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Title:
METHOD FOR PROCESSING CIGARETTE BUTTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2021/136802
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention also relates to a method for processing cigarette butts polluted with toxic substances and to a biopolymer obtained thereby.

Inventors:
SPEYER AUDREY (BE)
Application Number:
PCT/EP2020/088017
Publication Date:
July 08, 2021
Filing Date:
December 30, 2020
Export Citation:
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Assignee:
PURIFUNGI (BE)
International Classes:
B09B3/00; A01G18/00; A01G18/20; A24F47/00; B03B1/00; B09B5/00; B09C1/10; C08J11/08; D21C5/00
Foreign References:
US20140287144A12014-09-25
EP2520184A12012-11-07
FR2603767A11988-03-18
Other References:
PAUL STAMETS ET AL., MYCELIUM RUNNING, 2003
Attorney, Agent or Firm:
CALYSTA NV (BE)
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Claims:
« REVENDICATIONS »

1. Procédé de traitement de mégots de cigarettes pollués par des substances toxiques comprenant les étapes : a. Une alimentation d'un contenant avec lesdits mégots de cigarettes, un substrat organique éventuel et de l'eau avec obtention d'un substrat de culture selon un premier ratio prédéterminé entre ledit substrat organique et lesdits mégots de cigarettes; b. Une inoculation dudit substrat de culture par au moins une souche de champignon selon un deuxième ratio prédéterminé entre ladite au moins une souche de champignon et ledit substrat de culture; c. Une phase de croissance de mycélium de ladite au moins une souche de champignon inoculée dans ledit substrat de culture avec obtention d'une culture de ladite au moins une souche de champignon pendant une première période de temps prédéterminée dans laquelle une première partie de substances toxiques est dégradée par l'activité enzymatique sécrétée par ladite au moins une souche de champignon en culture ; d. Une phase de fructification de ladite culture de ladite au moins une souche de champignon pour former des fruits de ladite au moins une souche pendant une deuxième période de temps prédéterminée avec un transfert d'une deuxième partie de substances toxiques du substrat de culture dans lesdits fruits ; e. Une collecte desdifs fruits desdifs champignons ; f. Une obtention d'un substrat de culture dépollué e† dépléfé de ladite première partie de substances toxiques e† de ladite deuxième partie de substance toxique ; e† g. Un séchage dudit substrat de culture dépollué e† dépléfé avec obtention d'un biopolymère.

2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel ledit premier ratio prédéterminé entre ledit substrat organique et lesdits mégots de cigarettes est compris entre 60/40 et 0/100.

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel ledit deuxième ratio prédéterminé entre ladite au moins une souche de champignon et ledit substrat de culture est compris entre 2et 10% en poids.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ladite première période de temps prédéterminée est comprise entre 2 et 6 jours, de préférence entre 2.5 jours e† 5.5 jours, préférentiellement entre 3 e† 5 jours.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ladite deuxième période de temps prédéterminée es† comprise entre 7 jours e† 25 jours, de préférence entre 9 e† 15 jours, préférentiellement entre 10 jours e† 12 jours.

6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la phase de croissance comprend une première sous-phase de développement e† une deuxième sous-phase de transfert. 7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ladite inoculation dudit substrat de culture es† réalisée avant, pendant ou après ladite alimentation d'un contenant avec lesdits mégots de cigarettes, un substrat organique éventuel e† de l'eau avec obtention d'un substrat de culture. 8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ladite phase de fructification comprend une exposition à la lumière de ladite culture de ladite au moins une souche de champignon, une diminution ou augmentation de la température avec obtention d'un choc thermique de ladite culture de ladite au moins une souche de champignon e† un apport en oxygène dans ladite culture de ladite au moins une souche de champignon.

9. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel ladite phase de croissance est précédée par une fermeture dudit contenant comprenant le substrat de culture.

10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel une éventuelle étape de pasteurisation dudit substrat organique es† effectuée avant ou après ladite alimentation dudit contenant avec lesdits mégots de cigarettes, un substrat organique e† de l’eau.

11. Biopolymère obtenu par le procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes.

Description:
« PROCEDE DE TRAITEMENT DE MEGOTS DE CIGARETTES »

La présente invention se rapporte à un procédé de traitement de mégots de cigarettes.

