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Title:
METHOD FOR FUNGICIDE AND/OR INSECTICIDE TREATMENT OF AN ELEMENT CONTAINED IN AN ENCLOSURE AND DEVICE FOR IMPLEMENTING SAME
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/229448
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention concerns a method for fungicide and/or insecticide treatment of at least one element contained in at least one enclosure (1), wherein said enclosure (1) is hermetically sealed and subjected to a heat treatment by means of an airflow, heated by heating means such that the core of said element is taken to a temperature between at least 50°C and 55°C for at least 1 hour to 16 hours, characterised in that the airflow is circulated along a closed circuit comprising a blowing section extending between said heating means and said enclosure (1) and an extraction section extending between said enclosure (1) and said heating means. The invention also concerns a device for implementing such a method.

Inventors:
VOLFART DAVID (FR)
Application Number:
PCT/FR2018/051424
Publication Date:
December 20, 2018
Filing Date:
June 15, 2018
Export Citation:
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Assignee:
VOLFART DAVID (FR)
International Classes:
A61L2/06; B27K3/00; F26B3/00
Domestic Patent References:
WO1997046358A11997-12-11
WO2005014248A12005-02-17
WO2007041105A12007-04-12
Foreign References:
JPH0861848A1996-03-08
CN101561216A2009-10-21
EP1198689A12002-04-24
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
HUGUES, Catherine (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de traitement fongicide et/ou insecticide d'au moins un élément contenu dans au moins une enceinte (1) dans lequel on isole hermétiquement ladite enceinte (1) et on la soumet à un traitement thermique, au moyen d'un flux d'air, chauffé par des moyens de chauffage de manière telle que le coeur dudit élément est porté à une température comprise entre au moins 50°C et 55°C pendant au moins lh à 16h, caractérisé en ce qu'on fait circuler le flux d'air le long d'un circuit fermé comportant un tronçon d'insufflation s' étendant entre lesdits moyens de chauffage et ladite enceinte (1) et un tronçon d'extraction s'étendant entre ladite enceinte (1) et lesdits moyens de chauffage.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on soumet ladite enceinte (1) à un flux d'air, chauffé par des moyens de chauffage (3) de manière telle que le cœur dudit élément est porté à une température d'au moins 50°C pendant 16h et/ou que l'environnement dudit élément est porté à une température d'au moins 80°C pendant au moins lOh.

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'on contrôle en continu la température au cour dudit élément et/ou la température au sein de ladite enceinte (1) .

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on mesure en continu l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte (1) et/ou dudit élément et, le cas échéant, on l'ajuste en suivant le diagramme de Keylwerth.

5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que pour augmenter l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte (1) on y injecte de l'eau par brumisation et/ou nébulisation.

6. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que pour abaisser l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte (1) , on dirige ledit flux d'air à travers un condenseur (17) couplé à un évaporateur (19) et/ou une poupe à chaleur air/eau (20) .

7. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que pour augmenter ou abaisser l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte (1) , on introduit de l'air externe dans ledit flux d'air circulant dans le circuit fermé.

8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on surveille en continu le taux de C02 contenu dans ladite enceinte (1) .

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'en complément du traitement thermique, on effectue un traitement chimique dudit élément en introduisant un produit biocide dans l'air contenu dans ladite enceinte (1) et/ou en introduisant du C02 dans l'air contenu dans ladite enceinte (1) par injection.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'en complément du traitement thermique, on effectue une détoxification de ladite enceinte (1) en fin de traitement thermique. 11. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que préalablement audit traitement thermique, on effectue une isolation hermétique à l'air de l'enceinte (1) .

12. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on traite de manière concomitante plusieurs enceintes (1) en appliquant à chacune d'entre elles un traitement identique ou différent.

13. Dispositif pour la mise en ouvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, comportant des moyens de chauffage d'un flux d'air aptes à être reliés, au moyen d'au moins une gaine d'insufflation (9) du flux d'air, à une enceinte (1) hermétique contenant un élément à traiter, des moyens pour diriger ledit flux d'air à travers ladite gaine d'insufflation (9) vers ladite enceinte (1), caractérisé en ce qu'il comporte au moins une gaine d'extraction (4) du flux d'air apte à relier ladite enceinte (1) auxdits moyens de chauffage.

14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de contrôle en continu de la température au cour dudit élément et/ou de la température au sein de ladite enceinte (1) .

