètre b varie de 0.4 à 1 avec un pas de 0.2.

[119] La figure 11 montre que pour une faible densité de dispositifs candidats UE (pour \u < 0.8x10 4 dispositifs par m2), le paramètre b n'a pas d'incidence importante sur la consommation d'énergie du dispositif source MTD. Toutefois, lorsque la densité des dispositifs candidats UE augmente, le paramètre b impacte considérablement la consommation en énergie, nous remarquons par exemple une différence significative entre le cas où b = 0.4 et le cas où b = 1. Nous observons également que, pour cet exemple d’implémentation, pour des densités élevées de dispositifs candidats UE (\u > 0.8xl0 4 dispositifs par m2), la valeur de b = 0.4 est la valeur la plus appropriée pour minimiser la consommation d'énergie du dispositif source MTD.

[120] La figure 12 illustre l’évolution de la valeur optimale du paramètre b en fonction de la densité des dispositifs candidats UE dans la zone de découverte, selon un exemple dans lequel la taille D des messages émis par le dispositif source MTD est égale à 200 octets, le rayon Rd de la zone de découverte est de 300 mètres, le paramètre de masquage a=8dB, la taille W de la fenêtre de contention est égale à 16 intervalles, la distance dm, b entre le dispositif source MTD et le point d’accès BS est égale à 250, 500, 750, ou 1000 mètres.

[121] Nous avons évalué la consommation en énergie pour un paramètre b qui varie de 0.1 à 1 avec un pas de 0.1, et retenu sur la figure 12 le paramètre b optimal qui permet de réduire au maximum la consommation énergétique du dispositif source MTD. La figure 12 montre que plus la densité des dispositifs candidats UE est faible, plus la valeur optimale du paramètre b est élevée, et vice-versa. Pour chaque densité, il y a une valeur du paramètre b qui minimise la consommation d'énergie.

[122] Etant donné que la détermination de la valeur exacte de la densité des dispositifs candidats UE est difficile dans des scénarios réels, il est envisageable d’utiliser une valeur du paramètre b qui couvre la plus grande gamme de densités. Nous considérons que pour des scénarios de réseau d’accès dans une zone urbaine et dans une zone urbaine dense, la densité de dispositifs candidats par mètre carré est respectivement égale à comprise entre 0.2xl0 4 et 1.2xl0 4 . La figure 11 montre que la consommation d'énergie du dispositif source MTD est à peu près la même lorsque la densité entre 0.2xl0 4 et 0.8xl0 4 . En outre, lorsque cette densité est comprise entre 0.8xl0 4 et 1.2xl0 4 , la valeur optimale du paramètre b est égale à 0.4. La valeur du paramètre b peut donc être avantageusement choisie en pratique dans des réseaux d'accès cellulaires dans des zones urbaines ou même urbaines denses.

[123] Dans un mode de réalisation, la valeur du paramètre b est comprise entre 0.3 et 0.5 pour un réseau d'une densité de dispositifs candidats comprise entre 0.2xl0 4 et 1.2xl0 4 dispositifs par mètre carré.

[124] La figure 13 présente une architecture fonctionnelle, selon un mode de réalisation de l'invention, d'un dispositif de candidature UE, conforme à l'invention.

[125] Le dispositif candidat UE conforme à l’invention peut communiquer via un canal partagé entre plusieurs dispositifs du réseau pour répondre à la requête RR de demande de relais, le dispositif relais étant destiné à relayer des messages dans le réseau entre un dispositif source MTD et un point d’accès BS dudit réseau.

[126] Le dispositif candidat UE comporte :

- un module de communication COM configuré pour recevoir (E10), en provenance du dispositif source MTD, la requête RR de demande de relais ;

- un module COM, CONF, d'obtention d’une taille W d’une fenêtre de contention durant laquelle le dispositif source est apte à recevoir des messages de candidature en réponse à sa requête RR ;

- un module COM, CONF, d'obtention d’une valeur seuil Pth, le module de communication COM étant configuré pour n'envoyer un message de candidature que si une puissance reçue de la requête RR est supérieure ou égale à la valeur seuil;

- un module PROC d'obtention d'une durée d'attente aléatoire définissant un intervalle de réponse s dans ladite fenêtre de contention, ce module PROC est configuré pour obtenir la durée d'attente par une loi mathématique configurée pour attribuer une durée d'attente plus courte pour une puissance reçue de la requête RR plus élevée ;

- un compteur à rebours temporel TEMP configuré pour compter la durée d'attente ;

- le module de communication étant configuré pour écouter le canal ; et pour envoyer dans le canal, s’il est libre à l'expiration de la durée d'attente, en réponse à ladite requête et dans l’intervalle de réponse s, un dit message de candidature RC indiquant que le dispositif candidat UE peut constituer un dispositif relais.

[127] Dans un mode de réalisation, lorsque la valeur seuil et la taille W de la fenêtre de contention sont obtenus à partir de la requête RR, le module d’obtention de ces paramètres peut être le module de communication. Dans un autre mode, ces modules sont distincts l’un des autres. [128] Dans les modes de réalisation décrits ici, le dispositif candidat UE conforme à l'invention a l'architecture d'un ordinateur, telle qu'illustrée à la figure 14. Elle comprend notamment un processeur 7, une mémoire vive 8, une mémoire morte 9, une mémoire flash non volatile 10 dans un mode particulier de réalisation de l'invention, ainsi que des moyens de communication 11. De tels moyens sont connus en soi et ne sont pas décrits plus en détail ici.

[129] La mémoire morte 9 du dispositif candidat UE selon l'invention constitue un support d'enregistrement conforme à l'invention, lisible par le processeur 7 et sur lequel est enregistré un programme d'ordinateur Prog conforme à l'invention.

[130] La mémoire 10 du dispositif candidat UE permet d'enregistrer des variables utilisées pour l'exécution des étapes de l'invention, telles que la valeur seuil (Rd et/ou Lth et/ou une puissance seuil

Pth), la requête RR, une puissance P RR de réception de la requête RR, le taux d’affaiblissement de propagation Lm,u sur le canal entre le dispositif source MTD et le dispositif candidat UE, le paramètre b, l’identifiant ID du dispositif MTD, etc.

[131] Le programme d'ordinateur Prog définit des modules fonctionnels et logiciels, configurés pour accéder au canal partagé et répondre à la requête RR. Ces modules fonctionnels s'appuient sur et/ou commandent les éléments matériels 7-11 du dispositif candidat UE cités précédemment.