La présente invention se rapporte aussi à un biopolymère issu d'un procédé de traitement de mégots de cigarettes.

Un mégot de cigarettes est composé de fibres synthétiques d'acétate de cellulose e† il s'agi† de la partie qui ne peu† pas être consommée dans une cigarette. Le mégot es† un déchet dangereux voire toxique non biodégradable qui n'es† actuellement pas recyclé, difficilement recyclable. Bien que la prise de conscience de la population augmente vis-à-vis de ce problème de pollution de l'environnement par ce déchet, celui-ci reste difficilement collectable.

En effet, les mégots son† généralement jetés à même le sol. Le ruissellement des eaux de pluies les emporte par les égouts dans lesquels les mégots von† stagner dans l'eau. Les substances toxiques se retrouvent alors dans des lixiviats de mégots lors de la percolation de l'eau dans les mégots, ce qui impacte l'environnement, en ce compris la faune e† la flore qui son† contaminés par ces substances toxiques qui se trouvent dans les lixiviats. Les mégots de cigarettes on† donc un impact néfaste sur l'environnement, que ce soi† par les substances toxiques dégradées après combustion, brûlage ou chauffage de la cigarette, soi† par les substances toxiques déjà présentes dans le filtre de la cigarette avant sa combustion, soi† par les lixiviats de mégots. II es† donc de plus en plus important d'inciter à la collecte en offrant des solutions qui plaisent au public, en particulier à tous ceux qui jettent facilement leurs mégots à même le sol. Malheureusement, généralement, bien que conscient de la pollution que représente les mégots, peu de fumeurs se préoccupent du sort de leurs mégots.

La présente invention a pour bu† d'apporter une solution attractive qui permet de traiter les mégots.

Pour ceci, il es† prévu suivant l'invention un procédé de traitement de mégots de cigarettes pollués par des substances toxiques comprenant les étapes : a. Une alimentation d'un contenant avec lesdits mégots de cigarettes, un substrat organique e† de l'eau avec obtention d'un substrat de culture selon un premier ratio prédéterminé entre ledit substrat organique e† lesdits mégots de cigarettes ; b. Une inoculation dudit substrat de culture par au moins une souche de champignon selon un deuxième ratio prédéterminé entre ladite au moins une souche de champignon e† ledit substrat de culture c. Une phase de croissance de mycélium de ladite au moins une souche de champignon inoculée dans ledit substrat de culture avec obtention d'une culture de ladite au moins une souche de champignon pendant une première période de temps prédéterminée dans laquelle une première partie de substances toxiques es† dégradée par l’activité enzymatique sécrétée par ladite au moins une souche de champignon en culture ; d. Au moins une phase de fructification de ladite culture de ladite au moins une souche de champignon pour former des fruits de ladite au moins une souche pendant une deuxième période de temps prédéterminée avec un transfert ou séquestration d'une deuxième partie de substances toxiques du substrat de culture dans lesdits fruits ; e. Une collecte desdits fruits desdifs champignons ; f. Une obtention d'un substrat de culture dépollué et dépléfé de ladite première partie de substances toxiques e† de ladite deuxième partie de substance toxique ; e† g. Un séchage dudit substrat de culture dépollué e† dépléfé avec obtention d'un biopolymère.

Comme on peu† le constater le procédé selon la présente invention présente l’intérêt de procurer un biopolymère qui peu† former un matériau innovant, résistant e† attractif, en particulier pour la plus jeune génération. Selon la présente invention, les mégots formant la base du biopolymère son† dépiétés au cours du traitement de substances toxiques e† permettent de former un matériau utilisable à d'autres fins. Avantageusement, ledit premier ratio prédéterminé pondéral entre ledit substrat organique e† lesdits mégots de cigarettes es† compris 60/40 e† 0/100.

Dans une forme de réalisation préférentielle, ledit deuxième ratio prédéterminé entre ladite au moins une souche de champignon e† ledit substrat de culture es† compris entre 2 e† 10% en poids de mycélium déposé dans le substrat de culture.