15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 13 ou 14, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens d'ajustement en continu de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte (1) .

16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les moyens d'ajustement en continu de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte (1) comportent des moyens de contrôle en continu du taux d'humidité relative au cour de l'élément et/ou de l'humidité relative de l'air au sein de ladite enceinte (1) .

17. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 15 ou 16, caractérisé en ce que les moyens d'ajustement en continu de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte (1) comportent un ensemble formé d'un condenseur (17) couplé à un évaporateur (19) et/ou une pompe à chaleur air/eau (20) , ledit ensemble étant placé sur la gaine d'insufflation (9) du flux d'air dans ladite enceinte (1) ou sur la gaine d'extraction (4) du flux d'air de ladite enceinte (1).

18. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que les moyens d'ajustement en continu de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte (1) comportent des moyens de brumisation (13) et/ou des moyens de nébulisation d'eau aptes à être installés dans ladite enceinte (1) et reliés à une alimentation en eau.

19. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 13 à 18, caractérisé en ce qu'il comporte un ou plusieurs motoventilateurs destinés à être installée au sein de ladite enceinte (1) .

20. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 13 à 19, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de brumisation et/ou de nébulisation de produits biocides destinés à être installés dans ladite enceinte (1) .

Description:
Procédé de traitement fongicide et/ou insecticide d'un élément contenu dans une enceinte et dispositif pour se mise en ouvre

5 La présente invention a pour objet un procédé de traitement fongicide et/ou insecticide d'au moins un élément contenu dans au moins une enceinte dans lequel on isole hermétiquement ladite enceinte et on la soumet A un traitement thermique, au moyen d'un flux d'air, chauffé par des moyens de chauffage de manière telle que le cour dudit élément est porté à une température comprise entre au moins 50°C et 55°C pendant au moins lh à 16h. L'invention concerne par ailleurs un dispositif pour la mise en œuvre d'un tel dispositif.

La présente invention concerne plus spécifiquement le domaine du bâtiment et est destinée au traitement curatif, et le cas échéant préventif, de bâtiments ou de parties de bâtiments risquant des dégâts dus à la présence de champignons, tels qu'en particulier la mérule, ou d'insectes dans le bois d'ouvré et/ou les maçonneries.

De manière classique, les techniques employées à cet effet prévoient de soumettre les zones infestées à un flux d'air chauffé à une température permettant la destruction des organismes vivants présents, conformément à la norme FD CEN/TR 15003. En ce qui concerne le traitement curatif contre la mérule, cette dernière préconise ainsi d'appliquer aux éléments de construction concernés un flux d'air chaud leur permettant d'atteindre au cœur une température de 50"C pendant au moins 16h.

En pratique cependant, il a pu être observé que les techniques mises en oeuvre actuellement par les entreprises spécialisées ne donnent pas toujours satisfaction. Ainsi, dans certains cas, des difficultés pour atteindre et maintenir les températures préconisées ont été observées, ce qui interdit notamment le traitement des maçonneries enterrées ou situées à moins de 1,20m du sol et ne permet pas toujours de garantir 1' éradication des spores des éventuels champignons détectés. De plus, les dispositifs employés sont complexes, invasifs, particulièrement énergivores et impliquent généralement des frais de mise en oeuvre très importants. Par ailleurs, dans certains cas, leur mise en oeuvre peut conduire à une dispersion dans la nature de spores de mérule et donc à une propagation dans l'environnement pouvant conduire à une éventuelle contamination de parties saines d'un bâtiment ou de bâtiments avoisinants. Egalement, des problèmes, tels que l'écroulement de plafonds suite à des détachements de plâtre de son support, liés à une évolution non contrôlée de l'humidité relative de l'air dans les zones traitées ont été rapportés.

Par conséquent, le but de la présente invention est de proposer un procédé de traitement fongicide et/ou insecticide d'un élément contenu dans une enceinte, qui soit conforme à ladite norme FD CBN/TR 15003, tout en étant plus performant que les procédés classiquement appliqués, grâce à une efficacité améliorée du traitement, au travers d'un dispositif simplifié et permettant d'éviter l'ensemble des inconvénients mentionnés ci-dessus pour un coût plus abordable.

A cet effet, l'invention a pour objet un procédé du genre indiqué en préambule, caractérisé en ce qu'on fait circuler le flux d'air le long d'un circuit fermé comportant un tronçon d'insufflation s'étendant entre lesdits moyens de chauffage et ladite enceinte et un tronçon d'extraction s'étendant entre ladite enceinte et lesdits moyens de chauffage.

