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Patent Searching and Data


Title:
METHOD AND FACILITY FOR TREATING CORK
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/060696
Kind Code:
A1
Abstract:
Cork stoppers are treated by subjecting the cork to an electrochemical dehalogenation by electrolysis.

Inventors:
HERLEM GUILLAUME (FR)
GHARBI TIJANI (FR)
Application Number:
PCT/FR2013/052455
Publication Date:
April 24, 2014
Filing Date:
October 15, 2013
Export Citation:
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Assignee:
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
International Classes:
B27K5/00; B27K7/00; B67B1/03
Foreign References:
FR2821287A12002-08-30
Attorney, Agent or Firm:
BARTHEL, Nicolas et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de traitement de bouchons de liège dans lequel on soumet le liège à une déhalogénation électrochimique par électrolyse.

2. Procédé selon la revendication 1 dans lequel on fournit une solution (3) comprenant un électrolyte en contact avec le liège, des électrodes (6, 7) en contact avec ladite solution, et un générateur (8) adapté pour appliquer une différence de potentiel entre les électrodes.

3. Procédé selon la revendication 2, dans lequel la solution et la surface des électrodes en contact avec la solution sont prévus dans des matériaux biocompatibles.

4. Procédé selon la revendication 2 ou 3, présentant au moins l'une des caractéristiques suivantes :

une électrode est une cathode, et un matériau de surface de cathode est du plomb,

une électrode est une anode, et un matériau de surface d'anode est inerte, de préférence graphite,

un solvant est un alcool, de préférence éthanol, - un électrolyte est un sel présent dans un vin, de préférence un sel de sodium, de préférence encore choisi dans la liste d'acétate de sodium et tartrate de sodium, le liège est en forme de bouchons.

5. Procédé selon l'une des revendications 2 à 4, dans lequel on fournit une cuve (2) contenant la solution, et dans lequel on trempe les électrodes et le liège (4) dans la solution.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, comprenant au moins l'une des caractéristiques suivantes :

on maintient le liège totalement immergé dans la solution ;

au cours de la déhalogénation, on soustrait une molécule comprise dans les groupes haloanisole et halophénols, de préférence du 2 , 4 , 6-trichloroanisole .

7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 dans lequel on mesure une concentration en halogène, et dans lequel on contrôle la déhalogénation en fonction de ladite concentration.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 dans lequel on forme des bouchons de liège .

9. Procédé d'embouteillage dans lequel on met en œuvre un procédé de traitement du liège selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, et dans lequel on bouche une bouteille avec l'un desdits bouchons.

10. Installâtion comprenant une unité de fourniture de liège, et une station d ' électrochimie où on soumet le liège à une déhalogénation électrochimique par électrolyse, l'installation comprenant en outre une station de formage de bouchons,

l'installation comprenant en outre optionnellement une station de bouchage où on bouche une bouteille de vin avec un bouchon.

Description:
Procédé et installation de traitement de liège .

La présente invention est relative aux procédés et installations de traitement du liège.

Le monde du vin a depuis longtemps utilisé des bouchons de liège pour obturer les bouteilles de vin. Cette utilisation tient principalement en ce que le liège comporte toutes les caractéristiques qu'on peut demander à un bouchon de bouteille de vin.

Un des rares désavantages du liège est la présence possible de composés chlorés, tels que le 2,4,6- trichloroanisole (TCA) qui peuvent parfois donner un vin ce qui est communément appelé sous l'appellation 'goût de bouchons'. Ce désagrément est à l'origine de la perte d'une quantité non négligeable de la production annuelle vinicole, et de frais parfois important, notamment dans les domaines de la restauration et de l'assurance.

Le liège étant un matériau naturel, le contrôle de la quantité de TCA peut être difficile à mener à une échelle compatible avec la production et l'embouteillage chez certains producteurs.

US 2008/245,132 prétend fournir une méthode par laquelle les bouchons de liège sont testés directement sur la ligne de mise en bouteille. Cette méthode nécessite toutefois un équipement complexe, dont le coût croît avec le volume de bouchons à traiter.

La présente invention a notamment pour but de fournir un procédé amélioré de traitement du liège.

A cet effet, selon l'invention, on prévoit un procédé de traitement de bouchons de liège dans lequel on soumet le liège à une déhalogénation électrochimique par électrolyse .

Grâce à ces dispositions, on ne fait pas que contrôler la présence possible de composés susceptibles d'être contaminants, mais on agit directement sur le liège avec un procédé qui peut être rendu facilement compatible à des exigences de production.