Plus particulièrement, ladite première période de temps prédéterminée es† comprise entre 2 e† 6 jours, de préférence entre 2.5 jours e† 5.5 jours, préférentiellement entre 3 e† 5 jours. Avantageusement, ladite deuxième période de temps prédéterminée es† comprise entre 7 jours e† 62 jours, de préférence entre 8 e† 25 jours, de préférence entre 9 e† 15 jours, préférentiellement entre 10 jours e† 12 jours. Dans une forme de réalisation préférée selon la présente invention, la phase de croissance comprend une première sous-phase de de développement et une deuxième sous-phase de transfert.

Avantageusement, selon la présente invention, ladite inoculation dudit substrat de culture est réalisée avant, pendant ou après ladite alimentation d'un contenant avec lesdits mégots de cigarettes, un substrat organique éventuel et de l'eau avec obtention d'un substrat de culture.

De préférence, ladite inoculation dudit substrat de culture est réalisée sur le substrat de culture humide pour une meilleure répartition et propagation du traitement.

Alternativement, ladite phase de fructification comprend une exposition à la lumière de ladite culture de ladite au moins une souche de champignon, une diminution ou une augmentation de la température avec obtention d'un choc thermique de ladite culture de ladite au moins une souche de champignon et un apport en oxygène dans ladite culture de ladite au moins une souche de champignon.

Selon la présente invention, de préférence, ladite phase de croissance du mycélium est précédée par une fermeture dudit contenant comprenant le substrat de culture.

Dans une variante avantageuse de l'invention, une éventuelle étape de pasteurisation ou stérilisation dudit substrat de culture humide est effectuée avant ladite alimentation dudit contenant avec lesdits mégots de cigarettes, un substrat organique éventuel et de l'eau. D'autres formes de réalisation du procédé suivant l'invention sont indiquées dans les revendications annexées.

L'invention a aussi pour objet un biopolymère obtenu par le procédé suivant l'invention. Le biopolymère selon la présente invention comprend ledit substrat de culture dépollué et dépiété de ladite première partie de substances toxiques et de ladite deuxième partie de substance toxique, ledit substrat de culture étant séché.

Avantageusement, ledit biopolymère comprend lesdits mégots dépollués dans du mycélium enchevêtré.

Comme décrit précédemment, la présente invention se rapporte à un procédé de traitement de mégots de cigarettes pollués par des substances toxiques comprenant les étapes : h. Une alimentation d'un contenant avec lesdits mégots de cigarettes, un substrat organique et de l'eau avec obtention d'un substrat de culture selon un premier ratio prédéterminé entre lesdits mégots de cigarettes et ledit substrat organique ; i. Une inoculation dudit substrat de culture par au moins une souche de champignon selon un deuxième ratio prédéterminé entre ladite au moins une souche de champignon et ledit substrat de culture ; j. Une phase de croissance de mycélium de ladite au moins une souche de champignon inoculée dans ledit substrat de culture avec obtention d'une culture de ladite au moins une souche de champignon pendant une première période de temps prédéterminée dans laquelle une première partie de substances toxiques est dégradée par l'activité enzymatique sécrétée par ladite au moins une souche de champignon en culture ; k. Au moins une phase de fructification de ladite culture de ladite au moins une souche de champignon pour former des fruits de ladite au moins une souche pendant une deuxième période de temps prédéterminée avec un transfert ou séquestration d'une deuxième partie de substances toxiques du substrat de culture dans lesdits fruits ;

I. Une collecte desdifs fruits desdifs champignons ; m. Dépollufion des mégots de cigarette via une réaction enzymatique issue d'une culture de champignons n. Une obtention d'un substrat de culture dépollué et dépléfé de ladite première partie de substances toxiques e† de ladite deuxième partie de substance toxique ; e† o. Un séchage dudit substrat de culture dépollué e† dépléfé avec obtention d'un biopolymère

La présente invention implique donc un processus de digestion des mégots de cigarette sous l'action de la croissance de culture de champignons e† la fabrication d'un biopolymère à l'issue de la dépollufion de mégots de cigarette.