Conformément à une spécificité de l'invention, on soumet ladite enceinte à un flux d'air, chauffé par des moyens de chauffage de manière telle que le cour dudit élément est porté â une température d'au moins 50°C pendant 16h et/ou que l'environnement dudit élément est porté à une température d'au moins 80°C pendant au moins lOh.

Le procédé selon l'invention se caractérise également en ce qu'on réalise le traitement thermique en contrôlant en continu la température au ccnir dudit élément et/ou la température au sein de ladite enceinte.

Le cas échéant, il est par ailleurs prévu de mesurer le taux d'humidité relative de l'élément à traiter ou de l'air contenu dans ladite enceinte, avant la mise en enivre du traitement par air chaud, puis, lors de la mise en œuvre du traitement par insufflation d'air chaud, de mesurer en continu l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte et/ou dudit élément, et le cas échéant, de l'ajuster en suivant le diagramme de Keylwerth.

Afin d'augmenter l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte, le présent procédé prévoit selon le cas, d'y injecter de l'eau par brumisation et/ou nébulisation, ou d'introduire de l'air externe dans le flux d'air circulant dans le circuit fermé.

Afin d'abaisser l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte, le présent procédé prévoit, selon le cas, de diriger le flux d'air à travers un condenseur couplé à un évaporateur dont le réfrigérant est refroidi le cas échéant par une pompe à chaleur air/eau, ou d'introduire de l'air externe dans le flux d'air circulant dans la circuit fermé.

Avantageusement, afin de pallier les départs de feu intempestifs, le procédé selon l'invention prévoit également de surveiller en continu le taux de C02 contenu dans ladite enceinte.

De plus, afin de compléter le traitement thermique appliqué à l'élément traité dans un but curatif, le présent procédé prévoit la possibilité d'effectuer en parallèle un traitement chimique de cet élément en introduisant un produit biocide dans l'air contenu dans l'enceinte et/ou en injectant du C02 dans l'air contenu dans ladite enceinte.

Conformément à d'autres caractéristiques, l'invention prévoit par ailleurs que préalablement audit traitement thermique, on effectue une isolation hermétique à l'air de l'enceinte, tandis que postérieurement audit traitement thermique on effectue une détoxification de ladite enceinte.

Le procédé selon l'invention prévoit par ailleurs la possibilité de traiter de manière concomitante plusieurs enceintes en appliquant à chacune d'entre elles un traitement identique ou différent. L'invention concerne également un dispositif pour la mise en œuvre du procédé tel qu'énoncé ci-dessus, comportant des moyens de chauffage d'un flux d'air aptes à être reliés, au moyen d'au moins une gaine d'insufflation du flux d'air, à une enceinte thermiquement isolée contenant un élément à traiter, des moyens pour diriger ledit flux d'air à travers ladite gaine d'insufflation vers ladite enceinte, caractérisé en ce qu'il comporte au moins une gaine d'extraction du flux d'air apte à relier ladite enceinte auxdits moyens de chauffage.

De manière avantageuse, le dispositif selon l'invention comporte des moyens de contrôle en continu de la température au cœur dudit élément et/ou de la température au sein de ladite enceinte aptes à être installés dans ladite enceinte ou au cerar dudit élément.

Selon une autre caractéristique, le présent dispositif comporte des moyens de contrôle et d'ajustement en continu de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte, ou dans l'élément à traiter, destinés à être installés dans ladite enceinte.

Conformément à une variante de réalisation, les moyens d'ajustement en continu de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte comportent un ensemble formé d'un condenseur couplé à un évaporateur pouvant être refroidi par des moyens de ventilation et/ou une pompe a chaleur air/eau, ledit ensemble étant placé sur la gaine d'insufflation du flux d'air dans ladite enceinte ou sur la gaine d'extraction du flux d'air de ladite enceinte.

De manière additionnelle, les moyens d'ajustement en continu de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte comportent également des moyens de brumisation et/ou des moyens de nébulisation d'eau aptes à être installés dans ladite enceinte et reliés à une alimentation en eau.

Selon une autre caractéristique, les moyens d'ajustement en continu de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte comportent une entrée d'air externe débouchant dans la gaine d'extraction. Egalement, le dispositif selon l'invention se caractérise en ce qu'il comporte un ou plusieurs motoventilateurs destinés à être installés au sein de ladite enceinte.