Dans des modes de réalisation préférés de l'invention, on peut éventuellement avoir recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :

- on fournit une solution comprenant un électrolyte en contact avec le liège, des électrodes en contact avec ladite solution, et un générateur adapté pour appliquer une différence de potentiel entre les électrodes ;

la solution et la surface des électrodes en contact avec la solution sont prévus dans des matériaux biocompatibles ;

le procédé présente au moins l'une des caractéristiques suivantes :

une électrode est une cathode, et un matériau de surface de cathode est du plomb,

une électrode est une anode, et un matériau de surface d'anode est inerte, de préférence graphite,

un solvant est un alcool, de préférence éthanol ,

un électrolyte est un sel présent dans un vin, de préférence un sel de sodium, de préférence encore choisi dans la liste d'acétate de sodium et tartrate de sodium,

le liège est en forme de bouchons ;

- on fournit une cuve contenant la solution, et on trempe les électrodes et le liège dans la solution ;

le procédé comprend au moins l'une des caractéristiques suivantes :

on maintient le liège totalement immergé dans la solution,

au cours de la déhalogénation, on soustrait une molécule comprise dans les groupes haloanisole et halophénols, de préférence du 2 , 4 , 6-trichloroanisole ; on mesure une concentration en halogène, et on contrôle la déhalogénation en fonction de ladite concentration ;

on forme des bouchons de liège.

Selon au autre aspect, l'invention se rapporte à un procédé d'embouteillage dans lequel on met en œuvre un tel procédé de traitement du liège, et dans lequel on bouche une bouteille avec l'un desdits bouchons.

Selon un autre aspect, l'invention se rapporte à une installation comprenant une unité de fourniture de liège, et une station d ' électrochimie où on soumet le liège à une déhalogénation électrochimique par électrolyse, l'installation comprenant en outre une station de formage de bouchons,

l'installation comprenant en outre optionnellement une station de bouchage où on bouche une bouteille de vin avec un bouchon.

Dans divers aspects, on pourra traiter des bouchons d'autres liquides que le vin avec ce procédé, notamment des bouchons d'autres alcools tels que la bière ou le cidre, par exemple.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description suivante de deux de ses formes de réalisation, donnée à titre d'exemple non limitatif, en regard des dessins j oints .

Sur les dessins :

- la figure 1 est une vue en perspective d'un exemple de station de déhalogénation,

- la figure 2 est une courbe expérimentale issue d'un procédé de contrôle de la quantité de composé chloré, les figures 3 et 4 sont des schémas illustratifs de procédés/installations d'embouteillage.

Sur les différentes figures, les mêmes références désignent des éléments identiques ou similaires. La figure 1 représente un exemple d'une station 1 de déhalogénation .

La station 1 comprend par exemple une cuve 2 contenant une solution liquide 3 dans laquelle sont trempés des pièces 4 à traiter. A titre d'exemples, deux pièces 4 sont représentées. On peut traiter entre une et de nombreuses pièces simultanément. Un couvercle ou une grille 5 est disposée en surface de la solution, pour garantir que les pièces 4 sont immergées chacune dans leur totalité.

Le système électrolytique comprend la solution 3, une anode 6, une cathode 7 et un générateur électrique 8. Le générateur électrique 8 est adapté pour faire circuler un courant électrique dans la solution entre l'anode et la cathode .

Les pièces 4 sont faites en liège. Le liège est un matériau naturel obtenu à partir de l'élevage d'arbres, tels que le chêne-liège. Les pièces 4 peuvent aussi comprendre un composé chloré, tel que par exemple un haloanisole ou un halophénol. Des exemples d 'haloanisoles présents dans le liège sont par exemple le 2,4,6- trichloroanisole (TCA) , le 2 , 3 , 4 , 6-tetrachloroanisole (TeCA), le 2, 3, 4, 5, 6-pentachloroanisole (PCA) , et le 2,4,6- tribromoanisole (TBA) . Des exemples d' halophénols présents dans le liège sont par exemple le 2 , 4 , 6-trichlorophénol (TCP), le 2, 3, 4, 6-tetrachlorophénol (TeCP) , le 2,3,4,5,6- pentachlorophénol (PCP) et le 2 , 4 , 6-tribromophénol (TBP) .