Les champignons possèdent des capacités de digestion de la matière organique e† inorganique qu'ils trouvent sur leur passage dans l’environnement. Ils transforment ceffe matière pour leur propre développement, en l’utilisant comme nutriments de croissance. Le mycélium recouvre la matière e† la décompose afin que son réseau racinaire, le mycélium, atteigne une croissance ultime. Une fois la matière complètement colonisée, l'organisme a suffisamment de ressources pour lancer l'étape de fructification : la sortie des sporocarpes ou sporophores. Ceffe matière qui serf de croissance au champignon s'appelle substrat quand elle es† dans un milieu recréé.

Substrat de culture

Selon la présente invention, le substrat de culture préféré se compose de mégots de cigarette usagées ou non e† entiers, mixés ou coupés ainsi que d'un substrat organique éventuel qui stimule la culture à se développer. Les mégots de cigarette sont composés de :

- papier ;

- résidus de tabac brûlé et non brûlé ; - filtres de diverses marques de cigarette don† la matière s'appelle acétate de cellulose, une forme de plastique ;

- cendres résiduelles.

Alternativement, selon une variante de la présente invention, les mégots de cigarettes peuvent être préalablement coupés en morceau dans un broyeur afin que la digestion soi† plus rapide e† plus effective. Il sera préférable de réaliser cette étape de broyage tou† en y pulvérisant de l'eau afin de réduire e† contrôler la propagation des COV (Composés Organiques Volatiles) e† de la pollution des mégots de cigarettes dans l'air. Le substrat organique préféré es† de la copeaux de bois non traitée composée de particules d'environ 5mm. Il es† intéressant d'utiliser un paillis de chanvre de longueurs approximative de 5 à 10mm. Le substrat peu† aussi se composer d'autres matières riches en carbone : paille, sciure de bois, carton, céréales (riz, grains de blés, épis de maïs). Le substrat organique ne doit pas être trop épais ou en trop gros morceaux ni trop petit ou en poudre.

Le choix du substrat organique aura une incidence sur les qualités de structuration, d'aspect e† les propriétés mécaniques du biopolymère produit à la fin du traitement. Il es† préférable d'utiliser un substrat organique non grossier e† homogène tou† en offrant une source nutritive suffisamment important pour la souche de champignons. Le substrat de culture pourra par exemple être complété par du sable, gravier, silice ou glycérine qui aura une influence sur la croissance du champignon e† les propriétés matériau (force de compression e† inflammabilité plus élevée) du biopolymère. Souches de champignons

Ladite au moins une souche de champignons est composée de préférence de champignons saprophytes primaires, à savoir de champignons formant une moisissure blanche (“Whife rof”) ef/ou de champignons de la famille basidiomycèfe. De préférence, pour la famille des saprophytes, au moins une souche de champignons est de l'espèce Pleurotus, plus particulièrement, du genre Pleurotus ostreatus ef/ou Pleurotus salmoneo stramineus. De préférence, pour la famille des basidiomycètes, au moins une souche de champignons est de l'espèce Trametes, plus particulièrement du genre Tramete versicolor et/ou Tramete hirsute.

Dans une variante selon la présente invention, ladite au moins une souche de champignons es† de l'espèce Picnoporus (et plus particulièrement Picnoporus coccineus), Phanerochaete chrysosporium et/ou Ganoderma lucidum.

Dans une autre variante selon la présente invention, ladite au moins une souche de champignons es† de l'espèce Porcini “Boletus Edulis” et/ou Agaric us bisporus. Système enzymatique

Ladite au moins une souche de champignons possède un système enzymatique qui présente la capacité de dégrader la totalité des polymères constitutifs du bois (cellulose/lignine) grâce à la sécrétion de systèmes enzymatiques oxydatifs e† hydrolytiques complexes. Lors de la dégradation enzymatique, une première partie de substances organiques tels que les hydrocarbures e† inorganiques tels que les métaux lourds (séquestration), anthracènes, insecticides son† également métabolisés et/ou dégradés par le système enzymatique de la culture de ladite au moins une souche de champignons. Les enzymes sécrétés par les champignons “White rot” sont typiquement des peroxydases, comme des lignine peroxydases, des manganèse peroxydases, et des laccases (Paul Stamets “Mycélium Running, cité de Schliephake et al. 2003). Seuls les champignons de moisissure blanche synthétisent les enzymes peroxydases manganèses dépendants lesquelles hydrolysent les liaisons Hydrogène — Carbone. D'autres enzymes telles que les enzymes ligninases et celluloses sont produits par le mycélium et sécrétés dans le substrat de culture.

