La présente invention concerne un procédé de fabrication d'un élément d'habillage intérieur, ainsi qu'un élément d'habillage intérieur ne présentant pas de défaut d'aspect. On utilise fréquemment, notamment dans les automobiles, des éléments d'habillage intérieur qui comportent une peau externe souple apparente, un organe interne de support et une mousse disposée entre la peau et le support. Ces élé- ments sont fabriqués par un procédé de moussage en moule fermé qui comprend l'introduction d'un matériau fluide par une buse du moule.

On connaît déjà, d'après le document US 5 017 115, un procédé de fabrication d'un élément d'habillage intérieur qui possède une peau externe souple apparente, un organe interne de support formé d'un cadre rigide, et une mousse disposée entre la peau et une face arrière à laquelle la mousse est apparent, le cadre rigide étant entièrement enfermé entre la peau et la mousse. Ce cadre rigide de support, gui est éloigné d'une buse d'introduction du matériau fluide lors du moulage de l'élément, est tenu par un dispositif d'accrochage pendant l'opération de moulage afin qu'il reste au contact de la peau. Cet accrochage s'effectue en position éloignée de la buse d'introduction du matériau fluide.

L' invention concerne un autre type d'élément d'habillage intérieur dans lequel la peau externe souple apparente et le support interne rigide, appelé parfois "insert", délimitent ensemble entièrement la cavité dans laquelle se trouve la mousse qui n'est ainsi nulle part apparente, sauf éventuellement très localement à un orifice d'introduction du matériau de moussage, formé dans le support. Ces éléments sont fabriqués par un procédé de moussage en moule fermé dont la cavité de moussage est entière- ment délimitée par la peau et le support, et non par un moule.

On a constaté que certains éléments d'habillage intérieur ainsi fabriqués présentaient un défaut d'aspect sous

forme d'un creux en face de l'emplacement auquel se trouve l'orifice d'introduction du matériau de moussage dans le support. On s'est alors rendu compte que le support interne, lorsque le matériau fluide de moussage est introduit par l'orifice adjacent à une partie de moule, avait tendance à s'écarter de cette partie de moule. A la fin de l' introduction, le support rigide a tendance à reprendre sa forme d'origine et donc à former un creux qui apparaît du côté de la peau souple. On pourrait envisager de créer de robustes nervures de renforcement tout autour de l'orifice afin d'éviter ce décollement du support par rapport à la partie associée de moule. Cependant, si la partie voisine de l'orifice d'introduction est étendue, ces nervures doivent être très étendues et elles augmentent alors notablement le poids, donc le coût, du support rigide.

Selon l'invention, le défaut d'aspect précité est totalement supprimé, et le problème posé par ce défaut est donc résolu, par retenue du support à proximité de l'orifice d'introduction du matériau fluide, contre la partie associée de moule. De cette manière, le support garde toujours une position convenable.

Plus précisément, l'invention concerne un procédé de fabrication d'un élément d'habillage intérieur, du type qui comprend une peau externe souple, un support interne rigide et une mousse disposée entre la peau et le support, le support étant déformable sous l'action de forces élevées, le procédé comprenant la fabrication de la peau souple, la fabrication du support, la disposition de la peau sur une première partie de moule, la disposition du support sur une seconde partie de moule, la fermeture des parties de moule pour la délimitation complète d'une cavité de moulage entre la peau et le support, et l' introduction d'un matériau fluide destiné à former une mousse dans la cavité entre la peau et le support par un orifice du support par une buse d'introduction du matériau fluide solidaire de la seconde partie de moule, la configuration du support à proximité de l'orifice d'introduction du matériau fluide étant telle que

le support a tendance à s'écarter de la seconde partie de moule sous l' action du matériau fluide introduit ; selon l'invention, la fabrication du support comprend la disposition d'au moins un organe d'accrochage à proximité de l'orifice d'introduction du support, le procédé comprend, avant la fermeture des parties de moule, la disposition sur la seconde partie de moule d'un organe d'accrochage complémentaire de l'organe d'accrochage du support, et la disposition du support sur la seconde partie de moule comprend la mise en coopération des organes d'accrochage de la seconde partie de moule et du support, de sorte que le support ne s'écarte pas de la seconde partie de moule pendant l'introduction du matériau fluide, et que ce matériau fluide ne pénètre pas entre la support et la seconde partie de moule. De préférence, la fabrication du support comprend la disposition d'au moins deux organes d'accrochage ayant des positions au moins approximativement diamétralement opposées par rapport à l'orifice.

De préférence, la fabrication du support comprend la disposition d'au moins une nervure de direction inclinée par rapport à la surface du support, l'organe complémentaire d'accrochage de la seconde partie de moule comportant un doigt à extrémité effilée.

De préférence, la disposition sur la seconde partie de moule d'un organe d'accrochage complémentaire de l'organe d'accrochage du support comprend la formation de l'extrémité effilée du doigt avec la même inclinaison que la nervure du support.

De préférence, l'introduction du matériau fluide s'effectue en direction pratiquement perpendiculaire au support à proximité de l'orifice d'introduction.