Conformément à l'invention, il peut en outre comporter des moyens de brumisation et/ou de nébulisation de produits biocides destinés à être installés dans ladite enceinte.

La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description faite en référence aux figures annexées illustrant des vues schématiques d'un exemple de réalisation du dispositif selon l'invention appliqué au traitement d'une enceinte, dans lesquelles :

- Les figures 1 et 2 montrent les éléments constitutifs dudit dispositif selon deux états différents, dans lesquels les moyens de brumisation sont respectivement actifs et inactifs.

En référence aux figures, la présente invention a pour objet un procédé de traitement fongicide et/ou insecticide d'un élément, tel que par exemple une poutre en bois, ou un élément de maçonnerie, contenu dans une enceinte 1 rendue hermétique à l'air, au moyen d'un flux d'air chaud complété, le cas échéant par au moins un traitement chimique.

Conformément à l'invention, ce procédé est mis en ouvre au travers d'un dispositif qui est composé, dans la variante de réalisation illustrée, d'un ventilateur 2 du type centrifuge, permettant de créer un flux d'air circulant dans le sens indiqué par les flèches F sur les figures, À travers un chauffage 3 dont il est solidaire, vers l'enceinte 1 via une gaine d'insufflation 9, pour revenir, après avoir traversé l'enceinte 1, vers le chauffage 3 via une gaine d'extraction 4 et le ventilateur 2.

Ce dernier est préférentiellement du type permettant un débit compris entre 10000m3/h et 36000m3/h, à moyenne ou forte pression. De préférence, il est à vitesse variable, ce qui permet de réguler le débit d'air d'aspiration ou d'insufflation ainsi que la pression exercée au sein de l'enceinte 1.

La gaine d'aspiration 4, de type thermorésistante, relie l'enceinte 1 au ventilateur 2, au moyen d'un raccord 5 en « Y ». Ce dernier est équipé d'un registre 6 de réglage du débit d'aspiration d'air depuis ladite enceinte 1, ainsi que d'un registre 7 permettant de régler l'ouverture et la fermeture d'une bouche 8 d'entrée d'air extérieur.

La gaine d'insufflation 9, également de type thermorésistante, relie le chauffage 3 à l'enceinte 1. Tel qu'illustré aux figures, elle est raccordée au chauffage 3 au moyen d'un raccord 10 en « Y » équipé d'un registre lia réglable en ouverture et fermeture, de manière manuelle ou automatique, et commandant le débit d'insufflation d'air dans l'enceinte 1, ainsi que d'un registre 12 permettant l'ouverture ou la fermeture de la mise à l'air libre (insufflation de l'air interne vers le milieu externe) . Il convient de noter que les volets des quatre registres 6, 7, lia, 12 sont réglables en ouverture et fermeture de manière manuelle ou automatique.

Une telle structure, dans laquelle le dispositif selon l'invention comporte une gaine d'insufflation 9 pour une gaine d'extraction 4, est avantageuse car elle permet d'éviter tout phénomène lié à une surpression d'air intempestive au sein de l'enceinte 1. Ceci a pour conséquence non seulement de faciliter les inévitables travaux préparatoires destinés à rendre l'enceinte 1 hermétique à l'air, mais également de permettre, en cas de traitement concomitant de plusieurs enceintes 1, une mise en omvre du procédé de manière indépendante dans chacune d'entre elles.

Conformément à l'invention le chauffage 3, est de préférence mobile, de puissance appropriée, par exemple comprise entre 100 et 1500kW, alimenté de façon autonome par un carburant tel que du gaz, du fuel ou par le réseau électrique. Avantageusement, le chauffage 3 est en outre choisi de manière telle qu'il soit adapté pour fonctionner sans coupure jusqu'à des températures de l'ordre de 200°C. A cet effet, il est équipé de thermostats de sécurité réglables de 0 A 200°C qui gèrent sa mise en fonction ou son arrêt, en tenant compte de la température qui réside en son sein, et du débit d'air le traversant. De plus, le chauffage 3 est piloté par un thermostat déporté, défini par au moins une sonde de température placée au sein de l'enceinte 1 ou au sein de l'élément à traiter contenu dans l'enceinte 1, et qui renseigne sur la température atteinte au sein de l'enceinte 1 ou au cour de l'élément à traiter.