Les enzymes sécrétés par l'espèce Picnoporus coccineus sont d'un autre groupe appelé LPMO (lytic polysaccharides monooxygénases) qui présente des propriétés de dégradation très efficaces du bois (le xylane qui résiste aux hydrolases classiques).

Mycoremédiation - Technique Ces propriétés de digestion de substances organiques e† inorganiques on† donné naissance à une technique de traitement de terrains pollués appelée mycoremédiation. Bien qu'elle reste au stade de développement, cette technique a fai† preuve de nombreux résultats positifs sur plusieurs terrains contaminés en hydrocarbures, métaux lourds et/ou insecticides / pesticides (...).

Les champignons contiennent de la chitine dans leurs parois qui peu† tolérer de fortes concentrations de métaux e† es† capable de croître sur un milieu à faible pH e† température présentant un excellent potentiel de mycoremédiation.

Mycoremédiation sur mégots

Selon la présente invention, il es† prévu d'utiliser des souches de champignons spécifiques à la pollution des mégots de cigarette comprenant de l'acétate de cellulose ainsi que des polluants. La technique de la mycoremédiation es† ciblée sur une matière “traitable” en laboratoire - dans les conditions idéales de culture - en comparaison de la mycoremédiation d'une parcelle de terrain pollué.

Polluants des mégots (entre 4000 à 5000 substances)

Les substances toxiques présentes dans les mégots de cigarettes issus de la combustion du tabac et de leurs additifs comprennent les substances suivantes, qui es† une liste non exhaustive : Nicotine

Goudron (hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des amines aromatiques e† des composés inorganiques)

Composés organiques tels

Éthylphénol

Acétone

HAP:

Benzène, Benzo(a)pyrene Xylène (diméthylbenzène)

Pyrène

Toluène

Acénaphtylène

Anthracène

Fluorène

Phénanthrène

Pyrène

Naphtalène

Hydrocarbure saturé (Alcane):

Butane Aldéhyde:

Éthanal (Acétaldéhyde)

Acroléine

Formaldéhyde

Ammoniac

Alcool:

Méthanol

Radionucléide naturel:

Polonium 210

Métalloles :

Furane

Uréthane (pesticide)

Méthoprène (insecticide)

DDT (insecticide)

N-nitrosamines Tungstate de sodium Dioxyde de titane Naphtylamine Chlorure de Vinyle

Acide cyanhydrique (acide cyanhydrique)

Térébenthine

Dimethylnitrosamine

Métaux lourds:

Plomb, cadmium, baryum, fer, manganèse, strontium, phosphore, mercure, arsenic. Le procédé selon la présente invention comprend une première étape et une deuxième étape comme suit :

- Une alimentation d'un contenant avec lesdits mégots de cigarettes, un substrat organique éventuel et de l'eau avec obtention d'un substrat de culture selon un premier ratio prédéterminé entre lesdits mégots de cigarettes et ledit substrat organique ;

Cette étape peut-être plus préférentiellement réalisée selon les conditions suivantes :

• Préparation des substrats. Les substrats sont composés de “mégots + substrat organique”, ils doivent être remplis d'eau mais ne doivent pas relâcher de l'eau.

• Pour le substrat ‘“organique”: trempage pendant 4 à 6 heures selon la température et le taux d'humidité du lieu.

• Égouttage du substrat. Répartition du substrat organique dans des sacs spéciaux ou dans des containers spéciaux pour culture de champignon.

Sacs ou containers de cultures de champignon : plastique PP - Polypropylène - ou PE - Polyéthylène - avec 2 à 3 lignes ou points de filtre pour avoir un minimum d'échange d'air filtré pour la culture).

• Sacs ou containers de culture disposés dans l’autoclave (4h)

• Refroidissement des sacs ou containers de culture (3h minimum selon la température du lieu)

• Broyage des mégots (5 mm de longueur). Il sera préférable de les broyer fou† en y aspergeant de l'eau afin de réduire la propagation des particules COV dans l'air.