L'invention concerne aussi un élément d'habillage intérieur, du type qui comprend une peau externe souple, un support intérieur rigide mais déformable sous l'action de forces élevées, et une mousse disposée entre la peau et le support et qui n'est pas apparente, du type qui comporte un orifice d'insertion qui traverse le support ; selon

l'invention, l'élément comporte, à proximité de l'orifice d'introduction, au moins un organe d'accrochage.

De préférence, le support comporte deux organes d'accrochage ayant des positions au moins approximativement diamétralement opposées par rapport à l'orifice.

De préférence, l'organe d'accrochage du support comporte une nervure de direction inclinée par rapport à la surface du support, et l'organe complémentaire d'accrochage de la seconde partie de moule comporte un doigt à extrémité effilée.

De préférence, l'inclinaison de la nervure du support et l'inclinaison de l'extrémité effilée du doigt sont pratiquement identiques .

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à la lecture de la description qui va suivre d'exemples de réalisation, faite en référence aux dessins annexés sur lesquels : la figure 1 est une coupe schématique permettant la description de l'effet qui provoque le défaut corrigé par le procédé de l'invention ; la figure 2 est une coupe schématique, suivant la ligne A—A de la figure 3, d'un support réalisé selon l'invention ; la figure 3 est une vue en perspective représentant deux organes d'accrochage selon l'invention, placés de part et d'autre de l'orifice de passage du matériau fluide ; et la figure 4 est une coupe, analogue à la figure 2, indiquant la présence d'un organe d'accrochage de la partie de moule, sous forme d'un doigt coopérant avec une nervure du support. Sur la figure 1, on a représenté un support 10 d'élément d'habillage intérieur placé sur une partie de moule 12, et une peau souple 14, tenue par une autre partie de moule. Le support 10 et la peau 14 délimitent entièrement entre eux une cavité 16 de moulage d'un matériau fluide destiné à former la mousse.

Le support 10 a un orifice 18, par lequel passe le plan de coupe, pour l' introduction du matériau fluide destiné à former la mousse, cet orifice 18 étant en face d'une buse 20

d'introduction du matériau fluide, solidaire de la partie de moule 12, et au contact pratiquement de cette partie de moule.

On a constaté que, lorsque le matériau fluide était ainsi introduit en direction pratiquement perpendiculaire au support 10, celui-ci avait tendance à s'écarter de la partie de moule 12 et à former ainsi un espace 22 dans lequel le matériau fluide peut pénétrer. Plus précisément, l'orifice 18 a tendance à s'écarter du contact avec la partie de moule autour de la buse 20. Même si le matériau fluide ne pénètre pas dans cet espace, lorsque l'élément est retiré du moule, le support a tendance à reprendre sa forme d'origine, correspondant à la forme du moule, et à tirer la peau (vers le bas sur la figure 1) en formant, dans la peau souple 14, un creux qui constitue un défaut d'aspect.

Selon l'invention, ce défaut d'aspect, constitué par le creux de la peau souple 14, est supprimé parce que le support comporte un organe d'accrochage qui le maintient contre la partie associée de moule. Dans l'exemple décrit dans la suite, l'organe d'accrochage est sous forme d'au moins une nervure supplémentaire inclinée 24 (figures 2 à 4) .

La figure 2 représente un support 10 qui comporte plusieurs nervures, en particulier une nervure 24 selon l'invention. On note que celle-ci n'est pas perpendiculaire au support 10 mais est très inclinée. Cette inclinaison est destinée à former un logement pour l'introduction d'un doigt 26 solidaire du moule. Lorsque le doigt 26 est introduit sous la nervure 24 et est pratiquement coincé entre la nervure et le corps du support 10, celui-ci ne peut pas s'écarter de la partie de moule. Comme cette coopération entre la nervure 24 et le doigt 26 s'effectue à proximité de l'orifice d'insertion, les forces qui ont tendance à décoller le support de sa partie de moule n'ont qu'un faible moment et n'exercent donc qu'un couple réduit auquel résiste facilement le support 10.

Comme l'indique la figure 3, il est avantageux que le support 10 comprenne deux organes d'accrochage 24 au moins

ayant des positions diamétralement opposées par rapport au trou d'introduction de mousse 18.

Bien entendu, il serait possible de placer un plus grand nombre d'organes d'accrochage autour du trou 18, mais, en pratique, on constate qu'il suffit de deux organes d'accrochage pour que la déformation du support à proximité de l'orifice d'introduction du matériau fluide soit pratiquement négligeable.

Bien qu'on ait indiqué que l'organe d'accrochage était formé d'une nervure inclinée, il est évidemment possible d'utiliser d'autres organes très différents. Par exemple, le moule pourrait comporter au moins un doigt passant dans un orifice formé dans une nervure perpendiculaire au support, ou un anneau retenant un doigt du support. En fait, la détermination de l'organe d'accrochage optimal dépend du support particulier.

Comme l'indique la figure 3, puisque des organes en saillie 28 sont formés à un bord du support en direction déterminée, il est souhaitable, pour la commodité du démou- lage du support 10, que tous les éléments en saillie aient une même direction. C'est la raison pour laquelle les nervures 24 utilisées dans cet exemple de l'invention ont une inclinaison qui correspond à celle de ces organes 28.

Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l'homme de l'art aux procédés et éléments qui viennent d'être décrits uniquement à titre d'exemple non limitatif sans sortir du cadre de l'invention.