Par ailleurs, des capteurs de température (non illustrés) placés en entrée et sortie du ventilateur 2, et pouvant être connectés à un ordinateur, sont prévus pour gérer l'ouverture ou la fermeture des gainas d'insufflation 9 ou d'extraction 4 au travers des registres 6, lia, ainsi que la mise en fonction des moyens de régulation de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte 1, qui seront décrits ci-dessous.

Egalement, des sondes de mesure de l'humidité relative dans l'air de l'enceinte 1 et/ou au cour de l'élément à traiter sont destinées à être placées dans ladite enceinte 1. Ces sondes permettent également de piloter les moyens de régulation de l'humidité relative de l'air contenu dans ladite enceinte 1, qui seront décrite ci-dessous.

Tel qu'illustré sur les figures, dans la variante de réalisation décrite, le dispositif selon l'invention comprend également plusieurs brumisateurs d'eau 13 placés dans l'enceinte 1 et permettant, le cas échéant, d'y réguler l'humidité relative. Les brumisateurs 13 sont raccordés à une arrivée 14 d'eau, reliée au réseau d'eau courante ou lorsque cela n'est pas possible à une cuve 16 munie d'une pompe. Ils sont pilotés depuis l'extérieur par des vannes 15 manuelles ou motorisées. Ces vannes 15 peuvent être contrôlées en ouverture/fermeture par un ordinateur.

Il convient de noter que le cas échéant les brumisateurs 13 peuvent être employés pour injecter un produit biocide à l'intérieur de l'enceinte 1, en vue d'y effectuer un traitement fongicide et/ou insecticide et/ou plus généralement biocide. Ils sont alors raccordés à la cuva 16 contenant, à la place de l'eau, un produit biocide qui peut être défini par exemple par un fongicide, un insecticide ou un algicide, ou tout produit équivalent. Dans le même objectif, l'enceinte 1 peut être équipée d'une pluralité de nébuliseurs (non illustrés) fonctionnant soit en utilisant du C02 ou de l'air liquide en bouteille haute pression. Selon une alternative, le produit biocide pourrait également être injecté sous pression par le biais d'un injecteur, tel qu'un brumisateur, ou par un atomiseur tel qu'un nébuliseur, additionnel placé en aval du ventilateur 2.

Le dispositif selon l'invention comporte en outre un circuit de déshumidification équipé d'un condenseur 17 placé sur la gaine d'insufflation 9 pourvue alors d'un registre 11b permettant de diriger le flux d'air en direction du condenseur 17. Un autre registre 18 d'ouverture et de fermeture est placé en amont du condenseur 17 afin de permettre une régulation du débit de l'air au sein de ce dernier. Lorsqu'il est motorisé, le registre 18 peut Ôtre géré de manière informatique grâce aux capteurs de température et/ou d'humidité que comporte le dispositif selon l'invention. Le circuit de déshumidification comporte également un évaporateur 19 relié au condenseur 17 via un circuit d'eau 21 traversant un réservoir tampon d'eau 22. L'évaporateur 19 permet au condenseur 17 d'être toujours à une température inférieure au point de rosée. Dans la variante de réalisation illustrée, 1'évaporateur 19 est complété d'une pompe à chaleur air/eau 20 permettant l'atteinte du point de rosée en toutes circonstances.

II convient de noter que le dispositif selon l'invention est préférentiellement relié à un ordinateur (non illustré) équipé de moyens informatiques de commande de l'ensemble des registres 6, 7, lia, 11b, 12, 18, ainsi que de l'ensemble des sondes de température et d'humidité relative.

Ces moyens informatiques intègrent le diagramme de Keylwerth leur permettant de piloter la régulation de la température et du taux d'humidité relative de l'air en fonction des taux d'humidité mesuré dans l'enceinte 1 ou dans l'élément à traiter. En fonction des besoins, l'ordinateur est ainsi prévu apte a piloter le procédé selon l'invention tout au long de sa mise en œuvre. Plus précisément l'ordinateur est programmé pour contrôler notamment:

- le débit du ventilateur 2 au travers d'une variation de sa vitesse de rotation,

- la puissance de chauffage en contrôlant le thermostat déporté ainsi que les sondes thermostatiques internes que comporte le chauffage 2, - les registres 6, 7, lia, 11b, 12, 18 (en extraction et en insufflation)

- la mise en fonction du condenseur 17, de la pompe du circuit de refroidissement, de 1'évaporateur 19 ainsi qu'éventuellement de la pompe à chaleur air/eau 20,

- la mise en fonction des brumisateurs de biocide, dans une zone ou plusieurs zones à traiter, en commandant la mise en fonction de la pompe couplée au réservoir 16 ainsi que des électrovannes 15 d'ouverture /fermeture,

La mise en fonction d'un ou de plusieurs brumisateurs et/ou, le cas échéant de nébuliseurs d'eau dans l'enceinte 1.