• Pour le substrat ‘‘mégots broyés”, il sera uniquement aspergé d'eau afin de les imbiber d'eau sans les saturer d'eau. Le mégot sera chargé d'eau mais n'en relâchera pas. Ceci pour éviter une migration de la pollution vers l'eau. • Ajout du substrat organique dans le sac ou le container contenant le substrat “mégots broyés” en milieu stérile.

• Eventuellement : pasteurisation des mégots dans l'autoclave afin de réduire les risques de contamination dans le substrat de culture. En effet en milieu humide, la compétition des espèces es† importante e† il peu† être recommandé de réaliser une pasteurisation sur substrat organique e† mégots (qui peu† se faire simultanément dans le substrat de culture) pour réduire le risque de contamination e† favoriser le développement de l'espèce choisi e† inoculé pour le traitement. Le substrat organique chargé d'eau e† les mégots humides e† broyés son† alors mis en sac ou containers de culture avant l'autoclave.

- Une inoculation dudit substrat de culture par au moins une souche de champignon selon un deuxième ratio prédéterminé entre ladite au moins une souche de champignon e† ledit substrat de culture.

- Les containers doivent être ventilés un minimum lors de la croissance du mycélium e† de la fructification. Cela peu† être réalisé, par exemple par des canaux de respiration qui garantissent que la culture ne sera pas asphyxiée. Cette étape peut-être plus préférentiellement réalisée selon les conditions suivantes :

• Inoculation à 2 à 7 % en poids, plus particulièrement de 2 à 5 % en poids (du poids total du substrat) de mycélium de l'espèce de champignon · Fermeture des sacs de cultures par presse chauffante ou fermeture des containers par le couvercle.

• Mélanger le substrat e† casser les morceaux de mycélium afin qu'il soi† réparti de manière homogène dans le sac ou le container.

Les conditions de culture La présente invention comprend une étape de croissance de mycélium (appelée incubation) de ladite au moins une souche de champignon inoculée dans ledit substrat de culture avec obtention d'une culture de ladite au moins une souche de champignon pendant une première période de temps prédéterminée dans laquelle une première partie de substances toxiques est dégradée par l'activité enzymatique sécrétée par ladite au moins une souche de champignon en culture.

Ladite au moins une souche préférée es† Pleurotus ostreatus qui présente la capacité de croissance rapide e† de rendement de culture très élevé sur un substrat organique recommandé contenant un mélange de sciure et/ou copeaux de bois et/ou de paille de chanvre qui subira une Pasteurisation en vrac jusqu'à obtenir une température du substrat de culture au centre à 62 degrés pendant minimum 4 heures.

Si la souche es† plutôt Pleurotus salmoneo stramineus, alors le substrat est principalement composé de bois dur et de paille de chanvre.

Phase d’inoculation:

Le substrat es† inoculé par entre 2 e† 7% en poids de mycélium de ladite au moins une souche de champignon ( Pleurotus ostreatus ) e† placé dans un sac PE ou HDPE, perforé fous les 10 - 15 cm avec 2 à 3 lignes de filtre sur le milieu-haut du sac.

Les conditions de culture e† de croissance du mycélium (appelée incubation) son† comme suit pour Pleurotus ostreatus :

Humidité du substrat : 70-73% Incubation : à l'abris de la lumière

Température d'incubation : 20-22 °C

Température du substrat : 25-30 °C

Durée : 19- 22 jours. Pour Pleurotus salmoneo stramineus, les conditions de culture et de croissance du mycélium (appelée incubation) sont identiques, mais la durée est de 13 à 16 jours.

Pour Tramete versicolor, les conditions de culture sont identiques. En ce qui concerne les conditions d'incubation :

Humidité du substrat : 90 à 100%

Incubation : à l'abris de la lumière Température d'incubation : 24-29°C Durée : 14 à 21 jours

Concentration en CO2 supérieure à 5000 ppm Echange d'air frais; 1 par heure.

Pour Ganoderma lucidum, les conditions de culture son† identiques avec un substrat organique humide tel que le bois dur (en bûches) ou en copeaux de chêne, d'orme, de hêtre, de bouleau, d'aulne, d'érable, d'épicéa, ou des céréales tels que le seigle. En ce qui concerne les conditions d'incubation :

Incubation réalisée à l'abris de la lumière Température d'incubation : 19-22°C Durée d'incubation : 10-14 jours.