Dans le présent exemple de réalisation, les pièces 4 sont des bouchons présentant des formes adaptées pour boucher des bouteilles, notamment des bouteilles de vin. Un tel bouchon peut être sensiblement cylindrique de révolution, comme représenté. Le cylindre comporte un axe orienté selon l'axe du goulot de la bouteille, et un diamètre externe transversalement à l'axe supérieur, au repos, au diamètre interne du goulot de la bouteille. Dans d'autres variantes, les bouchons peuvent avoir des formes plus complexes, notamment présentant un pied tronconique et/ou une tête venue de matière avec le pied, et plus large que celui-ci, s 'étendant hors de la bouteille bouchée.

La solution 3 comprend un solvant et un électrolyte. Les matériaux des divers éléments (notamment solvant, électrolyte, surface des électrodes, surface de la grille et/ou surface de la cuve) sont prévus pour ne pas influencer négativement le vin. Ainsi, on pourra choisir des matériaux bio-compatibles, et en particulier compatibles avec le vin.

Le solvant pourra par exemple être un alcool, par exemple de l'éthanol.

L ' électrolyte pourra par exemple être un sel présent dans le futur contenu des bouteilles à boucher. Pour certains vins, 1 ' électrolyte pourra ainsi être un sel présent dans ce vin, tel que par exemple un sel de sodium. Ainsi, un acétate ou un tartrate de sodium sont des électrolytes susceptibles de convenir pour cette application .

Les matériaux de surface des électrodes sont de préférence inertes. Ainsi, on pourra utiliser du graphite en surface de l'anode 6. On pourra utiliser du plomb en surface de cathode.

Un exemple de mise en œuvre du procédé est décrit en relation avec la figure 3. Au cours d'une première étape

101, on reçoit (R) du liège, par exemple sous forme brute, en une station de réception. Au cours d'une deuxième étape

102, on forme (F) des bouchons à partir du liège brut, en une station de formage. Cette étape peut inclure toute étape habituelle de formation de bouchons à partir de liège brut, tels que des traitements du liège, notamment chimiques, et une mise en forme de bouchon par tout procédé adapté .

Au cours d'une troisième étape 103, on déhalogène les bouchons formés en une station de traitement. Comme indiqué ci-dessus en relation avec la figure 1, on immerge les bouchons en tant que pièces 4 dans la solution, ceux-ci étant maintenus totalement immergés par la grille 5. On génère un courant électrique dans la solution à l'aide du générateur 8, de manière à électrolyser les composés chlorés des bouchons. Cette étape est mise en œuvre pendant un certain temps. Périodiquement, on met en œuvre une étape 104 de contrôle (C) de la quantité de composés chlorés. Cette étape peut être mise en œuvre par tout moyen connu adapté. Le cas échéant, cette étape de contrôle est associée à un seuil prédéterminé qui permet de stopper l'étape d ' électrolyse . Cette étape de contrôle est optionnelle .

Au cours de l'étape 105 d'embouteillage, on ferme (E) la bouteille pleine avec le bouchon traité en une station d'embouteillage. Optionnellement , on pourra prévoir des étapes additionnelles classiques de traitement du liège avant la fermeture de la bouteille, et d'autres étapes classiques d'embouteillage.

Selon une variante, illustrée sur la figure 4, on ne met pas en oeuvre l'étape d ' électrolyse sur les bouchons déjà formés. Au contraire, l'étape de déhalogénation 103 électrochimique est mise en œuvre sur des pièces 4 à partir desquelles les bouchons vont être formés au cours d'une étape de formation 102 ultérieure.

On notera que toutes les étapes ci-dessus ne sont pas nécessairement mises en œuvre par une même personne en un même lieu. Les différentes étapes pourront être mises en œuvre par différentes compagnies, le cas échéant dans différents pays.

La figure 2 montre ainsi un exemple de contrôle de la quantité de composés chlorés (en l'occurrence de TCA) dissous dans une solution au cours d'un procédé d ' électrolyse . La courbe pleine montre l'absorbance UV de la solution en fonction de la longueur d'onde au début de l 'électrolyse (temps t 0 ) , et la courbe en pointillés au bout d'un temps ti prédéterminé. Dans cet exemple, un bain d 'électrolyse a été synthétisé avec un sel de tartrate (tartrate de sodium) dissous dans l'éthanol jusqu'à saturation, avec ajout de TCA 1CT 4 M. L ' électrolyse est effectuée sur électrodes de graphite à potentiel constant de 50 V. Le courant était de l'ordre de 240 micro-Ampères. Le temps to est 0 et le temps ti est 62 heures. L'absorbance a diminué de 25% environ (la quantité de charge nécessaire a été de 53,6 coulombs) .