La mise en œuvre du procédé selon l'invention suppose une préparation de l'enceinte 1 préalable au cours de laquelle elle est rendue hermétique à l'air.

Lorsque l'enceinte 1 est définie par une partie d'un bâtiment, il est prévu à cet effet de recouvrir les façades de ce dernier d'un sas thermique placé au minimum à 0,50m des murs, et réalisé par un double contre lattage d'un film plastique double, créant ainsi une barrière thermiquement isolante grâce aux trois lames d'air piégées entre le film plastique double et entre le sas hermétique et le milieu extérieur.

De préférence, le sas thermique est apposé contre les façades indépendamment de tout forage invasif. Par ailleurs, les éventuels ouvrants extérieurs sont isolés thermiquement et hermétiquement par un cadre réalisé en polystyrène extrudé sur lequel un film polyane est apposé. L'isolation entre le cadre isolant et la maçonnerie est réalisée au moyen de laine de verre ou d'un matériau isolant équivalent permettant d'épouser les défauts de régularité des maçonneries.

Lorsque les ouvrants sont fabriquée en matériau plastique, un cadre est apposé à l'extérieur et à l'intérieur de façon à protéger thermiquement l'ouvrant potentiellement sensible à des températures élevées.

Une isolation de la toiture est également réalisée de manière appropriée, par exemple par un double contre lattage d'un film plastique double tel que celui employé pour réaliser l'isolation des façades.

De même, l'enceinte 1 est séparée du reste du bâtiment par le recours à des cloisons isolantes du même type que celles employées pour les ouvrants extérieurs.

Lors de la mise en œuvre à proprement parler du procédé selon l'invention, l'enceinte 1 est équipée des gaines d'insufflation 9 et d'extraction 4. Il est veillé à ce que les débits d'air d'extraction et d'insufflation soient en équilibre de sorte que l'enceinte 1 ne soit ni en surpression, ni en sous pression par rapport au milieu extérieur pendant toute la durée du traitement.

Un brassage de l'air circulant dans l'enceinte 1 est préférentiellement effectué à l'aide de motoventilateurs fonctionnant en permanence.

Conformément aux figures, lors du démarrage du traitement à l'air chaud, le flux d'air créé par le ventilateur 2 est chauffé par le chauffage 3 et est introduit dans l'enceinte 1 via la gaine d'insufflation 9. Les registres 6, lia, 11b sont ouverts permettant une circulation du flux d'air en boucle fermée entre l'enceinte 1 et le chauffage 3 à travers le ventilateur 2. L'ensemble des moyens de régulation de l'humidité relative au sein de l'enceinte, à savoir les brumisateurs 13, le condenseur 17, la bouche d'entrée d'air externe 8 sont désactivés ou fermés, aussi longtemps que les capteurs d'humidité relative relèvent des valeurs que les moyens informatiques dont est équipé l'ordinateur du dispositif considèrent conformes au diagramme de Keylwerth ou au contraires sollicités ou ouverts lorsque les valeurs ne sont plus conformes.

Dès que la température du flux d'air atteint la valeur souhaitée, un plateau est maintenu pendant une durée prédéterminée suffisante pour détruire les organismes lignivores préalablement identifiés. Comme indiqué ci-dessus, en cours de procédé, l'humidité relative de l'air est régulée par les moyens informatiques soit par la mise en route des brumisateurs 13 (figure 1) et/ou nébuliseurs diffusant de l'eau dans l'atmosphère de l'enceinte 1, soit par l'entrée d'air externe via la bouche 8 dans la gaine d'extraction 4, soit par la mise en route du condenseur 17, soit encore en régulant la température du flux d'air en agissant sur le chauffage 3.

En d'autres termes, le dispositif selon l'invention permet une régulation de l'humidité relative de l'air en continu tout au long de la misa en enivre du procédé correspondant.