De préférence, pendant l'étape d'incubation : les sacs doivent être espacés avec un écart de 5 cm car les sacs relâchent de la chaleur e† ne doivent pas être surchauffés par les cultures voisines.

Cette étape peut-être plus préférentiellement réalisée selon les conditions suivantes :

• Incubation : Développement de la culture pendant 3 à 5 jours ou 7 à 10 jours (voir dans les caractéristiques ci-dessus) dans un environnement sans lumière. o De préférence, pendant l'incubation, les sacs ou les containers doivent être espacés car les sacs ou les containers relâchent de la chaleur. Cette chaleur ne doit pas surchauffer les cultures voisines.

• Eventuellement Transfert de la culture dans un moule dans les conditions stériles, étape où le mycélium es† à nouveau stimulé es† réparti.

Cette deuxième incubation permet de former le biopolymère pour qu'il soi† ensuite directement séché e† soi† utilisable dans forme (biofabricafion).

La présente invention comprend une étape de fructification de ladite culture de ladite au moins une souche de champignon pour former des fruits de ladite au moins une souche pendant une deuxième période de temps prédéterminée avec un transfert d'une deuxième partie de substances toxiques du substrat de culture dans lesdits fruits.

L'étape de fructification permet la production de grappes de fruits lourds mais nombreux à une température inférieure à 20 degrés gris- brun. Les champignons de l'espèce Pleurotus Ostreatus son† épais, d'un diamètre de 7 à 10 cm minimum e† à tiges courtes.

Déclenchement de fructification Pleurotus ostreatus:

• Température : inférieure à 5-20 °C

• Humidité relative : 90- 95 %

Conditions de fructification

• Température de la pièce : (5-) 10-17 (-20) °C

• Humidité relative : 85%

• Concentration CO2 : inférieure à 1000 ppm

• Lumière : 800- 1500 lux ou lumière du jour

• Fructification (nbr) : 2-3

• Intervalles : 1 à 2 semaines Entre les fructifications :

• Humidité relative augmente à 90%

• Cycle de production total : Ca. 3 mois • Poids de chaque fructification : 200 à 250 g champignon par kg de substrat frais Pleurotus ostreatus présente les mêmes avantages que les souches précédentes. Toutefois, les caractéristiques de fructification sont différentes : à une température supérieure à 19 degrés, de nombreux amas de fruits se forment avec des dimensions variables (de 7 à 12 cm de diamètre). A température plus basse, couleur et forme déclinent

Par exemple, les conditions de formation de primordias pour Tramete versicolor sont les suivantes: Température: 10 - 27° C

Taux d'humidité: 95 à 100%

Durée: 7 à 14 jours

Concentration en CO2: 400-800 ppm Échange d'air frais: entre 5 et 7 par heure Lumière requise: 500-2000 lux

Les conditions pour la fructification sont les suivantes:

Température: 18-24°C Taux d'humidité: 85 à 95%

Durée: 45 à 70 jours Concentration en CO2: 500 -1000 ppm

Échange d'air frais: entre 5 et 7 par heure Lumière requise: entre 500 et 2000 ppm Récolte: 2 ou 3 récoltes sur 3 mois. Dans un autre exemple, les conditions de déclenchement de fructification pour Ganoderma lucidum sont les suivantes:

Une température abaissée à 18°C Une humidité relative: 95% Les conditions de fructifications son† les suivantes:

Température: 16-25°C, de préférence 19-22 °C Humidité relative : 85-90%

Durée: plus de 30 jours

Pour Pleurotus salmoneo stramineus, les conditions de culture et d'incubation du mycélium sont identiques, mais les conditions d'incubation idéales sont à une température entre 24 et 30 °C et la durée de 13 à 16 jours. Il est préférable de baisser la température (18°C-25°C) après 7 à 10 jours d'incubation puis de remonter (20°C-30°C) pour la ou les fructification(s).