Ainsi, au cours de la phase de montée en température, les brumisateurs 13 et/ou nébuliseurs d'eau sont généralement hors fonction et le dispositif veille à ce que les valeurs relevées via les sondes de contrôle d'humidité dans l'air sont conformes au diagramme de Keylwerth.

Dans la phase de plateau (rappelons qu' il faut impérativement obtenir 50°C durant 16h pour le mycélium de mérule, 80°c en température ambiante pour les spores de la mérule, 60°c durant 2 heures pour les insectes xylophages, 55°C durant 4 heures pour les termites à titre d'exemple), les brumisateurs 13 et/ou nébuliseurs sont activés ou le condenseur 17 et 1' évaporateur 19 déclenchés .

Puis, au cours de la phase descendante de température, le circuit de déshumidification comprenant le condenseur 17 et l' évaporateur 19 peut prendre le relais sur les brumisateurs d'eau 13 et/ou les éventuels nébuliseurs d'eau (fig. 2). Le condenseur 17, 1' évaporateur 19 et la pompe de circulation d'eau de refroidissement sont alors mis en fonction de façon à ce que le condenseur 17 soit toujours à une température inférieure à celle du point de rosée de l'air contenue dans l'enceinte 1.

Lorsque l'évaporateur 19 ne suffit plus à obtenir une température inférieure au point de rosée, la pompe à chaleur air/eau 20 est déclenchée et assure la déshumidification.

Grâce à une telle caractéristique, les bois d'oeuvre sont ainsi préservés de toute déformation ou fissuration intempestive due aux fortes chaleurs auxquelles ils sont soumis dans les traitements curatifs.

Egalement, en régulant l'humidité relative de l'air, tout éventuel phénomène de rétraction de bois pouvant notamment provoquer, dans les plafonds sur lattis bois, le décrochement du plâtre du lattis en bols est totalement évité. Les staffs sur bois ainsi que les parquets sont également préservés pendant la mise en ouvre du procédé selon l'invention.

De surcroît, le procédé prévoit que l'humidité relative de l'air est régulée de manière à ne jamais dépasser 95%, ce qui permet d'éviter un gonflage des éventuels plâtres qui sont ainsi préservés pendant la mise en ouvre du procédé selon l'invention.

Afin de compléter le traitement par air chaud conforme au présent procédé, qui n'a qu'une vocation curative, par un traitement préventif, l'invention prévoit qu'une étape de traitement chimique peut être effectuée.

Ainsi, une fois le processus de chauffe terminé, le dispositif selon l'invention peut être mis en oeuvre pour injecter dans l'enceinte 1, par le biais des brumisateurs 13 ou de nébuliseurs des produits biocides, insecticides, fongicides, ou autres .

Les matériaux contenus dans l'enceinte 1 ayant été rendus anhydres par la chaleur subie vont alors absorber très fortement le produit injecté dont l'action sera alors renforcée tout en évitant pour l'opérateur les risques liés à des projections incontrôlées de produit chimique toxique.

En effet, lors de la mise en ouvre du traitement chimique, effectué après extinction du chauffage 2, l'invention prévoit, selon une variante, que le registre 6 de la gaine d'extraction 4 est fermé, tandis que le registre 7 de la bouche 8 d'entrée d'air externe est ouvert.

L'air externe peut alors passer au travers du ventilateur 2 et arrive par le biais de la gaine d'insufflation 9 à forte ou moyenne pression dans l'enceinte 1 dans laquelle les brumisateurs 13 sont mis en fonction pour injecter des produits de traitement chimique. La pression engendrée par le ventilateur 2 dans l'enceinte 1 est telle que les micro-gouttelettes en suspension dans l'air sont alors poussées contre l'ensemble des matériaux ou éléments contenus dans l'enceinte 1. Le phénomène permet une dissémination dans les moindres recoins de l'enceinte 1, l'air chargé de produit chimique se disséminant partout. De manière optionnelle, le procédé selon l'invention peut encore comporter une étape d'insufflation de C02 venant compléter le traitement par la chaleur et mise en œuvre d'une manière telle qu'elle ne comporte pas de risque pour l'utilisateur.

En fait, cette étape peut être effectuée de deux façons différentes. Soit en utilisant le gaz C02 sous pression en tant que gaz nébuliseur en association à la nébulisation d'un biocide, soit en utilisant la pression positive pour insuffler du C02 dans l'enceinte 1. A cet effet, le registre 7 d'ouverture sur l'extérieur de la gaine d'extraction 4 est ouvert, l'air externe qui s'introduit dans cette dernière passe au travers du ventilateur 2, tandis qu'un insufflateur de C02 (non illustré) fait pénétrer le gaz C02 dans le circuit d' insufflation par lequel il est transporté vers l'enceinte 1.

Une fois la teneur en C02 obtenue, le procédé prévoit de mettre en œuvre un circuit de détoxification, en ouvrant le registre 12 de la gaine d'insufflation et en fermant le registre lia. Le C02 est alors évacué vers le milieu externe avant toute pénétration dans l'enceinte 1 par un opérateur.

II est À noter que l'insufflation de C02 permet une extinction quasi immédiate par étouffement d'un départ de feu qui pourrait survenir de manière intempestive lors du traitement par chaleur.

Le procédé selon l'invention présente de nombreux avantages. En particulier, la circulation du flux d'air en boucle fermée permet d'atteindre, au sein de l'enceinte 1, des températures beaucoup plus élevées qu'au travers des procédés classiques. Ceci permet d'améliorer l'efficacité du traitement et de garantir notamment l'élimination des spores des éventuels champignons dont ceux de la mérule. Par ailleurs, les températures souhaitées sont atteintes beaucoup plus rapidement aussi bien au sein de l'enceinte 1 qu'au cœur de l'élément infesté à traiter, ce qui permet une économie d'énergie tout à fait conséquente et le traitement de volumes importants . Dans la plupart des cas, la mise en œuvre d'un seul dispositif selon l'invention permet d'atteindre les résultats escomptés dans les situations dans lesquelles jusqu'à présent plusieurs chauffages employés classiquement dans les traitements par air chaud étaient nécessaires.

Par ailleurs, il a été observé que la possibilité d' atteindre des températures de l'ordre de 80°C pendant au moins lOh d'affilée permet de traiter des éléments de maçonneries ou des bois d'oeuvre enterrés, ce qui est très avantageux notamment dans les infestions par la mérule.

Egalement, toute dissémination d'éventuels spores de champignons dans l'environnement proche est exclue, étant donné que le flux d'air circule à travers un circuit hermétiquement fermé et à pression nulle. De plus, les spores en suspension dans le flux d'air traversant l'enceinte 1 sont extraites de cette dernière et sont détruites lors de leur passage à travers le chauffage 3 où régnent des températures proches de 150°C à 200°C.

Le cas échéant, une étape de détoxification de l'enceinte 1 peut être effectuée après l'étape de chauffage afin d'évacuer les éventuelles particules volatiles contenues dans les colles et les solvants de certains matériaux de construction et qui auraient été libérés sous l'effet des températures élevées. Le circuit de détoxification évoqué dans le cadre de l'insufflation de C02 est alors mis en oeuvre à cet effet.

Par ailleurs, le dispositif selon l'invention est mobile et adaptable à n'importe quel type d'enceinte 1 pouvant être définie par exemple par un bâtiment comportant plusieurs zones à traiter ou encore un caisson ne formant qu'une unique zone à traiter. Grâce au recours à un ventilateur 2 à moyenne ou haute pression, les gaines d'extraction 4 et les gaines d'insufflation 9 peuvent être d'une longueur de plusieurs dizaines de mètres favorisant ainsi une diffusion de la chaleur sur une longue distance. Lorsque plusieurs enceintes 1 sont traitées de façon concomitante, le procédé permet ainsi une répartition de la chaleur de façon à répondre aux exigences liées à la conformation du bâtiment.

Lorsque les volumes sont très importants, plusieurs chauffages 3 et/ou ventilateurs 2 peuvent être commandés par les mêmes moyens informatiques. L'invention est de plus adaptée à la restauration de meubles ou d'objets d'art, n' importe quel local pouvant être converti en une enceinte 1 unique de traitement. Il suffit d'isoler les ouvrants extérieurs et intérieurs thermiquement et hermétiquement.

Egalement l'invention peut être appliquée à l'assèchement des bois, par exemple de chauffage ou d'oeuvre avant leur utilisation en évitant les fissurations et les déformations pouvant rendre le bois impropre à la vente.

Des traitements contre les insectes nuisibles, tels que les punaises de lit par exemple, peuvent être envisagés indépendamment de toute altération des bois.