Dans une variante selon la présente invention, au moins une souche de champignon es† Pleurotus salmoneo stramineus. Déclenchement de fructification Pleurotus salmoneo stramineus:

• Température : inférieure à 18-24 °C

• Humidité relative : 90- 95 %

Conditions de fructification

• Température de la pièce : 18-28 °C

• Humidité relative : 85-90 %

• Concentration CO2: inférieure à 1000 ppm

• Lumière : 800- 1500 lux ou lumière du jour

• Fructification (nombre) : 2-3

• Intervalles : 10-12 jours Entre les fructifications :

• Humidité relative augmente à 90-95%

• Cycle de production total : Ca. 2,5 mois

• Poids de chaque fructification : 150-200 g champignon par kg de substrat frais (les champignons son† ici considéré comme résidus toxiques de production).

Le ratio mégots/substrat organique/inoculum

Le ratio pondéral mégots/su bstra† organique es† typiquement entre 40/60 - 95-5, de préférence entre 40/60 e† 60/40. Le substrat es† inoculé avec un faux de 2 à 10% du poids total du substrat de culture.

Le ratio mégofs/subsfraf organique/inoculum peu† être de 100/0, lorsque le substrat de culture comprend des mégots mais ne comprend pas de substrat organique.

Ceffe étape peut-être plus préférentiellement réalisée selon les conditions suivantes :

• Quand le transfert de culture es† effectué dans un moule : Après 7 à 25 jours à la suite du transfert de la culture (voir ci- dessus), e† quand le mycélium s'es† développé sur l'ensemble du substrat (: une matière blanche filamenteuse a recouvert l'ensemble du substrat), démouler les cultures dans un espace de fructification : un espace stérile, avec un flux d'air, un taux d'humidité constant e† une source de lumière indirecte ou artificiel.

• Quand les cultures continuent leur croissance dans les sacs ou les containers, les placer dans l'espace de fructification e† les ouvrir.

• Les cultures fructifient : il peu† y avoir entre 1 , 2 à 3 fructifications selon les conditions environnementales e† le développement initial du mycélium.

• Pour stimuler la fructification, un choc thermique (diminution ou éventuellement augmentation de la température : passage pour quelque heures (4 à 8h) dans un frigo (température à vérifier selon les espaces : pas trop froid pour les Pleurotes Salmoneo stramineus) suivi d'un apport d'oxygène (: ouverture des moules/containers de culture).

Les conditions pour la collecte des champignons et leurs stockages

Après fructification, les champignons son† recueillis avec des gants de protection et un dispositif respiratoire filtrant (masque) et isolés dans des containers de stockage. Les résidus les plus toxiques tels que les métaux lourds y sont stockés, la matière est donc toxique avec les résidus du traitement.

Ce “déchet” peut faire l'objet d'analyse de toxicité et sera ensuite traité en externe, composté pour en réduire sa volumétrie, revalorisé en laboratoire ou disposé dans une vitrification pour faire une inertie de la matière toxique.

Les conditions de séchage

Le reste de la culture sera séché de deux manières possibles:

• Naturelle dans un environnement sec ou par rayonnement du soleil, · Artificielle dans un four à 60 degrés pendant 4 à

5h.

La culture doit ici perdre son taux d'humidité et permet au matériau de se solidifier et de s'homogénéiser. Les finitions éventuelles

Une finition avec un vernis naturel, une cire ou un ciment est possible afin d'augmenter les applications de ce matériau. Nous préférerons des finitions naturelles.

Il est bien entendu que la présente invention n'est en aucune façon limitée aux formes de réalisations décrites ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre des revendications annexées.

Ce protocole de mycore médiation est ici spécifié à partir de mégots de cigarette usagées mais il peut aussi être utilisé sur des constituants des cigarettes avant utilisation comme par exemple les filtres avant même qu'ils soient utilisés dans la production des mégots ou pour des résidus du tabac. Ainsi le protocole est utile également pour réduire les déchets issus de la production de cigarette.

Le protocole peut aussi être utilisé pour réduire les résidus toxiques issus d'une autre technique de recyclage des mégots de cigarette. Si les mégots sont lavés pour diviser le contenant (filtres de cigarettes) du contenu (pollution et boues de tabac), le protocole de mycoremédiation pourra être utilisé sur les déchets pollués de cette méthode de recyclage des mégots : les boues de tabac polluées.